vendredi 3 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS.... 687


30 JUIN 2015

Cette page concerne l'année 687 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DES SERMENTS LÉGAUX CONTRADICTOIRES... DÉBATTUS HYPOCRITEMENT PAR LE CLERGÉ.

Les dernières années du VIIe siècle amorcent une période de déclin, une série de calamités naturelles grande famine entre 680 et 687, épidémies de peste récurrentes de 687 à 702, entraînant mortalité et exode rural... L'accroissement de la pression fiscale et des exigences militaires provoque des désertions et des fuites massives d'esclaves tout en entretenant la mendicité. Le clergé connaît une grave crise morale et disciplinaire, tandis que les rivalités entre familles aristocratiques aspirant à la royauté et au développement des liens de dépendance privée affaiblissent l'autorité centrale et favorisent les révoltes dans les territoires périphériques.

En 673, une insurrection de la Septimanie et de la Tarraconaise met à sa tête le duc Paul qui se proclame « roi sacré d'Orient ». Le pouvoir royal réagit par un autoritarisme croissant, Wamba, élu et sacré en 672, organise la mobilisation générale, il n'hésite pas à appeler à l'armée les clercs et les esclaves.

Son successeur Ervige (680-687) lutte contre les fuites d'esclaves en promulguant une loi sur les suspects.
Il inaugure et poursuit une politique violemment anti-judaïque.

Institutions et société au VIIe siècle la monarchie des Wisigoths est élective. Le principe électif affirmé en 633 par le IVe Concile de Tolède s'applique difficilement : Seuls 3 des 11 rois qui se succèdent de 633 à 711 sont élus.

Pour y remédier la royauté est définie comme de droit divin et matérialisée par l'onction. La pratique du sacre royal (par l'Evêque de Tolède) est attestée à partir de 672, les rois Wisigoths sont les premiers rois chrétiens à être sacrés. Le roi est entouré par une Cour (Aula Regia) qui essaie d'imiter celle des Empereurs Romains de Ravenne et Byzance, Wisigoths et Hispano-Romains s'y rencontrent. La Cour favorise le développement des Lettres et de la Culture.

Dans sa tâche de gouvernement, le souverain est aidé par des comtes (Chambre Royale, Trésor Public, Patrimoine, ...) et des assemblées. Un conseil royal réunit les dignitaires laïcs et ecclésiastiques, il joue au VIIe siècle un grand rôle. Les Conciles de Tolède sont une institution régulière prévue par le concile de 633, il s'en tient 13 entre 633 et 711. Ce sont des assemblées politiques où, à côté des évêques du royaume, siègent les principaux aristocrates Wisigoths.

Le roi, qui est de droit divin, exerce une forte influence sur la vie de l'Église. Celle-ci a à sa tête un chef, le Primat de Tolède, qui a le pouvoir de confirmer les élections épiscopales et de consacrer les évêques des différents diocèses, il fait partie de l'organisation du Palais.

L'Église comprend 82 diocèses répartis en 6 provinces. La vie monastique est importante avec la fondation de nombreuses abbayes. L’Église et les prélats jouent un rôle important dans la monarchie, ils influencent fortement la politique des rois avec les Conciles de Tolède.
Wisigothiques sont fusionnées. La société est très hiérarchisée. La hiérarchie sociale se détermine en fonction du degré de liberté des personnes. On distingue deux catégories de libres, en haut les ecclésiastiques et les seigneurs, en bas les petits propriétaires ruraux. Une classe intermédiaire est proche de ce qu'étaient les affranchis romains, en dessous on trouve les esclaves.

Le VIIe siècle a connu des conditions climatiques désastreuses engendrant des famines et favorisant les épidémies. Une série de calamités naturelles : Grande famine entre 680 et 687, épidémies de peste récurrentes de 687 à 702, entraînent mortalité et exode rural. La population régresse.

L'irrigation avec l'eau est connue, et utilisée dans les régions sèches. L'élevage est assez important. L'industrie minière, réputée à l'époque Romaine, est en déclin. Le commerce sur la Méditerranée est contrôlé par les Byzantins, les Syriens et les Juifs. L'Hispania exporte des esclaves, des chevaux, du blé et du vin, elle importe des objets Gaulois, Byzantins et Africains.

Ervige, Erwige, Erwich ou Herwig (en latin [Flavius] Ervigius, en espagnol [Flavio] Ervigio), né après 642 et mort en 687, est roi wisigoth d'Hispanie et de Septimanie de 680 à 687. Sous son règne, la décadence de la monarchie Wisigothique s’accélère.
Selon la Chronique d'Albelda (IXe siècle), il est le fils d'un certain Ardabast, un aristocrate Byzantin qui est venu de Constantinople en Hispanie durant le règne du roi Chindaswinth (642-653), dont il a épousé la nièce. Selon l'historien Espagnol Luis de Salazar y Castro (1658-1734), Ardabast est le fils d'Athanagild, fils du prince Wisigoth Herménégild et de la princesse Franque Ingonde, et d'une certaine Flavia Juliana, nièce de l'empereur Byzantin Maurice. Par son père, Ervige est donc le descendant direct du roi Léovigild (568-586). Cependant, Christian Settipani propose de voir en la mère d'Ardabast une princesse issue d'une branche réfugiée à Byzance de la famille Mamikonian, parmi lesquels le prénom Artabastos (ou son équivalent arménien Artavazd) est répandu. Il existe un empereur Byzantin du nom de Bardanès Philippicos d'origine Arménienne dont le premier prénom indique une probable appartenance à la famille Mamikonian et le second prénom une parenté avec le général Byzantin Philippicos, beau-frère de l'empereur Maurice. Comte Goth lié à la famille du roi Chindaswinth et marié à une fille du roi Swinthila, Liubigotona, il supplante en 680 le vieux roi Wamba devenu notamment impopulaire à cause de ses réformes militaires et religieuses. Wamba prend l'habit monacal alors qu'il se croit sur le point de mourir, et on le contraint à abdiquer et à entrer dans un monastère alors qu'il s'est rétabli. Il fait d'Ervige son successeur et ce dernier est sacré à Tolède le 31 octobre 680. Par la suite, au IXe siècle, des légendes attribuent à Ervige l'empoisonnement du roi. Les évêques du XIIe concile de Tolède, qu'Ervige inaugure le 9 janvier 681, attestent que les documents par lesquels Wamba renonce au trône et confirme Ervige comme son héritier sont authentiques et portent bien sa signature. Pourtant, certains historiens ont vu dans la rapidité du sacre d'Ervige après que le roi ait les derniers sacrements la preuve d'une intrigue de palais bien préparée.
Ervige commence son règne au milieu des doutes concernant la façon dont il est monté sur le trône. Probablement, comme il se sent peu sûr de lui, nobles et évêques en profitent... Le nouveau roi favorise ceux qui ont été écartés au temps de Wamba. Après le XIIe concile, un XIIIe (683) et un XIVe (684) se succèdent rapidement. Ils confirment une deuxième fois la légitimité d'Ervige et promulguent un grand nombre de lois pour protéger la vie et le règne du roi et de sa famille, sans oublier son épouse, la reine Liubagotona. Selon Henri Leclercq, le règne d'Ervige a mis à nu l'irrémédiable faiblesse de la monarchie Wisigothique qui repose désormais sur le fondement tout artificiel des synodes nationaux de Tolède dont la convocation prend l'apparence d'une institution d'état.
Ervige publie également 28 lois contre les Juifs avec l'appui du XIIe concile... En personne, il fait savoir au concile son désir de revenir à la législation du règne de Sisebut, bien que lui-même soit un peu plus indulgent et opposé à la peine capitale.
Ces lois font partie d'une version révisée et développée du Liber Iudiciorum qui porte le nom d'Ervige . Il crée une garde de bucellaires (les Gardingos), à l'origine de la vassalité dans le nord de la péninsule Ibérique.
Bien qu'Egica soit apparemment parvenu au pouvoir sans violence, par manœuvre matrimoniale, il n'en a pas moins au début de son règne des ennemis puissants qui rendent sa position fragile. En présentant en 688 au concile Tolédan la question de l'incompatibilité des serments, il cherche à résoudre un problème juridique, mais prétend avant tout obtenir le soutien de l'élite laïque et ecclésiastique du royaume face à ses propres alliés, les parents de la reine Cixilo...

Les pratiques juratoires tiennent une place extrêmement importante dans le monde Hispanique du VIIe siècle, car un serment est requis dans de très nombreuses circonstances de la vie. Ainsi, la plupart des actes juridiques ordinaires tels que les ventes, les donations entre époux, les reconnaissances de dette, sont assortis d'une iuratio dont le formulaire Wisigothique édité par Juan Gil et les documents Wisigothiques nous ont conservé quelques exemples. Depuis 61, la conversion des juifs au catholicisme comprenait également le baptême. Quels qu'ils soient, ces différents serments donnent visiblement toujours lieu à la rédaction de documents écrits et signés, la pratique juridique de l'époque s'inscrivant dans la lignée de la tradition romaine du droit écrit. Ils ne constituent pas toujours des engagements pour le futur, mais ne sont parfois que des serments assertifs : Prêter serment est indispensable pour déclarer en justice, ce qui interdit une telle démarche aux non-libres et aux personnes frappées de dégradation civique (infamia). L'omniprésence du serment dans la vie Hispanique du VIIe siècle a conduit certains historiens à identifier cette pratique comme l'une des bases de la société Wisigothique dans l'Antiquité tardive. En effet le serment ne constitue pas un simple élément de procédure juridique, mais posséde une valeur essentiellement religieuse. Si l'Église, conformément à la tradition évangélique, considère avec méfiance les serments assertifs, elle accepte sans réserve les serments-promesse, que même les clercs sont astreints à prêter dans certains cas. L'Église joue en fait en la matière, en raison de la portée religieuse de cet acte, un rôle fondamental : Seule l'autorité ecclésiastique a le pouvoir de délier une personne d'un serment prêté. C'est pourquoi, dans le cas qui nous occupe, Egica fait appel au concile pour résoudre le problème d'incompatibilité qui se pose à lui : Si l'on en croit le tomus qu'il prononce devant l'assemblée, l'un des deux serments qui le lient doit être annulé, sous peine pour lui d'encourir le parjure...

En quoi consistent ces 2 serments, et pour quelle raison paraissent-ils incompatibles ? Egica les a prononcés tous les deux sous la pression d'Ervige : Le premier a pour objet la future belle-famille d'Egica, la parentèle de Cixilo ,
le second, l'ensemble du peuple du royaume, les subditi du roi Wisigothique.

Le premier serment est prononcé par Egica peu avant son mariage avec Cixilo, vers 683. D'après le tomus regius, il engage Egica à « faire en sorte, en s'exposant lui-même, que toutes les causes des fils d'Ervige soient couronnées de succès » et à « obéir strictement aux ordres de son beau-père pour favoriser les causes de quelque personne que ce soit » c'est-à-dire, non seulement de la parentèle d'Ervige mais également de tous ses amis et entourage... Pourtant la version du premier serment qui apparaît dans les actes du concile est assez différente de celle donnée par le tomus. Comme tous les actes de cette nature, l'engagement a été consigné par écrit et conservé dans des archives. Avant toute discussion, les assistants du concile décident de rechercher ce document et d'en vérifier la teneur. Or le texte mentionne les deux clauses suivantes :
« Au sujet de mes cognats, les fils que vous avez eus de la reine Liuvigoto, je promets, d'un esprit sincère et sans ruse, d'être leur ami et de vivre avec eux en douceur et charité tous les jours de ma vie, et de ne pas inquiéter ni tourmenter les dits cognats ni leur père, à quelque titre que ce soit [...], ni votre servante, ma fiancée [...], excepté au nom de causes judiciaires très justes, dont le fondement légal me serait patent, et que je me réserve d'appuyer. En revanche je ne me déroberai jamais à leur amour et charité, m'engageant fermement à leur côté dans toutes les causes qu'ils voudront mener en justice, ou que quiconque intenterait contre eux [...] » .

Les deux clauses du premier serment prêté par Egica à Ervige lors de ses fiançailles avec Cixilo trouvent ainsi une explication. La première clause, qui le lie à ses beaux-frères au point de devoir les appuyer en justice en toute occasion, tant si l'action est intentée contre eux que si elle l'est par eux, renvoie à la solidarité judiciaire de la parentèle en droit romain, la seconde, qui lui interdit de les attaquer lui-même, n'est qu'un cas particulier du serment que les rois Wisigothiques font prêter à tous leurs sujets depuis un demi- siècle au moins. Il semble donc difficile de taxer d'injuste le premier serment exigé par Ervige à son gendre, en dépit de la présentation un peu déformée qu'en donne celui-ci aux participants du concile de 688.

Ensuite Ervige soutire ensuite sur son lit de mort (tempore mortis suae), en 687, une nouvelle promesse à son gendre. Sur le point de lui succéder sur le trône, Egica doit s'engager à rendre la justice au peuple qui va dorénavant lui être confié. La question de l'identité de ce second serment avec celui du sacre a été posée, et souvent tranchée dans le sens affirmatif. Pourtant ce n'est pas le serment du sacre que prononce Egica devant son beau-père, mais plus exactement une promesse de promesse, à savoir « qu'il ne recevra pas le royaume s'il ne s'est pas préalablement obligé par les liens stricts du serment à ne pas dénier la justice aux peuples qui lui ont été confiés. ». Il n'en est pas moins vrai que les pères du concile, dans la suite des actes, assimilent le second serment prêté à Ervige à celui du sacre à proprement parler : Cet à-peu-près est certainement commis de propos délibérés, car ses conséquences sont importantes dans la suite du raisonnement développé par le canon...

La cérémonie Wisigothique de l'intronisation du souverain inclue le serment au peuple (fidem populis reddere ) depuis une date nécessairement antérieure, mais impossible à déterminer. Le serment apparaît pour la première fois dans les sources en 638, quand un canon du VIe concile de Tolède ajoute aux clauses (conditiones) existantes celle de la surveillance des juifs convertis, mais le serment en tant que tel doit déjà exister, des clauses supplémentaires lui étant annexées au fil des années. Quant à la cérémonie d'onction du souverain, elle n'est attestée que tardivement, lors de l'élection de Wamba en 672. Le texte de Julien de Tolède, qui en fait le récit, donne pourtant à entendre qu'une telle cérémonie ne constitue aucune innovation à cette date. La pratique du sacre est donc probablement antérieure au règne de Wamba. Quoi qu'il en soit, le serment du nouveau roi à son peuple doit être prononcé devant l'autel de la basilique praetoriensis Saints-Pierre-et-Paul, en présence du métropolitain de Tolède et certainement de toute la cour, et non pas devant le lit d'un mourant. Le contenu tardif de ce serment peut être déduit d'un canon du VIIIe concile de Tolède (653) qui définit les devoirs du prince Wisigothique et affirme que les rois ne pourront accéder au pouvoir sans avoir au préalable juré de respecter cette « loi » « Désormais [les princes} seront : Les soutiens de la foi catholique, et la défendront de la perfidie menaçante des juifs et de l'atteinte de toutes les hérésies.
Ils seront discrets dans leurs actes, leurs jugements et leur vie.
Ils seront dans la provision de biens sobres plutôt que larges, de sorte qu'ils n'extorqueront pas ou ne tenteront pas d'extorquer à leurs sujets [...] des contrats [de reconnaissance de dette] Ils ne rechercheront pas leur propre intérêt dans l'obtention de donations, mais bien celui de la paîria et gens ».
Ce dernier point fait du serment du sacre le symétrique exact du serment que doivent prêter les sujets au nouveau souverain Wisigothique : à la diffé-
rence des pratiques comparables existant en Gaule Mérovingienne ou en Italie Ostrogothique, le serment de fidélité propre au royaume de Tolède n'est pas prêté seulement à un homme, comme un simple lien personnel, mais à une abstraction, la patria et gens, le deuxième terme étant traduisible, peut-être un peu périlleusement, par le mot « nation ». En réalité il est préférable de ne pas traduire séparément les termes de cette expression, qui, prise dans son ensemble, évoque une idée précise, celle de la construction politique Wisigothique, le regnum Spaniae. De façon que le roi Wisigothique, lors de son intronisation, et le peuple qui lui est confié, doivent ainsi se prêter un serment réciproque de fidélité, mais également s'engager devant la « patria et gens », la communauté dans le monde terrestre.

Le serment prêté par le nouveau souverain marque le début de sa mission de gardien du peuple, de manière analogue au serment que les consuls prêtent à Rome à leur entrée en charge, et à celui que prononcent les fonctionnaires sous l'Empire tardif. Il marque son abandon du statut de simple particulier pour devenir le rex, responsable devant Dieu, et non plus devant l'empereur, du salut du peuple commissus qu'il doit désormais diriger.

Les deux serments qu'Ervige a successivement exigés d'Egica en 683 et 687 sont finalement, selon ce dernier, contradictoires. Le respect du premier a obligé le roi à enfreindre le second, et ce double nœud faisait de lui un parjure potentiel. C'est pourquoi il sollicitait du concile la résolution du conflit de conscience, et demandait aux évêques de lui indiquer la voie qui lui éviterait de se parjurer.

La sentence dictée par l'assemblée pour résoudre le conflit de serments exposé dans le tomus se trouve à la fin des actes du XVe concile, à la suite des canons. Les pères ont procédé à l'examen du problème en recourant aux documents écrits présents dans les archives particulièrement intéressantes pour nous, quant à la sentence, quoique attendue, il est probable qu'elle ne fasse pas entièrement satisfaction au roi Egica... Le premier argument présenté par les pères du concile est un argument de forme. Chronologiquement, le second serment prêté à Ervige a libéré Egica (absolutus) du serment antérieur, car c'est la même autorité qui l'a obligé à prendre successivement deux engagements incompatibles : «... tout bien considéré, il s'est trouvé délié du premier serment au moment où il a été contraint de prononcer le second ». Le problème d'incohérence apparu n'est dû qu'à l'inconséquence du responsable de la coaction, et la rupture de l'un des serments ne peut en définitive retomber que sur Ervige, non sur son gendre... C'est probablement à un tel raisonnement que s’attend Egica lorsqu'il expose le cas de conscience à l'assemblée... La responsabilité du parjure rejetée sur Ervige, son successeur se trouve absout de l'engagement qui le lie à sa belle-famille, et a ainsi les mains libres pour exercer contre elle une répression plus ou moins justifiée.
Néanmoins les pères passent rapidement sur cet argument formel pour développer un argument de fond, celui de la comparaison des objets respectifs des deux serments. Pour cela, ils considèrent que le second serment exigé par Ervige n'est autre que celui du sacre, et c'est le contenu de celui-ci qu'ils détaillent.
« Nous ne décidons pas pour autant que le serment prêté en faveur des cognats soit totalement rompu, mais plutôt qu'un seul et même amour soit conservé aux peuples et au cognats, et qu'il ne les divise pas entre eux, mais les combine, lui qui exhale l'Un à partir de Deux, par la grâce de l'Unité ».
La contradiction entre priuatim et generaliter mise en avant par les évêques n'est pas résolue par l'annulation de l'un des termes, mais par leur subsomption l'un dans l'autre : Le texte utilise le terme « transvasement » pour désigner cette opération (transfundere). Le premier serment n'est ainsi que partiellement annulé par le concile, la formule de la sentence étant. {lam ergo in protntu est quid ex his duobus salubri pietate praeponderet, et ideo intetne- rata plus erunt qua patriae sunt salubri pollicitatione iurata quant Ma quae ob unius tantum domus sunt utilitatem pollicita (Conc. Toi. XV, Concilios ..., J. Vives éd., op. cit., p. 467).}
Il s'agit de la promesse de ne jamais mitiger la peine des condamnés politiques du règne précédent. La décision adoptée par le concile est équivoque, car elle statue du respect des serments, à l'exception des cas de peine capitale ou d'amputation corporelle, tout en restaurant le pouvoir de grâce royale expressément limité par Chindaswinthe....
{Nec hoc quidem sic dicimus ut ilia quae pridem pro cognatis iurata sunt penitus destru- dantur, sedpotius unus idemque affect us populis cognatisque seruetur, unum quid ex duobus unitatis gratiatn redolens neutrum diuidat sed componat (ibid.). modalisée par un sic... ut42.}

La belle-famille d'Egica doit être traitée comme le reste de ses sujets, et les sujets doivent jouir du même traitement de faveur de la part du roi que s'ils sont tous fils d'un même père. La solution choisie par l'assemblée conciliaire paraît ainsi particulièrement habile, car elle permet, tout à la fois, de donner raison à Egica en le dispensant d'un soutien inconditionnel à sa belle-famille, de ne pas rompre totalement un serment, chose à laquelle l'Église répugne, et, en définitive, de « gommer » le conflit, en transformant la division en unité. Ce dernier aspect n'est pas négligeable : Il correspond à la mission qu'entend assumer l'Église « universelle » de rassembler les différents peuples issus de la dispersion de Babel en une seule communauté, celle de la Cité Céleste...
Ervige roi des Wisigoths 680-687 épouse: Liubigotona fille de Suintilla roi des Wisigoths. cf: Dynastie des Wisigoths.
1 enfant:
- Cixillo morte en 701 épouse: Egica roi des Wisigoths 687-698, puis devient co roi des Wisigoths 698-701.
1 enfant:
- Wittiza ou Vitiza co roi des Wisigoths 698-701, puis devient roi des
Wisigoths 701-710.






Les Wisigoths - Free
wanclik.free.fr/leswisigoths.htm
En507, le roi wisigoth Alaric II fut vaincu et tué par Clovis 1er, roi des francs lors de la bataille de Vouillé. ..... C'est cependant cette même année 414 que les Wisigoths furent chassés de Narbonne car ni .... 681 : Le comte Flavius Ervigius (Ervige), supplante Wamba et prend le pouvoir. · 687 : Début du règne du roi Égica.

Wisigoths — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wisigoths
Cette même année, Alaric I , le plus célèbre des rois Wisigoths, monta sur le trône, alors qu'à l'empereur Théodose .... wisigoth. 681 : Le comte Flavius Ervigius (Ervige), supplante Wamba et prend le pouvoir. 687 : Début du règne du roi Égica.

Persée : Un conflit de serments en Espagne wisigothique
www.persee.fr/web/revues/.../shmes_1261-9078_2001_act_31_1_1784
de C Martin - ‎2000
Egica était devenu roi l'année précédente (687), à la mort d'Ervige, dont il avait épousé la fille Cixilo vers 683 2. La reine-mère, Liuvigoto, survécut à. 1. Conc.
Termes manquants : flavius

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