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OCTOBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 199 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ORGANISATION
ET GESTION DE L’ÉGYPTE PAR SEPTIME SÉVÈRE
UN CAMP ROMAIN |
Septime
Sévère veut endiguer l’appauvrissement de l’Égypte et en 200,
il ouvre l’accès du sénat aux Égyptiens, mais les charges qui
pèsent sur le pays ne permettent pas un redressement significatif.
Suite à l’octroi de la citoyenneté Romaine aux Égyptiennes en
212, l’interdiction du mariage entre frère et sœur est imposée
officiellement, mais il faut attendre 295 pour qu’un édit impérial
confirme cette interdiction pour l’ensemble de l’empire...
La
prospérité de cette province explique en partie la conquête
Romaine. Si le blé est abondant et de qualité dans le Hauran, ce
n'est toutefois pas l'agriculture qui attire le plus les hommes, mais
le commerce.
La
via nova Traiana constitue un axe majeur en permettant de relier la
Syrie à la mer Rouge.
Des
pistes s'enfoncent dans le désert et les produits qui sont véhiculés
par ces voies n'ont pas une valeur négligeable.
En
effet, 2 ports permettent d'atteindre l'Arabie profonde, l'Éthiopie,
l'Inde et la Chine, Leukè Komè sur la mer Rouge et Charax sur le
golfe Persique.
La
principale cause de souci pour les autorités tient, comme on l'a
dit, aux nomades, ils pillent les récoltes surtout dans le Hauran et
les caravanes dans toute la région. Les historiens ont pendant
longtemps admis l'équivalence, pour les mentalités de l'Antiquité,
de 3 termes, Arabes, nomades et pillards.
Cette
conception, quelque peu schématique, a été timidement remise en
cause ces derniers temps. Le sens de la nuance s'impose. Parmi cette
population, on distingue deux grands groupes :
Les
Safaïtes, à l'Est, ont causé quelques désordres vers la fin du
IIe et le début du IIIe siècle , mais en général,
pendant tout le IIe et tout le IIIe siècle, ils se sont
conduits en alliés de Rome.
Les
nomades Nabatéens, au sud, demandent un contrôle très strict, dont
le soin est confié aux garnisons des oasis. Il est plus facile de
surveiller le grand sanctuaire où ils honorent Allat. (Al-Lat ou
al-Lāt est une déesse de la fécondité et de la féminité vénérée
en Arabie à l'époque préislamique. Son nom serait une contraction
de al ilahat, déesse. Elle avait sa statue dans la Kaaba où elle
est censée résider. Hérodote cite al-Lāt comme étant
l'équivalent d'Ourania (L'Aphrodite céleste).
Les
sédentaires, qu'il faut donc protéger, se partagent en ruraux et
citadins. Les campagnes sont peuplées de paisibles Nabatéens.
Les
archéologues ont retrouvé leurs nombreux réservoirs d'eau et leurs
maisons de pierre dans le Hauran, au nord. Ils ont également étudié
des tombes rupestres et de la céramique. On retrouve ces populations
dans le pays d'Edom, de Moab et dans le Néguev, et tout au long de
la via nova Traiana.
Après
une tournée d’inspection en Syrie et en Palestine, Septime Sévère
se rend en Égypte, il fait un sacrifice sur la tombe de Pompée à
Péluse, est reçu triomphalement à Alexandrie où il reste quelques
mois, dotant la ville d'un nouveau temple de Cybèle, de thermes et
d'un gymasium. Il introduit un Sénat municipal (Boulè) à
Alexandrie et dans les villes principales, et pour la première fois
permet à des Égyptiens d'accéder au Sénat Romain.
SEPTIME SÉVÈRE |
L'empereur
Septime Sévère (193-211) n'a pas bonne presse, c'est
là
un fait indéniable. Pour s'en convaincre, il n'est que de faire une
incursion
chez
les historiens de l'époque moderne, qui ont jugé bon de
s'intéresser à ce
prince.
Tous saluent en lui le chef énergique et le général victorieux,
mais là
s'arrêtent
les compliments, qui cèdent immanquablement la place à d'acerbes
critiques.
Avarice,
manque de scrupule, cruauté insigne, tels sont les reproches
les
plus fréquemment formulés à rencontre de l'empereur Africain, mais
le grief essentiel que ces auteurs retiennent touche au domaine
religieux.
En
197, ses 2 enfants portent le titre de César, et, Sévère a regagné
l'Orient (Antioche, Syrie).
En
198, Caracalla devient Auguste donnant naissance à une rivalité
féroce entre les 2 frères. Sévère ne parvient jamais à conquérir
Hatra.
Fin
199 et en 200, Sévère renonce à Hatra pour une croisière en
Égypte. L'Égypte est alors chargée de fournir le tiers de
l'approvisionnement en grain.
Pour répondre aux doléances des sujets de l'empire, Sévère procède par la rédaction des apokrimata.
Pour répondre aux doléances des sujets de l'empire, Sévère procède par la rédaction des apokrimata.
Ces
textes disent par exemple que : Les femmes peuvent emprunter et
rembourser des sommes d'argent.
Les
orphelins doivent être protégés.
Ils
certifient le principe de la responsabilité individuelle par rapport
à la fiscalité et à l'exemption des septuagénaires et des pères
de 5 enfants des charges municipales.
A
son retour, Caracalla devient consul à l'âge de 13 ans, la
cérémonie a lieu à Antioche.
SKIFFA |
La
ville d'Eleutheropolis en Palestine, aujourd'hui Bet-Djibrin, à
mi-chemin de Jérusalem et de Gaza, est déjà connue par la
numismatique et a été fixée par de Saulcy entre les années 202 et
208.
l'année
d'Eleutheropolis va donc du 28 octobre 199 au 27 octobre 200. Si le
calendrier gréco-arabe est employé de concert avec l'ère
d'Eleuthéropolis, celle-ci a commencé le Ier Xanthicos,
c'est-à-dire, d'après nos calculs, le 22 mars 200, c'est, en effet,
le mois de Xanthicos qui ouvre le calendrier gréco- arabe.
L'an
1 de l'ère d'Eleuthéropolis va donc du 22 mars 200 au 21 mars 201.
Et cette hypothèse cadre fort bien avec nos trois premières
épitaphes, puisque, d'après les dates qu'elles portent et d'après
nos calculs, on devait être en l'an 1 d'Eleuthéropolis, le 22 mars
200, le 5 juin 200, et le 23 mai 200, ce qui est parfaitement exact.
Les
réalisations de l'empereur dans les provinces sont nombreuses :
Constructions de voies, de places fortes, installations de garnisons
de fantassins et de cavaliers.
Sa
ville natale n'est pas oubliée. La promotion de cités au ius
italicum qui revient à les exempter de toute imposition foncière
pour assimiler les colonies à des cités Italiennes se répand
(Héliopolis, Laodice et Tyr, en Syrie, Lepcis Magna et Utique en
Proconsulaire).
Le
Lepcitain sait récompenser les cités alliées dans les guerres
intestines et punir lourdement les autres.
A
Lepcis, un arc en son honneur est dressé, le port est réaménagé,
une rue à colonnades orientée vers le sud-ouest dressée.
200
colonnes de ce site doivent connaître un curieux destin : Au XVIIe
siècle, le consul de France, Claude Lemaire, obtient du sultan de
Constantinople l'autorisation de les faire déposer et expédier à
Versailles, où Louis XIV est en train de transformer le relais de
chasse de Louis XIII en demeure somptueuse.
LEPCIS MAGNA |
En
1704, 4 autres de ces colonnes sont utilisées pour soutenir le
baldaquin du grand autel de l'église de Saint-Germain-des-Près, un
ensemble monumental qui ne survit pas à la Révolution. Les
cathédrales de Rouen et de Brest, la cathédrale Saint-Jean à
Malte, ainsi qu'un palais d'Istanbul, partagent, dit-on, le privilège
de posséder également des marbres d'origine lepcitaine.
L'initiative française fait des envieux et c'est ainsi qu'au XIXe
siècle, un consul Britannique obtient un privilège semblable pour
sa Très Gracieuse Majesté, qui cherche alors à orner le parc du
château de Windsor.
Le
chantier du forum et de la basilique débute sous Septime Sévère
pour s'achever sous son fils.
A
la fin du IIe siècle lors du conflit opposant Septime Sévère et
Pescennius Niger pour la succession de Pertinax. Les armées des
belligérants se rencontrent dans la plaine d'Issus en 194 Tandis que
les légions se préparent au choc frontal, Anullinus et Valerianus,
généraux de Septime Sévère, choisissent de contourner les
positions de l'armée Orientale avec
leurs
forces de cavalerie. Cette manœuvre est couronnée de succès.
Le
concurrent au trône est totalement défait et les légions d'Orient,
bien que supérieures en nombre et bénéficiant des avantages du
terrain, sont vaincues par l'action cruciale de contournement des
cavaliers.
Quelques
années plus tard, Septime Sévère doit à nouveau sa victoire à
l'intervention des troupes montées de Laetus à Lyon en 197 tandis
que ses troupes fléchissent face aux légions de Clodius Albinus...
Issus, Lyon mais aussi Nish, Immae, Emèse, le Pont Milvius ou encore
Andrinople sont autant de grandes batailles qui doivent leur issue à
l'intervention décisive de la cavalerie.
CARTE GAFFIOT |
En
l'espace de 2 siècles, la cavalerie démontre qu'elle peut non
seulement remplir des missions de reconnaissance et de harcèlement
sur les flancs, mais aussi suppléer et remplacer l'infanterie lourde
comme arme déterminante sur
le
champ de bataille.
Le
début du règne de Septime Sévère apparaît comme un point de
départ idéal à cette étude. Comme il a été déjà mentionné,
les batailles de la guerre civile à la suite de la mort de Pertinax
mettent en avant l'arme de cavalerie. Les armées qui s'affrontent
sont les héritières des forces du Principat façonnées par les
Antonins et les guerres Germaniques récentes.
Les
troupes de cavalerie sont composées d'alae, de cohortes equitatae et
d'equites legionis rattachés aux légions.
En
l'espace d'un siècle, la documentation laisse entrevoir l'apparition
de
nouvelles
formations portant les noms de vexillationes equitum, equites ou
encore cunei equitum.
En
parallèle à ce phénomène, au tournant du IVe siècle, l'armée
est restructurée en profondeur entraînant une redistribution des
forces montées. Ces modifications majeures paraissent se poursuivre
durant toute la seconde partie du IVe siècle, impulsées par les
empereurs au lendemain des batailles meurtrières de Mursa ou
d'Andrinople.
L'étude
trouve un aboutissement commode en s'appuyant sur la Notice des
dignités, un document inestimable, bien qu'incomplet, rédigé pour
sa première version dans les dernières années de règne de
Théodose, qui dresse la liste des unités de l'armée. Toutefois
cela n'empêche pas de retenir quelques sources plus tardives,
notamment des papyrus et des inscriptions du début du Ve siècle,
afin de mieux comprendre la teneur des dernières réformes du siècle
précédent.
Notons
aussi que les protectores domestici, les escortes des magistri
militum
ou
des comites sont exclus de fait de l'étude. Leur spécificité de
gardes rapprochés des généraux et leur mode de recrutement en font
une catégorie à part de la cavalerie de bataille, celle déployée
lors des affrontements.
L'objectif
annoncé de comprendre les différentes réformes intervenues tout
au
long des 2 siècles nous amène à examiner l'ensemble de la chaîne
de commandement des unités de cavalerie, à la fois les officiers
supérieurs, commandants d'unité et leurs adjoints, les officiers
subalternes, commandants d'une subdivision tactique d'une unité et
les sous-officiers ou principales, qui secondent les officiers dans
l'encadrement quotidien de la troupe.
De
même, il conviendra de s'attarder sur les réorganisations
hiérarchie tant au niveau des grades, que des rangs ou des fonctions
exercées par les cavaliers.
Yann
Le Bohec, L'Arabie des Romains, aux marges du désert - Clio ...
https://www.clio.fr/.../l_arabie_des_romains_aux_marges_du_desert.asp
Au
sud-ouest, le Néguev et le Sinaï furent occupés dès le IIe
siècle. ... la période 106-127 : les uns pensent que la IIIe légion
Cyrénaïque est arrivée dès 106, ... les stratèges romains ont
créé en Arabie ce qu'on appelle un « limes de désert ».
L'Empire
romain à la fin du IIe siècle
eole.lyc-dumont-d-urville.ac-nice.fr/dumont/hgcpge/file/hist.../16_LS_Cours_16.pdf
IIe
siècle. Regarde dans cette foule qu'abritent avec peine les maisons
de notre ... centre, une reconstitution d'un fortin du IIe siècle.
... Reconstitution du limes en Germanie ... leurs glorieux ancêtres.
Dion Cassius, Histoire romaine,. IIIe siècle.
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