dimanche 14 juin 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 706

  11 JUIN 2015

Cette page concerne l'année 706 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES OMEYYADES S'INSTALLENT A DAMAS.

La Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, construite entre 706 et 715, est un édifice religieux musulman édifié par le calife omeyyade Al Walid Ier. Cette grande mosquée est édifiée dans la vieille ville Romaine de Damas devenue capitale de l'Empire omeyyade, près des deux axes principaux de la ville : le Cardo et le Decumanus.
Elle se situe à l'emplacement de l'ancienne église Saint Jean le Baptiste (IVe siècle), qui elle-même avait été construite sur un ancien téménos Romain dédié à Jupiter.
On peut donc dire qu'elle a été bâtie sur l'endroit considéré comme le plus saint de la ville par ses habitants.
Le temple Romain est encore présent dans la mosquée sous la forme de certains murs, des propylées à l'est et des tours aux angles utilisées comme minarets. Par contre, la basilique Saint-Jean-Baptiste, édifice de petite taille, est en grande partie démolie pour gagner de l'espace, excepté un clocher devenu minaret et certains murs extérieurs conservées de l'édifice ancien.
Cette démolition n'est intervenue qu'après l'achat de l'église par le pouvoir musulman vers 664. Un palais de la période Omeyyade a été découvert lors de fouilles archéologiques à proximité de la mosquée.
C'est à la demande d'Al-Walid Ier qu'est édifiée la nouvelle mosquée, entre 706 et 715. Néanmoins, son histoire est pour le moins tourmentée, et son état actuel, s'il semble assez bien respecter la disposition originale, ne contient presque plus rien d'Omeyyade... (juste retour des choses ils ont démoli ce qu'il y avait avant, leur mosquée a été démolie plus tard)

La mosquée subit en effet une série de catastrophes : Un premier incendie en 1069, suivi d'un second en 1174, amène les Ayyoubides à procéder à une série de restaurations, puis la conquête mongole de Tamerlan (1401) pousse à un nouveau travail de restauration par les mamelouks, notamment sur le minaret ouest. En 1759, un tremblement de terre met à mal le portique autour de la cour, avant qu'un nouvel incendie ne ravage le bâtiment un siècle et demi plus tard, en 1893, lequel détruit la quasi-totalité des mosaïques...

La mosquée des Omeyyades ne conserve donc plus beaucoup d'éléments originaux, mais on pense que mis à part les plafonds, et sans doute les coupoles, elle a été volontairement, pendant les nombreuses restaurations, gardée dans son état initial. Il s'agit donc encore plus ou moins d'un bâtiment de style omeyyade.
Reliquaire du chef de Saint Jean le Baptiste, pour l'Islam le Prophète Yahyâ ibn Zakariya
  • Restes du Prophète Jonas
Par ses dimensions (157 × 77 m), cet édifice est alors le plus grand bâtiment du monde musulman et sert de modèle à toutes les autres mosquées de l'Empire.
La décoration est une mosaïque datant du VIIIe siècle. Il s'agit d'une œuvre Byzantine. On y lit deux thèmes :
  • sur l'édifice en pierre, une représentation du monde « pacifié » et « islamisé » (si vous ne croyez pas cela on peut toujours vous raconter une autre légende)
  • sur les décors floraux, une vision omeyyade de la ville idéale. (encore une belle légende)
La mosquée sera dorénavant une œuvre religieuse mais aussi politique. La Mosquée de Damas a subi des influences Byzantines pour les travaux qui sont effectués par des architectes et des artistes Byzantins. Les chapiteaux eux-mêmes, avec leur abaque en tronc de pyramide, sont déjà utilisés à la période Byzantine.

La grande mosquée de Damas (Syrie) fait partie de ces lieux mythiques du monde islamique. De ses 13 siècles d'existence, et comme toute les mosquées anciennes, cette mosquée évoque à la fois la grande « pureté » et le « raffinement » de la foi islamique. (lol !)
Plus connue sous le nom de « Mosquée des Omeyyades », en référence à la dynastie musulmane qui la fit bâtir, celle-ci logée au cœur de la vieille ville de Damas, est entourée de souks parfumés.

Ce vénérable édifice élevée sous le règne du Calife omeyyade Al-Walid Ier, débute en l'an 706 (correspondant à l'an 87 du calendrier islamique hégirien) pour s'achever en l'an 715 de l'ère chrétienne.

A l'image de la demeure du Prophète Mohammed à Médine, le bâtiment respecte un plan très simple : Une grande cour rectangulaire entourée de colonnades, avec sur son côté Sud orienté vers La Mecque, une unique et majestueuse salle de prière. Les murs de la mosquée sont de nos jours encore magnifiquement décorés de fines mosaïques multicolores sur fond d'or figurant des paysages paradisiaques : demeures paisibles, toutes différentes dans leurs moindres détails, avec à leurs pieds des rivières, décors fleuris et arbres chargés de fruits abondants. (le paradis d'Allah!)

Ces mosaïques couvrent à l'origine une surface bien plus importante que les murs de la mosquée, jusqu'à 4 000 mètres carrés, une grande partie ayant été détruite par le grand incendie de 1893 qui a endommagé gravement la salle de prière et les toitures.

La salle de prière autrefois ouverte sur la cour est un espace plus large que profond, accueillant ainsi les rangs nombreux des fidèles... C'est en pénétrant dans la salle de prière que l'on prend mieux conscience des dimensions imposantes de cette mosquée : La salle dépasse largement les 120 mètres de large sur plus de 40 mètres de profondeur. Le plafond ouvragé s'élevant à une quinzaine de mètres du sol est soutenu par plusieurs rangées de colonnes monolithiques en portique à deux niveaux. « On adore Dieu, dans la mosquée de Damas, 40 années après la destruction du monde ! »

Des colonnes de fumée s’élèvent des décombres, des corps jonchent les rues noircies, des chiens affamés hantent les marchés où ne se font entendre que les pleurs d’enfants appelés à mourir de faim. Nous sommes à Damas, le 19 mars 1401. Les troupes de Tamerlan ont enfin pris la route, emportant avec elles d’innombrables richesses et entraînant, asservies, les forces vives de la cité. Au cœur de ce tableau de désolation, la Mosquée des Omeyyades n’a pas été épargnée, les flammes l’ont, elle aussi, inévitablement dévorée.
Quelques mois auparavant, en octobre 1400, dans la cour de l’édifice, l’émir Asanbuġā a fait lecture d’un ordre émanant de son maître, le sultan mamelouk al-Nāṣir farag: Les armées de Syrie doivent se préparer au combat et marcher à la rencontre de l’ennemi Mongol. Près d’un siècle après ses dernières incursions, ce dernier menace une nouvelle fois l’empire, sous les traits d’un homme que sa réputation précède : Tamerlan. Quand le combat est engagé, les troupes du sultan al-Nāṣir Faraǧ se trouvent rapidement en difficulté. L’entourage du jeune souverain, craignant que son absence aide ses opposants au Caire à affaiblir encore davantage son pouvoir, abandonnent les Damascènes à leur sort.
La population, par l’intermédiaire de ses notables, a alors parlementé avec l’ennemi, livré la ville et entamé le versement d’un tribut, alourdi de jour en jour à la faveur des caprices du conquérant. (Les Mongols ont bien retenu la leçon que leur ont donné les musulmans lorsque ceux-ci ont pénétré en Asie centrale). Malgré la farouche résistance du gouverneur de la citadelle, les Tatars ont occupé Damas durant 80 jours. En dépit du sauf-conduit obtenu par les habitants, les soldats s’abattent sur la ville, torturant, semant partout la mort pour s’emparer des trésors de la cité marchande et causent un effroyable incendie.... (cela à un goût de déjà subit par d'autres...)

Elle est touchée par plusieurs incendies plus ou moins importants notamment en 1069, (...)
Jean Sauvaget, d’après l’observation des vestiges, a estimé que les dommages subis par l’édifice sont considérables (...)
La présente étude s’inscrit dans le cadre plus large de l’examen de la ruine de Damas à cette époque (...)
L’entretien et le fonctionnement des édifices religieux est financé par le système du waqf (...)

Certes, l’incendie de 1401 n'est pas, loin s’en faut, le premier qui frappe la Mosquée des Omeyyades depuis sa construction, mais les sources historiques assurent qu’il est particulièrement dévastateur.
L’exagération des dégâts constitue incontestablement un tcompte-rendu des récits d’occupation et, qu’il s’agisse de la destruction de la Mosquée ou même de celle de la ville, il est difficile d’appréhender l’ampleur réelle des dommages. Aucune source historique ne propose un réel état des lieux de la Mosquée des Omeyyades après ce drame.
L’étude des travaux de restauration du monument entrepris au XVe siècle peut nous permettre, non seulement d’évaluer les dégâts, mais aussi d'entrevoir le rythme de la reconstruction du plus emblématique de ses monuments, tandis que la ville elle-même est ruinée...
En confrontant les données épigraphiques, architecturales et textuelles, on peut relativiser la ruine, puis nous mettrons en lumière les enjeux, les acteurs et les priorités de la reconstruction de la Mosquée au début du XVe siècle durant ces années cruciales qui voient le règne d’al-Nāṣir Farag agité de rebellions constantes qui conduiront, en 1412, à l’accession au pouvoir de l’émir Šayḫ al-Maḥmūdī sous le nom d’al-Mu’ayyad. Enfin, on peut se pencher sur les modalités de financement de la restauration de l’édifice et de ses biens et sur le rôle décisif de Šayḫ, gouverneur de Damas devenu sultan, dans la renaissance du monument...
Inévitablement, les versions diffèrent quant à la responsabilité de Tamerlan dans l’incendie de la Mosquée des Omeyyades. Pour le Bavarois Johan Schiltberger (1440), esclave du chef tatar, comme pour son ambassadeur à Paris, Jean de Sultaniyya (1403), l’incendie a été allumé intentionnellement et plusieurs milliers de personnes, réfugiées en ses murs, ont été brûlées vives. Les sources mamelouks, si elles ne font pas mention d’un tel drame, imputent toutefois à Tamerlan l’incendie de la ville et donc, indirectement, celui de l'édifice. Ibn ʿArabšāh (1450), alors âgé de 12 ans, est témoin des événements et déporté avec sa famille vers Samarcande. Dans un ouvrage qu’il consacre à Tamerlan en 1435, il rejette la responsabilité de l’incendie de la Mosquée des Omeyyades sur des membres de la secte rafiḍite, présents parmi les troupes Tatares. Quant au célèbre historien Ibn Ḫaldūn (1406), il se trouve à Damas peu avant la tragédie et est amené à fréquenter Tamerlan. Selon lui, seul le hasard veut que l’incendie allumé au cours du pillage atteigne la Mosquée. Enfin, d’après la version de l’historiographe Persan Šaraf al-Dīn al-Yazdī (1454), le conquérant Tatar a attisé par son discours la haine de ses troupes envers les Damascènes, présentant ces derniers comme les descendants des Omeyyades responsables de la mort de ʿAlī Ibn Abī et ses propos ont causé des débordements à l’origine de l’incendie...

Toutefois ce panégyriste des Timourides présente bien évidemment Tamerlan comme un souverain respectueux de l’islam, et d’après son récit, ce dernier aurait chargé l’un de ses émirs, Šāh Malik, de préserver des flammes la Mosquée, en vain. (C'est pas moi j'étais pas là le refrain n'a pas changé)
L’incendie de la Mosquée des Omeyyades en 1401 est donc un épisode documenté, non seulement par les chroniques Mamelouks, mais aussi par des auteurs de langues et d’origines différentes. La destruction de Damas et celle de sa célèbre mosquée sont rapidement entrées dans notre mémoire collective grâce à la traduction en latin du témoignage d’Ibn ʿArabšāh dès 1636, puis par la publication d’une version Française du texte de Šaraf al-Dīn al-Yazdī, en 1723.
Ce drame participe, comme la destruction de Bagdad, de Dehli ou de Brousse, à la légende noire de Tamerlan. Toutefois, dès l’origine, les données relatives à l’importance des dégâts survenus dans la Mosquée des Omeyyades sont contradictoires. Ibn Ḫaldūn, ayant quitté Damas quelques jours avant l’incendie, a recueilli des témoignages de Damascènes réfugiés au Caire et, d’après sa version, le feu s'est élevé jusqu’au plafond de l’édifice, dont le plomb a coulé, ses voûtes et ses murs se seraient alors écroulés.

Cette version est incompatible avec le récit de l'historiographe Egyptien Ibn Taġrī Birdī, qui, à partir de sources semblables, précise :
Les toits du monument se sont effondrés,
Ses portes ont disparu,
Ses marbres se sont craquelés, et que seuls ses murs ont subsisté.
Enfin, du côté Tatar, Šaraf al-Dīn al-Yazdī aborde également l’incendie du toit de la Mosquée, pourtant, il est le seul à évoquer la destruction du minaret oriental. Il est donc difficile d’évaluer l’état du bâtiment au départ des troupes Tatares. Les récits relatant les incendies postérieurs qui touchent le monument (octobre 1479 et en octobre 1893), plus précis que ceux traitant de la tragédie de 1401, peuvent nous renseigner. Ils amènent à considérer que la fonte du toit du monument entraîne la destruction des charpentes en bois, la fragilisation des supports et même, éventuellement, la chute de certaines de ses colonnes. De plus, le feu, responsable de l’effondrement de structures hautes est aussi à l’origine de la disparition du décor puisque lors de l’incendie survenu en 1479, les éléments de marbre fondent « comme du sel » sous l’effet de la chaleur. Grâce à ces éléments, on peut penser que si le feu a réellement dévoré la Mosquée des Omeyyades du 17 au 19 mars 1401, les dégâts sont considérables.
Si l’ampleur des dommages survenus en 1401 n’est pas suffisamment documentée, la restauration l’est davantage et les sources présentent la chronologie des opérations permettant de les replacer dans le contexte politique, économique et urbain du début du XVe siècle. Examiner aujourd’hui la Mosquée des Omeyyades à la lumière de ces textes permet encore de révéler les enjeux qui présidèrent à sa reconstruction. Cette démarche nous conduit à jeter un regard neuf sur l’édifice et vient éclairer un pan méconnu de son histoire.



La Mosquée des Omeyyades de Damas après Tamerlan
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de É Vigouroux - ‎2012 - ‎Autres articles
On adorera Dieu, dans la mosquée de Damas, quarante années après la destruction ... 2 La Mosquée des Omeyyades aurait été fondée en 87/706 par le calife ...
Grande Mosquée des Omeyyades — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Mosquée_des_Omeyyades
La Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, construite entre 706 et 715, est un édifice religieux musulman édifié par le calife omeyyade Al Walid I .

Patrimoine islamique : la mosquée de omeyyades, Damas ...
www.fleurislam.net/media/doc/damas/txt_mosquee_omeyyades.html
La grande mosquée de Damas (Syrie) fait partie de ces lieux mythiques du monde ... Sa construction débuta en l'an 706 (correspondant à l'an 87 du calendrier ...



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