dimanche 13 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 615

7 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 615 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES PÉRÉGRINATIONS DE SAINT COLOMBAN


Colomban de Luxeuil, le plus célèbre des saints Colomban (°543 à Navan - † 21 novembre 615 à Bobbio près de Plaisance, en Italie) moine Irlandais évangélisateur des populations campagnardes de Gaule, d'Allemagne, d'Helvétie, et d'Italie. Colomban, après avoir quitté l'Irlande, sillonne les Cornouailles Anglaises. Il débarque en Bretagne, à Saint-Coulomb près de Saint-Malo, dans les années 580 ou années 590, puis, jusqu'en 615, évangélise la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Italie. Après les troubles apportés par les invasions Germaniques, son œuvre évangélique en Europe Occidentale est capitale pour la conversion des populations Germaniques et la rechristianisation des campagnes.

Ce « messager de Dieu » fascine encore ceux qui voient en lui un vecteur pour la promotion d'une Europe unie aujourd'hui porteuse d'espoirs de paix et de fraternité entre les peuples.
Des institutions religieuses se réclament de l'esprit de Saint Colomban. Un réseau Européen d'échanges, regroupant des hameaux et des villes, se tisse sur les traces de Saint Colomban.
Au nord-ouest, la Neustrie est gouvernée par Clotaire II et Frédégonde,
A l'est l'Austrasie de Thierry II et Brunehilde,
Au sud-est la Burgondie.
L'Armorique reste un monde à part.

Colomban est formé dans le contexte particulier du christianisme Celtique, coupé de l'Église Romaine. Le monachisme Irlandais est caractérisé par la règle de Saint Colomban qui met l'accent sur l’ascèse, le jeûne et autres mortifications. Sur le territoire de ce qui deviendra la France, il y a plus de 200 monastères, mais, aucune règle ne fait encore consensus.
La vie ecclésiale se base sur un clergé séculier centré sur la cité ou diocèse, l’évêque réside dans le chef-lieu et s'occupe de la cathédrale. La qualité du clergé est parfois contestable, surtout dans les paroisses rurales. Les populations ont mêlé le paganisme à leurs pratiques chrétiennes.
Au VIe siècle, Saint Benoît définit sa règle de vie monastique... Mais celle-ci ne prend de l'importance que plus d'un siècle plus tard.

En l'an 543, Colomban naît à Nobber, dans une riche famille du comté de Meath dans la province d’Aileach dans le nord-ouest de l'Irlande. Sa mère voit pour lui un bel avenir, mais, très vite, Colomban rejette les plaisirs du monde pour devenir étudiant de Semell à Cluain Inis dans le comté de Donegal.
Vers 20 ans, il devient moine, sous la direction de Comgall, au monastère de Bangor près de Belfast. Il remplit plusieurs fonctions pendant près de 30 ans et il fonde le cloître de Durrow.
Dans la tradition des moines voyageurs Irlandais, il décide de s'exiler définitivement vers 585, partant avec 12 compagnons vers l'Europe : Gall – Autierne – Cominin – Eunoch – Eogain – Potentin - Colomban le jeune - Desle, Luan – Aide – Léobard - Caldwald.
SAINT COLAOMBAN
Ils traversent la mer d'Irlande sur leur curragh, bateau souple fait de lattes enveloppées de cuir. Puis ils longent les côtes de la Cornouailles Anglaise et font étape près de Tintagel.
Les deux villages de Saint-Colomb-Major et Saint-Colomb-Minor témoignent de ce passage.

Colomban arrive en sur le continent dans les années 580-590. Dans les traditions, Colomban et ses compagnons débarquent sur la plage du Guesclin en Saint-Coulomb près de Saint-Malo en Bretagne.
Une croix en marque le souvenir et un lieu-dit portant le nom d'ermitage est une trace que le groupe a séjourné en ce village.
Ensuite, ils se dirigent vers Reims, en passant par Rouen et Noyon. Colomban souhaite rencontrer Childebert II, le roi d'Austrasie pour solliciter un lieu de séjour. Il obtient le droit de s'installer dans ce royaume. Le groupe repart alors vers Châlons-en-Champagne, Langres, à la recherche d'un endroit propice à leur installation.

Ils arrivent dans les Vosges et se fixent sur le site d'Annegray (Anagrates) au pied de la montagne Saint-Martin, sur la commune actuelle de La Voivre dans la Haute-Saône, sur le site d'un ancien castrum Romain ruiné. Les moines entreprennent le défrichement des bois, la construction de bâtisses de chaume. En même temps, ils accueillent les malades et commencent la formation de nouveaux moines.
Colomban effectue une première retraite dans une grotte de la montagne (actuellement sur le territoire de Sainte-Marie-en-Chanois). Selon la légende, la grotte est occupée par un ours qui la lui cède, et Colomban lui-même a fait jaillir la « source miraculeuse » située à proximité.

Devant le succès des vocations, Colomban décide de créer un nouveau monastère à Luxeuil, lieu plus accessible et pourvu de sources aux vertus thermales. Lui et ses moines y pratiquent une vie contemplative équilibrée par un fort travail manuel. Ils se consacrent à l'éducation, aux œuvres charitables, à l'évangélisation.

Le concile de Chalon est réuni en 603 pour statuer sur la question du calcul de la date de Pâques qui est fixée différemment par l’Église romaine et les Irlandais. L'Église franque suit le canon ou cycle pascal déterminé pour 532 ans, à partir de la 28e année de l'ère, en 457 ou 462 par Victorius d'Aquitaine, qui utilise le calendrier julien... Il a été adopté par le concile d'Orléans de 541. Le calendrier Irlandais est calculé à partir du comput de Saint Anatole évêque de Laodicée Syrien au IIIe siècle (vers 276).
Colomban s'oppose aux évêques Mérovingiens, ne cède pas, en appelle au pape, Grégoire Ier...

Colomban rencontre à Boucheresse (Trévilly) Brunehilde, grand-mère du roi Thierry II. Alors qu'elle souhaite lui présenter ses petits-enfants, Colomban s'insurge :
« ils ne recevront pas le sceptre royal car ils sont issus de mauvais lieux ». Pour lui, ce sont des « bâtards ».
En effet, le roi Thierry II de Bourgogne n'a pas d'épouse légitime et ses enfants sont issus de plusieurs concubines. De guerre lasse, Thierry II épouse Ermenberge, princesse Wisigothique en 607, mais elle est répudiée au bout d'un an... Cette entrevue est le début des ennuis de Colomban avec Brunehilde.

La reine Brunehilde profite du conflit de Colomban avec l'Église Franque pour lui ordonner de partir avec ses disciples Irlandais et Armoricains.
C'est donc le départ de Luxeuil vers Nantes en suivant la Loire. Ils passent par Besançon, Autun, Auxerre, pour atteindre la Loire à Nevers. Ils continuent en bateau vers Orléans, Tours puis Nantes où ils embarquent sur un navire en partance vers l'Irlande... Mais c'est un faux départ. Après un échouage, ils se retrouvent sur la côte Sud de Bretagne. Colomban décide de rester sur le continent et d'aller voir le roi de Neustrie. Lui et ses compagnons remontent vers le Nord en longeant l'Armorique où règne le jeune roi breton Judicaël. Colomban le connaît par l'intermédiaire de son conseiller Saint Malo qui a séjourné à Luxeuil. Ils poursuivent leur route par Rouen, puis Soissons.

SAINT GALL PRÊCHANT
Colomban est très bien accueilli par Clotaire II qui lui accorde son amitié et l'invite à s'installer près de lui. Colomban préfère poursuivre son périple vers les peuples Germaniques. Le groupe passe par Meaux, La Ferté-sous-Jouarre, puis Metz, capitale du roi Thibert II d'Austrasie. Le roi lui propose aussi de s'installer sur son domaine mais Colomban doit quitter l’Austrasie à cause de la défaite de Tolbiac où Thibert II est battu par son frère Thierry II.

Thibert II est enfermé dans un monastère puis tué sur ordre de Brunehilde sa grand-mère... Thierry II s’approprie l’Austrasie... Colomban poursuit sa route avec la barque qui est mise à sa disposition. Le bateau traverse Mayence, puis, remonte le Rhin jusqu'à Bâle puis Waldshut. En suivant l'Aar et le lac de Zurich, ils arrivent à Tuggen. Ils repartent pour aller s'installer à Bregenz, sur la rive sud du lac de Constance, sous la protection du roi Clotaire II de Neustrie. Ils construisent un nouveau monastère. Colomban s'isole à nouveau en montagne...

À nouveau menacé par la haine de Brunehilde, au faîte de sa puissance après la victoire de Thierry sur Thibert, Colomban préfère quitter Bregenz et passer les Alpes. Le groupe des moines Irlandais a vieilli. La maladie atteint Gall qui s'arrête en route et fonde le monastère qui porte son nom. À Coire, le moine Sigisbert se sépare du groupe pour fonder un monastère à Disentis. Enfin, Colomban atteint le col du Septimer et redescend vers le lac de Côme et la plaine du Pô, où il sollicite d'Agilulf, roi de Lombardie, l'octroi d'une terre. Il obtient la protection du roi et, surtout, de la reine Théodolinde. Après quelque temps à Milan, Colomban part s'installer dans la vallée de Bobbio. Lui et ses moines construisent de nouveau un monastère autour d'une vieille chapelle... La communauté de Bobbio a pris son rythme. Colomban s'est retiré dans un ermitage sur les hauteurs de Coli. C'est là qu'il meurt le 21 novembre 615.

En même temps que la clarté de l’Évangile commence à paraître dans l'Irlande, Dieu y fait naître un nouvel astre qui est Colomban, dont nous décrivons la vie. Avant sa naissance sa Mère voit en songe sortir comme un soleil de son ventre, qui est un heureux pronostique de ce qu'il doit être un jour. Il emploie ses premières années en la pratique des vertus, et à l'étude des bonnes lettres, profitant également en l'un et en l'autre, à cause de sa bonne inclination naturelle, qui se trouvant heureusement favorisée de la Grâce de Dieu, le porte puissamment au bien. Le diable envieux, lui dresse de puissants pièges, se servant de certaines femmes impudiques qui tâchent de lui arracher ce beau joyau de chasteté, qui, non seulement est enchâssé en son cœur, mais encore convient à son nom. il leur résiste avec le glaive de la parole de Dieu, qu'il sait fort bien manier de l'une et de l'autre main, ayant rencontré une femme Religieuse qui depuis 15 ans vit en solitude, et ayant pris avis d'elle de ce qu'il doit faire, il se résout à retirer hors de son pays, afin d'ôter toute occasion de perdre ce qu'il ne pourrait jamais recouvrer.
Sa Mère voyant sa résolution fond en larmes, et se servant de tous les artifices qu'une Mère aimante peut inventer, elle tâche de le retenir, mais tout cela n'est point capable de gagner un jeune homme, qui a son salut en recommandation et qui veut suivre la vocation de Dieu.
Rencontrant Thierry II Colomban, comme un autre Saint Jean-Baptiste, lui reproche librement l'infamie de son vice. Il refuse même de donner sa bénédiction aux enfants de ses concubines, et jamais ne veut accepter les viandes qui lui sont envoyées de sa part, donnant pour réponse cette Sentence de l’Écriture : « Le très-Haut rejette les offrandes des impies ».
Disant cela, les plats et les flacons se brisent entre les mains des porteurs, tant le vin que les viandes sont rependues par terre. Le Roy saisi de crainte à cause de cela s'en va de grand matin le trouver pour lui demander pardon, avec promesse de se corriger, et peut-être l'aurait-il fait, étant persuadé par les vives raisons de ce Serviteur de Dieu... Mais la Reine Brunehilde, femme impérieuse, et bien aise de gouverner l’État, entretient le roi, qui est son petit Fils, en ses mauvaises pratiques, craignant qu'il n'écoute plus que la reine sa femme, et que son emprise à elle Brunehilde n'en soit diminuée...
Brunechilde donc met en l'esprit du roi, que l'Abbé Colomban est un homme fâcheux, de mauvais conseils, et qu'à la fin il se rend insupportable. Elle fait couler ses méchantes persuasions avec tant d'artifices dans l'esprit du roi, que se dégoûtant de la conversation du Saint, il lui fait commandement de se retirer de ses États, après y avoir séjourné 20 ans et avancé le service de Dieu en toute diligence.
SAINT COLOMBAN ET SAINT GALL
Ce bon Religieux se voyant chassé de son Abbaye, se retire à Besançon, où en faveur de plusieurs personnes, il fait voir le pouvoir et l'autorité que Dieu lui a donné, car s'étant transporté en la prison où il exhorte les prisonniers à la Contrition et au repentir de leurs fautes, ces criminels l'écoutent, le Saint compatissant touche leurs fers, qui se brisent au seul attouchement de ses mains, il leur lave les pieds, les essuie avec toute humilité, les conduit hors de la prison et de là à l’Église afin d'implorer la Divine miséricorde pour l'abolition de leurs crimes... Comme ils approchent de l’Église, ils trouvent les portes fermées, et aperçoivent une troupe de soldats qui se mettent à les poursuivre, pour les reconduire en prison.
Ils jettent les yeux sur leur Libérateur, qui priant Dieu, afin que la grâce accordée soit complète, et qu'ils ne soient pas repris. Sa prière est exaucée, car à l'instant les portes de l’Église s'ouvrent d'elles-mêmes pour introduire ces pauvres fugitifs. Quand ils s'y trouvent elles se referment de façon que les soldats poursuivants, voyants ce miracle, n'osent attenter à leur personne, le peuple voyant cette action, loue hautement la Bonté de Dieu, apparaissant ainsi par le moyen de son Serviteur. Le Saint séjourne en ce lieu quelque temps, néanmoins épris d'un saint désir de revoir ses Religieux, et animé d'une sainte confiance, il s'en retourne en son Monastère, espérant que peut-être le roi changera d'avis et aura égard à son innocence.
Brunehilde ayant appris ce retour, résolut de s'en défaire, et abusant de l'autorité du roi, envoie des serviteurs qui se saisissent de sa personne pour le conduire hors du Royaume.
Comme ils arrivent pour exécuter le dessein de cette reine passionnée, le Saint lit un livre à la porte de l’Église, mais comme autrefois les soldats du roi de Syrie sont aveuglés aux approches d'Elizée, de même ces soldats ou exécuteurs des volontés du roi, ne peuvent jamais apercevoir l'homme de Dieu Colomban, pourtant il lui marchent sur les pieds, et lui touchent sa robe, pendant qu'il rend mille actions de grâces au Ciel, qui rend les efforts des puissants sans effet, quand il lui plaît. Par ce moyen les officiers de sa Majesté s'en vont les mains vides.

Le Saint craignant qu'il ne soit la cause de quelque trouble, il cède à son bannissement, et se laisse conduire hors la Francie selon les ordres du roi. Il part de Luxeuil, vient à Besançon, d'où prenant le chemin par Avalon et Auxerre, il embarque à Nevers sur la Loire, de là il descend à Orléans, à Tours, où passant bon-gré mal-gré les gardes, il lui est permis de veiller une nuit au Tombeau de Saint Martin... Puis, enfin ils abordent à Nantes, voulant par ce moyen honorer la Bretagne de sa présence, non seulement pendant sa vie, mais, encore lui donner ses Reliques après sa mort, comme un gage de l'amour qu'il lui porte, permettant qu'elles y soient transportées au grand contentement de tout le Pays qui les compte au nombre de ses Trésors les plus précieux. Ce n'est pas sans raison que sont nommés tous les lieux par où il passe, car il n'y en a aucun qui ne se soit signalé par quelque signe ou prodige.
Au partir d'Avalon il délivre 12 possédés d'un démon enragé, et guérit 5 frénétiques.
A Auxerre il délivre un autre démoniaque qui a couru plusieurs lieux sans se reposer, afin de pouvoir trouver l'homme de Dieu.
A Nevers un des gardes ayant donné un coup d'aviron sur le bras d'un de ses Religieux, il le réprimande sévèrement, le menaçant de la colère de Dieu, il est noyé quelque temps après en la même place.
A Orléans il donne la clarté à un aveugle, et délivre autant de possédés qu'on lui en amène.

A Tours, où il passe la nuit au Sépulcre de Saint Martin, son passage n'y est pas sans Miracle, car contre le gré des gardes, qui ne veulent pas lui permettre de poser le pied en cette Ville, la nacelle s'arrête miraculeusement au milieu de l'eau...
SAINT COLOMBAN
Un voleur ayant dérobé les ustensiles des religieux, pendant qu'ils sont dans l’Église à prier Dieu, à leur retour ne les trouvant plus, ils en avertissent leur abbé, qui s'en retourne promptement au Sépulcre de Saint Martin pour lui faire ses plaintes, de ce qu'il n'a pas gardé ses hardes, et celles de ses religieux pendant qu'ils veillent auprès de ses Reliques. Chose étonnante ! aussitôt le voleur se sentant comme fouetté rudement par tout le corps, il déclare le lieu où il les a cachées.

Bien d'autres miracles sont à l'actif de Saint Colomban : Ce grand Saint étant un peu éloigné sur la mer, et regrettant de quitter sitôt la Bretagne, ne veut pas lui dire adieu si promptement et désireux qu'il est de lui faire du bien, veut retourner d'où il est parti. Ceux qui le conduisent en Irlande au lieu de son exil, ne peuvent jamais faire avancer le vaisseau, et les exécuteurs des arrêts de sa Majesté, voyant tant de prodiges, n'osent davantage s'opposer à la volonté de Dieu, qui veut que la Bretagne compte au nombre des grâces et bienfaits qu'elle reçoit de lui, la faveur qu'il lui fait de permettre qu'elle est encore une fois honorée de la présence d'un si Grand Saint... Ils font prendre terre et mettent Saint Colomban en liberté d'aller par tout où il lui plaira.

Le Saint tout joyeux prend le chemin vers Nantes, où étant arrivé il y séjourne quelque temps. Après son séjour de Nantes, il va trouver Clotaire second fils de Chilperic, qui pour lors règne en Lorraine, lequel le reçoit honorablement, et lui promet de le favoriser en tout ce qu'il est possible, à cause de l'éclat de ses vertus.
Ce Saint craignant que s'il séjourne plus longtemps en Francie cela ne soit cause de quelque différent entre lui et Théodoric roi de Bourgogne, veut se retirer de son royaume, se contentant, après lui avoir prédit que après 3 ans il jouira des États de ses 2 cousins Il prie le roi de négocier pour lui le passage par le terres de Théodebert, pour passer en Italie... Clotaire n'y manque pas, et lui donne une escorte pour le conduire en Italie. Ils prennent le chemin vers Paris. A la porte de la Ville il chasse un démon fort furieux du corps d'un pauvre homme, lui commandant avec autorité de ne pas rester davantage dans ce corps qui a été lavé par le Baptême de Jésus-Christ. De là ils vont jusques à Meaux, où le Comte Agneric renvoie les officiers de Clotaire, et se charge de conduire le saint au roi Théodebert, cependant il le retient chez lui afin de jouir quelque temps de sa présence, le saint bénit toute sa famille, particulièrement sa fille Fare que quelques-uns ont nommée Bourgon-dofore, qui n'est encore qu'une enfant, laquelle deviendra une sainte religieuse et abbesse. Il visite aussi le Seigneur Authaire en sa maison de Vulsi sur Marne, il y donne sa bénédiction aux personnes qui par milliers se rendent au sein de l’Église, tant idolâtres que d'autres, qui après le Baptême se sont laissez infecter du venin de l'hérésie.

Il emploie 3 ans en ce pieux exercice, et Nôtre Seigneur confirme partout la parole de son saint par des miracles, jusqu'au moment où la guerre s'allumant entre les deux frères Théodebert et Théodoric, le premier étant vaincu en une bataille prés de Toul en Lorraine, s'étant échappé il a recours à Saint Colomban, pour solliciter son conseil. Le Saint lui donne avis que s'il ne veut pas perdre le Royaume Éternel avec le temporel, il doit se faire religieux, car, s'il ne le fait pas de bon gré, alors qu'il est encore libre, il y sera contraint par la force des armes...
Théodebert rejette ce conseil, et s'appuyant sur la force de son bras, lève une nouvelle armée, qu'il engage de nouveau contre Théodoric près de Tolbiac... Mais fait prisonnier et livré à Brunehilde, tonsuré et enfermé dans un couvent... Peu de temps après par un horrible sacrilège, elle le fait massacrer.

Après cela, Saint Colomban voyant le roi Théodebert trépassé, il se résout à quitter la France et l'Allemagne, pour passer en Italie, où il est très-bien reçu par Aigulphe roi des Lombards, qui lui permet de choisir en ses terres, telle demeure qu'il lui plaira. Il s'arrête donc à Milan, pour s'opposer aux hérétiques Ariens, qui infestent alors cette Ville, contre lesquels il écrit un excellent livre rempli de la doctrine qu'il a puisée du Ciel.
A quelques jours de là on lui donne avis que dans un rocher coupé de l’Apennin, qui est une Montagne, d'Italie, il y a une vieille Église dédiée à Dieu sous le titre du Prince des Apôtres Saint Pierre, où se font de grands miracles, et ce lieu (Bobbio) est fort propre à son dessein, parce qu'il y a des eaux en abondance. Il se retire un ce lieu avec le consentement du roi Aigulphe : Faisant rétablir l’Église, et bâtir un fort beau Monastère où il passe la dernière année lui restant à vivre en ce monde, il s'y prépare par la méditation.
LA GROTTE DE SAINT COLOMBAN

Ses Reliques sont un trésor que la Bretagne possède, et peut mettre au nombre d'un de ses plus précieux, tant à cause de la dévotion qu'elle porte à ce grand Saint, qu'à cause du bien qu'elle en reçoit, par les Miracles continuels qui s'y font en la personne des frénétiques, qui y viennent rendre leurs vœux, non seulement de la Province, mais encore des Pays voisins, où après leurs voyages accomplis, et leur neuvaines finies, ils se trouvent soulagés dans leur affliction,
dans l'admiration de tous.

(Lors de mes recherches, je ne peux m'empêcher de remarquer la différence notable qui existe entre la propagation des doctrines musulmanes et celles beaucoup plus généreuses et douces des envoyés de Dieux que sont les Saints)

2015 : année Saint-Colomban - France 3 Franche-Comté
france3-regions.francetvinfo.fr/.../2015-annee-saint-colomban-565984.h...
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Colomban, père de l'Europe - Luxeuil-les-Bains
www.luxeuil.fr/dp-saint-colomban-ot-luxeuil-les-bains-bdef.pdf
à l'exil, il meurt à Bobbio en Italie en 615. Il serait, selon les dires de ... offi ciellement l'année 2015 « Année saint Colomban » à l'occasion des 1400 ans de la ...

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