dimanche 13 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 616


6 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 616 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ADMINISTRATION SELON CLOTAIRE


les Neustriens vaincus dans la personne de Clotaire, veulent réparer leurs pertes.
Landri, maire du palais de Neustrie , s'avance avec une armée contre Thierry, mais l'ayant rejoint près d’Étampes, il est mis en déroute, Thierry vainqueur, rentre Paris. A cette nouvelle, Clotaire , qui veut s'opposer à Théodebert avec un autre corps d'armée, est obligé de demander la paix pour la seconde fois...
La division et la guerre allumée par Brunehaut entre les deux frères Théodebert et Thierry, en causant la ruine de l'un et de l'autre, redonnent du regain au affaires de Clotaire II.
Théodebert périt en 613 avec ses deux fils, Thierry meurt également cette même année.
Sigebert, son fils aîné, lui succédant, est fait dans un combat l'année suivante, et mis à mort par Clotaire II... Le reste de sa famille est tué ou mis en fuite. Brunehaut, livrée au vainqueur, subit un traitement encore plus atroce. Alors la Neustrie, l'Austrasie et la Bourgogne sont réunies sous le même roi, Clotaire II se trouve seul maître de la monarchie des Francs, comme l'a été Clotaire I. son aïeul, et Paris acquiert toute l'importance politique d'une capitale...

Cette réunion des deux États, depuis plus de 50 ans rivaux, et ennemis, amène le calme en Francie, permettant aux évêques de se rassembler à Paris pour remédier aux abus que les guerres civiles ont laissé introduire dans la discipline ecclésiastique. En 615, 79 évêques de toutes les provinces de la Gaule nouvellement réunies sous la domination de Clotaire II tiennent concile dans l'église de Saint-Pierre et Saint-Paul, autrement appelée Sainte-Geneviève...
Ce 6e concile de Paris est le plus important que l'on ait encore vu en France. Les évêques y donnent 15 canons, dont les principaux ont pour objet de modérer l'autorité que les rois s'attribuent dans l'élection des évêques, de maintenir la subordination des clercs, de la conservance temporelle de l'église, de fixer les limites de la juridiction civile, de la juridiction ecclésiastique, et d'empêcher les juifs d'exercer des charges qui puissent leur donner quelque autorité sur les chrétiens. Clotaire II fait publier un édit pour expliquer quelques uns de ces canons, et pour les modifier en ce qui paraît intéresser ses droits. Outre les règlements ecclésiastiques, on fait aussi dans ce concile des règlements purement civils appelés capitulaires, c'est-à-dire : Statuts établi par les chapitres oecuméniques.

La plus importante des assemblées tenues par Clotaire, est celle qu'il convoque à Bonneuil-sur-Marne, en 615 ou 616. C'est là qu'il doit payer le prix de l' assistance que les grands du royaume qui lui ont donné. En 615, Pépin de Landen est maire du palais d'Austrasie, il le sera jusqu'en 640, cet ancêtre des Carolingiens, apparenté au premier duc de Bavière, Garibald, fait partie des Leudes qui ont appelé Clotaire II et obtient la confiance du roi. C'est aussi l'année où Dagobert, le fils de Clotaire II et de Bertrude, rejoint la cour itinérante de son père. « L’Alsace aussi s’agite. Clotaire se rend à Marlenheim et rétablit la paix en frappant une grande quantité de gens qui s'agitent ».
Clotaire réside habituellement dans la région de Paris et le plus souvent dans le palais de Clichy pour se rapprocher de la basilique de Saint Denis. Après ce demi-siècle de folie meurtrière, la Francie connaît la paix :
Les Lombards qui paient le tribut depuis 590, obtiennent la cessation du paiement de ce tribut en soudoyant le maire du palais.
Sur les confins de l'Austrasie, dans la Bavière actuelle, commencent à migrer de nouveaux venus appelés en ancien germanique « baio warioz » qui signifie hommes de la Bohême. Ce nom est latinisé en Bavarii ou Baioarii. A cette époque, ils sont réputés descendre des Celtes Boïens, à présent on les considère comme les Germains de l'Elbe. Le premier contact est fâcheux pour les Francs qui sont battus par leur roi Acrol, près de la Forêt Noire... En apprenant cela à Clichy, Clotaire furieux décide une expédition rapidement mise sur pied et les Bavarii sont vaincus puis faits prisonniers en grand nombre.
Mais Clotaire a une idée en tête, il veut que le souvenir de sa vengeance reste dans la postérité.
Aussi quand ses soldats conduisent 30 000 prisonniers devant lui, il leur dit qu'ils méritent la mort et qu'il ne fera grâce qu'aux seuls prisonniers dont la tête ne s'élèvera pas au-dessus de son épée... Et un par un, les prisonniers passent devant l'épée haute de 5 pieds et six pouces et le premier jour, sur
10 000 prisonniers, 3 000 sont décapités à commencer par le chef de l'armée vaincue. Un seul parmi les vaincus, arrive devant l'épée, s'agenouille, Clotaire, avec un sourire de mépris, épargne cet homme rusé. Le lendemain, à l'aube, le manège reprend et 20 000 prisonniers passent devant l'épée dont
CARIBERT
6 000 sont décapités, voici quelles sont, après la victoire, les réjouissances du fils de Frédégonde...
En 618, la reine Bertrude, mère de Dagobert, meurt. Le roi se remarie avec Sichilde d'Ardenne, fille du comte Brunulphe. En 623, la noblesse d'Austrasie réclame un roi, Clotaire II n'oublie pas leur ralliement en 613 et leur donne son fils aîné, Dagobert. Âgé d'environ 19 ans, ce prince est « délégué » par le roi des Francs et Pépin de Landen, le maire du Palais ainsi que les évêques Arnoul de Metz et Chunibert de Cologne l'aident dans sa tâche. Mais Clotaire II conserve les dépendances Provençales et Aquitaines de l'Austrasie sous sa dépendance directe. La même année, Clotaire intervient dans les affaires de la cour Lombarde à propos de la reine Gondeberge, enfermée par son mari Charoald dans une tour à Lumello, sur la foi de mensonges d'un noble Lombard nommé Adalulf qui l'accuse de vouloir tuer le roi pour favoriser la montée au trône du duc Toison.
Clotaire, dans la 36e année de son règne, perd la reine Bertrude, qui est enterrée dans l'église de Saint-Vincent à Paris, aujourd'hui Saint-Germain-des-Prés, où l'on retrouvera son tombeau au siècle dernier.
Après la mort de Bertrude, Clotaire épouse Sichilde. Il a alors deux fils, Dagobert et Charibert, il donne l'Austrasie à l'aîné, et réserve sans doute la Neustrie pour le second.
Il célèbre avec une grande magnificence les noces de Dagobert, son fils, avec Gomatrude, sœur de Sichilde.
C'est dans le palais de Clichy qu'il convoque aussi les évêques et les leudes de Bourgogne et de Neustrie pour régler les affaires des 2 royaumes. Cette assemblée est troublée par le meurtre d'Erménarius, maire du palais, et gouverneur de Charibert. Les uns veulent venger la mort du gouverneur, les autres prennent parti pour Égina, seigneur Saxon, soupçonné d'être l'auteur de ce crime. Clotaire arrête tout en donnant l'ordre à Égina et à sa suite de se retirer sur la montagne de Mercure ou Montmartre... Clotaire II meurt en 628, dans une maison royale voisine de Paris, probablement à Clichy. Son règne aura été de 45 ans...

La réunion de toute la monarchie des Francs sous son autorité, la révision des anciennes lois, le luxe et la richesse de sa cour, ses fondations pieuses, enfin le mérite de plusieurs hommes dont il s'entoure, ont donné une grande renommée au nom de Dagobert. Après quelques débats avec son frère Charibert, Dagobert lui abandonne les provinces du midi de la France. Ce prince fait de Toulouse sa capitale, mais il meurt quelque temps après, ne laissant qu'un fils au berceau qui vivra peu.
Selon la coutume trop ordinaire de vouloir chercher une cause extraordinaire à la mort des personnages importants, ou qui peuvent le devenir, on soupçonne Dagobert d'avoir fait empoisonner cet enfant... Le roi reprend le royaume donné à son frère, et se trouve, comme l'a été Clotaire II, seul roi des Francs. Pourtant, quelques années après, il érige l'Aquitaine en titre de duché héréditaire, sous la condition de foi et hommage, en faveur de ses neveux Boggis et Bertrand, autres fils de son frère Charibert.

L’Austrasie demande toujours un gouvernement distinct et séparé de celui de la Neustrie. Comme Clotaire son père, qui a été forcé de le donner pour roi aux Austrasiens, Dagobert, à son tour, est obligé de leur accorder son fils Sigebert, à peine sorti de l'enfance. Dagobert montre la même habileté que son père en retenant auprès de lui quelques uns des principaux seigneurs Austrasiens, comme pour lui servir de conseillers, mais en réalité comme otages... Parmi ceux-ci se trouve Pépin de Landen, malgré sa fonction de maire du palais d'Austrasie.

615 : Clotaire II ordonne le 18 octobre un édit pour confirmer les canons du concile tenu le même jour à Paris, et les règlements que les seigneurs y ont faits en même temps.
« C'est alors, dit M. de Condillac, que sera décidé irrévocablement :
Les bénéfices seront héréditaires dans les familles,
BATAILLE ENTRE THÉODEBERT ET THIERRY
Les seigneurs jouiront dans leur terres de tous les droits qu'ils ont acquis ». [ porte : « Quidquid parentes nostri anteriores principes, vel nos per justitiam visi sumus concessisse et confirmasse, in omnibus debeat confirmari.]
Mais ceci, comme le traité d'Andelot, de l'an 587, ne signifie autre chose, sinon que le roi confirme dans la jouissance des bénéfices ceux à qui lui ou ses prédécesseurs les ont accordés. Conclure de là avec M. de Condillac que les bénéfices dès lors sont déclarés héréditaires c'est faire violence au texte et contredire l'histoire car les bénéfices accordés par nos rois sur le fisc, sont censés révocables en 812.

616 : Clotaire voulant ôter tout sujet de plainte aux seigneurs de Bourgogne, qui prétendent n'avoir pas été assez récompensés de leurs services, les fait tous venir, avec Garnier, à Bonneuil-sur-Marne... Là ils les écoute avec bonté, leur accorde tout ce qu'ils demandent de juste, et leur fait expédier des lettres de toutes les grâces qu'ils ont obtenus.

617 : Clotaire reçoit favorablement les ambassadeurs des Lombards , leur accorde l'exemption qu'ils demandent de 12 000 sols dont ils sont redevables chaque année au fisc de Bourgogne, par traité fait avec le roi Gontran , et conclut une alliance avec eux.

622 : Clotaire associe au royaume son fils Dagobert, et lui donne le royaume d'Austrasie, à l'exception des cantons des Ardennes et des Vosges. Dagobert part avec le maire Pépin, et Sain Arnoul, évêque de Metz, pour aller prendre possession de ses nouveaux états ( Frédégaire, c. 47 ). Le commencement du règne de ce prince se prend de la fin de cette année,

PÉPIN DE LANDEN
625 : Dagobert épouse à Clichy, en présence du roi son père, Gomatrude, sœur de la reine Sichilde , sa belle mère. Mais la cérémonie est à peine achevée, que le jeune prince demande hautement la restitution de tout ce qui avait été détaché du royaume d'Austrasie, Clotaire dissimule le mécontentement que lui cause une pareille demande. On convient de choisir , pour terminer ce différent, 12 seigneurs, du nombre desquels sont Saint Arnoul, et d'autres prélats. Ces arbitres, dit Frédégaire ( c. 55), ménagent si bien l'esprit du roi père, qu'il ne retient du royaume d'Austrasie que ce qui est en de-çà de la Loire et en Provence.


Nouvelle Histoire de Paris et de ses Environs
https://books.google.fr/books?id=OFhfAAAAcAAJ
J. de Gaulle - 1839
Sigebert, son fils aîné, qui lui succéda, fut pris dans un combat l'année ... publier un édit pour expliquer quelques uns de ces canons, et pour les modifier en ce qui ... par Clotaire, fut celle qu'il convoqua à Bonneuil-sur-Marne, en 615 ou 616.
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geballeux.chez.com/toucan9_index.html
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