15
MARS 2015...
Cette
page concerne l'année 795 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L’ARRIVÉE DE PIRATES, BANDITS DE GRANDS CHEMINS, ET CRUELS COLONISATEURS.
Au
VIIIe siècle, la croissance démographique et des guerres de
succession entraînent, semble-t-il les peuples Scandinaves,
Norvégiens et Danois à sortir de leurs territoires. Les Varègues
partent vers l'est et fondent en Russie des embryons d'États, les
Vikings (du norrois fara í víkingu (partir en expédition et
víkingar qui désigne ceux qui partent) déferlent sur les Îles
Britanniques à l'ouest et le continent au sud.
L'Irlande vit un âge d'or intellectuel par le dynamisme de ses institutions religieuses, mais sur le plan politique l'île est divisée entre 100/150 (les clans), chacun étant dirigé par un rí (roi). Ces chefs sont eux-mêmes assujettis au roi d'une des 5 provinces (Ulster, Connacht, Munster, Leinster et Meath). Le Ard rí (roi suprême) est plus un titre honorifique qu'une réelle autorité...
L'Irlande vit un âge d'or intellectuel par le dynamisme de ses institutions religieuses, mais sur le plan politique l'île est divisée entre 100/150 (les clans), chacun étant dirigé par un rí (roi). Ces chefs sont eux-mêmes assujettis au roi d'une des 5 provinces (Ulster, Connacht, Munster, Leinster et Meath). Le Ard rí (roi suprême) est plus un titre honorifique qu'une réelle autorité...
Tandis
que le peuple ne faisait pas de progrès sociaux, sinon de façon
extrêmement lente, il se développe bientôt à l’intérieur du
clergé une culture littéraire, extraordinaire pour l’époque et
qui, ce qui est alors courant, s’exprime le plus souvent dans
l’ardeur à convertir les païens et à fonder des monastères.
Colomban
convertit les Scots et les Pictes Britanniques.
Gallus
et Fridolin convertissent les Alamans.
Kilian
les Francs du Main.
Virgilius
les Salzbourgeois.
Tous
les 5 sont des Irlandais... De même, les Anglo-Saxons sont conduits
au christianisme principalement par des missionnaires Irlandais.
A
côté de cela, l’Irlande passe dans toute l’Europe pour être
une pépinière d’érudits, à tel point que Charlemagne nomme
comme professeur à Pavie un moine Irlandais, Albinus, qui est
rejoint par Dungal, un autre Irlandais.
Dans
le grand nombre des érudits Irlandais qui, s’ils sont importants
pour leur époque, sont le plus souvent tombés dans l’oubli, le
plus grand est Jean Scot Erigène, le « père », ou comme dit
Erdmann, le Carolus Magnus de la philosophie médiévale.
Hegel
dit de lui « qu’il est le premier, celui avec qui commence une
philosophie authentique ». Il est le seul Européen de l’Ouest au
IXe siècle à comprendre le Grec, et par sa traduction des écrits
attribués à Denys l’Aéropagite, il rétablit le contact avec les
ultimes prolongements de la philosophie antique, avec l’école
néo-platonicienne d’Alexandrie.
Mais
avant que ce développement de culture supérieure ait pu avoir un
effet en retour dans le peuple, il est interrompu par les expéditions
des Normands. Ces expéditions qui constituent le principal article
de lancement du patriotisme Scandinave, en particulier Danois,
interviennent trop tard et sont le fait de peuples trop petits pour
pouvoir déboucher sur des conquêtes, des colonisations et des
fondations d’État à grande échelle, comme cela a été le cas
avec les invasions des Germains, plus anciennes. Les avantages pour
le développement historique qu’elles ont légués sont minuscules
en regard des énormes perturbations qu’elles causent et qui sont
sans résultat, y compris pour la Scandinavie.
A
la fin du VIIIe siècle, l’Irlande est loin d’être habitée par
une nation unie. La monarchie suprême de toute l’île n’est
qu’une apparence, au demeurant très intermittente. Les rois
provinciaux, dont le nombre et les royaumes changeaient
continuellement, se font la guerre, et les petits princes
territoriaux ont aussi leurs querelles privées. Mais il semble en
général que dans ces guerres intestines, on ait respecté un
certain code, assignant des limites précises aux destructions, si
bien que le pays n’en souffre pas trop. Mais cela va
changer.
C'est dans ce contexte d'instabilité que les Vikings arrivent dans l'île. Les premières expéditions attestées sont de 795 :
C'est dans ce contexte d'instabilité que les Vikings arrivent dans l'île. Les premières expéditions attestées sont de 795 :
ORATOIRE DE GALLARUS |
Ils
brûlent l'église de l'île de Lambay ainsi que les monastères
d'Inisbifin et d'Inismurray, ce dernier subira un nouvel assaut en
807.
Dès
812 les raids se concentrent sur la côte ouest, puis sur les rivages
de la mer d'Irlande.
Au
début des années 820 le tour de l'île est accompli. Pendant une
quarantaine d'années, les Vikings vont multiplier les raids et le
razzias, privilégiant les monastères, non pour des raisons
religieuses, mais parce que plus riches en trésors.
Durant
les années 830, ils remontent les fleuves et pénètrent à
l'intérieur des terres qu'ils ravagent.
En
836, ils empruntent la rivière Shannon et pillent le Connaught.
L'année
suivante, 2 flottes d'une soixantaine de drakkars chacune,
reconnaissent la Liffey et La Boyne, les territoires sont
systématiquement ravagés, les habitants massacrés.
Nombreux
sont les exemples de leurs méfaits.
L'hiver
840-841 marque une étape, puisque pour la première fois les Vikings
passent la saison dans l'île et s'installent dans des places
fortifiées qui deviennent aussi des lieux de commerce : Dublin,
Annagassan, puis par la suite, Wexford, Cork, Limerick, pour ne citer
que quelques établissements.
Ce
sont autant de bases retranchées qui permettent des expéditions
vers l'intérieur, dont le point culminant semble être l'année 845,
à tel point que l'on parle d'invasion.
Le
revers de la médaille est que les rois Celtes peuvent parfois les
contenir et les assiéger...
Le
8 juin793, les Vikings attaquent le monastère de Lindisfarne, Ce
monastère fondé en 655 par des moines Irlandais, a joué un
rôle important dans la christianisation de l'Angleterre.
Aussi
ce raid soulève-t-il une grande émotion en Europe Occidentale quand
le monde chrétien apprend que des païens ont profané le lieu sacré
ou Saint Cuthbert a été abbé au siècle précédent.
Si
la date de ce raid est parfaitement connue ce n'est pas la première
incursion des Vikings : Quelques années auparavant, Beaduheard,
officier du roi Bertric, roi de l'Est Anglie, est tué par l'équipage
de 3 navires Scandinaves. La scène se passe entre 787 et 789. Après
Lindisfarne, de nombreux monastères du nord des Îles Britanniques
sont attaqués tour à tour,
794
: Attaque des monastères de Jarrow, puis de Monkwearmouth,
795
: Quelques années après la première visite faite à l’Angleterre
par ce même peuple pillard, les Normands débarquent sur l’île de
Rathlin par la côte d’Antrim et brûlent tout, attaquent des
monastères de l'Ile d'Iona (fondés par Saint Colomban) et des îles
d'Inishmurray et Inishbofin au nord de l'Irlande..
À
la fin du VIIIe siècle, l'Irlande est une île de culture et de
langue entièrement gaéliques. Sa christianisation, débutée au Ve
siècle, est quasiment complète, bien que le Martyrologe de
Tallaght, rédigé au VIIIe ou au IXe siècle, semble sous-entendre
que l'ancienne religion païenne n'est pas encore totalement
éradiquée à ce stade.
En
dépit de cette unité culturelle et religieuse, l'île est divisée
entre de nombreuses dynasties concurrentes, dont la plus puissante
est celle des Uí Néill.
Les
Uí Néill du Nord contrôlent le nord-ouest de l'Irlande,
La
branche des Cenél Conaill à l'ouest
Les
Cenél nEógain à l'est.
Ces
derniers prennent l'ascendant sur les Cenél Conaill en 789 et
s'étendent vers l'est et le sud, prenant le contrôle de
l'importante communauté monastique d'Armagh, ainsi que du royaume
d'Airgíalla.
Ces
conquêtes se font aux dépens des Ulaid (branches principales :
Dál Fiatach et Dál nAraidi), dès lors confinés à l'est de la
Bann.
Au
centre de l'île, la plaine de Mide est contrôlée par les Uí Néill
du Sud depuis le VIIe siècle.
Jusqu'en
728, c'est la branche des Síl nÁedo Sláine qui domine, puis elle
est supplantée par le Clan Cholmáin...
Les
seuls à pouvoir rivaliser avec les Uí Néill sont les Eóganachta
du Munster, qui prétendent à la suzeraineté sur tout le sud de
l'île, en vertu de la division traditionnelle de l'Irlande entre
Leath Cuinn et Leath Moga.
En
Laigin (Leinster), la dynastie dominante est celle des Uí Dúnlainge,
étroitement liée à l'abbaye de Kildare.
Ils
ont supplanté les Uí Cheinnselaigh à partir de 728, et ces
derniers se sont retirés dans le sud-est de la région, autour de
l'abbaye de Ferns.
En
Connacht, les Uí Briúin dominent depuis le début du siècle. Leur
influence s'étend jusqu'au royaume de Breifne, au sud du territoire
des Uí Néill du Nord.
Les
décennies qui suivent voient se produire d'autres attaques
ponctuelles sur toutes les côtes de l'île, jusqu'aux îles Skellig
en 823. Les responsables sont probablement des aventuriers Norvégiens
ayant transité par les Shetland, les Orcades et les Hébrides.
Au
fil du temps, les offensives Vikings prennent de l'ampleur : Ils
arrivent en plus grands nombres et commencent à établir des camps
permanents, les longphoirt...
Les
deux premiers sont fondés en 841 à Linn Dúachaill (Annagassan) et
à Duiblinn (Dublin). Ils s'attaquent désormais à l'intérieur des
terres en remontant des fleuves comme la Shannon, la Boyne ou la
Liffey.
Face
aux Vikings, le roi de Mide Máel Sechnaill réagit énergiquement :
En
845, l'année de son arrivée au pouvoir, il capture le Viking
Turgeis et le fait noyer dans le Lough Owel.
Ses
nombreuses victoires face aux autres rois Gaéliques lui permettent
d'exercer son hégémonie sur la quasi-totalité de l'île jusqu'à
sa mort, en 862, mais son œuvre politique ne lui survit pas.
En
853, un chef nommé Olaf le Blanc arrive en Irlande et se rend maître
de Dublin, dont il devient le premier roi.
Lui
et son frère Ivarr lancent de nombreuses offensives sur les deux
rives de la mer d'Irlande dans les 2 décennies qui suivent.
Ils
n'hésitent pas à s'allier avec des rois Irlandais contre d'autres
rois Irlandais, dans des alliances toujours mouvantes. Olaf disparaît
des annales en 871, et Ivarr meurt 2 ans plus tard.
En
798, ils débarquent à Dublin et il est question d’eux à partir
de cette date presque tous les ans dans les Annales, comme héros,
étrangers, pirates, avec toujours, en prime, le losccadh (incendie)
d’une ou plusieurs localités.
Leurs
colonies dans les îles Orkney, les Shetlands et les Hébrides leur
servent de base d’opération contre l’Irlande , ainsi que contre
ce qui sera l’Écosse, et contre l’Angleterre. Au milieu du IXe
siècle, ils ont mis la main sur Dublin dont ils furent les premiers
– d’après Giraldus, qui leur attribue aussi la construction de
Waterford et de Limerick à faire une vraie ville... Le nom de
Waterford n’est ici que l’anglicisation, non signifiante, du
vieux norrois Vedhrafjördhr, qui signifie soit Golfe des Tempêtes
(Wetterföhrde), soit Golfe du Bélier.
Le
premier impératif pour les Normands, dès qu’ils s’installent
dans un pays, est naturellement de contrôler les ports fortifiés.
La population de ces villes reste longtemps Scandinave, mais au XIIe
siècle, elle s’est depuis longtemps intégrée aux Irlandais par
la langue et les coutumes.
Les
discordes qui divisaient les princes irlandais facilitèrent
énormément le pillage, la colonisation et même la conquête
temporaire de toute l’île par les Normands. On peut se faire une
idée du point où l’Irlande était devenue l’une des proies les
plus régulières pour les Scandinaves dans le chant funèbre de
Ragnar Lodbrôks emprisonné dans la Tour en spirale du roi Ellas de
Northumberland, le fameux krâkumâl, dont on situe la rédaction
vers l’an mil. La vieille sauvagerie païenne se ressaisit une
dernière fois dans le chant, et, sous le prétexte de chanter les
exploits du roi Ragnar, on nous décrit plutôt brièvement les
expéditions de tout le peuple Nordique, tant dans son propre pays,
que sur la côte de Dünamünde, jusqu’aux Flandres, à l’Écosse
(qui s’appelle ici Scotland, peut-être pour la première fois) et
à l’Irlande. Voici ce qui est dit de l’Irlande :
«
Nous frappions avec nos épées, amoncelions de hauts tas de
cadavres
Le frère du loup se réjouissait de la nourriture apportée par la fureur guerrière
Le fer frappait l’écu d’airain ; le maître de l’Irlande, Marstein,
ne laisse manquer de rien ni le loup sanguinaire ni l’aigle
A Vedhrafiödhr les victimes furent offertes aux corbeaux ;
frappions avec nos épées, le matin commençâmes un jeu,
Joyeux combat, devant Lindiseyni, avec trois princes ;
Ne furent pas très joyeux de s’en tirer sains et saufs
Le faucon et le loup se disputent la viande ; la gueule du loup
se referme sur plus d’un faucon. Dans le combat le sang des
Irlandais coule à flot sur le rivage. »
Le frère du loup se réjouissait de la nourriture apportée par la fureur guerrière
Le fer frappait l’écu d’airain ; le maître de l’Irlande, Marstein,
ne laisse manquer de rien ni le loup sanguinaire ni l’aigle
A Vedhrafiödhr les victimes furent offertes aux corbeaux ;
frappions avec nos épées, le matin commençâmes un jeu,
Joyeux combat, devant Lindiseyni, avec trois princes ;
Ne furent pas très joyeux de s’en tirer sains et saufs
Le faucon et le loup se disputent la viande ; la gueule du loup
se referme sur plus d’un faucon. Dans le combat le sang des
Irlandais coule à flot sur le rivage. »
L'
Etat Present De La Grande Bretagne Et De L'Irlande Sous ...
https://books.google.fr/books?id=gsU9AAAAcAAJ
Edward
Chamberlayne - 1728
De
sorte que V Irlande recouvra bientôt sa liberté, & qu'elle se
vit de ... En Norve- l 'année 795. ils ravagerent ses Côtes , &
sur gieni tout l'Isle de Recream.
Histoire
de l'Irlande (795-1169) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Irlande_(795-1169)
L'histoire
de l'Irlande de 795 à 1169 couvre la période s'étendant entre le
... le roi de Mide Máel Sechnaill réagit énergiquement : en 845,
l'année de son arrivée ...
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