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JANVIER 2016...
Cette
page concerne l'année 490 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
MONOPHYSITES RÈGNENT EN MAÎTRE DANS L'EMPIRE D'ORIENT.
PIERRE MONGE |
Diacre
de l'Église d'Alexandrie et farouche opposant au concile de
Chalcédoine, il est à partir de 457 l'un des collaborateurs du
patriarche monophysite Timothée Élure.
Quand
celui-ci meurt, le 31 juillet 477, le parti s'empresse d'introniser,
le jour même, Pierre Monge comme son remplaçant. Mais l'empereur
Zénon impose par la force (4 septembre) le rétablissement de
Timothée Salophaciole, que les monophysites, profitant de
l'usurpation de Basiliscus, ont renversé en 475...
Pierre
Monge doit s'enfuir et entre dans la clandestinité.
Le
28 juin 482, l'empereur Zénon et le patriarche de Constantinople
Acace promulguent l'Hénotique (l'« Édit d'Union ») :
La réunification des Églises doit se faire par la mise entre
parenthèses du concile de Chalcédoine, que chacun peut interpréter
à sa guise. Le successeur de Timothée Salophaciole, Jean Talaia,
ferme partisan du concile, refuse de souscrire à l'Hénotique, ce
qui va d'ailleurs dans le sens de la réunification : Pierre
Monge, lui, ayant accepté de signer, Jean Talaia est évincé et le
chef des monophysites mit officiellement à sa place (décembre 482).
Jean
Talaia se rend à Rome, où il est accueilli par le pape Félix III,
celui-ci organise un concile qui dénonce l'Hénotique et excommunie
aussi bien Acace de Constantinople que Pierre Monge (484).
Ce
dernier interprète ouvertement l'Hénotique comme une annulation
pure et simple du concile de Chalcédoine : Il convoque
d'ailleurs un synode qui le condamne...
Cependant,
lui et son collègue Pierre le Foulon, patriarche d'Antioche,
considérés comme les chefs du parti, ayant accepté par l'Hénotique
d'entrer en communion avec l'Église Byzantine, qui reste
Chalcédonienne, certains monophysites extrémistes se séparent
d'eux : On les appelle les Acéphales (les « sans chef »).
Pierre
Monge entre également en conflit avec les milieux païens
d'Alexandrie, notamment parmi les professeurs et les étudiants des
écoles.
Vers
485, il dénonce l'existence, révélée par des étudiants
chrétiens, d'un temple clandestin d'Isis à Canope, et exige une
enquête et des persécutions.
Selon
Zacharie le Rhéteur, qui raconte l'histoire dans la Vie de Sévère
d'Antioche, et qui en est témoin oculaire, le préfet Entrechius est
secrètement païen, et son adjoint l'est ouvertement.
C'est
pour Pierre Monge l'occasion de faire autour de lui l'unité des
chrétiens. Damascios, dans son Histoire philosophique, accuse le
philosophe Ammonios d'Hermias d'avoir trahi des collègues païens en
révélant l'endroit où ils se cachaient, et d'avoir passé un
accord honteux avec Pierre Monge.
Le
pape Félix est déjà instruit de tout par les lettres des abbés
catholiques de Constantinople, et par un moine que Cyrille, abbé des
acémètes, a chargé de porter ces lettres à Rome. Il assemble un
concile où les légats Vital et Misène, sont appelés à rendre
compte de leur conduite, convaincus d'une prévarication manifeste,
ils sont excommuniés et déposés de l'épiscopat.
ALEXANDRIE |
Mais
Acace s'obstine à ne point quitter la communion de Pierre Monge.
Il
tient pour cet effet, le 28 juillet 484, un concile de 67 évêques
qui souscrivent après lui à la sentence de déposition. Elle
rappelle toutes les fautes dont Acace s'est rendu coupable :
Ses
usurpations ambitieuses au mépris des canons de Nicée
La
protection déclarée qu'il accorde aux hérétiques,
Les
violences exercées contre les légats du pape,
Le
refus de comparaître devant le Saint-Siège, selon les canons, pour
répondre aux accusations intentées contre lui par Talaïa, puis
elle se termine ainsi :
«
Que votre partage soit donc avec les hérétiques dont vous embrassez
les intérêts, et sachez que par la présente sentence, en vertu de
notre autorité apostolique, vous êtes privé de l'honneur du
sacerdoce et retranché de la communion de l’Église, sans pouvoir
jamais être absous de cet anathème. On étend la même peine à
tous les évêques, clercs, moines ou laïques qui continuent de
communiquer avec Acace.
Du
reste il est à peine nécessaire de faire remarquer que les
dernières paroles de la sentence prononcée contre cet évêque
signifient seulement qu'il ne pourra jamais être rétabli sur son
siège.
Tutus,
défenseur de l'Église Romaine, est chargé d'aller notifier cette
condamnation. Il parvient jusqu'à Constantinople, malgré les gardes
qui veillent à l'entrée du Bosphore. Mais il ne peut arriver auprès
d'Acace, et quelques moines acémètes prennent le parti d'attacher
la sentence au manteau de cet évêque pendant qu'il entre à
l'église pour célébrer l'office. On arrête ces moines et on les
met en prison, après les avoir maltraités si cruellement que
plusieurs en meurent.
Tutus
publie ensuite l'anathème prononcé contre ceux qui persévèrent
dans la communion d'Acace. Il remet aussi à l'empereur et au clergé
de Constantinople des lettres où le pape, en leur notifiant le
jugement du Saint-Siège et les exhortant à s'y soumettre, leur fait
connaître la condamnation des légats Vital et Misène, afin de
lever le scandale de leur prévarication... Mais après s'être si
bien acquitté de sa commission, Tutus se laisse gagner par l'argent,
il communique avec le patriarche déposé, et s'engage par écrit à
le tenir au courant de tout ce qui est fait à Rome. Quelques abbés
de Constantinople en instruisent le pape, qui aussitôt assemble un
concile où Tutus, convaincu par son propre aveu, est privé de sa
charge et excommunié.
Le
souverain pontife a soin d'en informer les abbés qui lui ont écrit,
et les exhorte à retrancher de leur communion les moines qui se
laissent séduire par les hérétiques. Il adresse en même temps une
lettre synodale à tous les évêques et à tous les moines de
l'Orient pour les avertir de renoncer à la communion d'Acace, de
Pierre Monge et de Pierre le Foulon.
Ce
dernier vient d'être rétabli sur le siège d'Antioche par les soins
d'Acace, dont l'audacieuse témérité, soutenue par la protection de
l'empereur, ne connaît plus de bornes.
Méprisant
la condamnation prononcée contre lui par le Saint-Siège, l'évêque
de Constantinople porte l'impiété jusqu'à ôter des diptyques le
nom du pape, il fait déposer dans l'Orient un grand nombre d'évêques
orthodoxes, et leur substitue des hérétiques dont il n'exige autre
chose que de souscrire à l'hénotique de Zénon. Calendion, chassé
d'Antioche, est relégué dans les déserts de l'Oasis.
On
colore cette déposition de quelques prétextes politiques, mais la
vraie raison est que ce patriarche demeure attaché à la communion
du pape et rejette celle de Pierre Monge. Alors Pierre le Foulon,
tant de fois condamné, n'a besoin pour être rétabli que de
souscrire à l'hénotique.
Il
chasse plusieurs évêques orthodoxes, entre autres Cyrus,
métropolitain d'Hiéraple, et il met sur ce siège un Persan, nommé
Xénaias, ou Philoxène, qui se rend célèbre dans la secte... On
apprend bientôt que c'est un esclave fugitif qui n'est pas même
baptisé, mais son zèle pour l'eutychianisme fait fermer les yeux
sur tout le reste.
On
regarde ce Xénaïas comme le chef ou le précurseur des
iconoclastes, car il condamne les Saintes Images, et il fait
disparaître en plusieurs endroits celles qui ornent les églises.
Pierre
le Foulon veut étendre sa juridiction sur l'île de Chypre, mais
l'évêque de Salamine lui oppose la décision du concile d'Éphèse,
et comme on découvre alors près de sa ville épiscopale le corps de
Saint Barnabé, on regarde ce siège comme apostolique et jouissant à
ce titre du droit de primatie.
Pierre
Monge, persécute également les catholiques et les acéphales, ayant
tenté vainement de gagner ceux-ci en se déclarant ouvertement
contre le concile de Chalcédoine, il en chasse un grand nombre de
leurs monastères, et sur les plaintes qu'ils en font, l'empereur
Zénon ordonne de les rétablir, et fait au patriarche intrus une
défense sévère de continuer ses violences.
SAINT DANIEL LE STYLITE |
Acace
de Constantinople meurt l'année suivante, laissant une mémoire
odieuse pour avoir sacrifié aux intérêts de son ambition toutes
les lois de la religion.
Le
prêtre Flavita, qui lui succède, ne peut obtenir d'être reconnu
par le souverain pontife, parce qu'il a conservé dans les diptyques
les noms d'Acace et de Pierre Monge, et qu'il a même envoyé à ce
dernier des lettres synodales pour demander sa communion.
Il
meurt subitement au commencement de 490, après 4 mois seulement
d'épiscopat, et on lui donne pour successeur le prêtre Euphémius,
catholique zélé et vertueux, qui se sépare aussitôt de la
communion du patriarche hérétique d'Alexandrie.
Le
pape Félix reçoit les lettres synodales qu'Euphémius s'empresse de
lui envoyer, et il le reconnaît ainsi pour évêque légitime, mais
il lui refuse sa communion parce qu'il n'a pas retranché des
diptyques les noms d'Acace et de Flavita. Pierre Monge meurt la même
année. Il est remplacé par un hérétique nommé Athanase, qui
anathématisa comme lui le concile de Chalcédoine, et qui cependant
ne réussit point par cette concession à réunir les acéphales à
son parti.
L'empire
change de maître l'année suivante par la mort de Zénon, dont le
successeur est Anastase, qui règne 27 ans, quoiqu'il en a déjà 60
lors de son élection.
Le
nouvel empereur a tous les dehors de la piété, il jeûne souvent,
fait de grandes aumônes et donne beaucoup de temps à la prière...
Il se rend ordinairement à l'église avant le jour et y demeure
jusqu'à la fin de l'office.
Il
passe néanmoins pour hérétique.
Il
a un frère arien et sa mère est manichéenne. Aussi le patriarche
Euphémius s'oppose fortement à son élection, et ne consent enfin à
le couronner qu'après avoir exigé et obtenu de lui une confession
de foi par écrit, contenant son adhésion formelle au concile de
Chalcédoine, avec la promesse de ne rien innover dans la religion.
Histoire
de l'Église depuis son établissement jusqu'au ...
https://books.google.fr/books?id=snC3HP7UDP8C
1842
Pierre
le Foulon voulut étendre sa juridiction sur l'île de Chypre, mais
l'évêque de ... qui se sépara aussitôt de la communion du
patriarche hérétique d'Alexandrie. ... Pierre Monge mourut la même
année 490, et fut (1) Evagr. lib. III. — Theod.
Alexandrie
- http://coptica.free.fr
coptica.free.fr/alexandrie_804.htm
L'apostolat
de saint Marc, l'envoyé de saint Pierre pour évangéliser l'Égypte,
les .... L'autorité de l'archevêque d'Alexandrie était déjà
universellement reconnue et chaque année c'est lui qui .... 27.
saint Pierre III dit Pierre Monge de 477 à 490.
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