Cette
page concerne l'année 613 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
Brunehaut
ou Brunehilde (en latin Brunichildis), née vers 547 en Espagne
Wisigothique et morte exécutée en 613 à Renève (actuelle
Côte-d'Or), est une princesse Wisigothe devenue reine des Francs.
Dans
les faits, elle va régner sur au moins un royaume Mérovingien
(Austrasie et/ou Burgondie) pendant 33 ans... Elle est aussi célèbre
pour sa rivalité avec une autre reine Franque, Frédégonde.
Le
VIe siècle en Gaule Franque est marqué par les partages qui
ont lieu à la mort de Clovis (511) et à la mort de Clotaire Ier,
fils de Clovis (561).
En
561, Clotaire, le seul survivant, ayant récupéré l'ensemble des
royaumes, décède. Les 4 fils de Clotaire effectuent un partage
équitable du royaume Franc :
Sigebert
à Reims.
Chilpéric
à Soissons.
Caribert
à Paris.
Gontran
à Orléans.
Ce
dernier royaume incluant maintenant le territoire Burgonde
(Burgundia, Burgondie, Bourgogne) conquis entre temps. Ils se
répartissent de nouveau l'Aquitaine séparément... Très vite,
Sigebert déplace sa capitale de Reims à Metz, Gontran déplace la
sienne d'Orléans à Chalon.
À
la mort de Caribert en 567, sa part est partagée entre les 3
survivants : En particulier, Sigebert (Metz) reçoit Paris et
Chilpéric (Soissons) Rouen. Vers la fin du VIe siècle,
apparaissent les deux nouvelles dénominations d'Austrasie pour le
royaume de Metz et de Neustrie pour le royaume de Soissons et ses
dépendances.
Brunehaut
est la fille d’Athanagilde Ier, roi des Wisigoths, et de Goswinthe,
élevée dans la religion arienne. Sa longévité lui a permis de
jouer un rôle durant les règnes de son époux, de son fils et de
ses petits-fils, c'est sous le règne de son arrière petit-fils
qu'elle est livrée à un roi ennemi et mise à mort...
Tandis
que 3 des fils de Clotaire Ier, Caribert, Chilpéric Ier et Gontran,
vivent dans leur palais au milieu des scandales d’unions brisées
ou d’alliances illégitimes, Sigebert Ier prenant du dégoût de la
conduite de ses frères, manifeste hautement son mépris :
« Il
ne me convient pas, dit-il, d’appeler à la couche royale les
filles de mes lites, je veux, par une alliance avec la fille d’un
roi, donner mon amour à une épouse qui soit digne de moi. »
L’ÉVASION DE CHILDEBERT |
« C’est,
dit Grégoire de Tours, une jeune fille de manières élégantes,
belle de figure, honnête et décente dans ses mœurs, de bon
conseil, et d’agréable conversation ». En la voyant,
Sigebert s’applaudit de son choix, la grâce des manières de
Brunehaut, sa noblesse, son aimable entretien la lui rendent chère.
C’est en 566 qu’a lieu ce mariage royal, célébré par les
poètes et par les historiens comme le grand événement de l’époque.
Le
poète Fortunat s’y trouve, c’est au commencement de son long
voyage à travers la Gaule, avant d'avoir pris les ordres à
Poitiers. Admis au festin des noces, il y lit une pièce de vers
latins où il appelle Brunehaut une autre Vénus, et où il lui dit
que sa « dot est l’empire de la beauté ».
A
la table royale, à côté de Brunehaut, parée d’or et de
pierreries, se trouvent les invités de Sigebert :
Les
seigneurs de race Gauloise, vêtus de pourpre et de fine laine, aux
manières polies, au salut courtois.
Les
comtes Francs, leudes de Sigebert, illettrés et se faisant gloire de
ne savoir manier que leur épée, mais richement vêtus et portant
les dépouilles des vaincus.
Puis
les chefs des vieilles tribus Franques, Alamans, Baïwares,
Thuringes, « de vrais sauvages tout habillés de fourrure,
aussi rudes de manières que d’aspect »... Affirme Augustin
Thierry dans ses Récits des temps Mérovingiens.
Au
milieu des éclats d’une joie bruyante, lorsque le vin et la bière
coulent à longs flots dans les vases d’or et d’argent ciselés,
dépouilles Romaines qui ornent la table des vainqueurs, si quelqu’un
avait pu prévoir l’avenir, et se serait levé pour dire à cette
jeune fiancée :
« Cet
époux qui te fait reine aujourd’hui, et qui est ton appui, te
laissera à sa mort devant ce même parterre... Regarde : Voilà
tes sujets ! C’est à ces hommes de tous les pays et de tous
les caractères que tu auras à commander, seule, pendant la longue
tutelle de tes fils il te faudra lutter contre eux tous, et ils te
livreront à la fin.
Le
trône de fleurs où tu t’assieds, se changera pour toi en un siège
laborieux, théâtre de continuels soucis, et tu en seras à la fin
précipitée.
Reine,
ne te réjouis pas à cette heure, car de cette jeunesse brillante,
tu arriveras par des jours malheureux à une vieillesse outragée,
dont, par pitié, la voix qui te révèle l’avenir ne doit pas te
dire le terme. »...
Au
printemps 566, ayant abjuré l'arianisme, elle épouse à Metz
Sigebert Ier, roi de Metz. Le mariage de Brunehaut est évoqué dans
le livre de Grégoire de Tours et dans un poème de Fortunat. La
princesse est alors présentée sous un jour favorable.
Ses
tentatives de réforme échouent contre les libres habitudes des
Austrasiens, moins mêlés que les Neustriens à la population
Gallo-Romaine, rajeunis constamment pour ainsi dire par le
contact des Germains, ils résistent à tous les souvenirs du
vieil empire, ils rejettent violemment la civilisation qu'on prétend
leur imposer : Brunehaut succombe à la fin, mais on n'en doit
pas moins admirer l'étonnante énergie de ce caractère qui durant
50 ans, et parfois avec succès, lutte contre l'opposition puissante
des Austrasiens.
Sigebert
se laisse surprendre par tant de séductions la belle et noble fille
du midi domine le barbare... Les lois Austrasiennes sont réformées,
et la peine de mort substituée à l'expiation pécuniaire.
Pendant
9 ans, tant que Sigebert est vivant, l'Austrasie quoiqu'avec
impatience subit ces réformes, mais à la mort du roi commence pour
Brunehaut une lutte remplie de périls et de vicissitudes, les haines
longtemps contenues éclatent avec véhémence.
De
ce mariage, naissent :
- Ingonde, qui épouse le prince Wisigoth Herménégild, fils aîné du roi arien Léovigild.
- Clodoswinthe, qui a épousé le roi des Wisigoths d'Espagne Récarède Ier (frère cadet d'Herménégild).
- Childebert en 570.
La
mort de Brunehaut est le tragique dénouement d'une des plus
intéressantes luttes des temps Mérovingiens : Celle de l'esprit de
civilisation contre la barbarie, du pouvoir royal contre la fière
indépendance des chefs Austrasiens.
Brunehaut,
fille d'Athanagild roi des Wisigoths, fut mariée dans tout l'éclat
de sa jeunesse et de sa beauté au roi d'Austrasie Sigebert,
petit-fils de Clovis.
La
jeune reine en arrivant en Austrasie y apporte les idées
d'administration et d'unité de pouvoir sur lesquelles s'est formé
l'empire des Wisigoths, elle ne trouve pas de plus belle organisation
que celle de cette grande autorité Romaine, dont toutes les parties
sont si régulières, où le calme naît de l'action respectée de la
loi. Dès que son mariage l'associe au gouvernement de l'Austrasie,
elle prétend régner souverainement, faire respecter les lois, y
soumettre les grands et les punir sans considération de leur rang...
La
royauté Neustrienne, qui a réussi à faire prévaloir les
traditions Romaines dans l'ouest, encourage les efforts de Brunehaut,
elle se voue dès lors à cette tâche difficile, et, bien que ses
débats avec Frédégonde aient plutôt donné une longue popularité
à son nom, c'est dans le gouvernement intérieur de l'Austrasie que
cette grande individualité de la première époque de notre histoire
apparaît dans toute sa force...
Elle
réussit d'abord dans ses desseins, sa grâce, la supériorité de
son esprit lui acquièrent sur son époux une influence
considérable...
« La
jeune vierge, dit Grégoire de Tours, a de la noblesse dans ses
actions, elle est belle à voir, ses manières respirent la politesse
et la grâce, elle est bonne pour le conseil, et ses discours
charment. »
Peu
après son mariage, sa sœur aînée, Galswinthe épouse Chilpéric,
dont une concubine, Frédégonde, aspire fortement à devenir reine.
Le meurtre de Galswinthe vers 570, suivi par le remariage de
Chilpéric avec Frédégonde, déclenche une longue guerre entre
l’Austrasie et la Neustrie, au nom de la faide Germanique.
La
mort subite de Galswinthe, arrivée après les chagrins que lui a
causés le roi, ne pouvait être regardée par les amis de cette
jeune reine que comme le résultat d’un crime. Sa sœur Brunehaut
le dit hautement, et excite son époux à la venger. Sigebert demande
l’alliance de Gontran, les 2 rois sont mus par des sentiments
différents. Sigebert, sous l’influence de Brunehaut, veut punir le
coupable, et ne recule pas devant la pensée d’un fratricide...
Gontran, ou plus calme, ou plus fidèle aux inspirations du
christianisme, abandonne bientôt les projets de vengeance. Le rôle
de médiateur lui paraît plus beau. « Ne prenons pas les armes
contre notre frère, dit-il à Sigebert, si ta cause est juste,
prends garde que la haine ne la rende inique. Au lieu de poursuivre
Chilpéric sans lui laisser aucune relâche, accepte sa soumission.
Nous convoquerons l’assemblée du peuple, et selon la loi nous
demanderons pacifiquement la justice, Chilpéric se soumettra, et
nous n’aurons point répandu le sang de notre frère. »
Sigebert cède à la sagesse de ces conseils, mais il exige que
toutes les formalités des coutumes Germaniques soient rigoureusement
suivies.
Les
années passées dans la paix n’éteignant ni le ressentiment de
Brunehaut, ni le mécontentement de Chilpéric qui regrette amèrement
ses bonnes villes, et pour qui la soumission qu’il a faite devant
le mâl n’a été qu’une ruse pour gagner du temps... Tout à
coup, au bout de 5 ans, croyant l’heure venue, il médite l’attaque
de ces villes qu’il a données, et il envoie devant Tours le prince
Clovis,
Avec
l'appui de Gontran, Brunehaut obtient à titre de compensation
(wergeld) la cession à elle-même du douaire de Galswinthe,
consistant en plusieurs cités d'Aquitaine.
Mais
Chilpéric ne tient pas son engagement et se lance au contraire dans
une guerre contre Sigebert.
Clovis
entre sans résistance à Tours et à Poitiers. Sigebert, qu’indigne
cette trahison, en confère avec Gontran, celui-ci fait marcher
contre Clovis l’habile Mummolus qui reprend la ville de Tours avec
autant de facilité que Clovis l’a enlevée, et qui fait prêter
serment de fidélité pour le roi Sigebert : Il défait ensuite
le jeune prince près de Poitiers et retourne auprès de Gontran.
Bordeaux
est de même pris et repris
Alors
Chilpéric, outré de chagrin et de dépit, commence une guerre qu’il
veut rendre décisive, et où les deux frères veulent la vie l’un
de l’autre. Vainement le prudent Gontran cherche-t-il à les
apaiser en assemblant un synode ecclésiastique, Chilpéric refuse de
s’y soumettre, son fils Théodebert fait une guerre de sauvage en
Touraine et en Poitou : Grégoire de Tours s’écrie à la vue
des désordres de ce temps : « Qu’il est pénible pour
moi d’avoir à raconter cette multitude de guerres civiles qui ont
si longtemps déchiré la nation des Francs ! »
Dès
que Sigebert est tombé sous les coups de Frédégonde, les
Austrasiens refusent de combattre pour « l'étrangère »
ils l'abandonnent en face de Chilpéric II, dont Sigebert a envahi
les possessions.
Brunehaut
préfère encore le ressentiment de celui-ci à la haine de ses
leudes, elle demeure à Paris, d'où le roi de Neustrie, n'osant la
faire périr, l'envoie prisonnière à Rouen tandis que les
Austrasiens, enlevant son fils Childebert, à peine âgé de 5 ans,
le ramènent à Metz.
En
575, partent de Paris 2 attaques, d'une part vers Rouen, d'autre part
vers la Picardie.
Chilpéric
s'enferme dans Tournai, tandis que Sigebert obtient le ralliement
d'une partie de son armée à Vitry, près d'Arras : Il est
alors « hissé sur le pavois » (reconnu comme roi). Mais
il est assassiné juste après par 2 envoyés de Chilpéric.
Chilpéric
s'empare alors de Paris et de Brunehaut, faite prisonnière elle est
emmenée à Rouen,
Childebert
emmené par un fidèle, Gondovald, et la noblesse du royaume de
Sigebert le proclame ensuite roi à Metz et il reçoit l'appui de
Gontran, qui devient son tuteur.
En
576, Brunehaut épouse en seconde noce le fils de Chilpéric,
Mérovée. Chilpéric réagit à cet acte de rébellion en faisant
tonsurer Mérovée qui est ensuite assassiné (577). Mais cet épisode
permet à Brunehaut d'échapper à Chilpéric...
Brunehaut
rejoint son fils à Metz. Elle se heurte alors à une forte
opposition des grands du royaume, dont les principaux sont Aegidius,
évêque de Reims, et
le
duc Gontran Boson. Après son mariage en seconde noce avec Mérovée,
fils de Chilpéric, Brunehaut s'échappe de la tour de Rouen et
revient en Austrasie, elle y trouve les leudes maîtres absolus sous
un roi enfant... Elle essaie cependant de ressaisir l'autorité : Un
parti puissant se forme en sa faveur, mais il est vaincu, et comme au
moment du combat elle veut intervenir pour sauver Lupus, duc de
Champagne, les grands qu'elle a espéré soumettre la repoussent avec
dédain
Grégoire
de Tours rapporte un épisode au cours duquel Brunehaut a été
directement menacée par un proche d'Aegidius, Ursion :
« Éloigne-toi
de nous, femme, qu'il te suffise d'avoir gouverné le royaume sous
ton mari maintenant c'est ton fils qui règne et son royaume est sous
notre protection. Éloigne-toi, pour que les sabots de nos chevaux ne
t'écrasent pas sur leur passage. »
En
584, Chilpéric Ier est assassiné, laissant un fils âgé 4 mois,
Clotaire.
En
585, la majorité de Childebert est proclamée, ce qui permet à
Brunehaut de retrouver une meilleure position.
Un
rapprochement avec Gontran a lieu en 587, par le traité d'Andelot :
Au cas où un des 2 rois meurt sans fils, l'autre hérite de son
royaume (les droits éventuels de Clotaire, fils de Chilpéric, étant
donc laissés de côté)...
LA TOUR DE BRUNEHEUT |
A
la majorité de Childebert, ou pour mieux dire dès qu'il peut porter
une épée et commander par lui-même, l'influence de Brunehaut
reprend son ascendant.
Une
conspiration des leudes contre Childebert est déjouée, les chefs
principaux sont mis à mort, et le roi d'Austrasie reprend une
autorité absolue.
C'est
la période la plus heureuse du gouvernement de Brunehaut, elle se
voit si bien affermie qu'à la mort de son fils elle reste, au nom de
ses petits-fils, seule maîtresse du pouvoir en Austrasie.
Autour
de Brunehaut. en même temps que les lois s'exécutent, les monuments
s’élèvent, les routes se tracent à l'imitation des grandes voies
romaines, elle apporte à ces travaux une telle ardeur que,
« de
mon temps, écrit Aimoin 2 siècles plus tard, on montre encore une
foule d'édifices que Brunehaut a fait construire : Ils existent
en si grand nombre et dans toutes les parties de la Francie que l'on
a peine à croire qu'ils soient l'ouvrage d'une même femme. »
En
595, Brunehaut réorganise les institutions du royaume des Francs de
son défunt mari.
Elle
rédige la décrétion de Childebert qui sera énoncé par son fils
Childebert en 595 et apporte au royaume franc une organisation
étatique et royale qui modifie en profondeur les institutions
médiévales.
Elle
est alors respectée des papes, des empereurs, des rois barbares,
obéie des grands, elle protège les arts, construit des monastères,
réforme les mœurs du clergé et correspond avec le pape Grégoire
le Grand, qui, au sujet de la conversion des Anglo-Saxons, à
laquelle elle a pris part, lui écrit : « L'autorité doit être
basée sur la justice, vous tenez inviolablement à cette règle, on
le voit à la manière digne d'éloges avec laquelle vous gouvernez
tant de peuples divers. Votre zèle est ardent, vos œuvres
précieuses votre âme affermie dans la crainte de Dieu. »
Childebert
meurt en 596, très probablement empoisonné, peut-être à
l’instigation de Frédégonde, laissant 2 fils Thibert (ou
Théodebert) en Austrasie et Thierry (ou Théodoric) en Burgondie.
Brunehaut
est chargée de la régence... Elle reste d'abord auprès de Thibert
à Metz.
Frédégonde
lance une offensive, mais elle meurt en 597, ce qui suspend
provisoirement les hostilités, Clotaire II n'ayant que 13 ans.
Mais
elle est en butte à l’opposition de l’aristocratie qui finit par
la rejeter, à l'occasion de la mort du duc Wintrio.
En
603, elle nomme maire du palais Protadius (ou Protade), un fidèle,
qui seconde sa volonté de renforcement du pouvoir royal, en
particulier à travers l'impôt. Protadius est tué par des grands en
605.
L'objet
du conflit est l'Alsace, attribuée à Thierry II à la mort de
Childebert. Thibert élève des revendications et passe à
l'offensive en 610.
Après
plusieurs péripéties, Thibert est fait prisonnier, puis il est
assassiné à Chalon-sur-Saône en 612.
Thierry
II, devenu roi d'Austrasie, meurt à Metz en 613, peut-être
empoisonné, mais plus probablement de mort naturelle. Il laisse 4
fils, mais Brunehaut soutient l'avènement sous sa régence d'un seul
d'entre eux, Sigebert II, âgé de 12 ans. Brunehaut semble de
nouveau triompher, mais au milieu de ses succès Théodoric meurt
lui-même, laissant 4 fils encore enfants à la tutelle de la vieille
reine. Celle-ci se dispose à s'emparer de l'Austrasie et de la
Bourgogne et à rétablir, selon l'ambition de sa vie entière, un
vaste empire sur le modèle de Rome, quand les leudes d'Austrasie y
voient arrivée l'occasion d'en finir avec leur implacable
adversaire.
LA PIERRE DE BRUNEHAUT |
Une
ligue se forme : Et Brunehaut qui marche avec une armée de
Bourguignons et d'Austrasiens contre Clotaire II, roi de Neustrie lui
est livrée par les siens, comme déjà 40 ans auparavant on l'a
abandonnée à la fureur de Chilpéric.
A
la vue de l'ancienne ennemie de sa mère, le fils de Frédégonde
sent s'éveiller en lui une invincible haine, il accable d'injures la
reine d'Austrasie, lui reproche la mort de tous ceux qui se sont
engagés à diverses époques dans sa cause, et il condamne à un
supplice affreux cette femme énergique qui a un instant
commandé à 2 royaumes, qui est fille, sœur, épouse et mère de
rois.
Brunehaut
est suppliciée durant 3 jours en la livrant aux exactions de son
armée, à Renève sur Vingeanne... Puis il la fait exposer nue sur
le dos d’un chameau... Finalement, elle est attachée par les
cheveux, un bras et une jambe à la queue d’un cheval indompté.
Bientôt le sang de Brunehaut, ses membres déchirés couvrent
l'espace que l'animal, excité par le fouet et par les cris des
soldats. parcourt dans une course furieuse. Suivant une ancienne
tradition, le corps meurtri est placé sur un monceau de bois auquel
on met le feu, ensuite on place sous le grand autel de l'église
d'Autun les cendres et les os à demi brûlés qu'on a recueillis sur
le bûcher. Ses restes sont apportés et enterrés à l’abbaye
Saint-Martin d'Autun qu’elle a fondée (fin de l’année 613).
Elle a 70 ans !
Il
s'agit autant d'une exécution que d'une mise à l'épreuve de la
nature royale de Brunehaut : Celle-ci, étant reine, a
commandement au nom de Dieu sur la nature et les animaux, que le
cheval n'en tienne pas compte doit prouver à tous que Dieu a retiré
son soutien à la reine, et que le royaume revient bien à
Clotaire
II.
Elle
est nommée Brunehaut à partir du XIIIe siècle par les
historiens francophones. Certains historiens francophones
contemporains comme Roger-Xavier Lantéri et Anne Bernet préfèrent
la forme Brunehilde. Cependant, les autres historiens francophones
comme Bruno Dumézil conservent la forme traditionnelle pour la
distinguer du personnage mythologique, la valkyrie Brunehilde.
En
1462 ce tombeau est couronné d'une arcade dans l'intérieur de
laquelle on place une inscription consacrée à la mémoire de
Brunehaut.
A
la mort de la reine d'Austrasie commence la déchéance de la race
Mérovingienne, qu'elle a essayé d'affermir par de grandes
institutions, l'autorité des maires du palais se substitue au
pouvoir royal, et dès lors, dans les luttes de la Neustrie et de
l'Austrasie, on voit apparaître au premier rang les chefs de la race
Carolingienne...
Les
écrivains qui ont raconté la vie de Brunehaut obéissent aux
ressentiments des Austrasiens, sur qui elle a prétendu appesantir le
joug de la loi, sa mémoire est flétrie d'accusations odieuses, et
l'on place longtemps sur la même ligne Frédégonde et la princesse
Wisigothe.
Sans
doute Brunehaut imite souvent les exemples cruels que donnent les
barbares, mais néanmoins, par son courage, par l'énergie de son
caractère par l'élévation de son esprit, même par sa bonne et sa
mauvaise fortune, la fille d'Athanagild reste la plus imposante
figure de ce temps.
Brunehaut
(reine) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brunehaut_(reine)
Pour
les articles homonymes, voir Brunehilde et Brunehaut. ... Reine des
Francs .... à l'abbaye Saint-Martin d'Autun qu'elle avait fondée
(fin de l'année 613).
Mort
de Brunehaut. 613
www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/.../613.Brunehaut.htm
Année
: 613 ... La mort de Brunehaut fut le tragique dénouement d'une des
plus ... La jeune reine en arrivant en Austrasie y apporta les idées
d'administration et ...
Reines,
Impératrices - par La France pittoresque
www.france-pittoresque.com/spip.php?rubrique706
13
août 2015 - Notice biographique et portrait de chaque reine,
impératrice, régente, épouse royale, ... Wisigarde épousa
Théodebert en 533, avant d'être répudiée l'année suivante. ...
Brunehaut ou Brunehilde (née en 543, morte en 613).
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visite : 28/08/15
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