mercredi 25 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 786


24 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 786 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES ALIDES DESCENDANTS DIRECTS DU GENDRE DE MAHOMET

11 juin : massacre des Alides à Fakhkh, près de La Mecque. La révolte chiite d’Hussaïn et de son oncle Idris, descendants d’Ali, est écrasée. Idris, après la défaite fuit Bagdad pour fonder la dynastie Idrisside (788-974) au Maroc.
Les Idrissides sont la première dynastie arabe ayant régné au Maghreb. Jusqu’à ce jour, plusieurs historiens en font les fondateurs de l’« État Marocain ». Bien entendu, cette dernière expression est d’un anachronisme sans nom, mais il faut reconnaître que cette dynastie a laissé, bon gré mal gré, une empreinte durable dans le paysage historique Marocain. Elle fonde la ville de Fès, qui est aujourd’hui encore, le centre spirituel du pays (après avoir longtemps été également le centre intellectuel, aujourd’hui Casablanca a repris le flambeau...bien que presque éteint). Les Idrissides fondent la mosquée al-Qarawiyyîn à Fès, qui est longtemps demeurée la plus grande mosquée du Maghreb (aujourd’hui supplantée par la très moderne mosquée Hassan II de Casablanca).

La dynastie semble également avoir joué un rôle moteur et prépondérant dans l’islamisation et l’arabisation de la région. Il parait donc des plus intéressants d’étudier l’histoire de cette dynastie pionnière dans l’histoire du Maghreb. Une des premières histoire du Maghreb publiées, celle d’Ismael Hamet à Paris en 1923 chez Ernest Leroux, ne commence-t-elle pas ainsi :
« Le présent ouvrage ayant pour objet principal l’histoire du Maghreb extrême, s’ouvre avec l’arrivée en Berbérie d’Idris Ier considéré comme le fondateur de l’empire du Maroc. »

La dynastie doit son nom à Idrîs Ibn ’Abd Allâh, un descendant de Mahomet dont la famille est opposée aux Abbassides, leur disputant le trône plus ou moins ouvertement... Bien installés à la Mecque, ils sont à l’origine de nombreuses révoltes anti-Abbassides en Arabie et en Irak. Dont l’une est capitale pour le Maghreb, bien que se déroulant à 3 000 kilomètres. Il convient donc de commencer l’histoire des Idrissides avec Idrîs Ibn ’Abd Allâh en Orient.

En 786, il participe aux côtés de son cousin al-Husayn Ibn ’Alî Ibn al-Hasan Ibn al-Hasan Ibn ’Alî Ibn Abî Tâlib à la révolte que ce dernier dirige contre les Abbassides et qui s’achève par sa mort dans un bain de sang à Fakh, dans la région de la Mecque, en pleine période de pèlerinage, sous le règne du calife al-Hâdî (785-786). De ce massacre vont en réchapper quelques miraculés, condamnés à fuir, et qui n’ayant rien à perdre tentent de rallier à eux le plus de gens pour se révolter contre les Abbassides... Le premier des fugitifs Alides à réussir dans sa mission pour monter une rébellion sera (le frère d’Idrîs) Yahyâ Ibn ’Abd Allâh, qui gagnera la confiance de gens du Daylam (sur la côte sud-ouest de la mer Caspienne) mais qui ne fera pas long feu face aux stratagèmes combinés du calife Hârûn al-Rachîd (qui prend le pouvoir moins de 3 mois après la bataille de Fakh) et de son légendaire vizir al-Fadhl Ibn Yahyâ l-Barmakî . Idrîs Ibn ’ .
Abd Allâh réussit à peu près la même chose de l’autre côté du monde musulman, à la seule différence que son entreprise lui survit après sa mort, bien que toute aussi brusque.

Après la défaite des Alides face aux Abbassides lors de la bataille de Fakh, commence pour Idrîs l’histoire de sa célèbre fuite d’Orient vers l’Occident, fuite durant laquelle un fascinant personnage l’accompagne en donnant l’impression d’être autant son plus obséquieux serviteur que son plus fidèle ami : Râchid (un affranchi, peut-être un ancien esclave ou client de la famille). Tout deux réussissent à gagner l’Égypte en bénéficiant de précieuses complicités, lesquelles risquent leurs vies pour les aider.
Une fois en Égypte, de hauts fonctionnaires Abbassides, secrètement acquis à la cause Alide, les aideront à leur tour, dont un certain Wâdhih qui organise leur fuite d’Égypte.
Râchid et Idrîs choisissent alors de se diriger vers le Maghreb occidental en prenant soin d’éviter l’Ifrîqiyya, acquise à la cause des Abbassides. Ils ont donc dû intégrer une de ces interminables caravanes marchandes formées essentiellement de dromadaires.

La tradition veut qu’Idrîs soit d’abord passé par Tanger avant d’arriver à Volubilis. Cependant, le terme « Tanger », tel qu’il est employé par les auteurs du Haut Moyen-Âge, désigne moins la ville en elle-même que le vaste territoire qui l’entoure, c’est à dire toute la partie septentrionale du Maghreb occidental (l’antique Tingitane). Idrîs Ibn ’Abd Allâh arrive donc en 788 à Volubilis. Ville antique Greque occupée par des populations Berbères, et dirigée par la tribu des Awarba, laquelle doit sûrement avoir été flattée de l’arrivée chez elle d’un si illustre descendant du Prophète, qui de plus est pourchassé par le même empire qu’elle doit abhorrer.

Une fois à Volubilis, Idrîs, qui ne règne que 3 ans et demi avant d’être assassiné, semble avoir rapidement réussi à imposer son pouvoir.
A en croire Ahmad Ibn Sahl al-Râzî, Idrîs I a un grand prestige au Maghreb. Ainsi, lorsqu’une partie des habitants de l’Ifrîqiyya se révolte contre le gouverneur muhallabide de Kairouan ils ont pensé à prêter la bay’a (La bay’a est l’acte par lequel le peuple prête serment au maître du moment, celui qui scelle un lien quasi mystique entre le prince et ses sujets), à Idrîs I si jamais le calife abbasside Hârûn al-Rachîd condamnait leur acte... Puis, peu de temps après, les opposants de ces derniers, se révoltant contre eux, ont à leur tour voulu contacter Idrîs I pour lui prêter la bay’a .
Quoi qu’il en soit de son prestige extérieur, Idrîs a sans aucun doute réussi à affirmer son prestige dans sa propre capitale que fut Volubilis. Des ruines d’un ensemble palatial sont encore aujourd’hui visibles. L’édifice le mieux conservé est un hammâm qui est daté selon les archéologues, soit d’une vague fin du VIIIe siècle, soit de l’époque d’Idrîs I.

Ceci dit, l’histoire du règne d’Idrîs I est surtout connue pour ses légendaires conquêtes de soumission du pays et d’islamisation. Bien qu’il faille se méfier des images d’Épinal qui représentent ces conquêtes. Car, elles donnent l’impression de batailles faciles et salvatrices (car apportant l’islam), menées principalement contre les Barghwata. Quelques mois plus tard, après être revenu à Volubilis, Idrîs I quitte à nouveau sa capitale pour continuer ses conquêtes, cette fois-ci à l’Est. Il s'empare (pacifiquement ?!) Tlemcen en 789-790, où il bâtit une mosquée dans la ville, dont l’inscription de fondation est attestée par Ibn Khaldûn.
ROUTE ENTRE LA MECQUE ET MEDINE
Après ces conquêtes, Idrîs I meurt prématurément dans des circonstances mystérieuses... Diverses choses ont été dites sur la mort d’Idrîs I, mais toutes ont pour élément central un étrange personnage : Sulaymân b. Jarîr, un agent Abbasside envoyé secrètement d’Orient jusqu’auprès d’Idrîs I pour l’assassiner.
Ce dernier, fort ingénieux, réussit à se faire accepter à la cour d’Idrîs I en se faisant passer pour un fervent partisan de la cause Alide, tout en se vantant de ses connaissances médicinales.
Idrîs s'étant plaint auprès de son invité d’un mal de dent, celui-ci lui concocte une sorte de pâte empoisonnée en lui recommandant de s’en laver les dents le soir venu... Le soir même l’assassin s'enfuit, et Idrîs succombe d’un mal atroce après que toutes ses dents soient tombées... Sulaymân b. Jarîr rejoint alors Ibrâhîm b. al-Aghlab en Ifrîqiyya puis envoie une lettre à Hârûn al-Rachîd pour l’informer du succès de la mission...
Râchid un régent mystérieux :
Il ne serait pas exagéré d’affirmer que l’historiographie arabe à écrasé la dite « régence » de Râchid entre les deux règnes des deux Idrîs jusqu’à n’en plus laisser qu’une bouillie méconnaissable, Râchid a joué un rôle primordial lors de la fuite d’Idrîs Ibn ’Abd-Allâh. Il l’a protégé et sauvé des embûches dressées par les Abbassides à son encontre. Selon a-Nawfalî, que cite al-Bakrî, c’est encore Râchid qui convainc Wâdhih de les aider à sortir d’Égypte.
Quelques temps plus tard, al-Bakrî et al-Nawfalî précisent que lors de l’arrivée de Sulaymân Ibn Jarîr (ou Hurayz, surnommé al-Shammâkh) chez Idrîs I, lequel a été envoyé par Yahyâ Ibn Khâlid al-Barmakî (vizir de Hârûn al-Rachîd) pour assassiner l’ancien fugitif Alide, guette le moment ou Râchid sera éloigné d’Idrîs I, comme si Râchid était une sorte de chambellan particulier d’Idrîs I qui ne le quitte pas d’une semelle.
Autre démonstration de cette omniprésence de Râchid auprès d’Idrîs I, lorsqu'il est empoisonné. L'assassin s'étant enfuit, les gens s’empressent d’appeler en premier Râchid (toujours lui) pour venir voir le prince agonisant...

Une fois Idrîs I mort, c’est une nouvelle fois Râchid qui dirige un groupe de cavaliers afin de pourchasser l’assassin. De tous ces cavaliers, c’est une énième fois Râchid qui parvient à rejoindre le fugitif et à le blesser à la main et à la tête, mais sans néanmoins pouvoir l’arrêter dans sa course folle.
A son retour, étant donné qu’Idrîs I n’a laissé aucun descendant (et pourtant, il a régné au moins pendant trois ans et demi), ce n’est autre que Râchid qui assume une sorte de régence en attendant qu’une des esclaves (ou tout simplement concubines ?) d’Idrîs I n’accouche d’un mâle... Donc, quoiqu’il arrive à Idrîs I, Râchid est toujours à ses côtés, même à sa mort. Une période trouble commence, si trouble qu’une voix va jusqu’à affirmer que Râchid serait le réel père d’Idrîs II… En effet, un certain Muhammad Ibn al-Samharî affirme quelques décennies plus tard qu’al-Qâsim Ibn Idrîs (l’un des fils d’Idrîs II, qui gouverne Tanger à partir de 828) est le petit-fils de Râchid, et que, par conséquent, Idrîs II n’est pas le fils d’Idrîs I…mais de Râchid.

Il vaut mieux retourner dans les sillon de l’histoire traditionnelle et essayer de mettre en lumière le rôle que joue Râchid en tant que « régent ». Al-Jaznâï, qui écrit sûrement aux environs de 1369, dit que c’est Râchid qui s’est occupé de l’éducation complète du jeune et futur Idrîs II, lui apprenant le Coran, le fiqh (instruction à la compréhension du droit et des coutumes cérémonielles) islamiques, la poésie et l’histoire des Arabes, leurs plus fameux proverbes, il lui apprend aussi à monter à cheval et à tirer à l’arc… Il est son précepteur particulier, son inséparable mentor, son « père » effectif. Al-Jaznâï dit également que la bay’a (cérémonie d’allégeance) du jeune Idrîs II est effectuée à la mosquée de Volubilis en 803, date que donne a-Nawfalî pour la mort de Râchid. C’est comme si une fois Râchid mort (il meurt empoisonné, indubitablement par quelqu’un de son entourage), les proches du jeune Idrîs II (notamment Abû Khâlid Ibn Yazîd Ibn Ilyâs) se sont empressés d’officialiser précipitamment sa succession effective au pouvoir.
LES HAMMAMS DE VOLUBILIS
Cela paraît d’autant plus probable que la période de « régence » assurée par Râchid est loin d’avoir été vierge de tensions et de dissensions. Ibrâhîm Ibn al-Aghlab semble avoir beaucoup comploté pour destabiliser le pouvoir naissant au Maghrib al-Aqsâ (Maghreb occidental), même après avoir participé au succès de l’assassinat d’Idrîs I. Il réussit à mettre en péril la survie de l’ « État Idrisside » en corrompant certains de ses appuis et en encourageant la désertion vers son camp.
C’est ainsi que certaines défections faillirent ébranler fatalement le frêle édifice Idrisside naissant.

Déjà, Idrîs Ibn ‘Abd-Allâh a suscité la crainte de Hârûn al-Rachîd en prenant Tlemcen, ce qui a poussé le calife abbasside à lui envoyer un assassin. A son tour, Râchid n’aurait-il pas causé l’ire de l’émir Aghlabide, cette fois-ci, en conquérant une ville encore plus à l’est de Tlemcen comme Tâhirt ?
Poussant la provocation jusqu’à y frapper monnaie à son nom, d’où le fals encore existant ?

Quoi qu’il soit, Râchid n’arrive pas à concrétiser son ambition. Il est assassiné. C'est peut-être un Berbère qui assassine Râchid, la chose étant fomentée par Ibrâhîm Ibn al-Aghlab... Une fois assassiné (empoisonné, passé au fil de l’épée ?) la tête de Râchid est envoyée vers l’Ifrîqiyya à Muhammad Ibn Muqâtil (gouverneur de l’Ifrîqiyya et frère de lait de Hârûn al-Rachîd) qui L'envoie à son tour au calife Abbasside revendiquant faussement ce « glorieux » exploit.

Les dynasties Alides se divisent en deux branches les Hasanides descendants de Hasan premier fils d'Ali et de son épouse Fatima, fille de Mahomet, et les Husaynides descendants de Husayn leur second fils.
Certaines dynasties sont Alides sans pour autant descendre de Mahomet (de façon indirecte), comme pour la postérité de Muhammad Ibn Al Hanafiyah, fils d'Ali et d'Al Hanifiyyah.
Le chiisme (ou chîʻisme) constitue l'une des trois principales branches de l’islam avec le sunnisme et le kharidjisme.

Les figures importantes du chiisme imamite (majoritaire) sont les différents auteurs de référence tels qu'Al-Kouleini, Al-Majlissi, et plus récemment, Al-Khu'i, Ali al-Sistani, Khomeini, etc...
Le chiisme en terme shi'a désigne à l’origine un groupe de partisans. Dans le Coran, ce terme est utilisé plusieurs fois dans ce sens. Par exemple, dans le verset 28 : 15 où les partisans de Moïse sont décrits par chiites. Ailleurs, Abraham est introduit comme un chiite de Noé (verset 37 : 83).

Au commencement de l’histoire islamique, le terme « shî`ite » est utilisé dans son sens originel ou littéral pour désigner des partisans de différentes personnes par exemple les chiites, le terme a acquis graduellement le sens secondaire de partisans d’Ali, ceux qui croient en son imamat. Dans son Al-Firaq al-Shî`ah, Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, savant chiite, écrit :
« Les chiites sont les partisans de Ali. Ils sont appelés « les chiites d'Ali » après la vie du Prophète et sont connus comme les partisans d'Ali et croient en son Imamat. ».

Cheikh Moufid, un des premiers érudits chiites, les définit comme étant ceux qui suivent Ali et croient en sa succession immédiate après Mahomet.
Muhammad al-Shahrastani, dans son Al-Milal wa al-Nihal.
Une source sur les différents groupes en islam, écrit :
« Les chiites sont ceux qui suivent Ali en particulier et qui croient en son imamat et califat selon les directives explicites et les volontés du prophète Mahomet. »
C’est une définition très précise, étant donné que les chiites eux-mêmes croient que la raison de suivre Ali est motivée par l’exigence du Prophète.
Ainsi, on peut dire que les chiites sont ceux qui ont les croyances suivantes sur la succession de Mahomet :
  1. La succession de Mahomet est une désignation divine.
  2. Comme Mahomet a été choisi par Dieu, son successeur ou imam doit aussi être choisi par Dieu et puis inspiré à Mahomet.
  3. Le successeur immédiat de Mahomet est Ali.
  4. Le successeur doit être infaillible.
Les chiites pensent que des personnes choisies parmi la famille de Mahomet (les imams) étaient la meilleure source de connaissance à propos du Coran, de l'islam, de l'émulation (les successeurs de la mission prophétique après Mahomet) et les protecteurs les plus fervents de la sunnah de Mahomet.

Tous les historiens sunnites rapportent et acceptent cette tradition, mais ils n'en interprètent pas la portée au-delà de la famille du Prophète.
La dernière nomination de Ali a eu lieu le jour d'al-Ghadîr, après le pèlerinage de l'adieu, lorsque Mahomet annonce solennellement et devant des milliers de pèlerins l'un de ses plus importants discours :
« Celui dont je suis l'allié/le maître (mawla), Ali est aussi l'allié/le maître. Mon Dieu, sois l'ami de celui qui s'allie à lui et sois l'ennemi de celui qui le prend comme ennemi. »

Les sunnites interprètent le terme polysémique mawla comme signifiant « ami », et les chiites l'interprètent comme signifiant maître. Cette différence entre la reconnaissance du pouvoir prioritaire de l'Ahl al-Bayt (la famille de Mahomet) ou du calife Abou Bakr a modelé les doctrines chiites et sunnites à propos du Coran, des hadiths et d'autres points. Les chiites, pour justifier la nécessité de l'allégeance à la maisonnée du Prophète, invoquent notamment le hadith dit al-thaqalayn, rapporté par des sources sunnites dont le Sahih Muslim : « Je suis sur le point de mourir, mais je vous laisse deux choses précieuses, la première étant le livre d'Allah, et la seconde étant les membres de ma famille (ahlou bayti). Je vous rappelle instamment vos devoirs envers mes ahl al bayt. »
Selon les chiites, le Prophète a désigné explicitement Ali comme son Successeur (Imâm ou Calife), qui assumera la responsabilité à la fois de gérer l’empire et de guider les croyants dans leur vie spirituelle après trois autres califes. Aurait-il dû être choisi plus tôt ?

« En effet, comme le remarquera Jean-Paul Roux, il ne manque pas de titres : Cousin du Prophète.
Son père a élevé Mahomet quand celui-ci est devenu orphelin.
C'est l'un des premiers convertis.
Son épouse Fâtima, est la fille de Mahomet et, par elle, à lui qui n'a pas de fils, a donné les deux seuls petits-enfants mâles, Hasan et Hussein. ».

En dehors des considérations sur le califat, les chiites reconnaissent l'autorité de l'imam (aussi appelé Hujjat Allâh, argument ou preuve de Dieu) en tant qu'autorité religieuse, bien que les différentes branches de l'islam chiite ne soient pas d'accord sur la succession de cet imam et de son successeur (les duodécimains, ismaéliens ou zaydites par exemple)...

En Islam sunnite, l'Imâm désigne le desservant d'une mosquée. Dans la terminologie de l'Islam chiite, le mot Imâm prend une acception éminente, réservée aux 12 descendants de sa fille Fatima Al Zahra (Fatima qui a l'éclat des fleurs) jusqu'à celui qui, depuis bientôt 11 siècles, est le 12e Imâm ou l'Imâm caché. Dieu ne peut admettre que les hommes aillent à leur perte, donc leur a envoyé les prophètes pour les guider. Mais la mort de Mahomet met fin à la lignée des prophètes.

Il faut un garant spirituel de la conduite des hommes, qui est une preuve de la véracité de la religion et qui dirige la communauté. L'imam doit remplir un certain nombre de conditions :
Être instruit de la religion.
Être juste, exempt de défauts, donc être le plus parfait de son temps.
Son investiture divine est confirmée par le Prophète, puis par l'imam précédent.

À l'inverse des sunnites, les chiites exigent donc que la communauté musulmane soit dirigée uniquement par un descendant de la famille de Mahomet (Ahl al-Bayt). Cette revendication n’a à l’origine qu’un aspect politique et religieux, mais au fil du temps elle prend une importance fondamentale dans la théologie chiite.

Le chiisme duodécimain est le chiisme historique :
Il est majoritaire en Irak (qui a sur son territoire plusieurs villes saintes dont Kerbala).
En Iran où le chiisme est religion d'État.
Parmi les musulmans du Liban.

PIÈCE EN BRONZE
Les Duodécimains s'éloignent fondamentalement du sunnisme, surtout en ce qui concerne les croyances, mais ils ont été reconnus musulmans par l'Institut Al-Azhar du Caire, la plus connue des autorités sunnites du monde.

Aujourd'hui, l'Iran est le grand centre du chiisme mais ce courant de l'islam existe aussi ailleurs, il n'est donc pas la version iranienne de l'Islam. Les chi'ites sont majoritaires en Iran, Bahreïn, Irak, et ils constituent une minorité importante dans une quinzaine d'autres pays. En Inde et au Pakistan en Afghanistan (surtout dans le Hazaristan), dans la péninsule arabique et au Liban.


786 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/786
Cette page concerne l'année 786 du calendrier julien. ... 11 juin : massacre des Alides à Fakhkh, près de La Mecque. La révolte chiite d'Hussaïn et de son oncle ...
Les Idrissides - Histoire du Maghreb.com
www.histoiredumaghreb.com/Les-Idrissides
9 avr. 2012 - En 169/786, il participe aux côtés de son cousin al-Husayn Ibn 'Alî Ibn ... De ce massacre vont en réchapper quelques miraculés, ... Une fois en Egypte, de hauts fonctionnaires abbassides, secrètement acquis à la cause alide, les ..... se dérouler une quinzaine d'années plus tard, plus précisément en août ...

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