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OCTOBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 188 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
COMPLOTS
D'ARRIVISTES AU SEIN DU PRÉTOIRE
Les
prétoriens constituent la garde rapprochée de l’empereur, et une
partie de la garnison de Rome. Ils sont dirigés, suivant les
époques, par un, deux, ou quatre préfet du prétoire et évidemment
par l’empereur lui-même. Jusqu’à Vespasien, le préfet du
Prétoire est toujours un chevalier, et cette fonction est la plus
haute de l’ordre équestre.
Ils
tirent plusieurs avantages de leur proximité avec l’empereur :
Les prétoriens sont les seuls à être admis en armes dans
l’enceinte sacrée de Rome (le pomœrium) leur temps de service
obligatoire est plus court (16 ans au lieu de 25), et leur solde est
plus élevée que celle d’un légionnaire.
Sous
Néron, la solde d’un prétorien est 3 fois ½ celle d’un
légionnaire, augmentée des primes de donativum, octroyées par les
nouveaux empereurs... C’est une prime équivalente à plusieurs
années de solde, renouvelée lors des événements importants de
l’empire, ou touchant la famille impériale : anniversaires,
naissances, mariages.
De
grosses distributions d’argent et de nourriture renouvellent et
récompensent la fidélité des prétoriens après l’échec de
chaque complot particulièrement grave (tel celui de Messaline contre
Claude en 48 ou de Pison contre Néron en 65).
Craints
et redoutés de la population et du Sénat, les prétoriens ne
jouissent à Rome d’aucune sympathie. Un vers célèbre de Juvénal
évoque le clou que lui a laissé dans le pied la sandale d’un
prétorien pressé...
L’appellation
de « prétorien » conserve en français un sens
péjoratif, héritage du rôle souvent trouble du Prétoire antique.
Le
préfet du prétoire est le chef de la garde prétorienne. Sa
position clé (chef de toutes les troupes stationnées à Rome) en a
fait un personnage incontournable de l’État Romain.
Il
y a habituellement deux préfets, parfois un seul (comme sous
Tibère). La collégialité permet de diminuer les pouvoirs des
préfets du prétoire, qui sans cela seraient de vrais vice-rois.
Après
la dissolution des cohortes prétoriennes par Constantin le Grand
(après la défaite des prétoriens au Pont-Milvius en 312) la
préfecture du prétoire n’est plus qu’une fonction
administrative dans l’Empire : Son titulaire dirige de vastes
territoires (nommé préfecture du prétoire) regroupant des
diocèses, au nom de l’empereur.
Progressivement,
avec la crise de la fin de la République et le début de l’Empire,
le détachement informel devient permanent et ses effectifs
s’accroissent pour constituer la garde prétorienne telle qu’on
la connaît.
Auguste
crée 9 cohortes (soit 4 500 hommes, l’équivalent d’une légion)
pour maintenir la paix en Italie, 3 sont stationnées à Rome, les
autres à proximité. Auguste les conçoit comme des unités
d’infanterie de 500 hommes chacune.
De
2 jusqu’à 27, il y a deux préfets du prétoire, puis un seul sous
Tibère, la garde ayant entièrement installé ses quartiers à
l’intérieur de la Ville.
La
cohorte de service au palais prend ses ordres de l’empereur et pas
du préfet du prétoire. Leur camp est situé sur le mont Quirinal
depuis Tibère, hors de Rome.
C’est
à Séjan, préfet du prétoire et favori de l’empereur Tibère,
qu’est due la réunion des cohortes urbaines et des 9 prétoriennes
jusqu’alors dispersées en Italie en un seul et vaste camp situé
au-delà de la muraille servienne, sur le plateau des Esquilies, le
Castra Praetoria, aux portes de Rome à partir de 26. Séjan trouve
que le logement en Ville, qui a été le leur jusqu’alors, les
amollissent, il ne doit pas avoir tout à fait tort car dans les
diverses guerres entre prétendants à l’Empire, ils sont assez
régulièrement battus par les légions des frontières, certainement
plus aguerries, ils prennent presque toujours parti pour l’empereur
installé à Rome contre le prétendant arrivant de province.
Jusqu’à
Tibère, pour entrer dans les cohortes prétoriennes, il faut être
né dans le Latium, en Ombrie ou en Étrurie, à la rigueur dans
quelque vieille colonie.
Sous
Caligula, entre 37 et 41, les cohortes prétoriennes passent de 9 à
12. Par crainte et par démagogie envers les cohortes prétoriennes,
Vitellius recrute et les cohortes passent au nombre de 16, soit 16
000 hommes et celles-ci deviennent militaires.
Vespasien,
toujours sage, et prudent, ramène les effectifs de chaque unité à
500 hommes et ne conserve que 9 cohortes.
Domitien
en crée une 10e et ces chiffres ne changent plus.
Au
début du IIe siècle, on y trouve encore 89 % d’Italiens.
Sous
Septime Sévère le recrutement évolue pour autoriser l’inclusion
de légionnaires des armées Romaines, comme ceux de l’armée du
Danube, très vaillants, en fait, Septime Sévère y met ses
partisans arrivés avec lui à Rome, les prétoriens étant restés
fidèles à ses concurrents...
Dès
sa création, la garde comprend, comme une légion, un détachement
de cavalerie, les equites singulares Augusti, chargé d’escorter
l’empereur lors de ses déplacements ou pendant les campagnes
militaires. Ces cavaliers sont principalement des provinciaux choisis
pour être particulièrement fiables, portant le costume de leur
peuple d’origine et équipés de leurs propres armes. Trajan
augmente ses effectifs, ouvre le recrutement aux citoyens Romains et
en fait une unité permanente de la garde prétorienne.
Ses
effectifs varient entre celui d’une ala quingenaria, soit 512
cavaliers répartis en 16 turmes. Ils sont commandés par un tribun.
Sévère double ses effectifs pour lui donner les mêmes effectifs
que les autres cohortes. Elle est cantonnée au Latran.
Lors
de la bataille du Pont Milvius (28 octobre 312), la garde
prétorienne, qui fait partie de l’armée de Maxence, est presque
anéantie : Elle se noie avec Maxence et beaucoup d’autres en
tombant dans le Tibre.
Plutôt
que de la reconstituer avec ses propres soldats, Constantin Ier
préfère dissoudre la Garde prétorienne après son accession au
pouvoir, mettant fin ainsi à ce qui passe pour l’une des
principales sources d’instabilité du régime, réputation
peut-être excessive car, hors des crises de 68-69 et 192, elle reste
fidèle la plupart du temps à l’empereur en place contre les
usurpateurs auto-proclamés.
Il
lui arrive aussi de débarrasser Rome d’empereurs insupportables
comme Héliogabale, ou simplement de ne pas les défendre à
l’instant décisif...
Les
cohortes interviennent à plusieurs reprises dans les luttes pour la
succession impériale.
En
41, conduit au castra prætoria depuis le Palatin, Claude y est le
premier empereur proclamé par les prétoriens, et le premier à leur
promettre en échange un donativum (cela en janvier 41).
À
la mort de Néron, en 68-69, elles soutiennent Galba, un personnage
austère et traditionaliste, parce que leur préfet leur a promis une
forte somme d’argent.
Mais
lorsque Galba refuse de leur payer la somme due parce que, dit-il,
« il a l’habitude de recruter des soldats et non pas de les
acheter », les prétoriens l’abandonnent. ils proclamèrent
empereur Othon, sur le forum et égorgent au même endroit le vieil
empereur Galba et son successeur désigné, le jeune Pison (15
janvier 69)... Après la défaite et le suicide d’Othon, ils
suivent le vainqueur, un autre néronien, Vitellius, qu’ils ont
pourtant combattu auparavant.
Lors
de l’assassinat de Domitien en 96, ils exigent du nouvel empereur
Nerva le châtiment des coupables, devant leur menace de recourir à
la violence, ce dernier doit leur céder malgré lui, et les
tyrannicides sont mis à mort.
En
l’an 193, après les assassinats de Commode et de Pertinax, les
prétoriens mettent littéralement l’empire aux enchères :
c'est le plus gros payeur, le sénateur Didius Julianus, qui emporte
le lot... Le proclamant empereur, pour un bref règne d’ailleurs.
Privé
de troupes propres, le Sénat n’a chaque fois pas d’autre
solution que de s’incliner devant le choix des prétoriens, comme
celui des légions. Le nouvel empereur est toujours acclamé par les
prétoriens avant d’être ratifié par le Sénat et les légions
des provinces.
Celui
qui refuse ou néglige de verser le donativum consistant risque fort
de le payer de sa vie, comme Galba ou Pertinax.
Le
fondateur de la dynastie antonine, Nerva, ne calme les réticences
des prétoriens qu’au prix d’un donativum particulièrement
important.
Publius
Atilius Aebutianus est un officier Romain, nommé préfet de la garde
prétorienne à partir de 185 jusqu'à sa mort en 188, sous le règne
de l'empereur Commode.
Aebutianus
est nommé préfet du prétoire après l'exécution de son
prédécesseur Sextus Tigidius Perennis. Selon les sources antiques,
Perennis a été éliminé par l'influent affranchi de Marc Aurèle
devenu chambellan. Commode, Marcus Aurelius Cléandre. Aebutianus
reçoit le titre de vir clarissimus ainsi que les privilèges
honorifiques associés avec l'octroi des ornements consulaires.
En
188, Aebutianus subi un sort similaire à Perennis puisque, selon
l'Histoire Auguste, il a été également assassiné par Cléandre
qui a ensuite pris lui-même le commandement de la garde prétorienne.
Cet assassinat semble avoir été commandité par Commode qui élimine
ainsi un allié de Burrus, exécuté pour son implication dans la
conspiration de 186.
« [...]
il [Cléandre] a assez de crédit pour faire périr, sous
l’inculpation de tentative d’usurpation, Burrus, beau-frère de
Commode […], plusieurs autres qui se mêlent de la défense de
Burrus sont également mis à mort.
De
ce nombre est le préfet Ébutianus, à la place duquel Cléandre
lui-même, avec 2 autres qu’il s’adjoint, est nommé préfet.
On
voit alors, pour la première fois, trois préfets du prétoire, dont
un affranchi, qui est spécialement chargé du glaive impérial. »
— Histoire
Auguste, Vie de Commode, VI
Lucius
Antistius Burrus Adventus, sénateur Romain du IIe siècle,
consul ordinaire en 181 avec l'empereur Commode ? et l'un des
gendres de l'empereur Romain Marc Aurèle et de l'impératrice
Faustine la Jeune... Originaire de Thibilis, une ville proche de
Hippo Regius, dans la province de Numidie, d'une famille sénatoriale
Romaine,
Son
père, Quintus Antistius Adventus Aquilinus Postumus, né vers 125,
sert comme tribun militaire, légat de légion, questeur en
Macédoine, curateur des bâtiments et des lieux publics, curateur
des voies et légat d'Auguste propréteur en Germanie inférieure et
en Arabie Pétrée.
Quelque
temps avant la mort de l'empereur Romain Marc Aurèle en 180, Lucius
Antistius Burrus est fiancé à la plus jeune fille de l'empereur,
Vibia Aurelia Sabina.
Après
le mariage, ils s'installent à Thibilis. Il semble qu'ils n'aient
pas eu d'enfant.. Quand Marc Aurèle meurt en 180, son fils Commode,
le frère d'Aurelia Sabina, lui succède...
En
181, Burrus est consul ordinaire au côté du nouvel empereur,
association particulièrement honorifique.
Toutefois,
les rumeurs de complots répandues par l'entourage de Commode
finissent par l'atteindre : Selon la douteuse Histoire Auguste,
on prétend que Pertinax l'a calomnié, tandis que Cléandre, favori
de Commode, l'accuse de tentative de coup d'État et le fait exécuter
avec le préfet du prétoire Atilius Aebutianus vers 187.
En
186, Burrus tente de renverser Commode en cherchant le soutien des
gouverneurs de province et de leurs légions. Parmi ceux-ci,
Pertinax, alors gouverneur de Bretagne et loyal envers Commode,
prévient l'empereur de l'existence du complot.
Antistius
Burrus ainsi que ses alliés, dont le préfet du prétoire Atilius
Aebutianus, sont exécutés en 188. Après sa mort, Aurelia Sabina se
remarie...
Au
IIe siècle, des prétoriens ont accompagné Lucius Verus dans
sa campagne orientale de 161-6, ainsi que Marc Aurèle dans le Nord
entre 169-175 et 178-180. Deux préfets ont été tués.
Avec
l'avènement de Commode, en 180, la Garde revient à Rome.
Le
préfet du prétoire Perennis et l'affranchi Cléandre exercèrent
une grande influence sur l'empereur.
Perennis
est tué par une délégation de 1 500 personnes de
Grande-Bretagne venue se plaindre de son ingérence dans les affaires
de la province (délégation de lanciarii des 3 légions de
Bretagne).
Cléandre
use de son influence pour nommer et congédier des préfets.
En
188, il obtient le commandement conjoint de la garde avec les deux
préfets. et ordonne un massacre de civils par les Equites Singulares
Augusti qui aboutit à une bataille rangée avec les cohortes
urbaines.
Les
prétoriens, comme les légionnaires, disposent de divers équipements
pour exécuter leurs différentes missions. Plus particulièrement
comme gardes du corps, escorte ou force militaire de réserve, ils
ont pour chacune de ces fonctions un équipement adapté :
Pour
le combat d’infanterie lourde rangée en lignes (Triplex acies),
ils s’équipent d’un casque, une armure (armure à segment, cotte
de mailles et armure à écaille surtout aux IIe et IIIe siècles.),
du lourd bouclier (scuta), de javelots (pila) et, plus tard aux IIe
et IIIe siècles, de lances (hasta, lancea).
Pour
l’escorte, le bouclier ovale et la lancea, plus pratique pour
l’exécution de ce type de mission, remplacent scuta et pila.
Pour
les missions à Rome, au sein de la Ville en principe interdite aux
soldats, ils portent la toge.
Sous
Hadrien, l’enrôlement des unités, légions et troupes auxiliaires
de l’armée impériale se fait désormais strictement au niveau
local, non seulement dans les provinces où ils tiennent garnison,
mais au sein des agglomérations civiles annexées aux camps des
frontières.
Cette
transformation entraîne la fixation des armées provinciales et la
disparition de leur mobilité primitive.
Garde
prétorienne - Histoire du Monde
www.histoiredumonde.net
› Antiquité › Rome › Légions
9
août 2007 - Dans l'Antiquité romaine, la garde prétorienne était
une unité de l'armée romaine constituée de soldats d'élite
initialement recrutés en Italie.
Rome
sous la dynastie des Severes
miltiade.pagesperso-orange.fr/rome-les-severes.htm
Septime
Sévère décide que la garde prétorienne doit être accessible aux
légionnaires de ... Au début de l'année 195, Sévère ravage
Antioche et installe son Quartier Général à Nisibe où il fonde
une colonie. .... L'empereur Caracalla (188 - 217) ... En avril 217,
un complot est ourdi par le Préfet du prétoire Marcus Opelllius ...
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Garde
prétorienne — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_prétorienne
Monarchie
romaine · 753 – 509 av. J.-C. République romaine · 509 – 27
av. J.-C. .... C'était une prime équivalente à plusieurs années
de solde, renouvelée lors des ... J.-C. , le préfet du prétoire
est le chef de la garde prétorienne (avant chaque ..... En 188, il
obtint le commandement conjoint de la garde avec les deux préfets.
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