mardi 15 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 612

10 septembre 2015...

Cette page concerne l'année 612 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MASSACRE FRATRICIDE POUR LA SUPRÉMACIE QUI SE SOLDE PAR LA VICTOIRE D'UN TROISIÈME PRINCE
Thierry II, roi de Bourgogne, après s'être assuré de la neutralité de Clotaire II, en promettant de lui rendre le duché de Dentelin, rassemble son armée à Langres et s'avance jusqu'à Toul contre son frère Thibert II, roi d’Austrasie.

Juin : Thibert II est battu à la bataille de Toul, il se réfugie à Metz, puis à Cologne. ThierryII le poursuit. Thibert II rassemble une nouvelle armée, composée d'Alamans, de Thuringiens et de Saxons.
Juillet : Thibert II est de nouveau battu à la bataille de Tolbiac. Il s’enfuit au-delà du Rhin, pendant que Thierry II entre à Cologne. Thibert est pris par le chambellan Berthaire, amené à Cologne, dépouillé des insignes de la royauté, puis enfermé dans un couvent à Chalon-sur-Saône par Brunehilde. Il meurt peu après, certainement de mort violente...

Thibert II ou Théodebert (Thiodoberkht Brillant dans le peuple) né en 585, mort probablement en 612, est un prince Mérovingien, roi d'Austrasie de 595 à 612. Sa capitale est la ville de Metz. Sous la tutelle de sa grand-mère paternelle Brunehilde (Brunehaut), il participe à la longue période de guerres entre rois et reines Francs commencée en 570.
Thibert II est le fils de Childebert II, roi d'Austrasie de 575 à 595, roi de Burgondie (Chalon) de 592 à 595, petit-fils de Brunehilde et de Sigebert Ier, roi d'Austrasie, sa mère est la reine Faileube. À cette époque, le roi de Neustrie est un parent, Clotaire II, fils de Chilpéric Ier (mort en 585) et de Frédégonde (morte en 597).

Il épouse en première noce Bilichilde, qui lui donne 3 enfants, dont Mérovée. Elle meurt en 608, dans des circonstances inconnues. Leur fille, dont le nom nous est inconnu, est fiancée en juillet 610 à Adaloald de Lombardie, fils du roi Agilolf.
Il épouse en 609, en secondes noces Théoudehilde, roi sous la tutelle de Brunehilde Thibert II devient roi d'Austrasie à la mort de son père, tandis que son frère cadet Thierry II (587-613) devient roi de Burgondie. La régence revient à la reine Brunehilde, qui s'installe d'abord à la cour d'Austrasie.
Elle en est chassée vers 600 et se réfugie auprès de Thierry II avec leur sœur Thidilane.

En 600 Thibert II et Thierry II font alliance contre Clotaire et le battent à Dormelles, près de Montereau. Clotaire est privé de la plus grande partie de son royaume, qui est partagé entre les 2 frères : Thibert II reçoit les territoires du nord de la Neustrie, contiguës à son royaume.

Les années 610-612 sont marquées par la guerre entre les 2 frères. L'enjeu est au départ la possession de l'Alsace, attribuée à Thierry en 595.
Thibert II est vainqueur en 610, Thierry lui cède l'Alsace lors de l'entrevue de Seltz.
Thierry II fait alors alliance avec Clotaire II, en lui promettant la restitution de la partie de la Neustrie accaparée par Thibert II. Pour une raison inconnue, le roi Wisigoth Gundomar se joint à la coalition contre Thierry II. Au mois de mai 612, celui-ci remporte la victoire lors des batailles de Toul et de Tolbiac (actuelle Zülpich, près de Cologne).
Thibert II et son fils Mérovée sont éliminés et Thierry II s'accapare le royaume d'Austrasie.

Frédégaire ne dit pas ce que devient Thibert II. Jonas de Bobbio prétend que Brunehilde l'a fait enfermer dans un monastère, et que peu de temps après elle a ordonné de le mettre à mort.
D'autres chroniqueurs, tels Aimoin de Fleury et Abbon de Fleury font de la mort du roi d'Austrasie un récit qui diffère de celui de Jonas et de celui de Frédégaire :
Ils racontent que Thibert II, retiré à Cologne, manifeste l'intention de s'y défendre jusqu'à la dernière extrémité, quand Thierry arrive devant cette ville. Le roi de Bourgogne fait sommer les habitants de lui livrer mort ou vif le roi d'Austrasie, les menaçant, s'ils s'y refusent, de brûler leur ville et de les passer tous au fil de l'épée... Effrayés par ces menaces, les habitants de Cologne tuent le roi vaincu, et du haut des remparts jettent sa tête aux pieds du vainqueur.

Au printemps de l'année 612, Thierry II réunit à Langres une armée, venant de toutes les provinces de son royaume et se dirige par Andelot vers la ville de Naix (Nasium). Après avoir pris le fort de Naix, il se porte jusqu’à la cité de Toul et s'en empare... Après la prise de Toul, Thibert se porte à la rencontre de Thierry avec une armée d’Austrasiens.
Finalement Thierry l’emporte sur Thibert II et met en déroute son armée après une journée de combats meurtriers.
Thibert II prend la fuite, traversant le massif des Vosges et le territoire de Metz, pour arriver à Cologne.
Thierry II le poursuit, et ayant traversé avec son armée à travers la forêt des Ardennes, il arrive à Tolbiac.
Thibert II s'avance alors contre lui avec toutes les forces qu'il a pu rassembler, venues d'Austrasie mais également de Saxe, de Thuringe et d'autres lieux au-delà du Rhin. La bataille de Tolbiac (actuelle Zülpich près de Cologne en Allemagne) a lieu en mai 612 entre les 2 frères : Thibert II (ou Théodebert), roi d’Austrasie et Thierry II, roi de Bourgogne, dans le cadre d'une guerre commencée en 610. Elle est immédiatement consécutive à la bataille de Toul.

Après avoir réuni toutes les forces qu'il a pu rassembler d'Austrasiens mais également des Saxons, des Thuringiens et d'autres peuples d'au-delà du Rhin, Thibert s'avance alors à Tolbiac ou une nouvelle bataille s’engage. Les chroniques rapportent que jamais l’on n'a vu une telle bataille : « Le carnage est si grand dans les deux armées, que là où les phalanges combattent, les cadavres des hommes tués n'ont pas de place pour tomber, ils demeurent debout et serrés, les cadavres soutenant les cadavres, comme s'ils étaient vivants. »
Les troupes de Thierry II taillent, en pièces celles de Thibert II qui est poursuivi jusqu'à Cologne puis au-delà du Rhin. Thierry II s’avance jusqu’à Cologne où il s’empare des trésors.
Thibert II est ramené captif par Berthaire, le camérier de Thierry II. Il est dépouillé de ses vêtements royaux et envoyé à Chalon.
Le jeune fils de Thibert II, Mérovée, aussi prisonnier, est exécuté immédiatement sur ordre du vainqueur.
Thierry II s'attribue le royaume d'Austrasie et le joint à celui de Burgondie.
Mais il n’en profite pas longtemps car il meurt subitement à Metz en 613, âgé de 26 ans, au moment de se mettre à la tête d’une armée pour combattre Clotaire II, roi de Neustrie qui s’est emparé du Duché de Dentelenus.
Le destin de Thibert II

Il semble que l'apologue de Léonésius, doit enseigner au louveteau à épargner son frère, le seul être de son espèce. Ce n'est pourtant point ainsi que l'entend Léonésius que Thierry le comprend. Il se persuade que le roi des hommes, comme celui des forêts, n'a point d'amis, n'a point de frères. Cependant Thierry vainc encore Theoudebert, car Dieu marche avec lui, et l'armée de Thibert est moissonnée par l'épée depuis Tolbiac jusqu'à Cologne. Dans certains lieux, les morts couvrent entièrement la face de la terre. Le même jour Thierry parvient à Cologne, et il y trouve tous les trésors de Thibert. Il envoie Berthaire, son chambellan, à la suite de Thibert II, qui fuit au-delà du Rhin, accompagné de peu de personnes. Celui-ci le poursuivant avec diligence, l'atteint et le présente à Thierry II, dépouillé de ses habits royaux. Thierry II accorde à Berthaire ses dépouilles, tout son équipage royal et son cheval, et il envoie Thibert II, chargé de chaînes, à Châlons.
Frédégaire ne s'arrête point pour nous apprendre ce qu'il devient : Un roi prisonnier a, à ses yeux, déjà cessé de vivre. La chronique de Sainte Bénigne rapporte que Brunehaut le fait d'abord ordonner prêtre, que bientôt après elle le fait périr.
« D'après l'ordre de Thierry II, un soldat saisit par le pied un fils de Thibert II encore enfant, nommé Mérovée, et le frappe contre la pierre jusqu'à ce que son cerveau sort de sa tête brisée. »... Après la bataille de Tolbiac, et du massacre de Thibert II et de sa famille, tout le royaume d'Austrasie se soumet à Thierry II.

Ce royaume est celui où les grands affectent le plus d'indépendance, et où le pouvoir des maires du palais est le plus affermi. Thibert II n'a pas mis obstacle à leurs usurpations, quoique parvenu à sa 26e année, il n'est pas sorti de tutelle : Le progrès de l'âge a mis sous un plus grand jour son incapacité, et le meurtre de sa femme Bilichilde, seule action peut-être de son règne qui procède de sa volonté propre, l'a laissé plus dépourvu encore de conseil éclairés... La reine Bilichilde refuse de venir en Alsace se concerter avec Brunehaut pour réconcilier les 2 frères, elle a été une des causes de la trahison ourdie et consommée par les conseillers de Thibert II, elle en est cruellement punie. Le farouche Thibert II étant amoureux d'une esclave nommée Theudechilde, tue lui-même sa femme, afin de pouvoir épouser sa maîtresse...

A Quintrio, maire du palais au commencement de son règne, les Austrasiens ont donné pour successeur Gundolfe, qui peut-être périt aussi à la bataille de Tolbiac. Après sa mort, Radon gouverne le royaume. D'autres seigneurs partagent avec le maire la conduite des affaires, et parmi ceux-ci on commence à remarquer les ancêtres de la maison Carolingienne, à savoir, Arnolphe, qui depuis est évêque de Metz, et Pépin l'ancien. Nous connaissons mal les fonctions qu'ils occupent... Ni le pouvoir qu' ils exercent sur les provinces soumises à leur gouvernement mais nous ne tarderons pas à voir que leur pouvoir est mieux établi que celui du monarque.

Tous racontent que Thierry II fait mettre à mort son frère, mais ils ne s'accordent pas sur les circonstances... Quelques-uns parlent d'un autre fils de Thibert, nommé Clothaire, lequel est également mis à mort, et d'une fille qui est épargnée.Tandis que Thierry soumet l'Austrasie, Clothaire II, sans avoir pris part à la guerre contre Thibert, se met en possession du duché de Dentelin (ancienne région de France, située en partie dans la future Normandie et s'étendant sur tout ou partie de la Picardie et des Flandres ...) Thierry prétend qu'il lui a promis de récompenser, à ce prix, une assistance active, non une timide neutralité... Le roi de Neustrie n'a aucun droit à recueillir le fruit du sang et des sueurs des Bourguignons. Oubliant sa faiblesse, et le respect qu'il doit au puissant roi de tout le reste des Gaules, lorsqu'il s'arroge à lui-même une récompense, au lieu de l'attendre de la générosité de son allié.

Celui qui n'a pas épargné son propre frère ne compte pas montrer plus de compassion à son cousin.
Thierry II fait sommer Clothaire d'évacuer de nouveau le duché de Dentelin : Comme il n'obtempère pas, des ordres sont donnés pour assembler l'armée d'Austrasie et de Bourgogne, et Thierry II va se mettre à sa tête, lorsqu'il meurt tout à coup à Metz, d'une dysenterie... On accuse ensuite, contre toute vraisemblance, Brunehaut de l'avoir empoisonné. Celle-ci, qui se trouve alors à Metz avec les 4 fils de Thierry II, s'efforce de faire reconnaître l'aîné, Sigebert, comme successeur légitime de son père... Cependant l'armée que Thierry devait conduire s'est dispersée à la nouvelle de sa mort, et la reine, qui a si longtemps gouverné les Francs, sent que son trône chancelant va s'écrouler sous elle,
Sigebert, Childebert, Corbe et Mérovée, fils de Thierry II, sont alors âgés de 11, 10, 9 et 6 ans. D'après l’usage des Francs, il semble qu'ils doivent partager l'héritage de leur père, et que leur jeunesse les rendent plus chers aux grands, loin de mettre obstacle à leur succession.... Mais l'Austrasie où leur aïeule les conduit, déteste Brunehaut, Thierry et ses enfants :
La première, 4 ans auparavant, avait été chassée ignominieusement du royaume. Le second n’avait soumis les Austrasiens, l'année précédente, qu'après deux batailles sanglantes.
Plusieurs de ceux-ci, pour éviter un joug odieux, appellent déjà Clothaire II de leurs vœux : Arnolphe et Pépin, entrent en correspondance avec le roi de Neustrie, et lui offrent la couronne.
Brunehaut avertie de ces intrigues, et pour résister au fils de sa mortelle ennemie, elle sent qu'elle ne doit pas laisser partager le royaume de son petit-fils...
Les nations Germaniques d'au-delà du Rhin ont peu souffert des abus du gouvernement, elles montrent toujours le même empressement à entrer dans les Gaules, sous quelque étendard que ce soit, déterminées par le seul attrait du pillage, et elles peuvent former une armée en faveur de Sigebert. Brunehaut leur envoie Sigebert pour les rassembler dès les forêts de la Thuringe, le roi-enfant est confié aux soins de Warnachaire, maire du palais de Bourgogne, qui a accompagné Thierry en Austrasie. Tandis qu'ils s'enfoncent dans la Grermanie, Brunehaut s'est arrêtée à Worms, avec les 3 plus jeunes de ses arrière-petits-fils. Là, elle est avertie que Clothaire II est entré en Austrasie avec une armée, et qu'il s'est avancé jusqu'à Andernach, qu'Arnolphe, Pépin et plusieurs autres grands seigneurs du pays embrassent son parti, que, sommé de respecter les états de ses neveux, ils ont répondu qu'ils sont prêt à se soumettre au jugement des Francs entre eux et lui, et que tout ce que les élus de la nation ordonnent, ils sont prêt à l'exécuter. Brunehaut sait d'avance combien ce jugement sera défavorable pour elle.

Bataille de Tolbiac (612) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Tolbiac_(612)
La bataille de Tolbiac (actuelle Zülpich près de Cologne en Allemagne) a lieu ... Au printemps de l'année 612, Thierry II réunit une armée, venant de toutes les ...
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Histoire des Français
https://books.google.fr/books?id=Qrk1AAAAMAAJ
Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi, ‎Amédée Renée - 1821 - ‎France
Ensuite de la bataille de Tolbiac , et du mas- 612. sacre de Theudebert et de sa ... mis obstacle à leurs usurpations; quoique parvenu à sa vingt-sixième année, ...

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