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JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 480 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DÉSTRUCTURATION DE L'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT
Nepos
( Julius ) fils de Népotien, et d'une fille de Marcellin Patrice,
ôte le pouvoir à Glycérius en 474, et se fait déclarer auguste à
Ravenne. Oreste l'oblige à quitter l'Italie en 475. Il se retire
dans une de ses maisons en Dalmatie, où il est assassiné en 480,
par 2 de ses serviteurs subornés par Glycérius.
Flavius
Julius Nepos (v. 430-480) est empereur Romain d'Occident du 24 juin
474 au 28 août 475. Fils de Nepotianus, il est le neveu par alliance
de l’impératrice Aelia Verina, épouse de Léon Ier l’empereur
d’Orient.
Flavius
Julius Nepos a été César, pour l'Occident, de début février 474
au 24 juin 474, date à laquelle il a été élevé Auguste pour
l'Occident.
Neveu
du comte Marcellinus tué en Sicile en 468, Julius Nepos lui succède
et gouverne la Dalmatie à Salone, lorsqu'en 474 l'empereur d'Orient
Zénon le nomme César avec mission de renverser Glycérius,
considéré comme illégitime par Zénon.
Népos
débarque à Ravenne, poursuit et capture Glycérius au voisinage de
Rome, le fait tonsurer et nommer évêque.
Jules
Nepos n'est alors que César. Comme le font souvent les soldats menés
au succès, son armée le proclame Auguste (empereur d'Occident) le
lundi 24 juin 474. Ce sera le dernier empereur romain d’Occident
reconnu par l’Empire Romain d'Orient.
Mais
Nepos manque de soutiens en Occident, il est mal vu des Romains qui
n'apprécient pas ce Grec à la solde de Zénon.
En
Gaule, Euric, roi des Wisigoths, poursuit son expansion en commençant
la conquête de l’Auvergne.
Nepos,
dans sa recherche d'appuis, soutient le héros de la résistance
Arverne, Ecdicius, beau-frère de Sidoine Apollinaire, et le nomme
magister militum. Mais en 475, Nepos doit conclure un traité par
lequel il reconnaît l'autorité d'Euric sur l’Espagne et sur la
Gaule jusqu'au Rhône et à la Loire, lui cédant l'Auvergne en
échange de la paix sur la Provence.
Nepos
ordonne à son général Flavius Oreste de revenir de Gaule en
Italie. Oreste en profite pour renverser Nepos le 28 août 475. Nepos
ne peut attendre aucun secours de Constantinople, en proie aux
révolutions de palais de 475 et 476.
En
477, après la destitution de Romulus Augustule, Nepos sollicite
l'aide de Zénon pour récupérer son trône à Ravenne, mais Zénon,
aux prises avec les Ostrogoths, ne peut rien pour lui.
RECRUTEMENT DES ERCENAIRES |
Nepos
meurt assassiné le 9 mai 480 près de Salone, probablement dans le
palais de Dioclétien, à l'instigation de l'évêque Glycerius qui
se venge ainsi de sa destitution.
Jules
Népos a été le dernier césar de l'empire Romain à s'appeler
Jules.
La
mort de Valentinien III en 455 marque la fin de l'Empire Romain
d'Occident. Les 20 années qui s'écoulent jusqu'à la déposition de
Romulus Augustule ne sont qu'un épilogue sans grandeur.
Aux
empereurs éphémères qui se succédèrent alors il manque non
seulement les moyens d'une politique énergique, mais surtout peut-
être cette consécration de la légitimité véritable qu'a détenue
encore le descendant de Valentinien et de Théodose...
Dans
le même temps que le gouvernement impérial sombre dans
l'impuissance, les barbares installés sous la foi des traités en
Gaule, en Espagne, en Afrique, sentent grandir leur impatience et
leur force. On a cru possible un moment de mettre leurs bras au
service de Rome et leurs chefs trouvent cette idée toute naturelle.
Les
panégyristes eux-mêmes tournent à la gloire de l'empereur ce qui
n'est que le signe de sa faiblesse : Au lieu d'exterminer les
barbares, il leur sauve la vie.
Cet
illusion cède, dans la seconde moitié du Ve siècle, devant
l'attitude offensive des Vandales et des Wisigoths.
C'est
aussi l'opinion de K. F. Stroheker, Der politische Zerfall des
romischen Western, réimprimé dans Germanentum und Spâtantike, p.
88 sq.
Sur
les 9 empereurs qui ont régné après Valentinien III, 2 seulement,
Anthémius et Julius Népos ont l'investiture de la cour d'Orient. Le
seul qui ait mené une politique énergique est Majorien.
E.
Stein, Histoire, I, p. 375 écrit de lui : « Bien que ses efforts
aient été vains, il mérite cependant que nous admirions en lui
sans réserves la dernière figure ayant une réelle grandeur dans
l'histoire de l'Occident Romain ».
Orose,
Hist., raconte comment le roi des Wisigots Athaulf songe d'abord à
remplacer la Romania par une Gothia, mais bientôt, frappé de
l'indiscipline de ses compatriotes, il estime préférable de mettre
leur force au service de l'Empire et de s'acquérir par là auprès
de la postérité le titre de « Romanae restitutionis auctor ».
Cf. P. Courcelle, Histoire littéraire, p. 91.
Cette
idée de l'empereur sauveur est surtout affirmée en Orient et elle
se rattache au thème de la monarchie universelle : l'empereur doit
rassembler sous son autorité tous les hommes, et non pas détruire
le monde barbare ; cf. G. Dagron, L'Empire au IVe siècle et les
traditions politiques de l'hellénisme, p. 115.
Ces
2 peuples ont joué, chacun à sa manière, le rôle principal dans
la chute de l'Empire d'Occident. Les raisons de leur succès sont
faciles à découvrir. Elles sont surtout stratégiques. Les Vandales
occupent l'Afrique et menacent donc l'approvisionnement de l'Italie,
de plus, ils disposent d'une incontestable supériorité sur mer. Les
Wisigoths, en Aquitaine, coupent la Gaule et l'Italie des régions
Espagnoles restées sous l'obédience de l'Empire.
Cependant
tous ces avantages ne sont rien sans la volonté politique de les
exploiter.
Après
l'invasion et l'établissement pacifique des Barbares, on passe donc
à une nouvelle étape, celle de la constitution des royaumes
Romano-Germaniques et, ce qui joue alors n'est plus, comme
précédemment, l'effet de masse des nouveaux venus, mais l'action
patiente et raisonnée d'hommes d'État comme Genséric ou Euric.
La
guerre, désormais, n'a plus pour but d'obtenir des terres, mais
d'agrandir un royaume et de s'affranchir de la tutelle impériale.
Dès
442, après une nouvelle avance des Vandales en direction de
Carthage, Genséric obtient l'abolition du traité de fédération et
il est reconnu comme prince souverain.
Il
traite d'égal à égal avec le gouvernement de Ravenne.
3
ans plus tard, son fils Hunéric est fiancé avec Eudoxie, fille de
Valentinien. D'autre part, tout en menant sa lutte contre l'Empire,
Genséric s'attache à créer une royauté solide.
A
la mort de Valentinien III, ces fiançailles sont un temps rompues.
Pétrone Maxime en effet marie Eudoxie à son fils, le César
Pallade. Ce n'est qu'après la prise de Rome par Genséric, en 455,
qu'Eudoxie épouse Hunéric, l'affirmation de la puissance royale
aboutit à une conspiration contre Genséric, cf. L. Schmidt,
Histoire des Vandales.
Galla
Placidia grâce à son mariage avec Athaulf joue certainement un
grand rôle dans le rapprochement entre les Wisigoths et le monde
Romain Plus tard, Avitus, le futur empereur, est l'éducateur du
jeune Théodoric II, cf. Sidoine...
C'est
d'ailleurs le seul cas où ils ont respecté les devoirs que leur
impose leur condition de fédérés, cf. E. Sestan, Stato e Nazione,
p. 111.
Les
Wisigoths, eux, suivent une voie plus lente et plus discrète, mais
non moins efficace. Leurs contacts avec le monde Romain ont été
plus profonds.
En
451, ils ont même, à la requête d'Aétius, combattu contre Attila
au Campus Mauriacus et leur roi y a laissé la vie mais leur
soumission fléchit après 455... Aucun empereur ne se rend bien
compte de la cohue produite par les Wisigoths lors du passage du
Danube.
Les
écrits de Jérôme, Ep. CXXIII, 15, produit le même effet par le
procédé de l’énumération des noms de peuples Barbares.
Bien
plus, à la mort de Pétrone Maxime, ils deviennent les arbitres de
la situation en soutenant le candidat au trône de la noblesse
Gauloise, Avitus.
En
tout cas, il semble que ce soit Euric qui, en 475, ait, le premier,
définitivement secoué le joug impérial.
Dans
cette désagrégation de l'Empire, à côté de Genséric et d'Euric,
il faut accorder une attention particulière à Odoacre.
Non
pas seulement parce qu'il a fondé un nouveau royaume dans le berceau
même de l'Empire.
Non
pas encore parce qu'il a l'audace de détrôner un empereur mais pour
le sens politique de son geste... En effet, à la différence de
Genséric et d'Euric, Odoacre n'est pas un roi Germanique reconnu par
l'empereur, mais un officier Romain qui accomplit un coup d'État en
se faisant proclamer roi par ses troupes.
Si
nous n'avions d'autres preuves de l'intelligence politique du
personnage, cela seul suffirait à nous en convaincre.
S'inspirant
de l'exemple des Vandales et des Wisigoths, Odoacre a fort bien
compris que la tempête qui secoue l'Empire d'Occident est bien autre
chose que des insurrections locales de barbares cherchant à
recouvrer l'indépendance perdue sous l'autorité de leurs propres
rois. Il s'agit en réalité d'une véritable révolution interne qui
substitue à l'Empire unique la pluralité des reges (rois).
L'idée
d'Empire, qui s'identifie avec celle de gouvernement universel, n'a,
de fait, plus de sens : En moins d'un siècle tout l'Occident est
tombé au pouvoir des reges...
Les
Vandales et les Wisigoths ont mené l'attaque, Odoacre a donné le
coup de grâce. Autour d'eux, Burgondes et Suèves recueillent le
bénéfice de leurs actes.
Sans
doute respectent-ils en Valentinien III le petit-fils de Théodose,
l'ami des Goths.
D'une
manière générale, il semble que les Barbares aient considéré
leur allégeance à l'Empire comme un lien personnel avec la dynastie
Théodosienne. Le fait est souligné à propos des Vandales par E.
Stein. Il y a incertitude sur la date à laquelle le royaume Wisigoth
est devenu indépendant.
L'empereur
légitime n'est pas Augustule mais Jules Népos alors réfugié en
Dalmatie.
Le
caractère particulier de la royauté d'Odoacre dans le concert des
États Romano-Germaniques est mis en valeur par E. Sestan, et aussi
R. Cessi, Regnum Ils soulignent que la nomination d'Odoacre comme roi
est une revendication d'autonomie des Barbares et n'est pas dictée
par la volonté d'obtenir des terres.
Le
nouvel ordre politique ne s'est pas accompli sans larmes ni sang.
En
Afrique surtout la conquête Vandale s'est accompagnée d'une
violente persécution des catholiques par l'envahisseur arien.
En
Gaule, le Wisigoth Euric rencontre une opposition énergique de la
part des Arvernes conduits par Ecdicius, fils de l'empereur Avitus et
beau- frère de Sidoine Apollinaire.
Lui
aussi déchaîne la persécution contre les catholiques de son
royaume.
En
revanche, la domination Burgonde est des plus pacifiques et, en
Italie, tout le monde s'accommode du gouvernement d'Odoacre.
Somme
toute, on peut dire que les résistances sont locales, sporadiques,
et que les raisons religieuses y ont souvent plus de part que la
politique. En tout cas, il est remarquable que l'idéal de l'Empire
n'est plus assez vivant pour susciter de la part des populations
Romaines le sursaut qui les aurait sauvées.
Les
événements politiques et militaires qu'on vient de rappeler
brièvement n'épuisent pas la réalité du moment.
Il
faut aussi tenir compte de l'évolution des esprits qui s'accomplit
alors chez les Romains.
Dès
avant la date symbolique de 476 on voit des Romains se rallier aux
Wisigoths ou aux Burgondes.
Il
est difficile de les juger en l'absence de leur propre témoignage.
Où
commence la trahison ?
Un
Léon de Narbonne, ministre d'Euric, ou un Syagrius, « le Solon
des Burgondes », tous 2 amis de Sidoine
Ont-ils renié la romanité ? Servent-ils les barbares ou des royautés installées à l'origine, là où elles sont, par accord avec l'Empire ?
Ont-ils renié la romanité ? Servent-ils les barbares ou des royautés installées à l'origine, là où elles sont, par accord avec l'Empire ?
Ne
sont-ils pas ce qu'on appellerait aujourd'hui des coopérants
techniques ? Tous ces rois ne sont d'ailleurs pas des sauvages et la
culture Romaine a pénétré jusqu'à eux.
La
lettre de Rémi conservée dans le recueil des Epistulae Austrasicae,
soutient que la date de 476 est plus significative que l'assassinat
de Jules Népos en 480, ou que la victoire de Clovis sur Syagrius, en
486, qui met fin à la « survivance de la dernière parcelle de
territoire Romain en Occident ». Courcelle, Histoire
littéraire, p. 254, parle de « la tendance à diverses formes
de collaboration ».
Même
leur conception de la royauté s'est rapprochée du modèle impérial
depuis leur entrée dans l'Empire. De leur côté, les populations
Romaines que les traités ont conduites à vivre sous l'autorité de
fait des barbares se sont peu à peu familiarisées avec leurs
nouveaux souverains qui assument dans leurs domaines les pouvoirs de
l'empereur. Pour toutes ces raisons, on est loin, vers 476, de
l'imagerie traditionnelle qui assimile royauté et barbarie pour les
opposer à l'empereur. Les rois installés dans l'Empire, ayant
autorité sur les Romains aussi bien que sur leurs compatriotes,
apparaissent de plus en plus comme les souverains d'une terre et,
partant, les liens qui les rattachent à leur peuple d'origine
tendent à se relâcher.
La
prééminence du roi s'affirme à mesure qu'il exerce davantage son
pouvoir sur un regnum et non plus sur une gens.
La
royauté d'Odoacre, marque le terme ultime de ce processus.
GLYCERUS |
Les
royaumes « Barbares » occidentaux ont une structure mixte qui
laisse plus ou moins subsister l'organisation Romaine dans le domaine
civil, en lui superposant un groupe dominant armé soumis à ses
propres lois. Il importe de voir quelle est, dans le domaine
militaire, la part de l'héritage « Barbare » et celle des
influences Romaines.
On
distingue ici, d'abord les Germains Orientaux (Wisigoths, Vandales,
Burgondes, Ostrogoths), dont les armées aux Ve-VIe siècles
présentent beaucoup de traits communs, ensuite les Francs
Mérovingiens et les autres Germains Occidentaux, avant d'examiner
les apports militaires des nouveaux acteurs « Barbares » de la fin
du VIe siècle : Lombards, et Avars avec leurs auxiliaires Slaves.
Discussion:Julius
Nepos — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Julius_Nepos
L'identification
du Jules César des légendes, recoupée avec celle d'Ariadne, ... à
partir de 475, année de sa destitution, ou de 480, année de son
assassinat.
Vous
avez consulté cette page le 24/01/16.
Histoire
des empereurs et des autres princes qui ont regné ...
https://books.google.fr/books?id=ngA-AQAAMAAJ
Louis-Sébastien
Le Nain de Tillemont - 1738 - Rome
Odoacre
alla cette année combattre le Comte OVide 4 x [qui après avoir tué
l'année (précédente Jules Népos , s'étoit ap aremment rendu
maître u ... 1 Consul en 4.63. ô( qui est si fort loué par
Sidoine; [ou le xjcune Basile Consul en 480.] ...
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