mercredi 2 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...624

30 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 624 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA BATAILLE DE BADR

Le Raid de Nakhla (janvier 624) est une expédition menée, sur ordre du prophète Mahomet, par `Abdullah ibn Jahch . La bataille de Badr, aussi appelée Invasion de Safouan, est la première bataille victorieuse des Arabes musulmans. C'est la bataille de Mahomet contre le clan quraychite qui l'a contraint à l'exil vers Médine, et a lieu le 17 mars 624. Au mois de Rajab de la 2e année après l'hégire, Mahomet envoie une expédition pour espionner les caravaniers quraychites...

Aux alentours du 11 février 624, le prophète Mahomet rompt avec les tribus Juives de Médine en choisissant de prier non plus vers Jérusalem mais vers La Mecque. Cette rupture va déboucher sur un combat à mort. (alors pourquoi affirment-ils que Jérusalem est une de leur ville les plus sacrée puisque le prophète s'en détache dès la 2e année de son avènement... ) de la théologie Juive, le Prophète s'inspire au commencement dans ses recommandations sur le jeûne et les interdits alimentaires relatifs au porc.
Il adopte le calendrier lunaire des Juifs, avec des mois réglés sur les cycles de la Lune.
Il fixe le jeûne pendant le mois de Ramadan, qui coïncide avec le début de la révélation coranique mais aussi avec la fête Juive de l'expiation. Et il prescrit à ses fidèles de se tourner vers Jérusalem pour la prière.
Il n'empêche que 3 des 4 communautés Juives de Médine persistent dans leur refus de se convertir à la nouvelle foi. Ces juifs reprochent en particulier à Mahomet de détourner le sens des textes bibliques et osent même se moquer de lui. (Les Juifs en doutant des interprétations du prophète par rapport à la bible... Il se peut qu'ils soient dans leur bon droit étant les instigateurs de la première religion monothéiste qui soit... Peut-être eut-il été judicieux de s'asseoir et de discuter au- lieu de déclarer la guerre)

En février 624, une révélation « divine » enjoint à Mahomet et à ses disciples de modifier la prière rituelle : Elle se fera désormais en se tournant non plus vers Jérusalem mais vers la pierre noire de la Kaaba, le sanctuaire des idolâtres de La Mecque. (cela aurait dû mettre la puce à l'oreille sur les projets du prophète)
Au printemps 624, à l'approche d'une caravane particulièrement riche en provenance de Syrie, Mahomet décide de l'attaquer. (au nom de quoi?) Mais ses plans sont déjoués par un espion.
Les Mecquois du clan des riches Koraishites dépêchent une armée au secours de leur caravane.
C'est la bataille du puits de Badr, qui voit la victoire des musulmans malgré leur infériorité numérique.
À son retour triomphal de la bataille de Badr, Mahomet ordonne l'exécution de 2 prisonniers Mecquois qui se sont montrés particulièrement virulents à l'égard du Prophète et de ses disciples. (non seulement se sont eux qui attaquent mais ils espèrent que les attaqués soient aimables avec eux)

Mahomet remarque par ailleurs que les juifs de Médine se sont tenus à l'écart de la bataille. Son dépit à leur égard n'en devient que plus grand. C'est ainsi que de nouvelles révélations divines l'amènent à remodeler le calendrier. (encore une raison de douter de l’interprétation faite de la Bible).
Elles précisent en particulier que le jeûne musulman se pratiquera pendant le mois de ramadan, celui durant lequel se déroule la bataille de Badr. Les interdits alimentaires exprimés dans les révélations faites au Prophète restent quand à eux assez semblables à ceux des juifs...

Le fossé se creuse entre les Juifs de Médine et la communauté des croyants. Trahisons, violences et médisances alimentent la zizanie, malgré le code de bonne conduite établi lors de l'arrivée de Mahomet.
Peu après la bataille de Badr, un incident met le feu aux poudres. Une ou plusieurs musulmanes sont molestées au marché par des Juifs la tribu des Banu-Kainuka. Échauffourée, meurtres de part et d'autre. Le chef de la tribu mise en cause refuse de payer l'amende réglementaire aux parents des victimes musulmanes. (décidément tout revient au paiement d'une rançon et toujours aujourd'hui) La tribu est assiégée par le Prophète et ses disciples et, au bout de deux semaines, contrainte de leur livrer ses immenses biens et d'émigrer. (dans ce cas c'est encore pire puisque c'est purement et simplement du vol!)

Un peu plus tard, le 21 mars 625, lors de la fameuse bataille d'Ohod entre Mecquois et Médinois, la 2e tribu Juive, celle des Banu-Nadhir, se voit reprocher de soutenir les habitants de La Mecque. Elle est chassée vers le nord après un long siège et une violente bataille contre les musulmans. (et le nettoyage continue)
Tandis que les musulmans poursuivent la guerre contre les Koraishites de La Mecque, Mahomet s'irrite de plus en plus du manque de soutien des Juifs de Médine à son égard. (que dire sinon que rien n'a changé et encore aujourd'hui lorsque qu'ils arrive quoi que ce soit de contrariant pour eux et où qu'ils soient les autochtones n'ont plus qu'à fermer leur bouche et accepter d'être envahis floués et convertis) La crise arrive à son terme en 627, après la « bataille du fossé » qui met une dernière fois aux prises Mecquois et musulmans de Médine.
Sorti vainqueur du siège, Mahomet décide d'en finir avec les Juifs de la 3e et dernière tribu de Médine, les Banu-Kuraiza, qu'il accuse (ce qui est vrai) d'avoir soutenu les assaillants... (désolé mais étant habitants de cet « ville «  avant les musulmans c'est dans leur droit de choisir leur inclinaison) Sur son ordre, les musulmans décapitent 600 à 700 hommes et les ensevelissent dans une grande fosse de la place du marché de Médine. Ils se partagent les biens de la tribu, ainsi que les femmes et les enfants. (religion d'amour et de sagesse)
Alban Dignat

La caravane de Syrie
Au mois de Ramadân de l’an 2 de l’Hégire, le Messager de Dieu apprend qu’une grande caravane marchande qurayshite rentre de Syrie à La Mecque, qu’elle est dirigée par Abû Sufyân, et qu’elle n’est escortée que par une quarantaine de cavaliers. Cette caravane a en partie été financée par les biens que les polythéistes Mecquois ont « spoliés » aux Musulmans pendant et après les persécutions qu’ils leur font endurer. (chacun son tour)
Contraints de quitter La Mecque pour trouver une terre d’accueil moins hostile, les Musulmans ont abandonné tous leurs biens dans le seul but de sauver leur foi. Ces biens ont entièrement été saisis par les païens (ce que les musulmans feront et font encore eux aussi)
Partant de ce constat, le Prophète demande des volontaires pour aller intercepter cette caravane et récupérer ainsi une partie de leurs biens. La valeur de la caravane s’élève à quelque 50 000 dinars en pièces d’or et compte
1 000 dromadaires. 300 et quelques hommes partent en toute hâte avec lui : 86 Muhâjirûn (musulmans Mecquois émigrés à Médine), et le reste de Ansâr convertis Médinois , dont 61 de la tribu des Aws et 170 de la tribu des Khazraj. La petite troupe ne compte que 2 chevaux et 70 dromadaires, 2 ou 3 hommes se relayant sur chaque monture.
Le Prophète demande au malvoyant Ibn Umm Maktûm d’assurer l’intérim au poste de dirigeant de Médine et d’imam à la mosquée en son absence. Lorsqu’il arrive au lieu-dit Ar-Rawhâ’, il confie à Mus`ab Ibn `Umayr l’étendard de l’armée musulmane, à `Alî Ibn Abî Tâlib la bannière des Muhâjirûn et à Sa`d Ibn Mu`âdh celle des Ansâr.
Puis il envoie Basbas Ibn `Amr Al-Juhanî et `Adiyy Ibn Abî Az-Zaghbâ’ en tant qu’éclaireurs pour récolter des informations sur la caravane, alors qu’elle approche de la localité de Badr.

Entre-temps, Abû Sufyân apprend que le Prophète est sorti à la tête d’une armée, qu’il marche sur la caravane dont il a la responsabilité d'accompagner jusqu’à La Mecque. Il envoie donc Damdam Ibn `Amr Al-Ghifârî à La Mecque donner l’alerte aux Qurayshites, afin qu’ils accourent défendre leurs biens. Rapidement, les polythéistes lèvent une armée dans laquelle tous les clans qurayshites sont représentés, à l’exception des Banû `Adiyy.

Lorsquele Mahomet apprend la nouvelle, il demande conseil à ses Compagnons sur la décision à prendre face à la tournure que prend les événements. Ils sont en effet sortis intercepter une caravane marchande, et voici qu’ils vont probablement faire face à l’armée la plus puissante d’Arabie. Certains Compagnons sont d’avis de ne pas combattre, le déséquilibre des forces étant trop manifeste, l’armée musulmane n’étant pas suffisamment préparée pour tenir tête à Quraysh.
L'un d’eux dit notamment : « Ô Messager de Dieu, c’est Quraysh la perfide ! Par Dieu, elle n’a jamais été vaincue depuis qu’elle est une puissance, et elle n’a jamais cru en Dieu depuis qu’elle L’a renié. Par Dieu, pour rien au monde, elle n’abandonnera sa puissance. Elle te combattra. Prépare-toi donc soigneusement et prends toutes les dispositions qui s’imposent. »
Pour leur part, les Muhâjirûn déclarent qu’ils sont avec lui quoiqu’il arrive. Mais le Prophète attend surtout la réaction des Ansâr qui l’ont accueilli dans leur cité et qui ont prêté serment de le défendre envers et contre tout s’il sont attaqués. (à par que là ce sont les musulmans qui attaquent et non l'inverse)

Sa`d Ibn Mu`âdh prend alors la parole et dit : « Ô Messager de Dieu ! Tu penses peut-être que les Ansâr considèrent qu’ils ne doivent te porter secours que sur leurs terres. Au nom des Ansâr, je te dis d’aller où tu veux, de t’allier à qui tu veux, de rompre les liens de qui tu veux, de prendre de nos biens ce que tu veux et de nous laisser ce que tu veux. (ce n'est plus de la ferveur c'est de l'idolâtrie) Ce que tu nous prendras aura plus de valeur à nos yeux que ce que tu nous laisseras. Quoi que tu ordonnes, nous le ferons. Par Dieu, dusses-tu aller jusqu’à Birk, nous te suivrons dusses-tu traverser cette mer, nous la traverserons avec toi. »...

Al-Miqdâd déclare quant à lui : « Nous ne te dirons pas ce qu’a dit le peuple de Moïse à Moïse : « Va donc, toi et ton Seigneur, et combattez tous deux. Nous restons là où nous sommes ». Nous, nous combattrons à ta droite et à ta gauche, devant toi et derrière toi. »
Après avoir entendu ces déclarations de dévouement, le Mahomet donne l’ordre d’aller jusqu’aux puits de Badr.

Pendant ce temps, Abû Sufyân manœuvre la caravane pour échapper à l’armée du Prophète. Pour ce faire, il emprunte une route longeant la côte de la Mer Rouge. croyant qu’il est désormais hors de danger, il écrit à Quraysh qu’ils peuvent rentrer à La Mecque et que la raison pour laquelle ils ont levé une armée n’a plus lieu d’être. La lettre parvient aux polythéistes alors qu’ils sont à Juhfah. Alors qu’ils se préparent à faire demi-tour, Abû Jahl, le chef des Banû Makhzûm, déclare : « Par Dieu, nous ne rentrerons pas avant d’avoir été jusqu’à Badr. Nous y camperons, et nous offrirons l’hospitalité aux Arabes qui viendront chez nous. Ainsi, les Arabes nous craindront à l’avenir. » Al-Akhnas Ibn Shurayq, chef des Banû Zuhrah, est quant à lui d’avis qu’il vaut mieux rentrer. Peu écouté, il rentre seul avec les hommes de son clan, abandonnant l’armée qurayshite. Au vu des événements ultérieurs, cette décision d’Al-Akhnas lui vaut un grand prestige auprès des siens. Le clan du Prophète, les Banû Hâshim, veut également rentrer mais Abû Jahl pèse de tout le poids que lui confère son statut de chef pour les en dissuader.

Il charge `Abdullah ibn Jahch de mener l'expédition vers la route de Nejdia, lui confiant une lettre écrite par Ubay ibn Ka'b en lui demandant de ne pas la lire avant d'avoir voyagé deux nuits. Il lui fait comprendre qu'il y trouvera les instructions à suivre. Lorsqu'il arrive à Bir Dhomra, `Abdullah ibn Jahch lit à ses compagnons la lettre, où il est écrit : « Pars jusqu'au Batn Nakhla au nom de Dieu et avec ses bénédictions, et n'oblige aucun de tes compagnons à te suivre. Puis pars avec ceux qui te suivent jusqu'aux Batn Nakhla, et comme le dit la lettre tu guetteras les caravaniers quraychites ». (c'est un guet-apens) Après la lecture de la lettre, tous les compagnons d'ʿAbdullah ibn Jahch restent avec lui, et ils se dirigent vers Batn Nakhla, où ils découvrent une caravane de quraych appartenant au clan des Banu Makhzum. Le groupe est composé de 9 à 13 musulmans alors que les quoraychites sont au nombre de 4... Ils se trouvent alors en désaccord sur la conduite à tenir, car ce jour est le dernier du mois de Rajab, un mois haram où il est interdit de combattre. (alors pourquoi leur chef les a-t-il engagé à se battre) Néanmoins, après une longue délibération, le groupe ne veut pas laisser s'échapper cette riche caravane avec son important butin. (entre lucre et piété le choix est vite fait) Les uns disent que Mahomet ne leur demande que d'espionner leur ennemis. Les autres, désireux d'engager le combat, prévalent. Pendant que les Qurayshites sont occupés à préparer la nourriture, les musulmans les attaquent et le combat se termine par la capture de 2 prisonniers, la mort d'un quraychite et la fuite d'un autre. (à 9 contre 4 il n'y a pas péril et comme le dit le Cid de Corneille « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire »)

Le chef de la caravane de Quraysh, Amr ibn Hadrami, est tué par Waqid ibn Abdullah. Abdullah ibn Jahsh et ses compagnons retournent à Médine avec le butin et les deux hommes de Quraysh capturés (Uthman ibn Abdullah et al-Hakam ibn Kaysan) qui seront libérés contre rançon,(évidemment) le 4e quraichite ayant réussi à s'échapper. Et le groupe envisage de donner un 5e du butin à Mahomet. Lorsque l'expédition revient à Médine avec le butin, Mahomet les réprimande pour avoir combattu durant un mois sacré. (c'est un comble!)
Le verset 214 de la sourate II « la vache » lui est révélé : « Ils t’interrogeront sur le mois sacré, sur la guerre dans ce mois. Dis-leur : La guerre dans ce mois est un péché grave, mais se détourner de la voie de Dieu, ne point croire en lui et à l'oratoire sacré, chasser de son enceinte ceux qui l’habitent, est un péché encore plus grave...

La tentation de l’idolâtrie est pire que le carnage.
Les infidèles ne cesseront point de vous faire la guerre tant qu’ils ne vous auront pas fait renoncer à votre religion, s’ils le peuvent.
Mais ceux d’entre vous qui renonceront à leur religion et mourront en état d’infidélité, ceux-là sont les hommes dont les œuvres seront en pure perte dans cette vie et dans l’autre : Ce sont les hommes voués au feu, et ils y demeureront éternellement. »

Lorsque l’armée musulmane atteint le premier puits de Badr, le Prophète demande : « Où allons-nous camper ? »,
Ce à quoi Al-Hubâb Ibn Al-Mundhir répond : « Ô Messager de Dieu ! Je connais cet endroit ainsi que ses puits.
Si tu veux, nous pourrions nous rendre à un puits que nous connaissons, à l’eau abondante et douce. Nous y précéderons ainsi nos ennemis et nous boucherons les autres puits. »

Les polythéistes se dépêchent en effet pour pouvoir se ravitailler en eau. Le Prophète envoie donc `Alî, Sa`d et Az-Zubayr à Badr pour guetter les mouvements ennemis. Lorsqu’ils reviennent dans l’armée, ils ramènent avec eux deux esclaves de Quraysh qu’ils ont arrêtés durant leur mission. Interrogés par les Compagnons du Prophète, ils affirment être en charge du ravitaillement en eau de l’armée Mecquoise.
Le Prophète leur demande : « Dites-moi où est Quraysh. »
Derrière cette dune, répondent-ils.
Combien sont-ils ?
Nous l’ignorons.
Combien égorgent-ils de dromadaires chaque jour ?
Neuf ou dix, c’est selon.
Ils sont donc entre neuf cents et mille hommes, conclut le Messager de Dieu.

Ce soir-là, il pleut une averse. Du côté des polythéistes, c'est un déluge qui les empêche d’avancer, tandis que du côté des musulmans, c'est une pluie fine qui les purifie et les lave de toute souillure, qui aplanit le terrain et le raffermit sous leurs pas. Mahomet et ses Compagnons arrivent au puits indiqué par Al-Hubâb au milieu de la nuit. « c'est un effet tout à fait naturel selon le versant de la dune » Il y installent leur campement et bouchent les autres puits de Badr.

Le Prophète a droit à une tente située au sommet d’une colline surplombant le champ de bataille, depuis laquelle il peut superviser les opérations... Au petit matin, lorsque l’armée Mecquoise apparaît et que les deux armées sont en vue, le Prophète invoque Dieu : « Seigneur, voici Quraysh ! Ils sont venus pétris d’arrogance et d’orgueil. Ils sont venus Te narguer et traiter Ton Messager d’imposteur. Seigneur, j’implore Ton Alliance et Ta Promesse. » Abû Bakr As-Siddîq s’approche de lui et dit : « Ô Messager de Dieu, rassure-toi ! Par Celui Qui détient mon âme dans Sa Main, Dieu accomplira la Promesse qu’Il t’a faite. »

À l’instar de leur Prophète, les croyants implorent le Secours divin. Dieu révèle alors aux Anges : « Je suis avec vous : soutenez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. », puis Il révèle à Mahomet que mille Anges descendront en renforts pour combattre à ses côtés.
Rassuré, le Prophète Passe la nuit à prier et à invoquer son Seigneur sous le tronc d’un arbre. C’était la nuit du vendredi 17 Ramadân de l’an 2 de l’Hégire.
Au petit matin, les deux armées se mettent en rang et se font face.

`Utbah Ibn Rabî`ah, un chef de clan qurayshite, son frère Shaybah Ibn Rabî`ah et son fils Al-Walîd Ibn `Utbah sortent des rangs de l’armée mecquoise et demandèrent un duel contre trois Musulmans. La pratique du duel qui précède l’affrontement général est en effet une coutume chez les guerriers arabes. Des rangs de l’armée musulmane, sortent trois Médinois, `Abd Allâh Ibn Rawâhah, `Awf Ibn `Afrâ’ et son frère Mu`awwidh Ibn `Afrâ’. Les 3 Mecquois leur demandent :
« Qui êtes-vous ?
Des Ansâr, répondent les Médinois.
Vous êtes des gens de valeur et d’honneur, mais nous préférons avoir ce duel avec nos cousins, répondirent les Mecquois. »

Sortent alors 3 Mecquois de l’armée musulmane, `Alî Ibn Abî Tâlib, gendre du Prophète, `Ubaydah Ibn Al-Hârith et Hamzah Ibn `Abd Al-Muttalib, oncle du Prophète.
`Alî vient rapidement à bout de son adversaire direct Al-Walîd, tandis que Hamzah terrasse `Utbah. Quant au troisième duel entre `Ubaydah et Shaybah, il se conclut par une frappe croisée, où les deux combattants se blessent mutuellement.
Shaybah est néanmoins tué grâce à l’intervention de Hamzah. Gravement touché, `Ubaydah a la jambe coupée et il n’a pas survécu longtemps. Après cette entrée en matière sanglante, la bataille fait rage. Les épées s’entrechoquent et les corps tombent, tandis que le Prophète, à la tête de son armée, continue à prier et à invoquer Dieu pour qu’Il leur accorde la victoire, jusqu’à ce que sa requête soit enfin exaucée.
Les Musulmans viennent de vaincre la première puissance arabe, tuant 70 polythéistes et en capturant autant. Les pertes musulmanes s’élèvent quant à elles à 14 hommes : 6 Muhâjirûn, 6 Khazrajites et 2 Awsites. Les principaux chefs qurayshites périssent, avec à leur tête Abû Jahl et Umayyah Ibn Khalaf. Ainsi, la petite troupe musulmane de 300 et quelques hommes, a battu une armée 3 fois plus nombreuse, enorgueillie par son nombre et ses moyens matériels.

Lorsque la bataille s’achève, les corps des polythéistes tués sont enterrés dans une fosse commune.
Le Prophète se présente devant eux et leur parle : « Tribu ingrate envers votre Prophète ! Vous me traitiez d’imposteur alors que d’autres gens croyaient en moi. Vous m’avez abandonné alors que d’autres gens m’ont porté secours. Vous m’avez chassé alors que d’autre gens m’ont accueilli chez eux. Ô `Utbah Ibn Rabî`ah ! Ô Shaybah Ibn Rabî`ah ! Reconnaissez-vous désormais que la Promesse de votre Seigneur est véridique ? Car moi, je reconnais que la Promesse de mon Seigneur est véridique. »

`Umar Ibn Al-Khattâb demande alors au Prophète : « Ô Messager de Dieu, pourquoi parles-tu à des hommes morts ?
Par Celui Qui détient mon âme dans Sa Main, déclare le Prophète, vous ne m’entendez pas mieux qu’eux, bien qu’ils leur soient incapables de répondre. »

3 jours plus tard, l’armée musulmane lève le camp et se prépare à rentrer à Médine, couronnée de succès.
Sur le chemin du retour, le Prophète partage le butin entre les soldats et fait exécuter An-Nadr Ibn Al-Hârith et `Uqbah Ibn Abî Mu`ayt qui se sont rendus coupables du meurtre et de la persécution de plusieurs Musulmans avant l’Hégire. (et rancunier en plus)
Ainsi s’achève la première et la plus grande bataille de l’histoire de l’Islam. Son importance réside dans le fait qu’elle est l’expression la plus aboutie du combat éternel que se livrent le bien et le mal : Le bien et toutes les valeurs nobles qui s’y rattachent, défendus par le Prophète et ses fidèles croyants contre un mal organisé autour de la vanité, de l’orgueil et de l’égoïsme, défendu par les suppôts de l’idolâtrie et de l’absurdité humaine. (c'est terriblement arbitraire et tout aussi prétentieux dans cette affaire piéger et piller une caravane représentant le travail d'un peuple et sa survie est tout aussi répréhensible) Par ailleurs, cette bataille fait prendre conscience à tous, Musulmans et païens, que l’Islam est devenu une force qui (désire)
s'imposer (lourdement) dans l’Arabie du VIIe siècle.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Badr
La bataille de Badr; Représentation de la bataille au musée impérial de Topkapi ... quraychite qui l'avait contraint à l'exil vers Médine, et eut lieu le 17 mars 624.

Badr : la première grande bataille de l'islam - Zaman France
www.zamanfrance.fr/.../badr-premiere-grande-bataille-lislam-10739.htm...
7 juil. 2014 - Le 17 Ramadan de l'an II (13 mars 624.) eut lieu la bataille de Badr. .... Le samedi 28 juin commence le neuvième mois de l'année hégirienne ...

Les Soldats Noirs dans les Premières Armées Islamiques ...
fr.danielpipes.org/8393/soldats-noirs-premieres-armees-islamiques
A la Bataille de Badr (en 624), « les Ethiopiens avancèrent, lançant leurs javelots ... Plusieurs années après, à la Bataille de Khandaq, Wahshi combattit encore ...
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