mardi 3 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 807



 3 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 807 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

TRAITRISES ET FOURBERIES SANGUINAIRES D'EL-H'AKAM

ALCAZAR DE TOLÈDE
Un Arrangement conclu entre El-H'akam, prince d'Espagne, et son oncle 'Abd Allah
Le 9 janvier 802, a lieu la réconciliation d'El H'akam ben Hichâm ben 'Abd er-Rah'mân, prince d'Espagne, avec son oncle 'Abd Allah ben 'Abd er-Rah’mân Balensi. L'exécution de son frère Soleymân a produit sur ce dernier une profonde impression et, craignant pour sa propre vie, il s'est réfugié à Valence, d'où il ne bouge pas, ne faisant rien pour susciter de nouveau la guerre civile. Il fait enfin à ElH'akam des propositions de paix et de soumission ; d'après d'autres, c'est El-H'akam qui prend l'initiative et lui fait offrir son pardon avec promesse de lui accorder, à lui et à ses enfants, de vastes fiefs... '
Abd Allah consent, et la paix est conclue par l'intermédiaire de Yah'ya ben Yah'ya, élève de Mâlek, et d'autres uléma :
El-H'akam donne ses sœurs en mariage aux fils de son oncle 'Abd Allah, celui-ci vient le trouver et reçoit un accueil honorable, El-H'akam lui assigne un haut rang et lui accorde, à lui et à ses enfants, de vastes fiefs et de riches cadeaux...

On dit aussi que les négociations ont lieu cette année et que la paix n'est définitivement arrêtée que le 29 décembre 802.

Les Francs s'emparent de la ville de Tudèle en Espagne, dans les circonstances que voici. El-H'akam a préposé aux places frontières d'Espagne un des principaux officiers de son armée, 'Amroûs ben Yoûsof, lequel charge son fils Yoûsof du gouvernement de Tudèle.
Or les membres d'une puissante et vaillante famille Espagnole se sont éloignés d'El-H'akam et, refusant de lui obéir se sont ralliés aux infidèles. Leur pouvoir devient considérable et ils marchent sur Tudèle, dont ils font le siège et s'en emparent.

Ils capturent aussi le gouverneur Yoûsof ben 'Amroûs et le retiennent captif au (lieu dit) Rocher de K'ays (çakhrat K'ays). 'Amroûs ben Yoûsof reste à Saragosse pour défendre cette ville contre les attaques des infidèles, il réunit une armée dont il confie le commandement à l'un de ses cousins paternels. Celui-ci livre bataille aux infidèles et les bat totalement : La plupart sont tués, le reste se sauve en désordre. Il se dirige ensuite vers le Rocher de K'ays, l’assiège et le prend, car les infidèles démoralisés par la défaite ne peuvent le défendre contre lui. Les vainqueurs rendent la liberté à Yoûsof ben 'Amroûs, gouverneur de la frontière, et le renvoient à son père. La crainte inspirée par 'Amroûs aux infidèles est grande, et le bruit de sa renommée s'est étendu fort loin de chez eux. Il s'installe à la frontière en qualité d'émir chargé du soin de la garder.

Dès le commencement de son règne, El-H'akam se met ouvertement à boire du vin et à s'adonner aux plaisirs.
Or Cordoue est une cité studieuse et où se trouvent des savants remarquables et des gens pieux, entre autres Yah'ya ben Yah'ya Leythi, qui a étudié le Mouat't'a avec Mâlek lui-même et avec d'autres.

Les Cordouans, blâmant la conduite du prince, commencent à s' alarmer et lui jettent des pierres, ils veulent le tuer, mais il se défend grâce au concours des troupes présentes du djond (corps d'armée), et le calme se rétablit...
Quelques jours après, les principaux et les fakîh de la ville se réunissent chez Mohammed ben el-K'âsim K'orachi Merwâni, oncle paternel de Hichâm ben H'amzâ, ils ont reçu le serment de fidélité prêté par les habitants à ce prince, et ils l'informent de l'assentiment général dont sa candidature fait l'objet... Cependant il demande une nuit de répit pour réfléchir à cette affaire et avoir le temps de prendre l'avis de Dieu.

Après qu'ils se soient retirés, il va trouver El-H'akam et l'informe de ce qui se passe, en protestant de sa fidélité.
Comme El-H'akam lui demande des preuves de ce qu'il avance, il emmène l'un des affidés du prince et le fait asseoir, sans révéler sa présence, dans une chambre voûtée (koubba) de son hôtel.

Quand les habitants reviennent le trouver pour lui demander s'il accepte ou non, il leur exprime des craintes pour lui-même, leur représente l'importance de cette affaire et demande leurs noms et ceux de leurs adhérents.
TOLÈDE
Ils énumèrent tous leurs principaux partisans, des noms de qui l’affidé d'El-H'akam prend note. Mohammed ben el-K'âsim fixe alors la réalisation du complot au vendredi suivant, dans la grande mosquée... Mais le jour même, (jeudi), lui et l'affidé rapportent tous ces détails à El-H'akam, qui fait, dès avant la nuit, arrêter les conjurés jusqu'au dernier, et les fait quelques jours plus tard crucifier à la porte de son palais... Ils sont au nombre de 72, parmi lesquels le frère de Yah'ya ben Yah'ya et Ibn Abou Ka'b. C'est une journée horrible, qui ne fait qu'augmenter la haine des habitants contre El-H'akam.

En 804, les Tripolitains se montrent de plus en plus turbulents à l'égard de leurs gouverneurs. Ibrahim ben el-Aghlab, émir d'Ifrîkiyya, leur en a déjà envoyé successivement plusieurs, qu'il change à cause des plaintes émises par leurs administrés.

Cette année-là il leur envoie Sofyân ben el-Mad'â', qui reprend ce poste pour la 4e fois, mais la population décide unanimement de l'expulser et de le renvoyer à Kayrawân... Quand les Tripolitains veulent exécuter ce projet, lui et plusieurs de ses compagnons résistent les armes à la main, expulsé de sa demeure, il se réfugie dans la grande mosquée et y continue sa résistance... Puis ses compagnons étant tombés sous les coups, on lui fait grâce de la vie, et il s'en retourne, après avoir exercé l'autorité pendant 27 jours. A la suite de cette affaire, le djond de Tripoli choisit Ibrahim ben Sofyân Temîmi pour administrer le pays et les habitants. Ensuite il y eut encore de nombreux combats entre les infants de Tripoli et les Benoû Abou Kinâna et les Benoû Yoûsof, si bien que la situation de cette ville laissa fort à désirer.

Alors Ibrahim ben el-Aghlab y envoie des troupes du djond avec ordre de lui ramener les infants, les Benoû Abou Kinâna et les Benoû Yoûsof. Arrivés à Kayrâwân en dhoû'l-hiddja (octobre 805), ils implorent le pardon d’'Ibrâhîm pour ce qu'ils ont fait, et après l'avoir obtenu ils retournent dans leur pays.

Le 16 novembre 806, a lieu la révolte d’'Açbagh ben 'Abd Allah contre El-H'akam, avec le concours des habitants de Mérida, qui expulsent de leur ville le gouverneur nommé par El-H'akam. A cette nouvelle, celui-ci va les assiéger, mais tandis qu'il pousse vigoureusement cette opération, il apprend que les Cordouans se sont ouvertement mis en rébellion, de ce fait il revient précipitamment sur ses pas. En 3 jours, il est à Cordoue, recherche les fauteurs de troubles, qu'il fait crucifier la tête en bas, et fait trancher la tête à un certain nombre d'autres... Cet acte de rigueur arrête les survivants, mais leur haine ne fait que s'accroître.

Quant aux habitants de Mérida, ils restent tantôt soumis, tantôt révoltés. La situation de leur chef Açbagh ne peut que se détériorer, car El-H'akam ne cesse d'envoyer des troupes contre lui et sait attirer de son côté plusieurs des notables de Mérida et des hommes de confiance du rebelle, lequel est abandonné par son propre frère, et qui, perdant courage, fait demander quartier... El-H'akam lui ayant pardonné, il quitte Mérida et vient habiter à Cordoue, auprès de l'émir.

La situation de Tolède, dont l'histoire urbaine à l'époque musulmane n'est pas sans analogie avec la ville de Séville... En effet cette ville du VIIIe siècle dont le peuplement muwallad (adapté ou métis) semble avoie été assez homogène manifeste très vite une opposition quasi constante au pouvoir Cordouan ; En 807 le gouverneur de la cité persuade les Tolédans de le laisser édifier une forteresse pour isoler les dirigeants des habitants... Il attire les principaux notables dans un guet-apens, l'émir El-H'akam ben Hichâm, le souverain Omeyyade d'Espagne, châtie les Tolédans, dont il tue plus de 5 000 des principaux habitants de la ville.
Les Tolédans, en effet, avaient formé des entreprises contre les émirs et refusé plus d'une fois de leur obéir, enorgueillis qu'ils sont de la force de leur ville et de leurs grandes richesses, si bien que leur soumission n'est jamais complète.
Fatigué de cet état de choses, El-H'akam résout d'employer la ruse pour les réduire, et recourt à cet effet à 'Amroûs ben Yoûsof, connu sous le nom d’'El-Mowalled, qui à cette époque s'est emparé de la Frontière supérieure, mais qui a mérité la confiance d’'El-H'akam par des démonstrations d'obéissance et, parce qu'il fait dire la prière au nom de ce prince.

Appelé auprès d’'El-H'akam, 'Amroûs, qui est originaire de Huesca, reçoit l'accueil le plus pompeux, le prince le met au courant de ce qu'il médite contre les Tolédans et s'entend avec lui pour réaliser son plan. Il le nomme gouverneur de la ville et écrit aux habitants : « J'ai choisi pour vous gouverner une personne qui est des vôtres et qui doit, à ce titre, vous inspirer confiance. »

C'est pour vous tranquilliser et vous témoigner toute notre bonne volonté que nous vous avons débarrassés de ces gouverneurs et de ces affranchis de notre (race), qui vous sont désagréables »...'Amroûs se rend donc à Tolède, où il est bien reçu et où on lui manifeste une certaine confiance, tandis que lui-même leur témoigne beaucoup de cordialité. Pour commencer à les tromper, il feint de haïr autant qu'eux les Omeyyades et de chercher à les renverser, ce qui lui concilie leurs esprits et leur fait considérer ses actes sans méfiance...

« La cause, leur dit-il un jour, des mauvais rapports qui existent entre vous et les gens de l'émir, c'est qu'ils sont confondus avec vous. J'ai donc projeté la construction d'un bâtiment où nous vivrons, moi et les soldats du sultan (sic), de manière à vous éviter des difficultés ».

Les habitants donnent leur consentement, et l'on élève au milieu de la ville la caserne qu'il a demandée... Quelque temps se passe, et El-H'akam envoie secrètement à l'un des gouverneurs de la Frontière supérieure l'ordre de lui réclamer du secours contre les infidèles.

Dès qu'El-H'akam reçoit cette demande de secours, il réunit des troupes des diverses parties du territoire, et les place sous les ordres de son fils 'Abd er-Rah'mân, qu'il fait aussi accompagner de ses officiers et de ses ministres.

Cette armée se met en marche et passe près de Tolède sans qu’'Abd er-Rahmân fasse mine de pénétrer dans cette ville... Mais pendant qu'il est encore dans le voisinage... Le gouverneur dont il a été question lui fait savoir que les troupes infidèles se sont dispersées et que Dieu y a pourvu. Les troupes d’'Abd er-Rah'mân s'arrêtent, et lui-même songe à rentrer à Cordoue, quand 'Amroûs dit aux Tolédans :
« Le fils d’'El-H'akam est dans le voisinage, et je dois aller le trouver pour lui rendre les hommages qui lui sont dus, si vous ne voulez pas faire cette démarche, je la ferai seul ».
Alors les principaux habitants l'accompagnent auprès d’'Abd er-Rah'mân, qui les traite honorablement et libéralement.

Or El-H'akam a fait accompagner son fils par un eunuque porteur d'un court billet adressé à ‘Amroûs. L'eunuque vient trouver ce dernier et, lui prenant la main, lui remet cette lettre sans proférer une parole. Le gouverneur l'ouvre et lit : « Où en est la ruse relative aux Tolédans ? »

CATHÉDRALE DE TOLÈDE
'Amroûs suggère alors aux notables de la ville de prier ‘Abd er-Rah'mân de leur rendre visite pour que ce prince et sa suite puissent voir combien ils sont nombreux, bien défendus et puissants. Ils prennent cet avis pour un conseil à suivre et font entrer chez eux 'Abd er-Rah'mân, qui descend dans l'hôtel d’'Amroûs, où viennent le saluer les députations des habitants... 'Amroûs fait annoncer que le prince leur donnera un grand banquet, il en commence les préparatifs et leur en fixe la date, en convenant avec eux que l'entrée aurait lieu par une porte et la sortie par une autre, pour éviter l'encombrement... Au jour fixé, les habitants arrivent par troupes, à mesure que chacune entre on se saisit d'elle et on la mène à un détachement du djond (corps d'armée), qui leur coupe le cou à tous au-dessus d'une grande fosse existant dans le château... Le soleil est déjà haut, quand arrive quelqu'un qui, ne voyant plus personne, demande ce que sont devenus les invités :

« Ils entrent, lui dit-on, par cette porte et sortent par l'autre.
Je n'en ai, répond-il, pas vu un seul (à l'autre porte) ».

Comprenant alors ce qui se passe, il bat en retraite et se met à pousser des cris pour avertir les autres de la mort de leurs concitoyens, de la sorte il a pu ainsi préserver les survivants...
A partir de là, leur orgueil est abattu et leur obéissance ne laisse rien à désirer pendant le reste du règne d'El-H'akam, ainsi que sous celui de son fils 'Abd. er-Rah'mân. Mais, ensuite, leurs affaires se rétablirent et la population augmentant, ils s'empressent de refuser d'obéir quand, après 'Abd er-Rah'mân, son fils Mohammed monte sur le trône.

Toute tentative du dhimmi d’échapper à son « humiliation » autrement que par la conversion à l’islam, ou toute manifestation d’esprit critique ou d’indépendance, entraîne la perte de la « protection » et le musulman se voit dans l’obligation de le combattre et de le tuer, sous peine d’encourir le courroux d’Allah. Andalou. A cette époque, il était interdit au « dhimmi » de détenir et porter une arme, dès lors toute tentative de révolte était vouée à l’échec et se terminait par d’impitoyables tueries et des prises d’esclaves.

CHÂTEAU WISIGOTH
C’est le mythe de la grande tolérance musulmane, lors de l’âge d’or d’Al Andalus, repris en boucle par les islamophiles pour nous faire avaler la couleuvre d’un islam de tolérance, de fraternité, de paix, dans toute sa cruelle réalité.
L’Espagne musulmane : 711-1085.
Pendant plus de 3 siècles, la ville de Tolède est une dépendance du califat de Cordoue.
En 807, le gouverneur Amru Ben Yusuf fait construire l’Alcazar au sommet de la colline.
On construit des mosquées et la culture arabo andalouse s’impose à la société de Tolède. Musulmans, juifs et mozarabes cohabitent dans des quartiers séparés. Riche de ses 3 cultures, Tolède devient un important centre culturel. La ville accueille les plus grands savants arabes du Moyen-Âge.
Cet âge d’or prend fin le 25 Mai 1085 avec l’invasion des troupes chrétiennes.

Poste avancé des royaumes de Castille, d’Aragon et de Navarre dans la lutte pour la reconquista (reconquête), Tolède se retrouve aux marches des terres musulmanes.

807 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/807
Journée de la fosse : répression de la révolte mozarabe de Tolède. ... a et b Pietro Giannone, Desmonceaux Histoire civile du royaume de Naples, Volume 2 ...
Vous avez consulté cette page le 03/03/15.
Histoire générale d'Espagne
https://books.google.fr/books?id=h7sWAAAAQAAJ
Juan de Ferreras, ‎Vaquette d'Hermilly - 1742
779- 780. Scz. 805. S05. 806. 807. 808. 809. 810. 811. 81 z, 813. 814. 815, 816. 8r7. 818 781. 819 78 1. ... Cixila, Métropolitain de Tolède, f*g. 50 J. Mort de Don ...
Ville historique de Tolède - Spain is culture
www.spainisculture.com/fr/.../toledo/casco_historico_de_toledo.html
Informations sur Ville historique de Tolède à Tolède, Castille-La Manche. Patrimoine de l'humanité. . . Site historique. Horaires des visites et tarifs sur le portail ...
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