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SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 615 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES PÉRÉGRINATIONS DE SAINT COLOMBAN
Colomban
de Luxeuil, le plus célèbre des saints Colomban (°543 à Navan - †
21 novembre 615 à Bobbio près de Plaisance, en Italie) moine
Irlandais évangélisateur des populations campagnardes de Gaule,
d'Allemagne, d'Helvétie, et d'Italie. Colomban, après avoir quitté
l'Irlande, sillonne les Cornouailles Anglaises. Il débarque en
Bretagne, à Saint-Coulomb près de Saint-Malo, dans les années 580
ou années 590, puis, jusqu'en 615, évangélise la France,
l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Italie. Après les troubles
apportés par les invasions Germaniques, son œuvre évangélique en
Europe Occidentale est capitale pour la conversion des populations
Germaniques et la rechristianisation des campagnes.
Ce
« messager de Dieu » fascine encore ceux qui voient en
lui un vecteur pour la promotion d'une Europe unie aujourd'hui
porteuse d'espoirs de paix et de fraternité entre les peuples.
Des
institutions religieuses se réclament de l'esprit de Saint Colomban.
Un réseau Européen d'échanges, regroupant des hameaux et des
villes, se tisse sur les traces de Saint Colomban.
Au
nord-ouest, la Neustrie est gouvernée par Clotaire II et Frédégonde,
A
l'est l'Austrasie de Thierry II et Brunehilde,
Au
sud-est la Burgondie.
L'Armorique
reste un monde à part.
Colomban
est formé dans le contexte particulier du christianisme Celtique,
coupé de l'Église Romaine. Le monachisme Irlandais est caractérisé
par la règle de Saint Colomban qui met l'accent sur l’ascèse, le
jeûne et autres mortifications. Sur le territoire de ce qui
deviendra la France, il y a plus de 200 monastères, mais, aucune
règle ne fait encore consensus.
La
vie ecclésiale se base sur un clergé séculier centré sur la cité
ou diocèse, l’évêque réside dans le chef-lieu et s'occupe de la
cathédrale. La qualité du clergé est parfois contestable, surtout
dans les paroisses rurales. Les populations ont mêlé le paganisme à
leurs pratiques chrétiennes.
Au
VIe siècle, Saint Benoît définit sa règle de vie
monastique... Mais celle-ci ne prend de l'importance que plus d'un
siècle plus tard.
En
l'an 543, Colomban naît à Nobber, dans une riche famille du comté
de Meath dans la province d’Aileach dans le nord-ouest de
l'Irlande. Sa mère voit pour lui un bel avenir, mais, très vite,
Colomban rejette les plaisirs du monde pour devenir étudiant de
Semell à Cluain Inis dans le comté de Donegal.
Vers
20 ans, il devient moine, sous la direction de Comgall, au monastère
de Bangor près de Belfast. Il remplit plusieurs fonctions pendant
près de 30 ans et il fonde le cloître de Durrow.
Dans
la tradition des moines voyageurs Irlandais, il décide de s'exiler
définitivement vers 585, partant avec 12 compagnons vers l'Europe :
Gall – Autierne – Cominin – Eunoch – Eogain – Potentin -
Colomban le jeune - Desle, Luan – Aide – Léobard - Caldwald.
SAINT COLAOMBAN |
Ils
traversent la mer d'Irlande sur leur curragh, bateau souple fait de
lattes enveloppées de cuir. Puis ils longent les côtes de la
Cornouailles Anglaise et font étape près de Tintagel.
Les
deux villages de Saint-Colomb-Major et Saint-Colomb-Minor témoignent
de ce passage.
Colomban
arrive en sur le continent dans les années 580-590. Dans les
traditions, Colomban et ses compagnons débarquent sur la plage du
Guesclin en Saint-Coulomb près de Saint-Malo en Bretagne.
Une
croix en marque le souvenir et un lieu-dit portant le nom d'ermitage
est une trace que le groupe a séjourné en ce village.
Ensuite,
ils se dirigent vers Reims, en passant par Rouen et Noyon. Colomban
souhaite rencontrer Childebert II, le roi d'Austrasie pour solliciter
un lieu de séjour. Il obtient le droit de s'installer dans ce
royaume. Le groupe repart alors vers Châlons-en-Champagne, Langres,
à la recherche d'un endroit propice à leur installation.
Ils
arrivent dans les Vosges et se fixent sur le site d'Annegray
(Anagrates) au pied de la montagne Saint-Martin, sur la commune
actuelle de La Voivre dans la Haute-Saône, sur le site d'un ancien
castrum Romain ruiné. Les moines entreprennent le défrichement des
bois, la construction de bâtisses de chaume. En même temps, ils
accueillent les malades et commencent la formation de nouveaux
moines.
Colomban
effectue une première retraite dans une grotte de la montagne
(actuellement sur le territoire de Sainte-Marie-en-Chanois). Selon la
légende, la grotte est occupée par un ours qui la lui cède, et
Colomban lui-même a fait jaillir la « source miraculeuse »
située à proximité.
Devant
le succès des vocations, Colomban décide de créer un nouveau
monastère à Luxeuil, lieu plus accessible et pourvu de sources aux
vertus thermales. Lui et ses moines y pratiquent une vie
contemplative équilibrée par un fort travail manuel. Ils se
consacrent à l'éducation, aux œuvres charitables, à
l'évangélisation.
Le
concile de Chalon est réuni en 603 pour statuer sur la question du
calcul de la date de Pâques qui est fixée différemment par
l’Église romaine et les Irlandais. L'Église franque suit le canon
ou cycle pascal déterminé pour 532 ans, à partir de la 28e année
de l'ère, en 457 ou 462 par Victorius d'Aquitaine, qui utilise le
calendrier julien... Il a été adopté par le concile d'Orléans de
541. Le calendrier Irlandais est calculé à partir du comput de
Saint Anatole évêque de Laodicée Syrien au IIIe siècle (vers
276).
Colomban
s'oppose aux évêques Mérovingiens, ne cède pas, en appelle au
pape, Grégoire Ier...
Colomban
rencontre à Boucheresse (Trévilly) Brunehilde, grand-mère du roi
Thierry II. Alors qu'elle souhaite lui présenter ses petits-enfants,
Colomban s'insurge :
« ils
ne recevront pas le sceptre royal car ils sont issus de mauvais
lieux ». Pour lui, ce sont des « bâtards ».
En
effet, le roi Thierry II de Bourgogne n'a pas d'épouse légitime et
ses enfants sont issus de plusieurs concubines. De guerre lasse,
Thierry II épouse Ermenberge, princesse Wisigothique en 607, mais
elle est répudiée au bout d'un an... Cette entrevue est le début
des ennuis de Colomban avec Brunehilde.
La
reine Brunehilde profite du conflit de Colomban avec l'Église
Franque pour lui ordonner de partir avec ses disciples Irlandais et
Armoricains.
C'est
donc le départ de Luxeuil vers Nantes en suivant la Loire. Ils
passent par Besançon, Autun, Auxerre, pour atteindre la Loire à
Nevers. Ils continuent en bateau vers Orléans, Tours puis Nantes où
ils embarquent sur un navire en partance vers l'Irlande... Mais c'est
un faux départ. Après un échouage, ils se retrouvent sur la côte
Sud de Bretagne. Colomban décide de rester sur le continent et
d'aller voir le roi de Neustrie. Lui et ses compagnons remontent vers
le Nord en longeant l'Armorique où règne le jeune roi breton
Judicaël. Colomban le connaît par l'intermédiaire de son
conseiller Saint Malo qui a séjourné à Luxeuil. Ils poursuivent
leur route par Rouen, puis Soissons.
SAINT GALL PRÊCHANT |
Colomban
est très bien accueilli par Clotaire II qui lui accorde son amitié
et l'invite à s'installer près de lui. Colomban préfère
poursuivre son périple vers les peuples Germaniques. Le groupe passe
par Meaux, La Ferté-sous-Jouarre, puis Metz, capitale du roi Thibert
II d'Austrasie. Le roi lui propose aussi de s'installer sur son domaine mais Colomban doit quitter l’Austrasie à cause de la
défaite de Tolbiac où Thibert II est battu par son frère Thierry
II.
Thibert
II est enfermé dans un monastère puis tué sur ordre de Brunehilde
sa grand-mère... Thierry II s’approprie l’Austrasie... Colomban
poursuit sa route avec la barque qui est mise à sa disposition. Le
bateau traverse Mayence, puis, remonte le Rhin jusqu'à Bâle puis
Waldshut. En suivant l'Aar et le lac de Zurich, ils arrivent à
Tuggen. Ils repartent pour aller s'installer à Bregenz, sur la rive
sud du lac de Constance, sous la protection du roi Clotaire II de
Neustrie. Ils construisent un nouveau monastère. Colomban s'isole à
nouveau en montagne...
À
nouveau menacé par la haine de Brunehilde, au faîte de sa puissance
après la victoire de Thierry sur Thibert, Colomban préfère quitter
Bregenz et passer les Alpes. Le groupe des moines Irlandais a
vieilli. La maladie atteint Gall qui s'arrête en route et fonde le
monastère qui porte son nom. À Coire, le moine Sigisbert se sépare
du groupe pour fonder un monastère à Disentis. Enfin, Colomban
atteint le col du Septimer et redescend vers le lac de Côme et la
plaine du Pô, où il sollicite d'Agilulf, roi de Lombardie, l'octroi
d'une terre. Il obtient la protection du roi et, surtout, de la reine
Théodolinde. Après quelque temps à Milan, Colomban part
s'installer dans la vallée de Bobbio. Lui et ses moines construisent
de nouveau un monastère autour d'une vieille chapelle... La
communauté de Bobbio a pris son rythme. Colomban s'est retiré dans
un ermitage sur les hauteurs de Coli. C'est là qu'il meurt le 21
novembre 615.
En
même temps que la clarté de l’Évangile commence à paraître
dans l'Irlande, Dieu y fait naître un nouvel astre qui est Colomban,
dont nous décrivons la vie. Avant sa naissance sa Mère voit en
songe sortir comme un soleil de son ventre, qui est un heureux
pronostique de ce qu'il doit être un jour. Il emploie ses premières
années en la pratique des vertus, et à l'étude des bonnes lettres,
profitant également en l'un et en l'autre, à cause de sa bonne
inclination naturelle, qui se trouvant heureusement favorisée de la
Grâce de Dieu, le porte puissamment au bien. Le diable envieux, lui
dresse de puissants pièges, se servant de certaines femmes
impudiques qui tâchent de lui arracher ce beau joyau de chasteté,
qui, non seulement est enchâssé en son cœur, mais encore convient
à son nom. il leur résiste avec le glaive de la parole de Dieu,
qu'il sait fort bien manier de l'une et de l'autre main, ayant
rencontré une femme Religieuse qui depuis 15 ans vit en solitude, et
ayant pris avis d'elle de ce qu'il doit faire, il se résout à
retirer hors de son pays, afin d'ôter toute occasion de perdre ce
qu'il ne pourrait jamais recouvrer.
Sa
Mère voyant sa résolution fond en larmes, et se servant de tous les
artifices qu'une Mère aimante peut inventer, elle tâche de le
retenir, mais tout cela n'est point capable de gagner un jeune homme,
qui a son salut en recommandation et qui veut suivre la vocation de
Dieu.
Rencontrant Thierry II Colomban, comme un autre Saint Jean-Baptiste, lui reproche librement l'infamie de son vice. Il refuse même de donner sa bénédiction aux enfants de ses concubines, et jamais ne veut accepter les viandes qui lui sont envoyées de sa part, donnant pour réponse cette Sentence de l’Écriture : « Le très-Haut rejette les offrandes des impies ».
Rencontrant Thierry II Colomban, comme un autre Saint Jean-Baptiste, lui reproche librement l'infamie de son vice. Il refuse même de donner sa bénédiction aux enfants de ses concubines, et jamais ne veut accepter les viandes qui lui sont envoyées de sa part, donnant pour réponse cette Sentence de l’Écriture : « Le très-Haut rejette les offrandes des impies ».
Disant
cela, les plats et les flacons se brisent entre les mains des
porteurs, tant le vin que les viandes sont rependues par terre. Le
Roy saisi de crainte à cause de cela s'en va de grand matin le
trouver pour lui demander pardon, avec promesse de se corriger, et
peut-être l'aurait-il fait, étant persuadé par les vives raisons
de ce Serviteur de Dieu... Mais la Reine Brunehilde, femme
impérieuse, et bien aise de gouverner l’État, entretient le roi,
qui est son petit Fils, en ses mauvaises pratiques, craignant qu'il
n'écoute plus que la reine sa femme, et que son emprise à elle
Brunehilde n'en soit diminuée...
Brunechilde
donc met en l'esprit du roi, que l'Abbé Colomban est un homme
fâcheux, de mauvais conseils, et qu'à la fin il se rend
insupportable. Elle fait couler ses méchantes persuasions avec tant
d'artifices dans l'esprit du roi, que se dégoûtant de la
conversation du Saint, il lui fait commandement de se retirer de ses
États, après y avoir séjourné 20 ans et avancé le service de
Dieu en toute diligence.
SAINT COLOMBAN ET SAINT GALL |
Ce
bon Religieux se voyant chassé de son Abbaye, se retire à Besançon,
où en faveur de plusieurs personnes, il fait voir le pouvoir et
l'autorité que Dieu lui a donné, car s'étant transporté en la
prison où il exhorte les prisonniers à la Contrition et au repentir
de leurs fautes, ces criminels l'écoutent, le Saint compatissant
touche leurs fers, qui se brisent au seul attouchement de ses mains,
il leur lave les pieds, les essuie avec toute humilité, les conduit
hors de la prison et de là à l’Église afin d'implorer la Divine
miséricorde pour l'abolition de leurs crimes... Comme ils approchent
de l’Église, ils trouvent les portes fermées, et aperçoivent une
troupe de soldats qui se mettent à les poursuivre, pour les
reconduire en prison.
Ils
jettent les yeux sur leur Libérateur, qui priant Dieu, afin que la
grâce accordée soit complète, et qu'ils ne soient pas repris. Sa
prière est exaucée, car à l'instant les portes de l’Église
s'ouvrent d'elles-mêmes pour introduire ces pauvres fugitifs. Quand
ils s'y trouvent elles se referment de façon que les soldats
poursuivants, voyants ce miracle, n'osent attenter à leur personne,
le peuple voyant cette action, loue hautement la Bonté de Dieu,
apparaissant ainsi par le moyen de son Serviteur. Le Saint séjourne
en ce lieu quelque temps, néanmoins épris d'un saint désir de
revoir ses Religieux, et animé d'une sainte confiance, il s'en
retourne en son Monastère, espérant que peut-être le roi changera
d'avis et aura égard à son innocence.
Brunehilde ayant appris ce retour, résolut de s'en défaire, et abusant de l'autorité du roi, envoie des serviteurs qui se saisissent de sa personne pour le conduire hors du Royaume.
Brunehilde ayant appris ce retour, résolut de s'en défaire, et abusant de l'autorité du roi, envoie des serviteurs qui se saisissent de sa personne pour le conduire hors du Royaume.
Comme
ils arrivent pour exécuter le dessein de cette reine passionnée, le
Saint lit un livre à la porte de l’Église, mais comme autrefois
les soldats du roi de Syrie sont aveuglés aux approches d'Elizée,
de même ces soldats ou exécuteurs des volontés du roi, ne peuvent
jamais apercevoir l'homme de Dieu Colomban, pourtant il lui marchent
sur les pieds, et lui touchent sa robe, pendant qu'il rend mille
actions de grâces au Ciel, qui rend les efforts des puissants sans
effet, quand il lui plaît. Par ce moyen les officiers de sa Majesté
s'en vont les mains vides.
Le
Saint craignant qu'il ne soit la cause de quelque trouble, il cède à
son bannissement, et se laisse conduire hors la Francie selon les
ordres du roi. Il part de Luxeuil, vient à Besançon, d'où prenant
le chemin par Avalon et Auxerre, il embarque à Nevers sur la Loire,
de là il descend à Orléans, à Tours, où passant bon-gré mal-gré
les gardes, il lui est permis de veiller une nuit au Tombeau de Saint
Martin... Puis, enfin ils abordent à Nantes, voulant par ce moyen
honorer la Bretagne de sa présence, non seulement pendant sa vie,
mais, encore lui donner ses Reliques après sa mort, comme un gage de
l'amour qu'il lui porte, permettant qu'elles y soient transportées
au grand contentement de tout le Pays qui les compte au nombre de ses
Trésors les plus précieux. Ce n'est pas sans raison que sont nommés
tous les lieux par où il passe, car il n'y en a aucun qui ne se soit
signalé par quelque signe ou prodige.
Au
partir d'Avalon il délivre 12 possédés d'un démon enragé, et
guérit 5 frénétiques.
A
Auxerre il délivre un autre démoniaque qui a couru plusieurs lieux
sans se reposer, afin de pouvoir trouver l'homme de Dieu.
A
Nevers un des gardes ayant donné un coup d'aviron sur le bras d'un
de ses Religieux, il le réprimande sévèrement, le menaçant de la
colère de Dieu, il est noyé quelque temps après en la même place.
A
Orléans il donne la clarté à un aveugle, et délivre autant de
possédés qu'on lui en amène.
A
Tours, où il passe la nuit au Sépulcre de Saint Martin, son passage
n'y est pas sans Miracle, car contre le gré des gardes, qui ne
veulent pas lui permettre de poser le pied en cette Ville, la nacelle
s'arrête miraculeusement au milieu de l'eau...
SAINT COLOMBAN |
Un
voleur ayant dérobé les ustensiles des religieux, pendant qu'ils
sont dans l’Église à prier Dieu, à leur retour ne les trouvant
plus, ils en avertissent leur abbé, qui s'en retourne promptement au
Sépulcre de Saint Martin pour lui faire ses plaintes, de ce qu'il
n'a pas gardé ses hardes, et celles de ses religieux pendant qu'ils
veillent auprès de ses Reliques. Chose étonnante ! aussitôt le
voleur se sentant comme fouetté rudement par tout le corps, il
déclare le lieu où il les a cachées.
Bien d'autres miracles sont à l'actif de Saint Colomban : Ce grand Saint étant un peu éloigné sur la mer, et regrettant de quitter sitôt la Bretagne, ne veut pas lui dire adieu si promptement et désireux qu'il est de lui faire du bien, veut retourner d'où il est parti. Ceux qui le conduisent en Irlande au lieu de son exil, ne peuvent jamais faire avancer le vaisseau, et les exécuteurs des arrêts de sa Majesté, voyant tant de prodiges, n'osent davantage s'opposer à la volonté de Dieu, qui veut que la Bretagne compte au nombre des grâces et bienfaits qu'elle reçoit de lui, la faveur qu'il lui fait de permettre qu'elle est encore une fois honorée de la présence d'un si Grand Saint... Ils font prendre terre et mettent Saint Colomban en liberté d'aller par tout où il lui plaira.
Le
Saint tout joyeux prend le chemin vers Nantes, où étant arrivé il
y séjourne quelque temps. Après son séjour de Nantes, il va
trouver Clotaire second fils de Chilperic, qui pour lors règne en
Lorraine, lequel le reçoit honorablement, et lui promet de le
favoriser en tout ce qu'il est possible, à cause de l'éclat de ses
vertus.
Ce
Saint craignant que s'il séjourne plus longtemps en Francie cela ne
soit cause de quelque différent entre lui et Théodoric roi de
Bourgogne, veut se retirer de son royaume, se contentant, après lui
avoir prédit que après 3 ans il jouira des États de ses 2 cousins
Il prie le roi de négocier pour lui le passage par le terres de
Théodebert, pour passer en Italie... Clotaire n'y manque pas, et lui
donne une escorte pour le conduire en Italie. Ils prennent le chemin
vers Paris. A la porte de la Ville il chasse un démon fort furieux
du corps d'un pauvre homme, lui commandant avec autorité de ne pas
rester davantage dans ce corps qui a été lavé par le Baptême de
Jésus-Christ. De là ils vont jusques à Meaux, où le Comte Agneric
renvoie les officiers de Clotaire, et se charge de conduire le saint
au roi Théodebert, cependant il le retient chez lui afin de jouir
quelque temps de sa présence, le saint bénit toute sa famille,
particulièrement sa fille Fare que quelques-uns ont nommée
Bourgon-dofore, qui n'est encore qu'une enfant, laquelle deviendra
une sainte religieuse et abbesse. Il visite aussi le Seigneur
Authaire en sa maison de Vulsi sur Marne, il y donne sa bénédiction
aux personnes qui par milliers se rendent au sein de l’Église,
tant idolâtres que d'autres, qui après le Baptême se sont laissez
infecter du venin de l'hérésie.
Il
emploie 3 ans en ce pieux exercice, et Nôtre Seigneur confirme
partout la parole de son saint par des miracles, jusqu'au moment où
la guerre s'allumant entre les deux frères Théodebert et Théodoric,
le premier étant vaincu en une bataille prés de Toul en Lorraine,
s'étant échappé il a recours à Saint Colomban, pour solliciter
son conseil. Le Saint lui donne avis que s'il ne veut pas perdre le
Royaume Éternel avec le temporel, il doit se faire religieux, car,
s'il ne le fait pas de bon gré, alors qu'il est encore libre, il y
sera contraint par la force des armes...
Théodebert
rejette ce conseil, et s'appuyant sur la force de son bras, lève une
nouvelle armée, qu'il engage de nouveau contre Théodoric près de
Tolbiac... Mais fait prisonnier et livré à Brunehilde, tonsuré et
enfermé dans un couvent... Peu de temps après par un horrible
sacrilège, elle le fait massacrer.
Après
cela, Saint Colomban voyant le roi Théodebert trépassé, il se
résout à quitter la France et l'Allemagne, pour passer en Italie,
où il est très-bien reçu par Aigulphe roi des Lombards, qui lui
permet de choisir en ses terres, telle demeure qu'il lui plaira. Il
s'arrête donc à Milan, pour s'opposer aux hérétiques Ariens, qui
infestent alors cette Ville, contre lesquels il écrit un excellent
livre rempli de la doctrine qu'il a puisée du Ciel.
A
quelques jours de là on lui donne avis que dans un rocher coupé de
l’Apennin, qui est une Montagne, d'Italie, il y a une vieille
Église dédiée à Dieu sous le titre du Prince des Apôtres Saint
Pierre, où se font de grands miracles, et ce lieu (Bobbio) est fort
propre à son dessein, parce qu'il y a des eaux en abondance. Il se
retire un ce lieu avec le consentement du roi Aigulphe : Faisant
rétablir l’Église, et bâtir un fort beau Monastère où il passe
la dernière année lui restant à vivre en ce monde, il s'y prépare
par la méditation.
LA GROTTE DE SAINT COLOMBAN |
Ses
Reliques sont un trésor que la Bretagne possède, et peut mettre au
nombre d'un de ses plus précieux, tant à cause de la dévotion
qu'elle porte à ce grand Saint, qu'à cause du bien qu'elle en
reçoit, par les Miracles continuels qui s'y font en la personne des
frénétiques, qui y viennent rendre leurs vœux, non seulement de la
Province, mais encore des Pays voisins, où après leurs voyages
accomplis, et leur neuvaines finies, ils se trouvent soulagés dans
leur affliction,
dans
l'admiration de tous.
(Lors
de mes recherches, je ne peux m'empêcher de remarquer la différence
notable qui existe entre la propagation des doctrines musulmanes et
celles beaucoup plus généreuses et douces des envoyés de Dieux que
sont les Saints)
2015
: année Saint-Colomban - France 3 Franche-Comté
france3-regions.francetvinfo.fr/.../2015-annee-saint-colomban-565984.h...
6
oct. 2014 - L'année 2015 va être dédiée par le Vatican à
Saint-Colomban. ... Le patron de Luxeuil-les-Bains, mort en l'an 615,
est considéré comme le ...
Colomban,
père de l'Europe - Luxeuil-les-Bains
www.luxeuil.fr/dp-saint-colomban-ot-luxeuil-les-bains-bdef.pdf
à
l'exil, il meurt à Bobbio en Italie en 615. Il serait, selon les
dires de ... offi ciellement l'année 2015 « Année saint Colomban »
à l'occasion des 1400 ans de la ...
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