11
JUIN 2015
Cette
page concerne l'année 706 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
OMEYYADES S'INSTALLENT A DAMAS.
La
Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, construite entre 706 et 715,
est un édifice religieux musulman édifié par le calife omeyyade Al
Walid Ier. Cette grande mosquée est édifiée dans la vieille ville
Romaine de Damas devenue capitale de l'Empire omeyyade, près des
deux axes principaux de la ville : le Cardo et le Decumanus.
Elle
se situe à l'emplacement de l'ancienne église Saint Jean le
Baptiste (IVe siècle), qui elle-même avait été construite
sur un ancien téménos Romain dédié à Jupiter.
On
peut donc dire qu'elle a été bâtie sur l'endroit considéré comme
le plus saint de la ville par ses habitants.
Le
temple Romain est encore présent dans la mosquée sous la forme de
certains murs, des propylées à l'est et des tours aux angles
utilisées comme minarets. Par contre, la basilique
Saint-Jean-Baptiste, édifice de petite taille, est en grande partie
démolie pour gagner de l'espace, excepté un clocher devenu minaret
et certains murs extérieurs conservées de l'édifice ancien.
Cette
démolition n'est intervenue qu'après l'achat de l'église par le
pouvoir musulman vers 664. Un palais de la période Omeyyade a été
découvert lors de fouilles archéologiques à proximité de la
mosquée.
C'est
à la demande d'Al-Walid Ier qu'est édifiée la nouvelle mosquée,
entre 706 et 715. Néanmoins, son histoire est pour le moins
tourmentée, et son état actuel, s'il semble assez bien respecter la
disposition originale, ne contient presque plus rien d'Omeyyade...
(juste retour des choses ils ont démoli ce
qu'il y avait avant, leur mosquée a été démolie plus tard)
La
mosquée subit en effet une série de catastrophes : Un premier
incendie en 1069, suivi d'un second en 1174, amène les Ayyoubides à
procéder à une série de restaurations, puis la conquête mongole
de Tamerlan (1401) pousse à un nouveau travail de restauration par
les mamelouks, notamment sur le minaret ouest. En 1759, un
tremblement de terre met à mal le portique autour de la cour, avant
qu'un nouvel incendie ne ravage le bâtiment un siècle et demi plus
tard, en 1893, lequel détruit la quasi-totalité des mosaïques...
La
mosquée des Omeyyades ne conserve donc plus beaucoup d'éléments
originaux, mais on pense que mis à part les plafonds, et sans doute
les coupoles, elle a été volontairement, pendant les nombreuses
restaurations, gardée dans son état initial. Il s'agit donc encore
plus ou moins d'un bâtiment de style omeyyade.
Reliquaire
du chef de Saint Jean le Baptiste, pour l'Islam le Prophète Yahyâ
ibn Zakariya
- Restes du Prophète Jonas
Par
ses dimensions (157 × 77 m), cet édifice est alors le plus
grand bâtiment du monde musulman et sert de modèle à toutes les
autres mosquées de l'Empire.
La
décoration est une mosaïque datant du VIIIe siècle. Il s'agit
d'une œuvre Byzantine. On y lit deux thèmes :
- sur l'édifice en pierre, une représentation du monde « pacifié » et « islamisé » (si vous ne croyez pas cela on peut toujours vous raconter une autre légende)
- sur les décors floraux, une vision omeyyade de la ville idéale. (encore une belle légende)
La
mosquée sera dorénavant une œuvre religieuse mais aussi politique.
La Mosquée de Damas a subi des influences Byzantines pour les
travaux qui sont effectués par des architectes et des artistes
Byzantins. Les chapiteaux eux-mêmes, avec leur abaque en tronc de
pyramide, sont déjà utilisés à la période Byzantine.
La
grande mosquée de Damas (Syrie) fait partie de ces lieux mythiques
du monde islamique. De ses 13 siècles d'existence, et comme toute
les mosquées anciennes, cette mosquée évoque à la fois la grande
« pureté » et le « raffinement » de la foi
islamique. (lol !)
Plus
connue sous le nom de « Mosquée des Omeyyades », en
référence à la dynastie musulmane qui la fit bâtir, celle-ci
logée au cœur de la vieille ville de Damas, est entourée de souks
parfumés.
Ce
vénérable édifice élevée sous le règne du Calife omeyyade
Al-Walid Ier, débute en l'an 706 (correspondant à l'an 87 du
calendrier islamique hégirien) pour s'achever en l'an 715 de l'ère
chrétienne.
A
l'image de la demeure du Prophète Mohammed à Médine, le bâtiment
respecte un plan très simple : Une grande cour rectangulaire
entourée de colonnades, avec sur son côté Sud orienté vers La
Mecque, une unique et majestueuse salle de prière. Les murs de la
mosquée sont de nos jours encore magnifiquement décorés de fines
mosaïques multicolores sur fond d'or figurant des paysages
paradisiaques : demeures paisibles, toutes différentes dans leurs
moindres détails, avec à leurs pieds des rivières, décors fleuris
et arbres chargés de fruits abondants. (le
paradis d'Allah!)
Ces
mosaïques couvrent à l'origine une surface bien plus importante que
les murs de la mosquée, jusqu'à 4 000 mètres carrés, une grande
partie ayant été détruite par le grand incendie de 1893 qui a
endommagé gravement la salle de prière et les toitures.
La
salle de prière autrefois ouverte sur la cour est un espace plus
large que profond, accueillant ainsi les rangs nombreux des
fidèles... C'est en pénétrant dans la salle de prière que l'on
prend mieux conscience des dimensions imposantes de cette mosquée :
La salle dépasse largement les 120 mètres de large sur plus de 40
mètres de profondeur. Le plafond ouvragé s'élevant à une
quinzaine de mètres du sol est soutenu par plusieurs rangées de
colonnes monolithiques en portique à deux niveaux. « On adore
Dieu, dans la mosquée de Damas, 40 années après la destruction du
monde ! »
Des
colonnes de fumée s’élèvent des décombres, des corps jonchent
les rues noircies, des chiens affamés hantent les marchés où ne se
font entendre que les pleurs d’enfants appelés à mourir de faim.
Nous sommes à Damas, le 19 mars 1401. Les troupes de Tamerlan ont
enfin pris la route, emportant avec elles d’innombrables richesses
et entraînant, asservies, les forces vives de la cité. Au cœur de
ce tableau de désolation, la Mosquée des Omeyyades n’a pas été
épargnée, les flammes l’ont, elle aussi, inévitablement dévorée.
Quelques
mois auparavant, en octobre 1400, dans la cour de l’édifice,
l’émir Asanbuġā a fait lecture d’un ordre émanant de son
maître, le sultan mamelouk al-Nāṣir farag: Les armées de Syrie
doivent se préparer au combat et marcher à la rencontre de l’ennemi
Mongol. Près d’un siècle après ses dernières incursions, ce
dernier menace une nouvelle fois l’empire, sous les traits d’un
homme que sa réputation précède : Tamerlan. Quand le combat
est engagé, les troupes du sultan al-Nāṣir Faraǧ se trouvent
rapidement en difficulté. L’entourage du jeune souverain,
craignant que son absence aide ses opposants au Caire à affaiblir
encore davantage son pouvoir, abandonnent les Damascènes à leur
sort.
La
population, par l’intermédiaire de ses notables, a alors
parlementé avec l’ennemi, livré la ville et entamé le versement
d’un tribut, alourdi de jour en jour à la faveur des caprices du
conquérant. (Les Mongols ont bien retenu la
leçon que leur ont donné les musulmans lorsque ceux-ci ont pénétré
en Asie centrale). Malgré la farouche résistance du
gouverneur de la citadelle, les Tatars ont occupé Damas durant 80
jours. En dépit du sauf-conduit obtenu par les habitants, les
soldats s’abattent sur la ville, torturant, semant partout la mort
pour s’emparer des trésors de la cité marchande et causent un
effroyable incendie.... (cela à un goût de
déjà subit par d'autres...)
Jean
Sauvaget, d’après l’observation des vestiges, a estimé que les
dommages subis par l’édifice sont considérables (...)
La
présente étude s’inscrit dans le cadre plus large de l’examen
de la ruine de Damas à cette époque (...)
L’entretien
et le fonctionnement des édifices religieux est financé par le
système du waqf (...)
Certes,
l’incendie de 1401 n'est pas, loin s’en faut, le premier qui
frappe la Mosquée des Omeyyades depuis sa construction, mais les
sources historiques assurent qu’il est particulièrement
dévastateur.
L’exagération
des dégâts constitue incontestablement un tcompte-rendu des récits
d’occupation et, qu’il s’agisse de la destruction de la Mosquée
ou même de celle de la ville, il est difficile d’appréhender
l’ampleur réelle des dommages. Aucune source historique ne propose
un réel état des lieux de la Mosquée des Omeyyades après ce
drame.
L’étude
des travaux de restauration du monument entrepris au XVe siècle
peut nous permettre, non seulement d’évaluer les dégâts, mais
aussi d'entrevoir le rythme de la reconstruction du plus emblématique
de ses monuments, tandis que la ville elle-même est ruinée...
En
confrontant les données épigraphiques, architecturales et
textuelles, on peut relativiser la ruine, puis nous mettrons en
lumière les enjeux, les acteurs et les priorités de la
reconstruction de la Mosquée au début du XVe siècle durant ces
années cruciales qui voient le règne d’al-Nāṣir Farag agité
de rebellions constantes qui conduiront, en 1412, à l’accession au
pouvoir de l’émir Šayḫ al-Maḥmūdī sous le nom
d’al-Mu’ayyad. Enfin, on peut se pencher sur les modalités de
financement de la restauration de l’édifice et de ses biens et sur
le rôle décisif de Šayḫ, gouverneur de Damas devenu sultan, dans
la renaissance du monument...
Inévitablement,
les versions diffèrent quant à la responsabilité de Tamerlan dans
l’incendie de la Mosquée des Omeyyades. Pour le Bavarois Johan
Schiltberger (1440), esclave du chef tatar, comme pour son
ambassadeur à Paris, Jean de Sultaniyya (1403), l’incendie a été
allumé intentionnellement et plusieurs milliers de personnes,
réfugiées en ses murs, ont été brûlées vives. Les sources
mamelouks, si elles ne font pas mention d’un tel drame, imputent
toutefois à Tamerlan l’incendie de la ville et donc,
indirectement, celui de l'édifice. Ibn ʿArabšāh (1450), alors âgé
de 12 ans, est témoin des événements et déporté avec sa famille
vers Samarcande. Dans un ouvrage qu’il consacre à Tamerlan en
1435, il rejette la responsabilité de l’incendie de la Mosquée
des Omeyyades sur des membres de la secte rafiḍite, présents parmi
les troupes Tatares. Quant au célèbre historien Ibn Ḫaldūn
(1406), il se trouve à Damas peu avant la tragédie et est amené à
fréquenter Tamerlan. Selon lui, seul le hasard veut que l’incendie
allumé au cours du pillage atteigne la Mosquée. Enfin, d’après
la version de l’historiographe Persan Šaraf al-Dīn al-Yazdī
(1454), le conquérant Tatar a attisé par son discours la haine de
ses troupes envers les Damascènes, présentant ces derniers comme
les descendants des Omeyyades responsables de la mort de ʿAlī Ibn
Abī et ses propos ont causé des débordements à l’origine de
l’incendie...
Toutefois
ce panégyriste des Timourides présente bien évidemment Tamerlan
comme un souverain respectueux de l’islam, et d’après son récit,
ce dernier aurait chargé l’un de ses émirs, Šāh Malik, de
préserver des flammes la Mosquée, en vain. (C'est
pas moi j'étais pas là le refrain n'a pas changé)
L’incendie
de la Mosquée des Omeyyades en 1401 est donc un épisode documenté,
non seulement par les chroniques Mamelouks, mais aussi par des
auteurs de langues et d’origines différentes. La destruction de
Damas et celle de sa célèbre mosquée sont rapidement entrées dans
notre mémoire collective grâce à la traduction en latin du
témoignage d’Ibn ʿArabšāh dès 1636, puis par la publication
d’une version Française du texte de Šaraf al-Dīn al-Yazdī, en
1723.
Ce
drame participe, comme la destruction de Bagdad, de Dehli ou de
Brousse, à la légende noire de Tamerlan. Toutefois, dès l’origine,
les données relatives à l’importance des dégâts survenus dans
la Mosquée des Omeyyades sont contradictoires. Ibn Ḫaldūn, ayant
quitté Damas quelques jours avant l’incendie, a recueilli des
témoignages de Damascènes réfugiés au Caire et, d’après sa
version, le feu s'est élevé jusqu’au plafond de l’édifice,
dont le plomb a coulé, ses voûtes et ses murs se seraient alors
écroulés.
Cette
version est incompatible avec le récit de l'historiographe Egyptien
Ibn Taġrī Birdī, qui, à partir de sources semblables, précise :
Les
toits du monument se sont effondrés,
Ses
portes ont disparu,
Ses
marbres se sont craquelés, et que seuls ses murs ont subsisté.
Enfin,
du côté Tatar, Šaraf al-Dīn al-Yazdī aborde également
l’incendie du toit de la Mosquée, pourtant, il est le seul à
évoquer la destruction du minaret oriental. Il est donc difficile
d’évaluer l’état du bâtiment au départ des troupes Tatares.
Les récits relatant les incendies postérieurs qui touchent le
monument (octobre 1479 et en octobre 1893), plus précis que ceux
traitant de la tragédie de 1401, peuvent nous renseigner. Ils
amènent à considérer que la fonte du toit du monument entraîne la
destruction des charpentes en bois, la fragilisation des supports et
même, éventuellement, la chute de certaines de ses colonnes. De
plus, le feu, responsable de l’effondrement de structures hautes
est aussi à l’origine de la disparition du décor puisque lors de
l’incendie survenu en 1479, les éléments de marbre fondent
« comme du sel » sous l’effet de la chaleur. Grâce à ces
éléments, on peut penser que si le feu a réellement dévoré la
Mosquée des Omeyyades du 17 au 19 mars 1401, les dégâts sont
considérables.
Si
l’ampleur des dommages survenus en 1401 n’est pas suffisamment
documentée, la restauration l’est davantage et les sources
présentent la chronologie des opérations permettant de les replacer
dans le contexte politique, économique et urbain du début du
XVe siècle. Examiner aujourd’hui la Mosquée des Omeyyades à la
lumière de ces textes permet encore de révéler les enjeux qui
présidèrent à sa reconstruction. Cette démarche nous conduit à
jeter un regard neuf sur l’édifice et vient éclairer un pan
méconnu de son histoire.
La
Mosquée des Omeyyades de Damas après Tamerlan
beo.revues.org
› Numéros › Tome LXI › La ville revisitée
de
É Vigouroux - 2012 - Autres articles
On
adorera Dieu, dans la mosquée de Damas, quarante années après la
destruction ... 2 La Mosquée des Omeyyades aurait été fondée en
87/706 par le calife ...
Grande
Mosquée des Omeyyades — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Mosquée_des_Omeyyades
La
Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, construite entre 706 et 715,
est un édifice religieux musulman édifié par le calife omeyyade Al
Walid I .
Patrimoine
islamique : la mosquée de omeyyades, Damas ...
www.fleurislam.net/media/doc/damas/txt_mosquee_omeyyades.html
La
grande mosquée de Damas (Syrie) fait partie de ces lieux mythiques
du monde ... Sa construction débuta en l'an 706 (correspondant à
l'an 87 du calendrier ...
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