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OCTOBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 203 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
GARAMANTES.
Ancien
peuple de berbères Libyens situé entre la Libye et l’Atlas plus
particulièrement autour des oasis de Germa (nom moderne de leur
capitale, Garama) et de Mourzouk. Leur nom signifie « les gens
de la cité ». Ils font partie de cet ensemble de populations à
peau cuivrée qui se distinguent des populations Soudanaises plus
foncées, et Méditerranéennes plus claires. Il est probable qu’ils
nomadisent encore plus au Sud, jusqu’au lac Tchad, au fleuve Niger
et la région de Gao. Leur royaume a existé durant plus de mille
ans, de 500 av. J.-C. À 600...
Au
Ve siècle av. J.-C., les Garamantes sont déjà mentionnés
par Hérodote, qui les localise à l’intérieur de la Libye, à 30
jours de la Méditerranée : « Au-dessus de ces peuples,
vers le midi, dans un pays rempli de bêtes féroces, sont les
Garamantes, qui fuient le commerce et la société de tous les
hommes : Ils n’ont aucune sorte d’armes, et ne savent pas
même se défendre. » Toutefois, Hérodote ajoute qu’ils
pratiquent l’agriculture et ont de grandes plantations de
palmiers-dattiers.
Ils
ont des chariots rapides attelés à 4 chevaux, sur lesquels ils
pourchassent les « Éthiopiens » (comme l’on appelle
alors les Africains noirs) et les Troglodytes.
Les
Garamantes sont en relation avec les pays formant actuellement le
Soudan et le Niger, faisant le commerce d’ivoire, de métaux
précieux, d’épices, de sel et d’esclaves à destination
de Carthage. Ils ont été recrutés comme cavaliers dans l’armée
Carthaginoise des mercenaires.
Cornelius
Balbus, proconsul d’Afrique, mène une expédition contre eux et
les écrase en -210/-202. Ils s’allient ensuite à Tacfarinas et
aux Musulames. Enfin, en 70, ils participent au pillage de Leptis
Magna, mais en 69, la victoire remportée contre eux par Valerius
Festus, légat de la IIIe légion Auguste les contraint à accepter
un protectorat Romain.
Selon
Pline l'Ancien, les Garamantes « ne contractent point de
mariages, et les femmes sont communes.» Tite-Live et Strabon
localisent vaguement les Garamantes entre les Gétules au Nord et les
« Éthiopiens » au Sud.
Dans
l’Énéide (VI, -794-795), Virgile cite les Garamantes comme l’un
des peuples conquis, représentant l’étendue de la domination
future (car encore à venir dans le temps du récit, aux temps
mythiques d'Enée) d’Auguste : « super et Garamantas et
Indos / proferet imperium » (sur les Garamantes et les Indiens,
il étendra l’empire).
Dans
Salammbô, Gustave Flaubert décrit les Garamantes dans les armées
Carthaginoises de mercenaires, anthropophages en cas de nécessité :
« Le
soir du neuvième jour, trois Ibériens meurent. Leurs compagnons,
effrayés, quittent la place. On les dépouille et ces corps nus et
blancs restent sur le sable, au soleil. Alors des Garamantes se
mettent lentement à rôder tout autour. Ce sont des hommes
accoutumés à l’existence des solitudes et qui ne respectent aucun
dieu.
Enfin
le plus vieux de la troupe fait un signe, et se baissant vers les
cadavres, avec leurs couteaux ils en prennent des lanières, puis,
accroupis sur les talons, ils mangent. Les autres regardent de loin,
on pousse des cris d’horreur... Beaucoup cependant, au fond de
l’âme, jalousent leur courage »
Dans
« L’Immortel », Jorge Luis Borges met en scène un
tribun d’une légion Romaine stationné à Thèbes en Égypte, qui
part dans le désert à la recherche d'une légendaire cité des
immortels. Au cours de ce voyage épuisant, il dit avoir traversé
« le pays des Troglodytes, qui dévorent des serpents et
manquent de l’usage de la parole, celui des Garamantes, qui ont
leurs femmes en commun et qui se nourrissent de la chair des lions. »
Les
Garamantes, conducteurs de chars et bâtisseurs dans le Fezzan
antique, par Gabriel Camps († septembre 2002).
« À
10 jours de voyage d'Augila, il y a également une colline de sel et
une source, les palmiers y poussent abondamment comme ils le font
près des autres collines de sel. Cette région est habitée par un
peuple appelé Garamantes, un peuple très puissant, qui recouvre le
sel avec de la boue pour y semer ensuite ses cultures. C'est de là
que la route est la plus courte vers le pays des Lotophages, un
voyage de 30 jours.
Dans
le pays des Garamantes, on trouve des taureaux qui, lorsqu'ils
paissent, marchent à reculons. Ils agissent ainsi parce que leurs
cornes s'avancent tant vers l'avant de leur tête que, s'ils
avançaient en paissant, leurs cornes se planteraient dans le sol.
Ce
n'est qu'en cela qu'ils diffèrent des autres taureaux, ainsi que par
l'épaisseur et la dureté de leur cuir.
Les
Garamantes ont des chariots attelés à quatre chevaux, sur lesquels
ils pourchassent les Éthiopiens Troglodytes qui, de tous les peuples
dont l'écho ait pu parvenir à vos oreilles, est celui dont les
pieds sont, de loin, les plus rapides.
Les
Troglodytes se nourrissent de serpents, de lézards et d'autres
reptiles du même genre. Leur langage, contrairement à celui des
autres peuples, ressemble à des couinements de chauve souris… »
Ce
chapitre d'Hérodote (IV.183) est la seule mention qu'il fait du
peuple des Garamantes, mais celui-ci a cependant une existence
historique parfaitement attestée.
Gabriel
Camps fait ici le point sur les sources littéraires mais surtout sur
les fouilles archéologiques qui nous permettent aujourd'hui de mieux
connaître ce peuple du Fezzan antique.
Des
différents peuples du Sahara antique, celui des Garamantes est
certainement le plus important, le plus puissant et aussi le plus
évolué. Le cœur de cette civilisation se trouve dans le sud de
l'actuelle Libye, en bordure du massif du Fezzan. Il n'est pas
exagéré de dire qu'il existe une culture garamantique nourrie d'un
commerce transsaharien qui assure les relations entre les pays du
nord, imprégnés des civilisations méditerranéennes et ceux du sud
où la savane abrite les cultures africaines. Cette double influence
explique la diversité des propositions sur les origines des
Garamantes.
Le
nom même des Garamantes signifie « les gens des maisons ».
La racine arhrham, « maison, construction », est une
racine pan-berbère.
Les
nombreuses ruines de l'oued El-Agial témoignent en faveur de cette
hypothèse.
Les
Garamantes font partie de cet ensemble de populations à peau sombre
qui se distinguent des négroïdes Soudanais et des blancs
Méditerranéens. Au cours de l'histoire, ce type de population de
cultivateurs sédentaires est connu sous des noms divers :
Le
plus répandu est celui de Harasse mais, au Maroc et dans le Sahara
Occidental, ils sont appelés Ahanant et au Fezzan, Chouchan... On a
cru longtemps que les Haratins étaient les descendants des esclaves
Soudanais traînés à travers le désert pour atteindre le Maghreb,
mais ces mélanodermes se disent Izaggaren, c'est-à-dire les Rouges,
en tamahaq, ce dialecte berbère du Sahara central qui est la langue
des Touaregs.
Les
travaux, déjà anciens, de l'anthropologue Italien Sergi font assez
bien connaître la population du Fezzan antique et particulièrement
celle des nombreuses nécropoles « garamantiques » de
l'oued El-Agial. Parmi les crânes recueillis, Sergi reconnait 46,6 %
de Méditerranéens, qu'il appelle « Eurafricains »,
26,6 % d'« Eurafricains négrifiés » et 26,6 %
de négroïdes. Quelques années plus tard, recensant les restes
humains protohistoriques du Sahara, Marie-Claude Chamla note que les
négroïdes représentent à peine 25 % de l'ensemble.
Le
type mixte qui correspond aux « Eurafricains négrifiés »
de Sergi constitue le tiers et les Eurafricains non négroïdes
représentent 41 % des sujets étudiés.
Ces
analyses incitent à penser que la population du Sahara à la fin du
Néolithique présente les mêmes variétés que l'actuelle. L'étude
des peintures et gravures semble également confirmer ce point de
vue.
Les
Garamantes sont-ils des Gétules que l'on doit compter parmi les
ancêtres des Berbères comme pourraient le laisser supposer les
données linguistiques et anthropologiques ?
Sont-ils
des Éthiopiens proches des populations mélanodermes des oasis ?
La
toponymie du Fezzan, en grande partie contemporaine des Garamantes,
pourrait nous faire reconnaître en eux les éleveurs de chevaux et
les conducteurs de chars représentés sur les gravures rupestres du
style « Équidien » – expression préférable à celle
de « Cabalin ».
Hérodote
cite les Garamantes parmi les peuples habitant l'intérieur de la
Libye et situe leur pays à 30 jours de la Méditerranée. Or, fait
remarquable, c'est là exactement le temps que, sous le règne de
Domitien, le Romain Septimius Flaccus met pour atteindre Garama à
partir de Leptis Magna. Par la suite, un itinéraire plus direct
permet de réduire les délais de route à une vingtaine de jours.
Hérodote
nous informe encore que les Garamantes poursuivent les Éthiopiens
sur des chars à 4 chevaux. 5 siècles plus tard, Martin de Tyr
rappelle les campagnes du roi des Garamantes chez les Éthiopiens
pour affirmer son autorité.
Tite-Live
et Strabon placent vaguement les Garamantes à proximité des Emporia
de la Petite Syrte. Ils les situent entre les Gétules au nord et les
Éthiopiens au sud.
Au
début de notre ère, l'Empire Romain est en pleine expansion et les
riches colonies d'Afrique (c'est-à-dire d'Afrique du Nord) doivent
être pacifiées et protégées.
En
20 avant J.C., le proconsul d'Afrique L. Cornelius Balbus part à la
conquête du pays des Garamantes et s'empare de sa capitale Garama,
aujourd'hui Gera. Mais la domination Romaine est précaire et
quelques années plus tard, les Garamantes aident ouvertement
l'ancien mercenaire numide Tacfarinas qui mène un grand mouvement de
révolte contre Rome. La paix s'instaure pour quelques décennies,
mais à la mort de l'empereur Vespasien, en 70 de notre ère, ils
s'immiscent dans la vie politique de l'empire en répondant à
l'appel des habitants d'Oea, l'actuelle Tripoli, qu'ils aident à
assiéger et piller l'opulente Leptis Magna.
Il
faut attendre l'avènement de Septime Sévère (193-211) pour que la
Pax romana s'étende sur la région.
Les
routes, devenues plus sûres, permettent un nouveau développement du
commerce et le pays des Garamantes connaît alors son apogée. Nous
pouvons avoir une bonne idée de ce qu'était la vie quotidienne de
la garnison d'un poste Romain du Sahara Libyen pacifié grâce aux
ostraca, ces tessons de poterie trouvés à Bu Njem.
Suivant
une hypothèse généralement reçue, les Garamantes doivent leur nom
à l'importance des ruines d'habitats, des tombes et constructions
diverses qui occupent l'oued El-Agial, au cœur du pays Garamante.
L'archéologie
du Fezzan a connu 2 temps, d'abord la mission Italienne des années
1930-1935 de Caputo, Pace et l'anthropologue Italien Sergi.
L'Academia dei Lincei assure la publication de ces travaux (« Scavi
sahariani », Rome, 1951).
Une
décennie plus tard, le service archéologique Libyen entreprend des
fouilles à Germa, considérée depuis longtemps comme l'antique
capitale des Garamantes.
Mohamed
Ayoub publie dès 1962 des rapports préliminaires sur ses recherches
dans la ville de Germa et son voisinage, en particulier le cimetière
royal. Parallèlement, Charles Daniels entreprend des recherches sur
2 sites voisins de Germa, à Zinchecra et Saniat Gebril.
Germa,
reconnue depuis longtemps comme occupant le site de l'antique Garama,
capitale des Garamantes, a été mentionnée par Pline l'Ancien.
Ptolémée la qualifie de « métropolis ». Les fouilles
effectuées à Germa même et dans les sites voisins de Zinchecra et
Saniat Gebril ont révélé le rôle de commandement qu'exerce Garama
depuis les temps pré-romains jusqu'à la conquête arabe de 642.
Le célèbre mausolée de Germa date de l'époque flavienne et plus particulièrement du règne de Domitien. La présence de vases en terre sigillée issus de l'officine de Rasinius Pisanus, qui est très active sous Domitien, confirme ces données. C'est encore du Ier siècle de notre ère que datent les tombes à incinération de rite Romain jouxtant le mausolée et contenant des amphores importées.
La
« tombe sanctuaire » située au sud du mausolée date de
la même époque. Cet ensemble est constitué de 2 enclos, dont le
premier semble avoir servi de lieu de repos. Le seuil qui assure le
passage vers l'enclos sépulcral est occupé par une auge
rectangulaire flanquée de 4 mortiers de pierre. Dans l'enclos
funéraire sont trouvées de nombreuses amphores de type grec
portant, pour la plupart, des inscriptions en caractères libyques.
De
nombreux ossements de bœufs et de moutons, en grande partie brûlés,
attestent l'existence d'un culte funéraire et la pratique de
l'incubation qu'Hérodote signale déjà chez les Nasamons.
Le
premier enclos sert de lieu de repos où le fidèle attend dans son
sommeil le songe prémonitoire ou prophétique.
Le
Sahara Septentrional possède de nombreuses tombes présentant des
aménagements destinés à l'incubation. Celle de Germa est la plus
méridionale.
La
vallée de l'oued El-Agial est d'une extraordinaire richesse en
sépultures de types divers. Les archéologues Italiens ont décompté,
nécropole par nécropole, 59 680 sépultures. On y rencontre
divers types de tombes caractéristiques des régions Sahariennes.
Les
types de tombe les plus fréquents sont : L'adebni, sorte de
tumulus de pierre surbaissé prolongé ici par 2 traînées de
pierres ou antennes :
Le
chouchet, monument de forme cylindrique.
La
bazina, construction dont le mur extérieur, généralement vertical
ou avec un léger fruit, est fait d'un empilement régulier de
pierres, sur plusieurs assises circulaires à gradins.
La
pyramide en argile crue ou revêtue de pierres.
Caputo
a étudié les verres qui ont été retrouvés en abondance dans le
mobilier funéraire fezzanais. Ils proviennent aussi bien de Gaule
que de Syrie, d'Italie, voire de villes Africaines comme Carthage ou
Leptis Magna.
Même
lorsque l'influence Romaine est devenue prépondérante, les
Garamantes continuent à inhumer leurs défunts en position repliée,
les 4 membres étant fléchis. Cette disposition est parfois
concurrencée par la position contractée qui amène les genoux à la
hauteur du menton. Grâce à leur mobilier bien daté, les tombes du
Fezzan apportent la preuve que cette pratique, qui exige le ligotage
du cadavre, est encore d'usage courant jusqu'au IVe siècle de
notre ère.
Un
autre résultat intéressant des fouilles des nécropoles garamantes
est la découverte de bétyles ou pierres dressées, de stèles
bicornes et de représentations de mains qui sont autant de motifs
attribuables à l'influence punique.
Les
travaux récents de Ayoub et Daniels ont permis de pénétrer dans
les tombes à fosse circulaire et d'étudier le réseau très étendu
de foggara, ces galeries souterraines qui drainent l'eau d'une nappe
phréatique vers les terres cultivables en aval, témoin d'une
agriculture développée.
D'autres
fouilles récentes ont porté sur Germa mais ce n'est pas là que se
trouve le site d'habitat le plus ancien. Celui-ci est à Zinchecra,
éperon qui domine la vallée de l'oued El-Agial. Ce relief est le
siège d'une longue occupation : 300 habitations au moins sont
repérées, accrochées aux versants abrupts. Ces maisons ont une
couverture en palmes aussi bien que les enclos pour le bétail. La
dernière période qui va jusqu'à la fin du Ier siècle de
notre ère possède des constructions plus élaborées disposant de
cloisons en briques crues.
Une
enceinte sommaire limite la ville en contrebas de l'agglomération.
EXEMPLE DE BASINA |
Le
site de Saniat Gebril a révélé une abondante céramique du Ier au
IIIe siècle. Ce village semble avoir eu une certaine vocation
industrielle, de nombreux ateliers de forgerons, de vanniers et de
tisserands se mêlent aux habitations de plan sommaire.
Les
recherches se poursuivent activement et ouvrent de nouveaux champs de
connaissance sur les Garamantes.
Marikje
van der Veen, de l'université de Leicester, grâce à des analyses
de vestiges botaniques, a apporté de nouvelles données sur
l'agriculture et le mode de vie des hommes qui occupent cette région
depuis le Néolithique. De nouveaux programmes de recherche menés
par le Département des Antiquités de Tripoli et la British Academy
nous laissent espérer que bientôt les Garamantes perdront un peu de
leur mystère.
Dans
l'Antiquité, le pays des Garamantes était célèbre pour ses
gemmes, ses escarboucles et autres amazonites, mais les « émeraudes
des Garamantes », chères à Théodore Monod, restent du
domaine de la légende.
Au cours de la campagne de Septime Sévère des chrétiens de cette région ont étaient martyrisés tel que : Perpétue et Félicité dont la mort es0t documentée. Elles sont mortes à Carthage en 203...
Perpétue
est sans doute arrêtée à la suite d'une dénonciation, elle est
jugée par le procurateur de la province qui remplace momentanément
l'habituel proconsul.
Les
soldats l'amènent de Tebourba chargée de chaînes, jeune mariée,
elle tient entre les bras son enfant qu'elle allaite encore, on la
jette dans les prisons de Byrsa.
Son
père se précipite à ses pieds pour obtenir qu'elle renie sa foi,
on lui signifie qu'elle va laisser orpheline la créature innocente à
laquelle elle vient de donner le jour, tout ceci en vain, car elle
résiste aux prières comme aux menaces.
On
la condamne aux bêtes. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu
des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui 3 jours
auparavant dans sa prison, a mis elle aussi au monde une petite
fille, on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache
sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer.
Il
faut que le fer les achève et que l'homme accomplisse ce que les
bêtes n'ont point voulu parfaire.
Le
récit du martyre nous est connu dans un texte grec et un texte
latin : La Passion de Perpétue et Félicité. Une longue
controverse s'est développée pour savoir lequel de ces deux textes
est l'original.
La
Passion se présente comme l'œuvre d'un rédacteur anonyme
(autrefois souvent assimilé à Tertullien, hypothèse bien moins
retenue aujourd'hui) encadrant des pages écrites par Perpétue et
Saturus durant leur captivité avant l'exécution.
Le
rédacteur anonyme a donc laissé une introduction générale, le
récit de la cérémonie des jeux qui se conclut par la mort des
martyrs et une péroraison finale. Les pages écrites par Perpétue
et Saturus sont consacrées pour l'essentiel aux visions qu'ils ont
durant leur captivité. Ces visions sont des songes inspirés par la
divinité selon l'idée courante dans l'antiquité que les rêves
permettaient aux dieux de communiquer avec les hommes. On tient les
récits de Perpétue et de Saturus pour des récits originaux, ce qui
fait la valeur historique de cette passion. Le récit de Perpétue
est en effet un des rares textes qui nous ont été laissés par une
femme durant l'empire Romain. Perpétue apparaît empreinte d'une foi
très rigoureuse, qui a pu faire penser au Montanisme, elle n'en est
pas moins marquée par la culture de son époque : Louis Robert
a montré comment le songe du combat avec le lutteur Égyptien
s'inspire des spectacles de lutte.
Le
récit de la passion de Perpétue a connu une diffusion rapide :
Elle est citée par Tertullien. Par la suite, Saint Augustin y fait
plusieurs fois référence, en particulier à propos de la question
du devenir des enfants morts non baptisés il discute du songe qui
montre le salut du jeune frère de Perpétue, Dinocrate...
Les
Actes sont rédigés à partir de la Passion, sans doute pour offrir
une version plus commode à utiliser dans la prédication.
Perpétue
et Félicité sont évoquées dans la litanie des saints lors de la
Veillée Pascale dans l'Église catholique, ainsi qu'à la fin de la
prière eucharistique numéro 1 dans le rituel de la messe
dominicale.
Selon
la tradition berrichonne, les reliques de Sainte Perpétue,
martyrisée le 7 mars 203, sont transférées en 439 à Rome, puis de
là, en 843, par l'archevêque de Bourges Raoul à l'abbaye de Dèvres
(ou Deuvre), à Saint-Georges-sur-la-Prée. Après que cette abbaye
eut été saccagée par les Normands en 903, elle est transférée à
Vierzon en 926, et les reliques de Sainte Perpétue avec elle, sur le
lieu de l'actuel Hôtel-de-Ville. De là, ces reliques sont à
nouveau transférées dans l'église Notre-Dame de Vierzon en 1807,
où elles sont conservées aujourd'hui. Perpétue est la Sainte
patronne de Vierzon et, à la suite de son martyre, est invoquée
pour la protection des troupeaux de bétail.
Garamantes
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garamantes
Les
Garamantes sont un ancien peuple de berbères libyens situé entre la
Libye et l'Atlas plus ... En 203, Septime Sévère conquiert la
capitale des Garamantes, Garama (zone en rose clair). Au V siècle
av. J.-C. , les Garamantes sont déjà ...
Gabriel
Camps, Les Garamantes, conducteurs de chars et bâtisseurs ...
https://www.clio.fr/.../les_garamantes_conducteurs_de_chars_et_bAtisseurs_dans_le_f...
Mais
la domination romaine était précaire et quelques années plus tard,
les Garamantes aidèrent ouvertement l'ancien mercenaire numide
Tacfarinas qui ...
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