mardi 9 juin 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 709

8 JUIN 2015...

Cette page concerne l'année 709 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA TRAHISON DU COMTE JULIEN OUVRE AUX MUSULMANS L'ACCES A LA PÉNINSULE IBÉRIQUE


Le comte Julien est le gouverneur de Ceuta (Septem), l'un des derniers bastions Byzantins en Afrique du nord. Il entretient des relations d'amitié avec les chefs Wisigoths de la péninsule Ibérique... Au-delà des légendes qui entourent les circonstances relativement obscures dans lesquelles se déroulent les premiers épisodes de la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, plusieurs documents indiquent assez clairement (« au-delà de tout doute raisonnable », selon l'historien Espagnol Pedro Chalmeta) que le débarquement des forces arabo-berbères placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad a bénéficié de l'aide d'un chef Byzantin, connu dans les sources arabes sous le nom « Youlyân », et dans l'historiographie chrétienne sous celui de « comte Julien ».

Certaines sources Arabes de l'époque indiquent clairement que le comte Julien est le gouverneur Byzantin de Ceuta. Ceuta et Tanger sont les deux derniers bastions Byzantins au Maroc avant l'arrivée des musulmans... L'existence de ce personnage de religion chrétienne mais d'origine incertaine :
Chef Wisigoth, Byzantin ou Berbère converti au christianisme ? Cela reste cependant indéfini

Il semble qu'au moment de la conquête du Maghreb par le wali omeyyade de Kairouan, Musa ibn Nusair, qui étend ainsi l'autorité du califat de Damas jusqu'au détroit de Gibraltar, le comte Julien gouverne quelques villes de l'extrême sud de l'Andalousie pour le compte des rois Wisigoths, et, en Afrique du Nord, de Tanger et de Septem Magna (Ceuta)... Fidèle vassal des rois Égica (687-700) et Wittiza (702-710), il a pris, après la mort de ce dernier, le parti du prince Agila (« Akhila » pour les Arabes), écarté du trône de Tolède au profit du prétendant Rodéric.
CATHÉDRALE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE A CEUTA

S'étant soumis aux musulmans, qui lui enlèvent Tanger mais laissent momentanément Ceuta sous son gouvernement, Julien a alors pris part aux tractations engagées par Agila avec les Arabes, les incitant à franchir le détroit de Gibraltar pour aller soutenir dans la péninsule les prétentions de ce prince. Julien a notamment apporté une aide appréciable aux Arabes en leur fournissant des navires permettant, en juillet-août 710, le succès du raid de pillage dirigé par Tarif ibn Malik (qui laisse son nom à l'actuelle Tarifa), puis celui, infiniment plus décisif, du débarquement des forces arabo-berbères placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad, en avril 711, débouchant sur la bataille de Guadelete en juillet 711.

Des sources chrétiennes et arabes expliquent par ailleurs l'attitude de Julien en faisant état de la présence de sa fille, Florinda, à la cour du roi Rodéric à Tolède, violée par le roi, la jeune fille aurait averti son père de cette humiliation en lui faisant parvenir un œuf pourri (???) ainsi prévenu, Julien livre la péninsule aux Arabes pour venger l'affront fait à sa fille... Cet épisode est généralement considéré comme légendaire.

Ceuta (du latin Septem Fratres) Abyla dans l'Antiquité ou Sebta Berbère en arabe) est une ville autonome Espagnole formant une encoche sur la côte nord du Maroc en Afrique. Située sur le côté Méditerranéen du détroit de Gibraltar, en face de la péninsule Ibérique, à environ 15 kilomètres des côtes de la province Espagnole de Cadix, elle est revendiquée par le Royaume du Maroc depuis 1956... Fondée par les Phéniciens au VIIe siècle av. J.-C., la ville est riche d'une histoire culturelle féconde et originale du fait de sa position stratégique, et différente à son tour de la culture environnante de l'Afrique du Nord, Amazigh, Numide puis Arabe. Conquise par les Grecs Phocéens et nommée « Hepta Adelphoi » Carthaginoise à partir de 309. Après la victoire de Rome sur Carthage, les Numides occupent la ville jusqu'au règne de l'empereur Caligula, qui l'intègre à l'Empire dans l'année 40.

La Septa romaine, chrétienne et latine, dure jusqu'à la conquête musulmane, en 709, avec des parenthèses de domination Vandale et Byzantine. Elle appartient à la Maurétanie Tingitane et en devient un centre commercial de premier ordre, profitant de sa situation de carrefour Méditerranéen. Les alternances dans la domination sur la ville se reflètent dans la culture prédominante à chaque époque. 7 siècles de domination musulmane effacent presque entièrement les vestiges romains et chrétiens de la ville.
La basilique paléochrétienne de Ceuta est daté au milieu du IV siècle et constitue une nécropole dédiée, peut être, à une martyre chrétienne. C’est la preuve fiable de l’existence d’une population chrétienne dans notre territoire, 300 ans avant la naissance du prophète Mahomet, grâce à la liberté de culte menée par Edicto de Milan en 313.
En plus, on connaît un autre lieu sacré par égard à Isis et ce n’est pas risqué de penser que la célèbre statue d’Hercule, ait appartenu à un ancien sanctuaire...

Après la perte de Carthage, en 698, la ville a du rester dans une situation de pseudo indépendance, même si ceci est lié aux Wisigoths qui gouvernent de l’autre côté du détroit.

Dès 709 sous son gouvernement, le Comte Julien, doit faire face aux razzias puis à la conquête de la première grande invasion du Sud
Trahison du comte Julien.
Invasion de l'Espagne.
Journée de Xérès.
Capitulation de Tolède.
Royaume des Asturies.
Musa achève la réduction des provinces.
Résistance de Mérida.
Musa prend possession de la Septimanie Méridionale.
La disgrâce de Musa venge l'insulte faite à Tarik.
Influence de la conquête arabe.
Invasion en Gaule.
Mémorable bataille de Tours.
Conséquences.
Conquêtes en Orient.
Soumission de la Transoxiane.
Les Indiens n'opposent aucune résistance.
Conquêtes en Asie-Mineure.
Siège de Constantinople.
Les Arabes se retirent avec des pertes considérables.
Prétentions des Abassides.
Querelles sanglantes des Noirs et des Blancs.
Chute des Ommiades.
Fondation du khalifat d'Occident... (remuants et dotés d’ubiquité vous dis-je!)

Le retour de la paix dans l'intérieur de l'Empire permet au khalife Abdel-Malek d'achever la conquête de l'Afrique. Hassan, gouverneur de l’Égypte, est chargé du commandement des troupes. On destine à cet expédition le revenu de l’Égypte et 40 000 hommes. Au milieu des vicissitudes de la guerre, les Sarrasins ont subjugué et perdu tour-à-tour les provinces intérieures, mais la côte de la mer est toujours au pouvoir des Grecs.
Les prédécesseurs de Hassan n'ont point tenté de prendre Carthage, et ceux des habitants de Cabès et de Tripoli, qui se réfugient dans cette place, augmentent le nombre de ses défenseurs... Hassan montre avec bonheur plus de hardiesse.

Carthage est emportée d'assaut (698). Un renfort de chrétiens qui ne tarde pas à paraître trouble la joie du vainqueur.
Le préfet Jean le Patricien et du drongaire Tibère Apsimar , Jean est un général qui a de l'expérience et de la réputation, il embarque à Constantinople une armée nombreuse, rejoint par la flotte de Sicile il obtient du monarque Espagnol une troupe nombreuse de Goths.

Ses vaisseaux brisent la chaîne qui garde l'entrée du port. Les Arabes se retirent à Kairouan et à Tripoli, et Jean prend possession de la ville... Mais l'Afrique est perdue pour jamais.

Le lieutenant de l'Empereur est bientôt contraint d'évacuer Carthage. Les Grecs et les Goths, battus près d'Utique, s'embarquent à la hâte, et ce qui reste de la ville de Didon est livré aux flammes.

Les Grecs sont chassés, mais les Arabes ne sont pas encore maîtres du pays. Les Maures ou Berbères défendent leur indépendance.
Toutes les tribus se réunissent sous les drapeaux de la reine Cahina et attaquent les envahisseurs avec un fanatisme pareil à celui des Musulmans.
Les vieilles troupes de Hassan ne peuvent suffire à la défense de l'Afrique.
Le général arabe, entraîné par le torrent, se retire sur les frontières de l’Égypte et y attend 5 années le secours que lui promet le calife. Après la retraite des Sarrasins, l'intrépide Cahina dit aux chefs de son armée :
« Nos villes, et l'or et l'argent qu'elles renferment attirent sans cesse les Arabes, ces vils métaux ne sont pas l'objet de notre ambition, les productions de la terre nous suffisent. »

Détruisons ces villes, ensevelissons sous leurs ruines ces funestes trésors, et nos ennemis laisseront peut-être en repos un peuple pauvre et courageux. »
Les chefs applaudissent : De Tanger à Tripoli toutes les villes sont détruites : On coupe les arbres fruitiers, on brûle les moissons, tout le pays est couvert de ruines.
DRAPEAU DE CEUTA
Ces fureurs, qui rappellent les dévastations des Vandales, irritent les Africains... (ils trahissent leur reine une fois de plus devant les hordes musulmanes) Le général des Sarrasins est accueilli cette fois comme le libérateur du pays. Cahina est tuée dans la première bataille, et l'édifice mal affermi de sa puissance est renversé (708).
Une révolte éclate sous le successeur de Hassan, elle est étouffée par l'autorité de Musa et de ses 2 fils. 300 000 Berbères sont transplantés en
Asie, 30 000 jeunes gens sont enrôlés dans les troupes.
Peu-à-peu les vaincus embrassent la religion et adoptent la langue des Arabes. Les 2 races se confondent, et il semble alors que la même nation se répand de l'Euphrate à l'Atlantique sur les plaines sablonneuses de l'Asie et de l'Afrique ». (mais cela ne suffit pas encore à la boulimie de conquêtes des braves musulmans !).
Les Goths qui poussent leurs conquêtes du nord vers le midi, et les Sarrasins qui s'avancent du midi au nord, se rencontrent sur les confins de l'Europe et de l'Afrique. Sous le règne d'Othman, les flottes arabes ont ravagé les côtes d'Andalousie, et les Musulmans se souviennent que les Goths ont secouru Carthage.

Les rois d'Espagne, devenus maîtres de toute la Péninsule, après la soumission des Suèves, possèdent aussi la forteresse de Ceuta en Afrique, ainsi qu'une portion de la Mauritanie-Tingitane que convoitent les Arabes. Musa, qui a déjà signalé son talent et sa détermination par la conquête des îles Baléares, vient mettre le siège devant Ceuta... Il est repoussé par la valeur du comte Julien, général des Goths.
Il s'apprête à se retirer, lorsqu'un message du chef chrétien offre aux successeurs de Mahomet sa personne, son épée, la place qu'il commande, et sollicite l'indigne gloire de conduire les Sarrasins au cœur de l'Espagne ».

Pour parfaire sa félonie il ajoute dans sa lettre que :
Ce pays est riche et mal défendu.
Le prince peu aimé du peuple
La nation sans courage.

Les Goths ne sont plus ces Barbares redoutables, qui ont humilié l'orgueil de Rome, et qui se sont avancés triomphants des bords du Danube aux rivages de l'Atlantique. Les successeurs d'Alaric, séparés du reste de l'Europe par les Pyrénées sommeillent dans une douce paix : Les murs des villes tombent en ruines, la jeunesse a abandonné l'exercice des armes et ils n'ont gardé qu'une aveugle présomption. (voudrait-on nous faire croire qu'ils ne sont là que pour le bien de l'Europe et n'est-ce pas à peu près le même discours qu'ils servent à nos jeunes gens aujourd'hui ?)

5 tribus Mauresques conservent la religion, les usages et l'idiome de leurs ancêtres. Elles reçoivent le nom « d'Africains Blancs ». (!!! ???)
La facilité et l'importance de cette conquête irritent l'ambition du général Sarrasin. Il obtient du khalife Walid la permission de soumettre les royaumes d'Occident, et il continue d'entretenir des liens avec le comte Julien. Dès le commencement du printemps de l'année 710, 5 000 vétérans s'embarquent sous les ordres de Tarik, homme de tête et de cœur qui dépasse les espérances de son chef... (ben voyons) Julien a fourni des vaisseaux de transport.
Le nom de Gibraltar (Qibel-al-Tarik, montagne de Tarik) indique encore le point où les Sarrasins débarquent. Le roc inexpugnable de Çalpé est emporté après 3 jours de combat. Les gouverneurs des cantons voisins informent la cour de Tolède de l'arrivée des Arabes qui reçoivent chaque jour de nouveaux renforts... La défaite du gouverneurs Édecon, qui reçoit ordre de saisir et d'enchaîner ces présomptueux étrangers avertit le roi du danger qu'il court. D'après les ordres du prince, les ducs, les comtes, les évêques et les nobles de la nation des Goths réunissent leurs vassaux, et le roi se voit bientôt à la tête d'une belle et puissante armée.
AU LOIN L'ESPAGNE

La bataille qui décide du sort de ce royaume se donne aux environs de Cadix, et elle a rendu célèbre la ville de Xérès. La petite rivière de Guadalète sépare les 2 camps. Durant 2 jours, il s'y déroule de sanglantes escarmouches sur ses bords. Le 4e jour, les deux armées se livrent une grande bataille qui sera décisive. Les Sarrasins, malgré leur valeur, plient sous le nombre.
« Mes frères, s'écrie Tarik, l'ennemi est devant nous, la mer est derrière, » point de retraite possible. La victoire ou la mort, suivez-moi. »

L'intrépidité n'est pas sa seule ressource. Le fils et le frère de Witiza, ainsi que l'archevêque de Tolède, secondant la trahison du comte Julien, se trouvent au poste le plus important...
Leur défection, qui arrive à propos, brise les rangs des Chrétiens.
Les Goths sont dispersés.
Roderic se noie dans les eaux du Guadalquivir... On trouve sur le rivage son diadème, sa robe et son coursier.
« Telle est souvent, dit un historien arabe, la destinée des rois qui s'éloignent du champ de bataille. » (et prétentieux en plus, si les traîtres n'avaient pas livré leur pays aux musulmans l'histoire aurait été toute autre, ils méritaient le sort réservé aux traîtres, ainsi que tout ceux qui rejettent leur pays par lucre ou bêtise)

Le comte Julien n'a plus d'espoir que dans la ruine totale de son pays. Après la journée de Xérès, il trace au général Sarrasin le plan qu'il doit suivre pour compléter et assurer sa conquête :
« Le roi des Goths » n'est plus, lui dit-il, l'armée est en déroute, la nation épouvantée. »
Marchez sans délai sur Tolède, et ne laissez pas aux Chrétiens troublés le temps d'élire un nouveau monarque. » Tarik adopte cet avis. Pendant qu'un de ses lieutenants s'empare de Cordoue, et qu'un autre soumet les côtes de la Bétique, il se dirige vers la ville royale de Tolède (Heureusement les Espagnols n'ont jamais renoncés et quelques années plus tard, ils ont lancé la « reconquista »)
L'Espagne, qui a résisté 2 siècles aux armées Romaines, est vaincue en peu de mois par les Sarrasins.Toutefois, il reste encore dans la nation une étincelle de courage. D'indomptables fugitifs se décident à mener une vie pauvre et libre dans les montagnes des Asturies. Ils repoussent tous les efforts des Musulmans, et le glaive de Pélage est devenu le sceptre des rois catholiques.
Pour Musa le vent tourne à Lugo en Galice, en présence des Musulmans et des Chrétiens, la bride de son cheval est saisi, on lui ordonne de se rendre devant le trône de Damas. (On pourrait croire à une habitude le vainqueur du pakistan eut le même sort)

Le général obéit sans hésiter à cet disgrâce, heureux quand même de la promesse qui lui est faite d'avoir pour successeurs ses 2 fils, Abdallah et Abdelazis, et de rappeler son rival en Syrie.
Le cortège qui le suit de Ceuta à Damas étale les dépouilles de l'Afrique et les trésors de l'Espagne. 400 Goths de noble extraction marchent en tête de
20 000 captifs ou captives destinés à orner ce triomphe...
Lorsqu'il arrive à Tibérias en Palestine, un courrier de Soliman, frère de Walid et héritier présomptif de la couronne, lui apprend la grave maladie du calife . Soliman veut réserver pour son règne cette pompe triomphale...

Musa, pour obéir à l'ordre qu'il a reçu, continue sa marche et trouve un ennemi sur le trône.
Sa conduite est examinée par un juge irrité, qui le condamne d'abord à une amende de 200,000 pièces d'or.
On lui inflige ensuite le châtiment qu'il a fait subir a Tarik... Le vieux général, après avoir été fustigé publiquement, est un jour entier exposé au soleil », devant la porte du palais, puis exilé.
La ruine de Musa aurait dû satisfaire le ressentiment du calife; mais il craint une famille puissante et outragée, et dans cette crainte, il résout de l'anéantir...

Sur ses ordres, Abdelazis est égorgé dans la mosquée de Cordoue. Il aspirait dit-on, à la royauté, et son mariage avec la veuve de Roderic avait blessé à la fois les préjugés des Chrétiens et des Musulmans. Par un raffinement de cruauté on présente sa tête à son père en lui demandant s'il connaît ce visage.

« Oui, s'écria-t-il avec indignation, je reconnais ces traits, et j'appelle la justice du ciel sur la tête des meurtriers de mon fils. »

Musa survit peu à ce malheur atroce. Tarik son rival est lui-même disgracié. On ignore si le comte Julien a été puni comme il le mérite mais on sait par des témoignages irrécusables que les 2 fils de Witiza sont rétablis dans les domaines particuliers de leur père.
Que. « Au nom du Dieu miséricordieux, Abdelazis fait la paix à condition :
On n’inquiète pas Théodemir dans sa principauté.
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On n'attente ni à sa vie, ni à sa propriété, ni aux femmes, ni aux enfants, ni à la religion , ni aux temples des chrétien.
Théodemir ne doit ni secourir, ni recevoir les ennemis du calife, mais qu'il communique fidèlement ce qu'il sait de leurs projets hostiles...
Qu'il paie annuellement, ainsi que chaque noble goth, une pièce d'or, 4 mesures de blé, 4 mesures d'orge, et une certaine quantité de miel, d'huile et de vinaigre, et que l'impôt de chaque homme non noble sera d'une demi-pièce d'or. Donné le 4 de rejeb, et signé par 4 témoins musulmans. (Cela s'appelle boire sa honte jusqu'à la lie)

Lorsqu'un grand nombre de vainqueurs s'établissent dans une province conquise, les vaincus s'efforcent d'imiter leurs maîtres, et l'Espagne, qui a vu tour-à-tour le sang des Carthaginois, des Romains et des Goths se mêler au sien, doit bientôt prendre les mœurs des Arabes. Les premiers lieutenants du calife, qui se succèdent dans ce pays ont une suite nombreuse d'officiers civils et militaires qui aiment mieux jouir au loin d'un vie aisée, que de se trouver à l'étroit dans leur patrie.
Ces colonies de Musulmans s'accroissent et plusieurs villes de l'Espagne rappellent avec orgueil la tribu ou le canton de l'Orient d'où elles tirent leur origine.
Les bandes de Tarik et de Musa se donnent le nom Al'Espagnoles, et elles établissent ainsi leur droit sur la contrée. Elles permettent cependant :
Aux Musulmans d’Égypte de venir habiter Murcie et Lisbonne.
La légion royale de Damas s'établit à Cordoue.
Celle de Kinnisrin à Jaen.
Celle de Palestine à Algésiras et à Médina-Sidonia.
Des peuplades du Yémen et de la Perse se dispersent autour de Tolède et dans l'intérieur du pays, et les fertiles domaines de Grenade sont abandonnés à 10 000 cavaliers de la Syrie et de l'Irak...

Ces factions entretiennent un esprit d'émulation, quelquefois utile, plus souvent dangereux. 10 années après la conquête on présente au calife une carte de l'Espagne où l'on voit les mers, les rivières et les ports, les habitants, les villes et les diverses productions.

En 2 siècles, l'agriculture, les manufactures et le commerce donnent leurs richesse aux conquérants

Le premier des Ommeyyiades qui règne en Espagne, accorde aux vaincus la liberté de religion et la conservation de leurs lois et de leurs magistrats. Il se borne à exiger là modique contribution de 10 000 onces d'or et de 20 000 marcs d'argent, de 10 000 chevaux, de 10 000 mulets, de 1 000 cuirasses et d'un pareil nombre de casques et de lances. Après là fondation du khalifat d'Occident, le khalife réside à Cordoue, ville qui renferme 600 mosquées, 900 bains et 200 000 maisons : Il donne des lois à 80 villes de premier ordre et à 300 moins considérables. 12 000 villages où hameaux ornent les bords dû Guadalquivir.

Sous le dernier des Ômeyyiades, l'empire des Arabes s'étend, de l'orient à l'occident, depuis les confins de là Tartarie et de l'Inde jusqu'à l'Océan Atlantique. Toutefois, on a cherché vainement cette union indissoluble et cette prompte obéissance qu'offre l'empire d'Auguste et des Antonins... La religion musulmane donne à de si vastes contrées une ressemblance générale de mœurs et d'opinions. A Samarcande et à Seville, on étudie avec le même zèle la langue et les lois du coran. Les Maures et les Indiens qui vont en pèlerinage à la Mecque s'embrassent comme des compatriotes, des frères, et l’idiome des Arabes est l’idiome populaire de toute les provinces situées à l'occident du Tigre. (contraints et forcés c'est bien plus facile de répéter comme des robots les couplets appris par cœur)

Les Sarrasins réclament la Septimanie comme une dépendance du royaume des Goths, Musa n'a eu ni le temps ni les forces nécessaires pour achever cette conquête, que l'état de là Gaule rend facile. Charles Martel, duc d'Austrasie et tuteur d'un roi nommé Thierry IV, gouverne tout le pays qui s'étend depuis les bords de la Loire jusque bien au-delà du Rhin, l'Aquitaine et la Provence obéissent à Eudes, prince Mérovingien qui usurpe l'autorité et même le titre de roi, et, dans l'anarchie générale, les nobles de Bourgogne se croient indépendants. (pourquoi pas après tout prendre tout, et le reste, c'est bien dans leurs habitudes).

Comte Julien — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Comte_Julien
Le comte Julien (comes Julianus ou Olbàn) était le gouverneur de Ceuta (Septem), l'un des derniers bastions byzantins en Afrique du nord. Il entretenait des ...

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17 avr. 2011 - Convoi arabe représenté dans le Maqamat d'al-Hariri (XIe). A partir de la mort .... Le comte Julien reçoit la mission de garder ce point d'appui.
Vous avez consulté cette page le 02/06/15.

Ceuta — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Ceuta
Ceuta (du latin Septem Fratres ; Abyla dans l'Antiquité ou Sebta سبتة en berbère et en arabe) est une ville autonome espagnole formant une encoche sur la ...
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Vous avez consulté cette page le 08/06/15.

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