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MARS 2015...
Cette
page concerne l'année 808 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LORSQUE
LA VÉRITÉ S'EFFACE DEVANT LA LÉGENDE
LE DANWERK |
Les
Abodrites (ou Obodrites, Obotrites) sont une confédération tribale
Slave établie au VIe siècle dans les régions connues
aujourd'hui sous le nom de Holstein et de Mecklembourg, au Nord-Est
de l'Allemagne. Sa capitale est Luibice, l'actuelle Lübeck.
À
partir de 1147, les Abodrites deviennent la cible de croisades avant
d'être intégrés au Saint-Empire Romain Germanique en 1164.
La
confédération Abodrite est composée de 3 tribus principales : les
Wagriens, les Polabes et les Abodrites à proprement parler. Elle est
gouvernée par un roi, mais les familles nobles ont un pouvoir très
important.
Au
cours du IXe siècle, les Abodrites sont proches des rois Danois avec
qui ils contractent des mariages.
En
967, Otton Ier du Saint-Empire établit un évêché missionnaire à
Oldenbourg sous l'autorité de l’archevêché de Hambourg-Brême.
Acceptée dans les milieux dirigeants, la religion catholique peine à
convaincre le peuple et plusieurs révoltes païennes ont lieu au
cours desquelles des églises sont brûlées et des prêtres tués.
Vers
1120, l'archevêque Adalbert de Brême intensifie les efforts
missionnaires, mais les princes abodrites décident d'interdire les
missions.
Au
cours de la deuxième croisade, à l'appel de Bernard de Clairvaux et
du pape Eugène III, des croisés Saxons (sous le commandement de
Henri XII de Bavière) et Danois guerroient contre les païens
Slaves, dont les Abodrites, mais se retirent sans résultats
durables.
En
1159, le roi Valdemar Ier de Danemark demande à Henri de Bavière
d'intervenir car les Slaves attaquent régulièrement le littoral de
son royaume. Henri déclare donc la guerre aux Abodrites et
entreprend la conquête de leurs territoires.
En
1164, Pribislav Ier, le fils du dernier roi des Abodrites Niklot est
défait et doit reconnaître la suzeraineté de Henri.
La
région est dès lors définitivement intégrée au Saint-Empire
Romain Germanique. Les terres auparavant contrôlées par Niklot,
excepté le comté de Schwerin, sont ensuite données en fief à
Pribislav et forment le noyau de ce qui devient le duché de
Mecklembourg.
La
région connaît alors, grâce à l'apparition de bancs de harengs
dans la Baltique, un développement économique considérable.
L'activité maritime se développe dans un cadre commercial
germanophone et la région, attirant marins et marchands, connaît
une germanisation rapide, même si la plupart des villageois
continueront à parler un dialecte slave jusqu'à la fin du
XVe siècle. Lübeck est la capitale de la Hanse...
Godfred/Godfried
apparaît comme roi des Danois pour la première fois dans les
« Annales regni Francorum », en 804, lorsqu’il vient
avec sa flotte et sa cavalerie au lieu nommé Slesthorp, à la
frontière de son royaume et de l’empire de Charlemagne pour une
entrevue qui n’a finalement pas lieu...
En
808, Godfred attaque le peuple Slave des Obodrites, de concert avec
leurs voisins les Wiltzes. Il chasse l’un de leurs ducs, nommé
Thrasicon, et en capture un autre, Godelaïd.
Charlemagne
dépêche son fils Charles le Jeune avec une forte armée sur l’Elbe.
Les Danois sont repoussés. Godfred y perd son neveu Reginold, fils
de son frère, tué durant la bataille.
L’année
suivante, une rencontre entre les envoyés de Godfred et ceux de
Charlemagne, en un endroit non identifié (sans doute situé sur la
rive gauche de l’Eider), n’aboutit à aucun accord.
Le
duc Thrasicon des Odobrites, qui a dû donner son fils en otage à
Godfred, entre sur le territoire des Wiltzes, alliés de ce dernier,
et le ravage.
Trahi,
il est tué par les hommes du roi des Danois dans le port de Rerich.
En
810, Godfred et les Danois, avec une flotte de 200 vaisseaux
attaquent la Frise et réduisent les Frisons à l’état de
tributaires. Plus tard dans l’année, Godfred, qui s’est retiré
dans ses états, est assassiné et remplacé par son neveu Hemming
qui fait la paix avec l’Empereur.
Le
roi des Danois Godfred est sans doute le modèle du roi Godefroi
réputé être le père d'Ogier de Danemarche, le chevalier Danois
légendaire qui apparaît pour la première fois dans la chanson de
geste du cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi.
OGIER |
Ogier
de Danemarche (ou Hogier, ou Ogier le Danois), en Danois Holger
Danske, Ogier the Dane en anglais est un chevalier Danois légendaire
qui apparaît pour la première fois dans la chanson de geste du
cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi.
Ogier
autrefois appelé Okterus ou Autcharius est dans un premier temps un
des 12 fidèles de Charlemagne.
Le
fils de celui-ci, Charlot va tuer le fils de Ogier Baudouinet, ce qui
va provoquer la révolte d'Ogier qui s'allie à Desiderius en 773 et
combat contre son ancien maître Charlemagne.
Cet
épisode est raconté dans le poème de Raimbert de Paris, La
chevalerie d'Ogier (env 1220)
Sa
vie a été reprise par Jean d'Outremeuse au XIVe siècle.
Le
nom Danemarche pourrait signifier « les marches des Ardennes »,
plutôt que le Danemark, à moins qu'il ne s'agisse d'un Viking.
En
effet, le père d'Ogier est nommé « Godefroi »,
identifié parfois avec le roi des Danois Godefried, contemporain et
ennemi de Charlemagne. Ogier de Danemarche est représenté dans le
jeu de cartes Français par le valet de pique. La légende veut que
Ogier de Danemarche se réveille lorsque le Danemark est en danger,
idée reprise par Paul Anderson dans son roman Trois cœurs, trois
lions (1961). Une statue d'Ogier est exposée dans les sous-sols du
château de Kronborg, au Danemark, face à la Suède.
Le
Danevirke (en vieux norrois Danavirki, en danois Dannevirke, en
allemand Danewerk « ouvrage danois ») est un système de
fortification danois situé dans le Schleswig-Holstein (Allemagne du
nord). Cette importante ligne défensive d'une trentaine de
kilomètres de long, construite pendant l'âge des Vikings Danois,
barre la péninsule du Jütland à sa base. Elle a été utilisée
militairement pour la dernière fois pendant la guerre des Duchés en
1864...
Les
premières sources écrites le mentionnent pendant le règne de
Godfried de Danemark, vers 810-813, alors en guerre contre l'Empire
Carolingien. Mais la première phase de la construction est datée de
737 par la dendrochronologie et le radiocarbone. Il est alors
constitué de levées de terre de hauteur variable (6 à 7 mètres à
l’endroit le plus sensible), renforcé par des traverses de bois et
couronné par une palissade, un fossé double le mur. Il est
reconstruit en 968 à l'occasion d'un conflit entre Harald à la dent
bleue et les Allemands.
Harald
a mené des expéditions en Holstein en 973 et provoqué en
représailles une attaque d’Othon II qui a investi le Danevirke en
974. Il est renforcée par un mur de briques sous Valdemar Ier dans
les années 1160...
Dans
la chanson de Roland (Classiques Larousse, notes par André Cordier,
1936)
XII
- L’empereur s’en va sous un pin, il mande ses barons pour tenir
son conseil : le duc Ogier, l’archevêque Turpin, (...)
Ogier
le Danois : un des plus illustres héros de nos chansons de
geste : Otage, ami, puis ennemi de Charles, dont il tua le fils;
il se réconcilia avec lui, et pour lui accomplit de merveilleux
exploits.
Ogier
le Danois, d’après l’encyclopédie de Salmonsen, Copenhague 1921
Holger
Danske, héros populaire Danois, apparaissant en particulier dans la
poésie du moyen-âge, et ayant son origine historique dans la poésie
chevaleresque Française avec Ogier le Danois ou Ogier de Danemarche
dans le cycle épique de Charlemagne. La légende Française est au
départ une interprétation libre d’événements et de
circonstances authentiques...
Ogier
comme vassal révolté : Le franc Autchari (prononciation
française ultérieure : Ogier) est un conseiller du roi
Carloman, mais adversaire de son frère Charlemagne. Après la mort
de Carloman (771), il s’enfuit avec la veuve et les enfants de
celui-ci, pour se réfugier auprès du roi Lombard Desiderius. Mais
Charles le poursuit et encercle Desiderius dans sa capitale, Pavie.
Pendant ce temps, Autchari (Ogier) et le fils de Desiderius,
Adelchis, se réfugient à Vérone. Le premier se rend probablement à
Charles, alors que l’autre s’enfuit par la mer et se réfugie à
Constantinople (773 ou 774)...
Ogier
champion de la lutte contre les Païens : Du temps de l’empereur
Charles, deux guerriers, Benedict et Othgerus, se sont retirés dans
le monastère de Saint Faron à Meaux. Cette retraite a duré de
longues années, lorsque les Sarrasins se lancent à la conquête du
pays. Il s’empare alors de ses vieilles armes et de son cheval,
prend la route et abat rapidement 12 des plus vaillants ennemis, à
la suite de quoi, l’armée païenne prend la fuite.
Historiquement,
il n’est pas certain que ce géant voué au monastère soit le même
que l’adversaire de Charles, mais la légende les a en tout cas
considérés comme une seule et même personne.
On
a longtemps cru que 3 personnes constituent la base historique de la
légende :
Autchari,
le conseiller de Carloman.
Le
chevallier Bavarois Otkar, qui participe à la fondation de l’abbaye
de Tegernsee,
Un
certain Olgerus dux Daniæ, qui a reconstruit l’abbaye détruite de
Saint Martin près de Cologne en 778.
Mais
le fondateur de Tegernsee n’a fait qu’emprunter les récits
célébrant le moine de Meaux, tirant parti de la ressemblance des
noms... Nulle part il n’est fait mention d’un Danois nommé
« Olgerus » dans les sources de l’époque
Carolingienne : Il n’apparait qu’au XIIe siècle, période
où l’on attribue à Ogier le Danois les plus singulières
initiatives de bâtisseur...
Il
est plus probable que la légende d’Ogier trouve sa source dans le
poème épique Français « Chevallerie Ogier », écrit à
la fin du XIIe siècle par Raimbert de Paris, d’une longueur de 13
000 vers, mais dont le contenu provient de cantilènes probablement
composés dès le XIe siècle.
Le
premier chant de l’épopée de Raimbert concerne la jeunesse
d’Ogier, où il est devenu le fils d’un adversaire de l’empereur
Charles, le roi Danois Godfred. Il est donné en otage à l’empereur,
manque de peu d’être tué quand Godfred rompt la paix, et
participe à la campagne d’Italie pour aider le pape contre les
Sarrasins.
Dans
la première bataille, il sauve la situation rendue désespérée par
la lâcheté du duc Italien Alori.
Il
est ensuite vainqueur dans un combat singulier sur l’île du Tibre,
mais se fait surprendre et est capturé.
Prisonnier
de la princesse Sarrasine Gloriandre, il tombe amoureux d’elle...
Il affronte alors son prétendant le terrible Brunamont, est
vainqueur, et la donne à son fiancé Caralieus, lequel s’est
volontairement rendu au camp des Francs comme garant de la vie
d’Ogier.
D’un
point de vue historique, ni Charlemagne ni aucun Ogier connu n’a
participé à cette campagne de Rome.
Il
s’agit d’une réminiscence des combats contre les Sarrasins
autour de Rome au IXe siècle...
L’acte
de bravoure d’Ogier prisonnier qui, vainqueur d’un tournoi sauve
la dame de son cœur, est emprunté aux exploits ultérieurs d’Ogier
dans son combat contre les païens.
L’intérêt
de l’histoire réside dans la manière dont les idéaux
chevaleresques s’expriment à travers la conduite des ennemis
Caralieus et Ogier, ainsi que la relation entre Ogier et Gloriandre.
Le
deuxième chant du poème épique traite de Baldouin, le jeune fils
d’Ogier. Lors d’une partie d’échecs, Baldouin est tué par le
fils de Charles, Karlot, lors d’un accès de colère. Ogier refuse
de recevoir un dédommagement et est banni. Ceci est un événement
complètement romanesque, qui est utilisé par l’auteur comme
préliminaire à la fuite d’Ogier auprès de Desiderius, et à sa
longue lutte contre Charles...
D’autres
légendes au contraire, attribuent son séjour en prison au meurtre
de Karlot.
Le
chant suivant décrit (de manière relativement historique) le
passage du Saint Bernard par Charlemagne et sa victoire sur les
Lombards. Ogier est naturellement le héros de la bataille. Ensuite
vient une série de chants célébrant sa résistance héroïque au
Château de Castlefort à la tête d’un tout petit nombre de
guerriers.
Finalement
il est capturé durant son sommeil et mis en prison. Mais les
musulmans et les Saxons se jettent sur l’Allemagne et la France, et
on va rechercher Ogier dans sa prison.
Ses
armes et son vieux cheval de guerre sont amenés du monastère de
Meaux. Dès qu’il a les armes à la main, il se jette sur Karlot,
mais un ange l’arrête et il part en guerre contre le Sarrasin
Brelius. (Bien qu’amalgamée avec la guerre contre les Lombards, on
retrouve dans cette version de nombreux aspects de la légende de
Meaux).
Dans
les deux derniers chants (XIe et XIIe), le poète lui fait délivrer
une princesse Anglaise des griffes de pirates Sarrasins, à la suite
de quoi il épouse celle-ci...
Les
églises du Danemark renferment une très belle collection de
fresques (kalkmalerier), allant du Roman à la Renaissance.
Au
XVe siècle, on assiste à une véritable explosion d’histoires
d’Ogier qui viennent augmenter le cycle épique. Celui-ci est
traduit en prose et divulgué à l’aide de l’imprimerie. La
légende se répand dans d’autre pays, notamment aux Pays Bas.
Au
Danemark, on adopte aussi le poème chevaleresque Français, mais
sous une forme plus singulière qu’ailleurs. Seule une petite
partie des péripéties Françaises d’Ogier est reprise, et on y
mélange de nouveaux thèmes et interprétations. C’est ainsi que
se crée le héros national Danois Holger Danske (puisque c’est la
forme que prend son nom dans les contes et légendes populaires du
pays).
On
y retrouve à l’origine le combat contre Burmand (Brunamont), mais
dans la version Danoise, toute relation historique avec Charlemagne
et Rome a disparu.
Gloriant
(Gloriande) est devenue princesse Hongroise. Le passage de ce thème
Français dans la poésie Danoise se fait probablement à travers la
Karlmagnus Saga Norvégienne (comme plusieurs noms de personnages le
laissent supposer).
Au
XVe, le récit est si répandu qu’on trouve même dans une église
Suédoise une représentation de Holger Danske avec l’inscription :
« Holger Danske remporte la victoire sur Burmand ».
Les
bases historiques sont désormais oubliées, et Holger Danske se
retrouve dans le rôle de champion de l’indépendance du Danemark
contre le pouvoir impérial Allemand personnifié par Didrik de Bern
dit Didrik le fort (XVIe s).
La-dessus
viennent se greffer des éléments de la mythologie Scandinave, avec
le géant endormi (Holger Danske) qui se réveillera lorsque le pays
sera menacé...
Il
existe différentes variantes régionales, mais c’est sous cette
forme que la légende est connue aujourd’hui : En Sjælland,
il dort dans les caves du château de Kronborg...
De
fait, une statue le représentant (réalisée en 1907) s’y trouve.
Lors de l’occupation Allemande, le « groupe Holger Danske »
est une des organisations de résistance les plus actives...
La
royauté Franque passe aux mains des maires du Palais [Mérovingiens],
sans de graves conséquences pour la Tongrie, et comme Tongres a
toujours conservé son antique renommée (Tongres est la deuxième
ville Romaine par son importance dans le nord de la Gaule) Ogier le
Danois reconstruit le temple chrétien de Tongres et ce nouveau
temple est consacré en 804 par le pape Leon III en présence,
affirme-t-on, de Charlemagne, récemment couronné empereur... La
légende qui retrace la reconstruction de l’église de Tongres par
Ogier a son origine dans un ouvrage « historique » écrit
par Jean d’Outremeuse (alias Jean des Preis ou Jan van Overmaas) au
XIVe siècle.
Il
mêle la légende d’Ogier issue du populaire Cycle du Roi de
Raimbert de Paris avec sa version de l’histoire ancienne de
Tongres, dans le « miroir historial ».
(Merci
à Elke Wesemael de « ARON Archeologisch Projectbureau »). Jean des
Preis, dit Jean d’Outremeuse (1338-1400) est greffier à Liège. Il
compose une sorte d’histoire universelle en prose allant de la
prise de Troie à 1340. « Li Myreur des histors » (le
Miroir historial) est une œuvre dans laquelle on retrouve toutes
sortes de légendes mêlées à des histoires vraies ainsi qu’à
des passages de deux textes antérieurs remis en prose, tels Ogier le
Danois ou la Geste de Liège. Il est également l’auteur d’un
lapidaire : Trésorier de philosophie naturelle des pierres
précieuses. (L’Encyclopédie Médiévale).
Ogier
le Danois est un poème en 12 chants composé par Raimbert de Paris,
et qui fait partie du cycle Carolingien.
Beaudouin,
fils d'Ogier, est tué après une partie d'échecs par Charlot, fils
de l'empereur.
Ogier
jure de tuer lui-même le meurtrier. II se retire chez Didier, roi
des Lombards; trahi par ce prince, il s'enferme dans le château de
Castelfort sur le Rhône, où il soutient un siège de 7 ans...
Enfin, seul, sans nourriture, il s'échappe de la place, et traverse
le camp de l'empereur, mais il est fait prisonnier par Turpin pendant
son sommeil. Bientôt Charles, attaqué par les païens, est réduit
à implorer l'aide d'Ogier. Celui-ci exige qu'on lui livre d'abord
Charlot. Le fils de l'empereur est sauvé par l'intervention de Saint
Michel, au moment où Ogier va lui trancher la tête.
Ogier
bat tous les ennemis de Charles, ensuite il épouse la fille d'Angart
(Edgard), roi d'Angleterre, et reçoit de l'empereur le comté de
Hainaut et le duché de Brabant. Ogier est enterré dans l'église de
Saint Faron à Meaux, où l'on a conservé longtemps une grande épée
et un lourd épieu qui, suivant la tradition, auraient été les
armes d'Ogier...
La
fée Morgane apparaît aussi dans la Matière de France où elle a
pour amant et complice Ogier de Danemarche.
Dans
Huon de Bordeaux, elle a un fils de Jules César, Obéron, roi de
Féérie doté de pouvoirs magiques et qui a plusieurs traits communs
avec Merlin.
Elle
est mentionnée dans les Chroniques de Gargantua comme la marraine de
ce dernier sous le nom de Morgan-le-Fay, alors que dans Pantagruel
elle est appelée Morgue, fée de l’Île d’Avalon...
Morgane,
lorsqu'elle est comprise comme une incarnation de la déesse
Morrigan, représente le destin. Morrigan est elle-même une forme de
la déesse-mère Gauloise Matrona, qui donne en Gallois Modron. Or la
déesse mère accueille les défunts, comme Morgane accueille Arthur,
lorsqu'il est grièvement blessé. En revanche, dans les textes de la
matière de Bretagne plus tardifs, elle est la magicienne maléfique
opposée de la fée Viviane, la fée bénéfique.
Le
nom de Morgane la lie peut-être aux morgan/morgen, fées des eaux
séductrices et dangereuses du folklore brittonique.
LA FÉE MORGANE |
Morgane
a perduré en France sous le nom de fée Margot et l’on trouve un
peu partout en France des « Caves à Margot », des
« chambres de la fée Margot », des « fuseaux de
Margot » ou des « Roche Margot ». Sainte
Marguerite, représentée « issourt » du dragon comme à
Lucéram, ou avec à ses pieds le dragon-vouivre symbolisant les
forces telluriques, pourrait avoir emprunté certaines de ses
caractéristiques...
Morgane
est la femme de Gargantua dans certains contes populaires, et sa
marraine chez Rabelais, elle porte comme lui un devantiau (sorte de
tablier) dans lequel elle transporte des pierres. Selon le
folkloriste Henri Dontenville, les sonorités MeReGue de Morgane et
GueReGue de Gargantua se répondent...
Tout
comme il y a de nombreux Monts « Gargan », il y a des
monts (Morgon, Margantin, Mercantour...), des rivières (Morgon,
Mourgon, Morge, Mourgues...), des fontaines de la Mourgue qui
pourraient lui devoir leur nom.
Le
Morgant Maggiore de Pucci (fin du XVe siècle) conte les
exploits d’un géant Morgante, ou Morgant, Morgan. La transcription
de son nom en Morgue la lie parfois à la Mort.
Morgane
a une place dans les mouvements contemporains de renaissance
Celtique.
Le
Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage, la dit
« Mère Grand, Morgan, Celle-qui-sait-la-vuipre, Bel-Terre, la
Noire, la Dame de Sous-Terre, et tant d’autres noms… »...
Comme
nombre d'autres personnages de la légende Arthurienne, Morgane
trouve une place de choix dans la culture populaire moderne, tant
littéraire que cinématographique.
Dans
Le Cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley, elle joue le rôle de
protectrice des traditions religieuses et magiques Bretonnes contre
l’avancée du christianisme oppresseur et patriarcal. Elle est
disciple de la grande prêtresse Viviane.
Dans
L'Apprentie de Merlin de Fabien Clavel, Ana, l'élève de Merlin, est
en réalité Morgana, demi-sœur et amante d'Arthur, qu'elle a aidé
à devenir roi. Dans cette version, Morgane est la fille de Viviane
et d'Uther et elle a un don pour la magie noire.
808
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/808
Cette
page concerne l'année 808 du calendrier julien. Sommaire. [masquer].
1 Événements; 2 Naissances en 808; 3 Décès en 808; 4 Notes et
références …
Ogier
le Danois et Holger Danske | meauXfiles
hist.olieu.net/ogier-le-danois/ogier.html
Ogier
le Danois : un des plus illustres héros de nos chansons de geste;
otage, ... chevaleresque française avec Ogier le Danois ou Ogier de
Danemarche dans ...
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