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JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 495 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT
KE COLLEDOC ERMITE DES DEUX BRETAGNE MÉDIATEUR AUPRÈS DU ROI ARTHUR.
Saint
Ké, sant Ke, sant Quay, Saint Kea, est un saint ermite breton,
originaire de Bretagne insulaire ou d'Irlande, autrefois très
populaire et auquel on dédie sous des noms variés, nombre d'églises
et de chapelles, de villages et de places.
D'après
de nombreux hagiographes, « Ké » et « Colledoc »
sont un seul et même saint du fait de l'alliance des deux prénoms
dans les nom de paroisses médiévales, tel « Kécoledoci »
formé à partir de Ké et de Colledoc.
Ce
prénom de « Collédoc » ou « Coletoc » puis
Colezeuc ( « Rivallon, fils de Colezoc » : On
trouve le prénom breton « Colezoc », à Quimper et à
Quimperlé signifiant en gallois et bas breton « chéri de »,
« choyé », coleddog en gallois, ou Coleddawg. (Dans les
Mabinogion, « Koleddawg, fils de Gwynn Gt'reint ») et
comme aujourd'hui « Kolezec ».
« Ke,
Kad » signifie combat en langue celtique.
Selon
Albert Le Grand, qui rapporte sa Vita dans les Vies des Saints de
Bretagne, Collodoc naît au début du VIe siècle au nord du
Pays de Galles. Son père s'appelle Ludun, et sa mère Tagu [ou bien,
Tenoi, Sainte Celtique]. Certains le relient à la ville de Landkey
dans le Devon qui lui doit son nom.
Il
existe donc plusieurs saints de ce nom venus en France et la
confusion entre eux est faite avec un autre Saint Kenan, venu en
Gaule à Tours, mort dans le Finistère. Sa vie est écrite par Saint
Albert Le Grand Dominicain de Morlaix d'après un manuscrit d'un
chanoine de Cléder appelé Maurice transmis à Albert le Grand par
le marquis Sébastien de Rosmadec ainsi qu'il l'écrit à la fin de
la vie de Saint Ké.
Dom
Lobineau remet en cause cette hagiographie... La découverte d'un
manuscrit Anglais du XVIe siècle, « Beunan Ké »,
montre que cette Vie de Saint Kenan écrite par Saint Albert est
pourtant devenue populaire. Ké est aussi un personnage de la légende
du Roi Arthur de la Table Ronde, et dans la vie de Saint Ké, se
mélangent sans doute des éléments historiques, hagiographiques, et
légendaires.
Albert-Le-Grand
utilise comme source principale une vie du Saint en latin écrite par
un certain Maurice, vicaire de Cléder, « gardée es archives
de l'église, et à moi communiquée, dit-il, par M. Sébastien,
marquis de Rosmadec, comte de la Chapelle, baron de Molac, etc.,
fondateur de ladite paroisse à cause de sa maison de Kergournadec'h,
appartenant à sa femme » . Les Kergournadec'h descendent d'un
jeune homme de Cléder qui dit-on accompagne le Saint Breton Saint
Paul lorsqu'il s'avance jusqu'à l'antre du dragon de l'île de Batz
pour le chasser dans la mer. (On trouve sur la commune de Cleder les
ruines du Château de Kergounadec'h.)
Saint
Ké est devenu évêque, en Angleterre, ou en Irlande près de
Dublin : Et se met à distribuer sa fortune aux pauvres en
aumônes, puis se destitue de sa charge pour devenir ermite en la
province de Cambrie : Il supplie Dieu de lui manifester sa
volonté : « Étant en la ferveur de son oraison, il lui
est indiqué de se munir d'une clochette fabriquée par un fondeur
appelé Gildas (à la façon des ermites de ce temps-là), et
marchant jusqu'à un lieu nommé Rosené, au Pays de Galles où il
édifie un petit ermitage, et s'y tient jusqu'à ce que Dieu lui
commande autrement : Et pour l’avertir de ce lieu, sa
clochette sonnera d’elle-même, lorsqu'il y sera arrivé ».
Il marche en compagnie de quelques frères dont Saint Kérien et
d'après une tradition locale de Cléder, Saint Péran. Au lieu-dit
« grève de Saint Ké » (Krestenn-Ké en breton), il fait
sourdre une fontaine miraculeuse qui guérit ensuite de très
nombreux malades. Cette cloche de Saint Ké était autrefois
conservée à Douarnenez.
Saint
Ké construit un ermitage, un monastère, puis part en Bretagne.
Près
de Bangor au Pays de Galles, Gwynedd (Caernarfonshire) se trouve son
premier ermitage Liandygai (Lan-to-ké),
LA TABLE RONDE |
Saint
Kea est aussi le fondateur du monastère ou ermitage de Street, près
de Glastonbury (Somerset).
«
Il passe ce bras de mer et entre en une épaisse forêt, où la
cloche que le saint porte commence à sonner, ce qui lui fait
connaître que c'est le lieu où il doit s'arrêter, pour en
remercie Dieu, et, après avoir défriché ce lieu, il y édifie une
petite chapelle et, des petites cellules pour lui et ses frères,
avec lesquels il vaque, jour et nuit, en prières et oraisons, se
sustentant du labeur de leurs mains et des aumônes qu'on leur
donne. »
«
Il y a, prés de ce lieu, un beau Château, nommé Gudrun, dans
lequel demeure un Prince, nommé Théodoric, homme perdu et
déterminé, lequel, chassant, un jour, en la forêt de Rosené,
poursuit un cerf jusqu’à l'ermitage du saint, où il s'est jeté
et caché, Le châtelain, entrant en furie dans l’ermitage,
s'enquiert du cerf, Saint Ké ne veut pas le renseigner, Théodoric
entre dans une telle colère, qu'il fait amener en son château des
bœufs et une vache qui ont été donnés au saint et dont il se sert
pour tirer sa charrue, mais, le lendemain, il se présente au saint
un nombre identique de cerfs, qui se laissent attacher à la charrue
et achèvent le labourage...
«
Théodoric ayant vu de ses propres yeux ces cerfs, attelés à la
charrue, faisant l'office des bœufs qu'il a ravi au serviteur de
Dieu, n'en est en rien ému, et, lors que le saint va le prier de les
lui rendre, il le frappe au visage, si rudement, qu'il lui fait
tomber une dent de la bouche, le saint va se laver la bouche en la
fontaine de son ermitage, dont l'eau, bue avec foi et confiance en
l'intercession du Saint, a retenu la vertu de guérir du mal des
dents, et, encore à présent, les gallois (quoi qu'hérétiques) y
ont recours. »
Quant
au cruel Théodoric, Dieu le punit des excès qu'il a commis contre
Saint Ké, car il est frappé d'une dangereuse maladie, qui lui ouvre
les yeux et le pousse au repentir... Il fait appeler Saint Ké, lui
demande humblement pardon, restitue les bœufs et amplifie son
ermitage de 12 arpents de terre. Le saint prie pour lui, et il est
guéri.
L’ÉGLISE DE PLOGOFF |
Quelque
temps après, étant à la chasse, il tombe de cheval et se rompt le
col... Avec le don de Théodoric, le saint bâtit un monastère,
assez ample, au lieu de son ermitage, et y reçoit un bon nombre de
religieux, et puis se résout de passer la mer et d'aller en Bretagne
Armorique. »
Il
aborde à la côte du pays de Léon, avec quelques compagnons. Ils se
retirent au lieu où est maintenant l'église de Cléder, et y
bâtissent un petit monastère. Peu de temps après, saint Ké
repasse en l'île de Bretagne, avec le roi Arthur le Preux, qui est
alors dans la Bretagne Armoricaine, pendant que son épouse,
Guenièvre la Belle, le trahit. Saint Ké est alors choisi pour prier
le roi de lui pardonner mais en vain.
«
Le Prince felon se doutant bien qu'il sera attaqué par le roi a fait
alliance avec Cheldric, Duc des Saxons, auquel il a promis l'Écosse,
pourvu qu'il lui envoie du secours contre Arthur.
Cette
alliance, faite par le tyran avec les barbares et idolâtres, met les
Prélats en grande perplexité, pour le danger manifeste que court la
religion chrétienne, ce qui leur fait tenter d'apaiser les Princes,
et connaissant la sainteté de Saint Ké, ils l'envoient, accompagné
de 6 autres évêques, vers le Roi Arthur, pour le disposer à la
paix et à pardonner au Prince, moyennant quelque raisonnable
réparation... Mais, avant que cela se puisse conclure, l'armée
Saxonne, composée de 800 voiles, paraît sur la côte de l'île, et
nonobstant la valeureuse résistance d'Arthur, jette 80 000 hommes à
terre, auxquels le Prince se joint. Saint Ké, ne pouvant mener à
bien cette négociation, et ne pouvant voir la ruine et la désolation
de son pays, s'en retourne en Bretagne Armorique, »... C'est la
bataille de Camlan où périt le roi Arthur et ses preux.
En
rentrant en Bretagne continentale, il visite et console la reine
Guenièvre en la ville de Winnton, où elle s'est retirée, et la
persuade de consacrer à Dieu le reste de sa vie : Ce qu'elle
fait, en se retirant dans un monastère. Il passe à
Saint-Quay-Portrieux où il fait sourdre une fontaine miraculeuse.
Saint
Ké (Quai) revient alors à Cléder, et y meurt, vers l'année 495 le
premier samedi d'octobre, après avoir enterré son ami ermite et
compagnon Saint Querrien. Il y est enseveli.
Il
existe plusieurs « Saint Kenan », entre lesquels règne
une certaine confusion, chez les hagiographes, Certains, de ces trois
Kenan, n'en font qu'un seul : Saint Ké évêque de Duleck,
avant d'arriver à Cleder. Saint Kénan de Plouguernau a pour mère
Tagu. Saint Ké serait Saint Tegwy et aurait pour mère sainte Tenoi.
Il est aussi souvent confondu avec Saint Collodan.
Le
véritable Saint Kenan de Cleder semble être né dans le pays de
Galles en Angleterre.
Un
second Kenan, missionnaire Irlandais, naît et vit à Duleek près de
Dublin : car y a un ou plusieurs Saint Kenan que les
hagiographes confondent à l'exception de Saint Albert...
Selon
une autre source, en effet, Saint Kenan vient du Connacht, un auteur
Irlandais dit que Saint Kenan est baptisé par Saint Patrick (dont il
a écrit la biographie) et il a été l'élève du fameux Nathy
d'Achonry : Il traverse la mer et devient disciple de Saint
Gildas.
Un
troisième Kenan est prêtre du côté de Plouguerneau au temps de
Saint Jaoua. Selon Doble, qui a établi la topographie du saint,
Saint Ké vient avec un compagnon appelé Saint Fily de l'abbaye de
Glastonbury qui possède certaines de ses reliques, monastère où a
été conservé le Saint Graal : On se rapproche de la légende
du Roi Arthur : Il part ensuite évangéliser le Devon et la
Cornouailles
Un
manuscrit copié au XVIe siècle vers 1500, relate la vie de
Saint Kea, il est conservé à la Bibliothèque nationale du Pays de
Galles (National Library of Wales), retrouvé dans les papiers du
professeur J. E. Caerwyn Williams (1912-99), de la Bibliothèque
Nationale de Galles-Llyfrgell Genedlaethol Cymru en 2000- 2002.
Il
est écrit en vers, formant des stances, mais le texte est incomplet.
La première partie raconte la légende de Saint Ké, mais le tyran
s'appelle Teudar (ou Teuwdar), la seconde sa présence à la cour du
Roi Arthur.
Cette
partie est à relier à l' Historia Regum Britanniae (History of the
Kings of Britain) de Geoffrey of Monmouth.
Elle
confirme la version de Saint Albert Le Grand de la présence de Saint
Ké à la Cour du Roi Arthur. Selon Gilbert Doble, elle a été
rédigée en Cornouailles par un chanoine de Glasney, à Penryn, à
l'usage de la paroisse de Kea.
On
perd la localisation de la sépulture de Saint Ké, lorsqu'un jour,
un cléderois nommé « Britalensis », voit en rêve un
ange lui commandant de fouiller le côté droit du cimetière, et là
il y trouvera, lui dit-il, 7 corps, et celui duquel jaillira une
« source » vive souterraine sera celui de Saint Ké, et
ajoute-t-il, il y aura un tremblement de terre lorsqu'on le trouvera.
On
fouille donc et c'est ce qui arrive : On met le corps du saint dans
un nouveau sépulcre... Il se produit de nombreuses guérisons, dans
une petite chapelle en un coin du cimetière de Cleder, qui est
démolie vers 1787
« Il
y a, ajoute Saint Albert, en l'une et l'autre Bretagne, plusieurs
églises et chapelles dédiées à ce saint prélat, dont le sépulcre
se voit en une petite chapelle à lui dédiée, en un coin du
cimetière de Cléder. ».
Selon
une légende Ké a semé du blé avec succès et on appelle la ville
Ké-Leder, c'est-à-dire Ké le semeur. Le mot celtique « coledd »,
colon et cultivateur, qui a donné colo explique aussi cela.
Il
donne aussi son nom aux villes de Saint-Quay-Portrieux (« Colledoci »
et « Kécoledoci » pour Kéquoloedoci) et
Saint-Quay-Perros ( « Sancto Ké » ) Une légende prétend
qu’au Ve siècle l'ermite Sant-Ke débarque au lieu-dit la
Grève Gicquel à Saint-Quay-Portrieux dans une auge de pierre, sans
aviron, sans voile, sans vivres. Parvenu, non sans mal, dans l'anse
de Kertugal, il est brutalement accueilli par des lavandières qui
prennent peur à sa vue, convaincues qu'il s'agit d'un démon.
LA VIEILLE ÉGLISE DE SAINT KE |
Armées
de branches de genêt, elles le battent et le laissent pour mort. Le
saint homme prie alors la Vierge de lui venir en aide. Elle lui
apparaît et fait jaillir sous ses flancs une source qui soigne ses
blessures. Elle le guide ensuite à l’abri d’une ronce
gigantesque pour qu'il se repose. Le lendemain, les femmes qui l'ont
battu implorent son pardon. La Fontaine Saint-Quay se dresse depuis à
l'emplacement où jaillit la source, et la Chapelle « Notre-Dame
de la Ronce » (détruite en 1875), trône à l'endroit où
Saint-Ké s'est reposé. Située « boulevard du Littoral »,
à l'angle du chemin qui mène à la grève.
Saint
Ké-Collédoc — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Ké-Collédoc
Saint
Ké, sant Ke, sant Quay, Saint Kea, est un saint ermite breton,
originaire de ... Coletoc, 900; Colledog; Colédoc, 1175; Kolodoc'h;
Kycladoc, Kekaladoc ...
Les
récits qui nous sont parvenus - Biograph
Un
peu d'histoire - Saint-Quay-Portrieux
www.saintquayportrieux.com/fr/decouvrir/fiche.php?id=117
Saint-Quay-Portrieux,
Côtes d'Armor, Bretagne : histoire de la station. ... 12e siècle :
St-Colédoc, St-Kecoledocus; 14e siècle : Saint-Ké; 1516 :
Saint-Qué; 1656 ...
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