mercredi 30 novembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 183

3 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 183 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UNE LATINISATION DIFFICILE DUE AUX CALEDONIENS

183 : Ulpius Marcellus est nommé de nouveau gouverneur de Bretagne. Il rétablit la situation et négocie la formation de la confédération tribale des Maeatae dans les Lowlands pour résister aux raids des Calédoniens.....
« Il y a en Bretagne deux nations très importantes, les Calédoniens et les Maètes, et c'est à eux que se rapportent les noms, pour ainsi dire de tous les autres peuples. Les Maètes demeurent le long de la muraille qui divise l'île en deux parties, les Calédoniens sont derrière eux , les uns et les autres habitent sur des montagnes sauvages et arides, ou des plaines désertes et marécageuses, sans murailles, ni villes, ni terres labourées, ne mangeant que de l'herbe, du gibier et du fruit de certains arbres, car ils ne goûtent jamais de poisson bien qu'ils en aient en quantité innombrable.
Ils passent leur vie sous des tentes, sans vêtements et sans chaussures, usant des femmes en commun et élevant tous les enfants qui naissent. »

LE MUR D'ADRIEN
En 142, l'empereur Antonin le Pieux fait construire un autre mur, entre le Forth et la Clide, qui « double » au nord la fortification déjà édifiée par son père adoptif Hadrien. En Bretagne, les Calédoniens ayant franchi la ligne des défenses Romaines, Marcellus, un soldat des anciens jours, les rejette dans leurs montagnes, quelques mouvements dans la Maurétanie sont aussi rapidement réprimés... Commode n’entend même pas l’écho de ces bruits d’armes lointains. Laissant le souci des affaires publiques à son préfet du prétoire, sauf pour lui envoyer, au premier soupçon, un ordre de mort, afin de n’avoir rien à craindre des provinces, retenir en otages les enfants des gouverneurs, et assurer sa sécurité à Rome en accordant toute licence aux prétoriens : C’est à cela qu’il réduit la science du gouvernement. Quant aux finances, il a repris le système de battre monnaie, ainsi que des condamnations
arbitraires, une sentence capitale entraînant toujours, d’après les plus vieilles lois romaines, la confiscation des biens du condamné, ou, comme en 188, en annonçant son prochain départ pour un voyage lointain, et, sous ce prétexte, puiser à pleines mains dans l’ærarium... Ces précautions prises, il s’abandonne en toute quiétude à sa passion pour les courses du cirque, les chasses et les luttes de l’amphithéâtre.

183. Les Calédoniens franchissent le mur d'Adrien et ravagent la Bretagne. Ulpius Marcellus les repousse.

Kemp Molone pense avoir retrouvé le vrai Arthur dans le personnage de Lucius Artorius Castus. La parenté de nom est en effet assez troublante.
Ce préfet Romain, installé à York, a commandé (l'épigraphie l'atteste) la VIe Légion Victrix, chargée de combattre les Calédoniens (peuple de l'actuelle Écosse) au-delà du mur d'Hadrien.
Il a remporté contre eux (et non contre les Saxons) une suite de victoires entre 183 et 185. Ensuite, il est envoyé en Armorique mater une rébellion.
À l'occasion de cette expédition, il porte le titre de dux, ce qui n'est pas sans rappeler le titre de dux bellorum rapporté par la chronique de Nennius...
En 193, le légat Clodius Albinus s’insurge contre l’assassinat de l’empereur Pertinax.

En 197, il débarque en Gaule pour affronter Septime Sévère, et se fait battre à Lyon.

De 208 à 211, Septime Sévère combat les incursions des Calédoniens. Il divise la Bretagne en deux provinces, Bretagne supérieure (capitale Deva) et Bretagne inférieure (capitale Eburacum/York). Septime Sévère décède à Eburacum en 211.

Ulpius Marcellus est un gouverneur Romain consulaire de Britannia, enregistré en tant que gouverneur de la Grande - Bretagne Romaine dans une inscription de 176-80, et apparemment revenu à Rome après un mandat sans incident grave.
Il a été envoyé à nouveau par l'empereur Commode pour réprimer une révolte sérieuse en 180, qui lui vaut la réputation d'un maître de la discipline. Dion Cassius rapporte que les tribus du nord on violé le mur d'Hadrien qui les sépare de l'empire et tué un général (éventuellement le prédécesseur de Marcellus, Caerellius Priscus ) avec tous ses gardes, probablement lors d'une inspection du mur d'Hadrien. Peu de choses sont connues de la révolte, sauf que Dion cassius désigne cet épisode « la guerre la plus grave du règne de Commode » et a indiqué qu'il n'a pas été réprimée avant 184, lorsque les pièces commémoratives ont été émises et Commode prend le titre de Britannicus.
D'autres pièces ont été émises en 185 cependant, et un trésor d'argent de pièces de monnaie de 186/7 suggèrent que les troubles et les combats ont continué dans les années ultérieures.
Marcellus a entrepris des raids punitifs au nord de la frontière et peut - être tenté de réoccuper le mur d'Antonin. Cependant, il s'est finalement retiré près du mur d'Hadrien et a probablement conclu des traités avec les tribus concernées.
Les forts au nord du mur tels que Newstead ont été abandonnés. Deux inscriptions au fort à Chesters (Roman Cilurnum ) le mentionnent dans le cadre de la 2e campagnes des Asturiens.
Il est entravé par un manque de contrôle sur ses troupes. Les troupes en Grande - Bretagne sous Commode sont très indisciplinées, allant jusqu'à mettre en avant un prétendant au trône impérial.
On pense qu'il a eu un fils, également appelé Ulpius Marcellus, servant comme gouverneur une trentaine d'années plus tard, bien que cela soit basé sur une inscription imprécise, l'existence d'un second Marcellus est maintenant réfutée.

Les Lowlands ou « basses terres », désigne les parties de l'Écosse qui n'appartiennent pas aux Highlands (ou Gàidhealtachd), bien que ne constituant pas une zone géographique officielle du pays.
Ils s'étendent donc au sud et à l'est de la ligne de faille des Highlands, entre Stonehaven et Helensburgh (sur le Firth of Clyde). Cependant, certaines parties des Lowlands, comme les Southern Uplands ne sont pas physiquement basses (low), alors que certains territoires des Highlands, comme Islay sont situés à basse altitude.
Les Lowlands concentrent 80 % de la population Écossaise, et les 4 principales villes d'Écosse que sont Glasgow, Édimbourg, Aberdeen et Dundee, s'y trouvent.

Au cours des Ier et IIe siècles, la province de Bretagne est organisée en différentes zones :
La province proprement dite, répartie entre zone militarisée, suivant la ligne de front, et zone pacifiée, dans l'arrière-pays.
Des royaumes-clients, progressivement incorporés à la province au cours de la seconde moitié du Ier siècle (Togidumnus au sud, Prasutagus à l'ouest...).
Ces royaumes-clients ont gardé une forme d'autonomie, le reste du territoire a donc dû se fondre dans un schéma impérial.
Pourtant, ce sont les tribus Bretonnes pré-existantes qui en forment le tissu administratif, comme dans les Gaules (Catuvellauni, Atrebates...).

L'organisation de la Bretagne Romaine est donc un phénomène hybride, avec d'une part un schéma impérial imposé par Rome, et d'autre part une composante de base proprement Bretonne.
À la suite des nouvelles conquêtes, de nouvelles cités Romaines sont créées, sur la base des tribus existantes telles que les Atrebates, Trinovantes, Iceni, Coritani, Ordovices, Demetae et Brigantes : Parfois, un centre urbain est déjà existant et l'agglomération Romano-Bretonne se fond dessus (Calleva, Verulamium, Camulodunum...) tandis que d'autre fois, un nouveau centre est fondé par déplacement de population (Noviomagus, Durovernum, Corinium...).
On ignore où se trouve réellement la capitale provinciale à cette époque : Certains auteurs penchent pour Londinium (Londres), sans doute fondée dans le courant du Ier siècle, d'autres avancent Camulodunum ou Eburacum.

Différentes villes de la province de Bretagne (noms latins) :
Camulodunon (Colchester), colonie militaire sur le territoire des Trinovantes et première capitale de la province en 43
Lindum, (Lincoln– Lincolnshire) colonie militaire fondée sous les Flaviens
Glevum, (Gloucester) colonie militaire fondée sous Nerva
Eburacum (York), colonie militaire fondée probablement sous Antonin le Pieux
Caesaromagus (Chelmsford), capitale des Trinovantes
Verulamium (Saint Albans) unique municipe de droit latin de Bretagne, capitale des Catuvellauni
Noviomagus Regnorum (Chichester), capitale des Regni
Calleva Atrebatum (Silchester) capitale des Atrébates
Venta Belgarum (Winchester) capitale des Belgae
Durovernum Cantiacorum (Cantorbéry), capitale des Cantii
Durnovaria Durotrigum (Dorchester), capitale des Durotriges
Corinium Dobunnorum (Cirencester), capitale des Dobunni
Ratae Corieltauorum (Leicester)
Deva (Chester)
Dubris (Douvres)
Corstopitum (Corbridge), proche du mur d’Hadrien
Venta Silurum (Caervent), chez les Silures
Mancunium ou Mamucium (Manchester)
Aquae Sulis (Bath), qui conserve des vestiges de bains romains.

Un important réseau de routes couvre alors le pays, tandis qu'une hiérarchie de fonctionnaires assure l'administration et que l'armée fait régner l'ordre. Les liaisons avec le continent s’opèrent par Douvres et Boulogne-sur-Mer et depuis la Cornouailles par Nantes et Bordeaux.
L’activité et l'exportation minière reste importante : Mines de plomb argentifère, d’or, de cuivre, d’étain, et même de fer et de charbon.

Le latin sert de langue véhiculaire pour les Romains et les populations locales, estimées à un million d'habitants.
Cependant, la romanisation (ou latinisation) des habitants de l'île (tous appelés Brettones (ou Bretons) par les Romains) reste plutôt superficielle et semble avoir surtout concerné le bassin de Londres, tandis que les vieux fonds celtique et belge perdurèrent, du moins dans les campagnes et particulièrement au pays de Galles, où les Romains s'implantent peu.
Autrement dit, les « Bretons » continuent à parler leurs langues celtiques et peut-être germanique pour ce qui est des Belges, sauf pour les élites locales, généralement bilingues, pour qui la romanisation obtient un franc succès. Voici ce qu'écrit l'historien Tacite à la fin du Ier siècle :
« En fait, les populations locales et rurales ne sont pas assimilés par les occupants. La langue latine reste une langue étrangère, sans doute nécessaire pour les relations avec les Romains. La latinisation des villes est plus importante, mais pas au point de faire changer de langue les habitants. »
— Tacite, Vie d'Agricola.
Certains mots anglais ont toutefois une origine qui date vraisemblablement de l'occupation romaine :

Street de strata (chaussée),
Wall de vallum (palissade, mur),
suffixe -chester et -cester dans des noms de localité pour castra (fort),
suffixe -coln dans Lincoln, pour colonia (colonie)
Vie citadine : dish, de discus (disque), wine de vinum (vin), cheese de caseus (fromage), cheap de caupo (aubergiste)




Ulpius Marcellus – Wikipedia https://en.wikipedia.org/wiki/Ulpius_Marcellus
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Ulpius Marcellus was a Ulpius Marcellus - WikipediaRoman consular governor of Britannia who returned there as general of the later 2nd century. Ulpius Marcellus is recorded as governor .






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