vendredi 29 janvier 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 480

18 JANVIER 2016...

Cette page concerne l'année 480 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DÉSTRUCTURATION DE L'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT

Nepos ( Julius ) fils de Népotien, et d'une fille de Marcellin Patrice, ôte le pouvoir à Glycérius en 474, et se fait déclarer auguste à Ravenne. Oreste l'oblige à quitter l'Italie en 475. Il se retire dans une de ses maisons en Dalmatie, où il est assassiné en 480, par 2 de ses serviteurs subornés par Glycérius.
Flavius Julius Nepos (v. 430-480) est empereur Romain d'Occident du 24 juin 474 au 28 août 475. Fils de Nepotianus, il est le neveu par alliance de l’impératrice Aelia Verina, épouse de Léon Ier l’empereur d’Orient.

Flavius Julius Nepos a été César, pour l'Occident, de début février 474 au 24 juin 474, date à laquelle il a été élevé Auguste pour l'Occident.
Neveu du comte Marcellinus tué en Sicile en 468, Julius Nepos lui succède et gouverne la Dalmatie à Salone, lorsqu'en 474 l'empereur d'Orient Zénon le nomme César avec mission de renverser Glycérius, considéré comme illégitime par Zénon.

Népos débarque à Ravenne, poursuit et capture Glycérius au voisinage de Rome, le fait tonsurer et nommer évêque.
Jules Nepos n'est alors que César. Comme le font souvent les soldats menés au succès, son armée le proclame Auguste (empereur d'Occident) le lundi 24 juin 474. Ce sera le dernier empereur romain d’Occident reconnu par l’Empire Romain d'Orient.
Mais Nepos manque de soutiens en Occident, il est mal vu des Romains qui n'apprécient pas ce Grec à la solde de Zénon.
En Gaule, Euric, roi des Wisigoths, poursuit son expansion en commençant la conquête de l’Auvergne.
Nepos, dans sa recherche d'appuis, soutient le héros de la résistance Arverne, Ecdicius, beau-frère de Sidoine Apollinaire, et le nomme magister militum. Mais en 475, Nepos doit conclure un traité par lequel il reconnaît l'autorité d'Euric sur l’Espagne et sur la Gaule jusqu'au Rhône et à la Loire, lui cédant l'Auvergne en échange de la paix sur la Provence.

Nepos ordonne à son général Flavius Oreste de revenir de Gaule en Italie. Oreste en profite pour renverser Nepos le 28 août 475. Nepos ne peut attendre aucun secours de Constantinople, en proie aux révolutions de palais de 475 et 476.
En 477, après la destitution de Romulus Augustule, Nepos sollicite l'aide de Zénon pour récupérer son trône à Ravenne, mais Zénon, aux prises avec les Ostrogoths, ne peut rien pour lui.
RECRUTEMENT DES ERCENAIRES
Nepos meurt assassiné le 9 mai 480 près de Salone, probablement dans le palais de Dioclétien, à l'instigation de l'évêque Glycerius qui se venge ainsi de sa destitution.
Jules Népos a été le dernier césar de l'empire Romain à s'appeler Jules.

La mort de Valentinien III en 455 marque la fin de l'Empire Romain d'Occident. Les 20 années qui s'écoulent jusqu'à la déposition de Romulus Augustule ne sont qu'un épilogue sans grandeur.
Aux empereurs éphémères qui se succédèrent alors il manque non seulement les moyens d'une politique énergique, mais surtout peut- être cette consécration de la légitimité véritable qu'a détenue encore le descendant de Valentinien et de Théodose...
Dans le même temps que le gouvernement impérial sombre dans l'impuissance, les barbares installés sous la foi des traités en Gaule, en Espagne, en Afrique, sentent grandir leur impatience et leur force. On a cru possible un moment de mettre leurs bras au service de Rome et leurs chefs trouvent cette idée toute naturelle.
Les panégyristes eux-mêmes tournent à la gloire de l'empereur ce qui n'est que le signe de sa faiblesse : Au lieu d'exterminer les barbares, il leur sauve la vie.
Cet illusion cède, dans la seconde moitié du Ve siècle, devant l'attitude offensive des Vandales et des Wisigoths.
C'est aussi l'opinion de K. F. Stroheker, Der politische Zerfall des romischen Western, réimprimé dans Germanentum und Spâtantike, p. 88 sq.

Sur les 9 empereurs qui ont régné après Valentinien III, 2 seulement, Anthémius et Julius Népos ont l'investiture de la cour d'Orient. Le seul qui ait mené une politique énergique est Majorien.
E. Stein, Histoire, I, p. 375 écrit de lui : « Bien que ses efforts aient été vains, il mérite cependant que nous admirions en lui sans réserves la dernière figure ayant une réelle grandeur dans l'histoire de l'Occident Romain ».

Orose, Hist., raconte comment le roi des Wisigots Athaulf songe d'abord à remplacer la Romania par une Gothia, mais bientôt, frappé de l'indiscipline de ses compatriotes, il estime préférable de mettre leur force au service de l'Empire et de s'acquérir par là auprès de la postérité le titre de « Romanae restitutionis auctor ». Cf. P. Courcelle, Histoire littéraire, p. 91.

Cette idée de l'empereur sauveur est surtout affirmée en Orient et elle se rattache au thème de la monarchie universelle : l'empereur doit rassembler sous son autorité tous les hommes, et non pas détruire le monde barbare ; cf. G. Dagron, L'Empire au IVe siècle et les traditions politiques de l'hellénisme, p. 115.

Ces 2 peuples ont joué, chacun à sa manière, le rôle principal dans la chute de l'Empire d'Occident. Les raisons de leur succès sont faciles à découvrir. Elles sont surtout stratégiques. Les Vandales occupent l'Afrique et menacent donc l'approvisionnement de l'Italie, de plus, ils disposent d'une incontestable supériorité sur mer. Les Wisigoths, en Aquitaine, coupent la Gaule et l'Italie des régions Espagnoles restées sous l'obédience de l'Empire.
Cependant tous ces avantages ne sont rien sans la volonté politique de les exploiter.

Après l'invasion et l'établissement pacifique des Barbares, on passe donc à une nouvelle étape, celle de la constitution des royaumes Romano-Germaniques et, ce qui joue alors n'est plus, comme précédemment, l'effet de masse des nouveaux venus, mais l'action patiente et raisonnée d'hommes d'État comme Genséric ou Euric.
La guerre, désormais, n'a plus pour but d'obtenir des terres, mais d'agrandir un royaume et de s'affranchir de la tutelle impériale.

Dès 442, après une nouvelle avance des Vandales en direction de Carthage, Genséric obtient l'abolition du traité de fédération et il est reconnu comme prince souverain.
Il traite d'égal à égal avec le gouvernement de Ravenne.
3 ans plus tard, son fils Hunéric est fiancé avec Eudoxie, fille de Valentinien. D'autre part, tout en menant sa lutte contre l'Empire, Genséric s'attache à créer une royauté solide.

A la mort de Valentinien III, ces fiançailles sont un temps rompues. Pétrone Maxime en effet marie Eudoxie à son fils, le César Pallade. Ce n'est qu'après la prise de Rome par Genséric, en 455, qu'Eudoxie épouse Hunéric, l'affirmation de la puissance royale aboutit à une conspiration contre Genséric, cf. L. Schmidt, Histoire des Vandales.

Galla Placidia grâce à son mariage avec Athaulf joue certainement un grand rôle dans le rapprochement entre les Wisigoths et le monde Romain Plus tard, Avitus, le futur empereur, est l'éducateur du jeune Théodoric II, cf. Sidoine...
C'est d'ailleurs le seul cas où ils ont respecté les devoirs que leur impose leur condition de fédérés, cf. E. Sestan, Stato e Nazione, p. 111.

Les Wisigoths, eux, suivent une voie plus lente et plus discrète, mais non moins efficace. Leurs contacts avec le monde Romain ont été plus profonds.
En 451, ils ont même, à la requête d'Aétius, combattu contre Attila au Campus Mauriacus et leur roi y a laissé la vie mais leur soumission fléchit après 455... Aucun empereur ne se rend bien compte de la cohue produite par les Wisigoths lors du passage du Danube.
Les écrits de Jérôme, Ep. CXXIII, 15, produit le même effet par le procédé de l’énumération des noms de peuples Barbares.

Bien plus, à la mort de Pétrone Maxime, ils deviennent les arbitres de la situation en soutenant le candidat au trône de la noblesse Gauloise, Avitus.
En tout cas, il semble que ce soit Euric qui, en 475, ait, le premier, définitivement secoué le joug impérial.
Dans cette désagrégation de l'Empire, à côté de Genséric et d'Euric, il faut accorder une attention particulière à Odoacre.
Non pas seulement parce qu'il a fondé un nouveau royaume dans le berceau même de l'Empire.
Non pas encore parce qu'il a l'audace de détrôner un empereur mais pour le sens politique de son geste... En effet, à la différence de Genséric et d'Euric, Odoacre n'est pas un roi Germanique reconnu par l'empereur, mais un officier Romain qui accomplit un coup d'État en se faisant proclamer roi par ses troupes.
Si nous n'avions d'autres preuves de l'intelligence politique du personnage, cela seul suffirait à nous en convaincre.
S'inspirant de l'exemple des Vandales et des Wisigoths, Odoacre a fort bien compris que la tempête qui secoue l'Empire d'Occident est bien autre chose que des insurrections locales de barbares cherchant à recouvrer l'indépendance perdue sous l'autorité de leurs propres rois. Il s'agit en réalité d'une véritable révolution interne qui substitue à l'Empire unique la pluralité des reges (rois).

L'idée d'Empire, qui s'identifie avec celle de gouvernement universel, n'a, de fait, plus de sens : En moins d'un siècle tout l'Occident est tombé au pouvoir des reges...

Les Vandales et les Wisigoths ont mené l'attaque, Odoacre a donné le coup de grâce. Autour d'eux, Burgondes et Suèves recueillent le bénéfice de leurs actes.

Sans doute respectent-ils en Valentinien III le petit-fils de Théodose, l'ami des Goths.
D'une manière générale, il semble que les Barbares aient considéré leur allégeance à l'Empire comme un lien personnel avec la dynastie Théodosienne. Le fait est souligné à propos des Vandales par E. Stein. Il y a incertitude sur la date à laquelle le royaume Wisigoth est devenu indépendant.
L'empereur légitime n'est pas Augustule mais Jules Népos alors réfugié en Dalmatie.
Le caractère particulier de la royauté d'Odoacre dans le concert des États Romano-Germaniques est mis en valeur par E. Sestan, et aussi R. Cessi, Regnum Ils soulignent que la nomination d'Odoacre comme roi est une revendication d'autonomie des Barbares et n'est pas dictée par la volonté d'obtenir des terres.

Le nouvel ordre politique ne s'est pas accompli sans larmes ni sang.
En Afrique surtout la conquête Vandale s'est accompagnée d'une violente persécution des catholiques par l'envahisseur arien.
En Gaule, le Wisigoth Euric rencontre une opposition énergique de la part des Arvernes conduits par Ecdicius, fils de l'empereur Avitus et beau- frère de Sidoine Apollinaire.
Lui aussi déchaîne la persécution contre les catholiques de son royaume.
En revanche, la domination Burgonde est des plus pacifiques et, en Italie, tout le monde s'accommode du gouvernement d'Odoacre.

Somme toute, on peut dire que les résistances sont locales, sporadiques, et que les raisons religieuses y ont souvent plus de part que la politique. En tout cas, il est remarquable que l'idéal de l'Empire n'est plus assez vivant pour susciter de la part des populations Romaines le sursaut qui les aurait sauvées.
Les événements politiques et militaires qu'on vient de rappeler brièvement n'épuisent pas la réalité du moment.
Il faut aussi tenir compte de l'évolution des esprits qui s'accomplit alors chez les Romains.

Dès avant la date symbolique de 476 on voit des Romains se rallier aux Wisigoths ou aux Burgondes.
Faut-il les flétrir du nom de collaborateurs ?
Il est difficile de les juger en l'absence de leur propre témoignage.
Où commence la trahison ?
Un Léon de Narbonne, ministre d'Euric, ou un Syagrius, « le Solon des Burgondes », tous 2 amis de Sidoine
Ont-ils renié la romanité ? Servent-ils les barbares ou des royautés installées à l'origine, là où elles sont, par accord avec l'Empire ?
Ne sont-ils pas ce qu'on appellerait aujourd'hui des coopérants techniques ? Tous ces rois ne sont d'ailleurs pas des sauvages et la culture Romaine a pénétré jusqu'à eux.

La lettre de Rémi conservée dans le recueil des Epistulae Austrasicae, soutient que la date de 476 est plus significative que l'assassinat de Jules Népos en 480, ou que la victoire de Clovis sur Syagrius, en 486, qui met fin à la « survivance de la dernière parcelle de territoire Romain en Occident ». Courcelle, Histoire littéraire, p. 254, parle de « la tendance à diverses formes de collaboration ».

Même leur conception de la royauté s'est rapprochée du modèle impérial depuis leur entrée dans l'Empire. De leur côté, les populations Romaines que les traités ont conduites à vivre sous l'autorité de fait des barbares se sont peu à peu familiarisées avec leurs nouveaux souverains qui assument dans leurs domaines les pouvoirs de l'empereur. Pour toutes ces raisons, on est loin, vers 476, de l'imagerie traditionnelle qui assimile royauté et barbarie pour les opposer à l'empereur. Les rois installés dans l'Empire, ayant autorité sur les Romains aussi bien que sur leurs compatriotes, apparaissent de plus en plus comme les souverains d'une terre et, partant, les liens qui les rattachent à leur peuple d'origine tendent à se relâcher.
La prééminence du roi s'affirme à mesure qu'il exerce davantage son pouvoir sur un regnum et non plus sur une gens.
La royauté d'Odoacre, marque le terme ultime de ce processus.

GLYCERUS
Les royaumes « Barbares » occidentaux ont une structure mixte qui laisse plus ou moins subsister l'organisation Romaine dans le domaine civil, en lui superposant un groupe dominant armé soumis à ses propres lois. Il importe de voir quelle est, dans le domaine militaire, la part de l'héritage « Barbare » et celle des influences Romaines.
On distingue ici, d'abord les Germains Orientaux (Wisigoths, Vandales, Burgondes, Ostrogoths), dont les armées aux Ve-VIe siècles présentent beaucoup de traits communs, ensuite les Francs Mérovingiens et les autres Germains Occidentaux, avant d'examiner les apports militaires des nouveaux acteurs « Barbares » de la fin du VIe siècle : Lombards, et Avars avec leurs auxiliaires Slaves.


Discussion:Julius Nepos — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Julius_Nepos
L'identification du Jules César des légendes, recoupée avec celle d'Ariadne, ... à partir de 475, année de sa destitution, ou de 480, année de son assassinat.
Vous avez consulté cette page le 24/01/16.
Histoire des empereurs et des autres princes qui ont regné ...
https://books.google.fr/books?id=ngA-AQAAMAAJ
Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont - 1738 - ‎Rome
Odoacre alla cette année combattre le Comte OVide 4 x [qui après avoir tué l'année (précédente Jules Népos , s'étoit ap aremment rendu maître u ... 1 Consul en 4.63. ô( qui est si fort loué par Sidoine; [ou le xjcune Basile Consul en 480.] ...

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