samedi 11 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 677


10 JUILLET 2015...

Cette page concerne l'année 677 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CHEMINEMENT DES SUPPORTS D’ÉCRITURE A TRAVERS LES ÂGES ET LES PAYS


Un parchemin est une peau d'animal, généralement de mouton ou de chèvre, qui est apprêtée spécialement pour servir de support à l'écriture.
Par extension, il sert à désigner aussi tout document écrit sur ce type de support.

Il peut aussi être utilisé en peinture, en reliure, dans la facture instrumentale de certains instruments (tambours, grosses caisses) et dans la gainerie d'ameublement.

Succédant au papyrus, principal médium de l'écriture en Occident jusqu'au VIIe siècle, le parchemin a été abondamment utilisé durant tout le Moyen-Âge pour les manuscrits et les chartes, jusqu'à ce qu'il soit à son tour détrôné par le papier.
Son usage persiste par la suite de façon plus restreinte. Anciennement, le terme parchemin s'emploie également comme synonyme de diplôme...

D'après Pline l'Ancien, le roi de Pergame a introduit son emploi au IIe siècle av. J.-C. à la suite d'une interdiction des exportations de papyrus décrétée par les Égyptiens, qui craignent que la bibliothèque de Pergame surpasse celle d'Alexandrie.
Ainsi, si des peaux préparées ont déjà été utilisées pendant un ou deux millénaires, le « parchemin » proprement dit (mot dérivé de pergamena, « peau de Pergame ») a été perfectionné vers le IIe siècle av. J.-C. à la bibliothèque de Pergame en Asie Mineure.

Les peaux animales (de chèvre, de mouton, de veau ou d'agneau) sont dégraissées et écharnées pour ne conserver que le derme. Par la suite elles sont trempées dans un bain de chaux, raclées à l'aide d'un couteau pour ôter facilement les poils et les restes de chair et enfin amincies, polies et blanchies avec une pierre ponce et de la poudre de craie. Une fois la préparation achevée, on peut distinguer une différence de couleur et de texture entre le « côté poil » (appelé également « côté fleur ») et le côté chair.
Cette préparation permet ainsi l'écriture sur les deux faces de la peau. Selon l'animal, la qualité du parchemin varie (épaisseur, souplesse, grain, texture, couleur…).
Le parchemin est découpé en feuilles. Ces dernières peuvent être assemblées sous différentes formes :
Le volumen est un ensemble de feuilles cousues les unes aux autres et forme un rouleau (utilisé jusqu'au IVe-Ve siècle). On le retrouve encore très souvent au XVe siècle, par exemple en Bretagne, pour servir à la longue rédaction des procès,
Le codex (utilisé à partir du Ier-IIe siècle) est un ensemble de feuilles cousues en cahiers et peut être considéré comme l'ancêtre du livre moderne.
Les parchemins en peau de veau mort-né, d'une structure très fine, sont appelés vélins.
Ils diffèrent des parchemins par leur aspect demi-transparent. Ils sont fabriqués à partir de très jeunes veaux, les plus beaux et les plus recherchés provenant en général du fœtus.
Le parchemin est un support complexe à fabriquer, cher, mais extrêmement durable. Si les papiers habituels jaunissent en quelques années, on trouve aux archives nationales quantité de parchemins encore parfaitement blancs, et dont l'encre est parfaitement noire.
Aussi, il offre l'avantage d'être plus résistant et permet le pliage. Il est le seul support des copistes Européens au Moyen-Âge jusqu'à ce que le papier apparaisse et le supplante.
À la fin du XIVe siècle, il est utilisé essentiellement pour la réalisation de documents précieux, d'imprimés de luxe ou encore pour réaliser des reliures.
Support onéreux, on évite de le gaspiller. Aussi, on répare les peaux abîmées avec du fil et on réutilise les vieux parchemins après que l'écriture en ait été grattée : On les appelle les palimpsestes.
Le parchemin est aussi employé comme renfort et table d'harmonie dans certains instruments de musique à cordes et comme membrane (surface de vibration) pour les instruments de percussions, les vélins sont aussi employés. Exemples :
Luths : rabâb (chèvre), sarod (mouton), târ (veau ou taureau), ekonting (chèvre), shamisen (chien et chat), rawap (reptile), etc...
Vièles : sarangi (mouton), esraj (mouton), dilruba (mouton), sarinda (mouton), sorud (mouton), kamânche (chèvre), erhu (reptile), etc...
Cithares : qanûn, etc...
Harpes : kora, saung, etc...
Tambours : djembé (chèvre, antilope, zèbre), darbouka (chèvre ou poisson), daf (mouton), tablâ (mouton et chameau), mridang (mouton et buffle), tambourin (sur cadre) (mouton), kanjira (reptile), taiko (vache), etc...
A partir de la fin XIIIe/début du XIVe siècle arrive en Occident le « Papier » n. m. issu du latin « papyrus » venant du grec « papuros », désignant la plante (cyperus papyrus) et aussi ce qui est fait avec elle, corde, toile, matière pour écrire.
Ce mot est d'origine incertaine : Différentes hypothèses ont été émises et l'une d'entre elles le rattache à une expression égyptienne « pap-ouro » (celui du roi, le royal), qui peut correspondre à l'idée d'un monopole royal sur cette matière.
Le terme « papyrus », nom du roseau d’Égypte, désigne deux produits fabriqués avec les fibres : La feuille mince servant de support à l'écriture (Ier siècle) et la mèche de lampe servant de cierge (IVe siècle).

Plusieurs formes romanes remontent à des variantes tardives de papyrus ou papirus, ainsi « papilus » doit être à l'origine de l'ancien provençal « papil » (mèche) (XIIe siècle) et du gascon « babit » (XIVe siècle).
D'autres variantes, « papellus et papelius », ont donné l'ancien provençal « papel » (1230).

La forme « papier » est relevée pour la première fois dans un document concernant les relations commerciales entre la France et la Flandre dans « moulin à papier » (1355).

Plus récemment, « papier » a donné son seul dérivé technique « paperisé », adj. (av. 1973).

« Papetier », adj. et n. a d'abord été relevé en latin médiéval sous la forme « papetarii » (1414), puis en français sous sa forme actuelle (1507). II a remplacé les dérivés antérieurs « paupelier » (1318), et « paupeleur » (1398), faits à partir de « paupier ».
« Papetier » désigne le fabricant de papier et celui qui a un commerce de papeterie (1549).
Par changement de suffixe, « papetier » a produit « papeterie » n. f. (1423) : fabrication du papier, manufacture de papier (1549) et magasin où l'on vend du papier (1611). Par métonymie, ce mot désigne les articles de papier, de bureau (XIXe s.) et a désigné, autrefois, une écritoire renfermant du papier de divers formats et tout ce qu'il faut pour écrire (1842)...

De son côté, carton, carte et charte viennent du latin « charta » issu du grec « khartês » désignant un rouleau de papyrus.

On attribue généralement l'invention du papyrus aux Égyptiens. La tige d'un roseau (plante herbacée qui croît en abondance dans les marais du Nil : « cyperus papyrus »), en constitue la matière première.
Comme le prouvent les découvertes faites en Égypte, à Saqqarah, dans la tombe du vizir Hermaha, c'est sans doute dès la première dynastie (4 000 ans av. J.-C.) que les Égyptiens ont su fabriquer cet ancêtre du papier qu'est le papyrus.
Le principe de fabrication du papier de papyrus réside dans la superposition de fines tranches de la tige de la plante, humidifiées, placées en couches et positionnées perpendiculairement les unes sur les autres et compressées. Normalement, seul un côté du papier est utilisé, sur lequel un traitement à base de colle, fabriquée à partir de la sève de la plante, est appliqué afin d'éviter que l'encre ne coule.

Le terme Bible (livre) vient, par le latin, du grec « byblos » signifiant « Gebal » en « Byblos »...

Fin du IVe, début du IIIe siècle av. J.-C., la soie était utilisée comme support d’écriture en Chine (Manuscrit de Chu, découvert en 1942 à Changsha, province du Hunan). C'est sans doute une rivalité commerciale et culturelle entre le pharaon Ptolémée II et le roi de Pergame, Eumène, qui, entre 197 et 156 av. J.-C., est à l'origine du parchemin. Le pharaon, prenant ombrage de la réputation grandissante de la bibliothèque de Pergame, a cessé de l'approvisionner en papyrus, obligeant ainsi les scribes de Pergame à inventer un nouveau support : Les peaux d'animaux tannées. Le parchemin est réalisé à partir d'une peau de mouton, de chèvre (parchemin) ou de jeune veau (vélin).

L’invention du papier en Chine, attestée par plusieurs découvertes archéologiques, remonte au IIe siècle av. J.-C. alors que la tradition la situe en 105 de notre ère. En effet, l'invention du papier est traditionnellement attribuée à T'sai Lun (ou T'sai Louen ou Cai Lun), eunuque et fonctionnaire impérial, responsable, en l'an 105 de notre ère, d'un certain nombre de manufactures et qui a mis au point une méthode peu coûteuse pour fabriquer une feuille souple par feutrage de fibres de végétaux (chanvre et écorces, notamment de mûriers et de bambous, déchets de lin) auxquelles il ajoute des vieux chiffons et des filets de pêche au rebut... Les techniques s'améliorent et le papier gagne les pays voisins : En Corée dès le IIe siècle, au Japon et en Indochine dès le IIIe siècle, en Inde au VIIe siècle.

La technique de fabrication est transmise au Moyen-Orient par des ouvriers Chinois faits prisonniers par les Arabes à la bataille du Talas (Kazakhstan) en 751. Les Arabes ne découvrent pas le papier à cette occasion : Ils le connaissent depuis 637, année de leur entrée à Ctésiphon, la capitale Sassanide.

En 677, le parchemin remplace le papyrus à la chancellerie royale Mérovingienne
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En 751, le premier moulin à papier du monde est construit à Samarkand.


En 794, à l’époque du calife Harun al-Rachid, Bagdad a une manufacture de papier de coton.

Le 11 mai 868, à Dunhuang en Chine, impression, par Wan Jie, du premier livre : Une édition xylographique (procédé de gravure sur bois) du Sutra de diamant, le plus ancien livre-rouleau imprimé conservé.

En 900, le papier est employé en Égypte d’où il gagne l'Afrique du Nord.

Au début du XIe siècle, les Arabes l'introduisent en Espagne.

En 1056, à Jativa (Espagne), fonctionne le premier moulin à papier connu en Europe. Le Missel de Silos (Espagne) est le plus vieux manuscrit sur papier en Europe.

1057 : 8 mai, dernière utilisation du papyrus par un pape (Victor II).

Roger, roi de Sicile, dit, dans un diplôme écrit en 1145 et cité par Rocchus Pirrhus, qu'il a renouvelé sur du parchemin une charte écrite sur du papier de coton l'an 1102.

Vers la même époque, l'impératrice Irène, femme d'Alexis Comnène, parlant de 3 exemplaires d'une règle de religieuses, dit que l'un est en papier de coton.

En 1116, le papier (latin médiéval : « papirus ») est attesté à Gênes.

Au XIIe siècle apparaît le papier fabriqué à partir de chiffons de lin et de chanvre.

Vers 1216/1222, la plus ancienne lettre Française connue est écrite par Raymond de Toulouse à Henry III d'Angleterre.

1276 : Construction des premiers moulins à papier en Italie dont le moulin de Fabriano (la plus ancienne fabrique de papier de l'Europe chrétienne).

1302 : Écriture d’une pièce du duc de Bourgogne sur du papier de chiffon.

Une lettre écrite par l'historien Joinville vers 1315, et adressée au roi Louis X, est sur papier de lin et le filigrane semble indiquer une provenance Espagnole.

Apparition des moulins à papier en France : 1326 à Ambert (Puy-de-Dôme), 1338 à la Pielle, 1348 à Troyes, 1355 Essonne, 1376 Saint-Cloud, 1383 Beaujeu, vers 1400 Clermont et Sorgues. Le papier était produit à partir de vieux chiffons, procédé coûteux.

La fabrication des papiers solides et à très bas prix, employés pour couvrir les murs des appartements, est originaire, comme le papier d’écriture, de la Chine et du Japon, et c'est vers 1550 que les Hollandais et les Espagnols l'introduisent en Europe.

Le rôle prééminent de la France dans la fabrication du papier dure jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes (1685) qui force les meilleurs artisans à s’expatrier.

Dès 1725, la plupart des pays Européens, ainsi que les colonies Anglaises d’Amérique, se dotent d’une production nationale.

La première fabrique de papier aux Etats-Unis est fondée en 1693, à Boxburgh (Pennsylvanie), la deuxième à Élisabeth, et la 3e à Boston en 1728. En 1860, le nombre des fabriques à papier s'élève à 555.

Au XVIIIe siècle, le nombre de livres et de journaux s'accroît en France, les moulins à papier du Dauphiné, du Vivarais, de Montargis (Loiret) et de la région d'Annonay (Ardèche) se développent.

En 1719, Réaumur préconise l'emploi du bois. Un de ses élèves fabrique, en 1751, du papier avec de la paille.

En 1750, un Anglais, John Baskerville, a, le premier, l'idée de fabriquer du papier vélin sans vergeures ni pontuseaux.

Dès 1770, on fait en France des essais pour fabriquer du papier avec l'écorce du mûrier.

En 1786, Pierre-Alexandre Léorier Delisle (né à Valence en 1744, mort à Montargis en 1826) publie à Londres Les œuvres du marquis de Villette. L'ouvrage offre la particularité d'être imprimé sur du papier d'écorce de tilleul pour les 156 premières pages, et sur différents végétaux pour les pages suivantes (papier d'ortie, de guimauve, de mousse, de houblon, de roseaux, de conferva première espèce, de conferva seconde espèce, de racines de chiendent, de bois de coudrier, de bois de fusain, d'écorce de fusain avec son épiderme ou croûte, d'écorce d'orme, d'écorce d'osier, d'écorce de peuplier, d'écorce de saule, de bardane et de pas d'âne, de chardons).
Le papier a été fabriqué par la papeterie de Buges, près de Montargis. C'est dans ce livre que Léorier Delisle, soucieux de redresser la situation économique de la manufacture de Langlée, près de Montargis, dont il a pris la direction, annonce ses découvertes relatives à la fabrication de papier à partir de plantes et d'écorce de végétaux.

1789 : Blanchissement des pages au chlore par Berthollet.

En 1798, Nicolas Louis Robert, inspecteur à la papeterie d’Essonne, conçoit et met au point la première machine à fabriquer le papier en continu, en feuilles de grandeur indéterminée.
Son procédé est breveté le 18 janvier 1799 (29 Nivôse an VII) et il reçoit du gouvernement une subvention de 8 000 francs, cette somme ne lui semblant pas suffisante, il cède son brevet à François Ambroise Didot qui le revend en Angleterre.
En 1802, Donkin (G.B.) réalise une machine à papier de ce type.
La première machine à papier continu est construite en France en 1815, à Paris, par le mécanicien Calla, elle est dépourvue de cylindres sécheurs.
En 1830, il y a environ 300 de ces machines en Angleterre et 200 en France.

Parmi les machines inventées depuis celle de Robert, citons aussi :
La machine de Leistenschneider (1813), de forme cylindrique ou ronde, au lieu d'être une table rectangulaire.
La machine de Brocard (1838) composée de plusieurs formes circulaires et ayant pour objet de produire des papiers d'une grande épaisseur.
Les machines à table plane de Berger, pour la fabrication du papier de sûreté, etc...

Avec la réglisse, on fait, en 1826, un papier très consistant qui n'a pas besoin d'être collé.

En 1838, Montgolfier entreprend d'utiliser le bois de tilleul mêlé avec de la pâte de chiffon
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En 1844, Friedrich Keller découvre la pâte mécanique, à base de bois râpé et dont tous les constituants sont utilisés, elle donne un papier bon marché (papier journal).

Le défilage au cylindre, qui a succédé au pourrissage, est remplacé par une nouvelle machine, d'origine américaine, importée par M. Alexandre Montgolfier, en 1859. Cette machine, nommée « pulp-engine », triture le chiffon au moyen de 3 meules verticales, dont 2 fixes et une mobile, tournant avec une rapidité de 200 tours par minute.

La pâte chimique, découverte par Eilhard Mitscherlich (1794-1863) et Benjamin Tilghman, est faite à base de cellulose pure, obtenue par l'adjonction de produits chimiques, elle forme un papier de très bonne qualité.

La consommation croissante du papier et la raréfaction relative du bois ont poussé à récupérer les vieux papiers.
Mis dans l'eau, ils reforment une pâte. Toutefois, chaque traitement de récupération abîme les fibres et diminue donc la résistance du papier.

L’économie d’une tonne de papier permet d’épargner 2 ½ tonnes de bois. Selon Eco-folio, sur les 65 kg de papier consommés par personne et par an en France, à peine 43% sont collectés et recyclés.

Je confie au papier les secrets de mon cœur. (Boileau 1636-1711).

J'ai l'honneur de vous envoyer quelques plantes curieuses et, entre autres, le vrai papier (papyrus) qui, jusqu'ici, n'est point connu en France, pas même de Monsieur de Jussieu. (J.-J. Rousseau 1712-1778)

Les mots se glacent sur le papier, ce sont des fleurs fanées qui perdent leur couleur et leur parfum. (Edouard Laboulaye 1811-1883)

La presse a succédé au catéchisme dans le gouvernement du monde. Après le Pape, le papier. (Victor Hugo +1885, Tas de pierres)

L'amour n'a pas l'habitude de demander d'extrait de naissance et de vérifier les papiers des gens. (Louis Enault 1824-1900)

Les murailles sont les papiers des fous.
Le papier souffre tout. « papyrus ». En raison de son rôle majeur dans le commerce du papyrus, les Grecs changent le nom du grand port Phénicien

677 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/677
Cette page concerne l'année 677 du calendrier julien. ... Le parchemin remplace le papyrus à la chancellerie royale mérovingienne. Pas d'évêque mentionné à ...

Compilhistoire - Le papier
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/papier.htm
22 mai 2015 - du latin "papyrus" venant du grec "papuros", désignant la plante .... Les Arabes ne découvrent pas le papier à cette occasion : ils le connaissaient depuis 637, année de leur entrée à Ctésiphon, la capitale sassanide. En 677, le parchemin remplace le papyrus à la chancellerie royale mérovingienne 1.

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