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JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 493 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
AFFRONTEMENT
ENTRE « COUSINS » GERMAINS FORTS BATAILLEURS,
Ravenne :
Cette place est défendue par Odoacre, roi des Hérules, qui s’est
rendu maître de toute l’Italie, après avoir dépouillé
Augustule, dernier empereur d’Occident.
Après
plusieurs mois de siège, Théodoric s’apercevant que ses efforts
sont inutiles tant que l’entrée du port est libre, réussit à la
fermer...
Alors
la famine ne tarde pas à se faire sentir, et devient si grande,
qu’Odoacre est obligé de traiter avec Théodoric, qui lui promet
avec serment de ne lui ôter ni la couronne, ni la vie... Mais, peu
de jours après, l’ayant invité à un festin il le tue de sa
propre main, et fait périr tous ses officiers et tous ses parents.
14
ans après le couronnement d'Odoacre, Théodoric, roi des Ostrogoths,
entre en Italie, avec le consentement de Zénon, empereur d'Orient.
Il
entreprend la conquête du royaume d'Odoacre, qu'il termine en 493,
par la prise de Ravenne. Théodoric a passé une partie de sa
jeunesse à la cour de Constantinople, et il joint aux vertus des
peuples barbares les connaissances des nations civilisées.
Il
entreprend de réunir et de rendre heureuses, l'une par l'autre, les
deux races d'hommes qui sont soumises à son empire. Il appelle les
Italiens aux emplois civils, et les Goths aux fonctions militaires,
il fait respecter l'Italie par les autres peuples barbares, et il
donne, le premier, quelque confiance en ses propres forces, à cette
nation romaine, longtemps avilie, qui, grâce au règne de Théodoric,
commence déjà peut-être à recouvrer quelques vertus.
Mais,
autant le mélange avec les peuples septentrionaux est propre à
régénérer les Latins, autant l'exemple des Latins est corrupteur
pour les Barbares. Ainsi, lorsqu'on mêle deux fluides de diverses
températures, la chaleur que l'un des deux acquiert doit être
perdue par l'autre.
Les
premiers conquérants de l'Italie sont aussi les plus rapidement
corrompus. La domination des Goths ne dure que 64 ans, et les 18
dernières années de leur monarchie sont employées à soutenir une
guerre meurtrière contre les Grecs, guerre dans laquelle Bélisaire,
et ensuite Narsès, conquièrent à 2 reprises l'Italie, et font
périr la plus grande partie d'une nation qui, 50 ans plus tôt ,
faisait trembler les Grecs à Constantinople.
27
février : reddition d'Odoacre, assiégé dans Ravenne depuis 3
ans par le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand, négocié par
l'évêque de la ville. Odoacre obtient la vie sauve et livre son
fils en otage. Hérules et Ostrogoths se partagent l'Italie.
5
mars : Théodoric entre dans Ravenne. Il est proclamé roi
d'Italie par les Goths.
15
mars : Pendant le banquet qui scelle l'accord, Théodoric
assassine Odoacre et fait massacrer les Hérules.
ODOACRE |
La
légende dit qu'au cours du banquet, 10 000 Hérules et 10 000 Goths
sont placés l'un à côté de l'autre... À un signal de Théodoric,
avec une parfaite simultanéité, les 10 000 Goths plantent leurs
poignards dans le cœur de leurs voisins de gauche. Ainsi, en un
instant, l'armée - et la nation - Hérule disparaît de l'Histoire
au bénéfice des Goths et de Théodoric qui va devenir « le
Grand ».
Flavius
Odoacre ou Odoacer ou encore Odovacer, né vers 433, et mort le 16
mars 493, est probablement d’origine Skire, peuple allié aux Huns.
Il quitte la Pannonie pour s’enrôler dans l’armée Romaine.
S’estimant moins bien traités que les peuples barbares vaincus,
des contingents barbares se rebellèrent contre le patrice Oreste et
son fils, Romulus Augustule, nommé empereur par son père.
À
la tête de ces troupes, Odoacre vainc le général Paulus, frère
d’Oreste, et prononce la déchéance de Romulus Augustule en 476.
Après
avoir été acclamé comme « roi » par ses troupes, il
gouverne l’Italie avec l’agrément du sénat de Rome au nom de
l’empereur d’Orient à qui il demande d’être reconnu comme
patrice.
Tout
en lui donnant effectivement ce titre, l’empereur le presse plutôt
de reconnaître Julius Népos, empereur légitime d’Occident.
Le
meurtre de Népos met fin à l’ambiguïté. Odoacre punit les
coupables et s’empare de la Dalmatie.
À
partir de 488, il doit lutter contre les Ostrogoths encouragés par
Constantinople.
Vaincu
à trois reprises par le roi Théodoric, il se réfugie à Ravenne...
Après 3 ans de siège c'est la reddition... Et la mort quelque jours
après,
Les
sources donnent des informations contradictoires sur l’origine
ethnique précise d’Odoacre et de son père, Édica ou Édikon.
Selon
l’Anonymus Valesianus et Jean d’Antioche, Édicon est un
conseiller d’Attila qui a servi d’ambassadeur à Constantinople.
Mais
Jordanes en fait avec Hunulf, son frère, l’un des chefs Scyres qui
défont les Ostrogoths lors de la bataille de la rivière Bolia dans
les années 460.
Toutefois,
dans son « Romana », le même Jordanes mentionne qu’il
est d’origine ruge (« Odoacer genere Rogus »).
Le
Consularia Italica en fait le roi des Hérules alors que Théophane
et Marcellinus Comes le font appartenir aux Goths.
Les
auteurs contemporains ne sont guère plus unanimes et font d’Odoacre
un Ruge, un Scyre, un Turcilingue et même, quoique plus improbable,
un Hérule ou un Hun.
Selon
les plus récentes études du spécialiste Herwig Wolfram, Édicon,
il appartient aux Turcilingues et a été le restaurateur de
l’éphémère royaume des Scyres ou Skyres après la chute de
l’empire des Huns. On ne connait pas le nom de sa mère, mais on
sait qu’elle est d’origine Scyre.
Odoacre
a un frère aîné du nom de Hunulf, lequel, comme Odoacre, s’enrôle
dans l’armée Romaine mais demeure dans l’empire d’Orient, où
il devient magister militum per Illyrium.
Il
vient rejoindre son frère en 479 et devient son bras droit par la
suite. Sa famille est arienne et, comme la plupart des barbares de
l’époque, il est probablement illettré.
Odoacre
passe probablement sa jeunesse à la cour d’Attila, qu’il quittes
ensuite pour s’enrôler dans l’armée Romaine alors que le
règne d’Anthémius commence à chanceler.
La
première mention d’Odoacre peut être celle qui apparaît dans un
fragment de la chronique de Grégoire de Tours « Decem Libri
Historiarum », lequel raconte les batailles du roi des Francs
Childéric I, d’Aegidius, du comte Paul et d’un certain
« Adovacrius » ou « Odovacrius » dans les
années 460.
Il
n’est pas certain toutefois qu’il s’agisse bien du même
Odoacre.
Le
premier fait certain relaté dans les sources a lieu lors du départ
d’Odoacre de Pannonie. Un moine, du nom de Séverin, a établi en
Norique (Autriche d’aujourd’hui) un petit royaume théocratique.
D’une grande austérité, ce moine réputé « saint »
de son vivant est considéré comme un prophète dont tous les actes
sont des miracles et les paroles des prédictions. Odoacre, alors
« jeune homme de grande taille et vêtu de pauvres habits »
s’arrête dans la cellule de l’ermite, lequel lui dit avant son
départ :
« Poursuis
ta route, va en Italie sous les peaux grossières qui te couvrent. Le
temps n’est pas loin où le moindre des cadeaux que tu distribueras
à tes amis vaudra mieux que tout le bagage qui fait maintenant ta
richesse. »... Il trouve bientôt à s’enrôler en qualité
de doryphore ou porte-lance dans la garde de l’empereur Anthémius.
En
472, il se range aux côtés de Ricimer dans la guerre qui oppose
celui-ci à l’empereur.
Ricimer
réussit à déposer Anthémius, mais meurt 6 semaines plus tard.
Olybrius et Glycérius lui succèdent mais ne sont pas reconnus par
l’empereur Zénon qui envoie le général Julius Nepos chasser
Glycérius.
Nepos
réussit... il est proclamé empereur d'Occident le 24 juin 474.
Mal
vu par les Romains, il est renversé par le général Flavius Oreste,
Pannonien comme Odoacre, jusque là commandant des troupes Romaines
en Gaule, lequel installe son propre fils, Romulus Augustulus, sur le
trône.
Au
début de sa carrière Flavius Oreste a été secrétaire d’Attila
et s’est brouillé avec le père d’Odoacre, querelle qui a failli
se terminer de façon violente. Ennemis, Oreste et Odoacre se
retrouvent tous deux en Italie, Oreste comme commandant en chef des
armées et Odoacre comme le plus élevé en dignité des chefs
barbares servant dans cette même armée...
Romulus
Augustulus dépose les ornements impériaux aux pieds d'Odoacre
Le
départ de Népos permet à Oreste de régler les affaires de Gaule à
l’avantage des Wisigoths, qui ont pris possession de l’Auvergne
et des Burgondes. Les divers groupes Germains qui composent
maintenant l’armée Romaine estiment bientôt qu’ils sont moins
bien traités que les ennemis de Rome.
La
révolte gronde alors dans le corps formé de Ruges, de Scyres et de
Turcilinges stationnés en Ligurie, qui exige de recevoir des terres
équivalant au tiers du territoire de l’Italie.
Oreste
refuse. La mutinerie dégénère alors en révolte et Odoacre prend
le commandement des mutins. Appelant à l’aide tous les barbares
qui veulent rejoindre son camp, il est bientôt à la tête d’une
armée imposante.
Oreste
se réfugie alors à Ravenne, y concentrant tout ce qui reste d’armée
loyale en Italie... Battu une première fois dans la plaine de Lodi,
Oreste s’enfuit à Pavie qu’Odoacre emporte après un court
siège.
C’est
après cette victoire que ses troupes le proclament « roi »
le 23 août 476, Capturé, Oreste est mis à mort le 28 août, une
année exactement après son arrivée à Ravenne.
Odoacre
se dirige alors vers Ravenne que défend le frère d’Oreste et
oncle du jeune Romulus Augustulus, le comte Paulus qui subit le même
sort que son frère au début septembre. Apprenant que la ville est
prise, le jeune empereur se défait de ses ornements impériaux et
tente d’aller se cacher. Il est amené devant Odoacre qui, ému de
son âge et de sa beauté, non seulement épargne sa vie, mais
l’envoie vivre dans le domaine de Campanie où se trouve déjà sa
famille en lui accordant une rente viagère de 6 000 solidi.
Après
la déposition de Romulus Augustulus, Odoacre conquiert le reste de
l’Italie où ses troupes se conduisent en pays conquis avant
d’entrer dans une Rome épouvantée qui se hâte de le reconnaître
comme souverain.
S’il
garde le titre de roi que lui ont attribué ses soldats, il n’y
ajoute ni nom de territoire ni de peuple. La situation juridique est
complexe... Aux yeux de Constantinople, Odoacre n’a fait que
déposer un usurpateur, Romulus Augustulus, puisque Julius Népos est
l’empereur légitime.
Odoacre
continue à reconnaître celui-ci comme empereur, puisque les pièces
de monnaie qu’il fait émettre le seront au nom de Népos jusqu’à
la mort de celui-ci en 480. « Roi » aux yeux de ses troupes,
il demeure, aux yeux du Sénat et du peuple de Rome, un dictateur
militaire à l’instar de Sylla, de Jules César et du triumvirat de
César Auguste avant lui.
La
même année, une révolution ramène sur le trône de l’empire
d’Orient l’empereur Zénon qui en a été chassé par son
compagnon d’armes, Basiliscus. Deux délégations se rendent à
Constantinople pour le féliciter.
La
première est celle de Julius Népos, neveu du vieil empereur Léon
qui est du même parti que Zénon. Il lui demande donc de l’argent,
une armée et une flotte pour reprendre l’Occident. La deuxième
est celle du Sénat de Rome qui a renvoyé les ornements impériaux à
Constantinople, cette délégation apporte une lettre de
l’ex-empereur Romulus dans laquelle celui-ci est d’avis que
l’« Occident n’a plus besoin d’un empereur particulier
pour se gouverner » et le prie d’accorder le titre de
« patrice » à Odoacre, ce qui en ferait le régent de
fait d’Italie.
La
réponse de Zénon est très dure à l’égard des sénateurs, à
qui il reproche d’avoir tué Anthémius et chassé Népos,
empereurs légitimes envoyés par Constantinople, et ambiguë à
l’endroit d’Odoacre à qui, tout en lui donnant le titre de
patrice, il demande de reconnaître Népos comme souverain légitime
d’Occident.
Le
meurtre de Julius Népos par deux officiers de l’ex-empereur
Glycérius en mai 480 met fin au dilemme. Odoacre se fait un devoir
de poursuivre et de faire exécuter les assassins, ce qui lui donne
l’occasion d’annexer la Dalmatie à son propre territoire. Par la
suite, il conclut un traité d’alliance avec les Wisigoths, à qui
il livre la Gaule Narbonnaise pendant qu’il s’entend avec le
vieux roi des Vandales Genséric pour se faire remettre la Sicile.
En
487, il défait les Ruges de Norique, la province Romaine devenue
royaume théocratique sous la gouverne du moine Séverin, et s’empare
de leur roi, Feletheus qu’il amène en captivité.
Frédéric,
le fils de ce dernier, s’étant emparé du pouvoir, Odoacre envoie
son frère Hunulf contre lui. Celui-ci évacue les derniers sujets de
Séverin et les relocalise en Italie alors que les Ruges qui restent
s’enfuient chez les Ostrogoths.
À
l’intérieur, conformément à ses promesses, Odoacre fait procéder
à la confiscation des terres du tiers de l’Italie au profit de ses
soldats.
Toutefois,
militaires depuis leur tout jeune âge, ceux-ci ne connaissent
pratiquement rien à l’agriculture et en quelques années ce
« tiers barbare » est revenu dans des mains Romaines.
Mais
s’il concède des terres ou fait des remises de taxes aux Germains
qui se sont installés en Italie, il laisse intactes les institutions
Romaines et maintient de bonnes relations avec le Sénat dont les
membres sont régulièrement nommés à des postes d’importance. Le
Sénat acquiert même un prestige accru tant parce qu’Odoacre tient
à s’assurer de l’appui des sénateurs dans ses négociations
avec Constantinople que pour prévenir toute tentative de
rétablissement l’empire d’Occident.
On
voit même réapparaître pour la première fois depuis le milieu du
IIIe siècle des pièces de monnaie sur lesquelles se lit la
légende S(enatus) C(onsulto).
Bien
que lui-même arien, il maintient d’excellentes relations avec
l’Église trinitaire, manifestant beaucoup d’admiration pour
l’évêque Épiphane.
À
la demande de celui-ci, il accorde une immunité de taxes aux
habitants de la Ligurie, et par la suite intervient pour libérer
ceux-ci des abus du préfet du prétoire.
De
même la biographie du pape Félix III dans le Liber Pontificalis
mentionne que le règne du pontife se déroule sous celui d’Odoacre
sans aucune récrimination à son sujet.
Si
l’empereur Zénon ne porte guère d’intérêt à ce qui se passe
en Occident, la conquête de la Dalmatie par Odoacre laisse
pressentir en lui un rival dangereux.
De
plus, on soupçonne Odoacre d’entretenir une correspondance avec
Illus, qui a d’abord appuyé la révolte de Basiliscus contre
Zénon, s’est ensuite ravisé avant d’entrer en conflit avec
l’impératrice douairière Vérina et donner son appui à la
révolte de Léontius.
Zénon
entreprend donc d’abattre Odoacre et, pour y parvenir, promet aux
Ostrogoths et à leur roi, Théodoric, la péninsule Italienne s’ils
parvient à renverser Odoacre.
Pour
sa part, Odoacre élève son fils Thela à la dignité de César
l’année suivante, première étape semble-t-il avant de le faire
proclamer Augustus... Après avoir été vaincu par les troupes
d’Odoacre, Frédéric, le fils du roi défait Feletheus, s’est
réfugié auprès de Théodoric.
En
489, Théodoric traverse les Alpes avec ses Ostrogoths et pénètre
en Italie.
Le
28 août, il affronte Odoacre à Isonzo et le défait. Odoacre
s’enfuit alors à Vérone où il arrive le 27 septembre.
Pendant
qu’Odoacre lui-même se réfugie à Ravenne, le gros de son armée
commandé par le général en chef, Tufa, est resté à Mediolanum.
ODOACRE |
Théodoric,
qui n’a aucune raison de douter de la loyauté de son nouveau
général, envoie celui-ci à Ravenne à la tête d’un détachement
de soldats d’élite.
Toutefois,
Tufa change à nouveau de camp, le détachement qui lui a été
confié est anéanti et Théodoric subit ainsi une première défaite
importante en sol Italien... Il recule et va chercher refuge à
Ticinum.
Odoacre
sort alors de Ravenne pour aller assiéger son rival. Pendant que les
2 chefs goths sont ainsi occupés, les Burgondes, profitant de
l’occasion, pillent et dévastent la Ligurie.
De
nombreux Romains sont amenés en captivité et ne peuvent retrouver
la liberté que lorsque Théodoric verse leur rançon quelque 3 ans
plus tard.
L’été
suivant, le roi Wisigoth Alaric II envoie des renforts à son
compatriote, forçant Odoacre à lever le siège. Théodoric peut
ainsi sortir de Ticinum et, le 11 août 490, les armées des 2 rois
s’affrontent sur la rivière Adda. Odoacre est à nouveau vaincu et
doit retourner à Ravenne, où Théodoric vient l’assiéger...
Entourée de marécages et d’estuaires, pouvant être ravitaillée
par de petits bateaux venant de l’intérieur du pays, Ravenne est
pratiquement imprenable.
De
plus, Tufa reste hors de portée dans la vallée stratégique de
l’Adige, près de Trente, où il reçoit des renforts pendant que
des désertions de plus en plus nombreuses clairsèment les rangs de
l’armée de Théodoric.
La
même année, les Vandales envahissent la Sicile... Pendant que
Théodoric tente de les défaire, son allié, Frédéric, roi des
Ruges, commence à opprimer les habitants de Pavie, que ses forces
ont pour mission de protéger.
Théodoric
intervient à la fin d’août 491 et oblige Frédéric à fuir et à
se réfugier avec ses forces auprès de Tufa. Les deux chefs doivent
toutefois se quereller et en venir aux mains au cours d’une
bataille où tous 2 sont tués.
Il
est toutefois trop tard pour Odoacre. Une sortie en masse de Ravenne
dans la nuit du 9 au 10 juillet 491 se termine par un désastre et la
mort du magister militum, Livilia, ainsi que des meilleurs soldats
Hérules. L’année suivante, les Goths ont assemblé suffisamment
de navires dans le port de Rimini pour monter un blocus efficace de
Ravenne. Malgré tout, la guerre se prolonge jusqu’au 25 février
493, lorsque l’évêque de Ravenne, Jean, réussit à négocier une
entente entre les deux hommes, en vertu de laquelle ils occupent
conjointement la ville et se partagent le pouvoir. Après un siège
de trois ans, Théodoric fait son entrée dans Ravenne.
Les
Hérules sont un peuple Germanique appartenant au groupe Ostique, ou
groupe des Germains dits « Orientaux », issus de
Scandinavie comme, entre autres, les Goths, les Gépides, les
Vandales et les Burgondes. Peu connus, les Hérules apparaissent
comme un peuple mineur mais sont souvent signalés dans les raids
gothiques et notamment sur la Mer Noire, où ils se découvrent vite
une vocation de pirates.
Jean
d'Ormesson écrit une Histoire du Juif Errant, en 1990 dans laquelle
le héros rencontre Odoacre et devient son prisonnier et interprète
jusqu'au massacre de Ravenne
5
mars 493 : prise de Ravenne - par La France pittoresque
www.france-pittoresque.com
› Éphéméride, Calendrier › Mars › 5 mars
3
mars 2013 - 5 mars 493 : prise de Ravenne par Théodoric, roi des
Goths, après un ... La Réunion et la Guyane se disputent le titre
de l'arbre de l'année ...
Histoire
des républiques Italiennes du Moyen Age
https://books.google.fr/books?id=dXg5AAAAcAAJ
Jean-Charles-Léonard
Simonde ¬de Sismondi - 1807
476
— 493. ... le consentement de Zénon Empereur d'Orient, et il
entreprit la conquête du Royaume d'Odoacre, qu'il termina en 493 par
la prise de Ravenne.
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