mercredi 11 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 800

10 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 800 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

800 LE COURONNEMENT DE L'EMPEREUR DÉSORGANISÉ ET DÉVALORISÉ PAR LE PAPE.

LA JOYEUSE
Mars : Charlemagne organise la défense sur les côtes de l'Atlantique et de la Manche contre les raids des Vikings.

Juin : Alors qu'elle accompagne Charlemagne en voyage pour Rome, à Tours son épouse Luitgarde passe tout le jour à visiter les environs de la ville, avec sa suite elle fait une promenade sur la Loire. Elle se porte parfaitement bien lorsqu'elle se retire avec ses belles-filles.
Le lendemain de grand matin, Emma, toute effrayée, accourt vers son père lui apprenant que la Reine paraît très malade.
Il se rend aussitôt auprès d'elle... Un mal violent l'a saisit, une fièvre ardente la dévore une lueur étrange erre dans son regard fixe, à peine peut-elle reconnaître son époux.
Le Roi qui l'aime tendrement séjourne auprès d'elle à Tours pour attendre sa guérison mais ni ses soins ni ses vœux ne peuvent empêcher la mort de la ravir, au grand déplaisir même des enfants des autres lits, qui pensent avoir une seconde fois perdu leur mère par le trépas de celle qui les chérissait comme ses enfants.

Après son décès, Charlemagne semble ne pouvoir se résoudre à épouser une autre femme... Cependant Gerwinde (782/829) fille de Wittikind roi des Saxons est donnée pour être sa dernière épouse, en fait la seule qui est officiellement sacrée impératrice.

Août : Charlemagne tient une assemblée générale à Mayence avant de partir pour l'Italie (Ravenne, puis Rome).

24 novembre : Charlemagne revient à Rome pour compléter l'examen des crimes dont le pape Léon III est accusé.

15 décembre : C'est Charlemagne lui-même qui préside l'assemblée du concile réuni dans la basilique du Vatican, s’érigeant en juge du pape.

23 décembre : Léon III, à la demande de Charlemagne, prononce un serment purgatoire, jurant qu’il n’a « ni perpétré, ni ordonné de perpétrer les choses criminelles et scélérates qu’on lui reproche ». L’empire d’Occident est rétabli par le concile.

25 décembre : Couronnement de Charlemagne, empereur d'Occident : Fondation de l'Empire Carolingien. Charlemagne, roi des Francs, est sacré empereur d'Occident dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, par le Pape Léon III, puis acclamé par la foule. Le pape s’agenouille devant le nouvel empereur.
Selon son biographe Eginhard, Charlemagne sort furieux de cette cérémonie : En couronnant d’abord Charlemagne avant les acclamations, Léon III affirme que tout pouvoir vient de Dieu, par son intermédiaire, et non du peuple... Pourquoi est-ce important ? : D'abord parce que c'est la première fois depuis la fin de l'empire romain en 476 qu'il y a un empereur. Première fois aussi que l'Occident est regroupé sous l'autorité d'un même homme.
D'ailleurs l'empereur Byzantin (C'est une impératrice, Irène), n'est pas vraiment ravie de voir arriver ce concurrent...
Ce couronnement est important aussi parce qu'il a marqué les esprits.
Napoléon par exemple s'est souvenu de ce sacre quand il a organisé le sien, en 1804.

En effet, la cérémonie ne s'est pas tout à fait passée comme prévu... Charlemagne a décidé de suivre l'exemple des empereurs romains dans sa cérémonie : Chef militaire, il veut se faire acclamer par les soldats et par la foule. Charlemagne veut ainsi montrer sa puissance politique.
CHARLEMAGNE REMETTANT LA TUNIQUE SACRÉE  AUX RELIGIEUSE
Ensuite, et ensuite seulement, le Pape Léon III doit lui poser sa couronne sur la tête, montrant le soutien de l’Église.
Pendant que l'empereur est en train de prier, avant même l'acclamation, le pape lui pose la couronne sur la tête, signifiant ainsi que c'est le Pape, représentant de Dieu sur Terre, qui fait les empereurs et non l'inverse.

Charlemagne est donc moins puissant que le Pape ???
Charlemagne est sorti furieux de la cérémonie.
Ah là là, les grands hommes, quel caractère !!!

Charles le Jeune, fils aîné de Charlemagne, est couronné le même jour roi de Neustrie.

Charlemagne reste à Rome jusqu’à Pâques 801, affirmant clairement sa souveraineté sur la Ville Éternelle.

Décembre : Le patriarche de Jérusalem reconnaît Charlemagne comme le protecteur des Lieux Saints et lui remet les clés du Saint-Sépulcre...
Certains disent que le couronnement Romain de Charlemagne détourne l’Église romaine de l’Orient... Couronné empereur à Rome en 800, Charlemagne s’est aussi invité dans les querelles dogmatiques. Son souvenir est encore présent à la basilique Saint-Pierre.

Charlemagne à genoux recevant du successeur de Saint Pierre l’étendard de la ville de Rome : Sur la place Saint-Jean-de-Latran, en face de la basilique pontificale, la mosaïque figurant cette scène, sans être l’originale, illustre l’alliance étroite unissant le roi Franc à la papauté. Une relation établie avant lui. 

Un premier sacre « comme une double association de malfaiteurs »
Pour preuve, le futur Charlemagne n’est pas venu à Rome en l’an 800 pour être sacré.
Il l’est déjà depuis le 27 juillet 754, à Saint-Denis, où le pape Étienne II, effectuant le premier voyage d’un pontife au nord des Alpes, était venu sacrer en même temps son père, Pépin le Bref – lui-même déjà sacré en 751 à Soissons par l’évêque – et son frère.

LA CHASSE DE LA TUNIQUE SACRÉE
Le signe éclatant de l'autorité acquise par Charlemagne est son couronnement en tant qu'empereur par le Pape Léon III en 800. Le jour de Noël, Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III à la basilique Saint-Pierre de Rome. La papauté doit énormément à Charlemagne car celui-ci a renforcé les états pontificaux créés par son père, Pépin le Bref (751-768).

Les rites du couronnement vont être inversés au profit du pape. Le pape pose la couronne sur la tête de l'empereur Charlemagne, en le faisant acclamer par ses troupes, mais il fait exprès de le faire acclamer après avoir déposé la Couronne sur la tête de Charlemagne. Ce qui veut dire que le pouvoir spirituel est supérieur au pouvoir temporel, et que Charlemagne ne doit pas l'empire à ses victoires (qui pourtant sont importantes), mais qu'il le doit à une désignation particulière venant de Dieu.

Selon Eginhard, l'historien de Charlemagne, l'empereur est sorti furieux de la cérémonie. Il aurait préféré que l'on suive le rituel Byzantin, c'est-à-dire l'acclamation d'abord, le couronnement et enfin l'adoration (système que l'on peut dire « césarien démocratique », et non chrétien, où le pouvoir trouve son fondement dans le peuple, et où les empereurs assument sur leur tête les deux pouvoirs temporel et spirituel, ce qui est la confusion des pouvoirs temporel et spirituel et non leur distinction selon l'enseignement de Jésus « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. »)

Le pape Léon III a donc une bonne raison de ne faire acclamer Charlemagne qu'après lui avoir déposé la Couronne sur la tête. Ce sera d'ailleurs plus tard de cette manière que tous les rois de France seront couronnés : Sacre, couronnement, acclamation.
« Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu ». Épître aux Romains, 13, 1 : Le pouvoir du roi lui vient de Dieu et il exerce la suprême autorité temporelle et spirituelle en son nom. 

En 1789, la Révolution détruira l’autorité en prétendant qu'elle provient des inférieurs : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » (Article 3 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.)
Si l’on veut rétablir l’ordre naturel chrétien, il faut commencer par rétablir la vraie notion de l’autorité, et affirmer que celle-ci vient de Dieu et non du peuple. Cf. « Dieu, principe et modèle de toute autorité ».

L'empire Byzantin refuse de reconnaître le couronnement impérial de Charlemagne, le considérant comme une usurpation... Charles et ses conseillers invoquent le fait que l'empire d'Orient ne peut être dirigé que par un homme, or c'est à l'époque une femme, l'impératrice Irène de Byzance (797-802) qui revendique ce titre.
Charlemagne doit être considéré comme un grand bienfaiteur de l’Église et de la civilisation. Il arrête pour toujours l’invasion des Barbares et assure une paix durable.

En 799 : Il sauve le pape Léon III.
Il s’inspire de la Cité de Dieu de Saint Augustin pour concevoir la loyauté et le service de chacun.
Il fait passer la réforme des mœurs avant celle des lois.
Les marchés publics et les foires coïncident avec des fêtes religieuses, ce qui développe le commerce.
Il décide la création d’un hôpital, à côté de chaque monastère, ainsi que la création d’une école gratuite dans chaque paroisse, pour serfs et hommes libres.
Devenu empereur d’Occident, Charlemagne sait respecter le principe naissant de l’indépendance du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel.
Il s’intitule « le défenseur et l’auxiliaire de la Sainte Église dans tous ses besoins ».
Il rend aux papes les plus grands honneurs, respecte leur autorité venant de la foi et cherche à transmettre la foi dans la société.
« Nous savons, dit un capitulaire de Charlemagne, que, suivant la tradition des Saints Pères, les biens d’Église, don de la piété des fidèles et prix de la rédemption de leurs péchés, sont les patrimoines des pauvres.
Nous statuons donc que jamais, ni sous notre règne, ni sous celui de nos successeurs, il ne sera permis de rien soustraire, de rien aliéner de ces biens sacrés. »..
(Triste que de nos jours la république ne peut (veut !!!) se considérer parmi ses successeurs…)

LUITGARDE
Charlemagne est aussi le protecteur des Lieux Saints. Le calife de Bagdad, Haroun-Al-Raschid, lui fait envoyer les clefs du Saint-Sépulcre et l’étendard de Jérusalem.

Quant à Charlemagne, il n’a ni barbe fleurie, ni voix de tonnerre, ni regard terrible, mais le ventre proéminent, une voix perçante et grêle pour son corps robuste... Charlemagne est un souverain chrétien dont l’apport à la civilisation Européenne est indéniable et encore visible aujourd’hui.

La Sainte Tunique est un cadeau extraordinaire que l’impératrice d’Orient, Irène, fait au tout nouvel empereur, d’Occident, Charlemagne, en l’an 800. Au lieu de confier la relique à une église ou à une cathédrale connue,il l'a donne à garder à une de ses filles, Théodrade, religieuse dans une abbaye, fondée en 655, à Argenteuil et qui est réservée à des personnes de marque.

La Sainte Tunique a été déposé dans ce monastère par l’Empereur lui-même, à une heure de l’après-midi. Et depuis lors, les cloches du lieu tintent à ce moment même, en souvenir de l’événement. Une peinture murale, que l’on peut voir à gauche de l’autel de la Tunique rappelle cette première « translation »

Charlemagne réforme la langue latine et l’utilise pour permettre l’essor du christianisme, faisant de l’église l’un des piliers du régime
La période n’a laissé que peu de chefs-d’œuvre, mais elle a diffusé à travers l’Occident une culture chrétienne. Sous des dehors de résurgence Romaine, l’empire Carolingien est d’abord Franc et chrétien. Il répand ses normes à travers des actes législatifs, les capitulaires. 

 « De guerrier, Charlemagne après son couronnement devient législateur », résume l’historien Philippe Depreux, selon qui la multiplication des capitulaires est significative de ce que l’histoire retient comme la « Renaissance Carolingienne ».
Cette première renaissance s’illustre dans la réforme de l’écriture. Appelée justement « caroline », elle découle de la cursive romaine antique et devient l’écriture élégante et officielle de l’empire, connaissant une large et rapide diffusion. 
Alors que le grec reste méconnu, le latin, en décrépitude, est clarifié et soutenu pour l’instruction des moines et des clercs. « Le latin sert à diffuser le christianisme, pas à lire Virgile, auteur païen qu’on litsous le manteau », relève Philippe Depreux. En somme, cette renaissance n’est pas, comme celle bien plus connue du XVIe  siècle, une redécouverte de la culture antique, mais sert en priorité à l’essor du christianisme.
L’Eglise, pilier du régime
 « Si la revalorisation des classiques est, de fait, un élément de premier plan dans la culture Carolingienne, il faut cependant toujours garder à l’esprit que cette culture, vivant presque exclusivement dans le monde ecclésiastique, est caractérisée d’abord dans un sens chrétien et a ses racines dans les sources biblique et patristique, largement explorées et exploitées », appuie Giovanni Maria Vian, directeur de L’Osservatore Romano, citant aussi deux Italiens, Paulin d’Aquilée et Paul Diacre, parmi les conseillers culturels du souverain.

Elle se manifeste à travers la création des écoles rattachées aux cathédrales. Des lieux avec leurs bibliothèques étoffées de beaux manuscrits enluminés, réalisés par des copistes œuvrant sous l’œil du maître. Avec Charlemagne, le Moyen Âge fait fi des clichés d’une période obscure. C'est l'un de ces hommes supérieurs qui apparaissent dans le monde à de longs intervalles et dont la gloire, illuminant à la la fois l'avenir et le passé illustre, tout un siècle.
Tout ce qui fait la grandeur d'une époque, les succès militaires, les études littéraires, les magnifiques constructions, concourt à l'éclat de ce règne de 46 ans.
C'est à dater de Charlemagne que la Francie prend dans l'Europe une place importante : C'est sous sa main, a dit un écrivain de notre temps, M. Guizot, que s'est opérée la secousse par laquelle la société Européenne faisant volte-face, est sortie des voies de la destruction pour entrer dans celles de la création.
Charlemagne arrête la décadence continue des siècles précédents, il comprime le désordre, il porte violemment il est vrai, la civilisation chez les peuples barbares, et met un terme à leurs perpétuelles invasions, il fortifie le clergé, introduit dans l’État une constitution régulière et jette les premières bases de l'unité administrative... Après sa mort, ce vaste empire, dont toutes les parties ont été si péniblement réunies va se démembrer mais les principes d'organisation qu'il a posés survivront à sa puissance et se perpétueront dans l'avenir.Tout, dans l'existence de Charlemagne, révèle la passion des grandes choses ce n'est plus comme ceux qui l'ont précédé, un chef barbare ne songeant qu'à la guerre, ne se préoccupant que du pillage, s'il combat, c'est pour protéger ses frontières et assurer le succès des plans politiques qu'il médite.
Au retour de ses expéditions contre les Saxons, contre les Avars, il occupe son repos de tout ce qui peut éclairer les hommes auxquels il commande et hâter les progrès de la civilisation.
Partout il fonde des églises nouvelles : à Aix-la-Chapelle, son séjour de prédilection, une superbe basilique s'élève par ses soins, il y prodigue l'or et l'argent, l'orne de portes et de grilles de bronze massif, l'enrichit de candélabres magnifiques, et tire à grands frais de Ravenne et de Rome les marbres nécessaires à la décoration de ce monument, témoignage éclatant de sa foi. En même temps qu'il embellit Aix-la-Chapelle, il ne néglige pas les travaux d'utilité générale, il a réuni les rives opposées du Rhin par un pont en bois qu'un incendie détruit peu de temps avant sa mort et qu'il veut remplacer par un pont en pierres.
En Allemagne, il commence l'exécution d'un canal destiné à joindre le Rhin au Danube et à faciliter la défense de l'empire en cas d'invasion, projet gigantesque dont s'empare aujourd'hui la science moderne...
Secondé par Alcuin, le savant le plus renommé de ce temps, par Benoît d'Aniane, par Eginhard, son secrétaire et l'historien de cette époque, Charlemagne a établi de nombreuses écoles, où tous sont admis et dont lui et ses filles sont les élèves les plus assidus.
Après  les longues absences qu'exigent ses guerres, il revient avec empressement à ses études, s'informe des progrès de chacun, examine lui-même les compositions des écoliers, encourage les plus studieux de ses éloges, et leur accorde sa bienveillance et sa protection.
Le soir et le matin le prince assiste aux chants de l'église, dont il surveille attentivement l'exécution, enfin, après une journée si complètement remplie, souvent la nuit il se lève soit pour travailler, soit pour décider sur les contestations qu'on lui soumet.

Cette rare activité, cette forte intelligence, cet instinct supérieur des nobles actions ont acquis à Charlemagne l'admiration de ses contemporains. La papauté se plaît à le nommer son fils bien-aimé, il entretient des relations avec l'empire d'Orient, et reçoit des ambassades des pays les plus éloignés.
La plus célèbre est celle qui lui fut envoyée de l'Asie par le calife de Bagdad, Haroun-al-Raschid. Il fait offrir à Charlemagne les clefs du Saint-Sépulcre, une horloge sonnante, la première qui est introduite en Francie, un singe et un éléphant, merveilles jusqu'alors inconnues aux hommes du Nord.
Des diverses contrées de l'Europe, les princes se rendent à la cour d'Aix-la-Chapelle, soit pour solliciter l'amitié du roi des Francs soit pour réclamer son appui. Ainsi Eghert, roi de Sussex, Eardulf, roi de Northumberland, viennent se former à cour de Charlemagne, qui plus tard les rétablit tous deux dans leurs états, Lope, duc des Basques, est aussi élevé auprès de lui, les rois chrétiens et les émirs d'Espagne le suivent jusque dans les forêts de la Bavière. Implorant son secours contre le calife de Cordoue :
Alfonse. roi de Galice, offre au roi des Francs les riches tapisseries qu'il a prises au siège de Lisbonne.

Tous étalent un luxe, une magnificence, qui contrastent avec la simplicité de Charlemagne, fidèle au costume des anciens Germains, et dont habituellement les vêtements diffèrent peu de ceux des gens du commun... Il porte une tunique serrée par une ceinture de soie, des sandales, maintenues par des bandelettes qui se croisent sur les jambes, chaussent ses pieds, et toujours il est couvert du vaste manteau des Francs. Il repousse les habits étrangers, quelque riches qu'ils soient. Dans les grandes solennités, et quand il donne audience aux ambassades des nations étrangères, il se montre alors avec un justaucorps brodé d'or, des sandales ornées de pierres précieuses, un manteau retenu par une agrafe d'or, et un diadème tout brillant d'or et de pierreries.

Avant d'entrer en Italie pour rétablir l'autorité de Léon III, Charlemagne, ayant parcouru la Gaule, arrive inopinément dans une ville maritime de la Gaule Narbonnaise.
Tandis qu'il dîne, sans s'être encore fait reconnaître, des corsaires Normands viennent pour exercer leurs pirateries jusque dans le port, en apercevant les barques, les uns croient que ce sont des marchands Juifs ou Africains, d'autres disent Bretons, mais Charles les reconnaît à la légèreté de leurs bâtiments... Ce ne sont pas là des marchands, dit-il, mais de cruels ennemis. A ces mots, tous les Francs, courent à leurs navires, mais inutilement les Normands se sont enfuis... Alors l'empereur, s'étant levé de table, se met à une fenêtre qui s'ouvre vers l'Orient, et demeure longtemps en silence le visage inondé de larmes.
Comme personne n'ose l'interroger, il dit aux grands qui l'entourent  : Savez-vous, mes fidèles, pourquoi je pleure amèrement !
Certes, je ne crains pas qu'ils me nuisent par leur misérables pirateries, mais je m'afflige profondément de ce que, moi vivant, ils ont été près de toucher ce rivage et je suis tourmenté d'une violente douleur quand je prévois ce qu'ils feront de maux à mes descendants et à leurs peuples.
Douloureuse prophétie, qui devait se réaliser presque dès le lendemain de la mort de Charlemagne.

Aux environs de l’an 800 Charlemagne se trouve à la tête d’un espace politique d’environ 1.200.000 km2 inégalement peuplé de Hambourg à Barcelone et de Nantes à Vienne.
Il règne sur des peuples aux parlers diversifiés :
A l’ouest et au sud le proto-romain « lingua romana ».
En Gaule du nord et en Germanie le Thiois ou Haut-Allemand « lingua theostika ».
L’an 800 apparaît comme un point culminant qui voit le Roi des Francs (768-814) devenir Empereur d’Occident. Un empire bâti sur un royaume Franc instable, au nom de Dieu et pour sa gloire, d’où sortiront la monarchie Capétienne et le Saint-Empire Germanique.
En fait, ce sont les menaces extérieures, de Byzance, des Saxons et des Musulmans qui vont affermir ce nouveau territoire chrétien.
A coup de batailles, Charlemagne va déterminer les frontières à l’Est et contenir l’Islam au-delà des Pyrénées après le fameux épisode de Roncevaux, dont s’empare la poésie épique.
Charles ne devient « Magnus » qu’après sa mort... Eginhard fixe le personnage dans sa fameuse chronique. 
« La chanson de Roland » se chargera quant à elle de sa légende , elle exalte le sentiment patriotique et religieux en accréditant l’idée d’un Charlemagne fondateur de l’unité de l’Occident Chrétien, unité qui ne résiste pas à son règne ni aux particularismes, ni aux convoitises.
L’Empire de Charlemagne « dixit J.Favier » préfigure peut-être l’Europe des Lumières ou celle de l’actuelle Union Européenne, mais il les préfigure de très loin.
Anecdote faisant partie de la légende de Charlemagne : Parce qu’un moine a lancé le bruit en 884, Ernest Lavisse, le célèbre historien, a fait croire pour près d’un siècle que sous le règne de Charlemagne les bons élèves pauvres sont récompensés alors que les mauvais élèves sont punis.



Charlemagne — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Charlemagne
4.6 Le couronnement impérial (25 décembre 800) ..... De fait sur les 46 années du règne de Charlemagne, on ne trouve que deux années où il n'y ait pas eu de ...
Pépin le Bref - ‎Louis le Pieux - ‎Carolingiens - ‎Aix-la-Chapelle
Charlemagne sacré Empereur d'Occident. 800
www.vallee-du-ciron.com/Documents/.../800.CharlemagneEmpereur.ht...
Année : 800. Charlemagne sacré Empereur d'Occident. Charlemagne est un de ces hommes supérieurs qui apparaissent dans le monde à de longs intervalles ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire