lundi 14 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 613


9 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 613 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UNE GRANDE REINE MÉCONNUE : BRUNEHAUT

Brunehaut ou Brunehilde (en latin Brunichildis), née vers 547 en Espagne Wisigothique et morte exécutée en 613 à Renève (actuelle Côte-d'Or), est une princesse Wisigothe devenue reine des Francs.
Dans les faits, elle va régner sur au moins un royaume Mérovingien (Austrasie et/ou Burgondie) pendant 33 ans... Elle est aussi célèbre pour sa rivalité avec une autre reine Franque, Frédégonde.

Le VIe siècle en Gaule Franque est marqué par les partages qui ont lieu à la mort de Clovis (511) et à la mort de Clotaire Ier, fils de Clovis (561).

En 561, Clotaire, le seul survivant, ayant récupéré l'ensemble des royaumes, décède. Les 4 fils de Clotaire effectuent un partage équitable du royaume Franc :
Sigebert à Reims.
Chilpéric à Soissons.
Caribert à Paris.
Gontran à Orléans.
Ce dernier royaume incluant maintenant le territoire Burgonde (Burgundia, Burgondie, Bourgogne) conquis entre temps. Ils se répartissent de nouveau l'Aquitaine séparément... Très vite, Sigebert déplace sa capitale de Reims à Metz, Gontran déplace la sienne d'Orléans à Chalon.

À la mort de Caribert en 567, sa part est partagée entre les 3 survivants : En particulier, Sigebert (Metz) reçoit Paris et Chilpéric (Soissons) Rouen. Vers la fin du VIe siècle, apparaissent les deux nouvelles dénominations d'Austrasie pour le royaume de Metz et de Neustrie pour le royaume de Soissons et ses dépendances.

Brunehaut est la fille d’Athanagilde Ier, roi des Wisigoths, et de Goswinthe, élevée dans la religion arienne. Sa longévité lui a permis de jouer un rôle durant les règnes de son époux, de son fils et de ses petits-fils, c'est sous le règne de son arrière petit-fils qu'elle est livrée à un roi ennemi et mise à mort...

Tandis que 3 des fils de Clotaire Ier, Caribert, Chilpéric Ier et Gontran, vivent dans leur palais au milieu des scandales d’unions brisées ou d’alliances illégitimes, Sigebert Ier prenant du dégoût de la conduite de ses frères, manifeste hautement son mépris :
« Il ne me convient pas, dit-il, d’appeler à la couche royale les filles de mes lites, je veux, par une alliance avec la fille d’un roi, donner mon amour à une épouse qui soit digne de moi. »
L’ÉVASION DE CHILDEBERT
Il envoie des ambassadeurs au roi des Wisigoths Athanaghild, qui tient sa cour à Tolède, et qui a deux filles : Brunehaut et Galswinthe. Un merveilleux renom de sagesse et de beauté accompagne la réputation de Brunehaut.
« C’est, dit Grégoire de Tours, une jeune fille de manières élégantes, belle de figure, honnête et décente dans ses mœurs, de bon conseil, et d’agréable conversation ». En la voyant, Sigebert s’applaudit de son choix, la grâce des manières de Brunehaut, sa noblesse, son aimable entretien la lui rendent chère. C’est en 566 qu’a lieu ce mariage royal, célébré par les poètes et par les historiens comme le grand événement de l’époque.
Le poète Fortunat s’y trouve, c’est au commencement de son long voyage à travers la Gaule, avant d'avoir pris les ordres à Poitiers. Admis au festin des noces, il y lit une pièce de vers latins où il appelle Brunehaut une autre Vénus, et où il lui dit que sa « dot est l’empire de la beauté ».

A la table royale, à côté de Brunehaut, parée d’or et de pierreries, se trouvent les invités de Sigebert :
Les seigneurs de race Gauloise, vêtus de pourpre et de fine laine, aux manières polies, au salut courtois.
Les comtes Francs, leudes de Sigebert, illettrés et se faisant gloire de ne savoir manier que leur épée, mais richement vêtus et portant les dépouilles des vaincus.
Puis les chefs des vieilles tribus Franques, Alamans, Baïwares, Thuringes, « de vrais sauvages tout habillés de fourrure, aussi rudes de manières que d’aspect »... Affirme Augustin Thierry dans ses Récits des temps Mérovingiens.

Au milieu des éclats d’une joie bruyante, lorsque le vin et la bière coulent à longs flots dans les vases d’or et d’argent ciselés, dépouilles Romaines qui ornent la table des vainqueurs, si quelqu’un avait pu prévoir l’avenir, et se serait levé pour dire à cette jeune fiancée :
« Cet époux qui te fait reine aujourd’hui, et qui est ton appui, te laissera à sa mort devant ce même parterre... Regarde : Voilà tes sujets ! C’est à ces hommes de tous les pays et de tous les caractères que tu auras à commander, seule, pendant la longue tutelle de tes fils il te faudra lutter contre eux tous, et ils te livreront à la fin.
Le trône de fleurs où tu t’assieds, se changera pour toi en un siège laborieux, théâtre de continuels soucis, et tu en seras à la fin précipitée.
Reine, ne te réjouis pas à cette heure, car de cette jeunesse brillante, tu arriveras par des jours malheureux à une vieillesse outragée, dont, par pitié, la voix qui te révèle l’avenir ne doit pas te dire le terme. »...

Au printemps 566, ayant abjuré l'arianisme, elle épouse à Metz Sigebert Ier, roi de Metz. Le mariage de Brunehaut est évoqué dans le livre de Grégoire de Tours et dans un poème de Fortunat. La princesse est alors présentée sous un jour favorable.

Ses tentatives de réforme échouent contre les libres habitudes des Austrasiens, moins mêlés que les Neustriens à la population Gallo-Romaine,  rajeunis constamment pour ainsi dire par le contact des Germains, ils  résistent à tous les souvenirs du vieil empire, ils rejettent violemment la civilisation qu'on prétend leur imposer : Brunehaut succombe  à la fin, mais on n'en doit pas moins admirer l'étonnante énergie de ce caractère qui durant 50 ans, et parfois avec succès, lutte contre l'opposition puissante des Austrasiens.

Sigebert se laisse surprendre par tant de séductions la belle et noble fille du midi domine le barbare... Les lois Austrasiennes sont réformées, et la peine de mort substituée à l'expiation pécuniaire.
Pendant 9 ans, tant que Sigebert est vivant, l'Austrasie quoiqu'avec impatience subit ces réformes, mais à la mort du roi commence pour Brunehaut une lutte remplie de périls et de vicissitudes, les haines longtemps contenues éclatent avec véhémence.

De ce mariage, naissent :
  • Ingonde, qui épouse le prince Wisigoth Herménégild, fils aîné du roi arien Léovigild.
  • Clodoswinthe, qui a épousé le roi des Wisigoths d'Espagne Récarède Ier (frère cadet d'Herménégild).
  • Childebert en 570.

La mort de Brunehaut est le tragique dénouement d'une des plus intéressantes luttes des temps Mérovingiens : Celle de l'esprit de civilisation contre la barbarie, du pouvoir royal contre la fière indépendance des chefs Austrasiens.
Brunehaut, fille d'Athanagild roi des Wisigoths, fut mariée dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté au roi d'Austrasie Sigebert, petit-fils de Clovis.
La jeune reine en arrivant en Austrasie y apporte les idées d'administration et d'unité de pouvoir sur lesquelles s'est formé l'empire des Wisigoths, elle ne trouve pas de plus belle organisation que celle de cette grande autorité Romaine, dont toutes les parties sont si régulières, où le calme naît de l'action respectée de la loi. Dès que son mariage l'associe au gouvernement de l'Austrasie, elle prétend régner souverainement, faire respecter les lois, y soumettre les grands et les punir sans considération de leur rang...
La royauté Neustrienne, qui a réussi à faire  prévaloir les traditions Romaines dans l'ouest, encourage les efforts de Brunehaut, elle se voue dès lors à cette tâche difficile, et, bien que ses débats avec Frédégonde aient plutôt donné une longue popularité à son nom, c'est dans le gouvernement intérieur de l'Austrasie que cette grande individualité de la première époque de notre histoire apparaît dans toute sa force...
Elle réussit d'abord dans ses desseins, sa grâce, la supériorité de son esprit lui acquièrent sur son époux une influence considérable...
« La jeune vierge, dit Grégoire de Tours, a de la noblesse dans ses actions, elle est belle à voir, ses manières respirent la politesse et la grâce, elle est bonne pour le conseil, et ses discours charment. »

Peu après son mariage, sa sœur aînée, Galswinthe épouse Chilpéric, dont une concubine, Frédégonde, aspire fortement à devenir reine. Le meurtre de Galswinthe vers 570, suivi par le remariage de Chilpéric avec Frédégonde, déclenche une longue guerre entre l’Austrasie et la Neustrie, au nom de la faide Germanique.

La mort subite de Galswinthe, arrivée après les chagrins que lui a causés le roi, ne pouvait être regardée par les amis de cette jeune reine que comme le résultat d’un crime. Sa sœur Brunehaut le dit hautement, et excite son époux à la venger. Sigebert demande l’alliance de Gontran, les 2 rois sont mus par des sentiments différents. Sigebert, sous l’influence de Brunehaut, veut punir le coupable, et ne recule pas devant la pensée d’un fratricide... Gontran, ou plus calme, ou plus fidèle aux inspirations du christianisme, abandonne bientôt les projets de vengeance. Le rôle de médiateur lui paraît plus beau. « Ne prenons pas les armes contre notre frère, dit-il à Sigebert, si ta cause est juste, prends garde que la haine ne la rende inique. Au lieu de poursuivre Chilpéric sans lui laisser aucune relâche, accepte sa soumission. Nous convoquerons l’assemblée du peuple, et selon la loi nous demanderons pacifiquement la justice, Chilpéric se soumettra, et nous n’aurons point répandu le sang de notre frère. » Sigebert cède à la sagesse de ces conseils, mais il exige que toutes les formalités des coutumes Germaniques soient rigoureusement suivies.
GALSWINTHE ET CHILPERIC

En présence des rois Chilpéric et Sigebert, le mâl (Mâl-Berg, montagne du conseil : assemblées dont l’usage a été apporté de Germanie par les rois Francs), présidé par Gontran, donne satisfaction entière à Brunehaut. Il prononce que les cités de Bordeaux, Limoges, Cahors, Béarn et Bigorre, que Galswinthe, sœur de la très-excellente dame Brunehaut, a reçues à titre de domaine et de présent du matin, deviendront immédiatement la propriété de la reine Brunehaut et de ses héritiers...

Les années passées dans la paix n’éteignant ni le ressentiment de Brunehaut, ni le mécontentement de Chilpéric qui regrette amèrement ses bonnes villes, et pour qui la soumission qu’il a faite devant le mâl n’a été qu’une ruse pour gagner du temps... Tout à coup, au bout de 5 ans, croyant l’heure venue, il médite l’attaque de ces villes qu’il a données, et il envoie devant Tours le prince Clovis,
Avec l'appui de Gontran, Brunehaut obtient à titre de compensation (wergeld) la cession à elle-même du douaire de Galswinthe, consistant en plusieurs cités d'Aquitaine.
Mais Chilpéric ne tient pas son engagement et se lance au contraire dans une guerre contre Sigebert.

Clovis entre sans résistance à Tours et à Poitiers. Sigebert, qu’indigne cette trahison, en confère avec Gontran, celui-ci fait marcher contre Clovis l’habile Mummolus qui reprend la ville de Tours avec autant de facilité que Clovis l’a enlevée, et qui fait prêter serment de fidélité pour le roi Sigebert : Il défait ensuite le jeune prince près de Poitiers et retourne auprès de Gontran.
Bordeaux est de même pris et repris 
Alors Chilpéric, outré de chagrin et de dépit, commence une guerre qu’il veut rendre décisive, et où les deux frères veulent la vie l’un de l’autre. Vainement le prudent Gontran cherche-t-il à les apaiser en assemblant un synode ecclésiastique, Chilpéric refuse de s’y soumettre, son fils Théodebert fait une guerre de sauvage en Touraine et en Poitou : Grégoire de Tours s’écrie à la vue des désordres de ce temps : « Qu’il est pénible pour moi d’avoir à raconter cette multitude de guerres civiles qui ont si longtemps déchiré la nation des Francs ! »

Dès que Sigebert est tombé sous les coups de Frédégonde, les Austrasiens refusent de combattre pour « l'étrangère » ils l'abandonnent en face de Chilpéric II, dont Sigebert a envahi les possessions.
Brunehaut préfère encore le ressentiment de celui-ci à la haine de ses leudes, elle demeure à Paris, d'où le roi de Neustrie, n'osant la faire périr, l'envoie prisonnière à Rouen tandis que les Austrasiens, enlevant son fils Childebert, à peine âgé de 5 ans, le ramènent à Metz.

En 575, partent de Paris 2 attaques, d'une part vers Rouen, d'autre part vers la Picardie.
Chilpéric s'enferme dans Tournai, tandis que Sigebert obtient le ralliement d'une partie de son armée à Vitry, près d'Arras : Il est alors « hissé sur le pavois » (reconnu comme roi). Mais il est assassiné juste après par 2 envoyés de Chilpéric.
Chilpéric s'empare alors de Paris et de Brunehaut, faite prisonnière elle est emmenée à Rouen,
Childebert emmené par un fidèle, Gondovald, et la noblesse du royaume de Sigebert le proclame ensuite roi à Metz et il reçoit l'appui de Gontran, qui devient son tuteur.

En 576, Brunehaut épouse en seconde noce le fils de Chilpéric, Mérovée. Chilpéric réagit à cet acte de rébellion en faisant tonsurer Mérovée qui est ensuite assassiné (577). Mais cet épisode permet à Brunehaut d'échapper à Chilpéric...

Brunehaut rejoint son fils à Metz. Elle se heurte alors à une forte opposition des grands du royaume, dont les principaux sont Aegidius, évêque de Reims, et
le duc Gontran Boson. Après son mariage en seconde noce avec Mérovée, fils de Chilpéric, Brunehaut s'échappe de la tour de Rouen et revient en Austrasie, elle y trouve les leudes maîtres absolus sous un roi enfant... Elle essaie cependant de ressaisir l'autorité : Un parti puissant se forme en sa faveur, mais il est vaincu, et comme au moment du combat elle veut intervenir pour sauver Lupus, duc de Champagne, les grands qu'elle a espéré soumettre la repoussent avec dédain
Grégoire de Tours rapporte un épisode au cours duquel Brunehaut a été directement menacée par un proche d'Aegidius, Ursion :
« Éloigne-toi de nous, femme, qu'il te suffise d'avoir gouverné le royaume sous ton mari maintenant c'est ton fils qui règne et son royaume est sous notre protection. Éloigne-toi, pour que les sabots de nos chevaux ne t'écrasent pas sur leur passage. »

En 584, Chilpéric Ier est assassiné, laissant un fils âgé 4 mois, Clotaire.

En 585, la majorité de Childebert est proclamée, ce qui permet à Brunehaut de retrouver une meilleure position.
Un rapprochement avec Gontran a lieu en 587, par le traité d'Andelot : Au cas où un des 2 rois meurt sans fils, l'autre hérite de son royaume (les droits éventuels de Clotaire, fils de Chilpéric, étant donc laissés de côté)...

LA TOUR DE BRUNEHEUT
À la mort de Gontran en 592, Childebert hérite comme prévu de la couronne de Burgondie et sa mère Brunehaut règne de fait sur l’Austrasie et sur la Burgondie, mais doit faire face aux attaques de Frédégonde, régente de Neustrie pour le compte de son fils Clotaire II âgé de 8 ans.

A la majorité de Childebert, ou pour mieux dire dès qu'il peut porter une épée et commander par lui-même, l'influence de Brunehaut reprend son ascendant.
Une conspiration des leudes contre Childebert est déjouée, les chefs principaux sont mis à mort, et le roi d'Austrasie reprend une autorité absolue.
C'est la période la plus heureuse du gouvernement de Brunehaut, elle se voit si bien affermie qu'à la mort de son fils elle reste, au nom de ses petits-fils, seule maîtresse du pouvoir en Austrasie.

Autour de Brunehaut. en même temps que les lois s'exécutent, les monuments s’élèvent, les routes se tracent à l'imitation des grandes voies romaines, elle apporte à ces travaux une telle ardeur que,
« de mon temps, écrit Aimoin 2 siècles plus tard, on montre encore une foule d'édifices que Brunehaut a fait construire : Ils existent en si grand nombre et dans toutes les parties de la Francie que l'on a peine à croire qu'ils soient l'ouvrage d'une même femme. »

En 595, Brunehaut réorganise les institutions du royaume des Francs de son défunt mari.
Elle rédige la décrétion de Childebert qui sera énoncé par son fils Childebert en 595 et apporte au royaume franc une organisation étatique et royale qui modifie en profondeur les institutions médiévales.

Elle est alors respectée des papes, des empereurs, des rois barbares, obéie des grands, elle protège les arts, construit des monastères, réforme les mœurs du clergé et correspond avec le pape Grégoire le Grand, qui, au sujet de la conversion des Anglo-Saxons, à laquelle elle a pris part, lui écrit : « L'autorité doit être basée sur la justice, vous tenez inviolablement à cette règle, on le voit à la manière digne d'éloges avec laquelle vous gouvernez tant de peuples divers. Votre zèle est ardent, vos œuvres précieuses votre âme affermie dans la crainte de Dieu. »

Childebert meurt en 596, très probablement empoisonné, peut-être à l’instigation de Frédégonde, laissant 2 fils Thibert (ou Théodebert) en Austrasie et Thierry (ou Théodoric) en Burgondie.

Brunehaut est chargée de la régence... Elle reste d'abord auprès de Thibert à Metz.
Frédégonde lance une offensive, mais elle meurt en 597, ce qui suspend provisoirement les hostilités, Clotaire II n'ayant que 13 ans.

En 596, Brunehaut arrête une attaque Avar en payant un tribut.
Mais elle est en butte à l’opposition de l’aristocratie qui finit par la rejeter, à l'occasion de la mort du duc Wintrio.

En 601, Brunehaut se réfugie auprès de Thierry II, roi de Burgondie.

En 603, elle nomme maire du palais Protadius (ou Protade), un fidèle, qui seconde sa volonté de renforcement du pouvoir royal, en particulier à travers l'impôt. Protadius est tué par des grands en 605.

L'objet du conflit est l'Alsace, attribuée à Thierry II à la mort de Childebert. Thibert élève des revendications et passe à l'offensive en 610.
Après plusieurs péripéties, Thibert est fait prisonnier, puis il est assassiné à Chalon-sur-Saône en 612.
Thierry II, devenu roi d'Austrasie, meurt à Metz en 613, peut-être empoisonné, mais plus probablement de mort naturelle. Il laisse 4 fils, mais Brunehaut soutient l'avènement sous sa régence d'un seul d'entre eux, Sigebert II, âgé de 12 ans. Brunehaut semble de nouveau triompher, mais au milieu de ses succès Théodoric meurt lui-même, laissant 4 fils encore enfants à la tutelle de la vieille reine. Celle-ci se dispose à s'emparer de l'Austrasie et de la Bourgogne et à rétablir, selon l'ambition de sa vie entière, un vaste empire sur le modèle de Rome, quand les leudes d'Austrasie y voient arrivée l'occasion d'en finir avec leur implacable adversaire.

LA PIERRE DE BRUNEHAUT
Une partie de la noblesse d’Austrasie, menée par le maire du palais Warnachaire qui déteste Brunehaut, se révolte et décide de soutenir le roi de Neustrie Clotaire II. Abandonnée par ses armées, Brunehaut s’enfuit dans le Jura Suisse, où elle est rejointe par le connétable de l’armée de Neustrie, Herpon qui l’arrête et la livre à Clotaire II. Celui-ci fait exécuter 2 des 4 arrière-petits-fils de Brunehaut (Sigebert II et Chramn). Le troisième, Childebert, s'enfuit et le dernier Mérovée (probablement filleul du roi Clotaire II est épargné par son parrain le roi Clotaire II), il est cependant tonsuré, puis enfermé dans un couvent Colombanien...

Une ligue se forme : Et Brunehaut qui marche avec une armée de Bourguignons et d'Austrasiens contre Clotaire II, roi de Neustrie lui est livrée par les siens, comme déjà 40 ans auparavant on l'a abandonnée à la fureur de Chilpéric.
A la vue de l'ancienne ennemie de sa mère, le fils de Frédégonde sent s'éveiller en lui une invincible haine, il accable d'injures la reine d'Austrasie, lui reproche la mort de tous ceux qui se sont engagés à diverses époques dans sa cause, et il condamne à un supplice affreux cette  femme énergique qui a un instant commandé à 2 royaumes, qui est fille, sœur, épouse et mère de rois.
Brunehaut est suppliciée durant 3 jours en la livrant aux exactions de son armée, à Renève sur Vingeanne... Puis il la fait exposer nue sur le dos d’un chameau... Finalement, elle est attachée par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d’un cheval indompté. Bientôt le sang de Brunehaut, ses membres déchirés couvrent l'espace que l'animal, excité par le fouet et par les cris des soldats. parcourt dans une course furieuse. Suivant une ancienne tradition, le corps meurtri est placé sur un monceau de bois auquel on met le feu, ensuite on place sous le grand autel de l'église d'Autun les cendres et les os à demi brûlés qu'on a recueillis sur le bûcher. Ses restes sont apportés et enterrés à l’abbaye Saint-Martin d'Autun qu’elle a fondée (fin de l’année 613). Elle a 70 ans !

Il s'agit autant d'une exécution que d'une mise à l'épreuve de la nature royale de Brunehaut : Celle-ci, étant reine, a commandement au nom de Dieu sur la nature et les animaux, que le cheval n'en tienne pas compte doit prouver à tous que Dieu a retiré son soutien à la reine, et que le royaume revient bien à
Clotaire II.

Elle est nommée Brunehaut à partir du XIIIe siècle par les historiens francophones. Certains historiens francophones contemporains comme Roger-Xavier Lantéri et Anne Bernet préfèrent la forme Brunehilde. Cependant, les autres historiens francophones comme Bruno Dumézil conservent la forme traditionnelle pour la distinguer du personnage mythologique, la valkyrie Brunehilde.

En 1462 ce tombeau est couronné d'une arcade dans l'intérieur de laquelle on place une inscription consacrée à la mémoire de Brunehaut.

A la mort de la reine d'Austrasie commence la déchéance de la race Mérovingienne, qu'elle a essayé d'affermir par de grandes institutions, l'autorité des maires du palais se substitue au pouvoir royal, et dès lors, dans les luttes de la Neustrie et de l'Austrasie, on voit apparaître au premier rang les chefs de la race Carolingienne...

Les écrivains qui ont raconté la vie de Brunehaut obéissent aux ressentiments des Austrasiens, sur qui elle a prétendu appesantir le joug de la loi, sa mémoire est flétrie d'accusations odieuses, et l'on place longtemps sur la même ligne Frédégonde et la princesse Wisigothe.
Sans doute Brunehaut imite souvent les exemples cruels que donnent les barbares, mais néanmoins, par son courage, par l'énergie de son caractère par l'élévation de son esprit, même par sa bonne et sa mauvaise fortune, la fille d'Athanagild reste la plus imposante figure de ce temps. 



Brunehaut (reine) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brunehaut_(reine)
Pour les articles homonymes, voir Brunehilde et Brunehaut. ... Reine des Francs .... à l'abbaye Saint-Martin d'Autun qu'elle avait fondée (fin de l'année 613).

Mort de Brunehaut. 613
www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/.../613.Brunehaut.htm
Année : 613 ... La mort de Brunehaut fut le tragique dénouement d'une des plus ... La jeune reine en arrivant en Austrasie y apporta les idées d'administration et ...

Reines, Impératrices - par La France pittoresque
www.france-pittoresque.com/spip.php?rubrique706
13 août 2015 - Notice biographique et portrait de chaque reine, impératrice, régente, épouse royale, ... Wisigarde épousa Théodebert en 533, avant d'être répudiée l'année suivante. ... Brunehaut ou Brunehilde (née en 543, morte en 613).
Vous avez consulté cette page de nombreuses fois. Date de la dernière visite : 28/08/15

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