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MARS 2015...
Cette
page concerne l'année 800 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
800
LE COURONNEMENT DE L'EMPEREUR DÉSORGANISÉ ET DÉVALORISÉ PAR LE PAPE.
LA JOYEUSE |
Mars :
Charlemagne organise la défense sur les côtes de l'Atlantique et de
la Manche contre les raids des Vikings.
Juin :
Alors qu'elle accompagne Charlemagne en voyage pour Rome, à Tours
son épouse Luitgarde passe tout le jour à visiter les environs de
la ville, avec sa suite elle fait une promenade sur la Loire. Elle se
porte parfaitement bien lorsqu'elle se retire avec ses belles-filles.
Le
lendemain de grand matin, Emma, toute effrayée, accourt vers son
père lui apprenant que la Reine paraît très malade.
Il
se rend aussitôt auprès d'elle... Un mal violent l'a saisit, une
fièvre ardente la dévore une lueur étrange erre dans son regard
fixe, à peine peut-elle reconnaître son époux.
Le
Roi qui l'aime tendrement séjourne auprès d'elle à Tours pour
attendre sa guérison mais ni ses soins ni ses vœux ne peuvent
empêcher la mort de la ravir, au grand déplaisir même des enfants
des autres lits, qui pensent avoir une seconde fois perdu leur mère
par le trépas de celle qui les chérissait comme ses enfants.
Après
son décès, Charlemagne semble ne pouvoir se résoudre à épouser
une autre femme... Cependant Gerwinde (782/829) fille de Wittikind
roi des Saxons est donnée pour être sa dernière épouse, en fait
la seule qui est officiellement sacrée impératrice.
Août :
Charlemagne tient une assemblée générale à Mayence avant de
partir pour l'Italie (Ravenne, puis Rome).
24
novembre : Charlemagne revient à Rome pour compléter l'examen
des crimes dont le pape Léon III est accusé.
15
décembre : C'est Charlemagne lui-même qui préside l'assemblée
du concile réuni dans la basilique du Vatican, s’érigeant en juge
du pape.
23
décembre : Léon III, à la demande de Charlemagne, prononce un
serment purgatoire, jurant qu’il n’a « ni perpétré, ni
ordonné de perpétrer les choses criminelles et scélérates qu’on
lui reproche ». L’empire d’Occident est rétabli par le
concile.
25
décembre : Couronnement de Charlemagne, empereur d'Occident :
Fondation de l'Empire Carolingien. Charlemagne, roi des Francs, est
sacré empereur d'Occident dans la Basilique Saint-Pierre de Rome,
par le Pape Léon III, puis acclamé par la foule. Le pape
s’agenouille devant le nouvel empereur.
Selon
son biographe Eginhard, Charlemagne sort furieux de cette cérémonie :
En couronnant d’abord Charlemagne avant les acclamations, Léon III
affirme que tout pouvoir vient de Dieu, par son intermédiaire, et
non du peuple... Pourquoi est-ce important ? : D'abord parce que
c'est la première fois depuis la fin de l'empire romain en 476 qu'il
y a un empereur. Première fois aussi que l'Occident est regroupé
sous l'autorité d'un même homme.
D'ailleurs
l'empereur Byzantin (C'est une impératrice, Irène), n'est pas
vraiment ravie de voir arriver ce concurrent...
Ce
couronnement est important aussi parce qu'il a marqué les esprits.
Napoléon
par exemple s'est souvenu de ce sacre quand il a organisé le sien,
en 1804.
En
effet, la cérémonie ne s'est pas tout à fait passée comme
prévu... Charlemagne a décidé de suivre l'exemple des empereurs
romains dans sa cérémonie : Chef militaire, il veut se faire
acclamer par les soldats et par la foule. Charlemagne veut ainsi
montrer sa puissance politique.
CHARLEMAGNE REMETTANT LA TUNIQUE SACRÉE AUX RELIGIEUSE |
Ensuite,
et ensuite seulement, le Pape Léon III doit lui poser sa couronne
sur la tête, montrant le soutien de l’Église.
Pendant
que l'empereur est en train de prier, avant même l'acclamation, le
pape lui pose la couronne sur la tête, signifiant ainsi que c'est le
Pape, représentant de Dieu sur Terre, qui fait les empereurs et non
l'inverse.
Charlemagne
est donc moins puissant que le Pape ???
Charlemagne
est sorti furieux de la cérémonie.
Ah
là là, les grands hommes, quel caractère !!!
Charles
le Jeune, fils aîné de Charlemagne, est couronné le même jour roi
de Neustrie.
Charlemagne
reste à Rome jusqu’à Pâques 801, affirmant clairement sa
souveraineté sur la Ville Éternelle.
Décembre :
Le patriarche de Jérusalem reconnaît Charlemagne comme le
protecteur des Lieux Saints et lui remet les clés du
Saint-Sépulcre...
Certains
disent que le couronnement Romain de Charlemagne détourne l’Église
romaine de l’Orient... Couronné empereur à Rome en 800,
Charlemagne s’est aussi invité dans les querelles dogmatiques. Son
souvenir est encore présent à la basilique Saint-Pierre.
Charlemagne
à genoux recevant du successeur de Saint Pierre l’étendard de la
ville de Rome : Sur la place Saint-Jean-de-Latran, en face de la
basilique pontificale, la mosaïque figurant cette scène, sans être
l’originale, illustre l’alliance étroite unissant le roi Franc à
la papauté. Une relation établie avant lui.
Pour
preuve, le futur Charlemagne n’est pas venu à Rome en l’an 800
pour être sacré.
Il
l’est déjà depuis le 27 juillet 754, à Saint-Denis, où le
pape Étienne II, effectuant le premier voyage d’un pontife au nord
des Alpes, était venu sacrer en même temps son père, Pépin le
Bref – lui-même déjà sacré en 751 à Soissons par
l’évêque – et son frère.
LA CHASSE DE LA TUNIQUE SACRÉE |
Le
signe éclatant de l'autorité acquise par Charlemagne est son
couronnement en tant qu'empereur par le Pape Léon III en 800. Le
jour de Noël, Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le
pape Léon III à la basilique Saint-Pierre de Rome. La papauté doit
énormément à Charlemagne car celui-ci a renforcé les états
pontificaux créés par son père, Pépin le Bref (751-768).
Les
rites du couronnement vont être inversés au profit du pape. Le pape
pose la couronne sur la tête de l'empereur Charlemagne, en le
faisant acclamer par ses troupes, mais il fait exprès de le faire
acclamer après avoir déposé la Couronne sur la tête de
Charlemagne. Ce qui veut dire que le pouvoir spirituel est supérieur
au pouvoir temporel, et que Charlemagne ne doit pas l'empire à ses
victoires (qui pourtant sont importantes), mais qu'il le doit à une
désignation particulière venant de Dieu.
Selon
Eginhard, l'historien de Charlemagne, l'empereur est sorti furieux de
la cérémonie. Il aurait préféré que l'on suive le rituel
Byzantin, c'est-à-dire l'acclamation d'abord, le couronnement et
enfin l'adoration (système que l'on peut dire « césarien
démocratique », et non chrétien, où le pouvoir trouve son
fondement dans le peuple, et où les empereurs assument sur leur tête
les deux pouvoirs temporel et spirituel, ce qui est la confusion des
pouvoirs temporel et spirituel et non leur distinction selon
l'enseignement de Jésus « Rendez à César ce qui appartient à
César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. »)
Le
pape Léon III a donc une bonne raison de ne faire acclamer
Charlemagne qu'après lui avoir déposé la Couronne sur la tête. Ce
sera d'ailleurs plus tard de cette manière que tous les rois de
France seront couronnés : Sacre, couronnement, acclamation.
« Il
n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu ». Épître aux
Romains, 13, 1 : Le pouvoir du roi lui vient de Dieu et il exerce la
suprême autorité temporelle et spirituelle en son nom.
En
1789, la Révolution détruira l’autorité en prétendant qu'elle
provient des inférieurs : « Le principe de toute souveraineté
réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne
peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
(Article 3 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.)
Si
l’on veut rétablir l’ordre naturel chrétien, il faut commencer
par rétablir la vraie notion de l’autorité, et affirmer que
celle-ci vient de Dieu et non du peuple. Cf. « Dieu, principe
et modèle de toute autorité ».
L'empire
Byzantin refuse de reconnaître le couronnement impérial de
Charlemagne, le considérant comme une usurpation... Charles et ses
conseillers invoquent le fait que l'empire d'Orient ne peut être
dirigé que par un homme, or c'est à l'époque une femme,
l'impératrice Irène de Byzance (797-802) qui revendique ce titre.
Charlemagne
doit être considéré comme un grand bienfaiteur de l’Église et
de la civilisation. Il arrête pour toujours l’invasion des
Barbares et assure une paix durable.
En
799 : Il sauve le pape Léon III.
Il
s’inspire de la Cité de Dieu de Saint Augustin pour concevoir la
loyauté et le service de chacun.
Il
fait passer la réforme des mœurs avant celle des lois.
Les
marchés publics et les foires coïncident avec des fêtes
religieuses, ce qui développe le commerce.
Il
décide la création d’un hôpital, à côté de chaque monastère,
ainsi que la création d’une école gratuite dans chaque paroisse,
pour serfs et hommes libres.
Devenu
empereur d’Occident, Charlemagne sait respecter le principe
naissant de l’indépendance du pouvoir temporel et du pouvoir
spirituel.
Il
s’intitule « le défenseur et l’auxiliaire de la Sainte Église
dans tous ses besoins ».
Il
rend aux papes les plus grands honneurs, respecte leur autorité
venant de la foi et cherche à transmettre la foi dans la société.
«
Nous savons, dit un capitulaire de Charlemagne, que, suivant la
tradition des Saints Pères, les biens d’Église, don de la piété
des fidèles et prix de la rédemption de leurs péchés, sont les
patrimoines des pauvres.
Nous
statuons donc que jamais, ni sous notre règne, ni sous celui de nos
successeurs, il ne sera permis de rien soustraire, de rien aliéner
de ces biens sacrés. »..
(Triste
que de nos jours la république ne peut (veut !!!) se considérer
parmi ses successeurs…)
LUITGARDE |
Charlemagne
est aussi le protecteur des Lieux Saints. Le calife de Bagdad,
Haroun-Al-Raschid, lui fait envoyer les clefs du Saint-Sépulcre et
l’étendard de Jérusalem.
Quant
à Charlemagne, il n’a ni barbe fleurie, ni voix de tonnerre, ni
regard terrible, mais le ventre proéminent, une voix perçante et
grêle pour son corps robuste... Charlemagne est un souverain
chrétien dont l’apport à la civilisation Européenne est
indéniable et encore visible aujourd’hui.
La
Sainte Tunique est un cadeau extraordinaire que l’impératrice
d’Orient, Irène, fait au tout nouvel empereur, d’Occident,
Charlemagne, en l’an 800. Au lieu de confier la relique à une
église ou à une cathédrale connue,il l'a donne à garder à une de
ses filles, Théodrade, religieuse dans une abbaye, fondée en 655, à
Argenteuil et qui est réservée à des personnes de marque.
La
Sainte Tunique a été déposé dans ce monastère par l’Empereur
lui-même, à une heure de l’après-midi. Et depuis lors, les
cloches du lieu tintent à ce moment même, en souvenir de
l’événement. Une peinture murale, que l’on peut voir à gauche
de l’autel de la Tunique rappelle cette première « translation »
Charlemagne réforme la langue latine et l’utilise pour permettre l’essor du christianisme, faisant de l’église l’un des piliers du régime
La
période n’a laissé que peu de chefs-d’œuvre, mais elle a
diffusé à travers l’Occident une culture chrétienne. Sous des
dehors de résurgence Romaine, l’empire Carolingien est d’abord
Franc et chrétien. Il répand ses normes à travers des actes
législatifs, les capitulaires.
« De
guerrier, Charlemagne après son couronnement devient législateur »,
résume l’historien Philippe Depreux, selon qui la multiplication
des capitulaires est significative de ce que l’histoire retient
comme la « Renaissance Carolingienne ».
Cette
première renaissance s’illustre dans la réforme de l’écriture.
Appelée justement « caroline », elle découle de la
cursive romaine antique et devient l’écriture élégante et
officielle de l’empire, connaissant une large et rapide diffusion.
Alors
que le grec reste méconnu, le latin, en décrépitude, est clarifié
et soutenu pour l’instruction des moines et des clercs. « Le
latin sert à diffuser le christianisme, pas à lire Virgile, auteur
païen qu’on litsous le manteau », relève Philippe Depreux.
En somme, cette renaissance n’est pas, comme celle bien plus connue
du XVIe siècle, une redécouverte de la culture antique, mais
sert en priorité à l’essor du christianisme.
« Si
la revalorisation des classiques est, de fait, un élément de
premier plan dans la culture Carolingienne, il faut cependant
toujours garder à l’esprit que cette culture, vivant presque
exclusivement dans le monde ecclésiastique, est caractérisée
d’abord dans un sens chrétien et a ses racines dans les sources
biblique et patristique, largement explorées et exploitées »,
appuie Giovanni Maria Vian, directeur de L’Osservatore Romano,
citant aussi deux Italiens, Paulin d’Aquilée et Paul Diacre, parmi
les conseillers culturels du souverain.
Elle
se manifeste à travers la création des écoles rattachées aux
cathédrales. Des lieux avec leurs bibliothèques étoffées de beaux
manuscrits enluminés, réalisés par des copistes œuvrant sous
l’œil du maître. Avec Charlemagne, le Moyen Âge fait fi des
clichés d’une période obscure. C'est l'un de ces hommes
supérieurs qui apparaissent dans le monde à de longs intervalles et
dont la gloire, illuminant à la la fois l'avenir et le passé
illustre, tout un siècle.
Tout
ce qui fait la grandeur d'une époque, les succès militaires, les
études littéraires, les magnifiques constructions, concourt à
l'éclat de ce règne de 46 ans.
C'est
à dater de Charlemagne que la Francie prend dans l'Europe une place
importante : C'est sous sa main, a dit un écrivain de notre temps,
M. Guizot, que s'est opérée la secousse par laquelle la société
Européenne faisant volte-face, est sortie des voies de la
destruction pour entrer dans celles de la création.
Charlemagne
arrête la décadence continue des siècles précédents, il comprime
le désordre, il porte violemment il est vrai, la civilisation chez
les peuples barbares, et met un terme à leurs perpétuelles
invasions, il fortifie le clergé, introduit dans l’État une
constitution régulière et jette les premières bases de l'unité
administrative... Après sa mort, ce vaste empire, dont toutes les
parties ont été si péniblement réunies va se démembrer mais les
principes d'organisation qu'il a posés survivront à sa puissance et
se perpétueront dans l'avenir.Tout, dans l'existence de Charlemagne,
révèle la passion des grandes choses ce n'est plus comme ceux qui
l'ont précédé, un chef barbare ne songeant qu'à la guerre, ne se
préoccupant que du pillage, s'il combat, c'est pour protéger ses
frontières et assurer le succès des plans politiques qu'il médite.
Au
retour de ses expéditions contre les Saxons, contre les Avars, il
occupe son repos de tout ce qui peut éclairer les hommes auxquels il
commande et hâter les progrès de la civilisation.
Partout
il fonde des églises nouvelles : à Aix-la-Chapelle, son séjour de
prédilection, une superbe basilique s'élève par ses soins, il y
prodigue l'or et l'argent, l'orne de portes et de grilles de bronze
massif, l'enrichit de candélabres magnifiques, et tire à grands
frais de Ravenne et de Rome les marbres nécessaires à la décoration
de ce monument, témoignage éclatant de sa foi. En même temps qu'il
embellit Aix-la-Chapelle, il ne néglige pas les travaux d'utilité
générale, il a réuni les rives opposées du Rhin par un pont en
bois qu'un incendie détruit peu de temps avant sa mort et qu'il veut
remplacer par un pont en pierres.
En
Allemagne, il commence l'exécution d'un canal destiné à joindre le
Rhin au Danube et à faciliter la défense de l'empire en cas
d'invasion, projet gigantesque dont s'empare aujourd'hui la science
moderne...
Secondé
par Alcuin, le savant le plus renommé de ce temps, par Benoît
d'Aniane, par Eginhard, son secrétaire et l'historien de cette
époque, Charlemagne a établi de nombreuses écoles, où tous sont
admis et dont lui et ses filles sont les élèves les plus assidus.
Après
les longues absences qu'exigent ses guerres, il revient avec
empressement à ses études, s'informe des progrès de chacun,
examine lui-même les compositions des écoliers, encourage les plus
studieux de ses éloges, et leur accorde sa bienveillance et sa
protection.
Le
soir et le matin le prince assiste aux chants de l'église, dont il
surveille attentivement l'exécution, enfin, après une journée si
complètement remplie, souvent la nuit il se lève soit pour
travailler, soit pour décider sur les contestations qu'on lui
soumet.
Cette
rare activité, cette forte intelligence, cet instinct supérieur des
nobles actions ont acquis à Charlemagne l'admiration de ses
contemporains. La papauté se plaît à le nommer son fils bien-aimé,
il entretient des relations avec l'empire d'Orient, et reçoit des
ambassades des pays les plus éloignés.
La
plus célèbre est celle qui lui fut envoyée de l'Asie par le calife
de Bagdad, Haroun-al-Raschid. Il fait offrir à Charlemagne les clefs
du Saint-Sépulcre, une horloge sonnante, la première qui est
introduite en Francie, un singe et un éléphant, merveilles
jusqu'alors inconnues aux hommes du Nord.
Des
diverses contrées de l'Europe, les princes se rendent à la cour
d'Aix-la-Chapelle, soit pour solliciter l'amitié du roi des Francs
soit pour réclamer son appui. Ainsi Eghert, roi de Sussex, Eardulf,
roi de Northumberland, viennent se former à cour de Charlemagne, qui
plus tard les rétablit tous deux dans leurs états, Lope, duc des
Basques, est aussi élevé auprès de lui, les rois chrétiens et les
émirs d'Espagne le suivent jusque dans les forêts de la Bavière.
Implorant son secours contre le calife de Cordoue :
Alfonse.
roi de Galice, offre au roi des Francs les riches tapisseries qu'il a
prises au siège de Lisbonne.
Tous
étalent un luxe, une magnificence, qui contrastent avec la
simplicité de Charlemagne, fidèle au costume des anciens Germains,
et dont habituellement les vêtements diffèrent peu de ceux des gens
du commun... Il porte une tunique serrée par une ceinture de soie,
des sandales, maintenues par des bandelettes qui se croisent sur les
jambes, chaussent ses pieds, et toujours il est couvert du vaste
manteau des Francs. Il repousse les habits étrangers, quelque riches
qu'ils soient. Dans les grandes solennités, et quand il donne
audience aux ambassades des nations étrangères, il se montre alors
avec un justaucorps brodé d'or, des sandales ornées de pierres
précieuses, un manteau retenu par une agrafe d'or, et un diadème
tout brillant d'or et de pierreries.
Avant
d'entrer en Italie pour rétablir l'autorité de Léon III,
Charlemagne, ayant parcouru la Gaule, arrive inopinément dans une
ville maritime de la Gaule Narbonnaise.
Tandis
qu'il dîne, sans s'être encore fait reconnaître, des corsaires
Normands viennent pour exercer leurs pirateries jusque dans le port,
en apercevant les barques, les uns croient que ce sont des marchands
Juifs ou Africains, d'autres disent Bretons, mais Charles les
reconnaît à la légèreté de leurs bâtiments... Ce ne sont pas là
des marchands, dit-il, mais de cruels ennemis. A ces mots, tous les
Francs, courent à leurs navires, mais inutilement les Normands se
sont enfuis... Alors l'empereur, s'étant levé de table, se met à
une fenêtre qui s'ouvre vers l'Orient, et demeure longtemps en
silence le visage inondé de larmes.
Comme
personne n'ose l'interroger, il dit aux grands qui l'entourent
: Savez-vous, mes fidèles, pourquoi je pleure amèrement !
Certes,
je ne crains pas qu'ils me nuisent par leur misérables pirateries,
mais je m'afflige profondément de ce que, moi vivant, ils ont été
près de toucher ce rivage et je suis tourmenté d'une violente
douleur quand je prévois ce qu'ils feront de maux à mes descendants
et à leurs peuples.
Douloureuse
prophétie, qui devait se réaliser presque dès le lendemain de la
mort de Charlemagne.
Aux
environs de l’an 800 Charlemagne se trouve à la tête d’un
espace politique d’environ 1.200.000 km2 inégalement peuplé de
Hambourg à Barcelone et de Nantes à Vienne.
Il
règne sur des peuples aux parlers diversifiés :
A
l’ouest et au sud le proto-romain « lingua romana ».
En
Gaule du nord et en Germanie le Thiois ou Haut-Allemand « lingua
theostika ».
L’an
800 apparaît comme un point culminant qui voit le Roi des Francs
(768-814) devenir Empereur d’Occident. Un empire bâti sur un
royaume Franc instable, au nom de Dieu et pour sa gloire, d’où
sortiront la monarchie Capétienne et le Saint-Empire Germanique.
En
fait, ce sont les menaces extérieures, de Byzance, des Saxons et des
Musulmans qui vont affermir ce nouveau territoire chrétien.
A
coup de batailles, Charlemagne va déterminer les frontières à
l’Est et contenir l’Islam au-delà des Pyrénées après le
fameux épisode de Roncevaux, dont s’empare la poésie épique.
Charles
ne devient « Magnus » qu’après sa mort... Eginhard
fixe le personnage dans sa fameuse chronique.
« La
chanson de Roland » se chargera quant à elle de sa légende ,
elle exalte le sentiment patriotique et religieux en accréditant
l’idée d’un Charlemagne fondateur de l’unité de l’Occident
Chrétien, unité qui ne résiste pas à son règne ni aux
particularismes, ni aux convoitises.
L’Empire
de Charlemagne « dixit J.Favier » préfigure peut-être
l’Europe des Lumières ou celle de l’actuelle Union Européenne,
mais il les préfigure de très loin.
Anecdote
faisant partie de la légende de Charlemagne : Parce qu’un moine a
lancé le bruit en 884, Ernest Lavisse, le célèbre historien, a
fait croire pour près d’un siècle que sous le règne de
Charlemagne les bons élèves pauvres sont récompensés alors que
les mauvais élèves sont punis.
Charlemagne
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Charlemagne
4.6
Le couronnement impérial (25 décembre 800) ..... De fait sur les 46
années du règne de Charlemagne, on ne trouve que deux années où
il n'y ait pas eu de ...
Pépin
le Bref - Louis le Pieux - Carolingiens
- Aix-la-Chapelle
Charlemagne
sacré Empereur d'Occident. 800
www.vallee-du-ciron.com/Documents/.../800.CharlemagneEmpereur.ht...
Année
: 800. Charlemagne sacré Empereur d'Occident. Charlemagne est un de
ces hommes supérieurs qui apparaissent dans le monde à de longs
intervalles ...
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