lundi 2 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 808

2 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 808 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LORSQUE LA VÉRITÉ S'EFFACE DEVANT LA LÉGENDE



LE DANWERK
Les Abodrites (ou Obodrites, Obotrites) sont une confédération tribale Slave établie au VIe siècle dans les régions connues aujourd'hui sous le nom de Holstein et de Mecklembourg, au Nord-Est de l'Allemagne. Sa capitale est Luibice, l'actuelle Lübeck.
À partir de 1147, les Abodrites deviennent la cible de croisades avant d'être intégrés au Saint-Empire Romain Germanique en 1164.
La confédération Abodrite est composée de 3 tribus principales : les Wagriens, les Polabes et les Abodrites à proprement parler. Elle est gouvernée par un roi, mais les familles nobles ont un pouvoir très important.
Au cours du IXe siècle, les Abodrites sont proches des rois Danois avec qui ils contractent des mariages.
En 967, Otton Ier du Saint-Empire établit un évêché missionnaire à Oldenbourg sous l'autorité de l’archevêché de Hambourg-Brême. Acceptée dans les milieux dirigeants, la religion catholique peine à convaincre le peuple et plusieurs révoltes païennes ont lieu au cours desquelles des églises sont brûlées et des prêtres tués.
Vers 1120, l'archevêque Adalbert de Brême intensifie les efforts missionnaires, mais les princes abodrites décident d'interdire les missions.
Au cours de la deuxième croisade, à l'appel de Bernard de Clairvaux et du pape Eugène III, des croisés Saxons (sous le commandement de Henri XII de Bavière) et Danois guerroient contre les païens Slaves, dont les Abodrites, mais se retirent sans résultats durables.
En 1159, le roi Valdemar Ier de Danemark demande à Henri de Bavière d'intervenir car les Slaves attaquent régulièrement le littoral de son royaume. Henri déclare donc la guerre aux Abodrites et entreprend la conquête de leurs territoires.
En 1164, Pribislav Ier, le fils du dernier roi des Abodrites Niklot est défait et doit reconnaître la suzeraineté de Henri.
La région est dès lors définitivement intégrée au Saint-Empire Romain Germanique. Les terres auparavant contrôlées par Niklot, excepté le comté de Schwerin, sont ensuite données en fief à Pribislav et forment le noyau de ce qui devient le duché de Mecklembourg.

La région connaît alors, grâce à l'apparition de bancs de harengs dans la Baltique, un développement économique considérable. L'activité maritime se développe dans un cadre commercial germanophone et la région, attirant marins et marchands, connaît une germanisation rapide, même si la plupart des villageois continueront à parler un dialecte slave jusqu'à la fin du XVe siècle. Lübeck est la capitale de la Hanse...

Godfred/Godfried apparaît comme roi des Danois pour la première fois dans les « Annales regni Francorum », en 804, lorsqu’il vient avec sa flotte et sa cavalerie au lieu nommé Slesthorp, à la frontière de son royaume et de l’empire de Charlemagne pour une entrevue qui n’a finalement pas lieu...

En 808, Godfred attaque le peuple Slave des Obodrites, de concert avec leurs voisins les Wiltzes. Il chasse l’un de leurs ducs, nommé Thrasicon, et en capture un autre, Godelaïd.
Charlemagne dépêche son fils Charles le Jeune avec une forte armée sur l’Elbe. Les Danois sont repoussés. Godfred y perd son neveu Reginold, fils de son frère, tué durant la bataille.

L’année suivante, une rencontre entre les envoyés de Godfred et ceux de Charlemagne, en un endroit non identifié (sans doute situé sur la rive gauche de l’Eider), n’aboutit à aucun accord.
Le duc Thrasicon des Odobrites, qui a dû donner son fils en otage à Godfred, entre sur le territoire des Wiltzes, alliés de ce dernier, et le ravage.
Trahi, il est tué par les hommes du roi des Danois dans le port de Rerich.

En 810, Godfred et les Danois, avec une flotte de 200 vaisseaux attaquent la Frise et réduisent les Frisons à l’état de tributaires. Plus tard dans l’année, Godfred, qui s’est retiré dans ses états, est assassiné et remplacé par son neveu Hemming qui fait la paix avec l’Empereur.

Le roi des Danois Godfred est sans doute le modèle du roi Godefroi réputé être le père d'Ogier de Danemarche, le chevalier Danois légendaire qui apparaît pour la première fois dans la chanson de geste du cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi.

OGIER
Ogier de Danemarche (ou Hogier, ou Ogier le Danois), en Danois Holger Danske, Ogier the Dane en anglais est un chevalier Danois légendaire qui apparaît pour la première fois dans la chanson de geste du cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi.

Ogier autrefois appelé Okterus ou Autcharius est dans un premier temps un des 12 fidèles de Charlemagne.

Le fils de celui-ci, Charlot va tuer le fils de Ogier Baudouinet, ce qui va provoquer la révolte d'Ogier qui s'allie à Desiderius en 773 et combat contre son ancien maître Charlemagne.

Cet épisode est raconté dans le poème de Raimbert de Paris, La chevalerie d'Ogier (env 1220)
Sa vie a été reprise par Jean d'Outremeuse au XIVe siècle.
Le nom Danemarche pourrait signifier « les marches des Ardennes », plutôt que le Danemark, à moins qu'il ne s'agisse d'un Viking.

En effet, le père d'Ogier est nommé « Godefroi », identifié parfois avec le roi des Danois Godefried, contemporain et ennemi de Charlemagne. Ogier de Danemarche est représenté dans le jeu de cartes Français par le valet de pique. La légende veut que Ogier de Danemarche se réveille lorsque le Danemark est en danger, idée reprise par Paul Anderson dans son roman Trois cœurs, trois lions (1961). Une statue d'Ogier est exposée dans les sous-sols du château de Kronborg, au Danemark, face à la Suède.

Le Danevirke (en vieux norrois Danavirki, en danois Dannevirke, en allemand Danewerk « ouvrage danois ») est un système de fortification danois situé dans le Schleswig-Holstein (Allemagne du nord). Cette importante ligne défensive d'une trentaine de kilomètres de long, construite pendant l'âge des Vikings Danois, barre la péninsule du Jütland à sa base. Elle a été utilisée militairement pour la dernière fois pendant la guerre des Duchés en 1864...

Les premières sources écrites le mentionnent pendant le règne de Godfried de Danemark, vers 810-813, alors en guerre contre l'Empire Carolingien. Mais la première phase de la construction est datée de 737 par la dendrochronologie et le radiocarbone. Il est alors constitué de levées de terre de hauteur variable (6 à 7 mètres à l’endroit le plus sensible), renforcé par des traverses de bois et couronné par une palissade, un fossé double le mur. Il est reconstruit en 968 à l'occasion d'un conflit entre Harald à la dent bleue et les Allemands.
Harald a mené des expéditions en Holstein en 973 et provoqué en représailles une attaque d’Othon II qui a investi le Danevirke en 974. Il est renforcée par un mur de briques sous Valdemar Ier dans les années 1160...



Dans la chanson de Roland (Classiques Larousse, notes par André Cordier, 1936)
XII - L’empereur s’en va sous un pin, il mande ses barons pour tenir son conseil : le duc Ogier, l’archevêque Turpin, (...)
Ogier le Danois : un des plus illustres héros de nos chansons de geste : Otage, ami, puis ennemi de Charles, dont il tua le fils; il se réconcilia avec lui, et pour lui accomplit de merveilleux exploits.
Ogier le Danois, d’après l’encyclopédie de Salmonsen, Copenhague 1921
Holger Danske, héros populaire Danois, apparaissant en particulier dans la poésie du moyen-âge, et ayant son origine historique dans la poésie chevaleresque Française avec Ogier le Danois ou Ogier de Danemarche dans le cycle épique de Charlemagne. La légende Française est au départ une interprétation libre d’événements et de circonstances authentiques...

Ogier comme vassal révolté : Le franc Autchari (prononciation française ultérieure : Ogier) est un conseiller du roi Carloman, mais adversaire de son frère Charlemagne. Après la mort de Carloman (771), il s’enfuit avec la veuve et les enfants de celui-ci, pour se réfugier auprès du roi Lombard Desiderius. Mais Charles le poursuit et encercle Desiderius dans sa capitale, Pavie. Pendant ce temps, Autchari (Ogier) et le fils de Desiderius, Adelchis, se réfugient à Vérone. Le premier se rend probablement à Charles, alors que l’autre s’enfuit par la mer et se réfugie à Constantinople (773 ou 774)...

Ogier champion de la lutte contre les Païens : Du temps de l’empereur Charles, deux guerriers, Benedict et Othgerus, se sont retirés dans le monastère de Saint Faron à Meaux. Cette retraite a duré de longues années, lorsque les Sarrasins se lancent à la conquête du pays. Il s’empare alors de ses vieilles armes et de son cheval, prend la route et abat rapidement 12 des plus vaillants ennemis, à la suite de quoi, l’armée païenne prend la fuite.

Historiquement, il n’est pas certain que ce géant voué au monastère soit le même que l’adversaire de Charles, mais la légende les a en tout cas considérés comme une seule et même personne.
On a longtemps cru que 3 personnes constituent la base historique de la légende :
Autchari, le conseiller de Carloman.
Le chevallier Bavarois Otkar, qui participe à la fondation de l’abbaye de Tegernsee,
Un certain Olgerus dux Daniæ, qui a reconstruit l’abbaye détruite de Saint Martin près de Cologne en 778.

Mais le fondateur de Tegernsee n’a fait qu’emprunter les récits célébrant le moine de Meaux, tirant parti de la ressemblance des noms... Nulle part il n’est fait mention d’un Danois nommé « Olgerus » dans les sources de l’époque Carolingienne : Il n’apparait qu’au XIIe siècle, période où l’on attribue à Ogier le Danois les plus singulières initiatives de bâtisseur...

Il est plus probable que la légende d’Ogier trouve sa source dans le poème épique Français « Chevallerie Ogier », écrit à la fin du XIIe siècle par Raimbert de Paris, d’une longueur de 13 000 vers, mais dont le contenu provient de cantilènes probablement composés dès le XIe siècle.

Le premier chant de l’épopée de Raimbert concerne la jeunesse d’Ogier, où il est devenu le fils d’un adversaire de l’empereur Charles, le roi Danois Godfred. Il est donné en otage à l’empereur, manque de peu d’être tué quand Godfred rompt la paix, et participe à la campagne d’Italie pour aider le pape contre les Sarrasins.
Dans la première bataille, il sauve la situation rendue désespérée par la lâcheté du duc Italien Alori.

Il est ensuite vainqueur dans un combat singulier sur l’île du Tibre, mais se fait surprendre et est capturé.
Prisonnier de la princesse Sarrasine Gloriandre, il tombe amoureux d’elle... Il affronte alors son prétendant le terrible Brunamont, est vainqueur, et la donne à son fiancé Caralieus, lequel s’est volontairement rendu au camp des Francs comme garant de la vie d’Ogier.
D’un point de vue historique, ni Charlemagne ni aucun Ogier connu n’a participé à cette campagne de Rome.
Il s’agit d’une réminiscence des combats contre les Sarrasins autour de Rome au IXe siècle...

L’acte de bravoure d’Ogier prisonnier qui, vainqueur d’un tournoi sauve la dame de son cœur, est emprunté aux exploits ultérieurs d’Ogier dans son combat contre les païens.
L’intérêt de l’histoire réside dans la manière dont les idéaux chevaleresques s’expriment à travers la conduite des ennemis Caralieus et Ogier, ainsi que la relation entre Ogier et Gloriandre.
Le deuxième chant du poème épique traite de Baldouin, le jeune fils d’Ogier. Lors d’une partie d’échecs, Baldouin est tué par le fils de Charles, Karlot, lors d’un accès de colère. Ogier refuse de recevoir un dédommagement et est banni. Ceci est un événement complètement romanesque, qui est utilisé par l’auteur comme préliminaire à la fuite d’Ogier auprès de Desiderius, et à sa longue lutte contre Charles...
D’autres légendes au contraire, attribuent son séjour en prison au meurtre de Karlot.

Le chant suivant décrit (de manière relativement historique) le passage du Saint Bernard par Charlemagne et sa victoire sur les Lombards. Ogier est naturellement le héros de la bataille. Ensuite vient une série de chants célébrant sa résistance héroïque au Château de Castlefort à la tête d’un tout petit nombre de guerriers.
Finalement il est capturé durant son sommeil et mis en prison. Mais les musulmans et les Saxons se jettent sur l’Allemagne et la France, et on va rechercher Ogier dans sa prison.

Ses armes et son vieux cheval de guerre sont amenés du monastère de Meaux. Dès qu’il a les armes à la main, il se jette sur Karlot, mais un ange l’arrête et il part en guerre contre le Sarrasin Brelius. (Bien qu’amalgamée avec la guerre contre les Lombards, on retrouve dans cette version de nombreux aspects de la légende de Meaux).

Dans les deux derniers chants (XIe et XIIe), le poète lui fait délivrer une princesse Anglaise des griffes de pirates Sarrasins, à la suite de quoi il épouse celle-ci...
Les églises du Danemark renferment une très belle collection de fresques (kalkmalerier), allant du Roman à la Renaissance.

Au XVe siècle, on assiste à une véritable explosion d’histoires d’Ogier qui viennent augmenter le cycle épique. Celui-ci est traduit en prose et divulgué à l’aide de l’imprimerie. La légende se répand dans d’autre pays, notamment aux Pays Bas.
Au Danemark, on adopte aussi le poème chevaleresque Français, mais sous une forme plus singulière qu’ailleurs. Seule une petite partie des péripéties Françaises d’Ogier est reprise, et on y mélange de nouveaux thèmes et interprétations. C’est ainsi que se crée le héros national Danois Holger Danske (puisque c’est la forme que prend son nom dans les contes et légendes populaires du pays).
On y retrouve à l’origine le combat contre Burmand (Brunamont), mais dans la version Danoise, toute relation historique avec Charlemagne et Rome a disparu.

Gloriant (Gloriande) est devenue princesse Hongroise. Le passage de ce thème Français dans la poésie Danoise se fait probablement à travers la Karlmagnus Saga Norvégienne (comme plusieurs noms de personnages le laissent supposer).

Au XVe, le récit est si répandu qu’on trouve même dans une église Suédoise une représentation de Holger Danske avec l’inscription : « Holger Danske remporte la victoire sur Burmand ».
Les bases historiques sont désormais oubliées, et Holger Danske se retrouve dans le rôle de champion de l’indépendance du Danemark contre le pouvoir impérial Allemand personnifié par Didrik de Bern dit Didrik le fort (XVIe s).

La-dessus viennent se greffer des éléments de la mythologie Scandinave, avec le géant endormi (Holger Danske) qui se réveillera lorsque le pays sera menacé...

Il existe différentes variantes régionales, mais c’est sous cette forme que la légende est connue aujourd’hui : En Sjælland, il dort dans les caves du château de Kronborg...
De fait, une statue le représentant (réalisée en 1907) s’y trouve. Lors de l’occupation Allemande, le « groupe Holger Danske » est une des organisations de résistance les plus actives...

« Ogier de Deen » à Tongres [Tongeren] (Belgique)
La royauté Franque passe aux mains des maires du Palais [Mérovingiens], sans de graves conséquences pour la Tongrie, et comme Tongres a toujours conservé son antique renommée (Tongres est la deuxième ville Romaine par son importance dans le nord de la Gaule) Ogier le Danois reconstruit le temple chrétien de Tongres et ce nouveau temple est consacré en 804 par le pape Leon III en présence, affirme-t-on, de Charlemagne, récemment couronné empereur... La légende qui retrace la reconstruction de l’église de Tongres par Ogier a son origine dans un ouvrage « historique » écrit par Jean d’Outremeuse (alias Jean des Preis ou Jan van Overmaas) au XIVe siècle.

Il mêle la légende d’Ogier issue du populaire Cycle du Roi de Raimbert de Paris avec sa version de l’histoire ancienne de Tongres, dans le « miroir historial ».
(Merci à Elke Wesemael de « ARON Archeologisch Projectbureau »). Jean des Preis, dit Jean d’Outremeuse (1338-1400) est greffier à Liège. Il compose une sorte d’histoire universelle en prose allant de la prise de Troie à 1340. « Li Myreur des histors » (le Miroir historial) est une œuvre dans laquelle on retrouve toutes sortes de légendes mêlées à des histoires vraies ainsi qu’à des passages de deux textes antérieurs remis en prose, tels Ogier le Danois ou la Geste de Liège. Il est également l’auteur d’un lapidaire : Trésorier de philosophie naturelle des pierres précieuses. (L’Encyclopédie Médiévale).

Ogier le Danois est un poème en 12 chants composé par Raimbert de Paris, et qui fait partie du cycle Carolingien.
Beaudouin, fils d'Ogier, est tué après une partie d'échecs par Charlot, fils de l'empereur.
Ogier jure de tuer lui-même le meurtrier. II se retire chez Didier, roi des Lombards; trahi par ce prince, il s'enferme dans le château de Castelfort sur le Rhône, où il soutient un siège de 7 ans... Enfin, seul, sans nourriture, il s'échappe de la place, et traverse le camp de l'empereur, mais il est fait prisonnier par Turpin pendant son sommeil. Bientôt Charles, attaqué par les païens, est réduit à implorer l'aide d'Ogier. Celui-ci exige qu'on lui livre d'abord Charlot. Le fils de l'empereur est sauvé par l'intervention de Saint Michel, au moment où Ogier va lui trancher la tête. 

Ogier bat tous les ennemis de Charles, ensuite il épouse la fille d'Angart (Edgard), roi d'Angleterre, et reçoit de l'empereur le comté de Hainaut et le duché de Brabant. Ogier est enterré dans l'église de Saint Faron à Meaux, où l'on a conservé longtemps une grande épée et un lourd épieu qui, suivant la tradition, auraient été les armes d'Ogier...

La fée Morgane apparaît aussi dans la Matière de France où elle a pour amant et complice Ogier de Danemarche.

Dans Huon de Bordeaux, elle a un fils de Jules César, Obéron, roi de Féérie doté de pouvoirs magiques et qui a plusieurs traits communs avec Merlin.

Elle est mentionnée dans les Chroniques de Gargantua comme la marraine de ce dernier sous le nom de Morgan-le-Fay, alors que dans Pantagruel elle est appelée Morgue, fée de l’Île d’Avalon...

Morgane, lorsqu'elle est comprise comme une incarnation de la déesse Morrigan, représente le destin. Morrigan est elle-même une forme de la déesse-mère Gauloise Matrona, qui donne en Gallois Modron. Or la déesse mère accueille les défunts, comme Morgane accueille Arthur, lorsqu'il est grièvement blessé. En revanche, dans les textes de la matière de Bretagne plus tardifs, elle est la magicienne maléfique opposée de la fée Viviane, la fée bénéfique.

Le nom de Morgane la lie peut-être aux morgan/morgen, fées des eaux séductrices et dangereuses du folklore brittonique.

LA FÉE MORGANE
Morgane a perduré en France sous le nom de fée Margot et l’on trouve un peu partout en France des « Caves à Margot », des « chambres de la fée Margot », des « fuseaux de Margot » ou des « Roche Margot ». Sainte Marguerite, représentée « issourt » du dragon comme à Lucéram, ou avec à ses pieds le dragon-vouivre symbolisant les forces telluriques, pourrait avoir emprunté certaines de ses caractéristiques...

Morgane est la femme de Gargantua dans certains contes populaires, et sa marraine chez Rabelais, elle porte comme lui un devantiau (sorte de tablier) dans lequel elle transporte des pierres. Selon le folkloriste Henri Dontenville, les sonorités MeReGue de Morgane et GueReGue de Gargantua se répondent...

Tout comme il y a de nombreux Monts « Gargan », il y a des monts (Morgon, Margantin, Mercantour...), des rivières (Morgon, Mourgon, Morge, Mourgues...), des fontaines de la Mourgue qui pourraient lui devoir leur nom.
Le Morgant Maggiore de Pucci (fin du XVe siècle) conte les exploits d’un géant Morgante, ou Morgant, Morgan. La transcription de son nom en Morgue la lie parfois à la Mort.
Morgane a une place dans les mouvements contemporains de renaissance Celtique.
Le Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage, la dit « Mère Grand, Morgan, Celle-qui-sait-la-vuipre, Bel-Terre, la Noire, la Dame de Sous-Terre, et tant d’autres noms… »...

Comme nombre d'autres personnages de la légende Arthurienne, Morgane trouve une place de choix dans la culture populaire moderne, tant littéraire que cinématographique.

Dans Le Cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley, elle joue le rôle de protectrice des traditions religieuses et magiques Bretonnes contre l’avancée du christianisme oppresseur et patriarcal. Elle est disciple de la grande prêtresse Viviane.
Dans L'Apprentie de Merlin de Fabien Clavel, Ana, l'élève de Merlin, est en réalité Morgana, demi-sœur et amante d'Arthur, qu'elle a aidé à devenir roi. Dans cette version, Morgane est la fille de Viviane et d'Uther et elle a un don pour la magie noire.



808 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/808
Cette page concerne l'année 808 du calendrier julien. Sommaire. [masquer]. 1 Événements; 2 Naissances en 808; 3 Décès en 808; 4 Notes et références …

Ogier le Danois et Holger Danske | meauXfiles
hist.olieu.net/ogier-le-danois/ogier.html
Ogier le Danois : un des plus illustres héros de nos chansons de geste; otage, ... chevaleresque française avec Ogier le Danois ou Ogier de Danemarche dans ...

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