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SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 597 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'ASCENSION
DE FREDEGONDE PAR SES MÉFAITS
FREDEGONDE ET L’ÉVÊQUE PRÉTEXTÂT |
À
la mort de Clovis, en 511, 4 royaumes ont été créés avec pour
capitales : Reims, Soissons, Paris et Orléans, l'Aquitaine
étant répartie séparément. Dans les années 550, Clotaire,
dernier survivant des 4 frères reconstitue l'unité du royaume
Franc, augmenté du territoire Burgonde (Burgundia, Burgondie,
Bourgogne) conquis entre temps.
En
561, les 4 fils de Clotaire effectuent un partage analogue à celui
de 511 : Sigebert à Reims (puis Metz).
Chilpéric
à Soissons.
Caribert
à Paris
Gontran
à Orléans (puis Chalon).
Ce
dernier royaume incluant maintenant le territoire Burgonde conquis
entre temps. Ils se répartissent de nouveau l'Aquitaine séparément.
Grégoire
de Tours décrit Frédégonde comme une femme cruelle bien qu'elle
apparaisse également donnant asile à une jeune fille bannie de sa
ville ou cherchant à apaiser une querelle entre Francs.
Il
faut savoir que leurs auteurs sont de parti pris, Grégoire, évêque
de Tours, est même un acteur des conflits de l'époque et un
partisan du roi d'Austrasie, Sigebert Ier.
Par
contre Venance Fortunat la décrit comme une reine avisée et d'une
aide précieuse pour le roi. Il est à noter que ses contemporains
n'hésitent pas également à user du meurtre et de la torture.
La
chronique de Frédégaire, du VIIe siècle, commencée en 584,
est en revanche hostile à Brunehaut.
Frédégonde
est probablement une suivante de la reine Audevère, première épouse
de Chilpéric. Née à Angicourt (actuelle Oise), dans une famille de
serfs.
Le
roi en fait rapidement sa concubine...
Mais,
désirant une aussi noble alliance que celle de Sigebert, qui a
épousé la princesse Wisigothe Brunehaut, fille d'Athanagild,
Chilpéric épouse, en 566, Galswinthe, sœur aînée de Brunehaut...
Déçue
par son mariage et menacée de répudiation, Galswinthe demande à
retourner en Espagne.
En
568, elle est trouvée étranglée dans son lit. Après quelques
jours de veuvage, Chilpéric épouse Frédégonde.
PIERRE TOMBALE DE FREDEGONDE |
Chilpéric
semble se soumettre à la décision de ses frères pour gagner du
temps, mais il ne tient pas son engagement et se lance au contraire
dans une guerre contre Sigebert, d'abord en Aquitaine, puis dans le
royaume de Metz.
En
575, Sigebert réplique en lançant à partir de Paris 2 attaques,
l'une vers Rouen, l'autre vers la Picardie. Chilpéric, après que
son armée ait fait défection, s'enferme dans Tournai, tandis que
Sigebert obtient le ralliement d'une partie de son armée à Vitry,
près d'Arras : Il est même « hissé sur le pavois »,
c'est-à-dire reconnu comme roi. Mais il est assassiné juste après
par 2 leudes envoyés de Chilpéric et de Frédégonde.
La
situation de la Neustrie se rétablit alors. Chilpéric s'empare de
Paris, le successeur de Sigebert, Childebert II, lui échappe.
L'année suivante, Brunehaut réussit à séduire et à épouser le
fils de Chilpéric, Mérovée, fils d'une première épouse,
Audovère ; Mérovée est par ailleurs le filleul de Prétextat.
Chilpéric
réagit à cet acte de rébellion en faisant déposer Prétextat par
une assemblée d'évêques, il fait aussi tonsurer Mérovée, qui est
ensuite assassiné (577), peut-être à l'instigation de
Frédégonde...
Brunehaut
réussit à s'échapper et rejoint Childebert II, devenant régente
du royaume de Metz.
En
580, disparaît aussi un autre fils d'Audovère et Chilpéric,
Clovis, puis Audovère (580), Basine, subit de mauvais traitements.
Frédégonde
est de nouveau soupçonnée d'être responsable de ces événements,
elle veut assurer à sa propre descendance la succession de
Chilpéric.
Cependant
ses propres enfants meurent en bas âge :
Au
printemps 584, naît un fils de Chilpéric et Frédégonde : Le
futur Clotaire, dont la naissance n'est pas annoncée pour protéger
le seul héritier vivant, et qui est d'abord placé à l'abri dans la
villa de Vitry, en Artois... Un soir de septembre, Chilpéric Ier est
assassiné près de sa villa de Chelles, après une partie de chasse,
peut-être sur ordre de la reine Brunehaut par vengeance, ou de sa
propre femme, accusée d'adultère et dont le fils Clotaire non
reconnu officiellement serait un bâtard. Cet événement produit un
désordre général dans le royaume de Neustrie et dans ses
dépendances.
Les
Grands de Neustrie pillent les trésors de Chilpéric Ier, notamment
son missorium et s'emparent de tous les documents importants, pour se
réfugier en Austrasie... La princesse Rigonde, en chemin vers
l'Espagne en vue d'épouser le prince Recarède, est attaquée à
Toulouse par le duc Didier, lié à la conspiration de Gondovald, qui
lui vole tout ce qui reste de sa dot, de sorte qu'elle est obligée
de renoncer à son mariage avec Recarède. Des guerres éclatent
entre des cités rivales : Ainsi, Orléans et Blois se dressent
contre Chartres et Châteaudun.
ASSASSINAT DE GALSWINTHE |
Elle
fait emmener son fils de Vitry à Paris et envoie un message à
Gontran, roi de Bourgogne, pour qu'il accepte d'adopter son fils et
d'exercer la régence jusqu'à sa majorité.
Des
pourparlers s'engagent entre Childebert II et Brunehaut d'une part,
qui envisagent de s'installer à Paris, Gontran d'autre part :
Celui-ci refuse qu'ils entrent dans la ville. Il refuse également de
leur livrer Frédégonde, que Brunehaut réclame en invoquant le
régicide de Sigebert Ier, des princes Mérovée et Clovis et même
de Chilpéric... Gontran convoque ensuite une assemblée des Grands
de Neustrie, au cours de laquelle l'enfant de Frédégonde est
reconnu comme fils de Chilpéric Ier, bien que des doutes sur sa
paternité aient été évoqués. Ils décident de lui donner le nom
de Clotaire, nom du grand-père du nouveau-né. Celui-ci est alors
adopté par Gontran.
L'ordre
est progressivement rétabli dans les cités, qui font alors serment
de fidélité à Gontran et à Clotaire. Contre l'avis de Frédégonde
et peut-être pour montrer son autorité, Gontran démet Melantius du
siège épiscopal de Rouen, qui est rendu à Prétextat... Frédégonde
est même envoyée dans la villa de Vaudreuil, située dans le
diocèse de Rouen, où elle est sous la surveillance de Prétextat.
Durant
l'été 585, Gontran revient à Paris pour être le parrain de
Clotaire lors du baptême de l'enfant, il fait jurer à Frédégonde,
à 3 évêques et à 300 aristocrates de Neustrie, que Clotaire II
est bien fils de Chilpéric Ier. Mais le baptême est annulé. Un
concile est à ce moment prévu à Troyes, mais les évêques
Austrasiens refusent d'y participer si Gontran ne déshérite pas
Clotaire.
Le
concile est donc déplacé à Mâcon (en Bourgogne) où il se tient
le 23 octobre 585.
Alors
que Gontran est occupé au loin en Septimanie Wisigothique,
Frédégonde tente d'échapper à la surveillance de l'évêque
Prétextat pour fuir Rouen. Durant une messe dominicale, Prétextat
est poignardé... Comme il ne meurt pas tout de suite, Frédégonde
va se recueillir auprès de lui et lui demande s'il a besoin de ses
médecins.
L'évêque
l'accuse ouvertement d'être à l'origine de ce meurtre et de celui
des autres rois et il jette une malédiction sur elle... Il meurt peu
après. La reine utilise alors sa liberté pour rallier à son fils
et à elle le plus possible de nobles et d'évêques. Elle réinstalle
Melantius à Rouen malgré l'interdiction de Gontran. Celui-ci
s'efforce alors d'affaiblir Frédégonde en débauchant une partie de
l'aristocratie Neustrienne, afin d'au moins conserver les terres
qu'il a accaparées entre Loire et Seine grâce au ralliement du duc
Beppolène.
Frédégonde
propose alors de négocier la paix et envoie à Gontran des
ambassadeurs, en réalité chargés de le tuer. Mais ils sont arrêtés
et Gontran rompt ses relations avec Frédégonde, se rapprochant
alors de Brunehaut et de Childebert II, avec lesquels il conclut le
pacte d'Andelot :
A
la mort d'un des deux rois, l'autre héritera de son royaume. C'est
effectivement ce qui survient en 592 : Gontran meurt et
Childebert devient roi des deux royaumes d'Austrasie et de Bourgogne.
L'union
Austrasie-Bourgogne ne dure que jusqu'en 595, à la mort de
Childebert II, l'Austrasie est attribuée à son fils Thibert et la
Bourgogne à Thierry Brunehaut est toujours présente, mais son
pouvoir et son rôle de régente ne sont pas toujours acceptés, et
les deux frères sont loin d'être toujours en accord. Clotaire II
commence à jouer un rôle plus ou moins symbolique.
En
593, il apparaît à la tête de ses armées qui mettent en déroute
le duc Austrasien Wintrio qui cherche à envahir la Neustrie.
En
596, il ravage les environs de Paris. Frédégonde meurt en 597,
laissant désormais Clotaire II gouverner seul. Elle est inhumée
auprès de Chilpéric dans l'église Saint-Vincent, rebaptisée
depuis Saint-Germain-des-Prés. La dalle funéraire, faite de pierre
de Liais, mosaïque de marbre, porphyre et serpentine et filets de
cuivre, qui recouvre sa tombe, a été par la suite transportée à
Saint-Denis.
La
reine Galswinthe (568)
Sigebert
Ier, roi d'Austrasie (575)
La
reine Audovère, première épouse de Chilpéric, répudiée vers 565
(580)
Clovis,
fils de Chilpéric et Audovère (577)
Mérovée,
fils de Chilpéric et Audovère (580).
Saint
Prétextat, évêque de Rouen (586).
Frédégonde
manque de tuer Rigonde en 589.
Frédégonde,
reine de France, non moins célèbre par ses crimes que par ses
succès, naît à Montdidier en 543 de parents obscurs dont on ne
connaît ni l'origine, ni l'état, ni même le nom...
TENTATIVE D'ASSASSINAT DE RIGONDE SA FILLE |
Par
ses talents autant que par sa beauté, elle s'élève successivement
jusqu'au trône, qu'elle occupe avec gloire pendant 15 ans, après
avoir effrayé la terre pendant 20 ans par ses forfaits. Elle entre
au service d'Audevère, première épouse de Chilpéric, roi de
Soissons, devient sa confidente et bientôt sa rivale. Chilpéric,
qu'on a surnommé le Néron de la Francie, véritable bourreau de sa
famille, tyran de ses sujets, remarque la beauté de Frédégonde, se
laisse subjuguer par ses artifices et ne doit peut-être qu'à ses
faiblesses pour elle la perversité de son caractère et l'infamie de
sa réputation... Celle-ci, devenue maîtresse, aspire au titre
d'épouse, et pour y parvenir se sert d'un stratagème qui mérite
d'être connu, parce qu'il peint les mœurs de ces temps barbares :
Tandis que Chilpéric est occupé à faire la guerre aux Saxons, la
reine Audevère accouche d'une fille, qu'on diffère de baptiser
jusqu'au retour du roi :
Alors,
tout étant prêt pour la cérémonie, la marraine, gagnée par
Frédégonde, ne paraît pas et ne peut être trouvée, la reine, qui
s'impatiente de ces retards, ne peut s'empêcher d'en montrer du
chagrin : « Qui vous empêche, lui dit l'adroite confidente, de
tenir vous-même votre enfant sur les fonts de baptême ? Aucune loi
ne s'y oppose »... La reine tombe dans le piège qu'on lui tend
: Elle consent à être la marraine de sa fille... Elle ignore que,
d'après les lois de l’Église, les parrain et marraine d'un enfant
contractent avec ses père et mère une alliance spirituelle qui
interdit toutes les autres.
Frédégonde,
plus instruite, va trouver le roi et lui dit en riant qu'il n'a plus
d'épouse, par la raison que nous venons de dire. Chilpéric, aussi
superstitieux que libertin, se console aisément d'un accident qui
lui rend sa liberté. Il exile l'évêque qui a baptisé sa fille et
force sa malheureuse épouse à entrer dans un couvent et d'y
prononcer des vœux éternels.
Cependant
Frédégonde manque cette fois son but. Elle obtient bien les
honneurs de reine, mais non le titre d'épouse, par une circonstance
imprévue. Sigebert, roi d'Austrasie et frère de Chilpéric, a
toutes les vertus qui manquent à son frère et vient d'épouser
Brunehaut, fille d'Athanalgide, roi d'Espagne, la princesse la plus
accomplie de ces temps-là... A cette occasion, ses peuples se
livrent à la plus grande joie.
Ceux
du royaume de Soissons s'affligent, au contraire, de voir leur roi
enchaîné dans les liens d'une indigne courtisane. Il entend leurs
plaintes et se résout de les faire cesser en faisant demander en
mariage la princesse Galswinde, sœur aînée de Brunehaut.
Ce
n'est pas sans peine qu'il l'obtient, parce qu'à la cour d'Espagne
on connaît son caractère volage. La nouvelle reine reçoit à Rouen
les premiers hommages de son mari, le serment de ses sujets, et de
Frédégonde, l'assurance d'un éternel attachement. Mais elle ne
tarde pas à s'apercevoir qu'elle a dans cette femme une rivale et
une ennemie.
FREDEGONDE COMMANDITANT UN ASSASSINAT |
Elle
s'en plaint d'abord à son mari, qui se moque de ses plaintes, puis
dans une assemblée des états, qui obligent le roi à éloigner
Frédégonde... Mais dès le lendemain, la reine infortunée est
trouvée morte dans son lit.
Brunehaut,
sa sœur, accuse hautement Chilpéric et Frédégonde de ce lâche
assassinat et engage Sigebert, son mari, à en tirer vengeance. La
guerre est déclarée entre les deux frères et poussée avec une
extrême vigueur.
Chilpéric
est battu et assiégé dans la ville de Tournai. Il est perdu sans
ressource, lorsque Frédégonde, qui est enfin devenue son épouse,
fait venir 2 scélérats, natifs de Thérouane, et, leur remettant à
chacun un poignard empoisonné, leur dit :
«
Voilà le seul moyen de sauver votre roi, votre reine et vous-mêmes,
dont la fortune est attachée à la mienne ». 3 jours après,
Sigebert est assassiné. Frédégonde profite du trouble où cette
mort jette l'armée des assiégeants pour les attaquer, les combat
avec succès, les poursuit jusque dans Paris, où elle s'empare de
Brunehaut et de ses filles...
Quoique
Chilpéric soit universellement haï, sa mort violente n'en excite
pas moins l'indignation des rois de Bourgogne et d'Austrasie, qui
promettent de la venger.
Childebert
II, roi d'Austrasie, qui accuse avec raison Frédégonde de la mort
de son père, est le premier sous les armes et attaque brusquement
cette femme, coupable de tant de crimes, qui est abandonnée de tout
le monde et ne trouve moyen de se soustraire au ressentiment de son
ennemi qu'en se réfugiant dans l'église de Paris, d'où elle écrit
à Gontran, roi de Bourgogne, une lettre touchante, pour le supplier
de la prendre, elle et son fils, sous sa puissante protection contre
les violences de Childebert II...
Le
faible Gontran se laisse gagner, prend en effet Frédégonde et son
fils sous sa protection, oblige le roi d'Austrasie à s'éloigner et
nomme Frédégonde régente du royaume...
C'est
anciennement le privilège des reines mères :
C'est
ainsi que Brunehaut sous Childebert II.
Batilde
sous Clotaire III.
Nantilde
sous Clovis II.
Alix
de Champagne sous Philippe-Auguste.
Blanche
de Castille sous Saint Louis.
Louise
de Savoie sous François Ier.
Catherine
de Médicis sous Charles IX.
Anne
d'Autriche sous Louis XIV.
Lesquelles
ont Gouvernèes l’État avec une autorité absolue, pendant la
minorité ou en l'absence des rois leurs fils...
Revêtue
de toute la puissance royale, Frédégonde gouverne ses peuples avec
sagesse et continue de combattre ses ennemis avec les armes de la
perfidie... Elle ne pardonne point au roi d'Austrasie de l'avoir
réduite à chercher un asile dans une église :
Elle
charge 2 clercs de le poignarder et leur promet pour récompense les
premières dignités de l’Église.
Les
misérables sont découverts et coupés en morceaux...
Gontran
lui-même, le libérateur de Frédégonde, le père, le tuteur, le
protecteur de son fils, n'est pas à l'abri de ses attentats.
Un
jour qu'il entre dans sa chapelle pour entendre matines, il surprend
et désarme un assassin qu'elle a envoyé pour le tuer.
Une
autre fois, lorsqu'il va communier, un homme l'aborde... Mais, soit
remords, soit frayeur, il laisse échapper son poignard : On
l'arrête, on l'interroge, et il avoue qu'il est envoyé par
Frédégonde...
Tant
de crimes lassent les rois de Bourgogne et d'Austrasie. Ils
s'unissent contre un monstre qui paraît acharné à leur perte, mais
ils sont battus complètement par ce monstre qui semble destiné à
effrayer l'univers par ses forfaits et à l'éblouir par ses succès.
Frédégonde
est arrivée au plus haut point de prospérité...
Une
couronne obtenue par l'éclat de ses charmes.
Conservée
par la force de son génie.
Un
mari qu'elle rétabli sur le trône malgré ses perfidies qui le lui
ont fait perdre. Une minorité conduite avec tout l'art de la
politique la plus consommée.
Une
régence illustrée par deux grandes victoires.
Un
nouveau royaume conquis et assuré au roi son fils.
Tout
publie la gloire de cette habile princesse. On oublie presque qu'elle
avait immolé à son ambition ou à sa sûreté :
Un
grand roi - son mari - deux vertueuses reines - trois fils de roi -
des prélats - des généraux et une infinité d'autres victimes non
moins illustres...
Ses
plans ne lui donnent point de travail :
Contre
celui-ci, elle a le poison
Contre
celui-là, l’exil
A
cet autre, elle réserve la honte d’un jugement.
A
ce quatrième, la torture...
Et
dans le même temps elle mange, elle chante, elle rit, ou, si elle
croit qu’il faille toucher Chilpéric par des larmes, elle pleure,
et elle fait ensuite les honneurs de la table, car en ce siècle la
reine offre elle-même les mets à ceux qui visitent le palais, c’eût
été un affront de quitter la maison du roi sans avoir été invité
à la table royale.
C'est
ce moment de triomphe que le Ciel choisit pour l'enlever de ce monde
et terminer sa carrière, comme s'il eût appréhendé que le
brillant éclat de tant de succès ne diminue l'horreur qu'on doit à
tant de forfaits.
Frédégonde
meurt de mort naturelle en 597, âgée de 55 ans, et est enterrée
dans l'église de Saint-Germain-des-Prés. « Il y a dans le chœur
de cette église, dit le Père Daniel, un tombeau sur lequel on voit
la figure plate d'une reine, en mosaïque.
On
prétend que c'est la figure de Frédégonde, et l'inscription le
dit. Il y a beaucoup d'apparence que cette figure soit originale et
que ce n'est point un ouvrage fait plusieurs siècles après la mort
de la princesse qu'elle représente, comme le sont les tombeaux de
Childebert et de Chilpéric, qu'on voit dans la même église ».
Monsieur
Lenoir croit que cette mosaïque en émaux, transportée vers la fin
du XVIIIe siècle avec le tombeau de Frédégonde au Musée des
monuments Français, date de l'an 600, mais que l'inscription
Fredegundia regina, uxor Chilperici regis, est d'une date plus
récente.
Duradier,
dans ses Mémoires historiques des reines et régentes de France, a
entrepris de réhabiliter la mémoire de Frédégonde en la
présentant comme une héroïne dont le caractère sublime offre
seulement quelques taches...
Ces
paradoxes ont été victorieusement réfutés par Gaillard, dans le
Journal des savants de janvier 1763, p. 13 et suivantes. (Biographie
universelle ancienne et moderne - Tome 15 - Pages 57-58)
En
1645, les ouvriers chargés des réparations du chœur découvrent la
tombe du roi Childéric II. Mais c’est en 1655 que l’on trouve «
des corps entiers et dans leur situation naturelle, enveloppés dans
des suaires de linge, de soie, d’étoffes précieuses, d’autres
enterrés tout vêtus et chaussés, ce que l’on reconnaît par
leurs bottines de cuir (…) Les tombeaux les plus considérables
sont ceux du roi Childéric II, de Bilihilde, son épouse, et du
jeune Dagobert, leur fils. Les Bénédictins font envelopper de
linges nouveaux les restes de Childebert et de sa femme Ultrogothe,
de Chilpéric I°, de Frédégonde, de Clotaire II, de Bertrude, de
Childéric II, de Bilihilde et de Dagobert, qui sont inhumés de
nouveau chacun dans un cercueil séparé. Le monument de Chilpéric
est déplacé en 1656.
En 1791, l’abbaye est dissoute et l’église devient paroissiale. Comme on trouve les monuments gênants, on décide de les détruire, ce qui est fait dans la nuit du 27 au 28 mars.
Seules les dalles de Childebert et de Frédégonde sont sauvées, mais on les récupère brisées. En revanche, les tombes, elles, n’ont pas été touchées. Elles ne le seront pas davantage en 1793, l’ancien emplacement des tombeaux étant oublié. Frédégonde dort peut-être encore du sommeil du Juste (si l’on ose dire dans son cas !!!) sous le dallage actuel de l’église Saint-Germain des Prés.
Des fouilles seraient hautement souhaitables …
En 1817, la dalle est placée dans la crypte. Guilhermy et Violet-le-Duc la font remonter dans l’église haute. Elle s’y trouve aujourd’hui sur un simple bloc de pierre.
En 1791, l’abbaye est dissoute et l’église devient paroissiale. Comme on trouve les monuments gênants, on décide de les détruire, ce qui est fait dans la nuit du 27 au 28 mars.
Seules les dalles de Childebert et de Frédégonde sont sauvées, mais on les récupère brisées. En revanche, les tombes, elles, n’ont pas été touchées. Elles ne le seront pas davantage en 1793, l’ancien emplacement des tombeaux étant oublié. Frédégonde dort peut-être encore du sommeil du Juste (si l’on ose dire dans son cas !!!) sous le dallage actuel de l’église Saint-Germain des Prés.
Des fouilles seraient hautement souhaitables …
En 1817, la dalle est placée dans la crypte. Guilhermy et Violet-le-Duc la font remonter dans l’église haute. Elle s’y trouve aujourd’hui sur un simple bloc de pierre.
- Frédégonde, d'Ernest Guiraud et Camille Saint-Saëns, livret de Louis Gallet (1895)
- Fredigundis, de Franz Schmidt, livret du Bruno Warden and Ignaz Welleminsky d'après Felix Dahn (1922)
- François Cavanna, Le sang de Clovis, éditions Albin Michel, 2001 (ISBN 2-226-12725-9).
- François Cavanna, Les Reines rouges, éditions Albin Michel, 2002, (ISBN 2-226-13542-1).
- François Cavanna, L'Adieu aux reines, éditions Albin Michel, 2004, (ISBN 2-226-15085-4).
- Jean-Louis Fetjaine, Les Voiles de Frédégonde, Belfond, Paris, 2006 (ISBN 978-2-298-00115-0).
- Claude Valleix, Frédégonde, la reine barbare, L'Harmattan, Paris, 2011 (ISBN 978-2-296-55885-4).
Haut
Moyen Âge - Frédégonde( 545 - 597) - Herodote.net
www.herodote.net/Bio/Fredegonde-biographie-RnLpZOlnb25kZQ==.php
(
545 - 597) ... Encore une fois, la terrible Frédégonde intervient :
deux hommes à sa solde ... Mais sa mort l'année suivante met un
terme à ses exploits.
Frédégonde
- 545-597 - Les histoires qui font l'Histoire ....
jaimeleshistoiresdelhistoire.eklablog.com/fredegonde-545-597-a105622...
3
janv. 2014 - Frédégonde - 545-597. Par nomeren dans ... Soissons,
en 596. L'année suivante, la mort de Frédégonde laisse la première
place à Brunehaut.
La
dalle funéraire de la reine Frédégonde (545-597) - Saint-Denis ...
saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t225-la-dalle-funeraire-de-la-reine...
13
nov. 2011 - 2 messages - 2 auteurs
La
dalle funéraire de la reine Frédégonde (545-597) La dalle
funéraire de ... Dans les années 550, Clotaire, dernier survivant
des quatre frères ...
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