dimanche 27 novembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 185

1er NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 185 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN ROI IBÈRE FANTOMATIQUE



LA DÉESSE NIKE
Pharasman III d'Ibérie mort en 182 ou 185) est un roi d'Ibérie du IIe siècle. Monarque aux origines discutées, son règne de près de 40 ans est souvent oublié des chroniques géorgiennes, qui ne le citent que comme l'un des nombreux souverains n'ayant que peu marqué l'histoire antique de la Géorgie, même si les sources étrangères font preuve de relations importantes avec Rome et son empereur, Antonin le Pieux.
Il n'y a pas d'accord au sein de la communauté historiographique géorgienne sur le fait que Pharasman III ait été roi d'Ibérie durant le IIe siècle.
En effet, ce monarque est mentionné pour la première fois par l'évêque Léonti Mroveli au XIe siècle dans ses Chroniques Géorgiennes. Celui-ci le fait fils du roi Adam (ou Rhadamiste) et plusieurs de ses héritiers, dont Vakhoucht Bagration... Marie-Félicité Brosset et Cyrille Toumanoff s'accordent avec lui à ce sujet.

Toutefois, certains, tel que Nodar Assatiani, ignorent ce roi et le remplacent par un certain Iodmanagan (qui ne serait qu'un « vitaxe » de Gogarène d'après Toumanoff), mentionné dans la stèle funéraire du IIe siècle connue sous le nom de « bilingue d'Armaz ». Celle-ci mentionne en effet un Iodmanagan comme « maître de cour » du roi Khseparnoug et d'après Assatiani, cet Iodmanagan a également accédé au trône. D'autres, tel que Stephen H. Rapp, comparent toujours Pharasman III avec un personnage de la stèle (ici, avec l'homonyme Pharasman, fils de Khseparnoug).
L'existence même du roi n'est pas la seule chose en question. Les origines de Pharasman III sont également un sujet de débats parmi les historiens. Ainsi, Léonti Mroveli parle du monarque comme étant Arsacide, descendant à la 10e génération d'Archac Ier. Tandis que Vakhoucht Bagration ne conteste pas cette version, Marie-Félicité Brosset corrige en le qualifiant de « Karthloside », en tant que descendant de Kartam d'Egrissi.
Finalement, Cyrille Toumanoff introduit une autre théorie selon laquelle Pharasman III est en fait, comme ses ancêtres, un Artaxiade descendant des rois d'Arménie
Les sources primaires parlant de Pharasman III d'Ibérie ne sont guère riches. Pharasman aurait été le fils (unique) du roi Rhadamiste Ier et aurait accédé au trône à la mort de celui-ci, alors qu'il était encore mineur (ayant alors un an d'après Stephen Rapp et Simon Kaoukhtchivili).
En raison de son âge, sa grand-mère paternelle Ghadana s'occupe provisoirement de la régence, jusqu'en 146 (ou 143 d'après Cyrille Toumanoff). Ce texte est le seul passage mentionnant le règne de Pharasman III par Léonti Mroveli :
« Quand le petit-fils de Pharasman-Kouel, aussi nommé Pharasman, est devenu grand, il règne, et après lui, son fils Amazasp. »

Le roi est mort après un règne (minorité non-comprise) de 39 ans, en 185 (ou 183 d'après Toumanoff).
Guiorgui Melikichvili, prétend quant à lui qu'un autre monarque a régné entre les deux, et n'est pas en accord avec Mroveli, qui fait de son fils Amazap II son successeur direct.
Parallèlement, William E. D. Allen, qui le nomme Kheparnougos et le fait successeur de son « parent » Pharasman II, fait régner le monarque au milieu du IIe siècle, de 140 à 146.
On peut enfin noter que le nom du roi n'est pas mentionné dans la version Arménienne de la Chronique Géorgienne (le plus ancien manuscrit connu), qui indique seulement, en évoquant Adni (i.e. Rhadamiste Ier) :
« Ce prince meurt 3 ans plus tard, laissant un fils en bas âge, avec lequel la femme de Pharasman gouverne la Géorgie. Après lui règne Hamazasp son petit-fils. »

PROVIENT D'IBERIE
En dehors des Chroniques Géorgiennes, le roi Pharasman III d'Ibérie est principalement connu par les sources étrangères pour un voyage qu'il entreprend vers Rome sous le règne d'Antonin le Pieux (138-161), probablement en 154. Cet événement, raconté par Dion Cassius, est probablement organisé dans le but de renforcer les fragiles relations avec l'Empire Romain datant du règne de Pharasman II.
Ce dernier, d'abord en bonnes relations avec l'empereur Trajan (98-117), a changé de position avec son successeur, Hadrien (117-138).

Les incidents diplomatiques se multiplient entre les deux monarques, mais une fois que Pharasman III accède au pouvoir, il décide de changer cette politique.
Le roi se rend à Rome avec sa cour et son fils (les Chroniques Géorgiennes le nomment Amazap). Là, après des entretiens avec l'empereur Antonin, il se livre à des exercices guerriers avec ses compagnons devant les hauts dignitaires Romains.
Il reçoit également le droit de sacrifier au Capitole, ce qui est alors considéré comme un rare privilège, tandis qu'une statue du roi est érigée au temple de Bellone et une inscription en l'honneur du voyage du roi d'Ibérie est déposée sur le Forum. À la suite de cet accueil, Rome rend à l'Ibérie les territoires de Géorgie Occidentale annexés pendant le règne d'Hadrien, étendant ainsi les domaines Ibères jusqu'au Pont-Euxin, tandis que Mtskheta s'engage alors à rester l'« allié et ami » de l'Empire Romain.

Mais ici encore, l'identité du monarque qui s'est rendu à Rome n'est pas sûre. En effet, Julius Capitolinus, un des prétendus auteurs de la controversée Histoire Auguste, mentionne que ce Pharasman est le même que celui qui était en mauvais rapports avec Hadrien.
De plus, en raison du fait que Dion Cassius ne donne aucune indication sur la différence entre les deux rois, certains historiens Géorgiens, tels que Nodar Assatiani et Kalistrat Salia, suivent la tradition de l'Histoire Auguste...
VASE TROUVE PRES DE VANI

Cyrille Toumanoff corrige cette prétention et est le premier à identifier en Pharasman III le roi d'Ibérie qui s'est rendu à Rome. Ses pairs, dont Simon Kaoukhtchivili, suivent son exemple, tandis que Stephen H. Rapp évoque :
« Il est curieux que la tradition historiographique géorgienne ne rappelle pas la visite de Pharasman III dans la ville de Rome, un événement mis en évidence par l'historien romain Dion Cassius. »
Aucune union de Pharasman III n'est connue. Toutefois, d'après les Chroniques Géorgiennes, il a eu deux enfants :
Amazasp (mort en 186/189), roi d'Ibérie de 182/185 à 186/189.
Une fille, épouse d'un roi Arsacide d'Arménie régnant en 186, identifié comme Vologèse II par Cyrille Toumanoff.

Au fil du temps, les historiens Arméniens on donné à Vologèse I la réputation d'avoir été un grand bâtisseur. Il serait le fondateur, près d’Artaxata d’une nouvelle capitale, Valarshapat-Kainepolis située à une vingtaine de kilomètres d'Erevan, aujourd'hui Ejmiatsin ou Etchmiadzine). Il serait également le créateur des villes de : Valarshavan en Basean et Valarshakert (ou Vologesocerta) en Bagrévand (Turquie Occidentale).
On ne connaît pas la date exacte de la fin de son règne, quelques sources indiquent qu'il prend fin un peu après l’avènement de l’Empereur Romain Antonin le Pieux (138-161).

La succession de Vologèse I est très incertaine et, en fonction des sources, présente des chronologies différentes pour les deux Rois suivants qui ont régné à plusieurs reprises. La chronologie des souverains d'Arménie à cette époque est basée sur les sources Gréco-Romaines qui restent très lacunaires et le texte de Moïse de Khorène (ou Movsès Khorenatsi ou Movsēs Xorenac‘i, historien Arménien, 410-v.490) lequel présente, pour cette période, de graves confusions chronologiques...
 
La grande majorité des sources donne un certain, Sohaemus (ou Caius [ou Gaius] Julius Sohaemus ou Sohemo ou Sohaimos ou Sohaemo, en Arménien : Սոհեմոս, qui arrive au pouvoir, placé par les Romains. Il est Prince d'Émèse et descendant des Achéménides et des Arsacides.
Jamblique (ou Iamblichus ou Iamblicos, v.242-325, philosophe néo-platonicien de Rome) le décrit comme un régnant en tant que « successeur de ses ancêtres ». Cette déclaration peut se référer à ses anciens ancêtres d'Émèse qui vécurent au Ier siècle ?. Sohaemus est une personne importante de la Syrie Romaine d'Émèse, client de l'Empire Romain.
 
On ne sait pratiquement rien sur sa famille et sa vie avant qu'il ne devienne Roi d'Arménie. On sait par un résumé de Photios (ou Photius ou Saint Photios, Catholicos de Constantinople, 810-893), qu'avant ce « poste » il sert comme Sénateur Romain et comme Consul à Rome (Mais on ignore encore les dates précises de ces fonctions).
En 140/144, il prend la succession de Vologèse I sur le trône d'Arménie. Les circonstances qui mènent à sa nomination sont inconnues.
LE LAC BLANC
Contemporain du règne des Empereurs Romains : Antonin le Pieux (138-161), Marc Aurèle (161-180), Lucius Verus (161-169) et Commode (177-192). On ne sait rien de la première partie de son règne, de 140/144 jusqu'à 161. 
À cette date, le Roi des Parthes, Vologèse IV (147-191), dépêche des troupes, menées par le Spahbod (ou Spahbed, ou Spāhbed, Commandant des cavaliers), Osroès, pour s'emparer de l'Arménie et éradiquer les légions Romaines stationnées dans le pays sous le commandement du Légat Caius Severianus (ou Gaius Severianus). Ce sera début de la guerre Romano-Parthique de 161-166. Après que l'Arménie soit envahit par les Parthes, Sohaemus s'enfuit en exil, peut-être à Rome...
 

Remplacé sur le trône d'Arménie par, Orelios Pacorus (ou Aurelios Pocoros ou Orelios Pakoros, dont on ne sait rien si ce n'est qu'il est vassal des Parthes.
Ce dernier, arrive à prendre le contrôle du pays après que le Roi Vologèse IV ait infligé, à Elégia (Dans la région d’Erzurum), une cuisante défaite aux troupes Romaines, venues défendre le protectorat Romain sur l'Arménie.
Puis, en 163 (ou 164 ou 165), les Romains lancent une contre-offensive menée par le Général et Sénateur Marcus Statius Priscus (ou Marcus Statius Licinius Priscus Italicus, 132-162). Dans cette guerre, la ville de Séleucie du Tigre est détruite et le palais de la capitale Parthe, Ctésiphon est brûlé par un autre Général et Sénateur Romain, Avidius Cassius (ou Caius Avidius Cassus, v.130-175).
 
Les légions Romaines prennent aussi la Médie. Vologèse IV est contraint de faire la paix avec l'Empereur Marc Aurèle, de lui céder l'Ouest de la Mésopotamie et Sohaemus est remis sur le trône Arménien. Bien que lié par ses origines à la dynastie Arsacide, il est totalement acquis aux Romains.
La cérémonie pour ce deuxième couronnement a lieu à Antioche, ou à Ephèse. Les dates exactes de ce second règne sont inconnues, pour certains spécialistes peut-être jusqu'en 186 ?. Son règne pas très paisible, connaît beaucoup de rébellions... Ne pouvant se maintenir au pouvoir que grâce à l'aide du Gouverneur Romain de Cappadoce, Publius Martius Verus.
Par exemple, un homme appelé Tiridate cause des troubles en Arménie après avoir assassiné le Roi d'Osroène et jeté son épée au visage de Verus.
 

L'intervention de ce dernier en Arménie est située par les historiens à différentes dates, 163, 168, 172 etc... À cette occasion, Martius Verus affermit le rôle de la nouvelle capitale Valarshapat-Kainepolis. Les rébellions matées les Romains laisseront une garnison dans la ville pour maintenir le calme et le pouvoir de Sohaemus. Il a été suggéré par quelques historiens, comme Anne Elisabeth Redgate, que le temple Garni (Près d'Erevan), puisse abriter le tombeau de Sohaemus, idée basée sur la date de la reconstruction du temple, probablement en 175 ?.
Selon Anthony Richard Birley, le Prince d'Émèse, Julius Alexandre est le fils de Sohaemus.
ARKOTI
Certains historiens avancent qu'un Roi Arsacide d'Arménie, Sanadroug II (ou Sanatruk ou Sanatrukes ou Sanatruces ou Sanatrocès, en Arménien : Սանատրուկ Բ,) a régné de 185 à 197 (ou de 178 à 216, les dates sont incertaines), sous suzeraineté Romaine, peut-être succédant à Sohaemus ?. D'autres, comme Cyrille Toumanoff, ne le retiennent pas dans la liste des Rois d'Arménie.


Pharasman III d'Ibérie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharasman_III_d'Ibérie
Pharasman III d'Ibérie (en géorgien : ფარსმან III, P'arsman III ; mort en 182 ou 185) est un roi d'Ibérie du II siècle. Monarque aux origines discutées, son règne ...
Termes manquants : année
L'Armenie, l'histoire des Arsacides - Antikforever
antikforever.com/Asie_Mineure/Armenie/Armenie2.htm
Après la mort du Roi suivant Artaxias III, vassal des Romains, le Roi des Parthes, ... La même année, le Procurateur Romain de Cappadoce, Julius Paelignus, .... de la complicité du Roi d'Ibérie Pharasman III (ou Pharzman, 135-185) avec les ..

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