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JUILLET 2015...
Cette
page concerne l'année 684 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L’HÉRITAGE QUI CAUSE UN SÉISME DANS
LE PROCHE ORIENT
CARTE DE LA RÉPARTITION DES CHIITES DANS LE MONDE MUSULSANS |
Koufa
ou Kûfa est une ville d'Irak, à environ 170 km au sud de
Bagdad, et à 10 km au Nord-Est de Nadjaf. Elle est située sur
les rives du fleuve Euphrate. C'est la 2e ville de la province de
Nadjaf.
Avec
Kerbala, et Nadjaf, Koufa est une des 3 villes Irakiennes de grande
importance pour les musulmans chiites...
Sur
une décision du calife `Omar, Koufa est construite pour être un
pôle d'immigration arabe dans le sud de la Mésopotamie, et pour
devenir la capitale. Les musulman recherchent un endroit où ils ne
souffrent pas de maladies. À l'emplacement de Koufa, il y avait une
ville Sassanide qui faisait partie d'une province Perse.
Les
quartiers musulmans en briques cuites de la ville, sont construits
en 638, à peu près au même moment qu'à Bassora, quand les armées
musulmanes combattent les Sassanides. On commence par construire la
mosquée au centre de la ville à 1,5 km de l'Euphrate. On
creuse un réservoir d'eau prévu pour 20 000 habitants. La
population de Koufa est formée d'immigrants arabes venant soit de la
région de La Mecque, soit du sud de l'Arabie, Yémen et Hadramaout,
certains d'entre eux sont chrétiens ou juifs. (Probablement
invités chaleureusement ! )
En
655, les habitants de Koufa soutiennent `Alî (gendre du prophète)
contre le calife `Uthman.
Lorsque
`Alî devient calife, il déplace son quartier général à Koufa
pendant qu'il se prépare à la bataille avec Mu`âwîya qui mène
une révolte à partir de la Syrie. `Alî y fait creuser un puits
(656).
En
661 `Alî est tué à Koufa, enterré dans la ville voisine de
Nadjaf. Après l'accession de Mu`âwîya au califat, Koufa devient la
base des partisans d'`Alî et des kharijites. Plus tard Husayn son
fils sera accueilli par ses habitants
Vers
670, une digue est construite pour protéger la ville des crues du
fleuve.
En
684/685, Koufa devient le théâtre de la révolte Kharijite de
al-Mukhtâr.
C'est
de Koufa que part la révolution Abbasside qui va renverser les
Omeyyades (750)...
En
754, le calife abbasside al-Mansûr fait construire la forteresse et
creuser un fossé pour entourer la ville. Mais il quitte Koufa pour
Bagdad dont il fait sa capitale.
Vers
877, Hamdan Qarmat ben al-Acha`th (???-891) déploie une intense
activité dans la région de Koufa.
En
917, sous le règne de son fils Abû Tahir (???-932), les Qarmates
pillent Koufa et Bassora..
Au
début du Xe siècle, les Bouyides construisent non loin de Koufa la
nouvelle ville de Nadjaf dont ils font leur capitale. Nadjaf contient
le mausolée d'`Alî... La grande mosquée de Koufa existant encore
au XIIe siècle est maintenant un chantier de fouilles
archéologiques.
Au
milieu du VIIIe siècle, la ville devient provisoirement la capitale
des Abbassides en attendant la construction de Bagdad. Actuellement,
Koufa reste un centre important d'étude, c'est là que s'est
développée la calligraphie arabe et son premier style d'écriture :
Le style coufique. Ce style d'écriture, connu plus tard comme le
style coufique a commencé un siècle avant la fondation de la ville
de Koufa. Le style dérive de l'un des 4 styles arabes préislamiques
qui a alors atteint son niveau de perfection décorative...
Abu
Hanifa, théologien et législateur arabo-musulman (vers 696 - 767)
Abu
al-Atahiyah, poète arabe (748 - vers 828)
Ubayd
Allah est le fils de Ziyad ibn Abi Sufyan gouverneur d'Irak jusqu'à
sa mort en 673. Il y exerce son autorité brutale au nom des
Omeyyades. `Ubayd Allah lui a succédé et a continué sa politique.
En
680, à la mort de Mu`âwiya, le nouveau calife omeyyade Yazid Ier
s'est vu refuser le serment d'allégeance de la part de 4 personnes :
Husayn
fils d'Ali,
Abd
Allah ben az-Zubayr,
`Abd
Allah fils d'Umar et
`Abd
ar-Rahman fils d'Abu Bakr.
`Ubayd
Allah sur l'ordre du calife va réprimer l'agitation chiite provoquée
par la popularité grandissante de Husayn à Koufa. Husayn, qui est à
La Mecque, ignore les événements qui se déroulent à Koufa et part
rejoindre les gens de Koufa. `Ubayd Allah est prévenu du départ
d’Husayn et va à sa rencontre...
Husayn
et sa petite troupe rencontre l'armée d'`Ubayd Allah à Kerbala.
En
remerciement de ses services Yazid nomme `Ubayd Allah gouverneur de
Koufa et de l'Irak en plus du titre de gouverneur de Bassora qu'il a
déjà, mais il ne lui redonne pas le gouvernement du Khorasan et du
Sistan que lui a donné Muawiya Ier.
Ubayd
Allah en conçoit quelque amertume. Lorsqu'il reçoit l'ordre
d'attaquer `Abd Allah ben az-Zubayr à La Mecque, il refuse d'obéir
se prétextant malade. Malgré cela tout une armée Syrienne attaque
Médine et la pille.
En
684, les troupe Syriennes reçoivent l'ordre de partir aussi tôt que
possible de Médine et de se diriger vers La Mecque.
`Abd
Allah ben az-Zubayr, avec les Médinois qui se sont réfugiés à La
Mecque, vient à la rencontre des Syriens.
LA RÉGION DE KOUFA |
Les
Syriens font reculer `Abd Allah qui se réfugie à La Mecque. À
l'aide de catapultes les Syriens tirent sur la Kaaba et enflamment le
voile qui la couvre... Ce combat a lieu le jour même de la mort de
Yazid. Les combats cessent quelques jours plus tard lorsque parvient
la nouvelle de cette mort.
L'armée
Syrienne prend la route du retour vers Damas. À la mort de Yazid en
683, `Ubayd Allah part pour l'Irak recevoir les serments d'allégeance
de Muawiya II à Koufa, lequel décède 40 jours après sa prise de
pouvoir. `Ubayd Allah est chassé de Bassora par la population qui a
appris cette mort dans l'intervalle.
`Ubayd
Allah prend alors la décision de soutenir la candidature de Marwan
contre celle de Khâlid ben Yazid trop jeune et celle de'`Abd Allah
ben Zubayr qui n'est pas un Omeyyade.
Le
règne de 9 mois de Marwân a été marqué par une guerre civile à
l'intérieur de la famille Omeyyade et par la guerre contre
« l'anti-calife » `Abd Allah ben al-Zubayr qui a continué
à régner sur le Hedjaz, l'Irak, l'Égypte et une partie de la
Syrie.
Marwân
gagne la guerre civile... Le résultat est que la nouvelle lignée
des califes Omeyyades est celle des Marwanides (684). Il peut
également reprendre l'Égypte et la Syrie, mais il ne réussit pas à
vaincre complètement `Abd Allah ben al-Zubayr.
À
Koufa, en fin d'année 684, Soulayman ben Surad, soulève des troupes
parmi les kharidjite pour venger la mort de Husayn.
Il
réussit à réunir 16 000 hommes plus ou moins motivés. Son but est
d'affronter celui qu'il tient pour responsable de cette mort :
l'avant garde de l'armée Syrienne commandée par `Ubayd Allah est
surprise par un des lieutenants de Soulayman. Les deux armées se
sont rencontrées à Ayn al-Warda près de Qarqisiya en janvier 685.
La bataille va durer 3 jours. 20 000 cavaliers Omeyyades contre
seulement 3 000 soldats avec Sulayman, les autres ayant déserté.
Soulayman
est tué au cours du combat par une flèche, les survivants de son
armée se retirent pendant la nuit. Marwân meurt pendant que cette
bataille se déroule. C'est Abd al-Malik son fils qui lui succède
(685).
À
son retour de campagne, `Ubayd Allah trouve Abd al-Malik le fils de
Marwân sur le trône et lui annonce sa victoire.
Al-Mukhtâr
ben Abî `Ubayd qui est emprisonné pendant la campagne de Sulayman,
organise une nouvelle révolte kharidjite à Koufa. `Abd al-Malik
confirme `Ubayd Allah dans son rôle de commandant en chef chargé de
réprimer cette nouvelle révolte. Un détachement de l'armée
Syrienne est mis en déroute par les kharidjites près de Mossoul.
Mukhtâr réussit à prendre le pouvoir dans tout l'Irak. Les
habitants de Koufa se révoltent contre Al-Mukhtâr, mais celui-ci
parvient à rétablir la situation.
Les
armées kharidjites et celles d`Ubayd Allah s'affrontent près de
Mossoul `Ubayd Allah est tué au cours de cette bataille. C'est une
victoire pour Mukhtâr.
Les
pages suivantes exposent un certain nombre de références portant
sur les soldats de l'Afrique Sub-Saharienne combattant aux côtés
des musulmans au cours des 2 siècles allant de 624 à 825. Le
compte-rendu en question fournit un aperçu sur les objectifs du
commerce des esclaves Africains, les talents militaires des Africains
eux-mêmes, ainsi que le rôle des Noirs au sein de la civilisation
islamique...
Cet
article ne traite que de la première période de l'islam, à savoir
ses deux premiers siècles, c'est à cette époque en effet que la
plupart des traits caractéristiques et des institutions musulmanes
se sont développés. Par conséquent, il faut bien se souvenir du
fait que de nombreux Noirs ont combattu pour le compte des premiers
musulmans, à chaque fois que l'on veut évaluer la condition
générale des Noirs dans les sociétés islamiques.
Les
références qui suivent sont toutes celles que l'on peut trouver,
sans en omettre aucune, de celles découvertes.
La
terminologie présente quelques problèmes, dans la mesure où les
termes de couleur appliqués aux personnes sont, dans les débuts de
l'islam, assez flous quand on parcourt les sources arabes. Plus
particulièrement, l'adjectif « noir » (aswad) s'applique aussi
bien aux Africains qu'aux Caucasiens à la peau mate.
Cela
signifie qu'un individu « noir » n'est pas nécessairement
d'ascendance Africaine, on peut penser que le groupe de « noirs »
se réfère à des Africains, puisque il est peu probable que des
Caucasiens mats de peau aient pu se regrouper de cette façon...
Ainsi,
si 'Ubaba ben as-Samit est très clairement un Arabe, le millier de
Noirs qu'il commande sont certainement des Africains... (aswad,
Soudan), aux Ethiopiens (Habashi, Ahbash) et aux Africains (Zanj,
Zunuj).
Des
troupes Africaines ont combattu pour La Mecque même aux temps
pré-islamiques, bien que l'on ait prouvé par la suite que le rôle
primordial qu'on leur a jadis assigné est loin d'être aussi
important.
La
thèse d'Henri Lammens selon laquelle les commerçants Mecquois
fondent principalement leur puissance militaire sur des bataillons
d'esclaves Ethiopiens a été discréditée.
Cette
idée a été affirmée de façon spectaculaire, mais il a été
démontré que l'argument de Lammens repose en fait sur des erreurs
linguistiques et des spéculations sans fondements.
Dans
un très vieux poème, Quraysh, la tribu Mecquoise de premier plan,
subit ainsi le mépris pour avoir déployé des soldats Africains :
« Ta
retraite de lâche a déshonoré Quraysh,
Tout autant que l'engagement de Noirs aux larges épaules ».
Tout autant que l'engagement de Noirs aux larges épaules ».
La
légende de 'Antara ben Shaddad lève un peu le voile sur la
condition des Noirs dans les armées pré-islamiques.
Né
de l'union d'un père arabe et d'une esclave noire, il commence dans
la vie comme serf et berger. Quand sa tribu est impliquée dans la
guerre, il prouve à plusieurs reprises ses talents de soldat.
Son
courage a raison des préjugés dont il fait l'objet en tant
qu'esclave noir, et finalement il est affranchi, et poursuit de plus
belle ses exploits de guerrier et séducteur.
Quelques
Africains ont combattu pour La Mecque dans la guerre que cette
dernière livre aux musulmans (624-630 ap. JC). A la Bataille de Badr
(en 624), « les Éthiopiens avancent, lançant leurs javelots ». A
Uhud un an plus tard, un Éthiopien du nom de Su'ab est le
porte-bannière des Qurayshi jusqu'à sa mort. Cela aussi provoque
les sarcasmes :
« Vous
vous vantiez de votre drapeau,
Pourtant la pire raison de se vanter
Était d'avoir donné un drapeau à Su'ab.
Vous avez fait vantardise d'un esclave,
la créature la plus misérable
Qui ait jamais foulé la terre ».
Pourtant la pire raison de se vanter
Était d'avoir donné un drapeau à Su'ab.
Vous avez fait vantardise d'un esclave,
la créature la plus misérable
Qui ait jamais foulé la terre ».
Wahshi,
un esclave Éthiopien qui a accompli de grandes prouesses militaires
à la fois pour La Mecque pré-islamique et pour les musulmans, est
l'exemple le plus parlant de la transition opérée par les Noirs
d'un camp vers l'autre. A Uhud, il combat pour les Qurayshi, et tue
l'oncle du Prophète, Hamza (une source, par ailleurs, note que Su'ab
et Wahshi sont les 2 esclaves combattant dans le camp Mecquois à
Uhud... Les deux sont des Africains). Plusieurs années après, à
la Bataille de Khandaq, Wahshi combat encore pour le compte des
Qurayshi, où il tue un autre mahométan.
Après
que les musulmans aient pris La Mecque, Wahshi passe dans leur camp.
2 ans plus tard, il combat avec eux dans les Guerres de Ridda, et tue
leur plus grand ennemi, le « faux-prophète » Musaylama. A la fin
de sa vie, Wahshi résume ainsi ses états de service militaires :
«
J'ai tué le meilleur des hommes après le Prophète, et, plus tard,
le pire d'entre eux. »
En
plus de Wahshi, un certain nombre d'esclaves Africains ont combattu
les Qurayshi au profit des musulmans. Selon al-Jahiz, le premier
musulman tué à la guerre est un Noir (la plupart des sources
s'accordent pourtant à en faire un Yéménite).
Il
déclare la même chose pour la mort du premier cavalier musulman. Le
célèbre muezzin, Bilal ben Rabah, est de tous les combats musulmans
depuis Badr, de la même manière que Safina (qui est Noir ou Perse),
affranchi à la condition de servir Mahomet...
Shaqran,
qui est peut-être aussi Noir ou Perse, combat à Badr alors qu'il
est encore esclave (mamluk), et Yasar ar-Ra'i (Nubien) qui se bat aux
côtés de Mahomet. Lors d'un raid, un Noir nommé Julaybib tue 7
ennemis avant de succomber à son tour.
Un
esclave noir appartenant à un maître juif converti à l'islam
combat lors de la Battaille de Khaybar (629), et meurt en suivant
'Ali ben Abi Talib à la guerre.
Bien
que mentionnés seulement de manière épisodique, les soldats
Africains ont un rôle de quelque importance avant l'année 750, et
parfois alors qu'ils ne sont qu'esclaves.
Abu
Bakra, un esclave noir, se bat pendant le califat d' Omar Ier
(634-644). Un chef noir, 'Ubada ben as-Samit est le commandant d'une
troupe d'un milliers de Noirs pendant la conquête de l’Égypte,
fait qui ne manque pas d'être remarqué par l'ennemi Byzantin :
Quand
'Ubada ben as-Samit monte sur le bateau pour parler avec le Muqawqas,
et qu'il s'approche de lui, ce dernier est pris de crainte du fait de
sa noirceur.
«
Eloignez ce Noir de moi, et amenez-moi quelqu'un d'autre à qui je
puisse parler. »
MOSQUÉE DE KARBALA |
D'une
voix, les musulmans répondent : « C'est le meilleur d'entre nous,
le plus cultivé et le plus sage. C'est notre chef (sayyid), le plus
vertueux et le plus admiré. Nous respectons tous ce qu'il dit et ce
qu'il pense. L'émir nous a ordonné de lui obéir, et de ne pas
contredire ses opinions et ses paroles. »
Le
Muqawqas demande : « N'est-il pas étrange que cet être noir soit
le meilleur d'entre vous, alors qu'il devrait être de la plus basse
condition ? »
Ils
répondent : « Absolument pas ! Même s'il est noir (comme tu peux
le voir), il est le meilleur d'entre nous, en grade, préséance,
intelligence et sagesse. La noirceur n'est pas une chose que nous
rejetons. »
Le
Muqawqas dit à 'Ubada : « Avance-toi, homme noir, et parle-moi avec
douceur, car j'ai peur de ta noirceur. Si tu parles avec sévérité,
mes craintes iront croissantes. »
'Ubada
s'avance devant lui et dit : « J'ai écouté tes paroles. Parmi les
hommes que je commande, il y en a un millier, tous noirs, chacun plus
noir encore que moi, et plus effrayant à regarder. Si tu les voyais,
tu atteindrais le paroxysme de la peur. »
Ce
passage intéressant suggère que la seule présence de soldats
Africains est de nature à intimider certains ennemis. Et bien que
les musulmans défendent 'Ubada, ils ne semblent pas méconnaître
les raisons pour lesquelles le Muqawqas réagit de cette façon.
Peut-être
que le fait qu' 'Ubada n'ait pas été pleinement Africain, mais
à-moitié arabe par son père, fait quelque différence.
A
la Bataille de Siffin (657), un ghulam (esclave) noir garde l'arc de
son maître. Pendant la Seconde Guerre Civile (684-693), des soldats
noirs se battent dans chaque camp, et paraissent même avoir assumé
un rôle indépendant.
Al-Baladhuri
rapporte qu'un aventurier Éthiopien nommé al-Ghudaf capture la
ville stratégique d'al-Anbar en Irak, ses troupes sont peut-être
Éthiopiennes également, car il y en a beaucoup dans cette région à
l'époque. Al-Ghudaf est si courageux que, dit-on, il peut attaquer
une caravane à lui tout seul.
Ibn
az-Zubayr a des alliés Éthiopiens qui forment un corps de lanceurs
de javelots. En 684, les Omeyyades envoient des esclaves contre le
rebelle al-Mukhtar. Lui-même en tue personnellement 2, l'un étant
un Roumi (Grec) et l'autre un Noir.
Ibn
az-Zubayr lui-même tue un ghulam noir ou Éthiopien qui combat pour
les Omeyyades en 692.
Les
troupes d'Al-Hajjaj comprennent de nombreux Éthiopiens. Quand
al-Mukhtar a besoin d'un cavalier pour une mission cruciale, il
envoie un Noir. Quelques années après la guerre civile, lors de la
révolte d'Ibn al-Ash'ath (699-702), des Noirs lui viennent également
en aide.
Tout
de suite après l'accession des Abbassides au pouvoir, les sources
rapportent la présence stupéfiantes de 4 000 Africains (Zanj) à
Mossoul. Comment ils arrivent là et ce qu'ils y font est obscur et
laisse la porte ouverte à toutes les spéculations.
Seuls
deux peuples provenant de l'extérieur du domaine islamique ont
combattu pour le camp musulman en nombre significatif pendant les
deux premiers siècles de l'islam : Les Noirs Africains, et les
Turcs. Le rôle des Africains s'appréhende mieux si on le met en
contraste avec les Turcs. Les Africains combattent d'une manière
relativement stable et constante pendant cette période, alors que le
nombre de soldats Turcs augmente numériquement de façon continue.
Les Noirs se sont battus pour les musulmans dès leur première
bataille, alors que les Turcs ne sont intervenus qu'une 60e d'années
plus tard. Pourtant, au IXe siècle, les Noirs ne représentent
toujours qu'une petite fraction des forces islamiques, alors que les
Turcs finissent par dominer l'armée et l'état Abbassides... Les
soldats Africains ont bel et bien eu un rôle dans les premières
armées islamiques, mais il est demeuré d'importance secondaire...
La
bataille de Marj Rahit ( arabe : Yawm Mardj Rahit)
est l'une des premières batailles de la seconde guerre civile
islamique .
Le
18 Août 684 entre les armées du Yémen, soutenant les Omeyyades
sous le calife Marwan , et le Banu Qays sous al-Qays ibn Dahhak
al-Fihri , qui soutient Abdallah ibn al-Zubayr , qui s'est proclamé
Calife à La Mecque .
La
victoire de Kalbi consolide la position des Omeyyades, de Marwan, sur
la Syrie , ouvrant la voie à leur victoire finale dans la guerre
civile contre Ibn al-Zubayr. Cependant, cette bataille a également
laissé le goût amer de la division et de la rivalité entre les
Qaysis et les Kalbis, ce qui contribue à bien des conflits et
d'instabilités pour le reste du califat des Omeyyades.
A
la mort de Mu'awiya I ( 661-680), le fondateur du califat Omeyyade le
monde musulman est jeté dans la tourmente. Bien que Mu'awiya ait
nommé son fils, Yazid I , comme son héritier, ce choix n'est pas
été universellement reconnu, en particulier par les anciennes
élites Médinoises, qui ont contesté la demande des Omeyyades à la
succession.
Parmi
eux, les 2 candidats principaux pour le califat sont :
Alid
Husayn ibn Ali.
Abdallah
ibn al-Zubayr
Husayn
a d'abord tenté une révolte pure et simple contre les Omeyyades,
mais cela a entraîné sa mort laissant Ibn al-Zubayr comme
concurrent de premier plan.
Ibn
al-Zubayr dénonce sa règle du sanctuaire de La Mecque , mais n'a
pas ouvertement réclamer le califat, insistant plutôt pour que le
calife soit choisi de manière traditionnelle, par une assemblée
tribale (shura) parmi tous les Quraysh .
Sa
mort a provoqué une crise, puisque ses autres frères sont trop
jeunes pour réussir. En conséquence, l'autorité des Omeyyades est
acceptée par la plupart des musulmans comme leur nouveau chef :
Le gouverneur omeyyade de l'Irak , Ubayd Allah ibn Ziyad, est expulsé
de la province même certains membres de la famille des Omeyyades
envisage d'aller à la Mecque et de lui déclarer leur allégeance.
En
Syrie Centrale et Méridionale, cependant, la cause des Omeyyades est
confirmée par les tribus locales, dirigées par le Banu Kalb sous
Ibn Bahdal Ubayd Allah et ibn Ziyad. A leur initiative, une choura
des tribus fidèles a lieu à Jabiya, Marwan ibn al-Hakam , un cousin
de Mu'awiya ( 644-656.), n'a joué aucun rôle dans le régime des
Omeyyades de Mu'awiya, mais il est élu calife...
L'élection
de Marwan provoque la réaction des Qays, qui se mobilisent autour
du gouverneur de Damas , al-Qays ibn Dahhak al-Fihri. En réponse, la
coalition des Omeyyades marche sur Damas, qui est remis à des
Omeyyades par un membre de la tribu ghassanide.
Les
deux armées s'affrontent à la mi-Juillet 684 sur la plaine celle de
Marj al-Suffar, et les Qays de Damas, elles sont poussés vers Marj
Rahit. 20 jours d'escarmouches entre les deux camps ont suivi,
jusqu'à la bataille finale le 18 Août... Les chiffres sont
incertains : Al-Tabari met les forces de Marwan à 6 000, une
autre tradition à 13 000 ou 30 000 pour Marwan et al-Dahhak
respectivement, tandis que Ibn Khayyat gonfle les chiffres de 30.000
et 60.000...
Une
pléthore d'anecdotes, de contes individuels et de poèmes sur la
bataille survivent, mais les détails de la bataille elle-même ne
sont pas claires, sauf que la journée a donné lieu à une victoire
Omeyyade. La victoire de Marj Rahit fixe la position des Omeyyades
en Syrie.
CALLIGRAPHIE |
L'héritage
le plus durable de Marj Rahit est la consolidation de Qays-Kalb de la
division en Syrie, ces rivalités ont provoqué un réalignement des
loyautés tribales en deux confédérations « super-groupes »
à travers le califat : « Nord arabe » et le bloc
Qays / Mudar, contrés par les « Arabes » ou les
Yéménites du Sud, bien que ces termes soient politiques plutôt que
strictement géographique, puisque le « nord » a adhéré
au « sud » Yéménite. Les califes Omeyyades ont essayé
de maintenir un équilibre entre les deux groupes, mais cette
division et la rivalité implacable entre la deux groupes sont
devenus incontournable dans le monde arabe au cours des décennies
ultérieures, car même les tribus d'origines non alignés ont été
contraintes de s'affilier à l'un des deux super-groupes. Leur
concours constant pour le pouvoir ainsi que l'influence dominante du
califat omeyyade, a été créatrice de l'instabilité dans les
provinces, en aidant à fomenter la désastreuse 3e guerre civile
islamique et en contribuant à la chute finale des Omeyyades au
profits des Abbassides .
684
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/684
Cette
page concerne l'année 684 du calendrier julien. ... calife à Damas
en août. Début du mouvement des pénitents chiite) animé par
Al-Mukhtar (en) à Kufa.
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06/07/15
Les
Soldats Noirs dans les Premières Armées Islamiques ...
fr.danielpipes.org/8393/soldats-noirs-premieres-armees-islamiques
Plusieurs
années après, à la Bataille de Khandaq, Wahshi combattit encore
... Pendant la Seconde Guerre Civile (64-74/684-693), des soldats
noirs se ... Quand al-Mukhtar eut besoin d'un cavalier
pour
une mission cruciale, il envoya un Noir.
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