vendredi 31 juillet 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 659

27 JUILLET 2015...


Cette page concerne l'année 659 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINTE GERTRUDE ET SA VILLE

Saint Bavon de Gand (nom de naissance Allowyn, en latin Allowinus) né vers 589 en Hesbaye et décédé le 1er octobre 659 à Gand (actuelle Belgique) est un commerçant en plantes pictoriales, spécialité locale. Il est d'abord banni, puis devient Saint Patron des villes de Gand, de Haarlem et de Wilrijk, il est liturgiquement commémoré le 1er octobre. Contrairement à certaines affirmations, il n'est pas parent avec Pépin de Landen.

Devenu veuf, il résout de se convertir au christianisme après avoir écouté une prédication éloquente de Saint Amand. Allant plus loin, il distribue ses biens aux pauvres et il devient moine à Gand où il reçoit la tonsure des mains de Saint Amand qui évangélise les Magyars... Il vit plusieurs années, reclus dans la forêt de Torhout, avant de revenir toujours comme ermite dans une cellule près de Gand, où il meurt vers 654 (le 1er octobre 659 d'après une tradition incertaine). À Dunkerque, où Bavon réapparaît chaque année sous les traits du Reuze au moment du carnaval, la conversion du guerrier s'est déroulée auprès de Saint Éloi.

On le représente en ermite, souvent près d'un arbre creux, avec près de lui la pierre qui lui sert d'oreiller. Sa représentation en chevalier lui fait porter un faucon sur le poing car la chasse est son sport favori. Il est aussi représenté sur le panneau extérieur droit du Jugement dernier de Jérôme Bosch.

Gertrude de Nivelles, née à Landen vers 626 et décédée à Nivelles le 17 mars 659, est une moniale et Sainte Franque. Première abbesse de l'Abbaye de Nivelles, elle est la fondatrice et la Sainte Patronne de cette ville du Brabant (Belgique). Le jour de la fête votive sa statue est portée en procession dans les rues de Nivelles. Née en 626, elle est la fille de Pépin de Landen et d'Itte Idoberge (Sainte Itte), et donc la sœur de Begge d'Andenne (Sainte Begge) et de Grimoald Ier. Son père, maire du palais de Dagobert Ier roi d'Austrasie, est l'ancêtre de Charles Martel, de Pépin le Bref et de Charlemagne... Sainte Gertrude est donc issue d’une famille aisée qui occupe un château à Nivelles. Dès son adolescence, elle témoigne d'une disposition d'esprit profondément religieuse qui lui fait refuser les prétendants qui lui sont présentés. À la mort de son père, sa mère Itte, sur le conseil de Saint Amand, transforme le château familial en monastère mixte dont elle devient la première abbesse.
L'aristocratie Austrasienne tente de s'opposer à la fondation, pour éviter que des domaines importants tombent sous le contrôle de l'église, ou pour éviter que la famille des Pépinides n'augmente son prestige par cette fondation...
Pour éviter que Gertrude ne soit enlevée et mariée de force, Itte coupe elle-même la chevelure de sa fille, afin de montrer à tous la détermination de Gertrude à renoncer au mariage et à entrer en religion.

Peu après la fondation du monastère, Itte cède sa place à sa fille qui devient abbesse. Gertrude s’implique beaucoup dans la vie religieuse. Elle se lie d’amitié avec les Saints Moines Irlandais, Feuillien et Saint Ultan. Animée d'une insatiable soif de savoir, elle recherche une connaissance approfondie des Saintes Écritures : Le saint moine Feuillien lui est d'une aide particulière dans cette étude des Écritures. C'est de Gertrude que Saint Feuillien recevra le terrain de Fosses où il s'établit.
Reste que Gertrude est surtout reconnue et aimée pour l’aide qu’elle apporte aux plus démunis. Elle élève également sa nièce Sainte Vulfetrude et une jeune fille du nom d'Agnès.

Les nombreux jeûnes qu'elle a pratiqués la diminue physiquement si bien qu'à l'âge de 30 ans elle laisse la direction de l'abbaye à sa nièce Vulfetrude qui devient abbesse. Elle meurt 3 ans plus tard, le 17 mars 659. Ses restes sont inhumés dans l'église abbatiale de Saint Pierre, qui prend le nom d'église Sainte-Gertrude au Xe siècle.
De Nivelles, le culte de Sainte Gertrude se répand dans le Brabant Occidental, puis dans le Brabant Septentrional dans les actuels Pays-Bas et le long des vallées du Rhin, de la Moselle, de l'Oise et de l'Aisne. Puis des pèlerins diffusent son culte dans toute l'Europe, si bien qu'elle devient la Sainte Patronne des voyageurs et que de nombreuses églises, chapelles et hôpitaux le long des grands axes commerciaux du Saint-Empire sont placés sous son patronage.

De la seconde moitié du XIe siècle jusqu'au XIVe siècle, un usage Germanique, appelé Gertrudisminne, consiste à boire une coupe de vin en l'honneur de Sainte Gertrude avant de partir en voyage ou dans une expédition militaire. Cet usage provient d'un légende la concernant : Un jour elle envoie certains moines Irlandais en mission pour un long voyage en mer, leur assurant sa protection. Attaqués par un monstre marin, ils le font disparaître en invoquant la sainte.

Au XVe siècle, cette même légende fait qu'elle est invoquée contre la fièvre, les invasions de rats et de souris dans les Pays-Bas, en Alsace et en Catalogne. Elle est également la protectrice des chats et devient à cette époque la patronne des fileuses parce que celles-ci ont interdiction de filer le 17 mars, date où les travaux d'hiver cessent, ainsi que celle des jardiniers, car les travaux agricoles reprennent vers cette même date. (Pour rappel, le 17 mars est le jour où l'on célèbre Sainte Gertrude.) Dans les Pays-Bas, la Rhénanie et l'Espagne, elle est représentée avec une crosse d'abbesse et un ou plusieurs rongeurs à ses pieds, parfois avec une couronne princière. En Alsace et dans le sud de l'Allemagne, les artiste préfèrent la représenter en nonne avec une quenouille et des rongeurs, tandis que les Scandinaves et les Allemands du nord préfèrent la représenter avec une église ou un hôpital. Des rats et des souris lui grimpent le long de la robe ou encore le long de la crosse qu'elle tient.

Elle est d'ailleurs rendue célèbre par ce pouvoir d'éloigner ces rongeurs. Pour se débarrasser des rats, l'on peut, selon une superstition Lorraine, réciter cette phrase : « Rat, rate ou souriate, souviens-toi que Sainte Gertrude est morte pour toi dans un coffre de fer rouge, je te conjure, au nom du grand Dieu vivant, de t’en aller hors de mes bâtiments et héritages ».

Selon certaines sources, si elle est représentée avec des rats et des souris, c'est peut-être parce que l'on a voulu symboliser le diable dont Gertrude parvient à triompher. Mais de nombreuses théories sont avancées. Notamment une, qui dit qu'en fait ce serait l'eau du puits de l'église répandue sur les champs et les maisons qui les a protégées. De nos jours, Sainte Gertrude est toujours vénérée chaque année dans la ville de Nivelles.
Autour de l'abbaye s'est développée une ville devenue importante vers 1220.
L'église Sainte-Gertrude est devenue une collégiale qui anime toujours le cœur de Nivelles. Les reliques de Sainte Gertrude y sont conservées dans une châsse. Celle-ci est transportée sur un char en procession dans la ville et à travers champs en suivant un parcours de plusieurs kilomètres correspondant au trajet qu'effectue l'abbesse pour rendre visite aux malades et aux pauvres. Cette procession annuelle, se déroulant le dimanche suivant la Saint Michel, trouve ses origines au XIIIe siècle et atteint son apogée au XVe siècle. Aujourd'hui, elle attire encore de 1 000 à 2 000 mille pèlerins.

Le 14 mai 1940, alors que commence la Seconde Guerre mondiale, le centre-ville est bombardé par l'aviation du Troisième Reich : La flèche gothique de la collégiale Sainte-Gertrude, touchée par une bombe incendiaire, s'effondre en flamme. Dès 1948, des travaux de restauration de la collégiale sont entamés. Exécutés en plusieurs campagnes, ils sont achevés en 1984. À cette occasion, l'édifice retrouve son style entièrement roman, tel qu'il était lorsque l'avant-corps à abside a été construit à la fin du XIIe siècle contre l'église abbatiale (du XIe siècle).

La châsse de Sainte Gertrude, joyaux de l'art gothique, laissée dans sa cachette que l'on croyait sûre, fond sous l'effet de la chaleur de l'incendie de la collégiale... Les reliques de la sainte pourront heureusement être récupérées. Plutôt que de restaurer la châsse, trop abîmée, il est décidé d'en confier la construction d'une nouvelle à Félix Roulin en 1978. Cette nouvelle châsse, appelée contemporaine, contient des fragments de l'ancienne châsse sur ses parois avant et arrière, et est constituée d'un élément central contenant les reliques et de 4 éléments articulés permettant de lui faire prendre 3 formes (horizontale, châsse classique et verticale) suivant les circonstances.

Les bâtiments de l'abbaye sont détruits et ne seront pas reconstruits. Seuls ont été épargnés et conservés les cloîtres du XIIIe siècle autour desquels ont été construit le nouvel hôtel de ville remplaçant ainsi les murs de l'abbaye qui
fermaient l'extérieur des cloîtres (avec, au sud, le mur de la collégiale).

Au milieu du VIIe siècle, le territoire de la ville actuelle de Nivelles se situe au cœur de l'Austrasie Franque. Les « maires du palais » de la dynastie déchue des Mérovingiens deviennent peu à peu propriétaires de vastes domaines agricoles sur lesquels ils règnent en maîtres des gens et des choses. Ainsi, le « maire du palais », Pépin dit « le vieux », possède-t-il une immense « villa »(= grand domaine) de quelque 7 800 hectares sur le territoire de l'actuelle ville de Nivelles et des villages environnants. Il meurt en 640, laissant une veuve, Itte (ou Iduberge ou Ide), originaire d'Aquitaine, et 3 enfants : Grimoald, Begge et Gertrude.

Entre 647 et 650, l'évêque de Maastricht, Amand, lui aussi originaire d'Aquitaine, persuade Itte de fonder une communauté d'hommes et de femmes qui trouve logiquement un abri dans les murs de la « villa » de Pépin. Gertrude en devient la première abbesse. Les fouilles archéologiques menées à partir de 1941 permettent de se faire une idée plus précise de ce qu'a été le monastère à ses débuts...
Le premier oratoire, dont on a découvert les restes sous la collégiale, est dédié à Saint Pierre et a une fonction principalement cimetériale. C'est là que l'on enterrait les membres de la communauté. Le second oratoire, dédié cette fois à Saint Paul, est réservé à la communauté masculine. Quant à l'oratoire dédié à Notre Dame, il est réservé à la communauté féminine.

Gertrude morte en 659 est enterrée dans la chapelle funéraire dédiée à Saint Pierre, comme le sera aussi Ermentrude, vers l'an mil, petite-fille du roi de France Hugues Capet.
La présence de cette tombe abbatiale va conditionner toute l'évolution architecturale de l'église : L'afflux des pèlerins entraîne des adaptations et des agrandissements continuels. Le prestigieux édifice roman, consacré en 1046, n'est que l'ultime étape de cette évolution.

Quant à l'abbaye, fondée par des membres de la famille des maires du palais, elle devient abbaye impériale par l'accession au trône de leurs descendants.
Dans le courant du XIe siècle, les religieuses et les moines, qui suivent la règle Colombano-Bénédictine aux VIIe et VIIIe siècles, font place à des chanoinesses et à des chanoines, dont le statut admet la propriété personnelle.
Au début du XIe siècle, à la suite, semble-t-il, d'un incendie catastrophique, on entreprend la construction d'une nouvelle église.

Le chroniqueur Sigebert de Gembloux nous apprend qu'elle est consacrée en 1046 par l'évêque de Liège Wazon en présence de l'empereur Henri III.
Le XIe siècle constitue l'apogée de l'abbaye. Le domaine étend ses possessions en Frise, en Zélande, dans la vallée de la Moselle et jusqu'au Rhin. A Nivelles, une ville se forme autour du noyau que constitue l'abbaye : Un « vicus » (agglomération marchande) sous Charles le Chauve (IXe siècle), un « burgus vel villa » (XIe siècle), un « oppidum » (XIIe siècle - avant 1182 en tout cas) avec un rempart long de près de 2 kilomètres, percé de 7 portes et de 11 tours. Du point de vue politique, la ville s'inscrit dans le système défensif des ducs de Brabant et cette protection va permettre à la cité de s'accroître notablement au début de XIIIe siècle.

Le mouvement commercial Brabançon, dont Nivelles est à l'origine, soit un axe nord-sud s'étendant jusqu'en Angleterre, se déplace sur l'axe est-ouest de la voie Cologne-Bruges. La ville atteint alors, en un très court délai, un niveau de prospérité tel qu'elle ne pourra pas le maintenir, se voyant supplantée par les autres communes du Brabant.
En pleine phase de développement de la ville se marque la décadence de l'abbaye qui abandonne progressivement l'exploitation directe de son domaine pour devenir un rentier du sol. Dans le même temps, l'abbaye se sécularise et souffre, de surcroît, de graves dissensions intestines.
A Nivelles, les véritables représentants de l'autorité communale sont les jurés, les rentiers et les maîtres des métiers qui apparaissent au XIVe siècle, ils s'occuperont tant des finances que des fortifications et des travaux publics. Les échevins auront de l'importance plus tard.

En 1262 se situe le soulèvement de la « commune » de Nivelles : Les habitants affrontent directement et violemment l'autorité abbatiale, jusqu'en 1265, chartes et traités conclus avec d'autres villes ainsi que le sceau communal créé pour la circonstance sont finalement détruits. Le règne de la duchesse Jeanne marque la période de la plus grande puissance de la commune Nivelloise. Les concessions qu'elle obtient, tant de la souveraine du Brabant que des abbesses, assurent le renforcement définitif de ses libertés. Les deux industries Nivelloises les plus prospères, à cette époque, sont la tannerie et plus particulièrement l'industrie de la toile fine, laquelle confère à la ville une véritable renommée internationale. Las, les conflits nombreux du XVe siècle vont finir par obérer Nivelles, l'appauvrir et dépeupler les campagnes...

Nivelles n'échappe pas au protestantisme jusqu'en 1580, elle subit plusieurs sièges difficiles provoqués par les troubles religieux et les aléas des guerres. La prospérité en subit un lourd préjudice, la population diminuant dans de telles proportions qu'il faut réduire de 5 unités le nombre des paroisses.
La trêve des 12 ans va profiter à la cité, Nivelles reprend vie en ce début de XVIIe siècle et voit revivre son commerce tout en saluant la naissance de plusieurs institutions : Le séminaire épiscopal, les couvents des Jésuites et des Annonciades etc...

En 1647, l'émeute provoquée par les fabricants de fil, suivis aussitôt par leurs ouvriers, va inciter un grand nombre d'artisans à gagner les régions de Cambrai et de Valenciennes, exil qui va coûter très cher aux activités économiques de la ville. Les guerres du XVIIe siècle transforment les Pays-Bas Espagnols en un immense et cruel champ de batailles, Nivelles n'échappe pas à la souffrance qu'engendre les occupations militaires successives. Le régime Autrichien apporte des réformes d'ordre administratif, ecclésiastique, institutionnel et judiciaire. Ainsi, sous le règne de l'impératrice Marie-Thérèse, le règlement de 1778 bouleverse les traditions au profit de l'influence du gouvernement et de l'abbesse, supprimant le corps des jurés et restituant aux échevins leurs prérogatives.
Le nouveau Magistrat ne résistera cependant pas aux réformes voulues par Joseph II ainsi qu'à la tourmente révolutionnaire. Le réseau des voies de communication routière s'améliore, Nivelles est réunie à Bruxelles par la chaussée de Mont-Saint-Jean, aux carrières et aux charbonnages du Hainaut par la chaussée de Bray et son embranchement vers Feluy, à Namur par la chaussée des Quatre-Bras...

Durant la Révolution Brabançonne, le parti de van der Noot triomphe à Nivelles où l'on s'efforce d'anéantir toutes les réformes introduites par Joseph II.
L'Occupation Française se traduit, quant à elle, par la rupture définitive avec l'Ancien Régime et la naissance d'une démocratie moderne.
Le début du XIXe siècle voit la ville de Nivelles rentrer dans le rang, ses principales institutions religieuses, notamment le Chapitre en 1798, ayant été supprimées.
Les remparts sont détruits par les Français entre 1810 et 1812, ne laissant subsister que des fragments du mur d'enceinte et la tour du Diable (ou Simone), encore visitable de nos jours.

L'artisanat reste cependant vivace, pour longtemps. Vient la Révolution Belge de 1830 : La ville de Nivelles, une des premières, envoie à Bruxelles un groupe de patriotes décidés, qui se distinguent par leur ardeur au combat. La révolution industrielle, caractérisée notamment par l'avènement du machinisme, va faire de Nivelles un pôle industriel appréciable à travers la montée en régime des Ateliers Métallurgiques, future « La Brugeoise et Nivelles » spécialisée dans la chaudronnerie en général, la construction métallique et surtout le matériel de chemin de fer, jusque et y compris les locomotives électriques encore en service de nos jours.
L'année 1988 lui sera cependant fatale pour d'obscures raisons communautaires, malgré l'intérêt porté par la firme Bombardier...

En début de XXe siècle, Nivelles est une ville de province calme et productive avec de petits moyens. La Première Guerre mondiale va porter un premier coup aux efforts consentis, mais pas de manière vraiment durable. Par contre, la Deuxième Guerre mondiale va marquer de façon indélébile tant la ville elle-même que sa population. Le 14 mai 1940 est LE jour d'horreur : Tout est détruit par l'aviation allemande dans un rayon de 300 mètres, à quelques rares exceptions près, autour d'une collégiale dont il ne reste plus que les murs. C'est l'apocalypse... Les Nivellois vont s'en remettre difficilement, brusquement plongés qu'ils sont dans un environnement où le mot « provisoire » est de toutes les conversations.
20 longues années après, la ville revient définitivement à elle : Le centre a retrouvé une certaine cohérence urbanistique, les diverses activités économiques reprennent, ce qui persuade enfin les gens de l'extérieur qu'il fait, à nouveau, bon vivre à Nivelles.
Une politique économique judicieuse, dans les années '50-'60, va ainsi procurer à la ville meurtrie une série de débouchés sociaux de grande valeur : La reprise des Papeteries Delcroix par le grand papetier Wiggins Teape, la création, un des premiers en Belgique sur le modèle Américain, d'un parc industriel non polluant qui va aller d'extension en extension, aujourd'hui encore... Le tout assurant la création et le maintien d'emplois bien nécessaires à une ville trop longtemps figée par le malheur.
En septembre 1984, dans la liesse générale, l'inauguration de la collégiale restaurée marque, sans aucun doute, le renouveau définitif de la cité des Aclots car cette restauration monumentale du véritable cœur de la ville constitue, à peu de choses près, la dernière étape d'une opération « reconstruction » menée à bien et à la satisfaction de tous, Jean y compris, là-bas au sommet de sa tour.



Bavon de Gand
fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/196360
Saint Bavon de Gand, né vers 589 en Hesbaye et décédé vers 654 à Gand ... Le farouche Allowyn devint le doux saint Bavon. il vécut plusieurs années, reclus dans la ... Il est mort vers 654 (le 1 octobre 659 d'après une tradition incertaine) et ...

Saint Bavon. Ermite à Gand († 659) - La lumière de Dieu
lalumierededieu.eklablog.com/saint-bavon-ermite-a-gand-659-p394269
Saint Bavon de Gand, né vers 589 en Hesbaye et décédé vers 654 à Gand ... Le farouche Allowyn devint le doux saint Bavon. il vécut plusieurs années, reclus …

Gertrude de Nivelles — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_de_Nivelles
Gertrude de Nivelles, née à Landen vers 626 et décédée à Nivelles le 17 mars 659, est une moniale et sainte franque. Première abbesse de l'Abbaye de ...




EN REMONTANT LE TEMPS...660

26 juillet 2015...

Cette page concerne l'année 660 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ZU ZETIAN UNE FEMME AVIDE DU POUVOIR, EMPEREUR DE CHINE 

Wu Zetian (chinois simplifié : 武则天 ; chinois traditionnel : 武則天 ; pinyin : Wǔ Zétiān ; Wade : Wu³ Tse²-t'ien¹) est la seule impératrice de toute l'histoire de Chine : le titre et la fonction d'empereur est exclusivement réservés, dans le système impérial, aux hommes... Les femmes ne pouvant exercer provisoirement le pouvoir que dans le cadre d'une régence, d'un inter-règne, assistées le plus souvent d'un conseil de régence et sans jamais avoir le titre d'empereur.
Seule, Wu Zetian fonde sa propre dynastie, la dynastie Zhou (), deuxième de ce nom, dont elle est, sous le nom d' « empereur Shengshen » (聖神皇帝) de 690 à 705, la seule monarque.

Son ascension et son règne sont fortement critiqués par les historiens Confucianistes, certains aspects en ont été réévalués en Chine (après l'accession au pouvoir du Parti communiste) à partir des années 1950... (est-ce vraiment une référence)
L’époque des Tang est une époque relativement libre pour les femmes de Chine : La culture et l’éducation se transmettent alors plus généreusement aux filles, il n'est pas rare de voir des femmes contribuer aux arts picturaux, poétiques ou littéraires voire à la politique.
Il n’est donc pas étonnant que la belle Wu soit initiée aux œuvres classiques, à la peinture, la danse, la musique et à la poésie.
La tradition la fait naître en 625 à Chang an, capitale de l’Empire mais les annales indiquent que son père est magistrat dans le Sichuan lors de sa naissance.
Son prénom n'est pas mentionné dans les annales officielles. Plus tard elle se donne le nom de Wu Zhao (武曌), pour lequel elle fait créer un caractère jusqu'alors inexistant.
Son père, Wu Shihuo (武士彠) (577-635), un maître d'œuvre, a su se faire des relations dans l'exercice de son travail. Il a ainsi accédé à un poste de sous-officier, puis s'est distingué lors de la campagne militaire de 617, obtenant finalement le titre enviable de duc de Taiyuan (Taiyuandu gong 太原郡公) (Shanxi), région d'origine de la famille Wu. L'empereur Gaozu lui a fait épouser en secondes noces une femme approchant la quarantaine, fille d'un parent de la famille impériale Sui nommé Yangda (楊達). Elle donne le jour à 3 filles dont la future impératrice. Devenue veuve, il semble qu'elle n'ait guère reçu de soutien de la part de sa famille d'origine et encore moins de ses demi-frères.

D’une beauté incroyable Wu Zetian a tempérament d’acier, une anecdote bien connue raconte que l’empereur Taizong a un cheval appelé « Lion » tant il est sauvage et que personne n’arrive à le contrôler, la belle Wu se propose de dominer la bête si on lui donne 3 choses : un fouet de fer, un marteau de fer et une dague... D’abord, elle fouettera le cheval, puis s’il refuse toujours d’obéir, elle se propose de le frapper avec le marteau et s’il se montre toujours rebelle de lui trancher la gorge... ?!

Voici comment son ennemi politique, le poète Lo-Ping Wang la décrit :
« Des sourcils arqués comme des antennes de papillon
Ne consentant pas à céder aux autres femmes.
Cachée derrière sa manche, elle s’applique à calomnier.
Son charme de renarde a le pouvoir particulier d’ensorceler le maître. »

La famille Wu s'est élevée au-dessus de la condition ordinaire, mais l'ascension du père est trop récente pour en faire une authentique grande famille. C'est donc en concubine de modeste extraction aux yeux de la cour qu'entre 12 et 14 ans elle accède au gynécée de Taizong avec le grade de « talentueuse » (cairen 才人), l'un des plus bas.
Selon la tradition, elle reçoit un nouveau prénom : elle sera désormais Mei (). Il semble que, dès cette période, elle entretient une relation privilégiée avec le dauphin Li Zhi, futur empereur Gaozong.

En 649, l’empereur décède des suites d’une longue maladie contractée en 645 et la belle Wu ainsi que toutes les « veuves » sans enfant sont envoyées dans un monastère. Elle reste au temple de Ganyesi (感業寺) jusqu’à ses 28 ans, c'est-à-dire pendant environ 3 ans (pour les sinologues Danielle Elisseeff et Barbara Benett Peterson)... Ce n’est qu’à l’occasion d’un pèlerinage dans ce temple que le jeune empereur Gaozong remarque la belle Wu pour la première fois, déplorant que « la rigueur de la tradition gâche sans discernement les richesses de la nature », mais il est permis de douter d’une rencontre aussi romanesque qu’improbable, juste à la fin de la période de deuil.
Quoi qu'il en soit, en tant qu’ancienne concubine de son propre père, il ne peut en faire la sienne sans commettre d’inceste.
A cette époque, la cour des Tang subit l’influence des coutumes « barbares » (le lévirat Mongol) au point que le tabou d’un tel procédé est sinon effacé du moins bien diminué : « Chez les nomades, on n’écarte jamais les femmes, le mâle survivant, frère ou fils, les prennent toutes en charge ».
Par ailleurs la première épouse, issue de la famille Wang (Wanghuanghou), encore stérile, en veut « à la terre entière » et craint que le jour où le Fils du Ciel désignera son successeur ne marque la fin de son titre d'impératrice. Elle voit alors en Dame Wu, à la beauté proverbiale, un moyen de saper l’influence de Xiaoshufei (蕭淑妃), la seconde épouse auprès du Fils du Ciel, elle fait donc sortir la belle, dont son mari lui a vanté les charmes inemployés, de sa retraite forcée.

Quand le jeune empereur Gaozong la revoit, il en devient fou au point d’oublier les épineuses questions de sa succession. Il chasse les conseillers, qui l’implorent de ne pas s'engager avec une telle femme, et l’accueille dans son gynécée à nouveau avec le rang de cairen. Dans un premier temps, tout marche comme prévu et Xiaoshufei se désole d’être tombée en disgrâce. Mais la première épouse sous-estime l’ambition de la belle Wu. Depuis son retour au palais, elle manifeste une aptitude qu'on ne lui connaissait pas du temps de Taizong à se faire des alliances et nouer des intrigues, ainsi qu'une ambition personnelle qui va s'avérer peu commune.
Tandis que sa faveur auprès de Gaozong grandit, elle se tisse un réseau de fidèles et rallie les ennemis de l'impératrice. Toujours concubine, son grade s'est élevé considérablement. Accédant au rang de zhaoyi (昭儀), elle est désormais la 5e dame du palais dans la hiérarchie du gynécée, et la première pour l'influence auprès de Gaozong.

Cependant, pour son malheur, son premier enfant est une fille, ce qui ne peut lui valoir que les railleries de sa rivale. Wu Zetian a alors, d'après certains historiographes, étouffé elle-même son enfant, juste après la visite rituelle que la première épouse lui rend après l'accouchement, sachant que l'empereur doit venir juste après.
Ainsi, c'est l'empereur qui découvre lui-même le bébé mort dans son berceau, dans la pièce voisine de la chambre. Wu Zetian tire profit de cette coïncidence pour laisser les soupçons se porter sur la première épouse. Devant le manque de preuves, l’empereur reste circonspect et suit l’avis de ses conseillers, qui sont de ne pas se mêler de ces histoires de femmes.
La belle Wu a tout perdu et la première épouse garde sa fonction officielle. Son ambition inassouvie, pleine de rancœur, n'ignorant pas que l’empereur finira par se lasser d’elle car sa beauté ne durera pas toujours, elle décide d’agir vite. Elle accuse la première et la seconde épouse de sorcellerie.
Transi de frayeur superstitieuse, le Fils du Ciel n’écoute plus un mot de ses conseillers et tombe droit dans le piège.
Il laisse carte blanche à l’ambitieuse Wu pour débrouiller ces affaires de magie noire : La sorcellerie est affaire de femme... Forte de ses appuis au Palais Impérial, elle fait arrêter les deux femmes et les soumet à l’horrible supplice que Dame Lü avait autrefois imaginé pour se venger de sa propre rivale : Bras et jambes coupés, elle les fait jeter dans une cuve de vinaigre qui, en cautérisant partiellement les plaies, prévient ainsi une mort trop rapide et prolonge 3 jours durant leur atroce agonie.
Même les exécutants de la torture, pourtant endurcis, gardent, dit-on, un souvenir terrible de ces corps mutilés et des deux bouches ouvertes proférant des malédictions rendues plus effrayantes encore car la douleur les rend incompréhensibles… Selon Grousset, c’est parce qu’elles ont continué de voir l’empereur même une fois répudiées que la terrible Wu leur a fait subir un tel châtiment.

Dame Wu passe des nuits à pratiquer des rituels magiques pour se débarrasser des deux fantômes qui viennent la hantée. Mais l’empereur est bien trop effrayé pour en juger clairement, mieux encore, c’est éperdu de reconnaissance qu’il lui accorde la place tant convoitée de première épouse malgré les grincements de dents des conseillers du Dragon, qui lui donnent alors le titre de Zetian, littéralement : « selon la volonté du Ciel ». Elle est alors âgée de 32 ans. Depuis le retour du monastère, il ne lui aura fallu que 4 ans pour parvenir au plus haut degré de l’État accessible à une femme, mais l’ambition de la belle Wu ne peut s’arrêter à la limite que lui impose son sexe...

Son ascendant sur l’empereur ne fait que s’accroître, à mesure que la santé fragile de l’empereur se dégrader... 5 ans après que Wu Zetian a commencé à siéger à ses côtés, dissimulée derrière un voile de gaze ou de soie, conformément aux rites, elle dirige en secret les affaires de la cour. Elle brûle d’une ambition démesurée, repoussant les traditions Confucianistes qu'elle ressent comme une insulte et une humiliation. Elle trouve dans le rituel de sacrifice fengshan de l’année 666 une occasion de le signifier à la cour. En effet, traditionnellement, l’empereur effectue chaque année un rituel sacrificiel au ciel et à la terre, destiné à attirer la bienveillance céleste sur les récoltes de l'empire. Mais Wu Zetian manifeste son étonnement 
Le ciel, yang, est associé au masculin, mais la terre, yin, est associée au féminin... Elle prétend donc que c'est à une femme de procéder au sacrifice à la terre.

Les lettrés impériaux sont aussi choqués qu’embarrassés : Rien dans la tradition ne mentionne la nécessité qu’un sexe ou l’autre procède au rituel, qui est l'attribution exclusive de l'Empereur, seul lien entre le Ciel et la Terre... L’empereur se range aux arguments de la belle Wu, et les lettrés à court d’arguments ne peuvent que s’incliner.
L'empereur abandonne le rituel de la terre, permettant ainsi chaque année à Wu Zetian de montrer son importance et sa nécessité au bon fonctionnement de l’Empire.

Une autre de ses réclamations concerne le titre de l’impératrice, arguant que l’Empereur est appelé Fils du Ciel (天子), son alter ego féminin doit être appelée logiquement Impératrice Céleste (TianHou). Encore une fois le Dragon n’a rien à objecter. Si l'on en croit un document résumant ses « douze propositions » (jianyanshiershi 建言十二事), elle fait preuve d'une certaine sagesse politique : Elle préconise une baisse des impôts - des efforts en direction de l'agriculture - l'encouragement de l'expression des opinions de différentes sources - elle a aussi beaucoup fait pour le statut des femmes.

D’après Sherry J. Mou, si elle sait manifester rudesse et cruauté envers ses opposants, elle ne montre jamais de volonté « proto-féministe » à travers les réformes sociales que son gouvernement promulgue.
Elle fait pourtant beaucoup pour les femmes, leur éducation, leur bien-être et leur accès aux examens et aux postes officiels. Ses « douze décrets » ou « douze propositions » stipulent, dès 674, qu’il faut harmoniser les relations entre belles-sœurs - organiser des funérailles publiques pour les femmes sans-abri - prendre soin des veuve - organiser des centres de soins pour femmes - des hospices pour vieilles femmes - des maisons pour les jeunes filles - des temples pour les nonnes vouées à la chasteté.

La proposition la plus significative, ou du moins celle qui provoque le plus de remous à la cour est l’augmentation à 3 ans de la période de deuil pour rendre hommage à la mort de la mère, à l’égal de celle du père, que celui-ci soit vivant ou non.
Dans l'esprit de l'époque, la chose est loin d’être anodine et ce n’est qu’à grand renfort de menaces et de pressions pécuniaires que l’Impératrice Céleste réussit à faire adopter son décret.

Mais malgré son esprit de brigue, son absence de moralité et ses pratiques de sorcellerie, la nouvelle impératrice est très férue de gestion politique et a même démontré une grande ouverture d’esprit, presque humanitaire... Elle préconise une baisse des impôts pour encourager le travail agraire des hommes et la sériciculture des femmes, et s’oppose aux corvées qu’elle veut proscrire. Elle désire aussi diminuer l’importance de l’armée, qu’elle n’aime pas, afin de la garder seulement comme un moyen d’« éducation morale » pour le peuple.
Elle favorise une plus libre expression des critiques sans doute dans le but de mieux repérer les contestataires pour les éliminer plus vite.

Les Annales de la Cour racontent comment l'épuisement chronique du jeune empereur évolue en une terrible maladie qui fait enfler son visage et le rend presque aveugle Son médecin prescrit des ponctions des parties tuméfiées. Wu Zetian s’écrie que porter la main sur la face de l’empereur est un crime de lèse-majesté passible de mort. Le médecin tient bon, pratique les ponctions et la vue de l’empereur se dégage […]. Feignant alors d’être ravie, elle court chercher 100 pièces de soie qu’elle offre elle-même par brassées au médecin. Mais un mois plus tard, on apprend que l’Empereur est retombé soudainement malade et qu’il vient de décéder sans témoin (27 décembre 683) ». Les historiens laissent clairement planer un soupçon sur la responsabilité de Wu Zetian dans la mort de l’empereur.

Wu Zetian prépare d'ores et déjà son accession à la position d'empereur. Elle change le nom de Luoyang en Shendu (ville divine 神都), dévoilant ainsi son intention de déplacer la capitale de l'empire, et attribue de nouveaux titres aux fonctionnaires du palais. L'intention qui se cache derrière ces transformations n'échappe pas à un certain nombre d'opposants qui cherchent à y mettre fin.

En 684, elle doit faire réprimer une révolte menée par Xujingye (徐敬業), un dignitaire banni. Cherchant déjà une légitimation spirituelle, en avril 688 Wu Zetian commence sa propagande personnelle : Elle demande à son neveu du clan Wu de faire graver une stèle de 8 caractères (聖母臨人,永昌帝業) où on peut lire : « La sage mère est descendue sur la terre » également traduit : « avènement d'une sainte mère qui reprendra avec éclat la fonction impériale ». Puis elle fait en sorte que la stèle soit trouvée dans la rivière Luo, dont serait jadis « sortis » dit-on les symboles du Yi Jing. Les partisans de la belle Wu veulent accréditer l'idée que Wu Zetian est investie du Mandat Céleste. Elle change alors le nom de l'ère en Yongchang (永昌) : éternité et prospérité ; il y aura ainsi 18 changements d'ère durant son règne. Elle se fait attribuer par Ruizong et les ministres l'appellation révérencielle de « Sainte mère et empereur divin » (Shengmu Shenhuang 聖母神皇). Pour mieux imprimer sa marque, elle fait également créer par le lettré Zong Qinke une dizaine de nouveaux caractères qui devront remplacer les sinogrammes d'origine...

Enfin en 690, le jour de la fête du double neuf, elle dégrade Ruizong au rang de simple prince héritier et s’autoproclame « empereur de la dynastie Zhou » (), prétendant descendre de l'antique dynastie Zhou, dont elle fait le premier roi, Wenwang, le fondateur de sa propre dynastie sous le nom d'empereur Shizuwen (Shizuwen Huanggdi 始祖文皇帝).
Quant à son père, elle le fait nommer empereur Xiaoming (Xiaoming Gaodi 孝明高皇) à titre posthume et prend elle-même le nom de règne d’empereur Shengshen (Shengshen Huangdi 聖神皇帝). Son neveu préféré, Wu Chengsi (武承嗣), reçoit également un titre... Après avoir été nommée impératrice en 690, elle se fait décerner le titre de « Roue d’or, Divine Impératrice de Sagesse ». Ses titres varient au cours des années : la Roue d’or Éternelle - la Divine Roue d’or Douée - Maitreya, c'est-à-dire le Bouddha-à-venir, sorte de Messie Bouddhique.

La nouvelle est colportée par l’entremise des moines qui, la même année, écrivent un commentaire du Sutra du Nuage Supérieur dans lequel ils présentent l’impératrice comme l’incarnation terrestre de Maitreya.
Wu Zetian fait alors construire le Monastère du Nuage Supérieur où Maitreya est l’icône la plus représentée.
Le bouddha géant de Dunhuang, site appelé aussi grottes de Mogao ou grottes des 1 000 bouddhas (patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987) dans la grotte no 96 est dit-on représenté avec les traits de l’impératrice et le bouddha Vairocana de la grotte de Fengxian à Longmen sont autant de reliefs du règne très marqué par le bouddhisme de Wu Zetian.

En cela, on peut affirmer que le bouddhisme trouve son plus puissant promoteur en l’Impératrice Wu Zetian. En cooptant le bouddhisme, Wu contrebalance le taoïsme qu’embrassait totalement le clan royal d’alors, une manière pour elle de s’affranchir encore de la légitimité de la famille royale Li, le clan fondateur des Tang, en allant chercher dans sa propre famille les fondements de son Empire.
Victime des moyens par lesquels elle s'est hissée au sommet de l’empire et visiblement superstitieuse, elle craint toujours les présages et les augures autant que les traîtrises et les coups d’État... De 401 à 690, le ShaZhou Tujing (Géographie du district de Sha) enregistre trente présages de bon augure dont 10 sous le règne de Wu Zetian : Une forte concentration quand son règne effectif n’a pas duré 30 ans. Au moment de sa prise de règne par exemple, de nombreuses provinces signalent que des poules se sont changées en coqs, comme pour marquer l’accord du ciel à son coup d’état...
L’intérêt de Wu pour le bouddhisme est peut-être sincère et pas uniquement politique : Wu Zetian fait faire plusieurs milliers de copies du Sutra du Lotus à la mort de sa mère afin que les moines de tous les temples de l’Empire se recueillent dans un deuil bouddhique.

En 657, la cour impériale publie un décret qui dispense les moines de rendre hommage à leurs parents la chose est d’importance dans un pays aussi marqué par le confucianisme mais le bouddhisme, en imposant aux moines de quitter leur propre famille et de pratiquer l’abstinence sexuelle, entame déjà le cadre de la famille Confucéenne.
Puis, 5 ans plus tard, elle change de politique : La cour décrète à nouveau que les moines doivent rendre les hommages coutumiers à leur parents : Wu Zetian doit-elle céder aux pressions des conservateurs ou songe-t-elle à elle-même, son fils entrant dans sa 10e année, alors que sous son règne, la piété filiale s'est tournée vers la mère ?

En 684 la cour décide que la mère de Laozi sera vénérée comme l’Impératrice Choisie des Anciens Temps (Xiantian Taihou).
Fait plus marquant : Elle accorde son soutien au pèlerin Yin Ling qui ramène des textes sanscrits après une pérégrination de 24 années et qui consacre le reste de sa vie à traduire les textes qu’il a ramené.

Cependant 695 marque un tournant dans l’attitude de Wu Zetian vis-à-vis du bouddhisme, elle abandonne cette année le titre de Maitreya qu’elle porte 7 mois, quittant le côté spectaculaire et fastueux du bouddhisme, elle se concentre davantage sur l’aspect méditatif et scolastique, sous la tutelle de Fa Xiang (643-712) et Shen Xiu (600-706), respectivement des courants Huayan et Chan. Mais, comme les fidèles de Confucius, les bouddhistes lui refusent une totale égalité sexuelle... En effet, selon le Sutra du lotus chapitre 11 : « Apparition d'un temple »  : « [...] C'est qu'une femme ne peut obtenir, même aujourd'hui, les 5 places. Et quelles sont ces 5 places ? La première est celle de Brahmâ - la seconde, celle de Çakra - la troisième, celle de grand roi la quatrième - celle de monarque universel - la cinquième, celle d'un être d'Éveil incapable de retourner en arrière. »

Jusqu’en 687, elle fait la part royale au taoïsme dont les conceptions sur les pratiques sexuelles justifient, pour la préservation de sa santé, qu’elle ne se contente pas de l’empereur et se constitue, à l'instar des empereurs hommes, un harem à sa convenance pour tâcher d’épuiser son insatiable ardeur.
C’est sûrement la levée de boucliers générale en 686 contre le matriarcat qui commence à lui faire douter de l’efficacité de ses conseillers taoïstes. Certaines mauvaises langues (les rédacteurs de l’Histoire des Tang) prétendent que les autorités bouddhistes l’ont en quelque sorte « gagnée » à leur cause en lui envoyant un beau et vigoureux moine qui sait lui parler en privé de la métempsycose et des Trois illusions de sorte que l'impératrice se pense immédiatement être la réincarnation d’un bodhissattva. Aimée et sûre de renaître un jour dans le Paradis de l’Ouest, elle ne craint plus personne, pas même la famille royale qu’elle tente d’exterminer en 688 : Profitant de la rébellion des princes de sang, instiguée par Lo-Ping Wang, elle fait mettre à mort du même coup, selon les Annales, plus de 3 000 personnes...

Voyant sa santé décroître, elle retourne sans hésitation quelque 10 ans plus tard vers les moyens de préservation de la vie professés par le taoïsme et fait même rénover le temple de l’immortel taoïste Wang Zijing.
Faut-il voir dans cette décision la croyance en un lien avec ce prince, portant le nom de sa dynastie (Zhou) avant d’être immortalisé, et qui, grâce à sa flûte peut appeler un phœnix (animal féminin/yin). C’est pourquoi Wu Zetian aime à se comparer au phœnix et se sent des liens avec la créature : le Fils du Ciel était, lui, aussi appelé le Dragon.

Elle continue de mettre en place sa politique autocratique : Elle restaure le recrutement des fonctionnaires à son idéal d'origine - la sélection des meilleurs - en achevant l'instauration ébauchée sous les Sui d'un système impartial d'examens dans lequel l'origine familiale du candidat n'est plus un critère.
De manière générale, elle recrute et promeut ses conseillers et ministres sans considération de l'appartenance clanique. Cette attitude lui a probablement conservé des partisans. Sur l'avis d'un conseiller, elle met en place un système (tonggui 銅匭) de délation, sous la forme de quatre urnes placées au palais où l'on peut venir déposer des messages avertissant de situations mettant le régime en danger. Un document précise que ces informateurs (dénonciateurs) doivent être traités avec égard lors de leur voyage vers et depuis la capitale...

Parallèlement, elle emploie des « inquisiteurs » (kuli 酷吏) chargés de soutirer par la torture des informations à ses ennemis, et de les exécuter, particulièrement les membres et partisans du clan Li, fondateur des Tang. Ce régime subsiste une dizaine d'années, à l'issue desquelles, à peu près débarrassée des opposants issus des grandes familles, Wu Zetian fait exécuter les inquisiteurs eux-mêmes pour se laver aux yeux de l'opinion de sa part de responsabilité dans cette institution fort critiquée...

Femme d’autorité et femme d’action, c’est sous son règne que la Chine recouvre en 692 les 4 garnisons du Tarim : Kartcha, Karachahr, Kachgar et Khotan en réponse, les Turcs attaquent sans relâche les provinces du Shanxi, du Shaanxi, du Gansu et du Hebei. C’est presque chaque année que les kouchans font des razzia sur la Chine de l’ouest.

Âgée de 74 ans, elle rassemble ses enfants survivants et leur fait part solennellement de sa décision de nommer prince héritier l'aîné des deux fils survivants, qui sera brièvement l'empereur Zhongzong, la tradition dit que le neveu évincé, Wu Chengsi (武承嗣), en meurt de dépit.

En 704, elle tombe malade et ne peut plus rencontrer les ministres. Une nouvelle rébellion a lieu en 705, menée par le premier ministre Zhang Jian qui l'oblige à abdiquer en faveur de l'héritier, lequel restaure la dynastie Tang.
Un important objectif de ce coup d'État est de mettre fin aux agissements de 2 favoris, les frères Zhang Yizhi (張易之) et Zhang Changzong (張昌宗), accusés d'être ses amants.
Seule, encerclée par les conjurés, l’indomptable Wu continue jusqu'à l'ultime seconde à leur tenir tête, tentant d’intimider son fils, jusqu'à ce qu'elle soit contrainte, le couteau sous la gorge, d’abdiquer.
Wu Zetian se retire au palais de Shangyang (上陽宮) au sud-ouest de Luoyang. Son fils lui décerne à titre de consolation le titre de « Grand et saint empereur Zetian » (Zetian Dasheng Huangdi 則天大聖皇帝).
Elle meurt peu après. Dans le document qui relate ses dernières volontés, dont on ignore d'ailleurs si elles sont réellement siennes, elle demande que le titre d'empereur décerné par Zhongzong soit transformé en « impératrice » et qu'on l'enterre en tant que telle auprès de Gaozong. Elle rend leur position aux familles de l'impératrice Wang et de Xiaoshufei, ainsi qu'aux fonctionnaires et ministres démis pendant le régime des inquisiteurs. Son nom posthume changera plusieurs fois pour se fixer en 749 : « Impératrice Zetian Shunsheng » (Zetian Shunsheng Huanghou 則天順聖皇后).

Wu Zetian — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wu_Zetian
Seule, Wu Zetian fonda sa propre dynastie, la dynastie Zhou (), deuxième de ce .... permettant ainsi chaque année à Wu Zetian de montrer son importance et sa ... Selon Benett Peterson, dès 660, l'empereur qui voyait son pouvoir s'affaiblir ...

Wu Zetian - Travel China Guide
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Wu Zetian was the only female emperor in Chinese history who actually ruled ... Beginning in 660 when Emperor Gaozong caught an eye disease, Wu began to ...
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EN REMONTANT LE TEMPS... 661

25 JUILLET 2015...


Cette page concerne l'année 661 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ASSASSINAT D'ALI GENDRE DU PROPHÈTE

 À la mort du prophète de l’islam Mohammad (salla Allahu alayhi wasalam) en 632, le calife prend le commandement des musulmans. Les 4 premiers califes, également appelés Rashiduns (632 – 661) :
Abou Bakr ou Abû Bakr al-Siddiq, né en 573, règne : (632-634)
Omar, ou`Umar ibn al-khattab  , né en 581, règne: (634-644)
Uthman ou `Uthmân ibn `Affân, règne: (644-656)
`Alî ou `Alî ibn Abî Taleb, né en 600, règne : (656-661)

Abū al-H̩asan Abî Taleb (600 – 661) souvent désigné par son prénom Ali est le fils d'Abû Tâlib, oncle du prophète de l'islam Mahomet, qui l’a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Ali est né vers 600, à La Mecque (actuelle Arabie Saoudite), une dizaine d'années avant le début de la mission prophétique de Mahomet. Il a été à la fois le protégé, le cousin, le disciple et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima, née de sa première épouse Khadija en 622.

De nombreuses sources, notamment chiites, attestent qu'Ali est né à l'intérieur de la Kaaba à La Mecque, où il est resté avec sa mère pendant 3 jours. Selon une tradition, Mahomet est la première personne qui a vu Ali. Il a pris le nouveau-né dans ses mains et l'a nommé Ali, qui signifie « celui exalté ». Ali fait partie des ahlul bayt, la famille du Prophète, qui tiennent une place de haut rang dans l’islam.

Quatrième calife de l'islam (656-661). Alî a été le premier imam pour les chiites et l'ascendant du reste des imams, père de al-Hassan et de al-Hussein.
Son nom signifie « élevé ». En Afrique noire, on trouve ce prénom sous les formes Alioune, Aliou ou Aghaly.

La date exacte de la naissance d'Ali est inconnue : Elle est d'ailleurs un objet de controverse entre les différentes branches de l'islam car elle a des conséquences sur l'image du personnage. En effet, plus sa date de naissance (autour de 600) est ancienne, plus il peut être considéré comme ayant adhéré volontairement et en toute connaissance de cause à la religion musulmane, ce qui augmente son mérite : La conversion réfléchie d'un adolescent est en effet considérée comme plus méritoire que l'adhésion d'un enfant soumis à l'autorité du prophète (puisque vers l'âge de six ans, son père n'étant pas très aisé financièrement, il est placé sous la protection du prophète Mahomet).

Membre des ahlul bayt. Il est resté en compagnie de Mahomet durant tout son ministère, y compris à Médine. Participant aux mêmes guerres que Mahomet, excepté à la bataille de Tabûk car Mahomet l'a nommé responsable de Médine en son absence : Ali ayant protesté après contre ceux qui ont répandu la rumeur selon laquelle Mahomet ne veut que se débarrasser de lui en le laissant à l'arrière, Mahomet lui répond « N'es-tu pas satisfait d'être envers moi ce que Aaron était pour Moïse, excepté qu'il n'y aura pas de prophète après moi ? ». Lors de la bataille de Uhud, Mahomet lui donne son sabre Dhû'l-fikar (Zulfikar) : «  Mahomet pense qu'il ne le prendra pas et qu'il ne pourra pas le manier.
Cependant Alî ayant pris le sabre et se jetant dans la lutte, le prophète le voit combattre avec fougue, frapper avec Dhû'l-fikar en avant, en arrière, à droite et à gauche. Un quraychite s'étant présenté devant lui, se couvrant de son bouclier, Alî le frappe de façon que le sabre pénètre à travers le bouclier et le
casque, fend la tête de cet homme et traverse son corps jusqu'à la poitrine. Le prophète, en voyant cet exploit, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme Alî »

À la mort de Mahomet en 632, il se forme une réunion, une Saqifa... Alors ici commence la séparation entre sunnisme et chiisme car selon l'école chiite le Prophète avait désigné « Ali à Ghadir Khum et aussi l'a redit oralement à d'autres occasions »... Dans le Coran, Dieu parle qu'il a privilégié certaines familles, certaines filiations... Selon les chiites et d'après un verset du Coran, pour chaque prophète il y a un guide et pour le prophète Mouhammad (la traduction en Mahomet est erronée car Mahomet signifie phonétiquement autre chose que ce prénom Mohammad). Ainsi une réunion se forme sans certains compagnons. En effet la famille du Prophète, les banou Hachim, n'est pas invitée à cette réunion ni les 17 compagnons qui refusent de laisser 'Ali seul pour veiller le corps du Prophète avec Fatima...
Ceux qui assistent à la Saqifa prennent Abu Bakr comme successeur. Il y a la trace dans les hadiths de Boukhari qu'Ali s'est reclus dans sa maison avec Fatima...
« Quand Umar est venu à la porte de la maison de Fatimah, il a dit : « Par l'Allah, je brûlerai complètement (la maison) sur vous à moins que vous ne sortiez et donniez le serment d'allégeance (à Abu Bakr). »
Fatima déclare : « Ainsi, ô Abou Bakr, vous vous hâtez encore au point de vous attaquer aux proches du Prophète ! Allah est témoin ! Je refuse, ajoute-t-elle, de parler à Omar dans ce monde, et cela jusqu'à ce que je paraisse devant Dieu ! ».
Fatima, fille du prophète, courroucée, évite depuis cette époque Abou Bakr, et ne cesse de l'éviter jusqu'à sa propre mort, survenue 6 mois après celle de l'Envoyé de Allah. » Récit rapporté par le Sahih de Boukhari, tome 2, p. 381.

Abou Bakr, à sa mort, nomme Omar en 634. Les chiites disent que le Prophète n'aurait jamais laissé sa communauté sans désigner un successeur et que dans le Coran Dieu exhorte chaque personne à faire son testament... Après l'assassinat du 3e calife Uthman en 656, Ali accède au pouvoir mais se heurte à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de Uthman. Parmi eux, Aïcha la veuve de Mahomet, alliée à des compagnons de Mahomet, dont Talha et Al-Zubayr, qu'il vainc près de Basra à la bataille du Chameau (656).
Lors de la bataille de Siffin (Syrie, 657), il doit affronter le gouverneur de Damas, le fils d'Abu Sufyan, Mu‘âwîya membre de la famille de ‘Uthman. Alors qu'il a l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa (Irak) dont il a fait sa capitale.

Parmi ses fidèles, certains lui reprochent d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittent ses rangs : On les appelle les kharidjites (les sortants). Plus tard, ils entrent ouvertement en rébellion contre Alî qui les vainc à la bataille de Nahrawân (Irak, 658). Décidés à venger leurs morts, les kharijites font assassiner Ali alors qu'il se prosterne pour la prière de Al-Fajr par Abd-al-Rahman ibn Muljam.
On estime qu'Ali a alors 62 ou 63 ans. Ali reste un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. La plupart des chaînes de transmission dans la doctrine ésotérique soufie et
les chaînes de transmissions chez les sunnites remontent à Ali. Cependant, les chiites le considèrent comme détenteur des secrets divins et de la signification ésotérique de l'islam, qui lui ont été transmis par Mahomet.

Ali est également considéré comme le maître de la rhétorique musulmane. Il est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis dans divers livres tels que Nahj al Balagha (La voie de l'éloquence), surtout étudié par les chiites.

En revenant de son dernier pèlerinage en 632, Mahomet fait des déclarations à propos d'Ali qui sont interprétées très différemment par les sunnites et les chiites. Le Prophète arrête la caravane à Ghadir Khumm et réunit les pèlerins de retour de la prière commune. Puis, selon l'Encyclopédie de l'Islam :
« Prenant Ali par la main, il demande à ses fidèles que lui, Mahomet, n'est pas plus près (awla) aux croyants qu'ils ne le sont à eux-mêmes, la foule a crié : « Il est vrai, ô Messager d'Allah ! », il a ensuite déclaré : « Celui dont je suis le mawla, de lui Ali est aussi le mawla (man Kuntu mawlāhu fa ʿ Alī-mawlāhu) ».
Les chiites considèrent ces propos comme constituant la désignation d'Ali comme le successeur de Mahomet et le premier Imam. En revanche, les sunnites interprètent ces déclarations comme l'expression d'une relation spirituelle étroite entre Mahomet et Ali, et de son souhait qu'Ali, comme son cousin et beau-fils, hérite à sa mort de ses responsabilités familiales, mais pas nécessairement d'une appellation d'autorité politique. De nombreux soufis interprètent aussi l'épisode comme un transfert de pouvoir spirituel et le pouvoir de Muhammad Ali, qu'ils considèrent comme le wali par excellence. Sur la base de ce hadith, les chiites disent qu'Ali a plus tard insisté pour que son autorité religieuse soit supérieure à celle d'Abou Bakr et Omar.

Le personnage d'Ali jouit d'une grande popularité dans le monde musulman, mais il est surtout vénéré par les chiites en tant que premier imam. Son mausolée, qui fait l'objet d'une grande dévotion lors des pèlerinages chiites, se trouve dans la ville de Nadjaf, dans l'actuel Irak, fortement endommagé par la guerre d'Irak de 2003.

De nombreux chiites croient qu'Ali ne voulait pas que l'on connaisse l'emplacement exact de la tombe de son épouse de peur que ses ennemis ne la profanent. L'emplacement de cette tombe, sur le site de la ville de Nadjaf, a été révélé plus tard...

Une histoire raconte que le calife Haroun ar-Rachid lors d'une chasse a découvert un tumulus dont ses chiens refusent de s'approcher.
Les habitants de la région lui ont dit que c'est la tombe d'Ali.

Une autre histoire raconte que le secret s'est transmis de père en fils et que l'imam Jafar as-Sadiq dit au calife où se trouve cette tombe.

Une tradition d'origine Afghane veut que le corps d'Ali soit transporté et enterré à Mazar-e-Charif dans la Mosquée bleue Rawze-i-Sharif.
La compilation des sermons, des conférences et des cours attribués à Ali sont compilés sous la forme de plusieurs livres.
Nahj al-Balagha (Voie de l'éloquence) contient des sermons éloquents, des lettres et des citations attribués à Ali, qui sont compilés par ash-Sharif ar-Radi (m. 1015). Reza Shah Kazemi déclare : « Malgré les questions en cours quant à l'authenticité du texte, des études récentes suggèrent que la plupart de la matière en elle, peut en effet être attribuée à Ali » et à l'appui de ce qu'il fait référence à un article de Mokhtar Jebli... Ce livre a une place importante dans la littérature musulmane.
Il est également considéré comme un travail intellectuel, politique et religieux important dans l'Islam. Masadir Nahj al-Balagha wa asaniduh, écrit par al-Sayyid 'Abd al-Zahra al-Husseini al-Khatib, introduit certaines de ces sources. en outre, Nahj al-Saada fi Mustadrak Nahj al-Balaghah par Muhammad Baqir al-Mahmoudi représente l'ensemble des discours existants d'Ali, des sermons, des décrets, des épîtres, des prières, et les paroles qui ont été recueillis. Il comprend le Nahj al-balagha et autres discours qui n'ont pas été incorporés par ash-Sharif ar-Radi ou n'étaient pas disponibles pour lui.
Apparemment, à l'exception de quelques-uns des aphorismes, les sources originales de tout le contenu de la Nahj al-balagha ont été déterminés. Il y a plusieurs commentaires sur la crête de l'éloquence par les sunnites et les chiites comme les commentaires d'Ibn Abi al-Hadid et ceux de Muhammad Abduh.

Dès l'année 660, Muʿāwiya obtient l'allégeance (bayʿa) d'une assemblée de chefs arabes à Jérusalem. En 661, les kharidjites assassinent ʿalī, Muʿāwiya aurait dû être assassiné également au moment où il était en prières, mais il n'est que blessé. À la suite de cette tentative avortée, il fait construire la première maqsura, de manière à pouvoir prier en sécurité. La même année, Muʿāwiya, à la tête d'une force importante, marche sur Koufa (que ʿAlī a érigée auparavant comme capitale) et convainc ses habitants de le choisir en tant que calife au lieu de Al-Ḥasan, fils de ʿAlī. Al-Ḥasan accepte d'abdiquer, moyennant une compensation financière et se retire pour mener une vie privée à Médine. Muʿāwiya n'a plus aucun obstacle devant lui et se fait proclamer calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.

Ali ibn Abi Talib — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_ibn_Abi_Talib
Abū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib (v. 600 - 661) (en arabe : أبو الحسن علي بن أبي طالب, en persan علی پسر ابو طالب), souvent désigné simplement par son ...

Muʿawiya Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Muʿawiya_Ier
1 Jeunesse; 2 Gouverneur de Syrie; 3 Conflit avec ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib ... de la ville de Césarée et finit par capturer la ville en 641, après sept années de siège, ... calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.
Grande Discorde (al-fitna al-kubrâ) 655-661 - Les clés du ...
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