mardi 7 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 684


3 JUILLET 2015...

Cette page concerne l'année 684 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L’HÉRITAGE QUI CAUSE UN SÉISME DANS LE PROCHE ORIENT


CARTE DE LA RÉPARTITION DES CHIITES DANS LE MONDE MUSULSANS 
Koufa ou Kûfa est une ville d'Irak, à environ 170 km au sud de Bagdad, et à 10 km au Nord-Est de Nadjaf. Elle est située sur les rives du fleuve Euphrate. C'est la 2e ville de la province de Nadjaf.
Avec Kerbala, et Nadjaf, Koufa est une des 3 villes Irakiennes de grande importance pour les musulmans chiites...
Sur une décision du calife `Omar, Koufa est construite pour être un pôle d'immigration arabe dans le sud de la Mésopotamie, et pour devenir la capitale. Les musulman recherchent un endroit où ils ne souffrent pas de maladies. À l'emplacement de Koufa, il y avait une ville Sassanide qui faisait partie d'une province Perse.
Les quartiers musulmans en briques cuites de la ville, sont construits en 638, à peu près au même moment qu'à Bassora, quand les armées musulmanes combattent les Sassanides. On commence par construire la mosquée au centre de la ville à 1,5 km de l'Euphrate. On creuse un réservoir d'eau prévu pour 20 000 habitants. La population de Koufa est formée d'immigrants arabes venant soit de la région de La Mecque, soit du sud de l'Arabie, Yémen et Hadramaout, certains d'entre eux sont chrétiens ou juifs. (Probablement invités chaleureusement ! )

En 655, les habitants de Koufa soutiennent `Alî (gendre du prophète) contre le calife `Uthman.
Lorsque `Alî devient calife, il déplace son quartier général à Koufa pendant qu'il se prépare à la bataille avec Mu`âwîya qui mène une révolte à partir de la Syrie. `Alî y fait creuser un puits (656).

En 661 `Alî est tué à Koufa, enterré dans la ville voisine de Nadjaf. Après l'accession de Mu`âwîya au califat, Koufa devient la base des partisans d'`Alî et des kharijites. Plus tard Husayn son fils sera accueilli par ses habitants

Vers 670, une digue est construite pour protéger la ville des crues du fleuve.

En 684/685, Koufa devient le théâtre de la révolte Kharijite de al-Mukhtâr.
C'est de Koufa que part la révolution Abbasside qui va renverser les Omeyyades (750)...

En 754, le calife abbasside al-Mansûr fait construire la forteresse et creuser un fossé pour entourer la ville. Mais il quitte Koufa pour Bagdad dont il fait sa capitale.

Vers 877, Hamdan Qarmat ben al-Acha`th (???-891) déploie une intense activité dans la région de Koufa.

En 917, sous le règne de son fils Abû Tahir (???-932), les Qarmates pillent Koufa et Bassora..

Au début du Xe siècle, les Bouyides construisent non loin de Koufa la nouvelle ville de Nadjaf dont ils font leur capitale. Nadjaf contient le mausolée d'`Alî... La grande mosquée de Koufa existant encore au XIIe siècle est maintenant un chantier de fouilles archéologiques.

Au milieu du VIIIe siècle, la ville devient provisoirement la capitale des Abbassides en attendant la construction de Bagdad. Actuellement, Koufa reste un centre important d'étude, c'est là que s'est développée la calligraphie arabe et son premier style d'écriture : Le style coufique. Ce style d'écriture, connu plus tard comme le style coufique a commencé un siècle avant la fondation de la ville de Koufa. Le style dérive de l'un des 4 styles arabes préislamiques qui a alors atteint son niveau de perfection décorative...

Personnalités de cette ville :
Abu Hanifa, théologien et législateur arabo-musulman (vers 696 - 767)
Abu al-Atahiyah, poète arabe (748 - vers 828)

Ubayd Allah est le fils de Ziyad ibn Abi Sufyan gouverneur d'Irak jusqu'à sa mort en 673. Il y exerce son autorité brutale au nom des Omeyyades. `Ubayd Allah lui a succédé et a continué sa politique.

En 680, à la mort de Mu`âwiya, le nouveau calife omeyyade Yazid Ier s'est vu refuser le serment d'allégeance de la part de 4 personnes :
Husayn fils d'Ali,
Abd Allah ben az-Zubayr,
`Abd Allah fils d'Umar et
`Abd ar-Rahman fils d'Abu Bakr.

`Ubayd Allah sur l'ordre du calife va réprimer l'agitation chiite provoquée par la popularité grandissante de Husayn à Koufa. Husayn, qui est à La Mecque, ignore les événements qui se déroulent à Koufa et part rejoindre les gens de Koufa. `Ubayd Allah est prévenu du départ d’Husayn et va à sa rencontre...

Husayn et sa petite troupe rencontre l'armée d'`Ubayd Allah à Kerbala.

En remerciement de ses services Yazid nomme `Ubayd Allah gouverneur de Koufa et de l'Irak en plus du titre de gouverneur de Bassora qu'il a déjà, mais il ne lui redonne pas le gouvernement du Khorasan et du Sistan que lui a donné Muawiya Ier.
Ubayd Allah en conçoit quelque amertume. Lorsqu'il reçoit l'ordre d'attaquer `Abd Allah ben az-Zubayr à La Mecque, il refuse d'obéir se prétextant malade. Malgré cela tout une armée Syrienne attaque Médine et la pille.

En 684, les troupe Syriennes reçoivent l'ordre de partir aussi tôt que possible de Médine et de se diriger vers La Mecque.
`Abd Allah ben az-Zubayr, avec les Médinois qui se sont réfugiés à La Mecque, vient à la rencontre des Syriens.
LA RÉGION DE KOUFA
Les Syriens font reculer `Abd Allah qui se réfugie à La Mecque. À l'aide de catapultes les Syriens tirent sur la Kaaba et enflamment le voile qui la couvre... Ce combat a lieu le jour même de la mort de Yazid. Les combats cessent quelques jours plus tard lorsque parvient la nouvelle de cette mort.

L'armée Syrienne prend la route du retour vers Damas. À la mort de Yazid en 683, `Ubayd Allah part pour l'Irak recevoir les serments d'allégeance de Muawiya II à Koufa, lequel décède 40 jours après sa prise de pouvoir. `Ubayd Allah est chassé de Bassora par la population qui a appris cette mort dans l'intervalle.

`Ubayd Allah prend alors la décision de soutenir la candidature de Marwan contre celle de Khâlid ben Yazid trop jeune et celle de'`Abd Allah ben Zubayr qui n'est pas un Omeyyade.
Le règne de 9 mois de Marwân a été marqué par une guerre civile à l'intérieur de la famille Omeyyade et par la guerre contre « l'anti-calife » `Abd Allah ben al-Zubayr qui a continué à régner sur le Hedjaz, l'Irak, l'Égypte et une partie de la Syrie.
Marwân gagne la guerre civile... Le résultat est que la nouvelle lignée des califes Omeyyades est celle des Marwanides (684). Il peut également reprendre l'Égypte et la Syrie, mais il ne réussit pas à vaincre complètement `Abd Allah ben al-Zubayr.

À Koufa, en fin d'année 684, Soulayman ben Surad, soulève des troupes parmi les kharidjite pour venger la mort de Husayn.
Il réussit à réunir 16 000 hommes plus ou moins motivés. Son but est d'affronter celui qu'il tient pour responsable de cette mort : l'avant garde de l'armée Syrienne commandée par `Ubayd Allah est surprise par un des lieutenants de Soulayman. Les deux armées se sont rencontrées à Ayn al-Warda près de Qarqisiya en janvier 685. La bataille va durer 3 jours. 20 000 cavaliers Omeyyades contre seulement 3 000 soldats avec Sulayman, les autres ayant déserté.
Soulayman est tué au cours du combat par une flèche, les survivants de son armée se retirent pendant la nuit. Marwân meurt pendant que cette bataille se déroule. C'est Abd al-Malik son fils qui lui succède (685).

À son retour de campagne, `Ubayd Allah trouve Abd al-Malik le fils de Marwân sur le trône et lui annonce sa victoire.
Al-Mukhtâr ben Abî `Ubayd qui est emprisonné pendant la campagne de Sulayman, organise une nouvelle révolte kharidjite à Koufa. `Abd al-Malik confirme `Ubayd Allah dans son rôle de commandant en chef chargé de réprimer cette nouvelle révolte. Un détachement de l'armée Syrienne est mis en déroute par les kharidjites près de Mossoul. Mukhtâr réussit à prendre le pouvoir dans tout l'Irak. Les habitants de Koufa se révoltent contre Al-Mukhtâr, mais celui-ci parvient à rétablir la situation.

Les armées kharidjites et celles d`Ubayd Allah s'affrontent près de Mossoul `Ubayd Allah est tué au cours de cette bataille. C'est une victoire pour Mukhtâr.

Les pages suivantes exposent un certain nombre de références portant sur les soldats de l'Afrique Sub-Saharienne combattant aux côtés des musulmans au cours des 2 siècles allant de 624 à 825. Le compte-rendu en question fournit un aperçu sur les objectifs du commerce des esclaves Africains, les talents militaires des Africains eux-mêmes, ainsi que le rôle des Noirs au sein de la civilisation islamique...

Cet article ne traite que de la première période de l'islam, à savoir ses deux premiers siècles, c'est à cette époque en effet que la plupart des traits caractéristiques et des institutions musulmanes se sont développés. Par conséquent, il faut bien se souvenir du fait que de nombreux Noirs ont combattu pour le compte des premiers musulmans, à chaque fois que l'on veut évaluer la condition générale des Noirs dans les sociétés islamiques.

Les références qui suivent sont toutes celles que l'on peut trouver, sans en omettre aucune, de celles découvertes.
La terminologie présente quelques problèmes, dans la mesure où les termes de couleur appliqués aux personnes sont, dans les débuts de l'islam, assez flous quand on parcourt les sources arabes. Plus particulièrement, l'adjectif « noir » (aswad) s'applique aussi bien aux Africains qu'aux Caucasiens à la peau mate.

Cela signifie qu'un individu « noir » n'est pas nécessairement d'ascendance Africaine, on peut penser que le groupe de « noirs » se réfère à des Africains, puisque il est peu probable que des Caucasiens mats de peau aient pu se regrouper de cette façon...
Ainsi, si 'Ubaba ben as-Samit est très clairement un Arabe, le millier de Noirs qu'il commande sont certainement des Africains... (aswad, Soudan), aux Ethiopiens (Habashi, Ahbash) et aux Africains (Zanj, Zunuj).

Des troupes Africaines ont combattu pour La Mecque même aux temps pré-islamiques, bien que l'on ait prouvé par la suite que le rôle primordial qu'on leur a jadis assigné est loin d'être aussi important.
La thèse d'Henri Lammens selon laquelle les commerçants Mecquois fondent principalement leur puissance militaire sur des bataillons d'esclaves Ethiopiens a été discréditée.
Cette idée a été affirmée de façon spectaculaire, mais il a été démontré que l'argument de Lammens repose en fait sur des erreurs linguistiques et des spéculations sans fondements.

Dans un très vieux poème, Quraysh, la tribu Mecquoise de premier plan, subit ainsi le mépris pour avoir déployé des soldats Africains :
« Ta retraite de lâche a déshonoré Quraysh,
Tout autant que l'engagement de Noirs aux larges épaules ».
La légende de 'Antara ben Shaddad lève un peu le voile sur la condition des Noirs dans les armées pré-islamiques.
Né de l'union d'un père arabe et d'une esclave noire, il commence dans la vie comme serf et berger. Quand sa tribu est impliquée dans la guerre, il prouve à plusieurs reprises ses talents de soldat.
Son courage a raison des préjugés dont il fait l'objet en tant qu'esclave noir, et finalement il est affranchi, et poursuit de plus belle ses exploits de guerrier et séducteur.

Quelques Africains ont combattu pour La Mecque dans la guerre que cette dernière livre aux musulmans (624-630 ap. JC). A la Bataille de Badr (en 624), « les Éthiopiens avancent, lançant leurs javelots ». A Uhud un an plus tard, un Éthiopien du nom de Su'ab est le porte-bannière des Qurayshi jusqu'à sa mort. Cela aussi provoque les sarcasmes :
« Vous vous vantiez de votre drapeau,
Pourtant la pire raison de se vanter
Était d'avoir donné un drapeau à Su'ab.
Vous avez fait vantardise d'un esclave,
la créature la plus misérable
Qui ait jamais foulé la terre ».
Wahshi, un esclave Éthiopien qui a accompli de grandes prouesses militaires à la fois pour La Mecque pré-islamique et pour les musulmans, est l'exemple le plus parlant de la transition opérée par les Noirs d'un camp vers l'autre. A Uhud, il combat pour les Qurayshi, et tue l'oncle du Prophète, Hamza (une source, par ailleurs, note que Su'ab et Wahshi sont les 2 esclaves combattant dans le camp Mecquois à Uhud... Les deux sont des Africains). Plusieurs années après, à la Bataille de Khandaq, Wahshi combat encore pour le compte des Qurayshi, où il tue un autre mahométan.
Après que les musulmans aient pris La Mecque, Wahshi passe dans leur camp. 2 ans plus tard, il combat avec eux dans les Guerres de Ridda, et tue leur plus grand ennemi, le « faux-prophète » Musaylama. A la fin de sa vie, Wahshi résume ainsi ses états de service militaires :
« J'ai tué le meilleur des hommes après le Prophète, et, plus tard, le pire d'entre eux. »

En plus de Wahshi, un certain nombre d'esclaves Africains ont combattu les Qurayshi au profit des musulmans. Selon al-Jahiz, le premier musulman tué à la guerre est un Noir (la plupart des sources s'accordent pourtant à en faire un Yéménite).
Il déclare la même chose pour la mort du premier cavalier musulman. Le célèbre muezzin, Bilal ben Rabah, est de tous les combats musulmans depuis Badr, de la même manière que Safina (qui est Noir ou Perse), affranchi à la condition de servir Mahomet...

Shaqran, qui est peut-être aussi Noir ou Perse, combat à Badr alors qu'il est encore esclave (mamluk), et Yasar ar-Ra'i (Nubien) qui se bat aux côtés de Mahomet. Lors d'un raid, un Noir nommé Julaybib tue 7 ennemis avant de succomber à son tour.
Un esclave noir appartenant à un maître juif converti à l'islam combat lors de la Battaille de Khaybar (629), et meurt en suivant 'Ali ben Abi Talib à la guerre.

Bien que mentionnés seulement de manière épisodique, les soldats Africains ont un rôle de quelque importance avant l'année 750, et parfois alors qu'ils ne sont qu'esclaves.
Abu Bakra, un esclave noir, se bat pendant le califat d' Omar Ier (634-644). Un chef noir, 'Ubada ben as-Samit est le commandant d'une troupe d'un milliers de Noirs pendant la conquête de l’Égypte, fait qui ne manque pas d'être remarqué par l'ennemi Byzantin :
Quand 'Ubada ben as-Samit monte sur le bateau pour parler avec le Muqawqas, et qu'il s'approche de lui, ce dernier est pris de crainte du fait de sa noirceur.
« Eloignez ce Noir de moi, et amenez-moi quelqu'un d'autre à qui je puisse parler. »
MOSQUÉE DE KARBALA
D'une voix, les musulmans répondent : « C'est le meilleur d'entre nous, le plus cultivé et le plus sage. C'est notre chef (sayyid), le plus vertueux et le plus admiré. Nous respectons tous ce qu'il dit et ce qu'il pense. L'émir nous a ordonné de lui obéir, et de ne pas contredire ses opinions et ses paroles. »

Le Muqawqas demande : « N'est-il pas étrange que cet être noir soit le meilleur d'entre vous, alors qu'il devrait être de la plus basse condition ? »

Ils répondent : « Absolument pas ! Même s'il est noir (comme tu peux le voir), il est le meilleur d'entre nous, en grade, préséance, intelligence et sagesse. La noirceur n'est pas une chose que nous rejetons. »

Le Muqawqas dit à 'Ubada : « Avance-toi, homme noir, et parle-moi avec douceur, car j'ai peur de ta noirceur. Si tu parles avec sévérité, mes craintes iront croissantes. »

'Ubada s'avance devant lui et dit : « J'ai écouté tes paroles. Parmi les hommes que je commande, il y en a un millier, tous noirs, chacun plus noir encore que moi, et plus effrayant à regarder. Si tu les voyais, tu atteindrais le paroxysme de la peur. »

Ce passage intéressant suggère que la seule présence de soldats Africains est de nature à intimider certains ennemis. Et bien que les musulmans défendent 'Ubada, ils ne semblent pas méconnaître les raisons pour lesquelles le Muqawqas réagit de cette façon.
Peut-être que le fait qu' 'Ubada n'ait pas été pleinement Africain, mais à-moitié arabe par son père, fait quelque différence.

A la Bataille de Siffin (657), un ghulam (esclave) noir garde l'arc de son maître. Pendant la Seconde Guerre Civile (684-693), des soldats noirs se battent dans chaque camp, et paraissent même avoir assumé un rôle indépendant.
Al-Baladhuri rapporte qu'un aventurier Éthiopien nommé al-Ghudaf capture la ville stratégique d'al-Anbar en Irak, ses troupes sont peut-être Éthiopiennes également, car il y en a beaucoup dans cette région à l'époque. Al-Ghudaf est si courageux que, dit-on, il peut attaquer une caravane à lui tout seul.

Ibn az-Zubayr a des alliés Éthiopiens qui forment un corps de lanceurs de javelots. En 684, les Omeyyades envoient des esclaves contre le rebelle al-Mukhtar. Lui-même en tue personnellement 2, l'un étant un Roumi (Grec) et l'autre un Noir.
Ibn az-Zubayr lui-même tue un ghulam noir ou Éthiopien qui combat pour les Omeyyades en 692.
Les troupes d'Al-Hajjaj comprennent de nombreux Éthiopiens. Quand al-Mukhtar a besoin d'un cavalier pour une mission cruciale, il envoie un Noir. Quelques années après la guerre civile, lors de la révolte d'Ibn al-Ash'ath (699-702), des Noirs lui viennent également en aide.

Tout de suite après l'accession des Abbassides au pouvoir, les sources rapportent la présence stupéfiantes de 4 000 Africains (Zanj) à Mossoul. Comment ils arrivent là et ce qu'ils y font est obscur et laisse la porte ouverte à toutes les spéculations.

Seuls deux peuples provenant de l'extérieur du domaine islamique ont combattu pour le camp musulman en nombre significatif pendant les deux premiers siècles de l'islam : Les Noirs Africains, et les Turcs. Le rôle des Africains s'appréhende mieux si on le met en contraste avec les Turcs. Les Africains combattent d'une manière relativement stable et constante pendant cette période, alors que le nombre de soldats Turcs augmente numériquement de façon continue. Les Noirs se sont battus pour les musulmans dès leur première bataille, alors que les Turcs ne sont intervenus qu'une 60e d'années plus tard. Pourtant, au IXe siècle, les Noirs ne représentent toujours qu'une petite fraction des forces islamiques, alors que les Turcs finissent par dominer l'armée et l'état Abbassides... Les soldats Africains ont bel et bien eu un rôle dans les premières armées islamiques, mais il est demeuré d'importance secondaire...

La bataille de Marj Rahit ( arabe : Yawm Mardj Rahit) est l'une des premières batailles de la seconde guerre civile islamique .
Le 18 Août 684 entre les armées du Yémen, soutenant les Omeyyades sous le calife Marwan , et le Banu Qays sous al-Qays ibn Dahhak al-Fihri , qui soutient Abdallah ibn al-Zubayr , qui s'est proclamé Calife à La Mecque .

La victoire de Kalbi consolide la position des Omeyyades, de Marwan, sur la Syrie , ouvrant la voie à leur victoire finale dans la guerre civile contre Ibn al-Zubayr. Cependant, cette bataille a également laissé le goût amer de la division et de la rivalité entre les Qaysis et les Kalbis, ce qui contribue à bien des conflits et d'instabilités pour le reste du califat des Omeyyades.

A la mort de Mu'awiya I ( 661-680), le fondateur du califat Omeyyade le monde musulman est jeté dans la tourmente. Bien que Mu'awiya ait nommé son fils, Yazid I , comme son héritier, ce choix n'est pas été universellement reconnu, en particulier par les anciennes élites Médinoises, qui ont contesté la demande des Omeyyades à la succession.

Parmi eux, les 2 candidats principaux pour le califat sont :
Alid Husayn ibn Ali.
Abdallah ibn al-Zubayr

Husayn a d'abord tenté une révolte pure et simple contre les Omeyyades, mais cela a entraîné sa mort laissant Ibn al-Zubayr comme concurrent de premier plan.
Ibn al-Zubayr dénonce sa règle du sanctuaire de La Mecque , mais n'a pas ouvertement réclamer le califat, insistant plutôt pour que le calife soit choisi de manière traditionnelle, par une assemblée tribale (shura) parmi tous les Quraysh .

Sa mort a provoqué une crise, puisque ses autres frères sont trop jeunes pour réussir. En conséquence, l'autorité des Omeyyades est acceptée par la plupart des musulmans comme leur nouveau chef : Le gouverneur omeyyade de l'Irak , Ubayd Allah ibn Ziyad, est expulsé de la province même certains membres de la famille des Omeyyades envisage d'aller à la Mecque et de lui déclarer leur allégeance.

En Syrie Centrale et Méridionale, cependant, la cause des Omeyyades est confirmée par les tribus locales, dirigées par le Banu Kalb sous Ibn Bahdal Ubayd Allah et ibn Ziyad. A leur initiative, une choura des tribus fidèles a lieu à Jabiya, Marwan ibn al-Hakam , un cousin de Mu'awiya ( 644-656.), n'a joué aucun rôle dans le régime des Omeyyades de Mu'awiya, mais il est élu calife...
L'élection de Marwan provoque la réaction des Qays, qui se mobilisent autour du gouverneur de Damas , al-Qays ibn Dahhak al-Fihri. En réponse, la coalition des Omeyyades marche sur Damas, qui est remis à des Omeyyades par un membre de la tribu ghassanide.
Les deux armées s'affrontent à la mi-Juillet 684 sur la plaine celle de Marj al-Suffar, et les Qays de Damas, elles sont poussés vers Marj Rahit. 20 jours d'escarmouches entre les deux camps ont suivi, jusqu'à la bataille finale le 18 Août... Les chiffres sont incertains : Al-Tabari met les forces de Marwan à 6 000, une autre tradition à 13 000 ou 30 000 pour Marwan et al-Dahhak respectivement, tandis que Ibn Khayyat gonfle les chiffres de 30.000 et 60.000...

Une pléthore d'anecdotes, de contes individuels et de poèmes sur la bataille survivent, mais les détails de la bataille elle-même ne sont pas claires, sauf que la journée a donné lieu à une victoire Omeyyade. La victoire de Marj Rahit fixe la position des Omeyyades en Syrie.

CALLIGRAPHIE
L'héritage le plus durable de Marj Rahit est la consolidation de Qays-Kalb de la division en Syrie, ces rivalités ont provoqué un réalignement des loyautés tribales en deux confédérations « super-groupes » à travers le califat : « Nord arabe » et le bloc Qays / Mudar, contrés par les « Arabes » ou les Yéménites du Sud, bien que ces termes soient politiques plutôt que strictement géographique, puisque le « nord » a adhéré au « sud » Yéménite. Les califes Omeyyades ont essayé de maintenir un équilibre entre les deux groupes, mais cette division et la rivalité implacable entre la deux groupes sont devenus incontournable dans le monde arabe au cours des décennies ultérieures, car même les tribus d'origines non alignés ont été contraintes de s'affilier à l'un des deux super-groupes. Leur concours constant pour le pouvoir ainsi que l'influence dominante du califat omeyyade, a été créatrice de l'instabilité dans les provinces, en aidant à fomenter la désastreuse 3e guerre civile islamique et en contribuant à la chute finale des Omeyyades au profits des Abbassides .



684 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/684
Cette page concerne l'année 684 du calendrier julien. ... calife à Damas en août. Début du mouvement des pénitents chiite) animé par Al-Mukhtar (en) à Kufa.
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Les Soldats Noirs dans les Premières Armées Islamiques ...
fr.danielpipes.org/8393/soldats-noirs-premieres-armees-islamiques
Plusieurs années après, à la Bataille de Khandaq, Wahshi combattit encore ... Pendant la Seconde Guerre Civile (64-74/684-693), des soldats noirs se ... Quand al-Mukhtar eut besoin d'un cavalier
pour une mission cruciale, il envoya un Noir.
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