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MARS 2015...
Cette
page concerne l'année 806 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
RARE
EXEMPLE DE L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE CAROLINGIENNE
L'oratoire
Carolingien de Germigny-des-Prés ou église de la
Très-Sainte-Trinité est une église Française situé dans le
département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
C'est
l'une des plus anciennes églises de France, rare exemple du style
architectural Carolingien.
Le
monument est situé dans le périmètre de la région naturelle du
Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'Organisation des
Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
C'est
Théodulf, un des missi dominici de Charlemagne, évêque d'Orléans
et abbé de Fleury, qui fait construire cette chapelle couverte de
coupoles et de berceaux, en 806 sur le domaine du monastère de
Fleury.
L'oratoire
est construit entre 803 et 806 par l'évêque Théodulf d'Orléans,
théologien et poète familier de Charlemagne, selon un plan centré
en croix grecque.
Au
XVe siècle, le bâtiment est transformé en forme de basilique
par ajout d'une nef.
De
1867 à 1876, l'oratoire est reconstruit par Juste Lisch. Il adopte
un plan en forme de croix grecque (quatre absides semi-circulaires
sur quatre côtés d'un carré, l'abside orientale étant celle de la
mosaïque), imité de l'oratoire du palais impérial
d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) et dont le prototype est la cathédrale
d'Etchmiadzin (Arménie)
Elle
aurait été alors la plus riche de Neustrie.
Également
le siège d'un concile en 843, et incendiée avant 854.
Érigée
en prieuré en 1067, en paroisse au XIIIe siècle.
Une
nef est construite au XVe siècle et XVIe siècle après
destruction de l'abside occidentale.
Cette
nef est rallongée au XIXe siècle, le massif initial étant
surmonté d'un clocher.
L'église
a été classée monument historique en 1840 et restaurée à partir
de 1867.
La
partie la plus ancienne (en croix grecque) est constituée
d'arcatures outrepassées (c'est-à-dire, dont la courbure est
supérieure à celle de l'arc en plein cintre) de style Wisigothique.
La
coupole n'est pas d'origine, elle couronne une tour lanterne avec
deux niveaux d'ouvertures : Quatre séries de 3 arcatures en
dessous de fenêtres garnis de carreaux d'albâtre tamisant la
lumière.
La
mosaïque se situe au-dessus d'une série de petites arcatures
aveugles, mais dont l'intérieur étaient manifestement décoré de
mosaïques dont on voit encore les traces.
L’oratoire
Carolingien de Germiny-des-prés se distingue par sa mosaïque
Byzantine réalisée par des artistes de l’École de Ravenne. Elle
se trouve dans l’abside en cul-de-four. Les 130 000 cubes de verres
et d’émail qui la constituent décrivent deux archanges d’or
encerclant l’Arche d’Alliance ouverte. La mosaïque a été
couverte de peinture durant la révolution, mais elle retrouve son
apparence au XIXe siècle.
Le
mobilier est peu abondant. On distingue essentiellement une Pietà de
l'école Bourguignonne, située près de l'oratoire.
L'église
comporte un petit musée avec notamment un reliquaire du XIIe siècle.
Sur
le cul de four de l'abside, la seule mosaïque byzantine de France,
elle représente deux anges qui entourent l'Arche d'alliance. (cette
scène s'inspire à l'évidence de mosaïques de la Basilique
Saint-Vital de Ravenne).
Cette
représentation est particulièrement intéressante par les liens
étroits qu'elle entretient avec la crise iconoclaste qui sévit à
l'époque de sa réalisation.
La
mosaïque occupe dans l'église la place que la tradition Byzantine
réserve aux images de la Vierge Marie trônant, le Christ sur ses
genoux, et entourée de deux anges, l'un à droite et l'autre à
gauche. Ces deux anges signifient le caractère divin de Celui qu'ils
entourent.
Le
mosaïste de Germigny, qui connaît visiblement bien les usages de
Byzance, s'il n'est pas Romain (Byzantin) lui-même, a renoncé à la
représentation de la Mère de Dieu pour une image équivalente sur
le plan symbolique. L'arche d'alliance en effet qui contient la
manne, le pain descendu du ciel, est tenue par les exégètes
chrétiens pour une préfiguration de la Sainte Mère qui tient le
Christ, né à Bethléem, la ville du pain...
On
peut donc se demander si l'artiste n'est pas influencé par
l'iconoclasme qui remplace les images réelles par les « ombres »
et les symboles.
Il
représente l'arche d'alliance entourée des deux anges d'or qui,
selon la Bible, entourent le propitiatoire et il ajoute encore deux
autres anges, images « réelles » cette fois, comme s'il
s'agissait d'entourer la Vierge Marie et son divin fils.
Il
faut savoir que les passages de l'Exode (36,35 et 37, 7-9) qui
décrivent le voile du Temple et le propitiatoire ont été
abondamment utilisés à Byzance par les partisans de la vénération
des images. Ils constituent en effet une exception de taille à
l'interdiction de fabriquer images taillées ou figures (Ex. 20,
4-5).
Le
mosaïste, et derrière lui Théodulf d'Orléans, semblent se situer
à mi-chemin entre l'iconoclasme et la position des partisans
Byzantins des images (Jean Damascène et Théodore Studite, par
exemple). Cette position intermédiaire est exactement celle des
théologiens de Charlemagne, du concile de Francfort de 794 qui
condamne les iconoclastes, et des Livres Carolins dont Théodulf est
l'auteur pour une majorité des historiens. Elle n'a été acceptée,
à l'époque, par aucun pape...
Une
statue de la Vierge à l’enfant en bois datant du XIVe siècle
ainsi qu’une belle Pieta de l’école Bourguignonne se trouvent au
chevet de l’oratoire. Juste à côté de l’oratoire, un petit
musée présente un reliquaire du XIIe siècle ainsi que des
collections d’émaux.
A
30 kilomètres en amont d'Orléans, sur la rive droite de la Loire, à
environ 10 km à l'Est de Jargeau, voici Germigny-des-Prés. Entre
Châteauneuf sur Loire et Saint-Benoît, ce village possède l'une
des plus anciennes églises (IXe siècle) de France.
« Regarde
le saint Oracle et les chérubins, contemple la splendeur de l'Arche
de Dieu et, à cette vue, songe à toucher par des prières le Maître
du tonnerre, et associe, je t'en prie, le nom de Théodulf à tes
prières ».
Oratoire
Carolingien de Germigny-des-Prés | Les châteaux ...
www.leschateauxdelaloire.org › Les Châteaux de la Loire
Daté
de 806, l'oratoire carolingien de Germigny-des-Prés est l'œuvre de
Théodulphe, proche conseiller de Charlemagne, évêque d'Orléans et
abbé de ...
La
plus ancienne Église de France (Année : 806) - Style ...
www.communes.com
› Centre › Loiret › Germigny-des-Prés
Retrouver
la ville de Germigny-des-Prés d'antan (45110 - Loiret) avec la carte
postale : La plus ancienne Église de France (Année : 806) - Style
byzantin - 17.
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