vendredi 12 juin 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 708

9 JUIN 2015 …

Cette page concerne l'année 708 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DIFFICILE OBSERVANCE DES TRAITES

JUSTINIEN II ET SON MASQUE D'OR
En 708 la bataille d'Anhialo est le premier affrontement sérieux entre Byzance et la Bulgarie, après l'instauration de l'état Bulgare en 681.

En 705 l'empereur Byzantin déchu Justinien II Rhinotmète sollicite le concours militaire du khan Bulgare Tervel afin de reprendre son trône. Le khan Tervel refuse...

La période du Premier royaume Bulgare va de 681 a 1 018. Elle connaît deux étapes dans son développement : La période du khanat (dit encore khaganat, le règne des Khans) de 681 à 856, et la période chrétienne de 856 à 1 018 où les souverains Bulgares porteront le titre de roi et la Bulgarie atteindra le rang d'empire. 

Le fondateur du premier état Bulgare en 681 et le khan Doulo. Après l'éclatement de la Grande Bulgarie il se dirige avec une fraction de la population vers le sud-ouest, dans la zone du delta du Danube. Sur place les Bulgares rencontrent les Slaves qui sont les derniers à s'être établis dans l'ancienne province Romaine de Mésie. Les Slaves ont des accords avec Byzance pour la surveillance et la protection des territoires du nord-est de la péninsule des Balkans.
Initialement Byzance a toléré la présence des Bulgares mais les rapports qu'ils établissent avec les Slaves commencent à l'inquiéter et une expédition militaire est organisée par Constantinople dans le but de les déloger du delta du Danube. La bataille se produit en 680 près d'Ongala (auj. Niculiţel, Roumanie) et l'armée Byzantine est battue.

Byzance ne peut plus qu'accepter ses nouveaux voisins même si elle refuse de reconnaître le titre de roi à leur souverain. Ainsi, en 681 la Bulgarie est née et le nom s'impose et Byzance doit payer un tribut au nouveau royaume... La Bulgarie et Byzance auront des relations compliquées durant le Moyen Age. Tour à tour alliés et redoutables adversaires, la Bulgarie creuse le territoire Byzantin.
Premièrement la capitale est établie à Ongala mais ensuite elle est transférée à Pliska où est construit le palais. Au khan Asparouh succède le khan Tervel. Il établit des relations diplomatiques avec Byzance, notamment avec Justinien II Rhinotmète (le nez coupé), l'empereur déchu, qu'il va aider à regagner son trône.
En récompense la Bulgarie obtient la région dite Zagorié qui correspond à la région de Stara Zagora et à l'est jusqu'au littoral, sans comprendre les villes maritimes. Justinien II promet aussi sa fille, alors enfant, comme future épouse au khan et lui donne le titre honorifique Khessar (second après l'empereur). Cependant, en 708 Justinien II lève une armée pour attaquer Tervel et subit une défaite à la bataille d'Anhialo. Pas rancunier, le khan Tervel lui fournit 3 000 soldats Bulgares et Slaves en 711 pour qu'ils l'escortent dans sa fuite vers Vithynia.

En 716-717, sous le règne des empereurs Byzantins Théodose III et Lion III, la Bulgarie avec le khan Tervel arrive au secours de Constantinople assiégé par les Arabes et leur inflige une lourde défaite. Durant cette période des nouveaux traités concernant la frontière d'état, de tributs payé de Byzance à la Bulgarie, ont été établis. La frontière passe du rivage nord de la baie de Bourgas en direction ouest-sud-ouest, sous les hauteurs Bakadjik et jusqu'à Maritza. Les Bulgares construisent le val dit Erkessia le long de cette frontière. Après Tervel plusieurs khans se succèdent à la tête de l'état, une période d'instabilité s'ensuit marquée également par une dizaines de campagnes militaires de Byzance contre la Bulgarie. Après l'arrivée au pouvoir des khans Télérig (768-777) et Kardam (777-802) la situation se stabilise, la succession par le khan Kroum en 802 va poser le début d'avancées puissantes pour la Bulgarie...

Tervel de Bulgarie, également appelé Tarvel, TERVAL ou Terbelis dans certaines sources Byzantines, est un khan Bulgare au début du VIIIe siècle. en 705, il a reçu le titre de César, quelque chose d'inédit dans l'histoire de l'Empire Romain. C'est probablement un chrétien comme son grand-père, le khan de la Grande Bulgarie. Ensuite l'armée Bulgare en renfort des Byzantins détruit les forces arabes durant le siège de Constantinople, Tervel a été appelé par ses contemporains « sauveur de l'Europe. »

Tervel appartient au clan Dulo et régne pendant 21 ans. Selon une chronologie créée par Moskov, Tervel régne entre 695 et 715. D'autres chronologies, cependant, marquent son règne comme ayant lieu entre 701 et 718 ou entre 700 et 721, Certaines traditions ultérieures nous permettent d'identifier Tervel comme le fils et héritier de son prédécesseur, Asparuch, qui est probablement mort dans la bataille contre les Khazars.

Pendant l'été 695, une armée arabe met au pillage l'Arménie Byzantine, s'avançant loin vers l'ouest et emmenant de nombreux captifs. Cette fois, la faiblesse de l'Empire en face du califat apparaît crûment, et la réputation d'empereur victorieux qu'a pu se faire brièvement Justinien II, sombre complètement, et probablement dans le but de désamorcer l'hostilité les nombreux amis du stratège Léonce, qui n'ont jamais admis son arrestation et son incarcération pendant 3 ans, Justinien le fait libérer et le nomme stratège du nouveau thème de l'Hellas. Léonce doit quitter la capitale le jour même de sa sortie de prison... Mais aussitôt, avant même qu'il ne parte, une conspiration prend forme autour de lui, avec le soutien de membres de l'aristocratie sénatoriale et du haut clergé, y compris le patriarche Callinique Ier... Visiblement, les haines se sont accumulées autour de l'empereur. La nuit suivante, une opération est lancée contre le Prétoire, siège de l'éparque, qui est capturé et ligoté. Les prisons dans lesquelles croupissent des opposants sont ouvertes et des armes distribuées. Accompagné de deux moines qui l'assistent dans le complot (dont l'higoumène Georges de Cappadoce, du monastère de Florus près du Bosphore), Léonce se rend chez le patriarche, qui prête son concours.
Des émissaires sont envoyés dans les quartiers de la ville pour ameuter la foule pour le lendemain matin à Sainte-Sophie. La faction des Bleus (Les factions ou dèmes dans l'empire Byzantin étaient essentiellement des organisateurs de courses de chars dans les hippodromes de l'Empire et notamment dans le plus grand de tous, l'Hippodrome de Constantinople. pendant la période proto-byzantine, elles avaient un rôle éminemment politique et sont à l'origine de plusieurs émeutes dont la sédition Nika. Il y avait deux factions principales et deux mineures  : Les Bleus (veneta) associés aux Blancs et les Verts (prasina) associés aux Rouges. Ces factions sont à l’origine des groupes de supporters (fautores) des différents équipages qui s’affrontent dans les courses de chars. D'une séparation territoriale au début, la différence entre les factions change assez vite pour transformer en oppositions politiques et religieuses).
La Faction des bleus a soutenu le coup d'État. A Sainte-Sophie, le patriarche Callinique prend la parole et soutient sans ambiguïté l'entreprise.
La foule se déplace alors à l'Hippodrome. Justinien II est arrêté dans le Palais, sans qu'apparemment personne ne tire l'épée pour le défendre, et traîné dans l'Hippodrome où Léonce trône déjà revêtu de la pourpre impériale.
THEODORA
La foule réclame à grands cris l'exécution immédiate du souverain déchu... Léonce lui fait grâce, mais lui fait couper le nez et peut-être la langue pour l'empêcher à jamais de revendiquer à nouveau le trône.
Quant aux ministres détestés, Étienne le Perse et Théodote, ils sont extraits du Palais, attachés par les pieds et traînés dans les rues, et enfin brûlés vifs sur le Forum du Bœuf.
Justinien est embarqué avec quelques-uns de ses proches et partisans et exilé dans la cité de Cherson, sur la côte nord de la Mer Noire. À cette date, il a 27 ans, et marié une fois, leur fille est fiancée en 705 à Tervel, le khan des Bulgares, auquel il est donné le titre de césar...

En 704, Justinien II ronge son frein à Cherson, n'ayant pas renoncé, malgré sa mutilation, à recouvrer son trône. Les notables de la cité, apprenant qu'il a échafaudé un plan pour réaliser cette ambition, décident de l'arrêter et de l'envoyer sous bonne escorte à Constantinople pour que l'usurpateur Apsimar dispose de lui.
Mais Justinien II parvient à s'enfuir avec ses proches, et se réfugie auprès du khagan des Khazars, le peuple qui domine l'arrière-pays. Il est tellement bien accueilli par le khagan qui lui donne sa fille en mariage, elle est baptisée sous le nom de Théodora, nouvelle marque de la fascination de Justinien II pour son homonyme Justinien Ier...

Mais Apsimar, ayant été informé des événements, envoie une ambassade auprès du khagan, qui paraît disposé à livrer son gendre. Justinien II parvient de nouveau à s'enfuir, laissant son épouse khazare enceinte, et se rend par mer auprès de Tervel, khan des Bulgares, où il arrive à la fin de 704. Il s'entend parfaitement avec Tervel, qui accepte de mettre à sa disposition une armée de 15 000 hommes pour récupérer son trône. Apsimar, averti de ce qui se trame, rappelle précipitamment son frère le monostratêgos Héraclius de la frontière Orientale.

Héraclius s'avance avec son armée vers la Bulgarie, mais Justinien II et Tervel, qui l'accompagne, le contournent et se hâtent vers Constantinople (juillet 705).
Après avoir attendu 3 jours sous les murailles de la capitale, Justinien II lui-même, accompagné de quelques hommes, se glisse dans la canalisation de l'aqueduc de Valens, qui est désaffectée depuis le siège de la ville par les Avars en 626, et parvient à faire ouvrir une porte. Pendant que son armée prend le contrôle de la capitale, Apsimar s'enfuit à Sozopolis. Lui et son frère Héraclius, abandonnés peu à peu par leurs troupes, seront capturés quelques mois plus tard.
Justinien II fait procéder à des exécutions d'officiers et de fonctionnaires qui ont servi les usurpateurs. Il dépose le patriarche Callinique Ier, le fait aveugler et l'exile à Rome, contrairement à l'usage qui veut que le patriarche soit choisi dans le clergé séculier de la capitale, il le remplace par un moine d'Amastris de sa connaissance, Cyrus.
Son triomphe a lieu en février 706, quand il organise une fête pour les exécutions conjointes de Léonce, tiré du monastère où il est reclus, et Apsimar, qui a été capturé : Ils sont tous deux promenés dans les rues sous les horions de la foule, figurent dans un spectacle à l'Hippodrome la tête sous les 2 pieds de l'empereur, et sont finalement décapités dans le Cynêgion...

Justinien II récompense d'autre part l'aide que lui a apportée Tervel en le couvrant de cadeaux (or, argent, soie...) et d'honneurs, lui donnant sa fille et le le nommant césar, mais aussi en lui abandonnant des territoires. Il envoie également une ambassade auprès du khagan des Khazars pour faire venir son épouse Théodora et leur fils né en 704 qu'il appelle Tibère et qu'il associe au trône en 705. Par ailleurs, il se fait paraît-il fabriquer un nez en or pour couvrir sa mutilation...

Le calife Abd al-Malik meurt peu après la restauration de Justinien II son fils Walid Ier lui succède.
Muhammad, frère d'Abd al-Malik, finit de soumettre l'Arménie révoltée en massacrant la noblesse du pays.

En 706, Maslama, demi-frère du nouveau calife, envahit la Cappadoce et fait le siège de la ville de Tyane pendant l'hiver 706-707. Justinien II envoie deux stratèges à la tête d'une armée grossie de paysans irréguliers, mais ils sont battus à plates coutures... Tyane est mise à sac et ses habitants déportés.( Encore et toujours le même scénario)

En 708, Justinien II mène une campagne contre les Bulgares pour tenter de récupérer les territoires qu'il leur a abandonnés en 705, son armée est attaquée et mise en pièces par Tervel près de la forteresse côtière d'Anchialos l'empereur, parmi les rares survivants, regagne Constantinople par la mer.

Pendant ce temps, Maslama mène une nouvelle campagne jusqu'au cœur de l'Asie Mineure et défait une armée Byzantine près d'Amorium. L'année suivante, il dévaste encore l'Isaurie.

Cependant, lorsque Justinien II est consolidée a sein du gouvernement, il viole l'accord et commence ses opérations militaires pour récupérer la zone affectée, mais le khan Tervel anéanti les Byzantins à la bataille de Anquíalo en 708.
3 ans plus tard, face à une révolte sérieuse en Asie Mineure, Justinien II demande à nouveau de l'aide à Tervel, mais il ne reçoit qu'un modeste renfort sous la forme d'une armée de 3 000 soldats. Trompé par l'empereur rebelle Filípico, Justinien II est capturé et exécuté.

Les Bulgares sont autorisés à rentrer chez eux sains et saufs. Tervel profite de la confusion dans l'Empire Byzantin pour attaquer laThrace en 712, pillant toute la région et se dirige vers la capitale impériale...

Selon les informations d'Amen (historien), Tervel est mort en 715. Cependant, le chroniqueur Byzantin Théophane le Confesseur, attribue à Tervel un rôle clé dans la tentative de restauration de l'Empereur Anastase II déposé en 718 ou 719.
Si Tervel est encore en vie, il est le khan Bulgare qui a signé le nouveau traité avec l'empereur Théodose III en 716.

Cependant, ailleurs dans le récit, Théophane rapporte que le nom du roi Bulgare qui a négocié ce traité était Cormésio, c'est à dire le successeur de Tervel.
Il est probable que le chroniqueur a attribué les événements 718-719 à Tervel simplement parce que c'est un nom familier... Selon une autre théorie, Cormésio est l'envoyé deTervel.

La plupart des chercheurs conviennent que c'est de l'époque de Tervel que la célèbre sculpture du « Chevalier de Madara », a été créé en hommage aux victoires sur les Byzantins, honorant son père, Asparuch, et comme une expression de gloire de l’État Bulgare nouvellement créée.

On désigne communément sous le nom de Thrace la partie de l'Europe Sud-Orientale comprise entre la mer Égée, la mer Noire et la mer de Marmara. Les savants ont donné diverses étymologies de ce nom. La plus vraisemblable paraît être celle que le colonel Anglais Mure propose au siècle dernier : Il fait venir Θράκη de τραχεία (rude), par le déplacement assez fréquent de l'aspiration d'une syllabe à l'autre. La Thrace tirerait donc son nom soit du caractère tourmenté de son sol, soit de l'âpreté de son climat.

Au début, elle n'a pas de limites déterminées. Les Grecs appellent Thrace tout le pays situé au nord de celui qu'ils occupent, y compris la Macédoine, la presqu'île Chaîcidique et la Scythie.
Quand leurs connaissances géographiques se précisent, les frontières attribuées à la Thrace sont les suivantes :
Au Nord, l'Ister (Danube).
A l'Est, le Pont Euxin (mer Noire) et le Bosphore.
Au Sud, la Propontide (Marmara), l'Hellespont (Dardanelles), la mer Égée et le nord de la Macédoine.
A l'Ouest, le Strymon (Strouma) et, à partir de Philippe et d'Alexandre le Grand, le Nestos (Mesta).
Plus au Nord, l'Illyrie. Ces limites subsistent même après la conquête Romaine. Sous Auguste, le pays est divisé en deux provinces séparées par la chaîne des Balkans. Entre ces montagnes et la mer Égée, on a la Thrace proprement dite, et au Nord, jusqu'au Danube, la Mésie.

Il y a une nouvelle division sous Dioclétien, puis plusieurs sous les Byzantins. Avant 1878, la Thrace Turque comprend aussi toute la Roumélie Orientale.
Le traité de San Stéfano la réduit de plus d'un tiers.
La guerre balkanique de 1912-1913 la diminue encore en attribuant à la Bulgarie toute la partie Occidentale.
Le traité de Neuilly (novembre 19 19) la lui a enlevée presque tout entière pour la donner finalement à la Grèce, qui s'est vu attribuer aussi le vilayet d'Andrinople par le traité Turc (août 1920).
La Thrace Turque d'avant 1878 correspond à peu près à la province établie par Auguste. C'est toute cette région qui mérite vraiment le nom de Thrace, car c'est la conception qui convient le mieux au cadre géographique. La Thrace n'englobe pas seulement les territoires enlevés récemment à la Bulgarie et ce qui reste en Europe de l'empire Ottoman après la guerre Balkanique, elle comprend en réalité tout le bassin de la Maritza et de ses affluents, c'est-à-dire 70 000 kilomètres carrés environ.

La Thrace n'a jamais connu de vie propre. Issue du tronc Indo-Européen, elle ne bénéficie pas de l'unité, politique, sinon à des intervalles éloignés et pour des périodes généralement courtes.
Les Thraces, divisés en tribus puissantes, mais souvent en guerre les unes contre les autres, se montrent, en effet, constamment réfractaires à toute idée d'unité nationale.
C'est pourquoi ils n'ont pas pu se défendre contre l'occupation ou la domination étrangère.
Ce sont d'abord les Perses, dès le VIe siècle, qui restent plus de 30 ans
Puis les Athéniens et les Spartiates,
Philippe de Macédoine et Alexandre le Grand
Les rois Syriens
Philippe V de Macédoine et son fils Persée ont à compter avec les Romains
L'annexion n'a lieu que sous Claude, en 46.

708 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/708
Cette page concerne l'année 708 du calendrier julien. ... Tervel, khan des Bulgares, envahit la Thrace et écrase les Byzantins à la bataille d'Anchialos. Le Japon ...

Royaumes bulgares - Bulgarie
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La Bulgarie existe en tant qu'état indépendant depuis 681, année de ... Cependant, en 708 Justinien II lève une armée pour attaquer Tervel et subit une ... Pas rancunier, le khan Tervel lui fournira 3 000 soldats bulgares et slaves en 711 pour ...










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