lundi 8 juin 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 711

6 JUIN 2015...

Cette page concerne l'année 711 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

( Pour certain qui pensent que je m'étend un peu trop sur les agissements des musulmans en ce début du VIIIe. Je les prie de m'excuser, mais ils sont tellement turbulents et dispersés tout azimut qu'on ne peut manquer de les rencontrer à chaque page)

CURIEUX REMERCIEMENTS POUR AVOIR APPORTE UN PAN ENTIER DE L'INDE DANS LE GIRON DES MUSULMANS

Muhammad ben Al-Qasim Al-Thaqafi (681 ou 695-717) est un commandant arabe qui conquiert le Sindh en 711 (à l'âge de 17 ou 20 ans), sous les ordres de Al-Hajjaj ben Yusef, pendant le règne du calife Al-Walid ben Abd al-Malik. Il devient gouverneur du Sindh (l'actuel Pakistan). Il est convoqué a Bagdad, puis exécuté en prison pour des raisons de conflit politique entre El-Hadjaj Al-thaqafi et le nouveau calife...
Muhammad Ibn al-Qasim Al-Thaqafi est né en 691 à Taïf dans la province de Hedjaz. Son grand-père Muhammad Ibn al-Ḥakam fait parti des notables de la tribu Thaqif.

En 695, Youssef Ibn Al-Hajjaj al-Thaqafi est nommé Wali de l'Irak. Il nomme son oncle al-Qasim Al-Thaqafi Gouverneur de la province de Bassorah. C'est ainsi que le fils de celui-ci, Muhammad Ibn al-Qasim, a grandi dans une famille qui possède le pouvoir et la richesse. Dès son enfance, il a appris le maniement des armes et les tactiques de la guerre... À ses 17 ans, il commande une expédition dans le pays des Sindh, où il remporte la victoire à la bataille de Raor, (20 juin 712), le roi du Sindh Radja Dâhir est tué. Le Sindh est conquis, mais le désert de Tahar les arrête momentanément...

Muhammad ibn al-Qâsim ibn Muhammad ibn al-Hakam al-Thaqafî conquérant du Sindh et du Pendjab, régions qui correspondent au Pakistan actuel qui est l’un des plus grands États islamiques, l’histoire de ce pays du sous-continent Indien est une partie exceptionnellement importante de l' histoire islamique. Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî est considéré à juste titre comme le premier fondateur d’un État islamique en Inde, c’est pourquoi son nom reste comme l’un des plus grands noms des conquérants et héros de l’islam.

En 694, al-Hadjâdj ibn Yûsuf al-Thaqafî est nommé gouverneur d'Iraq et des provinces orientales dépendantes de l’Etat umayyade à l’époque du calife ‘Abd al-Malik ibn Marwân.
Puis al-Hadjâdj nomme son oncle, al-Qâsim, qui est le père de Muhammad, gouverneur de la ville de Bassora, le jeune Muhammad ibn al-Qâsim suit donc son père dans cette dernière ville. C’est ainsi que Muhammad est élevé dès son plus jeune âge parmi les princes et autres personnages importants. Puis al-Hadjâdj fait bâtir la ville de Wâsit qui devient une sorte de campement militaire pour les soldats sur lesquels il s’appuie afin de mener ses diverses guerres, cette ville se remplit de nouveaux habitants et du « peuple d’al-Hadjâdj ». C’est donc dans cette ville-garnison, mais également dans d’autres villes d’Iraq, que grandit Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî, de plus il s’y forme aux métiers des armes jusqu’à ce qu’il devienne un commandant reconnu...
Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî a très tôt beaucoup entendu parler du Sindh, ce dernier n’est pas à l’époque un pays méconnu des musulmans, loin s’en faut, car en effet ces derniers y ont déjà mené des raids à l’époque des Califes «
Bien-Guidés » ‘Umar et ‘Uthmân (Radhia Allahou Anhouma). Puis l’intérêt des Arabes pour le Sindh augmente au moment de la fondation de l’État umayyade par le calife Mu’âwiyya ibn Abî Sufiyân en 661, ce dernier réussit notamment à conquérir une région importante du Sindh, il s’agit de la province de Makran qui est dès lors placée sous domination umayyade de manière continue.

En 707, un navire arabe part de l’île du Rubis (djazîra al-yâqût, Ceylan), avec à son bord des femmes musulmanes, ces dernières ont perdu leur père et il ne leur reste donc personne pour s’occuper d’elles sur l’île, elles décident donc de partir s’installer en Irak... Le roi de Ceylan, qui voit là une occasion de se rapprocher des Arabes, leur donne donc sans problème l’autorisation de partir, et il en profite pour charger le navire de présents destinés à al-Hadjâdj et au calife al-Walîd ibn ‘Abd al-Malik.

Alors que le navire est en route vers Bassora, il fait halte dans le port de Daybul qui se trouve sur les côtes du Sindh, et c’est là que des pirates de cette région l’investissent et le capturent. Ayant appris cela, al-Hadjâdj écrit tout de suite au roi du Sindh afin de lui demander que soit rendu le navire et que soient libérées les femmes musulmanes se trouvant à son bord, toutefois, le roi dit qu’il ne peut rien faire dans cette affaire en prétextant que ceux qui ont capturé le bateau sont des voleurs et qu’il n’a donc aucun moyen d’influer sur eux...
En conséquence de cela, al-Hadjâdj prend la décision d’envoyer 2 expéditions armées à Daybul, la première est dirigée par ‘Ubaydallah ibn Nabhân al-Sulamî et la seconde par Budayl al-Badjilî, cependant, ces 2 expéditions sont un échec qui voient la mort des 2 commandants tués par des guerriers du Sindh. Suite à cela, al-Hadjâdj apprend que les femmes musulmanes et les soldats arabes, faits prisonniers lors des expéditions, sont retenus prisonniers dans la prison de Daybul, et que le roi du Sindh, en signe d’insoumission vis-à-vis des Arabes, n’envisage pas du tout de les libérer... C'est là un casus belli qui pousse al-Hadjâdj à envoyer une grande armée afin d’envahir le Sindh dont, les pirates interceptent les navires commerciaux arabes qui naviguent entre les ports arabes et les ports du Sindh.

Al-Hadjâdj prend la décision d’entreprendre la conquête de l’ensemble du territoire appelé le Sindh, pour ce faire il choisit comme commandant de sa grande armée Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî, il lui prodigue donc tout ce dont ce dernier a besoin en hommes et en équipements militaires.

Muhammad ibn al-Qâsim se met donc en branle avec son armée constituée de
6 000 combattants et quitte l’Irak pour se diriger vers la ville de Chiraz en 709. Une fois arrivé à Chiraz, le jeune commandant joint son armée à une autre armée composée également de 6 000 combattants, puis après avoir terminé les préparatifs dans cette même ville, Muhammad ibn al-Qâsim, accompagné de
12 000 hommes, part en direction de l’est jusqu’à atteindre Makran, de là il se dirige vers Fanazpur puis Armail, et de là les musulmans attaquent la ville de Daybul dont ils investissent les murailles et Muhammad ibn al-Qâsim peut pénétrer dans la cité.

Après la prise de la ville de Daybul, qui est la mieux fortifiée de tout le Sindh, Muhammad ibn al-Qâsim a continué sa route, il prend toutes les cités qu’il rencontre et détruit systématiquement les temples animistes et bouddhistes qui s’y trouvent, et à la place il y instaure le culte musulman, c’est-à-dire qu’il peuple ces villes de populations musulmanes et y fait construire des mosquées, (c'est comme cela que tout commence !) ces bouleversements sont si importants qu’il changent totalement la face de ce pays, Muhammad ibn al-Qâsim fait sans nul doute de ce dernier une véritable contrée islamique...
Par ailleurs, on peut dire que la forte personnalité de Muhammad ibn al-Qâsim fascine les Hindous, ils sont impressionnés par sa bravoure ainsi que par la manière excellente avec laquelle il commande son immense armée, et ce, bien qu’il n’a pas encore 18 ans. (ont-ils eut la possibilité de faire autre chose ?) ainsi, nombreux sont les Zuttes, qui sont des nomades de ces contrées, à se convertir à l’Islam... 4 000 d’entre eux se joignent à l’armée de Muhammad ibn al-Qâsim afin de combattre en son sein, et ces derniers, grâce à leur connaissance du terrain et de la langue des Indiens, influent grandement sur l’issue des combats, souvent favorable aux musulmans. (les traitres!)
Puis Muhammad ibn al-Qâsim se rend dans la ville de Birun, qui correspond aujourd’hui à la ville Pakistanaise d’Hyderabad, ses habitants l’accueillent chaleureusement et signent avec lui un traité de paix... (sans doute de peur d'être réduit en esclavage et tués jusqu'au dernier) Et à l’instar de Birun, Muhammad Ibn al-Qâsim conquiert toutes les villes qu’il trouve sur son chemin, par des traités ou par la force...
Tous ses succès sont couronnés par sa victoire sur le roi du Sindh Raja Dahir. Puis Muhammad ibn al-Qâsim poursuit et parachève encore sa conquête, il s’empare ainsi des villes de Rawad, Barhamanabad, Rur et Bahrur, puis il franchit le fleuve Bayas et se rend dans la province du Multan qu’il réussit à soumettre après des combats très durs et où il peut mettre la main sur une grande quantité d’or...
Ibn al-Qâsim poursuit encore ses conquêtes jusqu’à la frontière du Cachemire, soumettant la plus grande partie du Sindh à l’autorité du califat islamique en moins de 3 ans seulement.
Muhammad continue encore son entreprise afin de soumettre les dernières zones récalcitrante achevant la conquête du Sind en 715.

Les tribus des Mides, des Jates ou des Zuttes viennent en délégation auprès de Muhammad ibn al-Qâsim, sonnant les cloches en signe de joie pour les « avoir libérés de l’injustice et de l’asservissement que leur font subir les hindous ». (mais qu'ils ne manqueront pas de leur faire subir à leur tour)
Muhammad ibn al-Qâsim mesuré dans sa réflexion et dans ses prises de position, juste et généreux, est tel que peu de combattants peuvent rivaliser avec lui en termes de bravoure et d’esprit chevaleresque, et d’ailleurs ses amis comme ses ennemis ont largement pu le vérifier. (je doute qu'ils aient eu la même vision selon leurs position)

Alors que Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî réfléchît à la possibilité de diriger son armée de conquête vers la frontière de l’Inde, une missive du nouveau calife Sulaymân ibn ‘Abd al-Malik lui parvient dans laquelle celui-ci lui ordonne de se diriger vers l’Irak, Muhammad, en croyant fervent se soumet au décret divin, alors qu’il sait que la mort l’attend là-bas, pas à cause d’un crime qu’il a commis, mais, malheureusement, à cause de certains comportements politiques de son proche parent al-Hadjâdj... (reconnaissance, reconnaissance!) Ainsi, le jeune chef, le cœur plein de tristesse, se prépare pour ce voyage, une foule de personnes, les larmes aux yeux et fort tristes, se presse autour de lui afin de lui dire adieu, il n’y a pas là que des Arabes pleurant sur son terrible destin, mais il y a aussi des musulmans du Sindh, et même les brahmanes Hindous et les bouddhistes qui versent pour lui de chaudes et abondantes larmes, tous le supplient de rester dans le Sindh, tous lui disent qu’ils le protégeront contre tous les dangers auxquels il s’expose, mais son âme refuse absolument de contrevenir à l’ordre du calife.
Muhammad ibn al-Qâsim arrive en Iraq, et là le gouverneur de ce pays, Sâlih ibn ‘Abd al-Rahmân, lui fait mettre les chaînes l’envoie à la prison de la ville... Là il passe d’horribles mois en subissant diverses tortures jusqu’à ce qu’il meurt en 715.

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(actuel Pakistan) Le général Omeyyade Muhammad ibn Qasim Al-Thaqafi en ... le sultan avait eu des relations sexuelles tous les jours pendant 32 années ».

Muhammad ibn al-Qâsim al-Thaqafî - Islam web - Français
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Termes manquants : année ‎711

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