10
septembre 2015...
Cette
page concerne l'année 612 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
MASSACRE FRATRICIDE POUR LA SUPRÉMACIE QUI SE SOLDE PAR LA VICTOIRE D'UN TROISIÈME PRINCE
Thierry
II, roi de Bourgogne, après s'être assuré de la neutralité de
Clotaire II, en promettant de lui rendre le duché de Dentelin,
rassemble son armée à Langres et s'avance jusqu'à Toul contre son
frère Thibert II, roi d’Austrasie.
Juin :
Thibert II est battu à la bataille de Toul, il se réfugie à Metz,
puis à Cologne. ThierryII le poursuit. Thibert II rassemble une
nouvelle armée, composée d'Alamans, de Thuringiens et de Saxons.
Juillet :
Thibert II est de nouveau battu à la bataille de Tolbiac. Il
s’enfuit au-delà du Rhin, pendant que Thierry II entre à Cologne.
Thibert est pris par le chambellan Berthaire, amené à Cologne,
dépouillé des insignes de la royauté, puis enfermé dans un
couvent à Chalon-sur-Saône par Brunehilde. Il meurt peu après,
certainement de mort violente...
Thibert
II ou Théodebert (Thiodoberkht Brillant dans le peuple) né en 585,
mort probablement en 612, est un prince Mérovingien, roi d'Austrasie
de 595 à 612. Sa capitale est la ville de Metz. Sous la tutelle de
sa grand-mère paternelle Brunehilde (Brunehaut), il participe à la
longue période de guerres entre rois et reines Francs commencée en
570.
Thibert
II est le fils de Childebert II, roi d'Austrasie de 575 à 595, roi
de Burgondie (Chalon) de 592 à 595, petit-fils de Brunehilde et de
Sigebert Ier, roi d'Austrasie, sa mère est la reine Faileube. À
cette époque, le roi de Neustrie est un parent, Clotaire II, fils de
Chilpéric Ier (mort en 585) et de Frédégonde (morte en 597).
Il
épouse en première noce Bilichilde, qui lui donne 3 enfants, dont
Mérovée. Elle meurt en 608, dans des circonstances inconnues. Leur
fille, dont le nom nous est inconnu, est fiancée en juillet 610 à
Adaloald de Lombardie, fils du roi Agilolf.
Il
épouse en 609, en secondes noces Théoudehilde, roi sous la tutelle
de Brunehilde Thibert II devient roi d'Austrasie à la mort de son
père, tandis que son frère cadet Thierry II (587-613) devient roi
de Burgondie. La régence revient à la reine Brunehilde, qui
s'installe d'abord à la cour d'Austrasie.
Elle
en est chassée vers 600 et se réfugie auprès de Thierry II avec
leur sœur Thidilane.
En
600 Thibert II et Thierry II font alliance contre Clotaire et le
battent à Dormelles, près de Montereau. Clotaire est privé de la
plus grande partie de son royaume, qui est partagé entre les 2
frères : Thibert II reçoit les territoires du nord de la
Neustrie, contiguës à son royaume.
Les
années 610-612 sont marquées par la guerre entre les 2 frères.
L'enjeu est au départ la possession de l'Alsace, attribuée à
Thierry en 595.
Thibert
II est vainqueur en 610, Thierry lui cède l'Alsace lors de
l'entrevue de Seltz.
Thierry
II fait alors alliance avec Clotaire II, en lui promettant la
restitution de la partie de la Neustrie accaparée par Thibert II.
Pour une raison inconnue, le roi Wisigoth Gundomar se joint à la
coalition contre Thierry II. Au mois de mai 612, celui-ci remporte la
victoire lors des batailles de Toul et de Tolbiac (actuelle Zülpich,
près de Cologne).
Thibert
II et son fils Mérovée sont éliminés et Thierry II s'accapare le
royaume d'Austrasie.
Frédégaire
ne dit pas ce que devient Thibert II. Jonas de Bobbio prétend que
Brunehilde l'a fait enfermer dans un monastère, et que peu de temps
après elle a ordonné de le mettre à mort.
D'autres
chroniqueurs, tels Aimoin de Fleury et Abbon de Fleury font de la
mort du roi d'Austrasie un récit qui diffère de celui de Jonas et
de celui de Frédégaire :
Ils racontent que Thibert II, retiré à Cologne, manifeste l'intention de s'y défendre jusqu'à la dernière extrémité, quand Thierry arrive devant cette ville. Le roi de Bourgogne fait sommer les habitants de lui livrer mort ou vif le roi d'Austrasie, les menaçant, s'ils s'y refusent, de brûler leur ville et de les passer tous au fil de l'épée... Effrayés par ces menaces, les habitants de Cologne tuent le roi vaincu, et du haut des remparts jettent sa tête aux pieds du vainqueur.
Ils racontent que Thibert II, retiré à Cologne, manifeste l'intention de s'y défendre jusqu'à la dernière extrémité, quand Thierry arrive devant cette ville. Le roi de Bourgogne fait sommer les habitants de lui livrer mort ou vif le roi d'Austrasie, les menaçant, s'ils s'y refusent, de brûler leur ville et de les passer tous au fil de l'épée... Effrayés par ces menaces, les habitants de Cologne tuent le roi vaincu, et du haut des remparts jettent sa tête aux pieds du vainqueur.
Au
printemps de l'année 612, Thierry II réunit à Langres une armée,
venant de toutes les provinces de son royaume et se dirige par
Andelot vers la ville de Naix (Nasium). Après avoir pris le fort de
Naix, il se porte jusqu’à la cité de Toul et s'en empare... Après
la prise de Toul, Thibert se porte à la rencontre de Thierry avec
une armée d’Austrasiens.
Finalement
Thierry l’emporte sur Thibert II et met en déroute son armée
après une journée de combats meurtriers.
Thibert
II prend la fuite, traversant le massif des Vosges et le territoire
de Metz, pour arriver à Cologne.
Thierry
II le poursuit, et ayant traversé avec son armée à travers la
forêt des Ardennes, il arrive à Tolbiac.
Thibert
II s'avance alors contre lui avec toutes les forces qu'il a pu
rassembler, venues d'Austrasie mais également de Saxe, de Thuringe
et d'autres lieux au-delà du Rhin. La bataille de Tolbiac (actuelle
Zülpich près de Cologne en Allemagne) a lieu en mai 612 entre les 2
frères : Thibert II (ou Théodebert), roi d’Austrasie et
Thierry II, roi de Bourgogne, dans le cadre d'une guerre commencée
en 610. Elle est immédiatement consécutive à la bataille de Toul.
Après
avoir réuni toutes les forces qu'il a pu rassembler d'Austrasiens
mais également des Saxons, des Thuringiens et d'autres peuples
d'au-delà du Rhin, Thibert s'avance alors à Tolbiac ou une nouvelle
bataille s’engage. Les chroniques rapportent que jamais l’on n'a
vu une telle bataille : « Le carnage est si grand dans les
deux armées, que là où les phalanges combattent, les cadavres des
hommes tués n'ont pas de place pour tomber, ils demeurent debout et
serrés, les cadavres soutenant les cadavres, comme s'ils étaient
vivants. »
Les
troupes de Thierry II taillent, en pièces celles de Thibert II qui
est poursuivi jusqu'à Cologne puis au-delà du Rhin. Thierry II
s’avance jusqu’à Cologne où il s’empare des trésors.
Thibert
II est ramené captif par Berthaire, le camérier de Thierry II. Il
est dépouillé de ses vêtements royaux et envoyé à Chalon.
Le
jeune fils de Thibert II, Mérovée, aussi prisonnier, est exécuté
immédiatement sur ordre du vainqueur.
Thierry
II s'attribue le royaume d'Austrasie et le joint à celui de
Burgondie.
Mais
il n’en profite pas longtemps car il meurt subitement à Metz en
613, âgé de 26 ans, au moment de se mettre à la tête d’une
armée pour combattre Clotaire II, roi de Neustrie qui s’est emparé
du Duché de Dentelenus.
Il
semble que l'apologue de Léonésius, doit enseigner au louveteau à
épargner son frère, le seul être de son espèce. Ce n'est pourtant
point ainsi que l'entend Léonésius que Thierry le comprend. Il se
persuade que le roi des hommes, comme celui des forêts, n'a point
d'amis, n'a point de frères. Cependant Thierry vainc encore
Theoudebert, car Dieu marche avec lui, et l'armée de Thibert est
moissonnée par l'épée depuis Tolbiac jusqu'à Cologne. Dans
certains lieux, les morts couvrent entièrement la face de la terre.
Le même jour Thierry parvient à Cologne, et il y trouve tous les
trésors de Thibert. Il envoie Berthaire, son chambellan, à la
suite de Thibert II, qui fuit au-delà du Rhin, accompagné de peu de
personnes. Celui-ci le poursuivant avec diligence, l'atteint et le
présente à Thierry II, dépouillé de ses habits royaux. Thierry II
accorde à Berthaire ses dépouilles, tout son équipage royal et son
cheval, et il envoie Thibert II, chargé de chaînes, à Châlons.
Frédégaire
ne s'arrête point pour nous apprendre ce qu'il devient : Un roi
prisonnier a, à ses yeux, déjà cessé de vivre. La chronique de
Sainte Bénigne rapporte que Brunehaut le fait d'abord ordonner
prêtre, que bientôt après elle le fait périr.
« D'après
l'ordre de Thierry II, un soldat saisit par le pied un fils de
Thibert II encore enfant, nommé Mérovée, et le frappe contre la
pierre jusqu'à ce que son cerveau sort de sa tête brisée. »...
Après la bataille de Tolbiac, et du massacre de Thibert II et de sa
famille, tout le royaume d'Austrasie se soumet à Thierry II.
Ce
royaume est celui où les grands affectent le plus d'indépendance,
et où le pouvoir des maires du palais est le plus affermi. Thibert
II n'a pas mis obstacle à leurs usurpations, quoique parvenu à sa
26e année, il n'est pas sorti de tutelle : Le progrès de l'âge a
mis sous un plus grand jour son incapacité, et le meurtre de sa
femme Bilichilde, seule action peut-être de son règne qui procède
de sa volonté propre, l'a laissé plus dépourvu encore de conseil
éclairés... La reine Bilichilde refuse de venir en Alsace se
concerter avec Brunehaut pour réconcilier les 2 frères, elle a été
une des causes de la trahison ourdie et consommée par les
conseillers de Thibert II, elle en est cruellement punie. Le farouche
Thibert II étant amoureux d'une esclave nommée Theudechilde, tue
lui-même sa femme, afin de pouvoir épouser sa maîtresse...
A
Quintrio, maire du palais au commencement de son règne, les
Austrasiens ont donné pour successeur Gundolfe, qui peut-être périt
aussi à la bataille de Tolbiac. Après sa mort, Radon gouverne le
royaume. D'autres seigneurs partagent avec le maire la conduite des
affaires, et parmi ceux-ci on commence à remarquer les ancêtres de
la maison Carolingienne, à savoir, Arnolphe, qui depuis est évêque
de Metz, et Pépin l'ancien. Nous connaissons mal les fonctions
qu'ils occupent... Ni le pouvoir qu' ils exercent sur les provinces
soumises à leur gouvernement mais nous ne tarderons pas à voir que
leur pouvoir est mieux établi que celui du monarque.
Tous
racontent que Thierry II fait mettre à mort son frère, mais ils ne
s'accordent pas sur les circonstances... Quelques-uns parlent d'un
autre fils de Thibert, nommé Clothaire, lequel est également mis à
mort, et d'une fille qui est épargnée.Tandis que Thierry soumet
l'Austrasie, Clothaire II, sans avoir pris part à la guerre contre
Thibert, se met en possession du duché de Dentelin (ancienne région
de France, située en partie dans la future Normandie et s'étendant
sur tout ou partie de la Picardie et des Flandres ...) Thierry
prétend qu'il lui a promis de récompenser, à ce prix, une
assistance active, non une timide neutralité... Le roi de Neustrie
n'a aucun droit à recueillir le fruit du sang et des sueurs des
Bourguignons. Oubliant sa faiblesse, et le respect qu'il doit au
puissant roi de tout le reste des Gaules, lorsqu'il s'arroge à
lui-même une récompense, au lieu de l'attendre de la générosité
de son allié.
Celui
qui n'a pas épargné son propre frère ne compte pas montrer plus de
compassion à son cousin.
Thierry
II fait sommer Clothaire d'évacuer de nouveau le duché de Dentelin
: Comme il n'obtempère pas, des ordres sont donnés pour assembler
l'armée d'Austrasie et de Bourgogne, et Thierry II va se mettre à
sa tête, lorsqu'il meurt tout à coup à Metz, d'une dysenterie...
On accuse ensuite, contre toute vraisemblance, Brunehaut de l'avoir
empoisonné. Celle-ci, qui se trouve alors à Metz avec les 4 fils de
Thierry II, s'efforce de faire reconnaître l'aîné, Sigebert, comme
successeur légitime de son père... Cependant l'armée que Thierry
devait conduire s'est dispersée à la nouvelle de sa mort, et la
reine, qui a si longtemps gouverné les Francs, sent que son trône
chancelant va s'écrouler sous elle,
Sigebert,
Childebert, Corbe et Mérovée, fils de Thierry II, sont alors âgés
de 11, 10, 9 et 6 ans. D'après l’usage des Francs, il semble
qu'ils doivent partager l'héritage de leur père, et que leur
jeunesse les rendent plus chers aux grands, loin de mettre obstacle à
leur succession.... Mais l'Austrasie où leur aïeule les conduit,
déteste Brunehaut, Thierry et ses enfants :
La
première, 4 ans auparavant, avait été chassée ignominieusement du
royaume. Le second n’avait soumis les Austrasiens, l'année
précédente, qu'après deux batailles sanglantes.
Plusieurs
de ceux-ci, pour éviter un joug odieux, appellent déjà Clothaire
II de leurs vœux : Arnolphe et Pépin, entrent en correspondance
avec le roi de Neustrie, et lui offrent la couronne.
Brunehaut
avertie de ces intrigues, et pour résister au fils de sa mortelle
ennemie, elle sent qu'elle ne doit pas laisser partager le royaume de
son petit-fils...
Les
nations Germaniques d'au-delà du Rhin ont peu souffert des abus du
gouvernement, elles montrent toujours le même empressement à entrer
dans les Gaules, sous quelque étendard que ce soit, déterminées
par le seul attrait du pillage, et elles peuvent former une armée en
faveur de Sigebert. Brunehaut leur envoie Sigebert pour les
rassembler dès les forêts de la Thuringe, le roi-enfant est confié
aux soins de Warnachaire, maire du palais de Bourgogne, qui a
accompagné Thierry en Austrasie. Tandis qu'ils s'enfoncent dans la
Grermanie, Brunehaut s'est arrêtée à Worms, avec les 3 plus jeunes
de ses arrière-petits-fils. Là, elle est avertie que Clothaire II
est entré en Austrasie avec une armée, et qu'il s'est avancé
jusqu'à Andernach, qu'Arnolphe, Pépin et plusieurs autres grands
seigneurs du pays embrassent son parti, que, sommé de respecter les
états de ses neveux, ils ont répondu qu'ils sont prêt à se
soumettre au jugement des Francs entre eux et lui, et que tout ce que
les élus de la nation ordonnent, ils sont prêt à l'exécuter.
Brunehaut sait d'avance combien ce jugement sera défavorable pour
elle.
Bataille
de Tolbiac (612) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Tolbiac_(612)
La
bataille de Tolbiac (actuelle Zülpich près de Cologne en Allemagne)
a lieu ... Au printemps de l'année 612, Thierry II réunit une
armée, venant de toutes les ...
Historique
- Le destin de Thibert - Sources - Liens
internes
Histoire
des Français
https://books.google.fr/books?id=Qrk1AAAAMAAJ
Jean-Charles-Léonard
Simonde Sismondi, Amédée Renée - 1821 - France
Ensuite
de la bataille de Tolbiac , et du mas- 612. sacre de Theudebert et de
sa ... mis obstacle à leurs usurpations; quoique parvenu à sa
vingt-sixième année, ...
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