samedi 7 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 804

6 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 804 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

GUILLAUME DE GELLONE COUSIN DE L'EMPEREUR BÂTISSEUR GUERRIER ET LÉGENDAIRE...

SAINT GUILHEM LE DÉSERT
L’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert ou abbaye de Gellone est une abbaye bénédictine fondée en 804 par un aristocrate Aquitain de l'époque Carolingienne Guillaume de Gellone (v. 742-812), appelé Guilhèm en occitan...
L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998.

La fondation de l'abbaye de Gellone s'inscrit dans le contexte de la conquête Franque de l'Occitanie, arrivant après l'occupation par les Wisigoths suivie de celle des Musulmans.
Pépin le Bref puis Charlemagne (742-814) s'efforcent de mettre en place une nouvelle structure administrative tandis que Benoît d'Aniane, un très haut noble d'origine Germanique, et Guilhem, comte de Toulouse, se chargent de la reprise en main religieuse.
Le premier fonde l'abbaye d'Aniane dans les années 780, et le second, Guilhem, fonde en 804, deux cellules de l'abbaye d'Aniane, Notre-Dame de Caseneuve à Goudargues (Gard) et Saint-Sauveur de Gellone, située actuellement dans l'Hérault, dans un lieu proche d'Aniane, mais encore un peu plus écarté.

Guillaume de Gellone est à la fin du VIIIe siècle comte de Toulouse et duc d'Aquitaine. Il est par sa mère cousin de Charlemagne. Il suit le parcours de son ami, Benoît d'Aniane, en se retirant de la vie laïque après une carrière militaire bien remplie et en effectuant une donation à Gellone le 14 décembre 804.
L'abbaye de Gellone est restée sous l'autorité d'Aniane jusqu'au début du Xe siècle, avant d'être suffisamment prospère pour être indépendante.
Le premier abbé de Gellone connu est Juliofred.
Guillaume qui est simplement moine y passe la fin de sa vie. Il y meurt en 812 et y est enterré.

Dès cette époque, l'abbaye détient des reliques précieuses, comme un morceau de la Sainte Croix, offert par Charlemagne à Guilhem.
Avec la vogue des pèlerinages, cette relique et le culte de la sépulture de Guilhem attirent des foules de pèlerins. L'abbaye devient une étape très importante sur le « chemin d'Arles », un des itinéraires vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au début du XIe siècle, l'abbé Pierre Ier fait reconstruire l'abbaye. Commencée vers 1030, l'abbatiale et le cloître sont représentatifs du « premier art roman méridional ».
La campagne de travaux est marquée par la consécration d'un autel à Saint-Guilhem en 1076. Car en 1066, Guillaume de Gellone a été canonisé sous le nom de Saint-Guilhem. C'est à cette époque que des troubadours commencent la composition de la Geste de Guilhem d'Orange, qui contribue à son renom et à celui de l'abbaye.

Plus de 3 siècles plus tard, des chansons de gestes du XIIe et XIIIe siècles mettront en scène un personnage fougueux engagé dans des combats acharnés contre les Sarrazins... La geste de Guillaume d'Orange s'inspire d'une légende épique autour de Guilhem et contribue grandement à la renommée de Gellone.

Guy de Vissec (d. 1324) est le prieur de l'abbaye.
À son apogée, l'abbaye doit compter une centaine de moines, la moitié résidant au monastère, les autres établis dans des prieurés dépendant de Gellone.
Le clocher a pris place sur le porche au XVe siècle.

Le XVe siècle marque le début du déclin de l'abbaye.

En 1568, pendant les Guerres de Religion, des protestants pillent l'abbaye. Une grande partie du mobilier et du temporel sera ensuite vendu pour réparer les dégâts.

Un rapport de 1624, du chapitre général bénédictin, indique que malgré les réparations, les bâtiments conventuels, le réfectoire, le dortoir et les cellules sont en état de ruine. Les 16 moines ne logent plus au monastère et ne suivent plus la vie commune... L'abbaye est dans un état d'abandon avancé, quand la Congrégation de Saint-Maur en prend possession et réussit à sauver l'essentiel.

En 1644, les bâtiments conventuels sont reconstruits, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire sont restaurés.

À la révolution, 6 moines de Saint-Maur vivent à Saint-Guilhem. L'abbaye est alors vendue comme bien national, et l'église devient l'église paroissiale du village. On installe dans le monastère une filature et une tannerie. Le cloître, vendu à un maçon, fait office de carrière de pierres...

En 1840, l'administration des Monuments historiques prend l'abbaye en charge. Des restaurations successives donnent un nouveau lustre aux bâtiments sauvés de la destruction.

Néanmoins, en 1906, un collectionneur américain George Grey Barnard achète à Pierre de Vernière, juge à Aniane, un ensemble d'éléments sculptés du cloître aujourd'hui intégré à une reconstitution du cloître présentée au musée The Cloisters à New York.

Le porche de l'église date du XIIe siècle et le clocher du XVe siècle. La nef surprend par sa grande hauteur (18 mètres de haut) pour une largeur de seulement 6 mètres. Elle est composée de 4 travées, avec des arcs doubleaux. Le tout est soutenu par des pilastres. La nef et les 2 collatéraux sont voûtés en berceau en plein-cintre. On peut observer des arcs de décharge sur les murs latéraux. L'abside quant à elle est à l'extérieur percée de 18 niches.

Autel de Guilhem, dit l'autel du Sauveur. Cette pièce a échappé aux destructions. Il pourrait s'agir d'un autel en marbre blanc et calcaire noir, incrustés de pâte de verre de couleurs (bleu, jaune, rouge, vert, violet), que Guilhem a ramené d'Aix-la-Chapelle.

Le panneau de gauche représente le Christ en majesté dans une mandorle, entouré des symboles des évangélistes.
Le panneau de droite représente le Christ en croix, entouré de la Vierge et de Saint-Jean. À droite et à gauche de la croix, le soleil et la lune. Au bas de la croix, des morts sortent de leur tombeau.

C'est probablement l'ancien maître-autel, sous le vocable du Sauveur
Sacramentaire de Gellone... Il s'agit d'un livre de l'époque de Charlemagne (fin du VIIIe siècle) servant aux moines pour la célébration des cérémonies. Ce manuscrit est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France. L'iconographie pré-romane est très riche et justifie l'importance de ce document...

Cloître, sa construction comprend 3 périodes, La première qui est conservée, se situe au XIe siècle pour l'aile Nord et Ouest avec un petit morceau sur la partie Est. Elle ne comprend que peu de sculpture.
La seconde période est la réalisation des galeries Est et Sud et à l'étage avec la construction le long des promenoirs Nord et Ouest.
Cet ensemble est daté de 1205 par un texte parlant du nouveau cloître. Qui est doté de sculptures.
La troisième période se situe vers 1300 et concerne la fermeture du cloître dans ses parties hautes au Sud et à l'Est. Cette partie comporte les colonnettes octogonales à chapiteaux primatiques.

Dans ce cloître, la décoration sculpturale laisse entrevoir la trace de 4 ateliers : Deux de style roman, avec des feuilles d'acanthe et des personnages longilignes, les visages sans expression et deux de style gothique avec des personnages très naturels.
Le cloître a été démantelé et ne possède plus que 2 galeries (galerie nord, une partie de la galerie ouest).
Le cloître à l'origine comportait un premier étage construit à la fin du XIIe siècle.
La galerie nord est percée par une série d'arcades géminées, en plein cintre, reposant sur une colonnette centrale.

Quelques pièces sont conservées à la Société archéologique de Montpellier.
Un dépôt lapidaire, abrité dans l'ancien réfectoire, présente des chapiteaux, des colonnes ondées, des statues. On y trouve le tombeau en marbre du fondateur de l'abbaye. Il s'agit d'un tombeau antique de l'école d'Arles, qui a été réutilisé. Autre sarcophage, celui des sœurs de Guilhem, Albane et Bertane.
Il subsiste deux fresques partielles dont peut être une annonciation avec une vierge à genou. Une restauration a eu lieu en 2007.

L’Abbaye Saint-Sauveur de Gellone à Saint-Guilhem-le-Désert.
De sa fondation en 804 par Guilhem à sa reconstruction au début du XI° siècle, le rayonnement spirituel de Gellone ne cesse de s’affirmer. Le monastère, symbole du premier art roman Languedocien devient une halte privilégiée sur le chemin de Compostelle.
Cependant, son prestige ne le préserve pas des conflits de l’histoire et des errements de l’Homme. Au XV° siècle, la prise de pouvoir des abbés commendataires et les guerres de religion au XVI°, entraînent son déclin progressif.
Le monastère est sauvé de la ruine grâce à l’œuvre de la congrégation de Saint-Maur qui y demeure jusqu’en 1790.

Petit-fils de Charles Martel, Guilhem naît en 752 Élevé avec les enfants de Pépin le Bref il se fait remarquer par son habileté dans les armes et se lie d'amitié avec l'un d'eux qui deviendra Charlemagne.
Lorsque Charlemagne monte sur le trône en 768, il est un de ses meilleurs lieutenant qui conquiert l'Aquitaine. Ayant perdu sa femme il aspire à la solitude.
Il accompagne Charlemagne à Rome, qui se voit remettre une relique déposée à Jérusalem. Charlemagne offre ensuite cette relique à son protecteur qu'il dépose dans l'abbaye.
Cette relique exposée dans la crypte est portée en procession chaque année le 3 mai.
Guilhem se rend célèbre en délivrant la région de « Don Juan » redoutable Sarrasin qui terrorise la région qu'il transperce d'un seul coup d'épée...
De l'abbaye fondée en 804, il ne reste que L'église abbatiale.

Ce n’est ici qu’une immensité de pauvres terres et rocailles, collines et longs plateaux.
Les forêts giboyeuses, les nombreuses cavernes, les cours d’eau poissonneux ont été des éléments indispensables à la vie des hommes qui vont évoluer sur cette terre et vont en laisser de nombreuses traces,
Dolmen de la Rigoule,
Menhir de Lacan.
Au (IIIe siècle) avant Jésus Christ, l’arrivée des tribus Volques puis celle des légions Romaines en (118) avant J.C. marquent la fin des occupations anciennes. 9 siècles plus tard, dans le val de Gellone où l’homme est sédentarisé depuis longtemps, Guilhem fonde l’Abbaye de Gellone.
- Homme de guerre, de Dieu, ou de légende
Guilhem est la forme Romane du nom Franc Whilhelm, composé de Whil la volonté et de helm la tête casquée. Prince Carolingien, cousin Germain de Charlemagne, et petit fils de Charles Martel, il est nommé vice Roi d’Aquitaine en (790), auprès de Louis le Pieux qui n’est alors âgé que de 12 ans.
Ce sera le point de départ de la vie publique de Guilhem, qui consacre les 13 années suivantes à conforter les frontières du royaume de Charlemagne.
Bien plus qu’un simple administrateur, Guilhem s’impose comme l’un des plus valeureux guerriers de son temps.

La fondation de l’Abbaye de Gellone s’inscrit dans le contexte historique et religieux de la région. La Septimanie région de la Gaule, occupée par les Wisigoths puis par les Musulmans est conquise par les Francs au début du (VIIIe siècle). Cette conquête est marquée par la victoire de Charles Martel grand père de Guilhem, à Poitiers, en (732), qui ouvre aux Francs la voie de la Méditerranée. Ainsi, la Septimanie voit fleurir un grand nombre de monastères fondés par de grands Seigneurs qui participent à la construction de l’Empire, contribuant à son unité politique, économique et sociale.

Cependant, lorsque Guilhem fonde en (804), l’abbaye Bénédictine de Gellone, sa démarche n’est pas seulement celle d'un homme de pouvoir mais celle d’un homme en quête de Dieu, habité d’une foi profonde.

A sa mort, Guilhem, en signe d’humilité demandera à être enterré à même le sol, ce n’est qu’au (XIIe siècle), que le corps de Guilhem devenu Saint Guilhem sera transféré dans un sarcophage antique de marbre et installé dans le chœur.

Au travers de la Geste de Guilhem d'Orange, composée du (XIe siècle) au (XIIIe siécle), les troubadours ont célébrés Guilhem aux différents moments de sa vie et contribuent à la renommée de Gellone et de son héros fondateur
Au début du (Xe siècle), alors que, Guilhem, est devenu Saint Guilhem, son culte se développe et l’Abbaye devient un véritable lieu de pèlerinage. Les fidèles, notamment les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle viennent se recueillir sur son tombeau mais aussi vénérer la relique insigne de la Croix du Christ qu’il a emporté dans sa retraite.

C’est dans ces conditions qu’au début du XIe siècle, l’Abbé Pierre 1er entreprend la reconstruction de l’Abbaye. Pur symbole du 1er Art Roman Languedocien, l’Abbaye ne fait qu’augmenter son prestige et ses richesses, notamment grâce aux dons des pèlerins.

L’Abbaye est indissociable à la vie de Saint Guilhem le Désert, le clocher, le chevet, les hauts murs accrochent le regard que l’on se promène dans les rues intérieures du village, dans le « Grand Chemin du Val de Gellone » ou dans les chemins qui descendent de la Séranne et des Causses, de la sorte, on en fait le tour avant de la visiter. On découvre la façade Occidentale de l’Abbaye, qui se compose d’un imposant Clocher Porche du (XIIe siècle) et (XVe siècle) et du Réfectoire. Le porche donne accès au Narthex, espace carré, voûté d’ogives, lieu de passage symbolique entre le monde profane l’extérieur et le monde sacré l’église.

La présence de bancs de pierre atteste de la fonction 1ère de ce vestibule qui aurait pu servir d’abri pour les Pèlerins.
Le Portail en plein cintre donne accès à l’intérieur de l’église et s’ouvre sur la Nef longue de 23 mètres, large de 5m,50, haute de 18 mètres, flanquée de 2 bas côtés, dont les proportions élancées en font une des plus belles réussites de l’architecture Romane Médiévale.
Les murs et les piliers Cruciformes massifs sont appareillés en pierre froide alors que la voûte en berceau est construite en Tuf, avec arcs doubleaux de pierre froide.
L’absence de décoration, la pureté des lignes caractérisent l’architecture intérieure de l’église.
Cette sobriété est encore accentuée par l’obscurité de l’édifice qui n’est éclairé que par de hautes fenêtres.
Cependant, dans l’axe de la Nef, au dessus du Chœur, 2 ouvertures circulaires symboles du Soleil et de la Lune qui encadrent une ouverture en forme de Croix font entrer le soleil Levant.
Le Chœur ou Abside est ici très large 11 mètres et éclairé par 3 importantes fenêtres. Composé d’une voûte en Cul de Four, son mur de fond circulaire est occupé par une série de 7 arcs qui reposent sur des colonnes aux chapiteaux simplement Épannelés.
Dans le chœur est installé un maître autel Baroque datant de (1770). Et aussi une simple chapelle à droite du Chœur, de là par des passages voûtés, larges de 2 mètres, on accède aux Absidioles latérales parallèles à l’Abside.
Des fouilles réalisées dans les années 60 par les Monuments Historiques ont permis de mettre à jour une Crypte, cette construction de plan rectangulaire, aux murs très épais, bâtis en Tuf serait un vestige de l’église Carolingienne, de Guilhem.

PRISE DE NÎMES PAR RUSE
Malgré cette abondance, du XIVe au XVIe siècle, l’Abbaye va connaître une succession de faits qui vont entraîner son déclin progressif. Le 1er coup porté est l’introduction de la Commende, l’Abbé n’est plus élu par les moines de la communauté, mais nommé par le Roi qui le choisit parmi les membres du Haut Clergé.
Ces Abbés qui cumulent plusieurs fonctions négligeront l’entretien de l’édifice et la discipline monastique.
Pendant les guerres de religion en (1569), l’Abbaye est prise et pillée par les Protestants et certaines sculptures furent détruites.
A la suite de cet événement, il fallut vendre une grande part du mobilier et du temporel pour subvenir aux frais de réparations, mais aussi pour payer une garnison, en (1570). Un siècle plus tard, malgré de nombreuses réparations, le monastère se trouve dans un état de délabrement avancé...
En réaction, les moines font appel à la puissante congrégation de Saint Maur qui a pour mission de restaurer la vie monastique et qui effectue de grands travaux, sauvant ainsi les bâtiments de la ruine totale.

En (1783), l’Abbaye est rattachée à l’Évêché de Lodève, perdant ainsi toute son indépendance.
Les moines de Saint Maur occupent le monastère jusqu’à la révolution, la communauté est alors réduite à 6 moines.

Au nord-ouest de Montpellier, Saint-Guilhem-le-Désert s'est développé dans le val de Gellone, à proximité du fleuve Hérault.
Entre les falaises vertigineuses, couvertes de thym, de chêne et de pin, le village étire ses maisons le long de ruelles sinueuses. Arcatures, linteaux, fenêtres géminées agrémentent les façades.

Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, comme le Pont du Diable tout proche. Celui-ci est considéré comme l'un des plus vieux ponts médiévaux de France.

Sa situation géographique le place à l’extrême sud des gorges de l'Hérault, précisément à la brusque transition entre plaine Languedocienne et les Gorges

Les Gorges de l'Hérault offrent de spectaculaires paysages rocheux escarpés et encaissés. Pouvant atteindre 200 à 300 mètres de profondeur, elles accueillent une flore et une faune spécifiquement méditerranéenne.
Dès le retour des beaux jours, les parcourir en canoë-kayak est un véritable délice.
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Quant aux monts de Saint-Guilhem qui les surplombent, ils sont appréciés des randonneurs, de nombreuses balades permettent de découvrir de magnifiques panoramas et des espèces botaniques rares, dont le pin de Salzman.
Pour toutes ces raisons et bien plus encore, le site ‘ »Saint-Guilhem-le-Désert - Gorges de l'Hérault’ » a été labellisé Grand Site de France®.

C'est près de Saint Guilhem le Désert, dans l'Herault, que se trouve un des plus vieux pont de France... Le Pont du Diable, qui enjambe l’Hérault, a en effet été bâti au Xe siècle afin de faciliter le passage aux pèlerins sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Il a donc résisté aux éléments depuis un millénaire et se dresse fièrement, toujours aussi majestueux. Emblématique de l'époque romane, il a désormais été rejoint par d'autres édifices plus récents mais reste sans aucun doute le plus remarquable d'entre eux.

Connu également sous le nom de Guillaume au Court Nez, il aurait eu le bout du nez coupé par l'émir Corsolt lors d'un combat sous les murs de Rome, ou de Guillaume Fierbrace, qui veut dire « bras vaillant ».
Il descend de Garin de Monglane et d'Ermengart, fille de Charles Martel. Tous sont de fiers guerriers ayant combattu les Sarrasins. Cousin de Charlemagne, sa sœur est mariée au roi Louis Ier le Débonnaire. Le sud de la France est alors envahi par les Sarrasins. Guillaume, qui est comte des Marches d'Espagne, les combat victorieusement avec bravoure. Il bat leur plus grand chef, Desramé. Charlemagne le nomme duc de Gothie, de Toulouse et d'Aquitaine.

Il prend la ville d'Orange, qui est gouvernée par une princesse Sarrasine, Orable, fille de Desramé. Par la suite, Orable se convertit et épouse Guillaume sous le nom chrétien de Guibourg, et la ville devient la résidence du couple. Guillaume subit cependant une terrible défaite face aux Sarrasins à la bataille d'Aliscans, mais il finit par les rejeter définitivement du pays lors d'une seconde bataille au même endroit.

À l'exception de La Chanson de Guillaume, toutes les chansons sont rattachées au cycle de Guillaume d'Orange. Les textes de ce cycle sont :

XIIe siècle :
    • La Chanson de Guillaume ;
    • Le Charroi de Nîmes (Li Charrois de Nymes) ;
    • La Prise d'Orange ;
    • Le Couronnement de Louis (Coronement Looïs) ;
    • Le Moniage Guillaume ;
    • Aliscans ;
  • XIIIe siècle :
    • Aimeri de Narbonne ;
    • Girart de Vienne ;
    • Les Enfances Guillaume.
Légende du château du Géant
Un Géant a élu domicile dans  les ruines du château en compagnie d'une pie. Il terrorise les populations villageoises. La peur dévore les habitants et Guilhem décide de se déguiser en servante qui transporte de l'eau au château pour le combattre... « Joyeuse » son épée de tous les combats l'accompagne à la forteresse, épié par la pie qui reconnaît Guilhem et s'en va avertir le Géant :
« Géant, ce n'est pas ta servante qui vient t'apporter de l'eau, c'est Guilhem qui s'en vient pour te tuer »

Mais sûr de son fait et de sa supériorité, le Géant fait fi de la mise en garde et ouvre la porte de la forteresse.
Il s'ensuit un âpre combat qui rend vainqueur Guilhem en projetant son adversaire en bas des falaises du château... La pie s'enfuit.
Depuis ce jour, les habitants de la vallée de Gellone cohabitent avec de nombreuses espèces d'oiseaux.

 Saint Guilhem Le Désert et le Pont du Diable
A l’entrée des gorges de l’Hérault, au lieu dit « gouffre noir », le vieux pont roman, accroché aux berges abruptes, enjambe le fleuve en son point le plus resserré.
Construit entre 1028 et 1031, par les deux proches abbayes d’Aniane et de Gellone, qui contrôlent jalousement les deux rives du fleuve.

Ainsi, Guillaume a eu le pouvoir d'éloigner le diable. De l'abbaye d'Aniane, Benoît lui envoie régulièrement des vivres par le seul chemin praticable, nécessitant de franchir les gorges de l'Hérault, mais chaque fois, le diable effraie les animaux de charge qui tombent dans le précipice.
Guillaume de Gellone, avec l'aide de Dieu, ordonne au diable de rentrer dans son trou et de n'en plus sortir.



Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Guilhem-le-Désert
L'abbaye de Gellone à Saint Guilhem le Désert / Hérault / Languedoc-Roussillon ... années 780, et le second, Guilhem, fonde en 804, deux cellules de l'abbaye 

L'abbaye de Gellone à Saint Guilhem le Désert - Office de ...
www.saintguilhem-valleeherault.fr/2@77
L'Abbaye Saint-Sauveur de Gellone à Saint-Guilhem-le-Désert. De sa fondation en 804 par Guilhem à sa reconstruction au début du XI° siècle, le rayonnement spirituel de Gellone ne cesse de s'affirmer. ... Ouvert toute l'année de 8h à 18h

Guilhem, homme de guerre, homme de Dieu, homme de ...
www.saint-guilhem-le-desert.com › Histoire et légendes
... que savons-nous de Guilhem, fondateur de l'Abbaye de Gellone en 804, auprès de laquelle est venu se blottir le village de Saint-Guilhem-le-Désert ? ... de la vie publique de Guilhem, qui consacrera les treize années suivantes à conforter ...













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