14
juin 2015
Cette
page concerne l'année 703 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
JAPON HÉRITE DES BIENFAITS DU BOUDDHISME CHINOIS.
L'impératrice
Jitō (持統天皇,
Jitō Tennō?, 645 - 13 janvier 703) est le
41e Empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession,
et la 4e femme à occuper cette position. Elle a régné de 686 à
697.
Fille
de l'empereur Tenji, elle monte sur le trône en 687 à la suite de
la mort de son mari, l'empereur Temmu, qui est aussi son oncle, dans
le but d'assurer la future succession de son petit-fils, le futur
empereur Mommu.
Elle
ne sera cependant intronisée officiellement qu'en 690. L'année
suivante (691), l'impératrice Jitō est proclamée l'impératrice
officiellement. Durant son règne, elle promulgue le code des lois
appelé code Asuka Kiyomihara.
En
697, elle abdique en faveur de Mommu, mais conserve le pouvoir en
tant qu'impératrice retirée (dajō tennō). Vers la fin de l'ère
Heian, ce système de gouvernement retiré deviendra systématique,
les empereurs cherchant par ce moyen à échapper à l'influence du
clan Fujiwara. Sur sa demande, à sa mort, elle est le premier
dirigeant du Japon à se faire incinérer à la manière bouddhique.
Jitō
est aussi une poétesse de waka reconnue, et l'un de ses poèmes de
31 syllabes sera choisi par Fujiwara no Teika en tant que premier
dans la très populaire anthologie Hyakunin Isshu... Les 30 rouleaux
que constituent les Chroniques du Japon (Nihon shoki), dont la
composition est terminée en 720 (an 4 de l'ère Yôrô),
représentent la plus ancienne histoire officielle du pays compilée
sur ordre impérial.
Écrites
en Chinois, ces annales relatent les événements chronologiquement,
en commençant par les origines du monde :
« le
temps des dieux » (jindai), pour clore avec l'ère de
l'impératrice Jitô (646-703), qui s'achève en 697 après 11 années
de règne.
Il subsiste aujourd'hui plusieurs dizaines de copies du Nihon shoki, considéré comme un texte fondateur essentiel, et de ce fait, étudié à maintes reprises par la noblesse et les hauts dignitaires de la cour impériale. On en distingue en général deux types, celles qui proviennent de la famille Urabe et de sa descendance, et les autres. Les collections du Musée National de Nara renferment aujourd'hui des rouleaux de la première catégorie (notamment le rouleau Kanegata, une copie datant de 1286 (an 9 de l'ère Kôan) relatant la période divine jindai), de même que la bibliothèque Tenri, attenante à l'Université de Tenri (préfecture de Nara), qui possède le rouleau Kanenatsu datant de 1303 (an 2 de l'ère Kengen) et décrivant également la période jindai.
Il subsiste aujourd'hui plusieurs dizaines de copies du Nihon shoki, considéré comme un texte fondateur essentiel, et de ce fait, étudié à maintes reprises par la noblesse et les hauts dignitaires de la cour impériale. On en distingue en général deux types, celles qui proviennent de la famille Urabe et de sa descendance, et les autres. Les collections du Musée National de Nara renferment aujourd'hui des rouleaux de la première catégorie (notamment le rouleau Kanegata, une copie datant de 1286 (an 9 de l'ère Kôan) relatant la période divine jindai), de même que la bibliothèque Tenri, attenante à l'Université de Tenri (préfecture de Nara), qui possède le rouleau Kanenatsu datant de 1303 (an 2 de l'ère Kengen) et décrivant également la période jindai.
TOMBE DE L'EMPEREUR TEMMU ET DE L'EMPEREUR JITO |
Pour
les copies ne provenant pas de la famille Urabe, on peut citer le
rouleau Tanaka, datant du IXe siècle et constituant le Xe volume des
Chroniques du Japon, aujourd'hui au Musée National de Nara, les
rouleaux Iwasaki (volumes XXII et XXIV des Chroniques) datant des
Xe-XIe siècles dans les collections du Musée National de Kyoto, ou
encore les rouleaux Maeda, copiés au XIe siècle et correspondant
aux volumes XI, XIV, XVII et XXI de ces annales, appartenant
aujourd'hui à l'Association Maeda Ikutoku. Tous les rouleaux cités
ci-dessus ont été classés Trésors Nationaux...,
Celui présenté ici est le rouleau Tanaka, appartenant à la deuxième catégorie de copies: il relate l'histoire officielle du Japon sous l'empereur Ôjin, qui règna de 270 à 310. La première et la dernière feuille du rouleau ont malheureusement été perdues, seules 9 feuilles nous sont parvenues et retracent, dans un élégant style calligraphique standard appelé kaisho, toute la période allant de la 2e à la 41e année du règne de l'empereur Ôjin. Il contient notamment un passage célèbre, celui de la venue au Japon de Wani, érudit Coréen de l'état du Paekche qui deviendra le tuteur d'un des princes impériaux et qui aurait apporté avec lui des livres confucéens. Le style et la calligraphie de l'ouvrage permettent de le dater de la deuxième moitié de l'époque Heian (794-1185), ce qui en fait la plus ancienne copie connue du Nihon shoki.
Si on étudie de très près le texte même, on notera une curiosité inconnue dans d'autres copies du Nihon shoki : le nom de « Ooyamato Mokumanchi » - un dignitaire coréen de l’État du Paekche qui, à force d'intrigues, en devient le régent à la mort du roi en 294, prétextant l'extrême jeunesse du prince héritier - est abrégé en « Mokumanchi ». Certes, il n'est pas rare de constater des changements dans l'écriture des idéogrammes entre les différentes versions des Chroniques, mais ce rouleau est considéré comme un des plus fidèles à l'original. Il est notamment réputé pour la justesse des termes et des titres employés à l'époque de la compilation de l'ouvrage. Remarquons d'autre part, qu'il ne comporte aucune annotation ou aucun signe d'écriture phonétique, comme des kana, ces caractères apparus dès le VIIe siècle pour permettre de lire plus facilement les textes écrits en chinois.
Au dos de ce rouleau, on peut lire une transcription du Shôryô-shû, recueil de réflexions et de poèmes du moine Kûkai (774-835). Le verso aurait été utilisé de la sorte, parce que l'on considère que le rouleau du Nihon shoki a fait son usage. En effet, le style calligraphique semble indiquer que cette copie est plus tardive que le recto, probablement de la fin de l'époque Heian.
Celui présenté ici est le rouleau Tanaka, appartenant à la deuxième catégorie de copies: il relate l'histoire officielle du Japon sous l'empereur Ôjin, qui règna de 270 à 310. La première et la dernière feuille du rouleau ont malheureusement été perdues, seules 9 feuilles nous sont parvenues et retracent, dans un élégant style calligraphique standard appelé kaisho, toute la période allant de la 2e à la 41e année du règne de l'empereur Ôjin. Il contient notamment un passage célèbre, celui de la venue au Japon de Wani, érudit Coréen de l'état du Paekche qui deviendra le tuteur d'un des princes impériaux et qui aurait apporté avec lui des livres confucéens. Le style et la calligraphie de l'ouvrage permettent de le dater de la deuxième moitié de l'époque Heian (794-1185), ce qui en fait la plus ancienne copie connue du Nihon shoki.
Si on étudie de très près le texte même, on notera une curiosité inconnue dans d'autres copies du Nihon shoki : le nom de « Ooyamato Mokumanchi » - un dignitaire coréen de l’État du Paekche qui, à force d'intrigues, en devient le régent à la mort du roi en 294, prétextant l'extrême jeunesse du prince héritier - est abrégé en « Mokumanchi ». Certes, il n'est pas rare de constater des changements dans l'écriture des idéogrammes entre les différentes versions des Chroniques, mais ce rouleau est considéré comme un des plus fidèles à l'original. Il est notamment réputé pour la justesse des termes et des titres employés à l'époque de la compilation de l'ouvrage. Remarquons d'autre part, qu'il ne comporte aucune annotation ou aucun signe d'écriture phonétique, comme des kana, ces caractères apparus dès le VIIe siècle pour permettre de lire plus facilement les textes écrits en chinois.
Au dos de ce rouleau, on peut lire une transcription du Shôryô-shû, recueil de réflexions et de poèmes du moine Kûkai (774-835). Le verso aurait été utilisé de la sorte, parce que l'on considère que le rouleau du Nihon shoki a fait son usage. En effet, le style calligraphique semble indiquer que cette copie est plus tardive que le recto, probablement de la fin de l'époque Heian.
La
plus vieille histoire officielle du Japon, est plus connu sous le nom
de Nihonshoki (日本書紀,
Annales ou Chroniques du Japon), terme employé par le Man’yoshū,
lorsqu’il s’y réfère. Sa compilation a commencé dans la
dixième année du règne de Temmu 天武天皇,
en 681, quand le Prince Kawashima 川島皇子
(657-691),
un fils de l’Empereur Tenji 天智天皇,
et 11 autres nobles reçoivent l’ordre impérial de dresser une
copie officielle de la généalogie de Temmu et de diverses autres
compilations.
Tenji
Tennō – 1er poème du Hyakunin Isshū
En
714, Ki no Kiyohito 紀清人
( ?
– 753) et Miyake no Fujimaro ont rejoint d'autres historiens de
l'époque. Il n'existe aucun original de ce document, et il a été
reconstitué par la suite, grâce à de nombreuses copies, souvent
partielles. Il comporte 30 volumes auxquels s’ajoute une
compilation de tableaux généalogiques.
(…)
« Le voyage de mon seigneur
Dure
depuis longtemps.
Le
cherchant dans la montagne
Irai-je
à sa rencontre
Ou
me tiendrai-je dans l'attente ? »
Comme
le Kojiki, le Nihonshoki commence par des récits mythologiques,
rassemblés sous le nom de Jindai 神代巻.
Les volumes suivants couvrent les événements historiques.
Selon
les termes du Shoku Nihongi 続日本紀,
la compilation historique suivante, le Nihonshoki est achevé le 1er
juillet 720 par le Prince Toneri 舎人親王,
Ō no Yasumaro 太安万侶
depuis
le règne de l’Empereur Jimmu 神武天parfois
très détaillée, en se concentrant sur les mérites et les erreurs
des souverains, ou les échanges diplomatiques (avec la Chine et la
Corée, par exemple). Au contraire du Kojiki, il inclut également
des travaux historiques Chinois (le Wei Zhi 魏志)
ou Coréens et se réfère à des événements historiques
contemporains de sa compilation...
(…)
« Cette nuit,
Mon
mari viendra.
Petit
crabe –
Les
gestes de l'araignée
Sont
manifestes ! »
L’impératrice
Jitô contemplant, des portes de son palais, les montagnes boisées
de Kaguyama - Utagawa Kuniyoshi 歌川国芳
(1797-1861)
Si le Kojiki est écrit en Japonais, transcrit avec des caractères Chinois, le Nihonshoki a été écrit en pur Chinois : « C'est la première d'une longue série d'histoires officielles écrites en Chinois. Les écrivains se contentent d'enregistrer les événements dans leur ordre chronologique, de mois en mois et de jour en jour, sans essayer de les relier entre eux ni de réfléchir sur leurs causes. »
(…)
Les oiseaux qui ont plongé
Dans
le lac Biwa
Au
passage de la Seta
Ne
se voient nulle part –
Tourments
d’un doute funeste !
Du
point de vue poétique, le Nihongi contient 128 tankas, dont 51
extraits du Kojiki. Les autres poèmes sont des Chōka 長歌,
des Katauta 片歌,
des Sedōka 旋頭歌
et
des prières. Tout comme pour le Kojiki, « Les Tanka [du
Nihongi] ont une tendance narrative. Ils ont faits pour être contés,
et ont pour base des légendes et des faits tirés de la
mythologie. » La Princesse Unonosarara 鸕野讚良,
née en 645, est la seconde fille de l'Empereur Tenji 天智天皇
et
de la Princesse Soga Ochi no Iratsume 蘇我遠智娘
,
fille de Soga no Yamada no Ishikawa Maro.
Le
Nihongi nous apprend « qu'en tant que fille d'Empereur, elle a
des manières réservées et l'esprit libéral. Elle apprécie la
courtoisie et l'économie, et montre de grandes vertus maternelles. »
« La
troisième année du règne de l'Impératrice Saimei 斉明天皇
(
Ame Toyo Takara Ikashihi Tarashi hime ) en 658, à l'âge de
13ans, elle épouse l'empereur Temmu 天武天皇
(
Ame-no-nunahara-oki-no-mabito ), le frère (ou le demi-frère)
de Tenji, et donc son oncle.
La
première année du règne de l'Empereur Tenji 天智天皇
(
Ame-mikoto-hirakasu-wake ) en 662, à l'âge de 17 ans,
elle a un fils, le Prince Kusakabe 草壁皇子.
En
672, elle accompagne son époux qui quitte Yoshino pour se réfugier
dans les provinces de l'Est pour échapper au complot de la cour.
Durant la guerre de Jinshin (壬申の乱,
Jinshin no Ran) elle sera toujours à ses côtés pour l'aider et le
conseiller jusqu'à la victoire finale et le suicide de l'Empereur
Kobun 弘文天皇.
Quand
son mari l'Empereur Temmu monte sur le trône, elle est nommée
Impératrice consort. Toujours d'après le Nihongi « l'Impératrice
consort, du début du règne à aujourd'hui a assisté l'Empereur
pour pacifier le Royaume. Ses conseils avisés dans la conduite du
gouvernement ont été un précieux apport. »
Le
1 octobre 686, l'Empereur Temmu, qui est souffrant depuis 3 mois
décède. Son épouse la Princesse Unonosarara est désignée
pour diriger le royaume, en attendant le sacre de Kusakabe, mais
celui-ci décède le 10 mai 689 et c'est donc sa mère qui devient en
690 la 41e souveraine du Japon sous le nom de Jitô Tennô 持統天皇.
A
cette occasion tous les prisonniers sont relâchés, ceux qui ont été
exilés ou bannis peuvent revenir à la cour, et dans la capitale
plus de 5 000 vieillards reçoivent chacun 20 bottes de riz en épi,
et l'on distribue du riz en grain aux pauvres et aux malades.
La
trahison du Prince Ōtsu 大津皇子 Ōtsu-Ōji
( 663– 686 ) A la mort de Temmu, en 686, quand Jitô
accède à la direction des affaires de l'Empire, son fils Kurakabe
est déja désigné comme Prince Héritier, mais Jitô craint qu'un
autre fils de Temmu, le Prince Otsu 大津皇子
ne
vienne réclamer le Trône. Il en a la possibilité, étant le fils
de l'Empereur Temmu et le petit fils de Tenji par sa mère, la
Princesse Ota 大津皇子.
Elle fait donc courir de faux bruits de trahison le concernant et il
est arrêté et obligé de se suicider, ainsi que son épouse la
Princesse Yamanobe 山辺皇女,
en octobre 686 à 24 ans.
Une
trentaine de hautes personnalités sont également condamnées pour
trahison, mais Jitô leur accorde sa grâce, sauf pour le moine
Coréen Heng-Sin qui est exilé dans la province d'Hida et pour Toki
Michi-dzukuri, qui est exilé à Izu.
Malgré
ces accusation de trahison, le Nihongi dresse un portrait élogieux
du Prince Otsu : « Le Prince Otsu est le troisième fils de
Temmu Tennô. Ses manières sont nobles et son langage raffiné. Il
est très aimé de Tennji Tennô. A l'âge adulte, il manifeste un
talent évident pour l'étude et l'écriture le passionne. C'est du
Prince Otsu que vient la pratique de composer des vers en Chinois. »
En
tant que poète, il est connu pour sa relation épistolaire avec Dame
Ishikawa, et pour ses poèmes que l'on retrouve dans le Man'yōshū.
En
696 elle désigne comme Prince Héritier le fils de Kurakabe, son
petit-fils âgé de 10 ans le Prince Karu.
L'année
suivante elle abdique en sa faveur et elle est le premier souverain à
recevoir le titre de daijō tennō 太上天皇
(empereur
retiré ou empereur abdiqué). Elle continue ainsi à exercer le
pouvoir jusqu'à sa mort le 13 janvier 703
Son
petit-fils, le Prince Karu régnera comme 42e empereur sous le nom de
Mommu Tennô文武天皇.
Le Code Asuka Kiyomihara 飛鳥浄御原令
(Asuka
Kiyomihara-ryō). On retrouve un des poèmes de l'Impératrice Jitô
dans une compilation appelée Ogura Hyakunin Isshu 小倉百人一首
,
« cent poèmes de cent poètes ».
En
694 , le 14e jour du 4e mois de la 4e année de son règne, les
couleurs des vêtements de Cour sont modifiés.
- Rangs Jo-dai-ichi à Jo-kwo-ni: Rouge foncé (黒紫).
- Rangs Jo-dai-san à Jo-kwo-shi: Rouge brillant (赤紫).
- Tous les rangs Sho'i: Rouge brillant (赤紫).
- Tous les rangs Jiki'i : Rouge foncé (緋).
- Tous les rangs Gon'i : Vert foncé (深緑).
- Tous les rangs Mu'i : Vert clair (淺緑).
- Tous les rangs Tsui'i : Bleu foncé (深縹).
- Tous les rangs Shin : Bleu clair (淺縹)
Le
1er jour du 7e mois, un décret de l'Impératrice ordonne « que
tous les Ministres, Fonctionnaires, et toute personne détentrice
d'un rang de cour doit à l'avenir porter son costume de cour dans
leur domicile privé, et se présenter ainsi à l'ouverture de leurs
portes. »
La
période Asuka désigne la période de l'histoire Japonaise qui
s'écoule du milieu du VIIe siècle jusqu'à 710. L'époque d'Asuka
est marquée par l'arrivée du bouddhisme dans l'archipel Japonais,
ainsi que par l'influence de la culture Coréenne et Chinoise dans
l'archipel.
Cette période doit son nom au village d'Asuka où les empereurs installent parfois leur capitale. En effet, la période se caractérise par de fréquents déménagements de la Cour qui ne commence à se fixer durablement qu'avec l'installation à Heijō, la future Nara, en 710.
Cette période doit son nom au village d'Asuka où les empereurs installent parfois leur capitale. En effet, la période se caractérise par de fréquents déménagements de la Cour qui ne commence à se fixer durablement qu'avec l'installation à Heijō, la future Nara, en 710.
L'enracinement
du bouddhisme dans les couches supérieures de la société de
l'époque modifie les pratiques funéraires de l'élite qui commence
à privilégier
l'incinération
aux fastes des grandes tombes (kofun) caractéristiques de la période
Yamato, même si la construction de ceux-ci se poursuit jusqu'à la
fin du VIIe siècle.... Pourtant, en 538 ou 552 arrivent du Paekche
des spécialistes de la médecine, de la divination et du calendrier.
Les nouvelles croyances apportent avec elles d'autres innovations
originaires du continent, telles qu'une métallurgie plus développée,
des laques, des peintures et surtout des textes. L'usage de
l'écriture au Japon, jusqu'alors réduit à quelques inscriptions
sur des objets rituels, s'intensifie. Avec l’influence du
bouddhisme et l’arrivée de la culture Coréenne et Chinoise, le
Japon entre dans l’histoire. A Asuka, dans l’actuelle préfecture
de Nara, s’élèvent les premiers palais officiels et les premiers
temples Bouddhiques, imitant les compositions architecturales de la
Chine alors réunifiée sous les Sui...
Et
puisque ceux-ci appartiennent à de grands clans, ces 12 degrés
permettent une hiérarchisation des clans et de les insérer dans un
réseau d'obéissance. C'est l'émergence d'une forme de pouvoir de
l'État Japonais.
L'année suivante, l'impératrice définit une norme de la morale grâce à la fameuse Constitution en 17 articles, promulguée le 3 avril 604 (Jushichi jo kempô). Elle réforme la hiérarchie des échelons des fonctionnaires en fonction des principes confucéens. Le souverain du Yamato obtient une dignité comparable à celle d’un « empereur » et d’un « fils du Ciel ». Le bouddhisme est proclamé religion d'État. Shōtoku favorise cette religion et la sinisation de l’élite, mais la tentative de centraliser le pouvoir menée par le prince échoue.
L'année suivante, l'impératrice définit une norme de la morale grâce à la fameuse Constitution en 17 articles, promulguée le 3 avril 604 (Jushichi jo kempô). Elle réforme la hiérarchie des échelons des fonctionnaires en fonction des principes confucéens. Le souverain du Yamato obtient une dignité comparable à celle d’un « empereur » et d’un « fils du Ciel ». Le bouddhisme est proclamé religion d'État. Shōtoku favorise cette religion et la sinisation de l’élite, mais la tentative de centraliser le pouvoir menée par le prince échoue.
Le
10 juillet 645, le prince Naka no Ôe, le futur empereur Tenji (668)
et Nakatomi no Kamatari (le fondateur du clan Fujiwara) dirigent un
complot contre le clan Soga. Ils assassinent Soga no Iruka, coupable
d’avoir installé sur le trône, entre autres, une femme, veuve
d’un précèdent empereur décédé. Ils cherchent à instaurer des
réformes pour mettre fin à l’hégémonie des clans : Réformes
agraires et administratives, libération des esclaves suivant le
modèle Chinois. Le clan des Nakatomi s'empare du pouvoir.
La centralisation étatique se renforce peu à peu, sous l'empereur Kōtoku la réforme de Taika (645-649) en définit les caractères et de grands codes en posent les bases juridiques. Impôts, répartition des terres, catégories socioprofessionnelles sont établis sur le modèle Tang et une grande capitale, Heijōkyō, dont l’actuelle Nara n’est que le faubourg oriental, est tracée à l’imitation de la Chang'an Chinoise. Des palais et de grands sanctuaires Bouddhiques y sont édifiés selon le style du continent. Un édit somptuaire sur les sépultures met fin à la construction des kofun. Le gouvernement favorise la construction des temples au détriment des tombes. Les morts sont incinérés selon la tradition Bouddhique.
Les réformes aboutissent en 649 à la création d’une administration en 8 départements. En 652 le gouvernement redistribue la terre à grande échelle dans la région de la capitale.
Des savants et techniciens Coréens puis Chinois viennent enseigner le tissage de la soie, l’orfèvrerie, l’art de la laque et la charpenterie, et, progressivement, la culture continentale pénètre tous les aspects de la vie publique : Écriture, arts, techniques. L’imitation de la Chine, l’atmosphère de foi Bouddhique font de ces années le premier âge d’or de l’art Japonais. La grande famille des Fujiwara prend une influence durable à la cour tandis que le clergé Bouddhiste devient omniprésent.
Certains historiens suggèrent que les « grandes réformes » n’ont pas eu lieu à ce moment et qu'elles sont une invention des hommes qui un siècle plus tard adapteront à l’archipel l’appareil juridique Chinois (ritsu-ryo). D’autres affirment que les Soga, comme tous les grands ministres et empereurs du VIe et VIIe siècle, sont des Coréens. Il est sûr que le Japon de cette époque est une mosaïque ethnique et culturelle complexe, et que de nombreuses communautés se superposent : Groupes peuplant l’archipel depuis l’Antiquité et parvenus à des degrés divers de l’évolution technologique, émigrés (kikajin) fuyant les conflits incessants de la Corée et les régions du nord-est de la Chine alors en état de grande instabilité politique.
L’époque est celle d’une transformation des élites : Celles d’autrefois, fondées sur les clans (uji) émergents depuis la fin de l’âge de Fer et liées au culte des dieux du vieux Japon d’avant le Bouddhisme, cèdent la place à de nouvelles familles en pleine ascension sociale (kuge), tirant leur prestige et leur autorité de leur capacité de gouverner et d’exercer des charges, inscrites dans un système apte à faire rentrer régulièrement des impôts. Le plus souvent les uji se transforment en kuge.
Tenmu décide de bâtir une cité-capitale selon un plan directeur à grille géométrique. La Cour doit s’y installer ainsi que les divers rouages des gouvernements civils, religieux, centraux et provinciaux. Un réseau de route reliant les provinces à la capitale est prévu et est inaugurée en 694 par l'impératrice Jitō.
Sous son règne est instituée une réforme agraire conçue selon le principe Chinois de l’alternance : Les terres affectées à la culture des plantes annuelles tournent régulièrement, afin que les mêmes agriculteurs ne bénéficient pas toujours des meilleurs champs. Des cadastres sont établis à l’échelle du village, la population est recensée et des lots précaires sont attribués en fonction du nombre de bouche à nourrir. Ce système permet une meilleure rentabilité de l’impôt, les hommes devant fournir des céréales et les femmes des rouleaux de soie.
La centralisation étatique se renforce peu à peu, sous l'empereur Kōtoku la réforme de Taika (645-649) en définit les caractères et de grands codes en posent les bases juridiques. Impôts, répartition des terres, catégories socioprofessionnelles sont établis sur le modèle Tang et une grande capitale, Heijōkyō, dont l’actuelle Nara n’est que le faubourg oriental, est tracée à l’imitation de la Chang'an Chinoise. Des palais et de grands sanctuaires Bouddhiques y sont édifiés selon le style du continent. Un édit somptuaire sur les sépultures met fin à la construction des kofun. Le gouvernement favorise la construction des temples au détriment des tombes. Les morts sont incinérés selon la tradition Bouddhique.
Les réformes aboutissent en 649 à la création d’une administration en 8 départements. En 652 le gouvernement redistribue la terre à grande échelle dans la région de la capitale.
Des savants et techniciens Coréens puis Chinois viennent enseigner le tissage de la soie, l’orfèvrerie, l’art de la laque et la charpenterie, et, progressivement, la culture continentale pénètre tous les aspects de la vie publique : Écriture, arts, techniques. L’imitation de la Chine, l’atmosphère de foi Bouddhique font de ces années le premier âge d’or de l’art Japonais. La grande famille des Fujiwara prend une influence durable à la cour tandis que le clergé Bouddhiste devient omniprésent.
Certains historiens suggèrent que les « grandes réformes » n’ont pas eu lieu à ce moment et qu'elles sont une invention des hommes qui un siècle plus tard adapteront à l’archipel l’appareil juridique Chinois (ritsu-ryo). D’autres affirment que les Soga, comme tous les grands ministres et empereurs du VIe et VIIe siècle, sont des Coréens. Il est sûr que le Japon de cette époque est une mosaïque ethnique et culturelle complexe, et que de nombreuses communautés se superposent : Groupes peuplant l’archipel depuis l’Antiquité et parvenus à des degrés divers de l’évolution technologique, émigrés (kikajin) fuyant les conflits incessants de la Corée et les régions du nord-est de la Chine alors en état de grande instabilité politique.
L’époque est celle d’une transformation des élites : Celles d’autrefois, fondées sur les clans (uji) émergents depuis la fin de l’âge de Fer et liées au culte des dieux du vieux Japon d’avant le Bouddhisme, cèdent la place à de nouvelles familles en pleine ascension sociale (kuge), tirant leur prestige et leur autorité de leur capacité de gouverner et d’exercer des charges, inscrites dans un système apte à faire rentrer régulièrement des impôts. Le plus souvent les uji se transforment en kuge.
Tenmu décide de bâtir une cité-capitale selon un plan directeur à grille géométrique. La Cour doit s’y installer ainsi que les divers rouages des gouvernements civils, religieux, centraux et provinciaux. Un réseau de route reliant les provinces à la capitale est prévu et est inaugurée en 694 par l'impératrice Jitō.
Sous son règne est instituée une réforme agraire conçue selon le principe Chinois de l’alternance : Les terres affectées à la culture des plantes annuelles tournent régulièrement, afin que les mêmes agriculteurs ne bénéficient pas toujours des meilleurs champs. Des cadastres sont établis à l’échelle du village, la population est recensée et des lots précaires sont attribués en fonction du nombre de bouche à nourrir. Ce système permet une meilleure rentabilité de l’impôt, les hommes devant fournir des céréales et les femmes des rouleaux de soie.
Jitō
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Jitō
L'impératrice
Jitō (持統天皇,
Jitō Tennō, 645 - 13 janvier 703 ) était le ... L'année suivante
(691), l'impératrice Jitō fut proclamée l'impératrice
officiellement. ... Sur sa demande, à sa mort, elle est le premier
dirigeant du Japon à se faire incinérer ...
Chroniques
du Japon, Rouleau 10 - eKokuhou - Résultats
www.emuseum.jp/.../000?mode...
...
de l'impératrice Jitô (646-703), qui s'acheva en 697 après 11
années de règne. ... réflexions du moine Kûkai (Shôryô-shû),
au verso des Chroniques du Japon
Le
temps d'un instant : le Nihongi 日本紀
-
Le haïku
www.dominiquechipot.fr/haikus/historique/Nihongi.html
La
plus vieille histoire officielle du Japon, est plus connu sous le nom
de Nihonshoki ... Sa compilation a commencé dans la dixième année
du règne de Temmu 天武天皇2,
... L'impératrice Jitô contemplant, des portes de son palais, les
montagnes boisées de .... L'Impératrice Jitō 持統天皇(645-703)
a régné de 686 à 697.
XVIII
- Impératrice Jitô 持統天皇
-
Japanmytho - Overblog
japanmytho.over-blog.com/imperatrice-jitô-持統天皇
22
mai 2013 - "La troisiéme année du règne de l'Impératrice
Saimei 斉明天皇
(
Ame ... 690 la 41ème souveraine du Japon sous le nom de Jitô Tennô
持統天皇.
... Elle continuera ainsi à exercer le pouvoir jusqu'à sa mort le
13 janvier 703.
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