mardi 26 janvier 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 482

16 JANVIER 2016...

Cette page concerne l'année 482 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN SAINT BIENFAISANT.

Séverin du Norique (ou Severinus, né vers 410, mort le 8 janvier 482 à Favianis, auj. Mautern près de Krems an der Donau) est un saint catholique, qui a évangélisé la province Romaine de Norique et y a fondé plusieurs monastères. Son séjour favori est la plaine du Danube entre Carnuntum et les environs de Passau.

Séverin, dont on ne connaît pratiquement rien de la jeunesse ni des origines, voyage de Pannonie en Norique peu après la mort du roi des Huns Attila (453). Dans ces provinces, les structures administratives du Bas-Empire sont en lambeaux et les habitants en proie au chaos des Grandes invasions. Après s'être déplacé d'un camp romain à l'autre le long du Danube, Séverin fonde un premier monastère à Favianis (aujourd'hui Mautern).
Dans la détresse ambiante, Séverin sait jouer de ses qualités de dévouement et de compassion pour autrui.
Il se prononce pour le rétablissement d'un état de droit et remet sur pied l'approvisionnement des villages en vivres et en vêtements.
En 469-470 il obtient du roi Alaman Gibuld de Boiotro (près de Passau) la libération de soldats Romains prisonniers. Il fait évacuer les avant-postes du Haut Danube, menacés par les Germains, et leurs recommande de s'établir plutôt à Favianis, protégée par les Ruges :
Séverin a sans doute des liens avec la famille royale de ce peuple. Enfin, il entreprend, compte tenu de la précarité de la situation, de faire rentrer les ressortissants de Rome en Italie... Saint Séverin meurt à Favianis en 482.

Lorsqu'en 488 les Romains sont contraints d'évacuer définitivement la région, il ramènent ses cendres, inhumées dans le monastère de Favianis, à Lucullanum près de Naples.
Ses reliques sont aujourd'hui conservées dans une châsse dans l'église de Frattamaggiore.

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Toutes les connaissances actuelles, non seulement sur la vie de Saint Séverin, mais même sur l'histoire du Norique au Ve siècle nous viennent du récit d'un abbé du monastère de Favianis, Eugippe, ce religieux écrit en 511 une Vita Sancti Severini. Cette hagiographie est l'unique source directe sur le déclin de l'empire Romain en Autriche, même si les recherches actuelles tendent à montrer que les circonstances de l'exode des Romains du Norique ont peut-être été exagérées.

Séverin est le Saint Patron de l'Autriche, de la Bavière, de la ville Italienne de San Severo, des prisonniers, des vignerons et des tisserands, il préside à la fécondité des vignes.
C'est aussi le Saint Patron du diocèse de Linz.
Il est somptueusement fêté dans le quartier de l'Heiligenstadt, dans le district Viennois de Döbling.

Dans le Ve siècle, un Solitaire d'Orient, poussé par l'esprit d'en-haut, vient annoncer la pénitence et le royaume de Dieu aux peuples Barbares du Septentrion.
On ne connaît pas sa patrie, aux questions qu'on lui fait à ce sujet, il répond qu'un prédicateur de l’Évangile n'a point d'autre âge que l'éternité, ni d'autre pays que le ciel...
Toutefois, on reconnaît facilement, à son parler et à ses manières, qu'il est Romain ou d'un endroit où l'on parle encore le bon latin. Comme il est humble et qu'il refuse de dire la condition de sa famille, on croit, non sans raison, que ses parents sont illustres selon le monde. Il fait précéder sa prédication de l'exemple de sa vie, il est pieux, austère et charitable envers les pauvres, les malades et tous les nécessiteux.

Au temps où vit Saint Séverin, il y a plus de 1 300 ans, Attila, ce terrible roi des Huns, vient de mourir. En laissant plusieurs fils, qui se disputent l'empire, principalement dans les contrées situées le long des deux rives du Danube.
Au loin règnent la terreur et la désolation.
Saint Séverin demeure alors aux environs de la ville d'Astures, il annonce aux habitants de cette ville qu'ils sont menacés des horreurs de la guerre, et que leur cité sera détruite, à moins qu'ils ne fléchissent le ciel par des jeûnes, des prières et des aumônes... Pour leur malheur, les Asturiens n'écoutent pas les sages exhortations du Saint, et leur ville est ruinée de fond en comble, de sorte qu'aujourd'hui l'on ne sait plus même où elle se trouve (d'aucuns pensent que Stockeraw, au nord de Vienne est située sur le site de l'ancienne Astures).

Mais avant le désastre, Saint Séverin s'est retiré dans une autre ville, appelée Cumanis (aujourd'hui Haynburg, à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Vienne).
Là il renouvelle ses conseils et ses sinistres prédictions, mais là aussi il n'est pas écouté.
Alors un vieillard, qui seul a échappé au massacre et à l'incendie d'Astures, raconte aux habitants de Cumanis tous les détails de l'horrible désastre dont il a été témoin, et il ajoute qu'avant l'événement un homme inconnu est venu leur prédire tout ce qui est arrivé, et les a exhortés à détourner ces malheurs par la pénitence :
« Et c'est parce qu'on ne l'a pas cru, dit-il en terminant son récit, que tous ces malheurs sont venus sur ma patrie !... »

Et le vieillard, ayant vu Saint Séverin qui l'écoute discrètement mêlé à son nombreux auditoire, s'écrie aussitôt :
« C'est lui-même, écoutez-le ! »

Alors les Cumaniens lui demandent pardon de n'avoir pas voulu l'écouter d'abord et pendant 3 jours ils implorent le secours du ciel par des prières, des jeûnes et des aumônes.
Pendant ce temps les farouches ennemis se sont rapprochée de Cumanis mais vers la fin du 3e jour leur camp est ébranlé par un terrible tremblement de terre, et ils s'enfuient épouvantés.
Pendant la nuit suivante, ils s'imaginent être poursuivis, et, prenant leurs compagnons pour des ennemis, ils s'entre-tuent.

Une autre ville plus loin sur le Danube  est désolée par la famine... C'est au cœur de l'hiver, et l'on attend des vivres qui doivent arriver des pays qui sont près de l'Inn.
Mais le fleuve est gelé, les bateaux qui doivent transporter les vivres ne peuvent arriver. Or, les habitants de cette ville ayant entendu parler de la merveilleuse efficacité des prières de Saint Séverin, l'inviter à se rendre auprès d'eux.

Son premier soin, en arrivant, est de les exhorter à la prière et à la pénitence. Et presque aussitôt l'on voit arriver une foule de bateaux chargés de vivres. Que s'était-il donc passé ?
Le fleuve, qui depuis longtemps tenait les bateaux emprisonnés dans les glaces, s'est subitement fondu par l'effet d'un dégel miraculeux survenu à une époque tout à fait indue. Grande est la reconnaissance des Viennois, et grandes sont aussi leurs actions de grâces.

Or, il y a à Vienne une riche veuve nommée Procule qui a caché, pendant une famine, une immense quantité de blé : L'Esprit de Dieu ayant révélé cet acte d'avarice à Séverin, le Saint reprend publiquement la veuve sans entrailles, lui reproche d'être cause, par sa cupidité, de la mort d'un grand nombre de pauvres, et lui fait voir qu'elle se dit en vain chrétienne, puisqu'en adorant les richesses elle est tombée dans une détestable idolâtrie.
Procule comprend l'énormité de sa faute et la répare en ouvrant gratuitement ses greniers.
Dans le même temps, des barbares menacent cette ville par le fer et le feu et prennent tout ce qu'ils peuvent saisir au dehors des murs, hommes et bêtes, et les emmènent avec eux.
La ville est presque entièrement dépourvue de soldats : Saint Séverin harangue leur chef, lui disant d'avoir confiance en Dieu, et d'aller attaquer résolument l'ennemi, lui assurant que Dieu lui donnera la victoire. Il ajoute encore ces paroles remarquables :
« Mais quand vous aurez vaincu, ne tuez pas les ennemis ! »

Le capitaine part aussitôt, plein de confiance en Dieu et dans les prières de son fidèle serviteur. Les barbares, en l'apercevant, sont saisis d'épouvante, jettent leurs armes et s'enfuient. Ceux d'entre eux qu'on peut emmener captifs, sont conduits devant Saint Séverin, qui, après leur avoir reproché leurs brigandages, leur fait donner à boire et à manger, et puis les renvoie dans leur pays.

Plus tard Saint Séverin se retire dans une solitude, avec le désir de ne plus vivre que pour Dieu, mais il n'y demeure pas longtemps seul. Une foule de gens viennent le trouver pour lui demander aide et conseil dans leurs besoins spirituels ou corporels.

Un homme, nommé Rufus, malade depuis 12 ans : Il souffre horriblement dans tous les membres de son corps. Or, les moyens employés jusque-là ont été infructueux. Sa mère le met sur une voiture et le conduit devant l'habitation du Saint. Elle le supplie de guérir son fils. Le Saint répond :
« Dieu seul peut rendre la santé aux malades, mais je vais vous donner un conseil donnez des aumônes, selon vos moyens. »
Cette femme, n'ayant pour le moment aucune autre chose à donner, se dépouille de ses habits pour les donner aux pauvres. Mais le Saint lui dit :
« Remettez vos habits, votre fils va être guéri ensuite, quand vous serez retournée chez vous, prouvez votre foi par les œuvres. »

  1. Saint Séverin se met ensuite en prières, et aussitôt, au grand étonnement de tous les assistants, le malade se lève guéri, et s'en retourne chez lui. L'étonnement de tous ceux qui le connaissent est si grand, que plusieurs ne veulent pas croire que c'est le même homme qu'ils ont vu si infirme.

La renommée de la sainteté et des miracles de Saint Séverin se répand au loin. Plusieurs cités pensent que si elles possédaient un tel trésor, elles seraient à l'abri de toutes les calamités.
Le Saint est donc appelé avec instance de divers côtés. Or, un jour il se trouve dans une ville, où une partie des habitants s'adonne à l'idolâtrie.. Saint Séverin leur représente combien grand est ce crime, mais personne ne veut s'avouer coupable. Alors il prescrit un jeûne de 3 jours, et ordonne que le 3e jour chaque famille entre dans l'église avec un cierge non allumé.
Le Saint s'étant mis en prières avec les prêtres et le peuple, les cierges des vrais croyants s'allument d'eux-mêmes, tandis que ceux des idolâtres demeurent non allumés. Étant ainsi miraculeusement convaincus, les idolâtres confessent leur péché, et le chroniqueur, en rapportant ce fait, ajoute :
« Ô douce puissance de mon Créateur, qui allume les cœurs en même temps que les cierges ! Car le feu se met aussi aux cierges des coupables, après qu'ils ont confessé leur faute et pendant que ce feu consume la cire qu'ils tiennent en mains, un feu immatériel consume leurs cœurs et fait couler de leurs yeux des larmes de componction. »

Une autre fois les campagnes d'alentour sont ravagées par des nuée de sauterelles, et l'on supplie encore Saint Séverin d'éloigner ce fléau par ses prières. Comme toujours, il recommande d'avoir recours à la prière, au jeûne et aux aumônes, en même temps il exige que personne n'aille aux champs : « car, dit-il, vos soins intempestifs sont faits pour éloigner le secours de Dieu plutôt que pour chasser les sauterelles ». Tous se conforment scrupuleusement aux prescriptions du Saint, à l'exception d'un tout pauvre homme, qui veut absolument aller visiter son champ. Celui-ci se trouve environné de plusieurs autres, et le pauvre homme s'y rend pour en chasser les insectes destructeurs. La nuit même les sauterelles disparaissent complètement, en laissant intacts tous les champs, à l'exception de celui du pauvre incrédule, sur lequel elles ne laissent pas un fruit, ni un brin d'herbe.
Ce malheureux alors court à la ville, en se lamentant devant tout le monde de ce qui lui est arrivé.
Là-dessus tous sortent, et voient avec étonnement que leurs champs ont été préservés du fléau, et que seul le champ de l'incrédule a été dépouillé...

Le Saint leur dit alors ces simples paroles :
« Apprenez par les sauterelles à obéir toujours à Dieu ! »

Alors le pauvre dit en se lamentant :
« Je veux bien, à l'avenir, obéir fidèlement à Dieu, mais qu'il me donne de quoi vivre, car mon champ est dévasté ? »

Le Saint s'adressant à la foule, dit :
« Il est juste que celui qui par son châtiment vous apprend à être humbles et obéissants, soit, pour cette année, nourri par vous. »
Et il fut fait une collecte au profit du pauvre.

Une autre fois une femme, après avoir été longtemps malade, entre en agonie quelques-uns de ceux qui l'entourent, la croyant déjà morte, se mettent à se lamenter, suivant la coutume en pareille occurrence. Les autres, au contraire, leur imposent silence, et, emportant la malade, ils vont la déposer devant la porte de Saint Séverin. Le Saint leur dit :
« Que me voulez-vous ? »
Ils répondirent :
« Nous vous prions de rendre la santé cette femme qui va mourir. »
Le Saint reprit :
« Vous demandez trop à un pauvre pécheur comme moi. Je suis indigne de faire des miracles, tout ce que je peux faire, c'est de prier Dieu de me pardonner mes péchés. »
Ceux-ci répliquent :
« Nous croyons que si vous priez pour la malade, elle sera guérie. »
Alors le Saint se met à prier et aussitôt la malade peut se lever. Et le Saint leur dit :
« Ce miracle n'est pas dû à mes mérites, mais à votre foi, pareille chose arrive journellement en maint endroit, chez tous les peuples, par la toute-puissance de Dieu, qui seul peut guérir les malades et ressusciter les morts, afin que tous les peuples sachent qu'il est le seul vrai Dieu. »
Trois jours après, cette même femme est si bien guérie, qu'elle peut de nouveau vaquer à ses travaux habituels.

Mais, quoiqu'il fasse ces prodiges pour gagner les peuples à Jésus-Christ, il ne veut pas guérir un mal d'yeux qui cause des douleurs très vives à Bonose, le plus cher de ses disciples... Il croit, en lui enlevant la souffrance, le priver d'un moyen de perfection.
Sa réputation va si loin que les princes, même d'au-delà du Danube, infidèles ou Ariens, lui demandent ses avis pour la conduite civile de leurs États, quoiqu'ils refusent d'ouvrir les yeux à la vérité et de corriger les dérèglements de leur vie.
Il établit plusieurs monastères, dont le plus considérable est près de Favienne. Il le quitte souvent pour aller à 2 lieues au delà, dans un endroit écarté, pour prier plus tranquillement. Mais la charité l'oblige souvent d'aller en divers lieux, consoler les habitants dans leurs alarmes car ils se croient en sûreté quand il est avec eux. Il recommande à ses disciples surtout l'imitation des anciens et l'éloignement du siècle, ses exemples leur prêchent plus encore que ses paroles.
Car, excepté les fêtes, il ne mange qu'après le soleil couché, et en Carême une seule fois dans la semaine il dort tout vêtu sur un cilice, étendu sur le pavé de son oratoire. Il marche toujours pieds-nus, même lorsque le Danube est gelé. Plusieurs villes le demandent pour évêque, mais il n'a jamais voulu se rendre à leurs instances :
« N'est-ce pas assez que j'aie quitté ma chère solitude pour venir ici vous instruire et vous consoler ? »

Il ne faut donc pas croire que notre Saint ait établi d'une m
anière définitive et durable, ni la religion catholique, ni la vie monastique dans ces pays, ce n'est ni le lieu ni le moment. La Providence l'a amené là, lui Romain, moine catholique, représentant du monde civilisé qui va être enfin envahi, afin d'arrêter un instant, et d'adoucir les envahisseurs...
Ainsi Attila trouve Saint Léon au passage du Mincio.
Saint Aignan sous les murs d'Orléans.
Saint Loup aux portes de Troyes
Saint Germain d'Auxerre arrête Eocharich, roi des Allemands, au cœur de la Gaule.

L'anachorète qui défend le Norique, veille en même temps dans l'intérêt de toute la Chrétienté.
Si le débordement des invasions s'est précipité d'un seul coup, et a submergé la civilisation l'empire est ouvert, mais les peuples n'y doivent entrer qu'un à un et le sacerdoce chrétien se met sur la brèche, afin de les retenir jusqu'au moment marqué, et pour ainsi dire jusqu'à l'appel de leur nom.
c'est le tour des Hérules : Saint Séverin a contenu leurs bandes sur le chemin de l'Italie. Parmi ceux qui viennent demander sa bénédiction, se trouve un jour un jeune homme, pauvrement vêtu, mais de race noble, et si grand qu'il lui faut, se baisser pour entrer dans la cellule du moine :
« Va, lui dit Séverin, va vers l'Italie, tu portes maintenant de chétives fourrures, mais bientôt tu auras de quoi faire largesse. »
Ce jeune homme est Odoacre, à la tête des Thurilinges et des Hérules, il s'empare de Rome, envoie Romulus Augustule mourir en exil, et, sans daigner se faire lui-même empereur, se contente de rester le maître de l'Italie.
Du sein de sa conquête, il se souvient de la prédiction du moine Romain qu'il a laissé sur les bords du Danube, et lui écrit pour le prier de lui demander tout ce qu'il veut. Séverin en profite pour obtenir la grâce d'un exilé... Si Odoacre, maître de Rome, use de clémence, s'il épargne les monuments, les lois, les écoles, et ne détruit que le vain nom de l'empire, c'est qu'il se souvient, notamment, du moine Romain qui a prédit sa victoire et béni sa jeunesse.

Une autre fois, comme les Alamans ravagent le territoire de Passau, où il se trouve, il va trouver Gibold leur roi, et lui tient un langage si ferme, que le Barbare troublé promet de rendre les captifs et d'épargner le pays, on l'entend ensuite déclarer à ses compagnons que jamais, en aucun péril de guerre, il n'a tremblé si fort. Saint Séverin est donc là comme un rempart céleste sur les rives du grand fleuve qui ne protège plus le territoire de l'empire.
Quand une ville, une contrée de l'empire sont menacées par une armée Barbare, il entreprend quelquefois la défense militaire avec le calme d'un vieux capitaine, rendant d'une parole le courage aux plus timides, se faisant obéir là où personne ne l'est plus, s'il faut reculer, il organise la retraite, s'il n'y a plus espoir de salut, il se rend au camp des vainqueurs, et, au nom de Dieu, il obtient que les vaincus seront respectés dans leurs personnes et dans leurs biens, et que tous vivront en paix.

Il a surtout le plus grand soin des captifs, d'abord à cause d'eux, en qui il voit Notre-Seigneur dans les chaînes et la misère, mais aussi à cause du salut de l'âme des maîtres qui les oppriment. Il plaide, selon son habitude, cette sainte cause auprès de Fléthée, roi des Rugiens, peuplade qui est venue, des bords de la mer Baltique, s'établir en Pannonie, peut-être le cœur de ce Barbare se serait-il laissé fléchir, mais Gisa, sa femme, qui est arienne et plus féroce que lui, dit un jour à Séverin :
« Homme de Dieu, tiens-toi tranquille à prier dans ta cellule, et laisse-nous faire ce que bon nous semble de nos esclaves. »
Mais lui ne se lasse pas et finit presque toujours par triompher de ces âmes sauvages, mais non encore corrompues. Sentant sa fin approcher, il mande auprès de son lit de mort le roi et la reine... Après avoir exhorté le roi à se souvenir du compte qu'il aura à rendre à Dieu, il pose la main sur le cœur du Barbare, puis se tournant vers la reine :
« Gisa, aimes-tu cette âme plus que l'or et l'argent ? »
Et comme Gisa proteste « qu'elle préfère son époux à tous les trésors :
« Eh bien donc, cesse d'opprimer les justes, de peur que leur oppression ne soit votre ruine. Je vous supplie humblement tous les deux, en ce moment où je retourne vers mon maître, de vous abstenir du mal et de vous honorer par vos bonnes actions »

Saint Séverin a prédit à ses disciples le jour de sa mort, 2 ans auparavant il les avertit en même temps que les habitants du Norique seront obligés de se réfugier en Italie, et leur ordonne de les suivre et d'emporter son corps. Il est atteint d'une pleurésie le 5 janvier 482. Le 4e jour de sa maladie, il demande le Saint Viatique, puis, ayant fait le signe de la Croix et dit
avec le Psalmiste : « Que tout esprit loue le Seigneur », il s'endort doucement.


8 janvier. Saint Séverin du Norique, Apôtre de l'Autriche et ...
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8 janv. 2010 - Saint Séverin du Norique, Apôtre de l'Autriche et de la Bavière. 482. ... à être humbles et obéissants, soit, pour cette année, nourri par vous."

L'Etoile de la Mer - La Porte Latine
laportelatine.org/district/prieure/toulon/.../etoile_mer_582_1312.pdf
Bulletin du Prieuré Saint-Maximin de Toulon ..... fêtée à Saint-Pré, comme chaque année, par la sainte Messe et par ... Saint Séverin du Norique (410-482).







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