lundi 22 juin 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 696


21 JUIN 2015...

Cette page concerne l'année 696 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

RAISONS DE LA MORT DE SAINT LAMBERT !

Lambert de Maastricht, (Lambert, Landbertus, Lantpertus), est un saint du Haut Moyen Âge né probablement à Maastricht vers 636 et mort vers 705 à Liège. C'est le symbole majeur de la principauté ecclésiastique de Liège, et est depuis toujours celui de cette ville qu'il a contribué à créer.
On le suppose membre de la lignée des Robertiens, famille aristocratique Franque nommée ainsi en raison d'un grand nombre de Robert et à l'origine de la dynastie des Capétiens. Fils de Robert, comte palatin et chancelier de Clotaire III.
Il est connu comme étant l'un des évangélisateurs du diocèse de Tongres-Maastricht, région qui n'a connu qu'une christianisation superficielle : Dans les villes et pour les élites. Le peuple qui vit dans les forêts et campagne adore encore les Dieux Celtes principalement Cernunnos et Arduinna, pour lesquels on connaît des survivances contemporaines notamment dans le culte et l'hagiographie d'un Saint proche de Saint Lambert : Saint Hubert. Les causes de son assassinat ne sont pas connues avec certitude mais sont probablement liées au contexte politique de l'époque marqué par une passation de pouvoir entre dynastie Mérovingienne et Carolingienne. Lié personnellement au roi Childéric II, et à son successeur effectif mais non officiel le maire du palais Pépin de Herstal.

Au fil du temps les hagiographes de Saint Lambert adaptent la cause de la mort du saint pour mieux défendre certains idéaux ou simplement pour conformer l'histoire de Lambert à la morale de leurs époques. C'est ainsi que de façon posthume Saint Lambert dénonce la liaison extra-conjugale de Pépin avec Alpaïde, historiquement connue puisque Charles Martel en est le fruit, et que cette dénonciation devient le mobile de son assassinat. Cette version, la plus connue, est cependant peu vraisemblable. Lambert naît vers le milieu du VIIe siècle dans une famille noble établie à Maastricht. Cette ville devient devient le chef-lieu du diocèse de Tongres-Maastricht lequel fait partie du royaume des Mérovingiens et plus particulièrement de sa partie appelée Austrasie.

Adolescent, Lambert est recommandé par son père à Théodard, évêque de Tongres-Maastricht. Sous sa tutelle, Lambert reçoit une éducation à la cour royale Mérovingienne.
Lorsque Théodard est assassiné (entre 669 et 675), Lambert est proposé à Childéric II pour occuper le siège épiscopal vacant. Lambert devient alors à la cour un personnage influent, peut-être même comme l'un des conseillers les plus écoutés de Childéric II.

Mais en 675, le roi est assassiné. Un ancien maire du palais, Ébroïn, que Childéric II a un jour fait tondre avant de l'interner dans un monastère, profite de la circonstance pour s'échapper et, avec l'aide des Austrasiens, s'empare de la mairie du palais de Neustrie et de Bourgogne qu'il gouverne sous l'autorité apparente de Thierry III. L'Austrasie se choisit comme roi Dagobert II (676-679), que l'on rappelle d'Irlande : Il règne avec l'aide de Wulfoald qui a été tout puissant à la cour de Childéric II. En 679 ou 680 Pépin II, dit Pépin de Herstal, s'empare du pouvoir en Austrasie. Au cours de cette période troublée, l'évêque Lambert est déposé au profit d'un certain Pharamond (Faramond), qui dirige l'église de Tongres-Maastricht pendant 7 ans. En 682 Pharamond est déposé à son tour et Pépin II ordonne que Lambert soit replacé sur son siège épiscopal. Il existe probablement un parti hostile à Lambert et à son clan, que la mort de Childéric a renforcé, et que la venue au pouvoir de Pépin II a affaibli. Il est également probable que cette querelle de clan et de pouvoir soit à l'origine de l'assassinat de Saint Lambert.

Saint Lambert, en poursuivant la christianisation de cette région frontière du royaume des Francs, a servi les intérêts de Pépin II, notamment dans sa guerre contre les Frisons. Il soutient la création de nouveaux monastères, dont celui de Sainte Landrada (probablement sa parente) à Munsterbilzen... Le 17 septembre d'une année inconnue (696, 700 ou 705), mais non postérieure à 705, Saint Lambert est assassiné dans le village de Liège par les troupes de Dodon, le domesticus (haut fonctionnaire chargé de la gestion des domaines de l'État) de Pépin II.
Le corps de Saint Lambert est ensuite ramené en barque par la Meuse à Maastricht où il est enterré à côté de son père. Selon l'hagiographie le saint se venge lui-même en frappant de maladie ses assassins. Dodon est donc un personnage puissant contre lequel Pépin ne peut rien faire. Ce fait peu flatteur pour les Carolingiens est assez rapidement masqué dans les hagiographies suivantes en désignant Alpaïde la concubine de Pépin II comme commanditaire et on fait de Dodon son frère... Le mobile devient le vif reproche fait par l'évêque de cet adultère à Pépin II.

En 1896, lors de l'ouverture de la châsse du saint, le médecin qui examine le crâne constate une blessure profonde à l'occiput.

À l'évêque Lambert succède son disciple (et peut-être même son parent) Hubert (Saint Hubert), membre d'un lignage très proche des Pépinides et vraisemblablement apparenté à ces derniers. L'attentat de Liège semble finalement avoir servi les intérêts de Pépin II en lui permettant de renforcer le contrôle qu'il exerce sur l'évêché Mosan.

Hubert fait transférer les reliques de Lambert de Maastricht à Liège, où il fonde une infrastructure sacrée pour les abriter. En effet, un culte s'est installé sur place. Cela s'explique peut-être aussi par la proximité géographique des palais de Herstal et Jupille de la famille de Pépin, qui doit vouer un culte important au saint.
Toujours est-il que le VIIIe siècle marque un tournant pour Liège, qui devient rapidement une agglomération importante. Il est par exemple significatif qu'à partir de la seconde moitié du VIIIe siècle, la ville de Liège soit qualifiée de vicus publicus et que Charlemagne y ait célébré la fête de Pâques en 770.
Ce n'est que bon nombre d'années plus tard, en 985, que naît la Principauté de Liège (voir Histoire de la Principauté de Liège), lorsque Notger est nommé par Otton III en tant que premier prince-évêque de Liège.

Il est aussi intéressant de signaler que la dynastie de Charlemagne a vécu près de Liège, à Herstal et à Jupille, à la même époque.
- Pépin de Herstal est né en 635 et est mort le 16 décembre 714 à Jupille.
- Pépin le Bref est né en 715 à Jupille et est mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis.
- Charlemagne est né le 10 avril 742 peut-être à Herstal ou à Jupille et est mort le 28 janvier 814 à Aix-la-Chapelle.
- la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège est construite sur les lieux de l'assassinat de Saint Lambert.

Saint Lambert de Tongres évêque de Tongres et martyr (✝ 708) Après avoir brillé sur les champs de bataille, il est Évêque de Maestricht, de 668 à sa mort.
Sauf un intermède où l'hostilité d'Ebroïn, maire du palais, le force de se retirer à l'Abbaye de Stavelot en Belgique où il vit 7 ans, aussi humble et fervent qu'un novice.

On raconte cet épisode : Une nuit d'hiver, alors que les Religieux prient dans le chœur, notre Évêque renverse un banc, dont la chute dérange la communauté.
Dans l'obscurité, l'Abbé ordonne au coupable d'aller prier, nu-pieds, dehors, devant la Croix du parvis... Les Moines chantent les longues matines, puis se rendent au chauffoir avant de regagner leur lit... On remarque l'absence de l'Évêque. L'Abbé l'envoie chercher et l'on voit entrer Lambert, couvert de neige, qui a prié deux heures durant, agenouillé dehors... L'abbé s'excuse : « C'est à moi de vous remercier, lui dit Saint Lambert d'un air joyeux. Vous m'avez permis, comme le veut Saint Paul, de servir Dieu dans la nudité et la froidure. » (2 Corinthiens 11. 27).

Saint Lambert regagne Maëstricht à la mort d'Ebroïn et il connaît une fin tragique, assassiné par des amateurs de biens d'Église, empêchant son escorte de répandre le sang pour le défendre. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage et le hameau grandit jusqu'à devenir la ville de Liège. 140 églises portent son nom en Belgique.

Quant à son administration épiscopale, elle ne cesse d'être pénible. L'église de Maëstricht est, comme la plupart des églises à cette époque, à la merci de tous les violents qui convoitent ses biens, et déjà le prédécesseur de Saint Lambert a péri victime des déprédateurs qu'il va dénoncer au roi.
Sous Lambert, le brigandage continue, et nous savons qu'à la fin, perdant patience, les gens de l'évêque s'arment et repoussent la force par la force.
Au nombre des pillards se trouvent deux frères nommés Gall et Riold, qui périssent dans la mêlée. Ils sont parents de Dodon, personnage qui occupe dans le pays les importantes fonctions de domesticus, et dont le ressentiment doit être fatal à Saint Lambert.
C'est, en effet, sous les coups des sicaires de Dodon que le saint périt, pendant un des fréquents séjours qu'il fait dans la bourgade de Liège, et son premier biographe nous dit formellement que Dodon veut par ce meurtre venger la mort de ses deux parents...

Mais il existe une autre version qui explique le fait d'une manière beaucoup plus dramatique. Saint Lambert reproche à plusieurs reprises à Pépin d'Herstal ses amours adultères avec Alpaïde, il est même sur le point de faire chasser la concubine, lorsque celle-ci, qui est sœur de Dodon, pousse son frère à massacrer l'importun conseiller...
Cette version, de bonne heure accueillie par les historiographes Liégeois, et accréditée partout jusqu'au XVIIe siècle, est alors vigoureusement attaquée par la critique et finit par être abandonnée de tout le monde, y compris les Bollandistes, elle est même, exclue du bréviaire Liégeois.
Cependant une étude attentive de la question est faite pour modifier un peu la sévérité qu'on a montrée envers la tradition Liégeoise.

Une des principales raisons qui la font rejeter, c'est qu'Anselme, qui la rapporte au XIe siècle, semble l'attribuer à Réginon de Prüm, qui n'en parle pas : On s'autorise de cela pour accuser Anselme de supercherie. Mais le texte d'Anselme, rectifié d'après un manuscrit resté inconnu (Bulletins de la Commission royale d'histoire, 4e série, t. II), dit simplement qu'il y a de son temps une version écrite qui contient déjà la tradition Liégeoise sur la mort du saint. A cet important témoignage vient s'ajouter celui d'un poète anonyme qui écrit au commencement du Xe siècle, et que M. Demarteau, qui a le premier publié son poème en entier, croit pouvoir identifier avec Hucbald de Saint-Amand.
Selon cet écrivain, la tradition Liégeoise et fort répandue de son temps (fertur enim trito multis sermone).

Enfin, Adon de Vienne, qui écrit son martyrologe vers le milieu du IXe siècle, la reproduit également et en fait, par conséquent, remonter l'existence à une époque assez rapprochée de la mort du saint. Si l'on considère qu'il y a là trois sources indépendantes l'une de l'autre et s'accordant sur le même fait, on ne peut pas refuser, à la tradition une autorité considérable. Cela ne veut pas dire qu'il soit nécessaire d'admettre aussi les détails dramatiques dont elle a été ornée ensuite par le chanoine Nicolas et par Sigebert de Gembloux. Selon ces deux écrivains, c'est dans un banquet donné à Jupille par Pépin d'Herstal que le saint a refusé de bénir la coupe de la concubine, irritée, celle-ci a alors dépêché son frère pour le tuer dans sa retraite de Liège.

C'est là, en effet, qu'il est massacré, au moment où, revenu de la chapelle dans laquelle il a prié avant le jour, il cherche un peu de sommeil sur sa couche.
Au premier moment de l'agression, par un mouvement instinctif, il saisit son épée et fait mine de vouloir se défendre, mais bientôt il la jette, déclarant qu'il s'en remet à Dieu, et exhorte les siens à se préparer à la mort.
La plupart, sont, en effet, immolés, lui-même, pendant qu'il est prosterné en oraison, est percé d'un trait par un individu qui a escaladé le toit de sa demeure.

Lorsque les assassins se sont retirés, ceux de ses disciples qui ont échappé à la, mort transportent ses restes dans une barque à Maëstricht, où, au milieu du deuil de la population, il est enterré dans l'église Saint-Pierre hors la ville, aujourd'hui démolie...

On ne sait au juste la date de sa mort, et on a discuté sur ce point autant que sur les causes qui l'ont amenée, les uns la placent dans les dernières années du VIIe siècle, les autres la faisant descendre jusqu'en 707, 708 et même 709. Enfin, le R. P. Desmedt a établi qu'on ne peut plus la fixer postérieurement à 706, date à laquelle Saint Hubert signe, comme évêque, un diplôme de Pépin d'Herstal, il admet, comme date approximative, les quatre dernières années du VIIe siècle.
Les fidèles entourent d'un culte le lieu où il a péri, convertissant en chapelle cet endroit, et, dès 714, cette chapelle devient une Basilique.
Grâce aux miracles qui s'y produisent et à l'affluence des pèlerins, Liège devient bientôt une localité importante, elle s'élève même au rang de capitale du pays après que Saint Hubert y eut transporté, avec les reliques du Saint, le siège de l'autorité épiscopale. Cette translation a lieu le 17 Septembre et son anniversaire est encore célébré aujourd'hui. Saint Lambert est le Saint Patron du diocèse de Liège. Une partie de ses reliques est conservée, à la cathédrale de Liège, en particuliert son buste de grandeur naturelle, œuvre d'art superbe du temps d'Erard de la Marck, d'autres localités, comme Rome, Fribourg en Bade et Berbourg, dans le grand-duché de Luxembourg, disputent à la ville de Liège l'honneur de posséder sa tête...

Lambert de Maastricht — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lambert_de_Maastricht
Lambert de Maastricht, est un saint du Haut Moyen Âge né probablement à Maastricht vers 636 et mort vers 705 à Liège. ... Un 17 septembre d'une année inconnue (696, 700 ou 705), mais non postérieure à 705, saint Lambert est assassiné ... Lambert de Maastricht
www.comoria.com/61469/Lambert_de_Maastricht
Saint Lambert, aussi appelé Lambert de Maastricht, est un saint du haut Moyen Âge (VIIe siècle). Probablement né à Maastricht et mort à Liège vers 705. ... Un 17 septembre d'une année inconnue (696, 700 ou 705), mais non postérieure à ...

Saint Lambert, Évêque de Maëstricht et martyr († 696). Fête ...
reflexionchretienne.e-monsite.com/.../saint-lambert-eveque-de-maestricht...
Le soin de Lambert pour l'accomplissement des devoirs de sa charge pastorale fut plus assidu que jamais ; il était le père de tous, surtout des pauvres. Il visitait ...

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