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MAI 2015...
Cette
page concerne l'année 718/717 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE SIÈGE DE CONSTANTINOPLE OU L’AVIDITÉ MUSULMANE S'EST CASSÉE LES DENTS
L'instabilité
impériale (695-717) la chute de Justinien II, en 695, inaugure
une longue période de troubles. Au désordre intérieur s'ajoutent
de nouvelles amputations territoriales : Carthage tombe en 698
aux mains des Arabes, qui atteignent le détroit de Gibraltar en 711.
Après les courts règnes des usurpateurs Léontios (695-698) et
Tibère (698-705), Justinien II reprend le pouvoir, mais ne
l'emploie qu'à assouvir sa soif de vengeance dans la capitale, à
Ravenne et à Chersonèsos. Après son assassinat en 711, trois
empereurs – Philippikos Bardanes (711-713).
Anastase II
(713-715).
Théodose III
(715-717)... Ne font que passer sur le trône...
Philippe
Bardane (711 à 713) – L’on ne sait pas grand-chose du court
règne de cet Empereur, si ce n’est qu’il tente en vain de
restaurer le monothélisme (une doctrine qui a été condamnée au
cours du IIIe concile de Constantinople, en 680.). En juin 713,
l’Empereur est renversé, et a les yeux crevés.
Anastase
II (713 à 715) – Après la chute de Philippique Bardane, c'est
Anastase II qui est choisi pour monter sur le trône (son vrai nom
était Artemius.). Ce dernier est un fonctionnaire, à cœur de
consolider les défenses de l’Empire.
Il
répare les murailles de Constantinople.
Réorganise
l’armée.
Remet
en place une nouvelle flotte de guerre, etc...
Anastase
II, bien qu’étant un bon souverain, est néanmoins renversé en
715. A cette date, les soldats Byzantins du thème d’Opsikion
décident de se révolter, proclamant Théodose III Empereur. Ce
dernier marche alors sur Constantinople, qu’il assiége. En août
715, Théodose III parvient à s’emparer de la cité (sans doute
grâce à une trahison.), et dépose Anastase II qui se retire dans
un monastère de Thessalonique.
Théodose
III (715 à 717) – Théodose III, qui a prit la tête de la
rébellion du thème d’Opsikion, n’est à l’origine qu’un
simple percepteur d’impôts. Dès son accession au pouvoir,
l’Empereur doit faire face à une nouvelle attaque de la part des
musulmans en Anatolie. Théodose III décide alors de s’allier aux
Bulgares contre les Arabes... Cependant, Léon III, stratège
d’Anatolie, qui a repoussé les musulmans de son thème en 716,
décide de se révolter (assisté par son confrère Artavazde,
stratège d’Arménie.).
Léon
III parvient alors à capturer le fils de Théodose III, obligeant se
dernier à abdiquer (lui et son fils se retirent alors dans un
monastère à Ephèse.). La population de Constantinople accueille
chaudement Léon III, vainqueur des musulmans, qui se proclame alors
Empereur. C’est ainsi que prend fin la dynastie des Héraclides.
Seul
de la postérité d'Héraclius, Constantin IV meurt dans son lit. Et
pourtant malgré les conditions instables dans lesquelles ils se
trouvent, les Héraclides ont imprimé une évolution décisive à
l'empire et leur œuvre est loin d'être négligeable. Comme l'a fait
remarquer M, Koulakovsky nous les connaissons surtout par les
rancunes de l'aristocratie de Constantinople qui se sont transmises à
Theophanes. Il est difficile cependant de ne pas voir un véritable
monstre dans la personne du cruel et vindicatif Justinien II. Du
moins il montre une grande énergie et quelle qu'ait été sa part
personnelle dans les mesures prises sous son règne, ces mesures n'en
ont pas moins une très grande portée.
La
politique religieuse de ces empereurs est la partie de leur œuvre la
mieux connue... Elle a pour principal objet la liquidation de la
querelle monothélite qui a encore moins de raison d'être depuis que
l'Orient est séparé de l'empire. Le « Typos » publié par
Constant en 648 est destiné à sauver le prestige du pouvoir
impérial en prohibant toute discussion sur la volonté unique et en
laissant la question intacte.
Cet
acte, destiné à la conciliation, a au contraire pour effet
d'irriter l'Occident : Il est condamné par le concile de Latran en
649, à la suite duquel le pape Martin Ier est arrêté par l'exarque
de Ravenne, amené à Constantinople et exilé à Cherson...
Le
voyage du pape Constantin à Constantinople en 710 paraît sceller la
réconciliation des 2 églises, mais cette querelle a augmenté la
défiance des Occidentaux contre Constantinople et l'histoire de
l'Italie à cette époque montre déjà des traces de désaffection
pour l'empire : Les dissensions religieuses ne doivent pas tarder à
produire la séparation politique. Mais l'œuvre la plus importante
des Héraclides est d'avoir organisé la défense de l'empire contre
les Arabes et contre les peuples du Danube. Après la perte
définitive de l’Égypte (en 645 une expédition commandée par
Manuel parvient à reprendre Alexandrie, mais ne peut s'y maintenir),
l'offensive arabe contre l'empire prend 2 directions. D'une part,
longeant la côte de la Méditerranée, les califes lancent leurs
bandes sur le territoire d'Afrique latine : D'autre part les armées
arabes de Syrie envahissent l'Asie Mineure et menacent
Constantinople... Il semble bien que les empereurs n'aient jamais
fait d'effort sérieux pour défendre la lointaine Afrique.
En
revanche les Héraclides consacrent tous leurs efforts à la défense
de Constantinople et c'est sur le Bosphore que la puissance arabe
doit reculer pour la première fois.
La
constitution d'une flotte de guerre dans la Méditerranée par
Moavyah, gouverneur de Syrie, est un des faits militaires les plus
importants de cette époque. Désormais la flotte impériale n'est
plus maîtresse de la mer.
M.
Koulakovsky a montré par des arguments précis que la durée de 7
ans attribuée au blocus est légendaire et que le siège dure en
réalité 5 ans. L'invention récente du feu grégeois par Callinicus
donne à la marine impériale une supériorité incontestable, et
Moavyah vaincu signe une paix de 30 ans (677) par laquelle il
s'engage à payer tribut à l'empire.
Ce
traité, renouvelé sous Justinien II en 658, assure à
Constantinople près de 40 ans de répit. Bien qu'il ait été
souvent violé et que les incursions arabes en Asie Mineure aient
recommencé sous Justinien II, c'est seulement en 716 que le calife
Soliman, reprenant les projets de Moavyah, prépare l'attaque de
Constantinople, qui doit échouer devant l'énergie de Léon III.
Constantinople
et Poitiers, à quelques années d'intervalle, doivent marquer aux
deux extrémités de l'Europe les limites de l'invasion arabe.
Menacé
au sud et à l'est par les Arabes, l'empire a à combattre au nord
les peuples du Danube qui cherchent à lui ravir la Thrace et la
Macédoine. Mais depuis l'échec des Avars devant Constantinople, ce
sont leurs anciens sujets les Slaves qui ravagent les provinces
d'Europe, assiègent Thessalonique et s'infiltrent même en Hellade.
Installés
au cœur de la Thrace ils menacent la banlieue de Constantinople, la
vie de Maxime le Confesseur montre qu'à cette époque des villes
comme Selymbria, Mesembria sont considérées comme villes
frontières.
Les
grandes villes de Sardique, Andrinople, Philippopoli sont à moitié
ruinées et coupées de la capitale par des tribus Slaves.
C'est
seulement après la conclusion du traité avec Moavyah en 679 que
Constantin IV peut songer a une action du côté du Danube. A ce
moment apparaît sur le fleuve un nouveau peuple, les Bulgares, de
race Finnoise, venant de la basse Volga d'où les ont chassés les
Khazars. Sous leur Khan Asparouch ils menacent bientôt les derniers
centres civilisés de Scythie et de Basse-Mésie restés intacts au
milieu des tribus Slaves.
L'empire
se résigne donc à la perte de la Mésie, comme il a déjà sacrifié
l’Égypte et l'Afrique. Loin d'attaquer les Bulgares, Justinien II
paraît avoir cherché à entretenir avec eux les meilleurs rapports.
M. Koulakovsky a montré que les deux guerres Bulgares attribuées
par Theophanes à cet empereur, l'une en 687 au retour de son
expédition contre les Slaves, l'autre en 708 après sa restauration,
paraissent des plus suspectes.
Il
se peut qu'il ait eu affaire à quelques bandes de pillards, mais il
ne rompt pas pour cela avec le Khan Terbel, qui lui donne asile après
sa fuite du pays des Khazars et l'aide en 705 à recouvrer son trône.
En
reconnaissance, Justinien le fait venir à Constantinople, le comble
d'honneurs et lui confère le rang de César.
En
711 on le voit enrôler un corps de Bulgares pour châtier la ville
de Kherson et, sous prétexte de le venger après sa chute, Terbel
pénétre en Thrace et ravage le pays jusqu'à Constantinople. Il est
réservé aux Isauriens de mettre à la raison ces étranges
alliés... Tranquille du côté des Bulgares, en paix avec les Arabes
jusqu'en 693, Justinien peut entreprendre l'œuvre difficile de la
reconstitution des forces de l'empire.
Bien
que les sources ne lui attribuent pas de plan systématique, les
faits rassemblés par M. Koulakovsky parlent suffisamment et l'on
voit que désormais la politique des empereurs consiste avant tout à
assurer la défense de Constantinople.
Il
s'agit pour eux d'organiser en quelque sorte en Thrace et en Asie
Mineure des forces de couverture d'un caractère permanent. De là,
les efforts de Justinien pour repeupler les territoires dévastés à
l'aide d'éléments barbares susceptibles de fournir sur place un
recrutement militaire solide.
Bien
que M. Koulakovsky n'ait pas cru devoir présenter un tableau
d'ensemble des efforts de Justinien II dans ce sens, les études
critiques auxquelles il s'est livré sur le texte de Theophanes et
les recherches placées en supplément sur l'origine des thèmes
permettent de dresser aisément ce tableau.
Ainsi
au début du VIIe siècle l'empire Byzantin apparaît comme resserré
autour de Constantinople. Les Héraclides sont les liquidateurs de la
politique universelle dont l'expédition brillante, mais sans
lendemain, d'Héraclius en Perse est comme la dernière
manifestation.
Menacés
à la fois par les Arabes et par les Nations Barbares qui se
succèdent sans cesse sur le Danube, ils ont conscience qu'il faut
circonscrire l'incendie. Les Héraclides sauvent ainsi ce qui peut
être encore sauvé de l'œuvre des empereurs Romains, mais l'état
qu'ils rendent ainsi viable pour de longs siècles diffère par son
aspect particulariste, par son caractère de plus en plus national de
l'état cosmopolite de Constantin et de Justinien. C'est vraiment à
cette époque que se produit la rupture entre l'histoire de l'empire
Romain et celle de l'empire Byzantin. Louis BRÉHIER.
Byzance,
toutefois, se méfie de plus en plus des puissances Franques, qui
cherchent d’ailleurs à la supplanter au début du XIIIe siècle :
Contre cette menace commune, on assiste à un rapprochement entre
l’Empire Byzantin et l’Empire Abbasside. Face aux coups de plus
en plus violents qui lui sont portés depuis l’Occident, Byzance se
trouve finalement dans la nécessité de reconstruire totalement son
propre État elle se désintéresse alors du monde musulman qui
s’étend à sa porte mais qui, face au choc Mongol du XIIIe siècle,
voit lui aussi s’effondrer la dynastie Abbasside et émerger de
nouveaux pouvoirs. Ce n’est qu’avec la montée en puissance de la
tribu Turkmène des Osmanli, ou Ottomans, à partir du XIVe siècle,
que l’affrontement entre l’Empire chrétien et une puissance
musulmane reprend réellement : Elle aboutit comme on sait à la
défaite de Byzance, consacrée par la prise de Constantinople par
les Turcs en 1453.
L’islam
à l’assaut de Byzance (VIIe-VIIIe siècles)
Au
moment de l’apparition de l’islam et des premières conquêtes,
l’Empire
Byzantin,
quoique considérablement affaibli, est la puissance la plus vaste
d’Orient :
Son
territoire s’étend de la côte d’Afrique du Nord à l’Asie et
des Balkans au sud de la Syrie.
Byzance,
qui sort d’une guerre sanglante de 30 ans avec la Perse Sassanide,
est toutefois en position de faiblesse :
Sa
population est affamée, son économie bouleversée, ses ressources
presque asséchées, ses armées épuisées.
L’Empire
est de plus déchiré entre l’orthodoxie chrétienne officielle et
« l’hérésie » monophysite, très présente en Égypte
et en Syrie.
Dans
ce contexte, les conquérants arabes poussés par une dynamique
victorieuse et une ferveur religieuse hors du commun ont nettement
l’avantage, et ne rencontrent guère de difficulté pour
s’approprier la Syrie.
Damas
est conquise dès 635-636, et la bataille du Yarmûk en 636 installe
la domination musulmane au Levant en même temps qu’elle ouvre aux
Arabes les portes de l’Asie Mineure Byzantine et l’Égypte, avec
notamment la conquête de la capitale de la province Byzantine,
En
641 à Alexandrie, l’expansion arabe peut se poursuivre en
direction de l’ouest, jusqu’au Maghreb et à la péninsule
Ibérique.
Alors
que les Arabes font de l’Égypte une priorité afin d’éviter de
se trouver pris en tenailles par Byzance, la facilité de ces
conquêtes s’explique aussi par le facteur religieux :
Nombre
de monophysites persécutés par le pouvoir Byzantin accueillent
favorablement les conquérants, dont la politique religieuse, loin
d’être prosélyte ou intolérante, se traduit surtout par
l’imposition d’une fiscalité spécifique aux non-musulmans tout
en garantissant leur sécurité et leur liberté de culte... (pour
un temps !)
La
perte de ces deux provinces riches et brillantes, tant économiquement
que culturellement, marque donc un net recul de l’Empire Byzantin
dans sa partie Orientale, recul qui se confirme avec la conquête de
l’Arménie et du Caucase par les Arabes dans les années qui
suivent.
Cette
première phase d’expansion arabe culmine en 674, lorsque les
troupes musulmanes, ayant envahi l’Asie mineure, mettent le siège
devant Constantinople. 4 ans durant, et malgré les renforts envoyés
par le pouvoir umayyade, la capitale Byzantine résiste :
C’est
finalement grâce au feu grégeois que les troupes arabes sont
refoulées, en même temps qu’une contre-attaque Byzantine permet
de reconquérir l’Asie Mineure.
Cette
première défaite arabe conduit à la signature d’un traité de
paix bilatéral, d’une durée de 30 ans, qui impose au calife
(l’Umayyade Mu‘âwiya) de payer un tribut à l’empereur ainsi
que de retirer ses troupes de toutes les garnisons Byzantines
occupées. (c'est un juste retour des choses)
En
717, toutefois, à la faveur d’une guerre civile Byzantine opposant
le général Léon l’Isaurien et Théodose III, un percepteur
d’impôt proclamé empereur lors d’une mutinerie contre Anastase
II, les troupes umayyades assiègent à nouveau Constantinople (c'est
dans ces moments là qu'ils sont heureux... voir, ce qui se passe en
ce moment en Syrie et en Irak !) :
Ce
deuxième échec, resté dans l’Histoire comme une bataille
décisive puisqu’elle a stoppé l’avancée des Arabes vers
l’Europe, illustre l’endurance d’un Empire Byzantin pourtant en
proie à des conflits internes importants et écarte durablement la
possibilité d’une conquête de Byzance par le califat musulman. La
stratégie défensive des Héraclides a payé.
Sous
les misérables successeurs d'Héraclius, dont la famille se continue
jusqu'en 711, la décadence s'accélère. Chypre, Rhodes, l'Afrique,
échappent à l'empire, Constantinople même est attaquée par les
Arabes de Mohawiah (669-675), mais, par son énergique résistance,
obtient une paix avantageuse. Par contre, les Bulgares Les Turks
franchissent le Danube et fondent dans les provinces du Nord un
puissant royaume qui, pendant près de 3 siècles, ne cesse de
s'accroître. Ces désastres et ces portes sont facilités par une
horrible anarchie qui atteint son plus haut degré sous le règne
sanglant de Justinien Rhinotmête... Si cependant l'empire résiste à
de si rudes épreuves, c'est que d'autre part il fait retour à ses
véritables traditions méconnues par Justinien.
En
dépit du caractère Romain que celui-ci a voulu officiellement lui
imposer, l'élément Grec triomphe. Sous Justinien même, un de ses
jurisconsultes attitrés a traduit les Institutes en grec, afin de
les adapter à l'enseignement.
«
Depuis Maurice, toutes les lois, toutes les ordonnances, tous les
actes publics ne sont plus rédigés qu'en grec. Les divisions
administratives changent leur nom en celui de thèmes, ce dernier nom
est aussi donné au corps d'armée de chaque province[...].
Tous
les termes militaires sont pris dans la langue du pays, les tribuns
sont nommés chiliarques, les comtes stratèges [...].
De
l'aveu de Constantin Porphyrogénète, les empereurs parlent grec et
perdent l'usage du latin. L'Église et la poésie revêtent un
caractère de plus en plus national » (Paparrigopoulos).
La
persistance de l'esprit hellénique dans la Grèce du Moyen-Âge et
dans la Grèce moderne s'accuse sous bien des formes, et c'est ainsi
que, de nos jours encore, les croyances et la poésie populaires sont
toutes pénétrées de souvenirs de la mythologie Grecque antique.
Cependant, si l'hellénisme dans l'organisation de l'empire gagne en
force, d'autre part il subit des pertes cruelles.
Il
est refoulé au Sud par la civilisation arabe, qui s'épanouit
promptement en Égypte et en Syrie, au Nord par les Slaves et les
Bulgares.
L'invasion
progressive des tribus Slaves dans la Grèce d'Europe est une
question encore obscure et controversée. S'appuyant sur un texte
fameux de Constantin Porphyrogénète et sur divers autres
témoignages, quelques historiens, Fallmerayer en tête, ont prétendu
qu'à partir du VIe siècle, les colonies Slaves se sont établies
dans presque toutes les provinces : Épire, Thrace, Macédoine,
Thessalie, Attique, et le Péloponnèse. Il faut se défier des
théories exagérées qui concluent à la disparition presque
complète des Grecs dans ces pays, cependant la présence d'éléments
Slaves s'y accuse de bonne heure.
L'extinction
de la famille d'Héraclius doit fatalement amener de nouvelles
révolutions dynastiques. Cependant, au bout de 6 ans, le pouvoir
impérial échoit à une famille qui doit le conserver pendant près
d'un siècle, l'exercer avec énergie et souvent avec succès. Léon
III, le fondateur de la famille Isaurienne, de basse origine, s'élève
aux plus hauts grades par son courage et son habileté. Devenu maître
du pouvoir (717), il montre aussitôt qu'il en est digne en
repoussant le siège le plus long et le plus terrible que les Arabes
ont dirigé contre Constantinople.
Le
second siège arabe de Constantinople en 717-718 est un siège
terrestre et maritime, la capitale de l'Empire Byzantin, par les
Arabes du Califat omeyyade. La campagne est le point culminant de 30
ans d'attaques et d’empiétement par les Arabes sur les régions
frontalières de l'Empire Byzantin alors en plein désordre interne
(et pourtant un traité avait été signé).
Les
succès arabes ouvrent la voie d'un deuxième assaut contre
Constantinople. Ce projet se développe lors du règne du calife
Al-Walīd Ier. Après la mort de ce dernier en 715, son frère et
successeur Sulayman reprend le projet avec une vigueur renouvelée,
en raison d'une prophétie disant qu'un calife portant le nom d'un
prophète capturerait Constantinople. Or Sulayman (Salomon) est le
seul membre de la famille omeyyade à porter un tel nom. Selon les
sources Syriaques, le nouveau calife jure même de « ne pas
arrêter la lutte contre Constantinople avant d'avoir épuisé le
pays des Arabes ou d'avoir pris la cité ». Les forces
omeyyades commencent à se rassembler dans la plaine de Dabiq, au
nord d'Alep, sous la supervision directe du calife.
Toutefois,
comme ce dernier est trop malade pour diriger la campagne en
personne, il confie le commandement de l'expédition à son frère
Maslama ben Abd al-Malik. L'opération contre Constantinople
intervient à un moment où l'État omeyyade connaît une période
d'expansion continue à l'est et à l'ouest... Les armées arabes
avançant jusqu'en Transoxiane, en Inde et en Espagne.
(En toute amitié envers les habitants des pays traversés !)
Les
préparatifs arabes, notamment la construction d'une importante
flotte, ne sont pas inconnus des Byzantins. L'empereur Anastase II
envoie une ambassade à Damas dirigée par le patrice et préfet
urbain Daniel de Sinope dans le but officiel de supplier (dernière
chose à faire avec eux) les Arabes de mettre fin à leur
projet. Officieusement, cette mission doit surtout espionner les
Arabes. De son côté, Anastase commence à se préparer pour un
siège inévitable. Les fortifications de Constantinople sont
réparées et équipées avec une importante artillerie, tandis que
des provisions sont apportées au sein de la cité. Enfin, les
habitants qui ne peuvent stocker de la nourriture pour au moins 3 ans
sont évacués de Constantinople.
Anastase
renforce aussi sa marine et, au début de 715, il l'envoie contre la
flotte arabe qui vient d'arriver sur les rivages de Lycie, à
Phoenicus, pour s'y ravitailler en bois.
Toutefois,
à Rhodes, la flotte Byzantine encouragée par les soldats du thème
de l'Opsikion se rebelle et tue son commandant, Jean le Diacre. Elle
fait ensuite voile vers le nord et Adramyttion. Là, elle choisit
comme empereur un collecteur d'impôt peu enthousiaste, du nom de
Théodose III (autrement dit un fonctionnaire
peut-être un socialiste avant l'heure ?). Anastase se
rend en Bithynie dans le thème de l'Opsikion pour se confronter aux
rebelles. Cependant, la flotte rebelle fait voile vers Chrysopolis.
De là, elle lance des attaques contre Constantinople jusqu'à ce
qu'à l'été suivant, des partisans lui ouvrent les portes de
l'intérieur.
Anastase
reste à Nicée durant plusieurs mois, jusqu'à ce qu'il accepte
d'abdiquer et de se retirer comme moine. Cela ne met pas pour autant
fin à l'instabilité. En effet, en plus d'être décrit par les
sources comme incapable et peu disposé à devenir empereur, Théodose
III est perçu comme une marionnette aux mains de l'Opsikion, ce qui
provoque la réaction des autres thèmes, notamment ceux des
Anatoliques et des Arméniaques, sous l'égide de leur stratège
respectif : Léon l'Isaurien et Artabazde.
Dans
ces conditions de quasi-guerre civile, les Arabes commencent leur
progression soigneusement préparée.
En
septembre 715, l'avant-garde dirigée par le général Sulayman ibn
Mu'Ad marche à travers la Cilicie en Asie Mineure, prenant la
forteresse stratégique de Loulon sur sa route.
Il
passe ensuite l'hiver à Afik (nord de la Syrie), une localité non
identifiée près de l'extrémité Occidentale des Portes
Ciliciennes.
Au
début de 716, l'armée de Sulayman continue sa progression dans
l'Asie Mineure centrale.
La
flotte omeyyade dirigée par Omar ibn Hubaira croise le long de la
côte de la Cilicie, pendant que Maslamah ibn Abd al-Malik attend
avec le gros de l'armée en Syrie.
Les
Arabes espèrent que la désunion parmi les Byzantins jouera à leur
avantage.
Maslamah
a déjà établi des contacts avec Léon l'Isaurien. On ne sait pas
ce qu'a promis Léon III à Maslamah... L'historien Français
Rodolphe Guilland a émis l'hypothèse que Léon III a promis de
devenir un vassal du califat, bien que les généraux Byzantins aient
essayé d'utiliser les Arabes pour servir leurs propres intérêts.
De
son côté, Maslamah soutient Léon III en espérant renforcer le
désordre interne de l'Empire Byzantin et affaiblir celui-ci, dans le
but de faciliter la prise de Constantinople. (au
moins, ils ont de la suite dans les idées, car, ils font exactement
la même chose de nos jours)
Le
premier objectif de Sulayman est la forteresse stratégiquement
importante d'Amorium, que les Arabes veulent utiliser comme base pour
passer le prochain hiver.
La
ville a été laissée sans défense dans la confusion de la guerre
civile et tombe facilement dans les mains des forces du calife.
Toutefois,
les Arabes se servent de cette occasion pour renforcer la position de
Léon III comme contrepoids à Théodose III. Ainsi, ils n'acceptent
les termes de la reddition qu'à la condition que les habitants
reconnaissent Léon III comme empereur.
Les
habitants obéissent mais n'ouvrent toujours pas leurs portes aux
Arabes. Léon III lui-même vient à proximité peu après avec une
poignée de soldats.
À
la suite d'une série de ruses et de négociations, il parvient à y
installer une garnison de 800 hommes.
L'armée
arabe, entravée dans ses objectifs et faisant face à une baisse de
ses provisions, se retire. Léon III lui-même parvient à s'échapper
avec succès vers la Pisidie et, lors de l'été suivant, il est
couronné empereur avec le soutien d'Artabazde.
Le
succès de Léon III est un coup de chance pour les Byzantins, car
Maslamah et l'armée arabe principale ont dans le même temps
traversé les montagnes du Taurus et marchent droit sur Amorium.
En
outre, comme le général arabe n'a reçu aucune nouvelle du double
accord de Léon III, il ne dévaste pas les territoires qu'il
traverse dans les Anatoliques et dans les Arméniaques, dont les
gouverneurs sont toujours censés être des alliés.
Lorsqu'il
rencontre l'armée de Sulayman se repliant et qu'il apprend ce qui
s'est passé, Maslamah change de direction...
Il
attaque Akroïnon et de là, il marche vers les côtes occidentales
où il passe l'hiver.
Sur
sa route, il met à sac Sardes et Pergame. (c'est
toujours cela de pris !) La flotte arabe passe l'hiver en
Cilicie.
Dans
le même temps, Léon III commence à marcher en direction de
Constantinople.
Il
s'empare de Nicomédie où il trouve et capture parmi d'autres
dignitaires le fils de Théodose III, et se dirige ensuite vers
Chrysopolis. Au printemps 717, après de courtes négociations, il
s'assure de l'abdication de Théodose III qui le reconnaît comme
empereur.
Léon
III entre dans la capitale le 25 mars. Au début de la campagne, les
Arabes se préparent pour un assaut majeur contre Constantinople. La
chronique de Zuqnîn de la fin du VIIIe siècle rapporte que les
Arabes sont « indénombrables » tandis que le chroniqueur
Michel le Syrien du XIIe siècle mentionne une armée de
200 000 hommes et 5 000 navires, des chiffres
certainement gonflés...
L'écrivain
arabe du Xe siècle Al Masû'dî parle de 120 000 hommes
et le récit du IXe siècle de Théophane le Confesseur de
1 800 navires. Des provisions pour plusieurs années sont
accumulées et des engins de siège ainsi que des matériaux
incendiaires (naphta) sont transportés aux côtés de l'armée.
Le
seul corps chargé de l'approvisionnement peut avoir compté
12 000 hommes, 6 000 chameaux et 6 000 mulets.
En outre, selon l'historien du XIIIe siècle Bar-Hebraeus, les
effectifs comprennent 30 000 volontaires (mutawa) pour la
guerre sainte (djihad)... (pour eux une guerre
est toujours sainte, teinte de projets islamiques convertisseurs)
Quel
que soit le nombre exact de soldats, les assiégeants sont
considérablement plus nombreux que les défenseurs.
Selon
Treadgold, l'armée arabe peut être supérieure en nombre à
l'ensemble des troupes militaires Byzantines. Les détails sur la
composition de l'armée arabe sont inconnus, à l'exception du fait
qu'elle comprend principalement des Syriens et des Djéziriens de
l'élite de l'ahl al-Sham (« Peuple de Syrie »). Ces
troupes sont le principal pilier du régime omeyyade et les vétérans
des guerres contre les Byzantins.
Aux
côtés de Maslamah, Omar ibn Hubaira, Sulayman ibn Mu'ad et Bakhtari
ibn al-Hasan sont mentionnés comme ses lieutenants par Théophane et
l'historien du Xe siècle Agapios de Manbij. Le texte du
XIe siècle Kitab al-'Uyun remplace Bakhtari par Abdallah
al-Battal.
Bien
que le siège consomme une grande partie des ressources du califat,
ce dernier a encore les capacités de lancer des raids contre la
frontière Byzantine en Asie Mineure Orientale au cours du siège.
En
717, Daoud, le fils du calife, prend une forteresse près de
Mélitène.
En
718, Amr ibn Qais lance un raid sur la frontière.
Du
côté Byzantin, les effectifs sont inconnus. En plus des
préparations d'Anastase II (qui ont peut-être été négligées
après sa déposition), les Byzantins peuvent compter sur l'aide des
Bulgares avec lesquels Léon III a conclu un traité qui peut avoir
contenu les termes d'une alliance contre les Arabes.
Au
début de l'été, Maslamah ordonne à sa flotte de faire voile pour
le rejoindre et lui permettre de traverser l'Hellespont et de
débarquer en Thrace.
Les
Arabes commencent alors leur marche sur Constantinople tout en
dévastant les campagnes qu'ils traversent. Ils en profitent pour
rassembler de l'approvisionnement et mettre à sac les villes qu'ils
rencontrent. (la routine quoi !)
À
la mi-juillet ou à la mi-août, l'armée arabe atteint
Constantinople et l'isole complètement par terre en construisant une
double muraille en pierre, l'une faisant face à la cité et l'autre
faisant face à la campagne Thrace. Les Arabes construisent leur camp
entre ces deux remparts. Selon les sources arabes, Léon III offre
alors un tribut pour sauver la cité en promettant une pièce d'or
pour chaque habitant... Toutefois, Maslamah répond qu'il ne peut y
avoir de paix avec le vaincu et que la garnison arabe de
Constantinople a déjà été choisie.
La
flotte arabe dirigée par Sulayman (souvent confondu avec le calife
lui-même dans les sources médiévales) arrive le 1er septembre.
Elle jette d'abord l'ancre près d'Hebdomon. Deux jours plus tard,
Sulayman conduit sa flotte dans le Bosphore et les diverses escadres
commencent à jeter l'ancre près des banlieues Européennes et
Asiatiques de la capitale. Une partie de la flotte jette l'ancre au
sud de Chalcédoine, dans les ports d'Eutropios et d'Anthémios, pour
contrôler l'entrée sud du Bosphore, tandis que le reste de la
flotte mouille dans le détroit et commence à débarquer sur le
rivage entre Galata et Kleidion pour couper les communications entre
Constantinople et la mer Noire.
Toutefois,
alors que l'arrière-garde de la flotte arabe comprenant 20 navires
lourds avec 2 000 fantassins de marine passe à proximité de la
ville, le vent du sud l'arrête avant de la repousser vers les murs
de Constantinople. Là, une escadre Byzantine l'attaque avec du feu
grégeois. Théophane rapporte que certains navires sombrent avec
tout leur équipage tandis que d'autres brûlent.
Cette
victoire remonte le moral des Byzantins et décourage les Arabes.
Selon
Théophane, ces derniers ont d'abord pour but de faire voile vers les
murs maritimes la même nuit et d'essayer de les gravir en utilisant
les rames des navires.
La
même nuit, Léon III relève la chaîne entre la ville et Galata
pour fermer l'entrée de la Corne d'Or. La flotte arabe renonce alors
à engager avec les Byzantins et se retire vers le port de Sosthenion
plus au nord, sur la côte Européenne du Bosphore.
L'armée
arabe est bien approvisionnée, les vivres étant entassés en de
grands tas au sein de leur camp. Ils ont ainsi apporté du blé à
semer et récolter l'année suivante. Toutefois, l'échec du blocus
maritime de Constantinople permet aux Byzantins de continuer à
approvisionner la cité. En outre, l'armée arabe ayant dévasté la
campagne thrace, elle ne peut compter sur cette dernière pour son
approvisionnement.
La
flotte arabe et la deuxième armée arabe qui opère contre les
banlieues Asiatiques de Constantinople parviennent à fournir
quelques ravitaillements à l'armée de Maslamah. Alors que le siège
s'étend durant l'hiver, des négociations s'ouvrent entre les deux
parties. Elles sont rapportées en détail par les sources arabes
mais ignorées par les historiens Byzantins...
Selon
les récits arabes, Léon III continue de jouer un double jeu :
Une
version affirme qu'il convainc par ruse Maslamah de lui envoyer la
plupart de ses provisions en céréales.
Une
autre version dit que le général arabe est persuadé par l'empereur
de brûler ses réserves pour montrer aux habitants de la cité
qu'ils vont faire face à un assaut imminent et les inciter à se
rendre.
L'hiver
de l'année 718 est incroyablement rude. La neige recouvre le sol 3
mois durant. Alors que les provisions présentes dans le camp arabe
s'épuisent, une forte famine s'installe. Les soldats sont contraints
de manger leurs chevaux, leurs chameaux et tout leur bétail, ainsi
que les écorces et les racines des arbres. Ils enlèvent la neige
des champs qu'ils ont semés pour manger les pousses encore vertes.
Des
cas de cannibalisme sont aussi rapportés. L'armée arabe est ravagée
par les épidémies et, selon l'historien Lombard Paul le Diacre, le
nombre des morts de la faim et de la maladie s'élève à 300 000.
La
situation semble s'améliorer quand Omar II, le nouveau calife,
envoie deux flottes de secours à l'armée arabe. Elles comprennent
400 navires venant d'Égypte sous le commandement d'un dénommé
Sufyan et 360 navires venant d'Ifriqiya dirigés par Izid. Tous ces
navires sont chargés d'armes et de provisions. Dans le même temps,
une armée commence à traverser l'Asie Mineure pour soutenir le
siège.
Quand
les 2 flottes arrivent en mer de Marmara, elles restent à distance
des Byzantins et de leur feu grégeois et jettent l'ancre sur le
rivage Asiatique. La flotte Égyptienne se positionne dans le golfe
de Nicomédie près de l'actuelle ville de Tuzla et la flotte
Africaine mouille au sud de Chalcédoine. La plupart des équipages
sont composés de chrétiens d'Égypte (esclaves
sans doute)... Cependant, ils commencent à déserter et à
rejoindre les Byzantins après leur arrivée. Grâce aux informations
reçues sur l'arrivée et la disposition des renforts arabes, Léon
III lance sa flotte dans une attaque contre les flottes adverses.
Handicapés par la défection de leurs équipages et sans défense
contre le feu grégeois, les navires arabes sont détruits ou
capturés avec les armes et les provisions qu'ils transportent.
Constantinople
est dès lors assurée de ne pas subir d'attaque maritime. En outre,
sur terre aussi les Byzantins sont victorieux. Leurs troupes
parviennent à tendre une embuscade à l'armée arabe dirigée par un
certain Mardasan et réussissent à la mettre en déroute dans les
collines autour de Sophon, au sud de Nicomédie.
Dorénavant,
Constantinople peut facilement être réapprovisionnée par mer et
les pêcheurs de la cité peuvent reprendre leurs activités.
Souffrant toujours de la faim et de la peste, les Arabes perdent une
bataille importante contre les Bulgares.
Ces
derniers ont tué 22 000 hommes selon Théophane. Néanmoins, on
ne sait pas si les Bulgares ont attaqué le camp arabe du fait du
traité signé avec Léon III ou si les Arabes ont pénétré sur le
territoire Bulgare pour y chercher de l'approvisionnement, comme cela
est mentionné par la Chronique Syriaque de 846. Michel le Syrien
rapporte que les Bulgares ont participé au siège depuis son début
en attaquant les Arabes lors de leur passage en Thrace puis attaqué
leur campement par la suite, mais cette information n'est corroborée
par aucune autre source. Quoi qu'il en soit, le siège est un échec
et le calife Omar envoie l'ordre à Maslamah de battre en retraite.
Après
13 mois, le 15 août 718, les Arabes lèvent le siège. Cette date
coïncide avec la fête de la Dormition de la Vierge. De ce fait, les
Byzantins attribuent leur victoire à son action. Lors de leur repli,
les Arabes ne subissent aucune attaque mais leur flotte perd de
nombreux navires dans une tempête sur la mer de Marmara, tandis que
d'autres navires sont brûlés par des cendres venant du volcan de
l'archipel de Santorin.
Certains
survivants sont ensuite capturés par les Byzantins. Selon Théophane,
seuls 5 navires rentrent ainsi finalement en Syrie. Les sources
arabes affirment que les pertes arabes s'élèvent à 150 000
hommes lors de l'ensemble du siège, un chiffre qui, en dépit de son
exagération évidente, donne une idée de l'importance de la
défaite. L'échec de l'expédition fragilise l'État omeyyade.
Bernard Lewis dit ainsi :
« Cet
échec entraîne une période critique pour le pouvoir omeyyade. La
pression financière provoquée par la nécessité d'équiper et de
maintenir l'expédition a causé une aggravation du poids financier
et fiscal, qui a déjà été à l'origine d'une dangereuse
opposition.
La
destruction de la flotte et de l'armée de Syrie près des murs
maritimes de Constantinople prive le régime du support principal de
son pouvoir ».
Le
coup porté à la puissance du califat est sévère et bien que
l'armée ne souffre pas de pertes aussi élevées que la flotte, Omar
songe à abandonner les récentes conquêtes d'Hispanie et de
Transoxiane et à évacuer complètement la Cilicie et les autres
territoires Byzantins pris par les Arabes les années précédentes.
Bien que ses conseillers l'avisent de ne pas prendre de décisions
aussi drastiques, la plupart des garnisons arabes sont retirées des
fortifications Byzantines de la frontière.
En
Cilicie, seule Mopsueste reste entre les mains des Arabes comme
position défensive pour protéger Antioche.
En
outre, les Khazars, régulièrement soutenus par la diplomatie
Byzantine font peser une menace croissante sur la frontière
Caucasienne des Omeyyades, obligeant ces derniers à y mobiliser
d'importantes forces jusqu'à leur victoire en 737.
De
plus, les Byzantins reprennent le contrôle de territoires en Arménie
Occidentale pour un temps. En 719, la flotte Byzantine lance un raid
contre la côte Syrienne et incendie le port de Laodicée.
La
transformation de l'empire byzantin sous les Héraclides ...
www.persee.fr/web/revues/.../jds_0021-8103_1917_num_15_11_4828
de
L Bréhier - 1917
armée
se croit en possession du droit de faire un empereur et de 64i à 717
on peut compter ... Anastase II. ancien protoasecretis, Théodose
III, ancien receveur des impôts ... par terre et par mer, et en la
bloquant pendant plusieurs années.
III
: Les Héraclides (610 à 717 - Histoire-fr.com
www.histoire-fr.com/byzance_empire_byzantin_antiquite_medieval_3.htm
a)
Les difficultés des premières années de règne, l'expédition
victorieuse contre la .... Lassé par l'agitation qui pesait sur
l'Empire byzantin, l'Empereur décida de partir .... 11° Théodose
III (715 à 717) – Théodose III, qui avait prit la tête de la ...
L'Empire byzantin face aux pouvoirs musulmans (VIIe-XVe ...
www.lesclesdumoyenorient.com
› Mots clés
21
janv. 2013 - Des anciennes puissances de la région, seul l'Empire
byzantin perdure, ... de l'Arménie et du Caucase par les Arabes dans
les années qui suivent. ... En 717, toutefois, à la faveur d'une
guerre civile byzantine opposant le général Léon l'Isaurien et
Théodose III, un percepteur d'impôt proclamé empereur ...
Siège de Constantinople (717-718) — Wikipedia_frfr
live.fr.dbpedia.org/mediawiki/index.../Siège_de_Constantinople_(717-7...
27
déc. 2014 - Bien que des incursions régulières sur les terres
byzantines se poursuivent, l'objectif d'une invasion complète est
abandonné. ... À partir de l'année 680, le Califat omeyyade est en
proie à la ... à devenir empereur, Théodose est perçu comme une
marionnette aux ... Solidus en or représentant Léon III.
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