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NOVEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 180 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
MARC AURÈLE PARMI LES PHILOSOPHES.
MARC AURÈLE JEUNE. |
La
succession revient logiquement à son fils et est facilitée par les
proches de l'ancien empereur dont Claudius Pompeianus. Début du
règne de Commode, empereur Romain, âgé de 19 ans (fin en 192)
Marc
Aurèle (né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180, empereur
Romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien qui dirige l'Empire Romain à
son apogée. Il accède au pouvoir le 8 mars 161 et règne jusqu'à
sa mort correspondant à la fin de la Pax Romana...
Marcus
Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prend, après son
adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius
Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se fait appeler Caesar Marcus
Aurelius Antoninus Augustus.
Marc
Aurèle, cultive pendant toute sa vie l'amour de la lecture, et
l'emporte sur tous les empereurs par la pureté de ses mœurs, fils
de Marcus Annius Verus, lequel meurt préteur. Son grand-père Marcus
Annius Verus, consul et préfet de Rome, agrégé aux patriciens par
les empereurs Vespasien et Titus, pendant leur censure.
Son
oncle paternel Marcus Annius Libo est consul,
Sa
tante Faustine l'Ancienne porte le titre d'Augusta.
Son
père Marcus Annius Verus est préteur à Rome.
Sa
mère Domitia Lucilla, est la fille de Publius Calvisius Tullus Ruso,
qui a obtenu le consulat éponyme en 109.
Son
bisaïeul paternel, Marcus Annius Verus est originaire de la colonie
césarienne d'Ucubi (actuelle Espejo en Espagne), il devient sénateur
et exerce la préture.
Son
bisaïeul maternel, Lucius Catilius Severus, 2 fois consul et préfet
de Rome. Son aïeule paternelle Rupilia Faustina, fille du consulaire
Rupilius Bonus...
Marc
Aurèle naît à Rome le 6 des calendes de mai (26 avril 121), dans
les jardins du Caelius, sous le second consulat de son aïeul et sous
celui d'Augur, au sein d'une famille Italienne vivant en Espagne.
Élevé à l'endroit même où il naît, et dans la maison de son
aïeul Verus, près du palais de Latran. Il a une sœur plus jeune
que lui, nommée Annia Cornificia.
À
sa naissance, il porte d'abord une partie du nom de son aïeul Marcus
Annius Verus et de son bisaïeul maternel Lucius Catilius Severus.
Après
la mort de son père en 124, il est élevé et adopté par son aïeul
paternel... C'est sous le nom de Marcus Annius Verus qu'il devient
gouverneur de Rome après avoir pris la toge virile dans sa 15e
année.
L'empereur
Hadrien le prend sous sa protection, le nomme Annius Verissimus
(Annius « le plus sincère ») et demande, en 138, à son
fils adoptif, Antonin, de l'adopter à son tour (procédure
d'adrogation) ainsi que Lucius Aurelius Verus, le fils de celui
qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui vient de
mourir. Après son adoption il devient Marcus Aelius Aurelius Verus.
L'historien
Dion Cassius porte un jugement particulièrement révélateur sur le
personnage de Marc Aurèle. Il écrit en effet :
« Ce
que j'admire le plus en lui, c'est que dans des difficultés
extraordinaires et hors du commun, il parvient à survivre et à
sauver l'empire. »
Ce
jugement est parfois contesté par certains historiens modernes dont
Paul Petit et Lucien Jerphagnon, qui font de Marc Aurèle un empereur
assez quelconque et qui, dépassé par les difficultés de sa tâche,
a trouvé dans la philosophie un dérivatif, une consolation.
Cette
opinion est vigoureusement battue en brèche à la fois par le
jugement des historiens antiques, quasi unanimes pour louer le
personnage, et par la majorité des historiens actuels qui, sans nier
les très nombreuses difficultés de son règne, admettent la grande
rigueur morale du personnage.
Très
tôt initié à la philosophie. C'est notamment à l'instigation d'un
de ses maîtres Diognetus, qu'il prend en avril 132 la tunique rêche
du stoïcien et se met à dormir à même le sol jusqu'à ce que sa
mère parvienne à le convaincre de dormir dans un lit.
Ses
maîtres sont, pour la philosophie.
Apollonios
de Chalcédoine, pour la littérature grecque
Sextus
de Chéronée, petit-fils de Plutarque de Chéronée, pour les
lettres latines et la rhétorique
Fronton,
le plus fameux orateur de ce temps-là qui échoue à le détourner
du stoïcisme...
Il
échange avec ce dernier une correspondance qui s'étend de 139,
époque où Marc-Aurèle devient son élève, à 166, année de la
mort de Fronton.
Cette
correspondance est intéressante car elle fournit de précieux
détails sur la vie personnelle et familiale de Marc Aurèle et sur
la cour d'Antonin.
Elle
révèle aussi la forte amitié qui lia les 2 hommes, amitié parfois
ternie par quelques brouilles comme en 146/147 quand Marc Aurèle se
« convertit » à la philosophie.
Hérodien
affirme dans son Histoire romaine (livre I) que
« de
tous les princes qui ont pris la qualité de philosophe, lui seul l'a
méritée ».
Il
ne la faisait pas consister seulement à connaître tous les
sentiments et à savoir discourir de toutes choses, mais plutôt dans
une pratique exacte et sévère de la vertu. Les sujets se faisant un
honneur d'imiter leur prince, on ne vit jamais tant de philosophes
que sous son règne.
L'historien
Dion Cassius nous apprend dans son Histoire romaine (livre 71) que
Marc Aurèle « était faible de tempérament et donnait à
l'étude presque tout son temps, on dit que, même étant empereur,
il ne rougissait pas de se rendre chez ses professeurs, qu'il
fréquentait le philosophe Sextus de Béotie et qu'il ne craignait
pas d'aller écouter les leçons du rhéteur Hermogène de Tarse,
d'ailleurs il est surtout attaché à la secte stoïcienne ».
En
avril 145, après qu'Antonin fasse annuler les fiançailles de Marc
Aurèle avec Ceionia Fabia, fille de Lucius Aelius Caesar, il épouse
sa cousine germaine Annia Faustina (Faustine la Jeune), la fille
d'Antonin, dont il a 14 enfants, la plupart morts en bas âge. Gendre
d'Antonin il en est désormais l'héritier désigné. L'Histoire
Auguste s'est plu à reporter les rumeurs d'adultère de Faustine la
Jeune avec un gladiateur, mais il est certain que le couple a été
uni et que Marc Aurèle est profondément affecté par le décès en
176 à Halala en Cappadoce de celle que les soldats appellent
affectueusement, du fait de sa présence aux côtés de son époux
dans les campagnes militaires, Mater castrorum (la Mère des camps)
Ses
qualités morales et l'excellence de son éducation le font remarquer
par Hadrien, à qui il est apparenté, qui reconnaît en lui un
successeur possible.
Trop
jeune en 138 pour monter sur le trône, il est, comme César, associé
au pouvoir impérial quelques années plus tard, en 140, et accède
au plein exercice du pouvoir à la mort d'Antonin le 7 mars 161.
Il
associe alors son frère d'adoption Lucius Aurelius Verus à l'Empire
qui pour la première fois est dirigé par 2 Augustes.
Son
règne est marqué par la recrudescence des guerres sur tous les
fronts. Pour l'empereur philosophe converti au stoïcisme, régner
consiste surtout à tenter de colmater les brèches qui s'ouvrent
dans les frontières d'un Empire immense et attaqué de toutes parts.
Par
contre, il entretient la longue période de paix imposée par
l'Empire Romain sur les régions qu'il contrôle, période connue
sous le nom de Pax Romana...
L'année
de son accession au trône les Parthes envahissent les provinces
orientales de l'empire (notamment le royaume d'Arménie, protectorat
Romain) et l'armée Romaine connaît un premier désastre.
Lucius
Aurelius Verus est envoyé en urgence en Orient. Mais l'essentiel de
la direction des opérations est confié à 2 excellents généraux,
Statius Priscus et surtout Avidius Cassius. Lucius Vérus installe sa
cour à Antioche, ce qui lui vaut des accusations de débauche et
d'incompétence militaire.
Entre
162 et 166, les Romains reprennent l'avantage et pillent les deux
grandes
villes du royaume Parthe, Séleucie du Tigre et surtout la capitale
Ctésiphon.
Sur
le plan intérieur, il accomplit une œuvre législative importante.
Sous son règne les chrétiens subissent d'importantes persécutions.
Ainsi
en 165, Justin meurt martyr à Rome et en 177 une persécution a lieu
à Lugdunum (martyrs de Lyon dont Blandine).
Les
2 empereurs célèbrent leur triomphe en 166 mais le retour de
l'armée Romaine à Rome correspond au déclenchement de la peste
antonine, terrible épidémie qui fait de tels dégâts dans la
population que certains historiens en ont fait abusivement la cause
décisive de la décadence romaine (survenue deux siècles plus
tard).
Les
conséquences sociales et économiques de cette épidémie sont
cependant très graves. Le début du règne connaît aussi de grandes
catastrophes naturelles qui marquent fortement les esprits, comme les
inondations du Tibre en 161 ou le tremblement de terre de Cyzique qui
se produit également en 161.
MARC AURÈLE |
En
janvier 169 Lucius Aurelius Verus meurt épuisé et malade, laissant
ainsi Marc Aurèle comme seul empereur. Il faut plus de 5 années
(169/175) à l'empereur pour venir à bout de cette menace. Il
s’appuie alors sur des généraux compétents comme son gendre
Claudius Pompeianus ou encore Pertinax, le futur empereur.
C'est
alors qu'une rumeur de la mort de Marc Aurèle conduit Avidius
Cassius, gouverneur d'une large partie de l'Orient, à se proclamer
empereur. La fidélité du gouverneur de Cappadoce, Publius Martius
Verus, laisse le temps à Marc Aurèle de lever des troupes et de se
préparer à marcher sur le rebelle.
En
juillet 175 celui-ci est assassiné et sa tête envoyée à Marc
Aurèle. Ce dernier juge plus prudent d'effectuer cependant un voyage
en Orient avec sa femme, qui meurt en chemin, et son fils Commode.
Il
visite la Cilicie, la Syrie, l'Égypte, puis s'en retourne par Smyrne
et Athènes où, avec son fils, il est initié aux mystères
d'Éleusis.
Le
23 novembre 176 à Rome ont lieu les fêtes du triomphe sur les
peuples Germaniques. Éphémère triomphe car dès 177 Marc Aurèle
doit repartir guerroyer sur la frontière Danubienne.
C'est
lors d'une de ses campagnes sur le Danube, que Marc-Aurèle tombe
malade, en Pannonie.
Il
meurt le 17 mars 180, peut-être frappé par la peste antonine à
Vindobona (aujourd'hui Vienne en Autriche). L'historien Dion Cassius
écrit que Marc-Aurèle est empoisonné par ses médecins sur ordre
de son fils ambitieux Commode. ???
De
l'enseignement que l'empereur a reçu, il fait une philosophie
pratique de la vie qu'il expose dans son unique ouvrage Pensées pour
moi-même.
MARC AURÈLE PROCÉDANT A UN SACRIFICE |
Toutes
les choses participent d'un Tout (qu'il nomme parfois L'Un, Dieu,
Nature, Substance, Loi, Raison). Nous, les hommes, sommes des parties
de ce Tout.
Nous
devons vivre selon la Nature, c'est-à-dire en suivant la Loi de la
Nature et celle-ci procède de la Providence, donc tout ce qui arrive
est nécessaire et utile au monde universel, dont tu fais partie
(Livre II).
Cela
veut dire aussi vivre en conformité avec la Nature de l'homme qui
est raisonnable et sociable. Il faut tendre vers ce qui est utile et
bien approprié à la communauté (Livre VII)
La
mort fait partie de la Nature, car tout change, tout se transforme,
tout, depuis l'éternité, semblablement se produit et se reproduira
sous d'autres formes semblables à l'infini (Livre IX).
Ce
qui importe c'est le présent, ce n'est ni le futur, ni le passé qui
te sont à charge, mais toujours le présent.
« Réfléchis
souvent à l'enchaînement de toutes choses dans le monde et à leurs
rapports réciproques, elles sont pourrait-on dire entrelacées les
unes aux autres et, partant, ont les unes pour les autres une
mutuelle amitié, et cela en vertu de la connexion qui l'entraîne et
de l'unité de la matière. »
— Marc-Aurèle
dans Pensées pour moi-même (VI, 38)
Marc-Aurèle
s'inscrit dans un « stoïcisme abouti », c'est-à-dire
que l'empereur a suffisamment intégré l'enseignement d'Épictète,
Sénèque et Zénon pour prolonger avec adresse la connaissance de
cette maîtrise des passions que formule l'enseignement du stoïcisme.
Appliquant
cette philosophie, quand il assiste aux jeux du cirque,
ostensiblement il ne regarde pas le spectacle mais lit. On disait de
Marc-Aurèle qu’il est « la philosophie (stoïcienne) assise
sur un trône ».
La
reconnaissance de l'harmonie du pneuma, de ce souffle chaud qui
traverse notre être pour le mener vers le mouvement de la vie et de
son équilibre avec le destin, n'implique aucun fatalisme mais
demande une certaine pratique.
C'est
à cet art praxis que s'exerce Marc-Aurèle.
C'est
de lui, en effet, que nous tenons « cette matière pour la
conduite », éthique en réalité très éloignée de l'aspect
manichéen qu'impose souvent la morale collective, éthique proche au
contraire d'un juste discernement dans nos actes : « la
meilleure manière de se venger, c'est ne pas se rendre semblable à
ceux qui t'ont fait mal ».
Marc-Aurèle
a toujours à cœur de reconnaître au sein de la complexité des
relations humaines et des formations même physiques ce que l'homme
peut apporter en termes d'équilibre autant pour lui-même que pour
le monde.
LA MORT DE MARC AURÈLE |
« Toutes
choses sont liées entre elles et d'un nœud sacré, et il n'y a
presque rien qui n'ait ses relations. Tous les êtres sont coordonnés
ensemble, tous concourent à l'harmonie du même monde ».
L'entendement
de l'empereur philosophe vient donc promettre un certain accord entre
ce qu'il nomme « le génie (ou démon) intérieur », la
possibilité d'appréhender la nature par la création, et ce que la
nature à son tour crée et détermine. De cette relation naît une
certaine sagesse et manière de vivre, une idée de ce que peut
apporter l'univers à l'individu, comme ce que l'individu peut
apporter à l'univers : « Souviens-toi de la matière
universelle dont tu es une si mince partie, de la durée sans fin
dont il t'a été assigné un moment si court, et comme un point,
enfin de la destinée dont tu es une part et quelle part ! ».
L'empereur
philosophe confronte ses obligations politiques avec les valeurs que
ses maîtres stoïciens lui ont enseignées, mais aussi avec d'autres
références : L'apport philosophique de Platon, Épicure,
Démocrite, Héraclite. C'est en ce sens que les textes de Marc
Aurèle gardent un intérêt certain. Ils mettent effectivement en
exergue une justesse éthique au sein d'une politique où l'art de
décider doit toujours s'articuler à cette interrogation :
Veux-tu le pouvoir pour le pouvoir ou l'exercice du pouvoir ?
Autrement
dit, ton ambition est-elle d'obtenir la puissance, ou d'être capable
à travers elle de réfléchir, dire et agir afin qu'un chemin
vertueux soit tracé pour la cité ?
Loin
d'être simple à mettre en pratique, cette interrogation souligne le
souci d'un empereur qui, détenant le pouvoir suprême, continue à
s'interroger sur ses propres motivations et intentions plus enfouies.
Le fait de s'arrêter de polémiquer pour se demander si ce que l'on
essaie de créer relève d'une certaine « bonté » et
d'un désir d'aider, ou d'une ambition toute personnelle, conduit
l'homme politique à se recentrer et marquer un temps nécessaire
dans sa prise de décision.
MARC AURÈLE DANS LA FORCE DE L'ÂGE |
L'originalité
de son œuvre réside dans le ton personnel des « Pensées pour
moi-même », qui témoigne d'une attention aiguë à l'urgence
de « vivre pour le bien », c'est-à-dire vivre dignement
dans un monde plein de troubles, à l'urgence d'accomplir son rôle
d'homme possesseur d'un « génie intérieur »: Forme
d'intelligence pour situer la raison et élever son jugement. La
précarité de l'existence humaine, la fugacité du temps, de la
mémoire, qui engloutit tous les hommes, grands ou petits, dans
l'oubli et la mort, la petitesse de l'homme et de la terre dans
l'infini de l'univers : Tels sont les grands thèmes de la
philosophie de Marc Aurèle. Cette insistance si moderne n'a rien de
tragique car l'homme a sa place dans cet univers où chaque être est
situé de façon ordonnée.
Par
son « génie intérieur », son esprit raisonnable (il ne
s'agit pas encore de rationalité), l'homme participe de ce cosmos
divin. Il comprend son éternelle transformation. Cette vision
élimine donc la peur de la mort qui n'est pas anéantissement mais
changement, renouvellement de l'univers. Il faut donc accepter
sereinement cet événement naturel. Le but de l'homme est alors de
vivre dignement le présent, de jouer son rôle qui est d'être utile
au bien commun, car tous les hommes sont liés à la Nature :
« Que l'avenir ne te trouble pas car tu viendras à lui, quand
il le faudra, avec la même raison que tu utilises pour les choses
présentes ». (voilà un discours que nos
philosophes auto-proclamés ont depuis longtemps oublié)
Marc-Aurèle
manifeste un sens très haut de sa responsabilité dans l'État, et
se critique sévèrement lui-même tout en interrogeant sans cesse la
finalité de l'action politique : « Prends l'habitude
autant que possible, de te demander à quelle fin se rapporte cette
action, que désire l'homme qui veut agir ? ». Dans tous
les cas, le philosophe insiste très longuement sur l'idée que la
vision du Tout, de ses éternelles transformations, élève notre
âme. Prendre part à l'équilibre naturel en faisant de sa pensée
un moyen pour être en harmonie avec le monde participe à notre
propre équilibre. « La vision du Tout » va même au-delà
de cette conception de l'équilibre, elle place l'individu dans un
rapport complexe avec l'ensemble de l'univers et l'oblige à penser
la multiplicité des relations entre un homme et « la totalité
de l'existence » (ce qui implique toute vie mais aussi toute
durée).
C'est
pourquoi le destin ne nous est pas si étranger. Certes, il peut
parfois nous dominer mais il n'existe pas sans ses « acteurs »
et les hommes en font partie.
Cette
vision du tout élimine les fausses représentations, les passions
(au sens de la souffrance), en particulier l'ambition, l'orgueil, la
colère, et nous amène à être modestes, justes et bienveillants
envers chaque homme, notre égal en tant qu'être raisonnable et
sociable, qu'il faut écouter en « entrant dans son âme ».
L'homme qui suit la raison en tout est « tranquille et décidé
à la fois, radieux et en même temps consistant ».
La
raison humaine qui est donc « génie intérieur » de
l'homme devient cette parcelle de la finalité universelle divine qui
est providence et à laquelle l'homme doit agréer car il est, nous
l'avons compris, comme une partie dans un tout particulièrement
significatif.
Ainsi
le bonheur est possible dans ce qui rend la Nature contente
d'elle-même, il ne dépend d'aucun bien extérieur mais d'un état
d'esprit où l'individu se sent sensiblement capable d'être en paix
avec lui-même et avec le monde. Il faut donc suivre son « génie
intérieur » et ne considérer comme bien et mal que ce qui
dépend de nous car, en réalité, l'on ne peut juger véritablement
et avec justice que sa propre conduite. Ce souci éthique d'une
« morale individuelle désirée » et naturellement
articulée à la collectivité semble être l'apport majeur de la
philosophie de Marc-Aurèle.
Il
est également central de rappeler l'importance d'une notion chère à
l'empereur : l'harmonie, la potentialité d'adjoindre aux
manifestations incertaines de l'existence individuelle ou collective,
un équilibre menant à une part relative de stabilité, elle-même
nous laissant la possibilité de comprendre la Nature et de réfléchir
sur notre conduite.
Entre
175 et 176, l'empereur fait un voyage à Athènes et devient
protecteur de la philosophie.
Marc
Aurèle donne un traitement fixe aux rhéteurs et aux philosophes,
assure le recrutement des maîtres, assure au Sénat et avec les plus
grands sénateurs « un conseil de réflexion pour la cité »,
crée 4 chaires d'enseignement pour les grandes écoles
philosophiques : l'Académie platonicienne, le Lycée
aristotélicien, le Jardin épicurien et le Portique stoïcien.
L'empereur
est déjà partisan d'une pensée pour la complémentarité des
disciplines scientifiques.
L'empereur,
soucieux et inquiet des questions de santé publique, fait au mieux
pour empêcher la terrible progression de la peste. Également
concerné par les problèmes que posent l'exclusion et l'indigence,
il fonde plusieurs établissements éducatifs pour 5 000 jeunes
filles pauvres et annule les dettes envers le trésor impérial.
MARC AURÈLE AGE |
Selon
Marc Aurèle, le christianisme se sert des passions pour installer
une morale sans lien avec la Nature, mais surtout aucunement
réfléchie. Malgré sa modestie et sa soif de réflexion, Marc
Aurèle sera obligé de guerroyer à travers tout l'empire et ne
connaît que 4 ans de paix sur 25. Soucieux de sa sécurité, il
renforce la garde prétorienne (la garde de l'Empereur).
Marc
Aurèle — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aurèle
Marc
Aurèle (né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180,
probablement à Vindobona) est .... Il échangea avec ce dernier une
correspondance qui s'étendit de 139, époque où Marc-Aurèle devint
son élève, à 166, année de la mort de ..
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