22
JUILLET 2015...
Cette
page concerne l'année 664 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
VOYAGEUR, PÈLERIN, LÉGENDAIRE
Xuanzang
(chinois : 玄奘 ;
pinyin : Xuánzàng ; Wade :
Hsiuan-tsang1) (c.602 – 664), moine
bouddhiste Chinois, est l'un des 4 plus grands traducteurs des
soutras bouddhiques de l'histoire de Chine. Il a créé avec son
disciple Kui Ji en Chine l'école de la conscience seule (sk.
vijñānavāda ou yogācāra, ch. wéishí 唯識).
Son propre récit Rapport du voyage en Occident à l'époque des
Grands Tang d'une exceptionnelle richesse d'information sur les
mondes Chinois et Indiens à l'époque des Tang et de Harsha, faiant
l'objet de très nombreuses reprises ultérieures. En raison du
célèbre roman classique « Le Pèlerinage » vers l'Ouest
(ch. Xīyóujì 西遊記),
adapté plusieurs fois au théâtre et sur l'écran, il devient l'un
des personnages historiques les plus connus de tous les Chinois. Il y
est connu sous le nom de Sanzang (chinois : 三藏 ;
pinyin : Sānzàng), traduction chinoise
de Tripitaka : « trois corbeilles », qui désigne le
canon bouddhique et, par extension, les moines qui en ont la
maîtrise.
Il
est né à Luoyang dans le Henan, cadet de 4 fils d'une famille de
lettrés. En 629, il part en pèlerinage en Inde d'où il revient en
avril 645 ramenant un grand nombre de textes en sanskrit, augmentant
ainsi considérablement la quantité de littérature bouddhique
disponible en Chine.
Bien
que né dans une famille essentiellement Confucéenne, Xuanzang
exprime dès son jeune âge le désir de devenir moine bouddhiste
comme l'un de ses grands frères. Son souhait une fois exaucé, il
vit pendant 5 ans avec ce frère au monastère Jingtu 净土寺
à
Luoyang, patronné par la dynastie Sui.
Pendant
ce temps, il étudie les bouddhismes theravāda et mahāyāna, sa
préférence allant vers ce dernier.
En
618, tandis que les Sui s'effondrent, Xuanzang et son frère
s'enfuient vers Chang'an (Xi'an), devenue la capitale des Tang, puis
de là plus au sud à Chengdu dans le Sichuan. Les deux frères y
passent 2 ou 3 ans en études approfondies.
Xuanzang
est pleinement ordonné moine en 622 à l'âge de 20 ans. Il quitte
ensuite son frère et retourne à Chang'an pour apprendre des langues
étrangères et continuer son étude du bouddhisme. Il commence ainsi
à maîtriser le sanskrit en 626 et étudie probablement le
Tokharien. Pendant ce temps, Xuanzang s'intéresse également à
l'école métaphysique yogācāra.
Pour
son voyage en Inde et dans des pays d'Occident de 626 à 644, il
passe par Lhassa au Tibet.
En
629, Xuanzang prétend avoir eu un rêve qui l'a convaincu de partir
en Inde. La dynastie Tang et les Gökturks Orientaux étant en
conflit, l'empereur Tang Taizong a interdit tout voyage à
l'étranger. Xuanzang persuade quelques gardes bouddhistes aux portes
de Yumen de le laisser passer et fuit l'Empire en passant par
Liangzhou dans le Gansu et la province de Qinghai. Il traverse ainsi
le désert de Gobi à Hami, suivant la chaîne des Tian Shan vers
l'ouest, arrivant enfin à Tourfan en 630.
Il
y rencontre le roi du pays, un bouddhiste, qui lui donne des lettres
d'introduction et des objets de valeur comme monnaie d'échange pour
son voyage.
Continuant
plus à l'ouest, Xuanzang échappe à des voleurs et atteint Yanqi
puis visite les monastères theravāda de Koutcha. Toujours plus à
l'ouest, il passe Aksou avant de prendre vers le nord-ouest pour
entrer dans ce qui est maintenant le Kirghizstan. Il longe le lac
Issyk Kul avant de visiter Tokmak au nord-ouest et de rencontrer le
Grand Khan des Gökturks Occidentaux, qui entretient des rapports
amicaux à l'époque avec l'empereur Tang.
Xuanzang,
continue au sud-ouest vers Tachkent, aujourd'hui capitale de
l'Ouzbékistan. À partir de là, il poursuit au travers du désert
jusqu'à Samarcande.
Dans
cette ville sous influence Persane, il retrouve quelques temples
bouddhiques abandonnés et impressionne le roi local par ses prêches.
Repartant
vers le sud, Xuanzang traverse le Pamir, atteint l'Amou-Daria (Oxus)
puis la ville de Termez où il rencontre une communauté de plus de 1
000 moines bouddhistes.
Plus
à l'Est, il traverse Kunduz où, resté quelque temps, il est témoin
des rites funèbres en l'honneur du prince Tardu, mort
d'empoisonnement. Il y rencontre le moine Dharmasimha puis se dirige
en direction de l'ouest vers Balkh en Afghanistan pour y voir des
sites et reliques bouddhiques.
Là,
Xuanzang trouve également plus de 3 000 moines theravāda parmi
lesquels Prajñākara avec qui il étudie les écritures. Prajñākara
accompagne alors le groupe de voyageurs vers Bâmiyân, plus au sud,
où Xuanzang rencontre le roi et visite des dizaines de monastères
theravāda ainsi que les deux bouddhas géants creusés dans la
falaise que les Talibans détruiront en 2001.
Les
Bouddhas de Bâmiyân : Maitreya était fort probablement représenté
par la plus grande des statues de Bâmiyân. Suite à l'envoi de
Mutawas (police religieuse) Wahhabites Saoudiens en Afghanistan pour
aider le gouvernement des talibans à la répression du vice et à la
promotion de la vertu, le gouvernement taliban est convaincu de
démolir les Bouddhas de Bâmiyân, toute représentation humaine
étant interdite par la doctrine islamique... Déjà fort endommagées
elle sont donc détruites par les talibans du mollah Omar en mars
2001. Ces statues faisaient partie du patrimoine de ce que l’on
nomme le bouddhisme Iranien. Au XIe siècle le grand savant musulman
Al-Bîrûnî mentionne l’existence de ces statues et écrit un
poème à leur propos. Le pèlerin bouddhiste chinois Xuanzang qui
traverse la vallée en 632, année de la mort de Mahomet, décrit
Bâmiyân comme un centre bouddhiste en plein épanouissement et
indique que les deux bouddhas géants sont décorés d'or et de
bijoux fins. Il existe une quatrième statue monumentale, un Bouddha
allongé, ensevelie sous les alluvions.
Il
reprend ensuite son périple vers l'est, passant le col du Shibar et
redescendant vers la capitale régionale Kapisi, actuelle Begrâm, à
environ 60 kilomètres au nord de la moderne Kaboul, qui compte plus
de 100 monastères et 6 000 moines de l'école mahāyāna pour
la plupart, sur la terre fameuse du Gandhara. Xuanzang participe à
un débat religieux et fait montre de sa connaissance d'un grand
nombre d'écoles bouddhiques.
C'est
là également qu'il rencontre les premiers Jains et Hindous de son
voyage. Il pousse ensuite jusqu'à Nagarahâra, l'actuelle Jalalabad,
où il considère enfin avoir atteint son but, l'Inde, en 630.
Xuanzang
quitte Nagarahâra où il a trouvé peu de moines bouddhistes mais de
nombreux monastères et stūpas. Il traverse Hunza puis la passe de
Khyber vers l'est, atteignant l'ancienne capitale du Gandhara,
Peshawar. La ville n'est plus rien comparée à son ancienne gloire
et le bouddhisme entre en déclin dans la région.
Xuanzang
visite un certain nombre de stūpas autour de Peshawar notamment
celui construit par le roi Kanishka au sud-est de la cité. Il sera
redécouvert en 1908 par D. B. Spooner grâce au récit du voyageur
Chinois.
Xuanzang
se dirige ensuite vers le nord-est en direction de la vallée de la
Swat. Atteignant Udyana, il trouve 1 400 anciens monastères qui
ont comptés par le passé jusqu'à 18 000 moines. Les moines
qui y vivent encore sont de l'école mahâyâna.
Xuanzang
continue maintenant vers le nord puis traverse l'Indus à Hund. Il se
dirige vers le Taxila, un royaume bouddhique mahâyâna vassal du
Cachemire, où il se rend ensuite. Cette nouvelle région compte plus
de 5 000 moines bouddhistes dans 100 monastères et c'est là
qu'il fait la rencontre d'un moine de l'école mahâyâna auprès
duquel il passe les 2 années suivantes (631-633), étudiant les
écrits de plusieurs écoles bouddhiques. Durant cette période,
Xuanzang écrit sur le 4e concile bouddhique qui a lieu tout près de
là, convoqué à la demande de Kanishka.
En
633, Xuanzang abandonne le Cachemire et se met en route vers le sud
pour Chinabhukti — peut-être la moderne Firozpur — où il étudie
toute une année avec le prince-moine Vinitaprabha.
Il
prend la direction de l'est pour Jalandhar au Pendjab en 634, visite
les monastères theravâda de la vallée de Kulu, descend plein sud
vers Bairat et Mathura sur la Yamunâ qui compte 2 000 moines
des 2 écoles bouddhiques principales bien que l'hindouisme y soit
prépondérant. Xuanzang remonte ensuite le fleuve jusqu'à Srughna
avant de tourner vers l'Est pour Matipura où il arrive en 635 après
avoir traversé le Gange.
Il
se dirige ensuite vers le sud, traverse Sankasya (Kapitha) et arrive
dans la capitale du râja Harsha ou Harshavardhana de Kanyakubja
(Kânauj) en 636. Xuanzang y compte 100 monastères des 2 écoles
principales et y est impressionné par le patronage que le roi assure
aux étudiants et aux bouddhistes. Il rend compte aussi de l'armée
du râja, 500 éléphants, 20 000 cavaliers et 50 000
fantassins mais les attaques de dacoïts qu'il subit sur ses terres
montrent que Harsha ne contrôle pas parfaitement son territoire...
Il passe quelque temps dans la ville à étudier, puis part pour
Ayodhya (Saketa), patrie de l'école yogâchâra, se dirige vers le
sud pour Kausambi (Kosam) où il fait exécuter une copie d'une
peinture fameuse du Bouddha.
Xuanzang
prend la route du nord vers Sravasti où Bouddha passe 25 saisons des
pluies, parcourt le Terai, la partie méridionale du Népal actuel où
il trouve des monastères bouddhiques abandonnés, et se rend à
Kapilavastu, son dernier arrêt avant Lumbinî, le lieu de naissance
traditionnel du Bouddha.
En
637, Xuanzang quitte Lumbini pour Kusinâgar, le lieu où Bouddha
atteint le nirvāna, puis visite le parc aux gazelles à Sarnath où
il donne son premier sermon et il y compte 1 500 moines
résidents. Il traverse Varanasi, Vaisali, Pataliputra (Patna) et
atteint Bodh-Gaya où Bouddha a atteint l'Illumination. Accompagné
par des moines locaux, il se rend à Nālandā, la grande université
antique de l'Inde, où il passe les deux années suivantes.
Il
se trouve alors en compagnie de plusieurs milliers de moines (on
estime leur nombre à 10 000 à cette époque) avec lesquels et sous
la direction du patriarche Shîlabhadra il étudie la logique, la
grammaire, le sanskrit et la doctrine yogācāra, l'école bouddhique
prépondérante en ce temps-là à Nālandā.
S'arrachant
difficilement à l'atmosphère d'étude, il se dirige vers le Bengale
où il passe l'été 638.
Mais
il pense maintenant à une autre destination, l'île de Ceylan, foyer
de l'école theravâda. De plus, l'île est dépositaire, depuis le
règne d'Ashoka, d'une relique majeure, « la dent du Bouddha »,
qui est retrouvée dans les cendres de son bûcher funéraire. Des
moines du sud venus en pèlerinage le persuadent de continuer par la
terre et de prendre le bateau pour faire la traversée près de l'île
plutôt que de s'embarquer depuis le port de Tamralipti, l'actuel
Tamluk. Il suit donc la côte orientale, traverse l'Orissa, rencontre
et décrit des aborigènes peu indianisés puis entre dans l'Andhra,
la première des régions de langues dravidiennes, ensuite passe à
Amaravati ou Bezvada la saison des pluies 639.
Il
continue sa descente et entre en pays pallava, passe à
Mahaballipuram où il découvre peut-être la descente du Gange en
travaux.
À
Kanchipuram, des religieux Cinghalais en fuite à cause de la guerre
civile qui gronde dans l'île lui déconseillent de s'y rendre. Il
renonce donc à contrecœur et visite Tanjavûr et Madurai. Il
remonte ensuite le long de la côte occidentale, traverse le pays
konkani (Goa) et le Maharashtra qui forment alors l'empire Chalukya
et passe peut-être la saison des pluies 641 à Nasik. Il visite
Ajanta sans en faire la description et s'arrête quelques jours dans
le port de Bharuch (Baroch), la Barygaza des Grecs, grand port de
commerce de l'Inde avec l'Égypte. Il traverse ensuite le Goujerat,
entre dans le Sind, recueille quelques renseignements sur l'empire
Sassanide qui sera bientôt balayé par la conquête musulmane.
Étrangement,
Xuanzang qui visite consciencieusement tous les sites bouddhiques de
l'Inde ne fait aucune référence à Sânchî, centre important et
actif lors de son séjour puisqu'un temple, resté inachevé, y est
alors en construction.
Il
est bientôt de retour à la prestigieuse université de Nâlandâ où
il reprend ses joutes oratoires défendant la doctrine du Bouddha
contre celles des brahmanes et de savants shivaïtes et vishnouites.
Le raja Bhaskara Kumara de
l'Assam,
qui a entendu parler de lui, l'invite à séjourner dans son royaume
dont Xuanzang fait la description. Là, il pense un moment rejoindre
la Chine, relativement proche, mais recule devant la difficulté du
terrain et les risques entraînés par la maladie et les bêtes
sauvages.
C'est
alors que Harsha, le dernier des grands rois Indiens bouddhistes et
le suzerain du roi de l'Assam, lui fait savoir qu'il souhaite sa
présence auprès de lui.
Malgré
son attachement au bouddhisme mahâyâna et comme tous les souverains
de l'Inde, Harsha n'a pas rompu avec les brahmanes et les sectes
hindouistes et il compte organiser une assemblée entre savants
religieux de toutes obédiences. Durant les premiers jours de l'année
643, il fait un accueil munificent au pèlerin puis l'accompagnent en
remontant le Gange vers Kânauj. Les savants religieux se rassemblent
bientôt pour l'assemblée et Xuanzang s'y montre si habile qu'il
fâche ses coreligionnaires du Petit Véhicule.
Un
sanctuaire construit par Harsha pour y loger une statue du Bouddha
est incendié, probablement par des brahmanes mécontents, et le roi
échappe même à une tentative d'assassinat qui implique ces mêmes
brahmanes. 500 d'entre eux seront déportés hors des frontières de
l'Inde, une punition plus sévère que la mort car elle les oblige à
vivre dans l'impureté.
Harsha
invite ensuite Xuanzang à Prayag, l'actuelle Allâhâbâd, et ils y
sont rejoints par 18 vassaux du roi pour assister à la Kumbhamelâ
dont le pèlerin fait la première mention historique.
Malgré
l'insistance d'Harsha, Xuanzang prend la route du retour. Au début
de 644, il franchit l'Indus où 50 manuscrits tombent dans le fleuve
et sont perdus ainsi que les graines de fleurs qu'il ramenait en
Chine. Le roi du Cachemire, ayant appris qu'il ne traversera pas son
pays, se rend au-devant de lui. Il est probable que les petits rajas
voyaient en lui l'espoir d'un soutien Chinois contre les hordes
Turques intéressées par leur richesse mais qui finissent pourtant
et toujours par se convertir au bouddhisme. Ils n'imaginent pas que
l'Islam va bientôt déferler, effacer les restes de cette
civilisation Gréco-Bouddhique et interrompre le contact entre l'Inde
et le bassin Méditerranéen.
Xuanzang
reprend ainsi la route du Pamir, refaisant le chemin qui l'a conduit
en Inde en sens inverse.
Xuanzang
est connu pour son énorme travail de traduction des textes
bouddhiques Indiens en chinois, permettant ainsi la reconstitution de
textes Indiens perdus grâce à ses traductions. Il est également à
l'origine d'une école bouddhique.
Son
récit de voyage offre une description de l'Inde bouddhique au moment
où elle entame son déclin. Il est d'un intérêt majeur pour la
connaissance de l'Inde de cette époque.
Le
Voyage de Xuanzang et les légendes qui ont grandi autour de celui-ci
ont inspiré le Roman Xiyouji (西游记)
ou Le Voyage en Occident.
Se
fondant sur le texte de Xuanzang, une mission archéologique menée
par Zemaryalai Tarzi, un archéologue Français d’origine Afghane,
effectue en 2005 des recherches dans la vallée de Bâmiyân pour
retrouver un Bouddha couché en parinirvâna dont le voyageur Chinois
estime être l'un des plus grands du monde...
Et
commence la légende
Moine
Chinois chargé par l'Empereur Tang, (太宗
Taizong)
de la Dynastie (唐朝
Tangchao)
de ramener les Saintes Écritures du Bouddha du Paradis de l'Ouest
(Inde) en Chine... Le Bouddha (釋迦牟尼
Shijiamuni),
qui est inquiet des mœurs sauvages de certaines contrées Chinoises,
va missionner la Grande Bodhisattva (觀音
Guanyin),
afin de trouver un bonze éminent, pleins de mérites, qui se
rendrait jusque dans l'Ouest (en Inde) pour ramener quelques écrits
sacrés (sutras) en Chine, afin de faire bénéficier les peuples
Chinois de son enseignement : Ce sera le moine (玄奘
Xuanzang)
qui sera désigné pour accomplir cette tâche.
Comme
ce n'est qu'un mortel et qu'il ne survivra pas seul durant un si long
et périlleux voyage, la Bodhisattva va lui adjoindre 4 disciples
chargés de l'emmener là-bas et de le protéger : Un Singe
immortel (孫悟空
Sun
Wukong), un Dragon (龍王三君
Longwang
Sanjun), un être mi homme mi porcin (豬八戒
Zhu
Bajie) et un Ogre (沙和尚
Sha
Heshang). L'histoire de (三藏
Sanzang)
pourrait s'apparenter à celle de « Moïse sauvé des eaux »
: Son père était originaire de la province maritime de (海州
Haizhou),
c'était un lettré nommé (陳光蕊
Chen
Guangrui) . Un jour, il apprend que l'Empereur Tang (太宗
Taizong)
de la Dynastie (唐朝
Tangchao)
organise un concours à (西安府
Xi
An Fu), dans la province de ( 西
Chenxi)
pour devenir dignitaire de l'État, aussitôt, il quitte sa province
pour se rendre au Palais et se présenter, il réussit le concours
haut la main et reçoit pour cela le titre de (狀元
Zhuang
Yuan) Ier par le mérite.
Plus
tard, alors qu'il parade dans la ville, fier de son nouveau titre, il
est choisi par la fille du Ministre d’État, (殷開山
Yin
Kai Shan), (溫嬌Wenjiao)
« Affable Délicatesse » appelée aussi (滿堂嬌
Man
Tang Jiao) « Délicatesse qui Emplit le Palais » pour
devenir son époux.
Le
mariage effectué, (光蕊
Guangrui)
reçoit le titre de Gouverneur de la province de (江州
Jiangzhou).
Il décide de partir là-bas, accompagné de sa mère, (張
Zhang)
et de son épouse, mais sa mère, tombe brusquement malade alors
qu'il est à l'hôtellerie des (萬花店
Wanhua
dian) Dix Mille Fleurs de (劉小二
Liuxiao
Er). Peu de temps avant son départ, (光蕊
Guangrui)
fait la connaissance d'un pêcheur qui s'est emparé d'un poisson en
or, alerté par le caractère divin d'une telle prise, il achète le
poisson et lui rend la liberté.
(光蕊
Guangrui)
et son épouse décident de continuer sans la grand-mère (張
Zhang)
et la laissent se rétablir, celle-ci leur promet de les rejoindre
aussitôt que sa santé le lui permettra. Le cœur gros et à
regrets, le couple part sans elle et bientôt arrive au bac de (洪江
Hengjiang),
près de la barque de (劉洪
Liuheng)
et (李彪
Libiu),
2 pêcheurs, mais surtout 2 brigands. (光蕊
Guangrui)
et (溫嬌
Wenjiao)
embarquent sur leur bateau pour traverser le fleuve, mais ce qu'ils
ignorent, c'est que (劉洪
Liuheng)
nourrit en secret le noir dessein de s'emparer de (溫嬌
Wenjiao),
dont il est tombé amoureux. Profitant d'un coin désert, les 2
brigands se jettent sur le couple d'infortune, tuent (光蕊
Guangrui)
et ses hommes et les balancent par-dessus bord, puis non content de
s'emparer de sa femme, (劉洪
Liuheng)
lui dérobe son diplôme et ses vêtements et se rendent à (江州
Jiangzhou)
afin de se faire passer pour lui.
Malheureusement
pour eux, (光蕊
Guangrui)
est protégé par les (神
Shen)
Esprits, et notamment par ce poisson d'or qui est en fait le (龙王
Longwang)
Roi-Dragon du fleuve (洪江
Hengjiang),
celui-ci envoie les Esprits (Zhenghuang) et les (土地
Tudi)
récupérer l'âme du défunt en enfer, interrompant la corruption de
son corps en lui faisant avaler la « Perle qui Fixe les
Chairs » et lui donne un titre en l'invitant à demeurer en son
Palais.
Pendant
ce temps-là, (溫嬌
Wenjiao)
étant tombée enceinte de (光蕊
Guangrui)
s'attriste à l'idée du sort funeste que réserve son ravisseur à
son futur enfant. Alors, l'Esprit (南
Nanji),
sur les ordres de (觀音菩薩Guanyin
Pusa) la rassure et lui apprend le sort bienheureux de son époux en
même temps que le grandiose avenir qui est promis à son fils.(劉洪
Liuheng)
finit par découvrir l'enfant et veut le tuer, mais trop occupé par
ses affaires, il remet la chose à son retour. (溫嬌
Wenjiao),
meurtrie mais résolue, se coupe le doigt, écrit une lettre
racontant les origines de son enfant, le marque en déchirant la
moitié de son petit orteil gauche afin de le reconnaître plus tard
et le liant sur une planche en bois qui passe par là, elle le vêt
de son habit et le remet au fleuve. L'enfant dérive jusqu'au temple
de (金山
Jinshan)
Mont d'Or où il est récupéré par le patriarche du lieu, le moine
(法
Faming)
ou (長老
Zhanglao),
qui en fait un bonze et le nomme (江流Jiangliu)
Courant du Fleuve.
L'enfant
grandit, ignorant tout de ses origines, se perfectionnant uniquement
dans la Voie du Bouddhisme. À l'âge de 18 ans, il reçoit le nom de
(玄奘
Xuanzang)
Trésor Caché du Canon (bouddhique) et devient un grand lettré,
spécialiste des canons religieux. À la suite d'une dispute
empreinte de jalousie de la part de ses camarades, le jeune moine va
trouver celui qu'il prend pour son père et ce dernier lui révèle
le secret de ses origines qu'il a caché dans un coffret. Il
l'enjoint de partir pour (江州
Jiangzhou)
retrouver sa mère...
L'entrevue
est émouvante, mais écourtée, la menace de mort de (劉洪
Liuheng)
pesant toujours sur (玄奘
Xuanzang)
s'il vient à découvrir son existence. Sa mère lui promet de le
retrouver au temple et de tout lui révéler.
Sous
un prétexte fallacieux, elle s'y rend et reconnaissant enfin son
fils, grâce aux mutilations infligés à sa naissance, lui raconte
toute sa mésaventure, elle lui dit ensuite de se rendre à
l'hôtellerie des (萬花店
Wanhua
dian) Dix Mille Fleurs de (劉小二
Liuxiao
Er) récupérer sa grand-mère et lui remet une lettre destinée à
son grand-père maternel, le Ministre, (殷開山
Yin
Kai Shan) dans la ville de (西安府
Xi
An Fu), dans la province de ( 西
Chenxi)
dans laquelle elle explique le meurtre de son gendre, son rapt et son
désir d'être enfin libérée du tyran.
Lorsque
(殷開山
Yin
Kai Shan) lit la lettre, il en appelle immédiatement à l'aide
l'Empereur qui lui confie une armée forte de 60 000 hommes pour
aller récupérer sa fille et arrêter son ravisseur. (劉洪
Liuheng)
est bientôt cerné, et lui et son complice sont jugés et exécutés.
De dépit et parce qu'elle a honte,(溫嬌
Wenjiao)
essaie par 2 fois d'attenter à sa vie, mais est sauvée de justesse
par son fils, (玄奘
Xuanzang) :
Mais comme le bandit avait été lui aussi jeté dans le même fleuve
en offrande aux divinités, un lieutenant du Roi-Dragon qui passait
par-là, rapporte à son maître ce dont il a été témoin, et une
fois alerté, son maître qui n'attendait que ça depuis longtemps,
rend sa liberté à (光蕊
Guangrui)
pour qu'il retrouve sa vie, sa femme, son fils et sa mère.
De
retour à (西安府
Xi
An Fu), (光蕊
Guangrui)
reçoit la charge de Mandarin de la Cour sous le titre de Grand
Chancelier d'Académie à la demande de son beau-père.
Plus
tard, (玄奘
Xuanzang)
quitte ses parents et avec l'argent qu'il reçoit, entreprend de
reconstruire le temple de son vieux maître avant de rejoindre, à la
demande de ses parents, celui qui est plus près du Palais. Quand
vient le moment de célébrer le salut des âmes en peine du monde
des ténèbres, l'Empereur (太宗
Taizong)
pense naturellement à lui pour officier la cérémonie. (玄奘
Xuanzang)
devient alors le bonze favori de l'Empereur qui en fait son
« frère-aîné » et lui confère le titre de (法師
Fashi)
Maître de la Loi.
Lorsque
vient (觀音菩薩
Guanyin
Pusa), elle choisit (玄奘
Xuanzang)
pour accomplir la divine mission que lui a confié le Bouddha. Le
moine reçoit de (觀音
Guanyin)
une robe de moine ( jyasha) (kashâya) et un bonnet (毘盧帽
pilu
mao), coiffe identique au bodhisattva (毘盧遮那
Piluzhena),
ainsi qu'un bol en or pour son départ. (玄奘
Xuanzang)
qui a mal estimé la durée d'un si long voyage, promet à l'Empereur
de revenir au bout de 3 ans...
(玄奘
Xuanzang)
prend alors le nom de (三藏
Sanzang)
Les Trois Corbeilles en hommage à sa mission et durant son voyage,
guidé par (觀音菩薩Guanyin
Pusa), il fait la rencontre de ses futurs disciples : Il libère
(孫悟空
Sun
Wukong) de son coffre de pierre sous (五手指山
Wushouzhishan)
la Montagne des Cinq Doigts, prend à son service le Prince-Dragon
(龍王三君
Longwang
Sanjun) qui devient cheval pour être sa monture, exhorte(豬八戒
Zhu
Bajie) à bien se conduire et à quitter ses « parents »,
et récupère l'Ogre des Sables Mouvants (沙和尚
Sha
Heshang) à son service. Tous les 4 vont bientôt vivre les aventures
les plus extraordinaires jamais vues jusqu'ici...
- Wou Tch'eng Ngen Si Yeou Ki ou le Voyage en Occident par Louis Avenol (éditions du Seuil, 1957).
- Père Henri Doré Recherches sur les Superstitions en Chine, le Panthéon Chinois (éditions You Feng, 1995) Vol. 3
On
apprend dans le roman que (三藏
Sanzang)
n'est autre que la réincarnation du second disciple de Bouddha, (金蟬子
Jinchanzi)
ou (金蟬長老
Jinchan
Zhanglao) Cigale d'Or, puni jadis pour avoir manqué d'attention au
prêche du Grand Éveillé, et renvoyé sur terre pour purifier son
karma, Il le renommera par la suite, ( Zhandan) Bois de Santal
(Candana en sanscrit). Son nom de famille est (陳
Chen)
comme son père, et c'est parce qu'il est trouvé sur les eaux par le
Patriarche du (金山
Jinshan)
Temple du Mont d'Or, (長老
Zhanglao)
qu'il prend le nom de (江流Jiangliu)
Courant du Fleuve.
Xuan
Zang- MaîtreTripitaka de la Grande Dynastie Tang
fr.clearharmony.net/.../a115236-Xuan-Zang-MaitreTripitaka-de-la-Gran...
15
janv. 2014 - Xuan Zang (602-664 ad), également connu comme le Moine
Tang ou le Maître Tripitaka de ... Xuan Zang mourut à Chang'an en
l'année 664.
Xuanzang
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Xuanzang
Xuanzang
(chinois : 玄奘
;
pinyin : Xuánzàng ; Wade : Hsiuan-tsang) (c.602 – 664), moine
bouddhiste chinois, est l'un des quatre plus grands traducteurs
des ...
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