jeudi 19 mars 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 794

16 MARS 2015...

Cette page concerne l'année 794 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UNE REINE FÉCONDE DE MOUVEMENTS DE RÉVOLTES



Ajouter une légende FASTRADE DE FRANCONIE
Fastrade de Franconie, née vers 765, morte le 10 août 794, est une aristocrate de l'époque Carolingienne.

Fastrade est la fille de Raoul III de Franconie et d'Aéda de Bavière.
Elle épouse Charlemagne en octobre 783 à Worms, suite au décès d'Hildegarde de Vintzgau.

Les 3 lettres où le pape ne parle pas de la reine, doivent appartenir aux 8 derniers mois de l’année 783, c’est-à-dire, dans l’intervalle de temps qui s’écoule entre la mort de la reine Hildegarde, survenue le 30 avril 783, et la fin de l’année ,époque du nouveau mariage du roi qui épouse alors Fastrade, fille du comte Raoul.

Enfin la simple qualification de domna regina donnée à l'épouse de Charlemagne dans les mêmes lettres, désigne la reine Fastrade depuis la fin de l’année 783, jusqu’à 794, époque de sa mort. Ces données chronologiques, tirées de simples formules, s’appliqueront peut-être à d’autres documents appartenant à l’intervalle de temps que ces données embrassent, de 772 à 794... Il est possible de parvenir par cette même voie, à une classification plus minutieusement exacte des lettres de ce pape, en distinguant celles où le pontife parle ou ne parle pas de la reine épouse de Charlemagne, domna regina, comme dit notre fragment.

Ces instructions ont été données pendant la vie de la reine Fastrade,qui est nommée dans le fragment, et dans un moment ou Charlemagne est en Saxe.

C’est dans cette même lettre que le pape remercie le roi des 2 chevaux dont il lui a fait présent; mais je ne pense pas que ce soit à ce présent que le passage de notre fragment se rapporte ; à de petits présents envoyés tels qu’on a pu s’en procurer en Saxe, ne peuvent représenter 2 beaux chevaux richement harnachés, car il y a de beaux chevaux partout à la suite d’un grand prince.

Durant la campagne contre les Avars en 791, Charlemagne lui adresse une lettre, la seule lettre de Charlemagne qui soit parvenue jusqu'à nous...
En 792, une conspiration contre Charlemagne, formée par des nobles autour de Pépin le Bossu, fils d'Himiltrude, première épouse ou concubine de Charlemagne, a parmi différents motifs, la « cruauté de Fastrade ».

Fondatrice de l'abbaye de Münsterschwarzach. Une communauté religieuse féminine est fondée vers 780 par Fastrade de Franconie, sous le patronage du Saint-Sauveur, de la Vierge Marie et de Sainte Félicité.
Les abbesses sont choisies dans la famille Carolingienne, la première étant Théodrade, fille de Charlemagne et de Fastrade de Franconie, la dernière Berthe, la fille de Louis II le Germanique.

Elle meurt à Francfort et est inhumée dans l'abbaye Saint-Alban devant Mayence.
Après la destruction de cette abbaye en 1552, sa sépulture a été transférée dans la cathédrale Saint-Martin de Mayence où sa pierre tombale est encore visible aujourd'hui.

La cérémonie d’un baptême nous montre, pour la première fois, le nom de Fastrade, épouse de Charlemagne. Les chroniqueurs n’ont parlé ni de l'année du mariage ni des circonstances qui accompagnent ce mariage, dont certains documents laissent à penser qu’il a eu lieu en 783, peu après la mort d’Hildegarde. Ils nous disent peu de chose sur cette reine, mais ils paraissent tous convaincus, dans les souvenirs qu’ils en ont, de sa cruauté et sa hauteur malgré l’hommage qu’ils rendent à sa beauté et à l’ascendant qu’elle a sur l’empereur.

La « belle et hautaine Fastrade », « la cruelle Fastrade » telles sont les épithètes qu’ils joignent à son nom... Aucun historien ne la nomme avant la solennité du baptême de Wittikind à Alligny, en 785, événement heureux qui met fin à la longue guerre des Saxons. Cette reine est la marraine de la femme de Wittikind, tandis que le roi est le parrain du nouveau chrétien.

Cependant l’orgueil de la nouvelle reine change l’intérieur du palais, on voit la crainte succéder à l’amour, Fastrade trouble le bonheur de cette vie de famille que le roi aime à mener au milieu de ses enfants, vie intime où les hommes les plus savants du temps, l’évêque Théodulphe, le célèbre Alcuin, le fidèle Éginhard entretiennent le goût de Charlemagne pour les lettres, et où le brave Egbert, chassé de l’Heptarchie, qu’un jour il doit réunir, forme avec le roi un noble commerce d’amitié.

Dans ces temps, où savoir lire est une distinction peu commune qui donne droit au titre de savant, on écoute avec avidité les lectures faites à haute voix... Charlemagne en faisait ses délices, lui-même s’exerce à transcrire les plus beaux passages des chefs-d’œuvre qu’il s’est fait lire, mais ses efforts à cet égard ne sont pas couronnés de succès, jamais l’empereur n 'est parvenu à tracer des caractères corrects.
Un jour, dans son enthousiasme, il interrompt la lecture d’une épître de Saint Jérôme à Saint Augustin :
« Quels temps et quels hommes ! s’écrie-t-il, que n’en ai-je dans mon royaume 12 comme ceux-là, toutes les dignités sont pour eux, et je les aurais sans cesse dans ma maison ».

« Seigneur, dit Alcuin qui tenait le livre, le souverain du ciel et de la terre n’a eu que ces deux-là, et vous en voudriez douze ! »

Ce ne sont pas toujours les écrits des anciens qui se lisent au dîner des rois ou au cercle de famille autour des chênes flamboyants, dans les vastes palais d’Aix-la-Chapelle, on y admire des vers mutilés, selon certaines règles bizarres : Tours de force qui tiennent lieu d’esprit et de bon sens, et que l’impuissance de faire mieux fait regarder comme une œuvre de talent...

Les nobles loisirs de Charles, sa bonté naturelle, l’aménité de son esprit lui concilient les cœurs :
« Notre aimable roi ! », dit le chroniqueur, le moine de Saint-Gall, en parlant de ce grand homme... Mais lorsqu’il s'est uni à Fastrade, on voit se voiler pour un temps l’affabilité de Charles :
Du moins c’est à la dureté de Fastrade, à ses dédains pour les plus hauts seigneurs qu’Éginhard attribue la cause première d’une conspiration faite par les seigneurs d’Austrasie contre le roi, la reine et la famille royale.
Il écrit ainsi à l’année 792 dans sa Vie de Charlemagne :
« La cruauté de la reine Fastrade est regardée comme la seule cause qui donne naissance à ces 2 complots, celui-ci et un autre que nous indiquerons plus tard, et, si dans ces 2 circonstances, on en a voulu à la vie du roi, c’est parce que, se prêtant à la méchanceté de son épouse, il a paru inhumainement oublier sa douceur accoutumée et la bonté de sa nature ».

Les seigneurs d’Austrasie veulent mettre à la place de Charlemagne son fils Pépin (né en 769 de son mariage avec Hilmitrude), beau de visage, mais bossu et malin au dernier point.
Les conjurés se réunissent la nuit sous les nefs d’une vaste église, et là, dans l’obscurité, parlant à voix basse, ils ne soupçonnent pas qu’on puissent les entendre.
Un soir un moine, s’étant laissé surprendre par le sommeil, est resté dans l’église... Un bruit de pas l’éveille :
Il prête l’oreille, se glisse dans l’ombre et entend tout.
Les conjurés l’aperçoivent et se saisissent de lui :
Mais il leur échappe et court au palais où il divulgue le secret, rapporte le moine de Saint-Gall.

Si la conspiration est criminelle, et si la complicité du fils du roi la rend plus odieuse encore, le châtiment est terrible. Pendus, décapités, aveuglés, nul des coupables n’échappe. Fastrade veut exiger de Charles qu’il fassent aussi périr son fils, mais l’assemblée qui juge les accusés supplie Charlemagne d’épargner son sang.
PSAUTIER DIT DE MONTPELLIER
« N’imitez, seigneur, lui dit-on, ni Constantin qui à fait périr un innocent, ni Clotaire qui punit un rebelle, les remords qu’ils en ont eu vous apprennent de quel chagrin le reste de votre vie sera troublé si vous agissez comme eux. pardonnez au nom du Christ, et qu’il suffise à votre justice que votre fils Pépin soit mis en servitude », nous apprend Mézeray.

Cette servitude, c’est l’état monastique. Le cœur de Charlemagne approuve ce conseil de douceur. Il ne frappe point son fils, il se contente de le faire raser et enfermer.
C’est par cette dureté de cœur et par cet orgueil que Fastrade est renommée dans les récits des chroniqueurs, et c’est tout ce que nous savons d’elle.
Elle est avec le roi à Francfort à la cour de son père, en 794, lorsqu’elle meurt.

Deux filles naissent de l’union de Fastrade et de Charlemagne : Théodrade (née en 785 et morte en 853), qui devient abbesse d’Argenteuil,
Hiltrude (née en 787) qui devient abbesse de Faremoutiers.


Fastrade - La France pittoresque www.france-pittoresque.com › Reines, Impératrices
1 févr. 2010 - Fastrade (née vers 765, morte le 10 août 794). (Épouse ... Il écrit ainsi à l'année 792 dans sa Vie de Charlemagne : « La cruauté de la reine …

Fragment inedit de la fin du 8. siecle, relatif a ...
https://books.google.fr/books?id=IDxaAAAAcAAJ
Jean-Jacques Champollion-Figeac - 1836
... spz'n'talzlr compater, doivent appartenir aux 8 derniers mois de l'année 783; ... désigne la reine Fastrade depuis la fin de l'année 783, jusqu'à 794, époque ...

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