vendredi 31 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 661

25 JUILLET 2015...


Cette page concerne l'année 661 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ASSASSINAT D'ALI GENDRE DU PROPHÈTE

 À la mort du prophète de l’islam Mohammad (salla Allahu alayhi wasalam) en 632, le calife prend le commandement des musulmans. Les 4 premiers califes, également appelés Rashiduns (632 – 661) :
Abou Bakr ou Abû Bakr al-Siddiq, né en 573, règne : (632-634)
Omar, ou`Umar ibn al-khattab  , né en 581, règne: (634-644)
Uthman ou `Uthmân ibn `Affân, règne: (644-656)
`Alî ou `Alî ibn Abî Taleb, né en 600, règne : (656-661)

Abū al-H̩asan Abî Taleb (600 – 661) souvent désigné par son prénom Ali est le fils d'Abû Tâlib, oncle du prophète de l'islam Mahomet, qui l’a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Ali est né vers 600, à La Mecque (actuelle Arabie Saoudite), une dizaine d'années avant le début de la mission prophétique de Mahomet. Il a été à la fois le protégé, le cousin, le disciple et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima, née de sa première épouse Khadija en 622.

De nombreuses sources, notamment chiites, attestent qu'Ali est né à l'intérieur de la Kaaba à La Mecque, où il est resté avec sa mère pendant 3 jours. Selon une tradition, Mahomet est la première personne qui a vu Ali. Il a pris le nouveau-né dans ses mains et l'a nommé Ali, qui signifie « celui exalté ». Ali fait partie des ahlul bayt, la famille du Prophète, qui tiennent une place de haut rang dans l’islam.

Quatrième calife de l'islam (656-661). Alî a été le premier imam pour les chiites et l'ascendant du reste des imams, père de al-Hassan et de al-Hussein.
Son nom signifie « élevé ». En Afrique noire, on trouve ce prénom sous les formes Alioune, Aliou ou Aghaly.

La date exacte de la naissance d'Ali est inconnue : Elle est d'ailleurs un objet de controverse entre les différentes branches de l'islam car elle a des conséquences sur l'image du personnage. En effet, plus sa date de naissance (autour de 600) est ancienne, plus il peut être considéré comme ayant adhéré volontairement et en toute connaissance de cause à la religion musulmane, ce qui augmente son mérite : La conversion réfléchie d'un adolescent est en effet considérée comme plus méritoire que l'adhésion d'un enfant soumis à l'autorité du prophète (puisque vers l'âge de six ans, son père n'étant pas très aisé financièrement, il est placé sous la protection du prophète Mahomet).

Membre des ahlul bayt. Il est resté en compagnie de Mahomet durant tout son ministère, y compris à Médine. Participant aux mêmes guerres que Mahomet, excepté à la bataille de Tabûk car Mahomet l'a nommé responsable de Médine en son absence : Ali ayant protesté après contre ceux qui ont répandu la rumeur selon laquelle Mahomet ne veut que se débarrasser de lui en le laissant à l'arrière, Mahomet lui répond « N'es-tu pas satisfait d'être envers moi ce que Aaron était pour Moïse, excepté qu'il n'y aura pas de prophète après moi ? ». Lors de la bataille de Uhud, Mahomet lui donne son sabre Dhû'l-fikar (Zulfikar) : «  Mahomet pense qu'il ne le prendra pas et qu'il ne pourra pas le manier.
Cependant Alî ayant pris le sabre et se jetant dans la lutte, le prophète le voit combattre avec fougue, frapper avec Dhû'l-fikar en avant, en arrière, à droite et à gauche. Un quraychite s'étant présenté devant lui, se couvrant de son bouclier, Alî le frappe de façon que le sabre pénètre à travers le bouclier et le
casque, fend la tête de cet homme et traverse son corps jusqu'à la poitrine. Le prophète, en voyant cet exploit, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme Alî »

À la mort de Mahomet en 632, il se forme une réunion, une Saqifa... Alors ici commence la séparation entre sunnisme et chiisme car selon l'école chiite le Prophète avait désigné « Ali à Ghadir Khum et aussi l'a redit oralement à d'autres occasions »... Dans le Coran, Dieu parle qu'il a privilégié certaines familles, certaines filiations... Selon les chiites et d'après un verset du Coran, pour chaque prophète il y a un guide et pour le prophète Mouhammad (la traduction en Mahomet est erronée car Mahomet signifie phonétiquement autre chose que ce prénom Mohammad). Ainsi une réunion se forme sans certains compagnons. En effet la famille du Prophète, les banou Hachim, n'est pas invitée à cette réunion ni les 17 compagnons qui refusent de laisser 'Ali seul pour veiller le corps du Prophète avec Fatima...
Ceux qui assistent à la Saqifa prennent Abu Bakr comme successeur. Il y a la trace dans les hadiths de Boukhari qu'Ali s'est reclus dans sa maison avec Fatima...
« Quand Umar est venu à la porte de la maison de Fatimah, il a dit : « Par l'Allah, je brûlerai complètement (la maison) sur vous à moins que vous ne sortiez et donniez le serment d'allégeance (à Abu Bakr). »
Fatima déclare : « Ainsi, ô Abou Bakr, vous vous hâtez encore au point de vous attaquer aux proches du Prophète ! Allah est témoin ! Je refuse, ajoute-t-elle, de parler à Omar dans ce monde, et cela jusqu'à ce que je paraisse devant Dieu ! ».
Fatima, fille du prophète, courroucée, évite depuis cette époque Abou Bakr, et ne cesse de l'éviter jusqu'à sa propre mort, survenue 6 mois après celle de l'Envoyé de Allah. » Récit rapporté par le Sahih de Boukhari, tome 2, p. 381.

Abou Bakr, à sa mort, nomme Omar en 634. Les chiites disent que le Prophète n'aurait jamais laissé sa communauté sans désigner un successeur et que dans le Coran Dieu exhorte chaque personne à faire son testament... Après l'assassinat du 3e calife Uthman en 656, Ali accède au pouvoir mais se heurte à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de Uthman. Parmi eux, Aïcha la veuve de Mahomet, alliée à des compagnons de Mahomet, dont Talha et Al-Zubayr, qu'il vainc près de Basra à la bataille du Chameau (656).
Lors de la bataille de Siffin (Syrie, 657), il doit affronter le gouverneur de Damas, le fils d'Abu Sufyan, Mu‘âwîya membre de la famille de ‘Uthman. Alors qu'il a l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa (Irak) dont il a fait sa capitale.

Parmi ses fidèles, certains lui reprochent d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittent ses rangs : On les appelle les kharidjites (les sortants). Plus tard, ils entrent ouvertement en rébellion contre Alî qui les vainc à la bataille de Nahrawân (Irak, 658). Décidés à venger leurs morts, les kharijites font assassiner Ali alors qu'il se prosterne pour la prière de Al-Fajr par Abd-al-Rahman ibn Muljam.
On estime qu'Ali a alors 62 ou 63 ans. Ali reste un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. La plupart des chaînes de transmission dans la doctrine ésotérique soufie et
les chaînes de transmissions chez les sunnites remontent à Ali. Cependant, les chiites le considèrent comme détenteur des secrets divins et de la signification ésotérique de l'islam, qui lui ont été transmis par Mahomet.

Ali est également considéré comme le maître de la rhétorique musulmane. Il est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis dans divers livres tels que Nahj al Balagha (La voie de l'éloquence), surtout étudié par les chiites.

En revenant de son dernier pèlerinage en 632, Mahomet fait des déclarations à propos d'Ali qui sont interprétées très différemment par les sunnites et les chiites. Le Prophète arrête la caravane à Ghadir Khumm et réunit les pèlerins de retour de la prière commune. Puis, selon l'Encyclopédie de l'Islam :
« Prenant Ali par la main, il demande à ses fidèles que lui, Mahomet, n'est pas plus près (awla) aux croyants qu'ils ne le sont à eux-mêmes, la foule a crié : « Il est vrai, ô Messager d'Allah ! », il a ensuite déclaré : « Celui dont je suis le mawla, de lui Ali est aussi le mawla (man Kuntu mawlāhu fa ʿ Alī-mawlāhu) ».
Les chiites considèrent ces propos comme constituant la désignation d'Ali comme le successeur de Mahomet et le premier Imam. En revanche, les sunnites interprètent ces déclarations comme l'expression d'une relation spirituelle étroite entre Mahomet et Ali, et de son souhait qu'Ali, comme son cousin et beau-fils, hérite à sa mort de ses responsabilités familiales, mais pas nécessairement d'une appellation d'autorité politique. De nombreux soufis interprètent aussi l'épisode comme un transfert de pouvoir spirituel et le pouvoir de Muhammad Ali, qu'ils considèrent comme le wali par excellence. Sur la base de ce hadith, les chiites disent qu'Ali a plus tard insisté pour que son autorité religieuse soit supérieure à celle d'Abou Bakr et Omar.

Le personnage d'Ali jouit d'une grande popularité dans le monde musulman, mais il est surtout vénéré par les chiites en tant que premier imam. Son mausolée, qui fait l'objet d'une grande dévotion lors des pèlerinages chiites, se trouve dans la ville de Nadjaf, dans l'actuel Irak, fortement endommagé par la guerre d'Irak de 2003.

De nombreux chiites croient qu'Ali ne voulait pas que l'on connaisse l'emplacement exact de la tombe de son épouse de peur que ses ennemis ne la profanent. L'emplacement de cette tombe, sur le site de la ville de Nadjaf, a été révélé plus tard...

Une histoire raconte que le calife Haroun ar-Rachid lors d'une chasse a découvert un tumulus dont ses chiens refusent de s'approcher.
Les habitants de la région lui ont dit que c'est la tombe d'Ali.

Une autre histoire raconte que le secret s'est transmis de père en fils et que l'imam Jafar as-Sadiq dit au calife où se trouve cette tombe.

Une tradition d'origine Afghane veut que le corps d'Ali soit transporté et enterré à Mazar-e-Charif dans la Mosquée bleue Rawze-i-Sharif.
La compilation des sermons, des conférences et des cours attribués à Ali sont compilés sous la forme de plusieurs livres.
Nahj al-Balagha (Voie de l'éloquence) contient des sermons éloquents, des lettres et des citations attribués à Ali, qui sont compilés par ash-Sharif ar-Radi (m. 1015). Reza Shah Kazemi déclare : « Malgré les questions en cours quant à l'authenticité du texte, des études récentes suggèrent que la plupart de la matière en elle, peut en effet être attribuée à Ali » et à l'appui de ce qu'il fait référence à un article de Mokhtar Jebli... Ce livre a une place importante dans la littérature musulmane.
Il est également considéré comme un travail intellectuel, politique et religieux important dans l'Islam. Masadir Nahj al-Balagha wa asaniduh, écrit par al-Sayyid 'Abd al-Zahra al-Husseini al-Khatib, introduit certaines de ces sources. en outre, Nahj al-Saada fi Mustadrak Nahj al-Balaghah par Muhammad Baqir al-Mahmoudi représente l'ensemble des discours existants d'Ali, des sermons, des décrets, des épîtres, des prières, et les paroles qui ont été recueillis. Il comprend le Nahj al-balagha et autres discours qui n'ont pas été incorporés par ash-Sharif ar-Radi ou n'étaient pas disponibles pour lui.
Apparemment, à l'exception de quelques-uns des aphorismes, les sources originales de tout le contenu de la Nahj al-balagha ont été déterminés. Il y a plusieurs commentaires sur la crête de l'éloquence par les sunnites et les chiites comme les commentaires d'Ibn Abi al-Hadid et ceux de Muhammad Abduh.

Dès l'année 660, Muʿāwiya obtient l'allégeance (bayʿa) d'une assemblée de chefs arabes à Jérusalem. En 661, les kharidjites assassinent ʿalī, Muʿāwiya aurait dû être assassiné également au moment où il était en prières, mais il n'est que blessé. À la suite de cette tentative avortée, il fait construire la première maqsura, de manière à pouvoir prier en sécurité. La même année, Muʿāwiya, à la tête d'une force importante, marche sur Koufa (que ʿAlī a érigée auparavant comme capitale) et convainc ses habitants de le choisir en tant que calife au lieu de Al-Ḥasan, fils de ʿAlī. Al-Ḥasan accepte d'abdiquer, moyennant une compensation financière et se retire pour mener une vie privée à Médine. Muʿāwiya n'a plus aucun obstacle devant lui et se fait proclamer calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.

Ali ibn Abi Talib — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_ibn_Abi_Talib
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Muʿawiya Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Muʿawiya_Ier
1 Jeunesse; 2 Gouverneur de Syrie; 3 Conflit avec ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib ... de la ville de Césarée et finit par capturer la ville en 641, après sept années de siège, ... calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.
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