29
MAI 2015...
Cette
page concerne l'année 719 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR CHARLES DE HERSTAL (FUTUR CHARLES
MARTEL)...
Les
Frisons d’aujourd’hui constituent une population Germanique ayant
survécu au cours de l’histoire aux nombreuses invasions des autres
peuples. L’origine géographique des Frisons se situe dans une
région couvrant approximativement le sud de la Suède et de la
Norvège, le Danemark et le nord des Länder Allemands du
Schleswig-Holstein et du Mecklembourg.
Rappelons que les peuples Germaniques se sont installés dans le centre de l’Europe vers 1 400 avant notre ère. Aux environs de -800, ces peuples se sont divisés et étendus vers l’Ouest, l’Est (les Goths et les Vandales) et le Nord (les Scandinaves).
Rappelons que les peuples Germaniques se sont installés dans le centre de l’Europe vers 1 400 avant notre ère. Aux environs de -800, ces peuples se sont divisés et étendus vers l’Ouest, l’Est (les Goths et les Vandales) et le Nord (les Scandinaves).
À
la fin de l’âge du bronze (-700), l’expansion des Germains de
l’Ouest a atteint les secteurs côtiers du nord-ouest de
l’Allemagne. Ces peuples Germaniques de l’Ouest peuvent être
divisés en 3 groupes de tribus : Les Inguaeones, les Istuaeones
et les Irminones.
Les
ancêtres des Frisons appartiennent aux Inguaeones, de même que les
Jutes, les Angles et les Saxons. Parmi tous ces groupes, les Saxons
sont les plus apparentés aux Frisons.
Vers -700 ou -600, la plupart des Inguaeones (les Proto-Frisons) sont installés le long des côtes de la mer du Nord, notamment dans les régions où se trouvent aujourd’hui les provinces Néerlandaises de la Frise (Friesland) de Groningue (Groningen) (-700-600). Ce n’est que vers 200 avant notre ère qu’on peut dire que les Frisons forment une certaine entité ethnique.
Vers -700 ou -600, la plupart des Inguaeones (les Proto-Frisons) sont installés le long des côtes de la mer du Nord, notamment dans les régions où se trouvent aujourd’hui les provinces Néerlandaises de la Frise (Friesland) de Groningue (Groningen) (-700-600). Ce n’est que vers 200 avant notre ère qu’on peut dire que les Frisons forment une certaine entité ethnique.
Lorsque
les Romains conquièrent la Gaule et la Belgique, les frontières de
l’Empire Romain s’étendent jusqu’au Rhin, ce qui laisse en
principe les Frisons hors de la domination Romaine. Sous le règne de
l’empereur Auguste (-28 à -14), les Romains veulent repousser leur
frontière plus au nord, et utiliser l’Elbe au lieu du Rhin pour
marquer la frontière... Plutôt que de tomber sous l’influence des
Romains, les Frisons préfèrent « collaborer » et
négocient une trêve, mais ils doivent payer des impôts sous forme
de peaux de vache... Toutefois, sous le règne de l’empereur Tibère
(14-37), les impôts deviennent plus élevés. Craignant que les
Romains finissent par prendre tout leur bétail, les Frisons se
révoltent en 28. En représailles, les Romains envoient leurs
légions pour punir les Frisons, mais les armées Romaines sont
vaincues à la bataille de Baduhennawood.
Vers 250 de notre ère, l’augmentation du niveau de la mer et l’inondation des terres ont fait en sorte que presque tous les Frisons quittent les îles côtières pour retourner vivre sur le continent. Ils doivent alors faire face aux rivalités entre les autres peuples Germaniques. Après l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident en 395, des tribus Germaniques immigrent partout en Europe de l’Ouest en formant de nouvelles tribus dans les régions vaincues...
Vers 250 de notre ère, l’augmentation du niveau de la mer et l’inondation des terres ont fait en sorte que presque tous les Frisons quittent les îles côtières pour retourner vivre sur le continent. Ils doivent alors faire face aux rivalités entre les autres peuples Germaniques. Après l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident en 395, des tribus Germaniques immigrent partout en Europe de l’Ouest en formant de nouvelles tribus dans les régions vaincues...
Pour
la première fois, des États Germaniques se créent : Les
Jutes, les Saxons, les Angles, les Francs, les Burgondes, les Goths,
les Vandales et les Frisons.
Vers
l’an 450, les Angles, les Saxons, les Jutes et une partie des
Frisons traversent la mer du Nord et s’établissent dans l’île
de Grande-Bretagne.
Les
Frisons, du moins ceux qui ont traversé la mer, colonisent le comté
de Kent dans le sud-est de l’Angleterre.
BAPTÊME MANQU2 DE RATBAD |
Les
Frisons continentaux occupent une bande côtière dans ce qui est
aujourd’hui le nord-est des Pays-Bas et le nord-ouest de
l’Allemagne. Au cours des VIe et VIIe siècles, les royaumes
Germaniques s’affaiblissent :
Les
Ostrogoths sont conquis par les Romains d’Orient, puis par les
Lombards. Les Wisigoths éliminent les Suèves avant d’être
exterminés à leur tour par les Francs au nord et par les Arabes en
Espagne.
Les
Vandales subissent le même sort en Afrique du Nord et les survivants
sont islamisés.
Finalement,
les Francs sortent grands vainqueurs de ces affrontements en
soumettant presque toute l’Europe Romanisée à l’autorité de
quelques monarques. Clovis, le roi des Francs, bat le dernier
représentant de l’autorité Romaine à Soisson en 486... Il étend
ses États de la Loire jusqu’au Rhin, puis se convertit au
catholicisme et reçoit ainsi l’appui de ses sujets
gallo-romains.
Les Frisons réussirent donc à se tenir hors de la portés des Francs, mais ils sont devenus ennemis en raison de leur religion païenne. Ils s’adonnent au commerce et contrôlent une grande partie de la mer du Nord et des itinéraires commerciaux, du Friesland jusqu’à l’Angleterre, la Francie, la Scandinavie et le nord-ouest de la Russie. Après la mort de Clovis en 511, les Frisons profitent des luttes Franques internes et prennent les villes d'Utrecht et de Dorestad, qui restent sous domination Frisonne durant plus de 100 ans (511-628).
Les Frisons réussirent donc à se tenir hors de la portés des Francs, mais ils sont devenus ennemis en raison de leur religion païenne. Ils s’adonnent au commerce et contrôlent une grande partie de la mer du Nord et des itinéraires commerciaux, du Friesland jusqu’à l’Angleterre, la Francie, la Scandinavie et le nord-ouest de la Russie. Après la mort de Clovis en 511, les Frisons profitent des luttes Franques internes et prennent les villes d'Utrecht et de Dorestad, qui restent sous domination Frisonne durant plus de 100 ans (511-628).
C’est
à cette époque qu'est créée une sorte de Grand-Friesland (Magna
Frisia), c’est-à-dire une longue bande de terre étroite le long
de la mer du Nord, de la Belgique jusqu’au nord de l’Allemagne en
passant par les Pays-Bas.
Les
Frisons deviennent les principaux commerçants sur la mer du Nord,
celle-ci étant même appelée « la mer Frisonne ». Le
roi Eadgils (? - 677) semble le premier roi Frison connu.
Deux
scribes chrétiens, Beda et Eddius, le nomment dans leurs écrits. Le
roi Redbad (679 -719) est le plus grand héros des Frisons et le
défenseur de la liberté de son pays contre l’envahissement des
armées Franques et de l’Église catholique.
La christianisation du Friesland a commencé en 688 lorsque l’évêque Wigbert prêche au Friesland, elle n'est achevé qu’en 800 pour l’élite dirigeante, une grande partie de la population n'est jamais christianisée. En 689, le roi Franc Pépin II mène campagne victorieuse, Utrecht tombe entre les mains de Pépin II.
La christianisation du Friesland a commencé en 688 lorsque l’évêque Wigbert prêche au Friesland, elle n'est achevé qu’en 800 pour l’élite dirigeante, une grande partie de la population n'est jamais christianisée. En 689, le roi Franc Pépin II mène campagne victorieuse, Utrecht tombe entre les mains de Pépin II.
Puis
le roi Poppa (Hrodbad) (719 - 734), le fils de Redbad, perd une
bataille décisive, les forces Frisonnes sont décimées. Par la
suite, le Friesland est incorporé à l’Empire Franc. C’est au
cours de cette période, et jusqu’au VIIIe siècle, que se forme la
langue Frisonne. Elle est parlée sur toute la côte de la mer du
Nord et dans les îles avoisinantes : Son aire linguistique
s’étend de l’actuelle frontière entre les Pays-Bas et la
Belgique jusqu’à celle séparant le Danemark et l’Allemagne...
Commence ensuite la longue domination Franque.
Son
prédécesseur, Aldgisl, a accueilli à partir de 678 le missionnaire
chrétien Wilfrid d'York qui a commencé l'évangélisation de ses
États.
Radbod
pour sa part reste fidèle au paganisme et tente de gagner son
indépendance vis-à-vis des Royaumes Francs, à la faveur des
guerres civiles qui les déchirent.
Mais
en 689, il est battu par le maire du Palais d'Austrasie Pépin de
Herstal lors de la bataille de Dorestad et doit lui céder la Frise
Occidentale. Utrecht tombe sous influence Franque en 690 et devient
le siège d'un évêché dirigé par Willibrord, qui continue
l'évangélisation des Frisons.
Radbod
s'enfuit vers le nord à la suite de cette défaite, peut-être
jusqu'à Heligoland. Il reprend les armes en 692, puis vaincu à
nouveau, se soumet.
Il
dépêche une ambassade à Pépin II et devient tributaire des
Francs. Pépin II doit intervenir encore à Dorestad en 697 contre
les Frisons qui sont vaincus.
Selon
la légende, Radbod a alors accepté de se convertir et le
missionnaire Wulfram de Sens est envoyé pour le baptiser... Mais le
roi des Frisons refuse le sacrement au dernier moment. Sa fille
Theudesinde épouse en 711 le fils aîné de Pépin, Grimoald II.
Chilpéric
II et Raganfred dépêchent alors une ambassade auprès d'Eudes,
demandant instamment son aide et lui livrent le royaume et des
présents. Celui-ci aussi lève une armée de Gascons, vient jusqu'à
eux et, de concert, ils s'avancent contre Charles Martel. Mais lui,
avec constance et sans trembler, se hâte à leur rencontre. Eudes,
effrayé de ne pouvoir résister, s'enfuit. Charles Martel le
poursuit jusqu'à Paris puis, après avoir traversé la Seine,
jusqu'à Orléans, il vient de s'en échapper de justesse en
franchissant les frontières de sa région, emmenant avec lui le roi
Chilpéric II et les trésors qu'il lui a enlevés. Le roi Clotaire
meurt. Charles, par l'intermédiaire de ses envoyés, reçoit
également du duc Eudes le-dit roi Chilpéric II. Celui-ci vient à
Noyon et, après peu de temps, perd l'existence et le trône. À sa
mort, on établit sur le trône le roi Thierry, qui occupe maintenant
le siège royal et qu'attendent encore des années de vie. »...
Charles
Martel, qui doit être la tige d'une nouvelle dynastie de nos Rois,
va devenir le mobile de tous les avènements... Le nouveau monarque
et son Maire Rainfroy ne peuvent régner en paix, qu'ils n'aient
entièrement abattu deux partis puissants : Ceux Charles Martel
et de Plectrude... Rainfroy commence à mettre dans les intérêts de
son maître : Radbod, Duc des Frisons, ce Prince s'avance
jusqu'à Cologne, pour joindre ensuite l'armée du Roi.
Charles
Martel, qui veut empêcher la jonction, rassemble autour de lui une
jeunesse impatiente de se battre, et livre bataille aux Frisons,
celui-ci a déjà rejoint Chilpéric II. Le début de Charles Martel
n'est pas heureux : Trop peu secondé dans ses efforts, ou par
la bravoure, ou par le nombre de ses soldats, il est battu, et forcé
de céder le champ de bataille à l'armée Royale. Ainsi la fortune
semble vouloir se déclarer pour la cause du Roi...
Attaqué,
dès la première année de sa puissance, par Radbod, duc des Frisons
ligué avec Chilpéric, roi de Neustrie, Charles a été battu près
de Cologne, et obligé de se réfugier, avec une troupe de 500
hommes, dans les Ardennes. Vers le même temps, les Saxons ont fait
en France une irruption, dont Charles tire, 3 ans après, une
éclatante vengeance, en portant le fer et le feu jusque dans leur
pays.
Il
se venge plus tard de l’audace des Frisons, et ce n'est qu’en 735
qu’il porte la guerre dans leur pays, par terre et par mer, il les
défait alors dans plusieurs combats et tue de sa propre main Poppon,
leur duc... L’autorité royale est le point auquel la force des
événements et le balancement des partis ramènent toujours.
1°
La guerre civile (714 à 719) – A la mort de Pépin de Herstal, ce
fut Théodebald qui hérite de l’héritage de son grand-père.
Toutefois, le fils de Grimoald le Jeune n’étant âgé que de 6
ans, c'est sa grand-mère, Plectrude, qui s’occupe de la régence.
Une
de ses premières mesures est de faire enfermer Charles, qui souhaite
s’approprier l’héritage du défunt.
a)
La révolte de Rainfroi (714) : mais, à l’annonce du décès
de Pépin de Herstal, de nombreuses provinces de Gaule et de Germanie
se soulèvent. En Neustrie, l’insurrection est dirigée par
Rainfroi, maire du palais. A la tête de ses troupes, ce dernier
parvient à vaincre l’armée Austrasienne dans la forêt de
Compiègne, en 715 (il s’empare ainsi du trésor de Plectrude,
abandonné sur le champ de bataille.
b)
La mort de Dagobert III (715) : La même année, Dagobert III meurt,
âgé de 16 ans. C’est à compter du décès de ce souverain que
les sources se contredisent quant à la filiation des Mérovingiens.
Ainsi, à la mort de Dagobert III, les leudes de Neustrie sortent un
dénommé Daniel d’un monastère, qui prend le nom de Chilpéric II
suite à son accession au trône (ce dernier est présenté par
certaines chroniques comme le fils de Childéric II).
c)
La contre-attaque de Charles (716 à 717) : Progressant en
direction des rives de la Meuse, Rainfroi s’allie avec Radbod, roi
des Frisons. Théodebald étant trop jeune pour lutter, les leudes
d’Austrasie décident de sortir Charles de sa prison. Ce dernier,
une fois libéré, décide alors de prendre les armes.
Après
un premier revers, Charles tend avec succès une embuscade à
Amblève, en Belgique (716), puis, il remporte la bataille de Vinchy
contre les Neustriens, près de Cambrai (mars 717). Suite à ces
victoires, Charles contraint Plectrude et Théodebald à renoncer au
pouvoir la même année, il nomme Clotaire IV comme roi d’Austrasie
(ce dernier est peut être le fils de Thierry III ?) ...
d)
La fin de la guerre civile (719) : S'étant assuré du contrôle
de son territoire, Charles lance en 719 une nouvelle offensive contre
la Neustrie.
Rainfroi,
soutenu par Eudes, duc d’Aquitaine, est toutefois vaincus par les
Austrasiens lors de la bataille de Néry, près de Soissons. En fin
d’année, Charles remporte une nouvelle victoire à Orléans.
Les
leudes de Neustrie, vaincus, sont alors contraints de faire
soumission. Rainfroi, chassé de la mairie, n'est pas remplacé. En
l’espace de quelques mois, Charles, désormais duc des Francs,
parvient à faire reconnaître son autorité sur toute la Gaule.
A
la mort de Clotaire IV, en 719, Chilpéric II est envoyé en
Austrasie par Eudes, duc d’Aquitaine. Faisant soumission, le
Mérovingien est confirmé sur son trône par Charles.Toutefois, le
roi des Francs meurt en 721. Il est alors remplacé par Thierry IV,
un enfant de 8 ans présenté comme un fils de Dagobert III (alors
que ce dernier est mort à l’âge de 16 ans).
Toutefois,
si Charles a reçu la soumission de la Neustrie, de nombreuses
provinces de Germanie lui sont encore hostiles. Ainsi, ce dernier
combat dans cette région pendant près de 20 ans.
GUERRIER FRANCS |
Aujourd’hui
est un jour consacré, car Radbod juste avant la cérémonie, demande
au clergé quel sort est réservé à ses Ancêtres qui meurent
fidèles à la foi païenne. Il lui est répondu qu’ils brûlent
dans les enfers. Le roi réplique: « Alors je préfère y
brûler aussi plutôt que d’aller au ciel avec une bande de
misérables. » Le baptême est annulé, les missionnaires
expulsés et la Frise demeure terre païenne.
Charles
de Herstal a peu de temps pour rassembler des guerriers et voilà
que Radbod qui est l'allié de Ragenfried, remonte le Rhin en bateaux
et envahit lui aussi l'Austrasie.
En
716, Charles de Herstal face à une armée Neustrienne très
supérieure en nombre choisit de refuser un combat perdu d'avance. Il
fuit avec ses maigres troupes vers les montagnes de l'Eifel pour
rassembler ses partisans et se préparer. L'armée Neustrienne
conduite par le roi Chilperic II et Ragenfried, prend la cité de
Cologne après un court siège.
Ce que le continuateur de Frédégaire écrit ainsi :
« Charles marche contre Ratbod avec son armée, et le combat s’engage, mais Charles y perd un nombre considérable de nobles et braves guerriers, et voyant son armée rompue il prend la fuite. Alors Chilpéric et Ragenfried, avec une troupe nombreuse, traversent la forêt des Ardennes au-delà de laquelle Ratbod les attend, et s’avancent jusqu’à la ville de Cologne sur les bords du Rhin, ravageant également tout ce pays, ils s’en retournent après avoir reçu de Plectrude un grand nombre de présents et de trésors. »
Puis les Neustriens à cours de fourrage se décident de quitter l'Austrasie, tandis que Charles de Herstal en situation d'infériorité, veut rétablir l'équilibre. Il décide de fractionner ses troupes en petits corps indépendants, mais agissant selon le même plan. Connaissant bien le terrain, ces corps doivent harceler l'ennemi, attaquer les traînards, intercepter les convois de l'ennemi, lui couper les vivres, ne l'attaquer que par surprise et à coup sûr, se disperser en cas de résistance sérieuse, en fait faire la guérilla. Charles de Herstal lui même dirige un groupe de 500 soldats et investit la forêt des Ardennes afin d'y tenter un beau coup de main... Progressant surtout de nuit et toujours à couvert, sa troupe approche du monastère de Stavelot, entre Limbourg et Laroche en Ardennes, puis Charles de Herstal aperçoit une colline proche de la rivière d'Amblève et surmontée d'une riche maison bâtie sur les ordres de Pépin II. L'ennemi ne l'occupant pas, la troupe y monte sans être repérée et s'installe. De ce point de vue, on domine tout le pays. Charles de Herstal constate que l'armée ennemie est encore assez nombreuse et est très tranquille en raison de cette supériorité. Les cavaliers sont éloignés de leurs montures, les armes sont disposées en faisceaux. Beaucoup de soldats cherchent un endroit à l'ombre et aucune garde n'est visible alors que des ennemis sont présents dans les parages.
Ce que le continuateur de Frédégaire écrit ainsi :
« Charles marche contre Ratbod avec son armée, et le combat s’engage, mais Charles y perd un nombre considérable de nobles et braves guerriers, et voyant son armée rompue il prend la fuite. Alors Chilpéric et Ragenfried, avec une troupe nombreuse, traversent la forêt des Ardennes au-delà de laquelle Ratbod les attend, et s’avancent jusqu’à la ville de Cologne sur les bords du Rhin, ravageant également tout ce pays, ils s’en retournent après avoir reçu de Plectrude un grand nombre de présents et de trésors. »
Puis les Neustriens à cours de fourrage se décident de quitter l'Austrasie, tandis que Charles de Herstal en situation d'infériorité, veut rétablir l'équilibre. Il décide de fractionner ses troupes en petits corps indépendants, mais agissant selon le même plan. Connaissant bien le terrain, ces corps doivent harceler l'ennemi, attaquer les traînards, intercepter les convois de l'ennemi, lui couper les vivres, ne l'attaquer que par surprise et à coup sûr, se disperser en cas de résistance sérieuse, en fait faire la guérilla. Charles de Herstal lui même dirige un groupe de 500 soldats et investit la forêt des Ardennes afin d'y tenter un beau coup de main... Progressant surtout de nuit et toujours à couvert, sa troupe approche du monastère de Stavelot, entre Limbourg et Laroche en Ardennes, puis Charles de Herstal aperçoit une colline proche de la rivière d'Amblève et surmontée d'une riche maison bâtie sur les ordres de Pépin II. L'ennemi ne l'occupant pas, la troupe y monte sans être repérée et s'installe. De ce point de vue, on domine tout le pays. Charles de Herstal constate que l'armée ennemie est encore assez nombreuse et est très tranquille en raison de cette supériorité. Les cavaliers sont éloignés de leurs montures, les armes sont disposées en faisceaux. Beaucoup de soldats cherchent un endroit à l'ombre et aucune garde n'est visible alors que des ennemis sont présents dans les parages.
Charles
de Herstal songe au moyen de profiter de ces négligences quand un de
ses soldats vient le trouver et lui propose d'attaquer seul l'ennemi
pour mettre un tel désordre qu'il soit aisé d'en tirer un avantage
pour le reste de la troupe. Charles d'abord rejette cette proposition
puis voyant la motivation du guerrier le laisse partir. Ce brave
marche vers le camp ennemi, l'épée à la main et couvert par son
bouclier, il crie que Charles de Herstal arrive avec son armée et se
jette sur les premiers Neustriens ou Frisons qu'il trouve isolés, en
tue plusieurs, en effraye d'autres plus nombreux et la terreur se
répand de proche en proche. Mais des Neustriens, le voyant seul,
s'avancent vers lui. Ce guerrier satisfait de l'effet qu'il a
produit, se retire par le bois et rejoint ses compagnons...
Charles de Herstal qui n'a rien perdu du spectacle, fait sonner la charge, ses soldats descendent de la colline en poussant des grands cris, entrent par les diverses portes du camp et ainsi provoquent la déroute de ces ennemis déjà effrayés qui prennent la troupe de Charles de Herstal pour une armée nombreuse qui les attaque.
Charles de Herstal qui n'a rien perdu du spectacle, fait sonner la charge, ses soldats descendent de la colline en poussant des grands cris, entrent par les diverses portes du camp et ainsi provoquent la déroute de ces ennemis déjà effrayés qui prennent la troupe de Charles de Herstal pour une armée nombreuse qui les attaque.
Quelques
groupes formés rapidement sont chargés avec une telle fougue qu'ils
ne peuvent résister et tous les autres abandonnent le camp et les
bagages et précipitent la fuite générale. Le roi Chilpéric II, le
maire du Palais Ragenfried, les généraux et les soldats n'arrêtent
leur fuite qu'une fois la forêt des Ardennes traversée.
Selon
les Annales de Metz, les pertes infligées aux Neustriens et aux
Frisons sont considérables alors que celles de Charles de Herstal
sont légères pour sa première victoire en 716 qui lui permet aussi
de ramasser un beau butin.
En
outre Ratbod, pour obtenir la paix doit recourir à la générosité
de Charles de Herstal. Bien entendu, cette victoire inattendue
d'Amblève conforte la position de Charles de Herstal et ranime
le courage des Austrasiens. Et ceux-ci se présentent nombreux pour
combattre avec lui.
Doté
d'une armée suffisante pour ses projets, Charles de Herstal va
former ces nouveaux soldats et au printemps 717, il peut porter le
combat en Neustrie en exerçant les même ravages que les Neustriens
en Austrasie un an plus tôt. Après la traversée de la Forêt
Charbonnière, tout le pays est pillé jusqu'à Cambrai où il
rencontre Chilperic II et l'armée Neustrienne formée de nouvelles
recrues. L'armée Austrasienne, moins nombreuse est composée de
troupes plus expérimentées. Mais Charles de Herstal envoie un
héraut à Chilperic II pour faire des offres de paix. Il demande
qu'on le remette en possession des rangs et des emplois que Pépin II
avait en Neustrie. Mais Chilperic II et Ragenfried rejette ces
demandes en répondant que :
« Si
Charles veut la paix, qu'il rende l'Austrasie que son père a usurpée
sur la famille royale de Clovis. »
Le continuateur de Frédégaire écrit :
« Charles ayant de nouveau rassemblé ses troupes marche contre Chilpéric et Ragenfried. Ils en viennent aux mains, un dimanche du carême, le 21 mars à un endroit appelé Vinci, dans le canton de Cambrai. Il se fait des deux côtés un grand carnage, Chilpéric et Ragenfried vaincus prennent la fuite. Charles les poursuivant s’avance jusqu’à Paris... Étant ensuite retourné à Cologne, il s’empare de cette ville, qui lui ouvre, ses portes, Plectrude lui rend les trésors de son père et remet tout en son pouvoir, il se donne alors un roi nommé Clotaire [IV – 719]. » Ce Clotaire IV n'est sans doute pas Mérovingien, mais son règne très court (717 - 719) avec un maire du Palais comme Charles de Herstal, est uniquement pour faire pièce au roi Chilpéric II et son maire du Palais Ragenfried, qu'il n'a pu capturer après la bataille de Vinchy.
Ces deux personnages font appel à Eudes, le duc des Aquitains, hostile aux Pippinides. Les Frisons de Ratbad hors de combat, voici les Aquitains qui se sont rendus pratiquement indépendants pendant la guerre entre Neustriens et Austrasiens. Et même, Eudes a profité de la guerre pour s'emparer du Berry et possède Bourges, ainsi que le Poitou, le Limousin, la Saintonge, il ne reste plus au roi de Neustrie que la ville de Tours.
En fait il y a bataille le 14 octobre 719, du côté de Soissons, entre les Neustriens alliés aux Aquitains contre les Austrasiens et, l'armée de Charles de Herstal a facilement vaincu les alliés ; de même toujours dans l'année 719, Charles remporte une nouvelle victoire contre les Neustriens du côté de Soissons. Ragenfried se réfugie en Anjou, le roi Chilperic II, est emmené par Eudes en Aquitaine, Charles de Herstal n'a plus d'opposition dans la Francie du Nord.
Histoire de France, représentée par figures accompagnées ...
Le continuateur de Frédégaire écrit :
« Charles ayant de nouveau rassemblé ses troupes marche contre Chilpéric et Ragenfried. Ils en viennent aux mains, un dimanche du carême, le 21 mars à un endroit appelé Vinci, dans le canton de Cambrai. Il se fait des deux côtés un grand carnage, Chilpéric et Ragenfried vaincus prennent la fuite. Charles les poursuivant s’avance jusqu’à Paris... Étant ensuite retourné à Cologne, il s’empare de cette ville, qui lui ouvre, ses portes, Plectrude lui rend les trésors de son père et remet tout en son pouvoir, il se donne alors un roi nommé Clotaire [IV – 719]. » Ce Clotaire IV n'est sans doute pas Mérovingien, mais son règne très court (717 - 719) avec un maire du Palais comme Charles de Herstal, est uniquement pour faire pièce au roi Chilpéric II et son maire du Palais Ragenfried, qu'il n'a pu capturer après la bataille de Vinchy.
Ces deux personnages font appel à Eudes, le duc des Aquitains, hostile aux Pippinides. Les Frisons de Ratbad hors de combat, voici les Aquitains qui se sont rendus pratiquement indépendants pendant la guerre entre Neustriens et Austrasiens. Et même, Eudes a profité de la guerre pour s'emparer du Berry et possède Bourges, ainsi que le Poitou, le Limousin, la Saintonge, il ne reste plus au roi de Neustrie que la ville de Tours.
En fait il y a bataille le 14 octobre 719, du côté de Soissons, entre les Neustriens alliés aux Aquitains contre les Austrasiens et, l'armée de Charles de Herstal a facilement vaincu les alliés ; de même toujours dans l'année 719, Charles remporte une nouvelle victoire contre les Neustriens du côté de Soissons. Ragenfried se réfugie en Anjou, le roi Chilperic II, est emmené par Eudes en Aquitaine, Charles de Herstal n'a plus d'opposition dans la Francie du Nord.
Histoire de France, représentée par figures accompagnées ...
https://books.google.fr/books?id=8EEIyK-ABBUC
Guillaume-Germain
Guyot - 1787
Année
719. ... Rainfroy commence à mettre dans les intérêts de son
Maître , Radbod , Duc des Frisons. ... autour de lui une jeunesse
impatiente de se battre , & présente la bataille au Frison ; il
paroît que celui-ci avoit déjà joint Chilpéric.
719
— Wikipédia
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FRISONS - Le blog de Grimbeorn
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mai 2011 - Le roi Redbad (679 -719) fut le plus grand héros des
Frisons et le défenseur de la ... Mais les Frisons furent
définitivement défaits en 1498 par le duc Albert de Saxe
(1443-1500). ... La Frise avait été rendue à la Prusse en 1814 et,
après quelques années de domination française, .... Radbod (679 –
719)
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