mardi 8 novembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 203

14 OCTOBRE 2016...

Cette page concerne l'année 203 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES GARAMANTES.
 
Ancien peuple de berbères Libyens situé entre la Libye et l’Atlas plus particulièrement autour des oasis de Germa (nom moderne de leur capitale, Garama) et de Mourzouk. Leur nom signifie « les gens de la cité ». Ils font partie de cet ensemble de populations à peau cuivrée qui se distinguent des populations Soudanaises plus foncées, et Méditerranéennes plus claires. Il est probable qu’ils nomadisent encore plus au Sud, jusqu’au lac Tchad, au fleuve Niger et la région de Gao. Leur royaume a existé durant plus de mille ans, de 500 av. J.-C. À 600...

Au Ve siècle av. J.-C., les Garamantes sont déjà mentionnés par Hérodote, qui les localise à l’intérieur de la Libye, à 30 jours de la Méditerranée : « Au-dessus de ces peuples, vers le midi, dans un pays rempli de bêtes féroces, sont les Garamantes, qui fuient le commerce et la société de tous les hommes : Ils n’ont aucune sorte d’armes, et ne savent pas même se défendre. » Toutefois, Hérodote ajoute qu’ils pratiquent l’agriculture et ont de grandes plantations de palmiers-dattiers.
Ils ont des chariots rapides attelés à 4 chevaux, sur lesquels ils pourchassent les « Éthiopiens » (comme l’on appelle alors les Africains noirs) et les Troglodytes.
Les Garamantes sont en relation avec les pays formant actuellement le Soudan et le Niger, faisant le commerce d’ivoire, de métaux précieux, d’épices, de sel et d’esclaves à destination de Carthage. Ils ont été recrutés comme cavaliers dans l’armée Carthaginoise des mercenaires.
Cornelius Balbus, proconsul d’Afrique, mène une expédition contre eux et les écrase en -210/-202. Ils s’allient ensuite à Tacfarinas et aux Musulames. Enfin, en 70, ils participent au pillage de Leptis Magna, mais en 69, la victoire remportée contre eux par Valerius Festus, légat de la IIIe légion Auguste les contraint à accepter un protectorat Romain.
Selon Pline l'Ancien, les Garamantes « ne contractent point de mariages, et les femmes sont communes.» Tite-Live et Strabon localisent vaguement les Garamantes entre les Gétules au Nord et les « Éthiopiens » au Sud.

Dans l’Énéide (VI, -794-795), Virgile cite les Garamantes comme l’un des peuples conquis, représentant l’étendue de la domination future (car encore à venir dans le temps du récit, aux temps mythiques d'Enée) d’Auguste : « super et Garamantas et Indos / proferet imperium » (sur les Garamantes et les Indiens, il étendra l’empire).
Dans Salammbô, Gustave Flaubert décrit les Garamantes dans les armées Carthaginoises de mercenaires, anthropophages en cas de nécessité :
« Le soir du neuvième jour, trois Ibériens meurent. Leurs compagnons, effrayés, quittent la place. On les dépouille et ces corps nus et blancs restent sur le sable, au soleil. Alors des Garamantes se mettent lentement à rôder tout autour. Ce sont des hommes accoutumés à l’existence des solitudes et qui ne respectent aucun dieu.
Enfin le plus vieux de la troupe fait un signe, et se baissant vers les cadavres, avec leurs couteaux ils en prennent des lanières, puis, accroupis sur les talons, ils mangent. Les autres regardent de loin, on pousse des cris d’horreur... Beaucoup cependant, au fond de l’âme, jalousent leur courage »

Dans « L’Immortel », Jorge Luis Borges met en scène un tribun d’une légion Romaine stationné à Thèbes en Égypte, qui part dans le désert à la recherche d'une légendaire cité des immortels. Au cours de ce voyage épuisant, il dit avoir traversé « le pays des Troglodytes, qui dévorent des serpents et manquent de l’usage de la parole, celui des Garamantes, qui ont leurs femmes en commun et qui se nourrissent de la chair des lions. »

Les Garamantes, conducteurs de chars et bâtisseurs dans le Fezzan antique, par Gabriel Camps († septembre 2002).
« À 10 jours de voyage d'Augila, il y a également une colline de sel et une source, les palmiers y poussent abondamment comme ils le font près des autres collines de sel. Cette région est habitée par un peuple appelé Garamantes, un peuple très puissant, qui recouvre le sel avec de la boue pour y semer ensuite ses cultures. C'est de là que la route est la plus courte vers le pays des Lotophages, un voyage de 30 jours.
Dans le pays des Garamantes, on trouve des taureaux qui, lorsqu'ils paissent, marchent à reculons. Ils agissent ainsi parce que leurs cornes s'avancent tant vers l'avant de leur tête que, s'ils avançaient en paissant, leurs cornes se planteraient dans le sol.
Ce n'est qu'en cela qu'ils diffèrent des autres taureaux, ainsi que par l'épaisseur et la dureté de leur cuir.
Les Garamantes ont des chariots attelés à quatre chevaux, sur lesquels ils pourchassent les Éthiopiens Troglodytes qui, de tous les peuples dont l'écho ait pu parvenir à vos oreilles, est celui dont les pieds sont, de loin, les plus rapides.

Les Troglodytes se nourrissent de serpents, de lézards et d'autres reptiles du même genre. Leur langage, contrairement à celui des autres peuples, ressemble à des couinements de chauve souris… »
Ce chapitre d'Hérodote (IV.183) est la seule mention qu'il fait du peuple des Garamantes, mais celui-ci a cependant une existence historique parfaitement attestée.
Gabriel Camps fait ici le point sur les sources littéraires mais surtout sur les fouilles archéologiques qui nous permettent aujourd'hui de mieux connaître ce peuple du Fezzan antique.

Des différents peuples du Sahara antique, celui des Garamantes est certainement le plus important, le plus puissant et aussi le plus évolué. Le cœur de cette civilisation se trouve dans le sud de l'actuelle Libye, en bordure du massif du Fezzan. Il n'est pas exagéré de dire qu'il existe une culture garamantique nourrie d'un commerce transsaharien qui assure les relations entre les pays du nord, imprégnés des civilisations méditerranéennes et ceux du sud où la savane abrite les cultures africaines. Cette double influence explique la diversité des propositions sur les origines des Garamantes.
Le nom même des Garamantes signifie « les gens des maisons ». La racine arhrham, « maison, construction », est une racine pan-berbère.
Les nombreuses ruines de l'oued El-Agial témoignent en faveur de cette hypothèse.
Les Garamantes font partie de cet ensemble de populations à peau sombre qui se distinguent des négroïdes Soudanais et des blancs Méditerranéens. Au cours de l'histoire, ce type de population de cultivateurs sédentaires est connu sous des noms divers :
Le plus répandu est celui de Harasse mais, au Maroc et dans le Sahara Occidental, ils sont appelés Ahanant et au Fezzan, Chouchan... On a cru longtemps que les Haratins étaient les descendants des esclaves Soudanais traînés à travers le désert pour atteindre le Maghreb, mais ces mélanodermes se disent Izaggaren, c'est-à-dire les Rouges, en tamahaq, ce dialecte berbère du Sahara central qui est la langue des Touaregs.

Les travaux, déjà anciens, de l'anthropologue Italien Sergi font assez bien connaître la population du Fezzan antique et particulièrement celle des nombreuses nécropoles « garamantiques » de l'oued El-Agial. Parmi les crânes recueillis, Sergi reconnait 46,6 % de Méditerranéens, qu'il appelle « Eurafricains », 26,6 % d'« Eurafricains négrifiés » et 26,6 % de négroïdes. Quelques années plus tard, recensant les restes humains protohistoriques du Sahara, Marie-Claude Chamla note que les négroïdes représentent à peine 25 % de l'ensemble.
Le type mixte qui correspond aux « Eurafricains négrifiés » de Sergi constitue le tiers et les Eurafricains non négroïdes représentent 41 % des sujets étudiés.
Ces analyses incitent à penser que la population du Sahara à la fin du Néolithique présente les mêmes variétés que l'actuelle. L'étude des peintures et gravures semble également confirmer ce point de vue.
Les Garamantes sont-ils des Gétules que l'on doit compter parmi les ancêtres des Berbères comme pourraient le laisser supposer les données linguistiques et anthropologiques ?
Sont-ils des Éthiopiens proches des populations mélanodermes des oasis ?
La toponymie du Fezzan, en grande partie contemporaine des Garamantes, pourrait nous faire reconnaître en eux les éleveurs de chevaux et les conducteurs de chars représentés sur les gravures rupestres du style « Équidien » – expression préférable à celle de « Cabalin ».

Hérodote cite les Garamantes parmi les peuples habitant l'intérieur de la Libye et situe leur pays à 30 jours de la Méditerranée. Or, fait remarquable, c'est là exactement le temps que, sous le règne de Domitien, le Romain Septimius Flaccus met pour atteindre Garama à partir de Leptis Magna. Par la suite, un itinéraire plus direct permet de réduire les délais de route à une vingtaine de jours.
Hérodote nous informe encore que les Garamantes poursuivent les Éthiopiens sur des chars à 4 chevaux. 5 siècles plus tard, Martin de Tyr rappelle les campagnes du roi des Garamantes chez les Éthiopiens pour affirmer son autorité.
Tite-Live et Strabon placent vaguement les Garamantes à proximité des Emporia de la Petite Syrte. Ils les situent entre les Gétules au nord et les Éthiopiens au sud.

Au début de notre ère, l'Empire Romain est en pleine expansion et les riches colonies d'Afrique (c'est-à-dire d'Afrique du Nord) doivent être pacifiées et protégées.

En 20 avant J.C., le proconsul d'Afrique L. Cornelius Balbus part à la conquête du pays des Garamantes et s'empare de sa capitale Garama, aujourd'hui Gera. Mais la domination Romaine est précaire et quelques années plus tard, les Garamantes aident ouvertement l'ancien mercenaire numide Tacfarinas qui mène un grand mouvement de révolte contre Rome. La paix s'instaure pour quelques décennies, mais à la mort de l'empereur Vespasien, en 70 de notre ère, ils s'immiscent dans la vie politique de l'empire en répondant à l'appel des habitants d'Oea, l'actuelle Tripoli, qu'ils aident à assiéger et piller l'opulente Leptis Magna.

Il faut attendre l'avènement de Septime Sévère (193-211) pour que la Pax romana s'étende sur la région.
Les routes, devenues plus sûres, permettent un nouveau développement du commerce et le pays des Garamantes connaît alors son apogée. Nous pouvons avoir une bonne idée de ce qu'était la vie quotidienne de la garnison d'un poste Romain du Sahara Libyen pacifié grâce aux ostraca, ces tessons de poterie trouvés à Bu Njem.
Suivant une hypothèse généralement reçue, les Garamantes doivent leur nom à l'importance des ruines d'habitats, des tombes et constructions diverses qui occupent l'oued El-Agial, au cœur du pays Garamante.

L'archéologie du Fezzan a connu 2 temps, d'abord la mission Italienne des années 1930-1935 de Caputo, Pace et l'anthropologue Italien Sergi. L'Academia dei Lincei assure la publication de ces travaux (« Scavi sahariani », Rome, 1951).
Une décennie plus tard, le service archéologique Libyen entreprend des fouilles à Germa, considérée depuis longtemps comme l'antique capitale des Garamantes.

Mohamed Ayoub publie dès 1962 des rapports préliminaires sur ses recherches dans la ville de Germa et son voisinage, en particulier le cimetière royal. Parallèlement, Charles Daniels entreprend des recherches sur 2 sites voisins de Germa, à Zinchecra et Saniat Gebril.
Germa, reconnue depuis longtemps comme occupant le site de l'antique Garama, capitale des Garamantes, a été mentionnée par Pline l'Ancien. Ptolémée la qualifie de « métropolis ». Les fouilles effectuées à Germa même et dans les sites voisins de Zinchecra et Saniat Gebril ont révélé le rôle de commandement qu'exerce Garama depuis les temps pré-romains jusqu'à la conquête arabe de 642.
  
Le célèbre mausolée de Germa date de l'époque flavienne et plus particulièrement du règne de Domitien. La présence de vases en terre sigillée issus de l'officine de Rasinius Pisanus, qui est très active sous Domitien, confirme ces données. C'est encore du Ier siècle de notre ère que datent les tombes à incinération de rite Romain jouxtant le mausolée et contenant des amphores importées.


La « tombe sanctuaire » située au sud du mausolée date de la même époque. Cet ensemble est constitué de 2 enclos, dont le premier semble avoir servi de lieu de repos. Le seuil qui assure le passage vers l'enclos sépulcral est occupé par une auge rectangulaire flanquée de 4 mortiers de pierre. Dans l'enclos funéraire sont trouvées de nombreuses amphores de type grec portant, pour la plupart, des inscriptions en caractères libyques.
De nombreux ossements de bœufs et de moutons, en grande partie brûlés, attestent l'existence d'un culte funéraire et la pratique de l'incubation qu'Hérodote signale déjà chez les Nasamons.
Le premier enclos sert de lieu de repos où le fidèle attend dans son sommeil le songe prémonitoire ou prophétique.
Le Sahara Septentrional possède de nombreuses tombes présentant des aménagements destinés à l'incubation. Celle de Germa est la plus méridionale.

La vallée de l'oued El-Agial est d'une extraordinaire richesse en sépultures de types divers. Les archéologues Italiens ont décompté, nécropole par nécropole, 59 680 sépultures. On y rencontre divers types de tombes caractéristiques des régions Sahariennes.
Les types de tombe les plus fréquents sont : L'adebni, sorte de tumulus de pierre surbaissé prolongé ici par 2 traînées de pierres ou antennes :
Le chouchet, monument de forme cylindrique.
La bazina, construction dont le mur extérieur, généralement vertical ou avec un léger fruit, est fait d'un empilement régulier de pierres, sur plusieurs assises circulaires à gradins.
La pyramide en argile crue ou revêtue de pierres.
Caputo a étudié les verres qui ont été retrouvés en abondance dans le mobilier funéraire fezzanais. Ils proviennent aussi bien de Gaule que de Syrie, d'Italie, voire de villes Africaines comme Carthage ou Leptis Magna.

Même lorsque l'influence Romaine est devenue prépondérante, les Garamantes continuent à inhumer leurs défunts en position repliée, les 4 membres étant fléchis. Cette disposition est parfois concurrencée par la position contractée qui amène les genoux à la hauteur du menton. Grâce à leur mobilier bien daté, les tombes du Fezzan apportent la preuve que cette pratique, qui exige le ligotage du cadavre, est encore d'usage courant jusqu'au IVe siècle de notre ère.
Un autre résultat intéressant des fouilles des nécropoles garamantes est la découverte de bétyles ou pierres dressées, de stèles bicornes et de représentations de mains qui sont autant de motifs attribuables à l'influence punique.

Les travaux récents de Ayoub et Daniels ont permis de pénétrer dans les tombes à fosse circulaire et d'étudier le réseau très étendu de foggara, ces galeries souterraines qui drainent l'eau d'une nappe phréatique vers les terres cultivables en aval, témoin d'une agriculture développée.

D'autres fouilles récentes ont porté sur Germa mais ce n'est pas là que se trouve le site d'habitat le plus ancien. Celui-ci est à Zinchecra, éperon qui domine la vallée de l'oued El-Agial. Ce relief est le siège d'une longue occupation : 300 habitations au moins sont repérées, accrochées aux versants abrupts. Ces maisons ont une couverture en palmes aussi bien que les enclos pour le bétail. La dernière période qui va jusqu'à la fin du Ier siècle de notre ère possède des constructions plus élaborées disposant de cloisons en briques crues.
Une enceinte sommaire limite la ville en contrebas de l'agglomération.
EXEMPLE DE BASINA
Le site de Saniat Gebril a révélé une abondante céramique du Ier au IIIe siècle. Ce village semble avoir eu une certaine vocation industrielle, de nombreux ateliers de forgerons, de vanniers et de tisserands se mêlent aux habitations de plan sommaire.

Les recherches se poursuivent activement et ouvrent de nouveaux champs de connaissance sur les Garamantes.
Marikje van der Veen, de l'université de Leicester, grâce à des analyses de vestiges botaniques, a apporté de nouvelles données sur l'agriculture et le mode de vie des hommes qui occupent cette région depuis le Néolithique. De nouveaux programmes de recherche menés par le Département des Antiquités de Tripoli et la British Academy nous laissent espérer que bientôt les Garamantes perdront un peu de leur mystère.
Dans l'Antiquité, le pays des Garamantes était célèbre pour ses gemmes, ses escarboucles et autres amazonites, mais les « émeraudes des Garamantes », chères à Théodore Monod, restent du domaine de la légende.

Au cours de la campagne de Septime Sévère des chrétiens de cette région ont étaient martyrisés tel que : Perpétue et Félicité dont la mort es0t documentée. Elles sont mortes à Carthage en 203...
Perpétue est sans doute arrêtée à la suite d'une dénonciation, elle est jugée par le procurateur de la province qui remplace momentanément l'habituel proconsul.
Les soldats l'amènent de Tebourba chargée de chaînes, jeune mariée, elle tient entre les bras son enfant qu'elle allaite encore, on la jette dans les prisons de Byrsa.
Son père se précipite à ses pieds pour obtenir qu'elle renie sa foi, on lui signifie qu'elle va laisser orpheline la créature innocente à laquelle elle vient de donner le jour, tout ceci en vain, car elle résiste aux prières comme aux menaces.
On la condamne aux bêtes. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui 3 jours auparavant dans sa prison, a mis elle aussi au monde une petite fille, on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer.
Il faut que le fer les achève et que l'homme accomplisse ce que les bêtes n'ont point voulu parfaire.
Le récit du martyre nous est connu dans un texte grec et un texte latin : La Passion de Perpétue et Félicité. Une longue controverse s'est développée pour savoir lequel de ces deux textes est l'original.
La Passion se présente comme l'œuvre d'un rédacteur anonyme (autrefois souvent assimilé à Tertullien, hypothèse bien moins retenue aujourd'hui) encadrant des pages écrites par Perpétue et Saturus durant leur captivité avant l'exécution.

Le rédacteur anonyme a donc laissé une introduction générale, le récit de la cérémonie des jeux qui se conclut par la mort des martyrs et une péroraison finale. Les pages écrites par Perpétue et Saturus sont consacrées pour l'essentiel aux visions qu'ils ont durant leur captivité. Ces visions sont des songes inspirés par la divinité selon l'idée courante dans l'antiquité que les rêves permettaient aux dieux de communiquer avec les hommes. On tient les récits de Perpétue et de Saturus pour des récits originaux, ce qui fait la valeur historique de cette passion. Le récit de Perpétue est en effet un des rares textes qui nous ont été laissés par une femme durant l'empire Romain. Perpétue apparaît empreinte d'une foi très rigoureuse, qui a pu faire penser au Montanisme, elle n'en est pas moins marquée par la culture de son époque : Louis Robert a montré comment le songe du combat avec le lutteur Égyptien s'inspire des spectacles de lutte.
Le récit de la passion de Perpétue a connu une diffusion rapide : Elle est citée par Tertullien. Par la suite, Saint Augustin y fait plusieurs fois référence, en particulier à propos de la question du devenir des enfants morts non baptisés il discute du songe qui montre le salut du jeune frère de Perpétue, Dinocrate...
Les Actes sont rédigés à partir de la Passion, sans doute pour offrir une version plus commode à utiliser dans la prédication.

Perpétue et Félicité sont évoquées dans la litanie des saints lors de la Veillée Pascale dans l'Église catholique, ainsi qu'à la fin de la prière eucharistique numéro 1 dans le rituel de la messe dominicale.
Selon la tradition berrichonne, les reliques de Sainte Perpétue, martyrisée le 7 mars 203, sont transférées en 439 à Rome, puis de là, en 843, par l'archevêque de Bourges Raoul à l'abbaye de Dèvres (ou Deuvre), à Saint-Georges-sur-la-Prée. Après que cette abbaye eut été saccagée par les Normands en 903, elle est transférée à Vierzon en 926, et les reliques de Sainte Perpétue avec elle, sur le lieu de l'actuel Hôtel-de-Ville. De là, ces reliques sont à nouveau transférées dans l'église Notre-Dame de Vierzon en 1807, où elles sont conservées aujourd'hui. Perpétue est la Sainte patronne de Vierzon et, à la suite de son martyre, est invoquée pour la protection des troupeaux de bétail.



Garamantes — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garamantes
Les Garamantes sont un ancien peuple de berbères libyens situé entre la Libye et l'Atlas plus ... En 203, Septime Sévère conquiert la capitale des Garamantes, Garama (zone en rose clair). Au V siècle av. J.-C. , les Garamantes sont déjà ...

Gabriel Camps, Les Garamantes, conducteurs de chars et bâtisseurs ...
https://www.clio.fr/.../les_garamantes_conducteurs_de_chars_et_bAtisseurs_dans_le_f...
Mais la domination romaine était précaire et quelques années plus tard, les Garamantes aidèrent ouvertement l'ancien mercenaire numide Tacfarinas qui ...

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