vendredi 4 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 622

1er septembre 2015...

Cette page concerne l'année 622 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN PROPHÈTE OPPORTUNISTE

Le Grand Secret de l'Islam de Olaf (Auteur),
Qu'est ce que l'islam ? Que doit cette religion à la prédication de Mahomet ?Au fil de ma lecture du Coran, alors que je cherchais à répondre à ces questions, je n’ai jamais pu me départir d’un sentiment de malaise. Voulant alors en savoir davantage sur la vérité de l’islam et donc sur ses origines, j'ai découvert le travail d’Edouard-Marie Gallez.
Nos échanges m’ont révélé une tout autre histoire: L’islam n’est pas le fruit d’une révélation divine ou de la prédication de Mahomet mais celui d’un processus complexe de réécriture de l’Histoire, issu de croyances judéo-chrétiennes dévoyées, et manipulé par les califes pour satisfaire leurs visées politiques. Le sujet est complexe et sensible, ce qui explique que cette découverte reste encore à ce jour inconnue du grand public et confinée dans les cercles étroits de la recherche. J’espère contribuer à la rendre accessible en la présentant et développant dans le Grand Secret de l’Islam. (mise à jour février 2015) .http://legrandsecretdelislam.com

Comme le rappelle la shahāda ou profession de foi des musulmans Muḥammad est bien le prophète le plus important de l’Islam. La sīra et les maghāzī sont les textes les plus anciens dont nous disposons sur sa vie, mais sont pourtant postérieurs de plus de 2 siècles aux événements... Les historiens contemporains ont longtemps débattu du degré de véracité des sources, et plusieurs courants historiographiques allant du positivisme historique à une attitude plus pessimiste ont vu le jour. Néanmoins, ces textes nous donnent à voir un personnage aux multiples facettes, répondant au besoin des musulmans d’en savoir plus sur cet homme que le Coran cite très peu.

Après avoir reçu les premières sourates transmises par l’ange Gabriel (« Jibrīl » en arabe) Muḥammad prêche à La Mecque un retour à la religion d’Abraham et forme autour de lui une nouvelle communauté de « Croyants »... Face aux persécutions répétées des Mecquois et notamment des Quraysh, il décide en 622 de partir avec eux à Médine, où il trouve une partie de la population prête à les accueillir, les anṣār.
Les Croyants quittant La Mecque sont appelés les muhājirūn. C’est l’Hégire, l’épisode qui sert de référence au calendrier musulman. Muḥammad reçoit alors l’autorisation de combattre les polythéistes, c’est le début d’une longue série d’expéditions et de batailles qui se solde par la conquête de La Mecque.

À la fois prophète et combattant, Muḥammad fait triompher l’Islam et met un terme à la Jāhiliyya dans la péninsule une légende fondée sur l’histoire.

Le Prophète devient le héros d’une véritable épopée, une figure à la fois historique et légendaire, ainsi que l’objet d’un culte qui s’intensifie avec le renversement des Omeyyades par les Abbassides en 750. À la fois perçu dans les textes comme un guérisseur, un faiseur de miracles, un législateur et un combattant, Muḥammad est une figure en perpétuelle évolution jusqu’à aujourd’hui. Ce dernier attribut qui fait l’objet de polémiques récurrentes doit avant tout être compris comme une construction littéraire et anthropologique.

La guerre et la foi forment un couple indissociable dans l’épopée de Muḥammad. Après l’Hégire, le Prophète reçoit la neuvième sourate qui accorde aux Croyants le droit de prendre les armes :
« Déclaration de guerre aux Non-Musulmans.
Condamnation du Judaïsme et du Christianisme.
Combattre ceux qui ne croient point en Allāh ni au Dernier Jour.
Qui ne déclarent pas illicite ce qu’Allāh et son Apôtre ont déclaré illicite.
Qui ne pratiquent point la religion de Vérité, parmi ceux ayant reçu l’Écriture !
Combattez-les jusqu’à ce qu’ils payent la jizya, directement (?) et alors qu’ils sont humiliés. »...
On retrouve également ce type d’injonction dans les sources narratives :
« Et combattez-les jusqu’à la fin des persécutions, et jusqu’à ce que la religion soit toute entière pour Dieu » Ṭabarī, The History of Ṭabarī. Volume VI. Muḥammad at Mecca, Albany, State University of New York Press, 1988, vol. 1988, p. 137.
Muḥammad doit prendre les armes pour défendre les Croyants des persécutions, mais aussi mettre fin au paganisme en Arabie.
MAHOMET ET SA FAMILLE
La religion doit être « toute entière pour Dieu », c’est-à-dire tournée vers le Dieu unique.
Avec le deuxième pacte de ʿAqabah où les Croyants prêtent serment de combattre pour servir l’Islam et son prophète, la guerre devient un moyen légitime de convertir les populations et d’étendre la communauté.
Les razzias, ces expéditions rapides qui existent depuis l’Antiquité et dont le but premier est de faire du butin, deviennent des entreprises religieuses.
Le Croyant devient ainsi un guerrier dont le combat prolonge la mission prophétique.
Les paroles du Prophète confortent cette idéologie dans les textes : « Ô Dieu, punis les incroyants parmi le peuple » .

Comme l’a rappelé Alfred Morabia, les historiens orientalistes se sont demandés si la mission prophétique de Muḥammad est originellement limitée à l’Arabie, ou si l’expansion de l’Islam a dès le début une portée universelle et œcuménique... S’il est impossible de connaître les intentions du Prophète, ce motif est semble-t-il invoqué bien après, à l’époque abbasside.
La prophétie de l’expansion universelle de l’Islam est venue en rétrospective, afin de justifier les conquêtes des califes. (il faut bien justifier les exactions en les enrobant d'un voile de religion pour les rendre acceptables)
En effet, les lettres envoyées à l’empereur Byzantin Héraclius, au Khusraw (roi) de Perse et au Négus d’Abyssinie sont toutes apocryphes et semblent confirmer cette hypothèse.

Le jihād : une conception singulière du combat et de la religion ( cela participe de la même hypocrisie, et sous prétexte de faire connaître les bienfait d'une religion on en enfonce les principes par la force, la guerre et la conquête de la terre des autres)
La notion de jihād est régulièrement invoquée pour décrire le mouvement de conquête des débuts de l’Islam, du temps du Prophète et de ses successeurs les rāshidūn.
Le jihād est effectivement une idée clef dans l’épopée de Muḥammad, le mot est repris aujourd’hui dans les médias et souvent traduit par le terme « guerre sainte ». Cette traduction étant désormais galvaudée, certains historiens choisissent de traduire tout simplement le mot « jihād » par « effort » pour en respecter l’étymologie.

Le terme est effectivement polysémique et contient une définition spirituelle liée au combat des passions de l’âme qui existe déjà avant l’Islam. On retient plus généralement une idée de dépassement de soi...
À l’époque médiévale, le « jihād » du combattant peut ainsi être associé à un effort de guerre au nom de la mission que le Prophète a confié aux Croyants. De manière plus neutre, on peut traduire par « combat sacré » selon l’expression d’Alfred Morabia, mais ce n’est qu’un aspect parmi d’autres du lien qui unit la guerre et le sacré dans l’Islam. (de tout temps certains exécutants sont encore plus « royaliste que le roi » et en font trop, dans le cas du djihad il en est toujours ainsi prenant un peu trop au mot les désirs du prophète, et l'arrangeant à leur intérêts du moment)

Contrairement à la définition qu’on en donne habituellement, le jihād n’est absolument pas un effort individuel mais collectif, encadré par la Révélation. En relisant la neuvième sourate, on peut constater que la guerre concerne ceux qui ne croient pas au « Dernier Jour », c’est-à-dire les polythéistes.
Le jihād est d’abord dirigé contre le paganisme...
Les juifs et les chrétiens pour leur part sont « condamnés » à payer un impôt de capitation contre protection, la jizya.

Muḥammad semble plus clément pour ceux qu’il nomme les « gens du Livre » (les juifs et les chrétiens), leur réservant le statut de dhimmī ou « protégé » du droit musulman, ce statut est dénié aux polythéistes.
Le droit habituel de la guerre leur est d’ailleurs refusé et ils ont l’obligation de se convertir...
Le jihād passe ainsi par la destruction des idoles païennes et un renouvellement de l’espace sacré. Après la prise de La Mecque et la victoire contre les Qurayshs, Muḥammad envoie Khālid ibn al-Wālid en expédition détruire l’idole d’al-‘Uzzā I, condition sine qua non de leur conversion à l’Islam.

LA GROTTE DE HIRA
On trouve néanmoins plusieurs épisodes violents contre les « gens du Livre », les juifs sont accusés d’avoir falsifié la Révélation puis d’avoir trahi le Prophète malgré la signature du pacte de protection.
Une des tribus juive de Médine, la tribu des Banū Qurayza est massacrée pour s’être retournée contre les musulmans à la bataille du Fossé (627).
Les chrétiens sont également accusés d’avoir modifié la Révélation et d’associer Dieu à des images dans le dogme de la Trinité... (lorsque l'on veut noyer son chien on l'accuse d'avoir la rage)

Au nom du jihād contre les ennemis de la foi, Muḥammad lance ainsi des appels au martyre... Le martyre est présenté comme un honneur et même dans certains cas comme un devoir, et le martyr est perçu comme un véritable héros.
La martyrologie tient d’ailleurs une part importante dans la construction politique de la société de l’Islam classique et fournit un recueil d’exemple aux musulmans, sur le modèle des bios Grecques ou des vitae plus tardives. Chez Bukhārī, célèbre compilateurs de ḥadīth-s, le Prophète prétend désirer lui-même le martyre au combat :
« Chapitre VII. — Du fait de souhaiter le martyre.
Abu-Huraïra a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : ’ »(…) J’aimerais à être tué au jihād, puis à être rappelé à la vie, et tué encore, puis encore rappelé à la vie, et encore tué. » (mais dites-moi quel impudence il veut mourir deux fois et ressuscité deux fois... Sans doute afin de faire mieux que Jésus crucifié, sans compter que Notre Seigneur est mort pour racheter nos pêchés et non au cours d'une guerre de conquête pendant laquelle de nombreux « ennemis » sont exterminés , leur biens et leurs famille massacrées. On est bien loin des paroles des évangiles, et des miracles de bonté et de miséricorde accomplis par le Christ)
Le ḥadīth de Bukhārī est typique de la littérature exemplaire musulmane, le Prophète se présente comme un éventuel martyr, ses paroles montrant aux combattants le chemin à suivre. La douleur physique et le sacrifice du corps, des thèmes déjà présents dans l’herméneutique chrétienne, sont réactualisés par l’Islam et garantissent l’accès au Paradis.
Le jardin céleste est une puissante motivation pour le combattant, et le martyre est perçu comme un cadeau de Dieu...
Le Coran promet d’ailleurs le paradis comme récompense au martyr, (et quelle paradis des femmes en quantité et toujours vierges des boissons alcoolisées des délices sans fin l'opulence et la richesse, notre Dieu ne promet rien de tout cela, seulement être à sa droite entouré des anges et des saints) et
Muhammad l’encourage à plusieurs reprises dans les textes. À Uḥud, al-Muzannī répond à l’appel du Prophète pour repousser les ennemis qui les encerclent. Il lui dit alors : « Lève-toi et réjouis-toi du Paradis »... Après s’être jeté dans la mêlée, al-Muzannī repousse l’avancée ennemie et meurt de vingt coups de lances.
Ainsi Allāh « honore » du martyre les combattants, la récompense reçue étant plus grande que le sacrifice.
Dans l’épopée, le héros est le personnage principal qui par ses exploits parvient à réaliser la quête qui lui a été assignée. De ce point de vue, il est assez aisé d’identifier Muḥammad comme le héros des maghāzī.
La sīra d’Ibn Isḥāq a longtemps été perçue par les orientalistes comme une œuvre biographique, ce qui a été partiellement réfuté par Abdesselam Cheddadi.
Néanmoins, la narration reste centrée sur le Prophète et ses expéditions, il est sans aucun doute le personnage principal du récit (c'est lui la vedette les autres, tout les autres ne sont que ses faire valoir)
Lors des grandes batailles de l’Islam, son action détermine la tournure des événements et de la narration chez Ibn Isḥāq, mais aussi chez ses successeurs comme Wāqidī, Ṭabarī ou Balādhurī...

À Badr (624), à Uḥud (625), ou lors du siège de La Mecque (630), Muḥammad est systématiquement au centre du combat, donnant des ordres, encourageant les troupes et commentant le déroulement de l’action... Lors de ces grands moments, le Prophète est soutenu par ses Compagnons qui l’épaulent au combat. ʿAlī, un personnage tout aussi important que le Prophète pour les musulmans shīʿites.
Khalīd ou le futur calife ʿUmar, tous de grandes figures des débuts de l’Islam.

Les listes détaillées des armes et des possessions du Prophète sont des éléments constants des maghāzī, elles nous révèlent l’aspect princier du personnage visuellement proche des califes abbassides.
À Uḥud toujours, il porte ainsi 2 cottes de mailles l’une sur l’autre ainsi que deux épées à la ceinture.
Une fois armé, la bataille ne peut être évitée : « Il n’est pas correct pour un prophète qui a mis son armure de la retirer avant d’avoir combattu. »
L’image du Prophète en armure est particulièrement forte, Muḥammad apparaît comme un homme sans compromis, associant le combat et la guerre à sa mission prophétique. Dans son histoire universelle, Ṭabarī consacre également tout un chapitre aux 7 épées légendaires de Muḥammad. Certaines sont récupérées par ses Compagnons à l’occasion des grandes batailles de l’Islam ou après sa mort. L’épée la plus célèbre du Prophète est sans aucun doute Ḍhū al-Faqār, obtenue en butin à la bataille de Badr. Celle-ci est communément représentée à deux dents, et perçue comme la plus meurtrière de ses armes...
Muḥammad la confie à ʿAlī sur le champ de bataille de Uḥud, où l’épée lui prodigue une force surhumaine et le fait entrer dans une transe guerrière.
Ḍhū al-Faqār est effectivement connue pour ses propriétés magiques et eschatologiques.
À la mort de Muḥammad, ʿAlī la reçoit en héritage et est censé la brandir lors du Jugement Dernier. La légende veut que plusieurs montagnes nommées Ḍhū al-Faqār au Moyen-Orient et en Iran aient été découpées par ʿAlī.
Les autres épées sont tirées de l’armurerie des Banū Qaynuqā.
Une des trois tribus juives de Yathrib soumise après un siège.
On en compte 3 : Qalaʿī, Battār et al-hatf.
A celles-ci s’ajoutent 3 autres épées : al-Mikhdham, al-ʿAdhb. et Rasūb.

Les propriétés magiques des armes et des équipements du Prophète sont suggérés par les noms qui leur sont donnés, ce qui en fait des objets légendaires uniques. Le surnaturel et le merveilleux ont par conséquent une grande place dans la construction de la figure du Prophète-combattant, comme le prouvent ses miracles...

Les miracles guerriers sont une particularité de Muḥammad et consolident le culte rendu au personnage. Ces événements viennent considérablement renforcer la dimension épique de son épopée et apposent un cachet sacré aux victoires des Croyants...

On citera à nouveau le combat du Prophète contre Ubayy Ibn Khalaf, le champion polythéiste qui tombe à la première attaque portée par Muḥammad et déclare : « Même s’il m’avait craché dessus il m’aurait tué ! » Cette anecdote est à rapprocher du combat très similaire de David contre Goliath dans le premier livre de Samuel, et montre l’influence de la culture biblique sur l’écriture des maghāzī. (Sauf que David défendait son pays et n'en envahissait pas un)
La liste des miracles est longue, à Badr par exemple, le Prophète jette des graviers aux yeux des cavaliers Qurayshs en pleine charge. L’armée est alors mise en déroute, rendue aveugle et inapte au combat. (cela n'est pas un miracle mais plutôt une traîtrise). Le phénomène se répète au siège de la forteresse de al-Nizār à Khaybar, où Muḥammad prend des galets et les lance sur la forteresse, ce qui a pour effet de créer un tremblement de terre et de faire s’effondrer celle-ci. ??? !!!
Ces miracles sont également l’occasion de prémonition des conquêtes. À la bataille du Fossé, alors que les combattants creusent la tranchée en préparation du combat, ‘Umar ibn al-Khaṭṭāb tombe sur une pierre si dure qu’aucune pioche ne peut la briser.
Le Prophète prend un sarcloir et tape 3 fois. À chaque coup correspond un éclair et une vision, et la pierre s’effrite pour ne laisser que du sable.
Le premier éclair lui fait voir les châteaux de Syrie,
Le second ceux du Yémen
Le troisième ceux de Khusraw en Perse.
Ce miracle est confirmé dans le récit par Salmān, un Perse converti qui a voyagé et vu de ses yeux les châteaux. Le Prophète interprète ses visions en prédisant les conquêtes de ces régions à ses Compagnons :
« Ces conquêtes voulues par Dieu vous seront ouvertes après moi, Ô Salmân, car le Nord vous sera ouvert.
Heraclius fuira jusqu’au royaume le plus lointain, et vous serez victorieux sur le Nord et personne ne pourra le contester.
Le Yémen vous sera ouvert.
L’Est sera conquis et Kisrā tué aussitôt. »
On retrouve ce miracle chez Ṭabarī, où à chaque coup de pioche, le Prophète voit des palais qu’il soulève « tels des dents de chien ». Jībril lui annonce que son peuple sera victorieux sur les palais des bords du Tigre al-Madāʿin (Ctesiphon) et de l’Euphrate (al-Ḥīrah). La prophétie est ainsi liée à un discours politique sur les conquêtes qui vient une nouvelle fois justifier l’expansion de l’Islam. (on peut toujours justifier ce que l'on veut et faire croire à des âmes simples n'importe quoi)

Les invocations sont à classer parmi les miracles guerriers du Prophète.
À la bataille de Badr, Muḥammad invoque le secours des anges, c’est le seul miracle que l’on retrouve dans le Coran : (Rappelez-vous) quand vous demandiez secours à votre Seigneur et qu’Il vous exauça, vous disant : « Je vais vous donner en renfort mille Anges ayant compagnon en croupe. »
Comme les combattants sur le champ de bataille, les anges se battent et décapitent les ennemis, ils sont cependant invisibles et seul le Prophète peut les voir... (??? !!!) Les anges sont aussi présents à Uḥud où ils ne combattent pas, mais observent la bataille et encouragent les musulmans.
Les païens sollicitent déjà des miracles de ce type du ciel au combat selon l’historien Glen W. Bowersock, plusieurs inscriptions et ex-voto ont été retrouvés dans des lieux de culte arabes nabatéens, notamment à Petra.

Les inscriptions et les ex-voto agissent comme des invocations, dans le but de demander la protection des anges. Les miracles de Muḥammad sont donc hérités d’une tradition invocatoire qui remonte à l’Antiquité, et qui s’est poursuivie chez les peuples arabes de la péninsule. Les anges guerriers sont déjà présents dans la Bible où ils agissent comme des protecteurs du peuple élu de Dieu.

Dans l’Ancien Testament, Gabriel s’adresse à Daniel et affirme avoir combattu avec l’archange Michel le Prince du royaume de Perse pendant 21 jours . Dans la tradition biblique, Michel est perçu comme l’ange guerrier par excellence, il est considéré comme le chef des armées célestes. La rencontre avec les chrétiens de Syrie lors de la conquête du Proche-Orient sous le califat de ʿUmar a pu favoriser le passage de ce type de littérature chez les musulmans... (Sauf que Saint Michel combat le diable et les monstres pas de simples mortels) Dans la tradition musulmane, c’est Gabriel qui prend le relais de chef des armées célestes à Badr et à Uḥud.
Comme le Prophète, il est à la fois le transmetteur du message divin et un combattant exceptionnel. Dans les sources narratives, tous les autres anges sont d’ailleurs perçus comme des guerriers portant un turban blanc, l’insigne des oulémas. On associera donc la figure du Prophète-combattant avec l’image antique des anges guerriers dans les textes des débuts de l’Islam.

Muḥammad est bien un personnage sanctifié par les historiens musulmans du Moyen Âge.
La poésie et le contexte préislamique ont joué un rôle dans la construction de l’épopée du Prophète-combattant, dans la représentation du combat et l’édification des martyrs dans l’Islam. Les sources sont rares, mais on peut tout de même retracer des motifs.
L’Islam reprend des codes antiques universels mais aussi des images propres à la poésie des princes de la Jāhiliyya. Si les auteurs des textes héritent de ce passé, le contexte du califat abbasside influe également sur l’écriture de l’histoire des débuts de l’Islam.
Les enjeux de la construction d’une figure aussi importante que celle du Prophète sont multiples et mêlent l’histoire des conquêtes et de l’empire aux querelles religieuses internes à la communauté.
Le conflit entre le sunnisme et le shīʿisme, particulièrement attaché à la figure de ʿAlī l’illustre.
ARCHANGE GABRIEL
Les historiens musulmans répondent ainsi à une demande qui émane de leurs mécènes, les califes, mais aussi de toute la société de l’empire.
Durant cette période l’Islam façonne aussi ses propres codes et son esthétique, ce qui est à mettre en lien de manière générale avec la naissance d’une littérature arabe singulière au Moyen-Orient.

Dans l'islam, Gabriel est connu sous le nom arabe de (Jibrāʾīl) (Jibrīl) et révèle les versets du Coran à Mahomet dans la grotte de Hira. Dans le Coran, Djibrîl est mentionné 3 fois tardivement, en fin de période médinoise : « La Vache », II, 91–92, et « La Défense », LXVI, 4.
Gabriel est l'un des anges honorés, ils ne sont ni mâles ni femelles. « Ils ont considéré que les anges, qui sont d’humbles adorateurs de Dieu, étaient de sexe féminin ! Ont-ils été témoins de leur création ? Leur faux témoignage sera inscrit contre eux et ils seront interrogés »(Coran: sôurat Az-Zoukhrouf / 19).
Les anges sont créés à partir de la lumière, Mohamed a dit « Allah a créé les anges à partir de la lumière, Il a créé les jinn à partir d’une flamme pure de feu et ‘Adam a été créé à partir de ce qui vous a été décrit »
Gabriel est connu par sa forme immense, Le Messager d'Allah a vu Gabriel deux fois dans sa forme angélique:
  • « Il a bien vu l'Archange au Zénith éclatant » [Coran 81.23]
  • « Il l'a vu, certes, une autre fois. A côté du Lotus de la Limite. Là où est le jardin du Séjour. » [Coran 53.13]
ARCHANGE MICHEL

Mouslim rapporte dans son Sahih qu'Aïcha a interrogé le Messager à propos de ces deux versets, et il a répondu : « C'était Gibril, je ne l'ai jamais vu dans la forme originelle dans laquelle il a été créé, sauf ces deux fois. Je l'ai vu descendre du ciel, obstruant de l'immensité de sa forme ce qui est entre le ciel et la terre. »

L'ange Michel dans le Coran
Michael est l’un des trois anges nommément cités dans le Coran, avec Gabriel et Malik. Il y apparaît une fois (S. II, 98):
« Qui est l’ennemi d’Allah, de ses Messagers, de ses Envoyés, de Djibrîl (Gabriel), de Mîkal (Michael) ? Oui, Allah est l’ennemi des effaceurs ! »



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soutien67.free.fr/histoire/pages/moyen_age/islam.htm
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