jeudi 10 novembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 199

18 OCTOBRE 2016...

Cette page concerne l'année 199 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ORGANISATION ET GESTION DE L’ÉGYPTE PAR SEPTIME SÉVÈRE

UN CAMP ROMAIN
Septime Sévère veut endiguer l’appauvrissement de l’Égypte et en 200, il ouvre l’accès du sénat aux Égyptiens, mais les charges qui pèsent sur le pays ne permettent pas un redressement significatif. Suite à l’octroi de la citoyenneté Romaine aux Égyptiennes en 212, l’interdiction du mariage entre frère et sœur est imposée officiellement, mais il faut attendre 295 pour qu’un édit impérial confirme cette interdiction pour l’ensemble de l’empire...

La prospérité de cette province explique en partie la conquête Romaine. Si le blé est abondant et de qualité dans le Hauran, ce n'est toutefois pas l'agriculture qui attire le plus les hommes, mais le commerce.
La via nova Traiana constitue un axe majeur en permettant de relier la Syrie à la mer Rouge.
Des pistes s'enfoncent dans le désert et les produits qui sont véhiculés par ces voies n'ont pas une valeur négligeable.
En effet, 2 ports permettent d'atteindre l'Arabie profonde, l'Éthiopie, l'Inde et la Chine, Leukè Komè sur la mer Rouge et Charax sur le golfe Persique.

La principale cause de souci pour les autorités tient, comme on l'a dit, aux nomades, ils pillent les récoltes surtout dans le Hauran et les caravanes dans toute la région. Les historiens ont pendant longtemps admis l'équivalence, pour les mentalités de l'Antiquité, de 3 termes, Arabes, nomades et pillards.
Cette conception, quelque peu schématique, a été timidement remise en cause ces derniers temps. Le sens de la nuance s'impose. Parmi cette population, on distingue deux grands groupes :

Les Safaïtes, à l'Est, ont causé quelques désordres vers la fin du IIe et le début du IIIe siècle , mais en général, pendant tout le IIe et tout le IIIe siècle, ils se sont conduits en alliés de Rome.

Les nomades Nabatéens, au sud, demandent un contrôle très strict, dont le soin est confié aux garnisons des oasis. Il est plus facile de surveiller le grand sanctuaire où ils honorent Allat. (Al-Lat ou al-Lāt est une déesse de la fécondité et de la féminité vénérée en Arabie à l'époque préislamique. Son nom serait une contraction de al ilahat, déesse. Elle avait sa statue dans la Kaaba où elle est censée résider. Hérodote cite al-Lāt comme étant l'équivalent d'Ourania (L'Aphrodite céleste).

Les sédentaires, qu'il faut donc protéger, se partagent en ruraux et citadins. Les campagnes sont peuplées de paisibles Nabatéens.
Les archéologues ont retrouvé leurs nombreux réservoirs d'eau et leurs maisons de pierre dans le Hauran, au nord. Ils ont également étudié des tombes rupestres et de la céramique. On retrouve ces populations dans le pays d'Edom, de Moab et dans le Néguev, et tout au long de la via nova Traiana.
Après une tournée d’inspection en Syrie et en Palestine, Septime Sévère se rend en Égypte, il fait un sacrifice sur la tombe de Pompée à Péluse, est reçu triomphalement à Alexandrie où il reste quelques mois, dotant la ville d'un nouveau temple de Cybèle, de thermes et d'un gymasium. Il introduit un Sénat municipal (Boulè) à Alexandrie et dans les villes principales, et pour la première fois permet à des Égyptiens d'accéder au Sénat Romain.
SEPTIME SÉVÈRE

L'empereur Septime Sévère (193-211) n'a pas bonne presse, c'est
là un fait indéniable. Pour s'en convaincre, il n'est que de faire une incursion
chez les historiens de l'époque moderne, qui ont jugé bon de s'intéresser à ce
prince. Tous saluent en lui le chef énergique et le général victorieux, mais là
s'arrêtent les compliments, qui cèdent immanquablement la place à d'acerbes
critiques.
Avarice, manque de scrupule, cruauté insigne, tels sont les reproches
les plus fréquemment formulés à rencontre de l'empereur Africain, mais le grief essentiel que ces auteurs retiennent touche au domaine religieux.

En 197, ses 2 enfants portent le titre de César, et, Sévère a regagné l'Orient (Antioche, Syrie).

En 198, Caracalla devient Auguste donnant naissance à une rivalité féroce entre les 2 frères. Sévère ne parvient jamais à conquérir Hatra.

Fin 199 et en 200, Sévère renonce à Hatra pour une croisière en Égypte. L'Égypte est alors chargée de fournir le tiers de l'approvisionnement en grain.
Pour répondre aux doléances des sujets de l'empire, Sévère procède par la rédaction des apokrimata.
Ces textes disent par exemple que : Les femmes peuvent emprunter et rembourser des sommes d'argent.
Les orphelins doivent être protégés.
Ils certifient le principe de la responsabilité individuelle par rapport à la fiscalité et à l'exemption des septuagénaires et des pères de 5 enfants des charges municipales.
A son retour, Caracalla devient consul à l'âge de 13 ans, la cérémonie a lieu à Antioche.

SKIFFA
La ville d'Eleutheropolis en Palestine, aujourd'hui Bet-Djibrin, à mi-chemin de Jérusalem et de Gaza, est déjà connue par la numismatique et a été fixée par de Saulcy entre les années 202 et 208.
l'année d'Eleutheropolis va donc du 28 octobre 199 au 27 octobre 200. Si le calendrier gréco-arabe est employé de concert avec l'ère d'Eleuthéropolis, celle-ci a commencé le Ier Xanthicos, c'est-à-dire, d'après nos calculs, le 22 mars 200, c'est, en effet, le mois de Xanthicos qui ouvre le calendrier gréco- arabe.
L'an 1 de l'ère d'Eleuthéropolis va donc du 22 mars 200 au 21 mars 201. Et cette hypothèse cadre fort bien avec nos trois premières épitaphes, puisque, d'après les dates qu'elles portent et d'après nos calculs, on devait être en l'an 1 d'Eleuthéropolis, le 22 mars 200, le 5 juin 200, et le 23 mai 200, ce qui est parfaitement exact.

Les réalisations de l'empereur dans les provinces sont nombreuses : Constructions de voies, de places fortes, installations de garnisons de fantassins et de cavaliers.
Sa ville natale n'est pas oubliée. La promotion de cités au ius italicum qui revient à les exempter de toute imposition foncière pour assimiler les colonies à des cités Italiennes se répand (Héliopolis, Laodice et Tyr, en Syrie, Lepcis Magna et Utique en Proconsulaire).
Le Lepcitain sait récompenser les cités alliées dans les guerres intestines et punir lourdement les autres.
A Lepcis, un arc en son honneur est dressé, le port est réaménagé, une rue à colonnades orientée vers le sud-ouest dressée.
200 colonnes de ce site doivent connaître un curieux destin : Au XVIIe siècle, le consul de France, Claude Lemaire, obtient du sultan de Constantinople l'autorisation de les faire déposer et expédier à Versailles, où Louis XIV est en train de transformer le relais de chasse de Louis XIII en demeure somptueuse.
LEPCIS MAGNA
En 1704, 4 autres de ces colonnes sont utilisées pour soutenir le baldaquin du grand autel de l'église de Saint-Germain-des-Près, un ensemble monumental qui ne survit pas à la Révolution. Les cathédrales de Rouen et de Brest, la cathédrale Saint-Jean à Malte, ainsi qu'un palais d'Istanbul, partagent, dit-on, le privilège de posséder également des marbres d'origine lepcitaine. L'initiative française fait des envieux et c'est ainsi qu'au XIXe siècle, un consul Britannique obtient un privilège semblable pour sa Très Gracieuse Majesté, qui cherche alors à orner le parc du château de Windsor.

Le chantier du forum et de la basilique débute sous Septime Sévère pour s'achever sous son fils.

A la fin du IIe siècle lors du conflit opposant Septime Sévère et Pescennius Niger pour la succession de Pertinax. Les armées des belligérants se rencontrent dans la plaine d'Issus en 194 Tandis que les légions se préparent au choc frontal, Anullinus et Valerianus, généraux de Septime Sévère, choisissent de contourner les positions de l'armée Orientale avec
leurs forces de cavalerie. Cette manœuvre est couronnée de succès.
Le concurrent au trône est totalement défait et les légions d'Orient, bien que supérieures en nombre et bénéficiant des avantages du terrain, sont vaincues par l'action cruciale de contournement des cavaliers.

Quelques années plus tard, Septime Sévère doit à nouveau sa victoire à l'intervention des troupes montées de Laetus à Lyon en 197 tandis que ses troupes fléchissent face aux légions de Clodius Albinus... Issus, Lyon mais aussi Nish, Immae, Emèse, le Pont Milvius ou encore Andrinople sont autant de grandes batailles qui doivent leur issue à l'intervention décisive de la cavalerie.
CARTE GAFFIOT
En l'espace de 2 siècles, la cavalerie démontre qu'elle peut non seulement remplir des missions de reconnaissance et de harcèlement sur les flancs, mais aussi suppléer et remplacer l'infanterie lourde comme arme déterminante sur
le champ de bataille.

Le début du règne de Septime Sévère apparaît comme un point de départ idéal à cette étude. Comme il a été déjà mentionné, les batailles de la guerre civile à la suite de la mort de Pertinax mettent en avant l'arme de cavalerie. Les armées qui s'affrontent sont les héritières des forces du Principat façonnées par les Antonins et les guerres Germaniques récentes.
Les troupes de cavalerie sont composées d'alae, de cohortes equitatae et d'equites legionis rattachés aux légions.
En l'espace d'un siècle, la documentation laisse entrevoir l'apparition de
nouvelles formations portant les noms de vexillationes equitum, equites ou encore cunei equitum.
En parallèle à ce phénomène, au tournant du IVe siècle, l'armée est restructurée en profondeur entraînant une redistribution des forces montées. Ces modifications majeures paraissent se poursuivre durant toute la seconde partie du IVe siècle, impulsées par les empereurs au lendemain des batailles meurtrières de Mursa ou d'Andrinople.

L'étude trouve un aboutissement commode en s'appuyant sur la Notice des dignités, un document inestimable, bien qu'incomplet, rédigé pour sa première version dans les dernières années de règne de Théodose, qui dresse la liste des unités de l'armée. Toutefois cela n'empêche pas de retenir quelques sources plus tardives, notamment des papyrus et des inscriptions du début du Ve siècle, afin de mieux comprendre la teneur des dernières réformes du siècle précédent.

Notons aussi que les protectores domestici, les escortes des magistri militum
ou des comites sont exclus de fait de l'étude. Leur spécificité de gardes rapprochés des généraux et leur mode de recrutement en font une catégorie à part de la cavalerie de bataille, celle déployée lors des affrontements.
L'objectif annoncé de comprendre les différentes réformes intervenues tout
au long des 2 siècles nous amène à examiner l'ensemble de la chaîne de commandement des unités de cavalerie, à la fois les officiers supérieurs, commandants d'unité et leurs adjoints, les officiers subalternes, commandants d'une subdivision tactique d'une unité et les sous-officiers ou principales, qui secondent les officiers dans l'encadrement quotidien de la troupe.
De même, il conviendra de s'attarder sur les réorganisations hiérarchie tant au niveau des grades, que des rangs ou des fonctions exercées par les cavaliers.




Yann Le Bohec, L'Arabie des Romains, aux marges du désert - Clio ...
https://www.clio.fr/.../l_arabie_des_romains_aux_marges_du_desert.asp
Au sud-ouest, le Néguev et le Sinaï furent occupés dès le IIe siècle. ... la période 106-127 : les uns pensent que la IIIe légion Cyrénaïque est arrivée dès 106, ... les stratèges romains ont créé en Arabie ce qu'on appelle un « limes de désert ».

L'Empire romain à la fin du IIe siècle
eole.lyc-dumont-d-urville.ac-nice.fr/dumont/hgcpge/file/hist.../16_LS_Cours_16.pdf
IIe siècle. Regarde dans cette foule qu'abritent avec peine les maisons de notre ... centre, une reconstitution d'un fortin du IIe siècle. ... Reconstitution du limes en Germanie ... leurs glorieux ancêtres. Dion Cassius, Histoire romaine,. IIIe siècle.

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