jeudi 5 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 806

4 MARS 2015...


Cette page concerne l'année 806 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

RARE EXEMPLE DE L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE CAROLINGIENNE

L'oratoire Carolingien de Germigny-des-Prés ou église de la Très-Sainte-Trinité est une église Française situé dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
C'est l'une des plus anciennes églises de France, rare exemple du style architectural Carolingien.
Le monument est situé dans le périmètre de la région naturelle du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

C'est Théodulf, un des missi dominici de Charlemagne, évêque d'Orléans et abbé de Fleury, qui fait construire cette chapelle couverte de coupoles et de berceaux, en 806 sur le domaine du monastère de Fleury.

L'oratoire est construit entre 803 et 806 par l'évêque Théodulf d'Orléans, théologien et poète familier de Charlemagne, selon un plan centré en croix grecque.
Au XVe siècle, le bâtiment est transformé en forme de basilique par ajout d'une nef.
De 1867 à 1876, l'oratoire est reconstruit par Juste Lisch. Il adopte un plan en forme de croix grecque (quatre absides semi-circulaires sur quatre côtés d'un carré, l'abside orientale étant celle de la mosaïque), imité de l'oratoire du palais impérial d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) et dont le prototype est la cathédrale d'Etchmiadzin (Arménie)

L'église a été consacrée le 3 janvier 806 sous le vocable de Sainte Geneviève et Saint Germain.
Elle aurait été alors la plus riche de Neustrie.
Également le siège d'un concile en 843, et incendiée avant 854.
Érigée en prieuré en 1067, en paroisse au XIIIe siècle.
Une nef est construite au XVe siècle et XVIe siècle après destruction de l'abside occidentale.
Cette nef est rallongée au XIXe siècle, le massif initial étant surmonté d'un clocher.
L'église a été classée monument historique en 1840 et restaurée à partir de 1867.
La partie la plus ancienne (en croix grecque) est constituée d'arcatures outrepassées (c'est-à-dire, dont la courbure est supérieure à celle de l'arc en plein cintre) de style Wisigothique.
La coupole n'est pas d'origine, elle couronne une tour lanterne avec deux niveaux d'ouvertures : Quatre séries de 3 arcatures en dessous de fenêtres garnis de carreaux d'albâtre tamisant la lumière.
La mosaïque se situe au-dessus d'une série de petites arcatures aveugles, mais dont l'intérieur étaient manifestement décoré de mosaïques dont on voit encore les traces.
L’oratoire Carolingien de Germiny-des-prés se distingue par sa mosaïque Byzantine réalisée par des artistes de l’École de Ravenne. Elle se trouve dans l’abside en cul-de-four. Les 130 000 cubes de verres et d’émail qui la constituent décrivent deux archanges d’or encerclant l’Arche d’Alliance ouverte. La mosaïque a été couverte de peinture durant la révolution, mais elle retrouve son apparence au XIXe siècle.
Le mobilier est peu abondant. On distingue essentiellement une Pietà de l'école Bourguignonne, située près de l'oratoire.
L'église comporte un petit musée avec notamment un reliquaire du XIIe siècle.
Sur le cul de four de l'abside, la seule mosaïque byzantine de France, elle représente deux anges qui entourent l'Arche d'alliance. (cette scène s'inspire à l'évidence de mosaïques de la Basilique Saint-Vital de Ravenne).

Cette représentation est particulièrement intéressante par les liens étroits qu'elle entretient avec la crise iconoclaste qui sévit à l'époque de sa réalisation.
La mosaïque occupe dans l'église la place que la tradition Byzantine réserve aux images de la Vierge Marie trônant, le Christ sur ses genoux, et entourée de deux anges, l'un à droite et l'autre à gauche. Ces deux anges signifient le caractère divin de Celui qu'ils entourent.
Le mosaïste de Germigny, qui connaît visiblement bien les usages de Byzance, s'il n'est pas Romain (Byzantin) lui-même, a renoncé à la représentation de la Mère de Dieu pour une image équivalente sur le plan symbolique. L'arche d'alliance en effet qui contient la manne, le pain descendu du ciel, est tenue par les exégètes chrétiens pour une préfiguration de la Sainte Mère qui tient le Christ, né à Bethléem, la ville du pain...

On peut donc se demander si l'artiste n'est pas influencé par l'iconoclasme qui remplace les images réelles par les « ombres » et les symboles.
Il représente l'arche d'alliance entourée des deux anges d'or qui, selon la Bible, entourent le propitiatoire et il ajoute encore deux autres anges, images « réelles » cette fois, comme s'il s'agissait d'entourer la Vierge Marie et son divin fils.

Il faut savoir que les passages de l'Exode (36,35 et 37, 7-9) qui décrivent le voile du Temple et le propitiatoire ont été abondamment utilisés à Byzance par les partisans de la vénération des images. Ils constituent en effet une exception de taille à l'interdiction de fabriquer images taillées ou figures (Ex. 20, 4-5).
Le mosaïste, et derrière lui Théodulf d'Orléans, semblent se situer à mi-chemin entre l'iconoclasme et la position des partisans Byzantins des images (Jean Damascène et Théodore Studite, par exemple). Cette position intermédiaire est exactement celle des théologiens de Charlemagne, du concile de Francfort de 794 qui condamne les iconoclastes, et des Livres Carolins dont Théodulf est l'auteur pour une majorité des historiens. Elle n'a été acceptée, à l'époque, par aucun pape...

Une statue de la Vierge à l’enfant en bois datant du XIVe siècle ainsi qu’une belle Pieta de l’école Bourguignonne se trouvent au chevet de l’oratoire. Juste à côté de l’oratoire, un petit musée présente un reliquaire du XIIe siècle ainsi que des collections d’émaux.

A 30 kilomètres en amont d'Orléans, sur la rive droite de la Loire, à environ 10 km à l'Est de Jargeau, voici Germigny-des-Prés. Entre Châteauneuf sur Loire et Saint-Benoît, ce village possède l'une des plus anciennes églises (IXe siècle) de France.

« Regarde le saint Oracle et les chérubins, contemple la splendeur de l'Arche de Dieu et, à cette vue, songe à toucher par des prières le Maître du tonnerre, et associe, je t'en prie, le nom de Théodulf à tes prières ».



Oratoire Carolingien de Germigny-des-Prés | Les châteaux ... www.leschateauxdelaloire.org › Les Châteaux de la Loire
Daté de 806, l'oratoire carolingien de Germigny-des-Prés est l'œuvre de Théodulphe, proche conseiller de Charlemagne, évêque d'Orléans et abbé de ...
La plus ancienne Église de France (Année : 806) - Style ...
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Retrouver la ville de Germigny-des-Prés d'antan (45110 - Loiret) avec la carte postale : La plus ancienne Église de France (Année : 806) - Style byzantin - 17.




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