13
JUILLET 2015...
Cette
page concerne l'année 674 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DES
MANIFESTATIONS EXTRAORDINAIRES DANS LE CIEL DE 674
Le
territoire qui forme aujourd’hui le département de l’Eure est
habité, au temps de Jules César, par 2 peuples de la Gaule
Celtique : Les Aulerci Eburovices, groupés autour de la ville
qui est devenue Évreux, et les Velocasses, répandus dans la contrée
appelée depuis Vexin. Le Vexin se trouve divisé en deux parties
après la cession, faite par Charles le Simple au chef Normand
Rollon, de l’ancienne Neustrie, en 911, le Vexin Normand a été
réuni en 1790 au département de l’Eure il forme l’arrondissement
des Andelys.
Au
nombre des abbayes fondées à cette époque dans le diocèse
d’Évreux, on distingue celle de Saint-Taurin, qui s’élève
probablement vers la fin du VIIe siècle, sur le bord du grand
chemin, en dehors de la ville, à l’emplacement qu’occupe le
tombeau du premier évêque d’Évreux, dont le corps est levé et
déposé dans un reliquaire. Quelques années plus tard s’élève
le monastère de la Croix-Saint-Leufroy. On rapporte qu’en l’année
674 Saint Adrien, évêque de Rouen, étant parti de cette ville pour
aller, dit la légende, rendre compte au roi de quelques affaires
dont il a été chargé, passe par le territoire d’Évreux.
En
844, Rouen et son diocèse, dont font partie les villes de Gisors,
des Andelys, d’Étrépagny et tout ce qui, dans le département de
l’Eure, est situé sur la rive droite de la Seine, est saccagés.
Le diocèse d’Évreux n'est pas épargné non plus par le fléau.
Guntbert est alors évêque de cette ville, il assiste avec son
métropolitain Gombault, qui prend pour la première fois le titre
d’archevêque, à deux conciles tenus à Paris en 847 et 853, pour
prévenir le retour des barbares du Nord. Charles le Chauve élève
une forteresse à Pont-de-l’Arche l’année suivante (854) et fait
jeter un pont sur la Seine pour barrer le passage à leurs barques.
Cependant
ils repaissent en 870, puis en 876. Cette fois, ils sont conduits par
le chef qui établit définitivement dans la Neustrie la domination
Normande. Le Scandinave Roll ou Rollon, chassé par un roi danois des
États qu’a possédés son père, se met à la tête d’une
émigration de ses compatriotes, aborde en France en 876, ravage
pendant quelques années les côtes de la Bretagne et de la Neustrie,
puis remonte la Seine, pillant sur son passage Jumièges, Rouen,
Pont-de-l’Arche, où il bat l’armée du roi Charles le Chauve,
commandée par le duc Renault puis il vient assiéger Paris.
C'est
pendant la durée du siège qu’il dirige vers Évreux une
expédition dans laquelle il se rend maître de cette ville (892).
Déjà Rouen est en son pouvoir, cette ville et son archevêque ont
mieux aimé se soumettre aux Normands et leur payer un tribut que
d’être sans cesse exposés à leurs pillage, des négociations
sont ouvertes, par l’intermédiaire de l’archevêque Françon,
entre le chef barbare et le roi Charles le Simple pour traiter de la
cession de toute la province. Le Carolingien ne sacrifie rien de sa
puissance effective en abandonnant une contrée où son autorité a
cessé d’être reconnue, et, en échange de cet abandon, il
acquiert un allié et protége toute la Gaule contre les invasions de
nouveaux Normands, puisque les compagnons de Rollon sont intéressés
à défendre leur conquête. Le chef Normand promet d’épouser
Giselle, fille du roi de France, se convertit au christianisme et
obtient toute la partie de la Neustrie qui s’étend au nord de la
Seine, depuis les rivières Epte et Andelle, et, au midi de ce
fleuve, tous les pays situés entre la Bretagne, le Maine et l’Océan.
C'est
en 911 que ce traité est signé dans la ville de
Saint-Clair-sur-Epte. Le pirate, devenu maître d’une des plus
riches provinces de la France, se montre, par sa sagesse, digne de sa
bonne fortune il relève les cités que lui-même a détruites avant
de devenir maître de la contrée... Évreux est du nombre
sincèrement chrétien il enrichit les églises de donations
nombreuses. Cependant il ne peut empêcher que ses anciens compagnons
qui ont reçu avec lui le baptême ne s’emparent des abbayes et des
évêchés peut-être même favorise-t-il ce nouveau clergé pour
placer toute la Neustrie plus directement sous son influence, de
grands désordres résultent de cette nouvelle organisation.
(911),
Mantes devient une ville du Vexin Français, ayant appartenu,
jusqu’alors, au Comté de Madrie, enclavé depuis dans le Pincerais
et que, plus tard, elle donne son nom au Mantois. Au cours de nos
recherches sur Bréval, qui faisait également partie du
« Madrie »,
nous nous sommes vivement intéressé à cette division
Mérovingienne, ou peut-être, plus exactement, Gallo-Romaine,
appelée tour à
tour
Matricensis, Madriacensis ou Matriacensis Pagus.
Après
avoir eu, aux VIIIe et IXe siécle des comtes particuliers, ce pays
disparaît si complètement au 10e siècle, qu’il a fort embarrassé
les érudits modernes et contemporains et même les géographes.
Nous
savons que toute la Gaule se subdivise en une multitude de
pays
dont les limites sont généralement déterminées par des
différences
de
tribus, la configuration du sol, la nature du climat, la diversité
des productions, etc...
Ces
circonstances, plus fortes que les révolutions, ont imprimé un
caractère de perpétuité à la division naturelle en pagi (pays)
et, présentement, bien qu’elle n’ait aucune valeur politique,
elle a survécu à toutes les divisions imposées par les
gouvernements successifs. Le Mantois, le Vexin, le Parisis, le
Hurepoix, la Beauce, la Brie sont pour les paysans de l'ancienne
Seine et Oise les véritables divisions de la France. Elles
paraissent aussi durables que la nature sur laquelle elles se
fondent.
Guérard
a publié, dans l’annuaire de la Société d’histoire de France
de
l’année
1837, un tableau des « Pagi » de la Gaule par ordre
alphabétique.
Nous
y avons relevé : Pagus Carnotinus (pays chartrain), pagus
Dunensis (Dunois, Eure-et-Loir), pagus Ebroicinus (Évrecin, Eure),
pagus Madriacensis (Madrie, Eure et Seine-et-Oise), pagus Parisiacus
(le Parisis), pagus Pinciacensis (Poissy) et, pour terminer, pagus
Vilcassinus Franciæ (Vexin Français, Seine et Seine-et-Oise), pagus
Vilcassinus Normanniæ (Vexin Normand).
D’après
cet érudit, le Pagus Madriacensis doit son nom à Madriacus,
aujourd’hui
Mérey, petit village du canton de Pacy, arrondissement
d’Évreux
(Eure) et s’étend sur la rive gauche de la Seine depuis Épône
jusqu’à
Poses. Cette opinion, quant à la situation et aux limites du pays de
Madrie, semble avoir été suggérée par Cassan...
Celui-ci,
en effet, s’appuyant sur les données des plus vieilles géographies
et des diplômes anciens, pense que le pays de Madrie est renfermé
dans le pays des Carnutes : « Le pays de Madrie, qui est
séparé du
Vexin
par la Seine (qui a Vilcassino Sequanâ terminabatur), set de
frontière
septentrionale au pays des Carnutes et le lieu appelé aujourd’hui
Épône,
qui faisait partie du pagus Madricensis, est lui-même la limite
(in
finibus Carnutum).
D’autres
historiens ont voulu donner comme chef-lieu à ce comté de
Madrie :
La Croix-Saint-Leufroy... À titre purement documentaire nous
raconterons, en l’abrégeant, la curieuse légende de Saint-Ouen et
de Saint-Leufroy (extraite du Bréviaire Romain, propriété du
diocèse d’Évreux), relative à la fondation du sanctuaire au pays
de Madrie près de l’Auture (et Madriacensem pagum ingressus juxta
auturam fluvium) : Le pays de Madrie : La
Croix-Saint-Leufroy. C’est environ à l’année 696 qu’on peut
rapporter la fondation de l’abbaye de la Croix-Saint-Leufroy. En
voici l’origine:
Saint-Ouen,
étant parti de Rouen, vers l’an 674, pour aller à la Cour
rendre
compte de quelques affaires dont le roi l’a chargé, passe par le
territoire
d’Évreux. Comme son grand âge ne lui permet pas de monter
à
cheval, il se sert, suivant les actes de la vie de Saint-Leufroy,
d’une espèce de litière portée par deux mulets. Sa caducité ne
l’empêche pas de prêcher et d’instruire les peuples dans tous
les villages par où il passe. Étant près de la rivière Eure, dans
un village alors nommé Madrie, en un endroit où deux chemins
s’entrecoupent en forme de
Croix,
les deux mulets s’arrêtent tout à coup, avec tant d’opiniâtreté,
qu’il n’y a aucun moyen de les faire avancer plus loin, quoiqu’il
n’y ait
aucun
obstacle et que le chemin soit parfaitement bon.
Ceux
qui accompagnent ce saint prélat attribuent cet accident au caprice
de ces animaux fantasques. Le Saint en juge autrement. Il reconnaît
que l’immobilité de ces deux bêtes, insensibles à tous les coups
qu’on
leur
donne, vient d’une frayeur qui les a extraordinairement frappées.
Dans
cette pensée, il descend et a recours à la prière, selon sa
coutume. À peine a-t-il commencé d’élever les yeux vers le ciel
qu’il aperçoit
dans
l’air une croix toute brillante de lumière et qu’il sent son
esprit
éclairé
d’une célèbre inspiration qui lui apprend que Dieu avait choisi
ce lieu
pour
être la retraite d’un grand nombre de solitaires...
Aussitôt,
le saint pasteur commande qu’on lui apporte de quoi faire une
croix. Comme ses gens ne trouvent point, sur ce lieu, de bois propre
pour ce qu’il veut
faire,
il leur dit d’aller demander à un paysan qui cultive son champ
l’instrument
dont il se sert pour piquer ses bœufs et de lui en payer la
valeur.
Ce qui est exécuté. Puis ils coupent cet instrument en deux,
suivant l’ordre du Saint prélat qui, croisant ensemble les deux
pièces et les
attachant
l’une à l’autre, en fait une croix. Il fait construire une base
avec des
pierres
et du gazon, la place en cet endroit et y met au pied de saintes
reliques qu’il porte sur lui. Il adresse ensuite à Dieu ses vœux
et ses prières
et
continue sa route sans aucun obstacle et sans que ses mules refusent
de
marcher. Cela n'est que le commencement des merveilles qui arrivent
en
suite :
Après
le soleil couché, on voit en ce même endroit, selon Frédégonde,
une
colonne de feu et selon les actes de la vie de Saint-Leufroy, une
nuée si
lumineuse
pendant plusieurs nuits qu’elle dissipe les ténèbres et font le
même
effet que le soleil, non seulement dans ce village, mais encore dans
les
contrées voisines. Ce qui attire dans ce lieu un grand concours de
peuples
qui viennent de toutes parts rendre leurs adorations à l’auteur de
ce
météore miraculeux. Cette dévotion s’accroît en peu de temps.
Plusieurs malades qu’on apporte au pied de cette croix y sont
guéris miraculeusement. Tous les écrivains assurent que des
aveugles, des sourds et des muets y recouvrent chacun la santé et
l’usage de leurs sens.Tous ces bienfaits continuent encore après
la mort de Saint-Ouen. À cet endroit, on bâtit ensuite une petite
chapelle pour servir de monument à la mémoire de tant de prodiges
et aussi pour mettre à couvert et plus décemment les reliques que
le saint évêque y a déposées.
Quelque
temps après, Saint-Leufroy, sur le conseil de Saint-Ansbert, évêque
de Rouen, qui a succédé à Saint-Ouen, retourne dans sa patrie.
Arrivé au pays de Madrie, il fixe sa demeure à l’endroit même où
Saint-Ouen a élevé la croix. C'est l’origine du monastère. Cet
abbé nomme ce lieu La Croix-Saint-Ouen, en mémoire du saint pasteur
par qui cet endroit a été comblé de bénédictions...
Après
la mort de Saint-Leufroy, sa sainteté et ses miracles l’ayant fait
regarder comme le protecteur et l’intercesseur général de tout le
pays, chacun l’invoque : en sorte que la dévotion du peuple
change le nom du village et de l’abbaye et l’appele « La
Croix-Saint-Leufroy », en reconnaissance des avantages reçus
par son intercession... Cette abbaye de la Croix-Saint-Leufroy, sur
des bords de l’Eure, est bien indiquée dans les anciennes chartes
comme située « ad fines madriacensis pagi ». Elle est,
ainsi que toute la contrée, plusieurs fois ruinée par les Normands,
encore païens.
Quoi
qu’il en soit de ce pays de Madrie, nous ne nous attarderons pas
de
savoir si telle localité est le chef-lieu et telle autre la limite,
mais il est
avéré
que ce pays est situé au sud de la Seine, vis-à-vis du Vexin. Il
constitue
l’un des deux pagi qui se partagent le diocèse d’Évreux. Il
appartient
pour sa plus forte part, au diocèse de Chartres et s’étend
dans
celui d’Évreux, contre la Seine et l’Eure, jusqu’à leur
confluent.
Pensant
être utile, nous donnerons les noms de quelques localités qui
faisaient
partie de ce comté, tels que les historiens les ont retrouvés dans
les
actes de Pépin le bref et de Charlemagne. Nous estimons que ces
indications sont intéressantes pour les curieux et qu’elles
peuvent ajouter à l’histoire de la région Mantaise.
En
802, Charlemagne forme un missaticum des 9 Pagi suivants : Maine
(Sarthe,
Mayenne), Hiémois (Orne), Lieuvin (Calvados), Bessin (Calvados),
Cotentin,
Avranchin, Évrecin, Madrie (Eure et Seine-et-Oise) et Roumois
(Seine-Inférieure
et Eure).
En
853, sous Charles-le-Chauve, le pays de Madrie se trouve, avec
l’Évrecin, annexé aux pays formés des anciennes cités de
Chartres et d’Orléans, Blésois, Orléanais, Vendomois, Chartrain,
Dunois, Évrecin, Étampois, Chatrais, Pincerais, Madrie.
Environ
un demi-siècle après, le roi Charles-le-Simple, désespérant de
ne
pouvoir jamais chasser les Normands, fait offrir à Rollon, leur
chef, de
lui
donner toute la terre comprise entre la mer et les rivières d’Epte,
d’Eure
et d’Avre.
Un
traité en ce sens est conclu à Saint-Clair-sur-Epte (911). C'est
vraisemblablement à cette époque que le pays de Madrie est divisé.
Précisément les textes anciens mentionnent, comme ayant été
démembrés de la cité Chartraine les pays suivants : Pagus
Meduntensis (le Mantois) et Pagus
Pinciacensis
(le Pincerais).
Cet
acte semble nous indiquer la cause probable de la disparition du
pays
de Madrie au commencement du Xe siècle... Ce pays était contigu, à
l’ouest, au pagus Pinciacensis dont Poissy (Pinciacus) est le
chef-lieu.
Mais
il n’a pas servi, comme le Pincerais, à désigner une
circonscription ecclésiastique. Aussi a-t-il disparu de bonne heure,
On ne le trouve
plus
après le Xe siècle.
Cependant,
c’est ainsi qu’il s’est conservé et, qu’au
XVIIIe
siècle, Expilly l’a fait figurer dans sa liste des pays de France.
Il
n’en est pas de même quant à celui de Madrie.
D’après
Gallois, c’est un historien, Du Bouchet, qui l’a exhumé et lui a
donné,
en français, la forme savante, « Madrie ». Pacy a repris
ce nom de Madrie pour désigner le plateau compris entre la Seine et
l’on trouve, aujourd’hui, dans la région, des personnes qui
n’hésitent pas à affirmer que ce pays s’est toujours appelé
Madrie. Cet exemple doit donc nous rendre prudents dans les enquêtes
relatives aux noms de pays.
Gallois
ajoute, ensuite, ces renseignements pour le moins inédits : «Du
Bouchet
cherchant au XVIIe siècle, à démontrer que les Capétiens sont
les
descendants des Carolingiens, prétend les rattacher à Nebelong,
comte
de
Madrie, fils de Childebrand et neveu de Charles-Martel ».
C’est
ainsi qu’il attire de nouveau l’attention sur le Pagus
Madricensis,
dont
il traduit le nom par Madrie.
Il
le place entre Seine, Eure, Iton, Avre et lui donne comme limite, à
l’est,
la Mauldre, ce petit affluent qui rejoint la Seine un peu en aval de
Meulan.
Il
appelle même ce cours d’eau : « Rivière de Madrie ».
En terminant ce modeste travail, nous ne manquerons pas d’indiquer
l’opinion de quelques auteurs qui prétendent que le nom de
Madriacensis tire son origine du terme materiacum (bois) dont est
venu le mot merrein et madriacum. Comme il sied, en cette occurrence,
nous laissons à d’autres bien plus qualifiés que nous, le soin de
justifier cette étymologie...
La
Croix-Saint-Leufroy — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Croix-Saint-Leufroy
La
Croix-Saint-Leufroy est une commune française située dans le
département de ... aux autres communes qui ont une enquête par
sondage chaque année ,.
Termes
manquants : 674
Histoire
du département de l'Eure - par La France pittoresque
www.france-pittoresque.com
› Départements français
28
janv. 2010 - On rapporte qu'en l'année 674 saint Adrien, évêque de
Rouen, étant parti de ... Ce fut pendant la durée du siège qu'il
dirigea vers Évreux une ...
Vous
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Recueil
Historique, Chronologique, Et Topographique, Des ...
https://books.google.fr/books?id=mY8-AAAAcAAJ
Charles
Beaunier - 1726
M.
res, La Croix faint Leufroy, Crux fanli Leofcdi feu Madrea: cenfe,
fituée dans le ... d'avenuës d'arbres ; c'eft environ en l'année
696. ou 69o. d'autres difent à l'an ... Saint Oiien étant parti de
Rouen vers l'an 674. pour aller à la Cour rendre ...
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