11
SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 611 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
D'UN
RÊVE NAÎT UNE PLAIE.
Comme
le judaïsme ou le christianisme, l’islam est une religion révélée,
«
Ô Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton
Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître son
message. (...) Ô vous qui croyez ! (...)
Obéissez
à Dieu ! Obéissez au Prophète ! Prenez garde ! (...) Sachez qu'il
incombe seulement à Notre Prophète de transmettre le message
prophétique en toute clarté. » Le Coran, Sourate 5. (La Table
servie), versets 67-92. « C'est [Gabriel] qui a fait descendre sur
ton cœur avec la permission de Dieu le Livre (...) : Al-Baqarah (la
vache) Le Coran, Sourate 2, verset 97.
Que
sait-on historiquement de Mahomet ?
La
figure de Mahomet n’est pas historique, comme les musulmans se
l’imaginent. La réalité historique de cette figure s’est
effacée depuis très longtemps, depuis le Moyen-Âge. En fait, la
tradition musulmane va raconter Mahomet et créer, au début du
IXe siècle, cette figure de prophète, soit 2 siècles après
sa mort.
Pour
avoir une idée de ce qu’il a pu être de son vivant, nous n’avons
guère, comme document d’époque, que le Coran.. Et encore, il fait
des allusions très brèves à la vie personnelle de Mahomet.
Nous
savons qu’il est orphelin de père et qu’il n’a pas eu de fils
qui lui survive. C’est à peu près tout. Nous ne connaissons pas
la date de sa naissance, le nom de sa femme à La Mecque... Le
Coran nous donne un 3e élément que l’on peut considérer comme
historique, c’est le bannissement de Mahomet de La Mecque.
Pour
approcher la réalité, nous devons nous appuyer sur les
connaissances historiques dont nous disposons sur la société dans
laquelle il vit. Qu’est-ce que cela signifie d’être orphelin et
d'être un père sans fils ?
Être
orphelin de père est un handicap social important. Dans une société
de tribus, cela veut dire que l’on n’a pas de père qui vous
protège et vous défend... Le fait de ne pas avoir de fils
survivant, c’est un drame !
Dans
le monde tribal, ce qui compte, c’est de s’inscrire dans une
lignée qui se perpétue.
Mahomet
ne laisse pas son nom, il va disparaître de la mémoire
généalogique.
Est-il
l’inventeur d’une religion ?
Ce
Mahomet historique ne peut aller plus loin que les horizons de
croyance de sa société. La grande illusion, c’est de penser que
dans toutes les sociétés et qu'à toutes les époques, on croit de
la même façon.
La
manière de croire dans une société tribale de la péninsule
arabique au temps de Mahomet n’a rien à voir avec la manière de
croire d’une société complexe ultérieure.
Ce
que l’on sait du Mahomet vivant est toujours à mettre en relation
avec la société dans laquelle il vivait... A La Mecque, cet
homme, avec ses lourds handicaps sociaux et dont on peut penser qu’il
traverse une crise personnelle, va recevoir une inspiration, ce qui
n’est pas exceptionnel dans une société comme celle-là.
Les
devins, les poètes, les sorciers sont censés aussi recevoir ce type
d’inspiration.
Que
veut Mahomet au départ ?
En
plus d'avoir un statut d'affaibli dans sa société, il appartient
aussi à un clan tribal en déclin.
Son
clan s’occupe du culte Mecquois (païen) mais une partie des autres
clans s’est lancée dans de petits voyages caravaniers.
A
La Mecque, il commence à y avoir des distorsions économiques.
Le clan de Mahomet est défavorisé par rapport à d’autres.
La
première parole coranique est une parole de réforme.
Un
appel à la solidarité idéale des tribus.
Comme
le statut de Mahomet n’est pas reluisant au sein de sa tribu, on
lui rit au nez.
Mais
il persiste dans son intention de réforme et rencontre alors la
thématique biblique avec laquelle il va « bricoler », au
sens ethnologique où l’entend Claude Lévi-Strauss.
Ces
tribus sont-elles polythéistes ?
Oui,
pour la majeure partie d’entre elles, mais au sens d’une forme de
paganisme. Chaque tribu a un protecteur divin (ou une protectrice).
On ne peut pas parler de religion mais plutôt d’alliance.
L’alliance
entre les hommes est symétrique de l’alliance avec le dieu. Le
dieu partage le territoire de la tribu, la protège.
Il
est présent sur son territoire, enfermé et personnifié dans des
pierres, les bétyles... Le culte initial de la Kaaba est le culte
des bétyles.
Ces
bétyles sont transportables et les tribus, pendant les batailles,
les emportent pour être protégées. Dans la péninsule arabique,
les tribus rendent aussi un culte aux arbres sacrés.
Lorsque
la parole de Mahomet est rejetée, que se passe-t-il ?
Il
est persuadé que sa tribu court à la catastrophe et tente de la
ramener dans le droit chemin. Il se passe alors quelque chose
d’étonnant : Mahomet emprunte des éléments à la Bible :
D'abord la thématique du jugement... En substance, il affirme : «
Si vous n’agissez pas bien, vous serez jugé. » Ce jugement
n’est pas individuel mais tribal. Si le chef de famille est puni,
tout son clan périclite. La représentation de la punition n’est
pas non plus l’enfer de flammes mais un nomadisme de faim et de
soif dans un désert chauffé à blanc par le soleil, ce qui, pour
les hommes sédentaires des cités d’Arabie, est une phobie
épouvantable...
Comment
Mahomet a-t-il connaissance de ces éléments bibliques ?
A
Médine, il y a des tribus Juives installées depuis très longtemps.
Mais Mahomet ne convainc pas plus… En effet, il va convaincre par
l’action et non pas par la parole.
Quant
à la thématique de la récompense et de la punition largement
présente en période Mecquoise, elle n’appartient pas à la
mentalité de la société tribale de la péninsule arabique, sauf
évidemment sur les marges du nord et de l’est, ou au Yémen où
christianisme et judaïsme coexistent avec le paganisme.
Mais,
à La Mecque, plus la tribu résiste, plus la parole coranique
persiste à
essayer
de convaincre... L’inspiré y croit dur comme fer, il cherche des
arguments.
Le
Coran va aussi attribuer au dieu Mecquois la faculté de création,
alors que les autres dieux locaux ne la possèdent pas, ce qui en
fait donc des alliés inefficaces pour les tribus.
Mahomet
calque, en outre, son propre itinéraire sur celui de figures
bibliques que le Coran dit toutes prophétiques... De cette manière,
il justifie le sien.
A
La Mecque, il s’assimile à Moïse qui, missionné par Dieu,
affronte un tyran terrestre, le pharaon...
Mahomet
l’utilise comme une image de son propre destin... Mais le Coran
Mecquois est finalement une parole en échec.
Mahomet
est banni de La Mecque par un de ses oncles. Il se réfugie à
Médine dans un clan auquel il est apparenté.
Mahomet
a quand même créé un système religieux…
Non...
Il cherche des arguments pour convaincre sa tribu et enfoncer les
dieux locaux.
C’est
un homme de tribu qui essaie de distinguer son dieu, des dieux
païens. Mahomet ne s’adresse pas au monde. Il veut rallier sa
tribu à son dieu.
A
Médine, c’est le clash avec les tribus juives… Et c'est pour
lui, complètement inattendu !
Durant,
la période Mecquoise, le peuple de Moïse, les « fils
d’Israël » dans la terminologie du Coran, constituent une
figure entièrement positive. Mais, à l’arrivée à Médine, c’est
le grand malentendu... Avec ses histoires bibliques « coranisées »,
Mahomet est face aux rabbins.
Cette
manière coranique de raconter la Bible n’est pas acceptable pour
eux : Médine est une grande oasis où 2 tribus arabes se
disputent la suprématie. Vivent là aussi 3 tribus Juives où
Mahomet s’imagine trouver des alliés. Il discute d’abord, essaie
la conciliation, puis il passe à l’action... A La Mecque,
face à sa tribu, il ne pouvait pas répondre par la force, il ne
pouvait que parler. A Médine, il peut agir... Comme il a été banni
de sa tribu, il peut aussi la combattre car il n’a plus
d’obligation vis-à-vis d’elle.
Mahomet
se lance dans les razzias, c’est-à-dire les attaques surprises qui
sont la forme privilégiée du combat dans cette société... Mais
dès qu’il le peut, il va essayer de rallier les siens, de les
amener à parlementer... Et il va réussir.
Sa
tribu négocie 2 ans avant sa mort.
Que
se passe-t-il avec les tribus juives ? C’est un conflit sans issue.
Mahomet ne comprend pas pourquoi les juifs lui résistent : S'ils lui
résistent, c’est qu’ils ont dévié et trahi la cause de leurs
prophètes, de Moïse, d’Abraham… ( ne
serait-ce pas plutôt lui qui par orgueil et obstination, veut à
tout prix faire accepter aux rabbins formés par leur études depuis
des siècles, ses déviations des écritures)
Quand
le Coran prend-t-il forme ?... Le Coran est un peu le journal de bord
de l’itinéraire de Mahomet, de son combat contre sa propre tribu,
puis contre ses adversaires à Médine.
Historiquement,
on considère qu’il est fixé à la fin du VIIe siècle, une
cinquantaine d’années après sa mort, sous l’empire omeyyade à
Damas. Cela intervient pour une nécessité politique.
L’empire
omeyyade est à son apogée. Mais en face, il y a l’empire
Byzantin...
Le
sacré des Byzantins s’est, lui, concrétisé dans une écriture.
Ils ont des livres... (Sans doute une
explication de la fureur que les musulmans déploient contre les
livres qu'ils rencontrent religieux ou non)
Qu’arrive-t-il
à la mort de Mahomet ?
Avant
sa mort, Mahomet a réussi à confédérer les tribus de l’Arabie
Occidentale qu’il a ralliées à son dieu. Contre toute attente,
cette alliance pourtant très récente survit à sa disparition...
Tout réussit aux tribus musulmanes et elles commencent à sortir
d’Arabie... Au départ ce n’est pas une conquête religieuse mais
une conquête de razzias. (plus dangereuse et
plus mortifère encore car il n'y a ni dialogues ni rédemption, et
ils laissent les endroits visités exangues de biens et d'habitants)
Sous le califat d’Omar (à peine cinq ans après la mort de
Mahomet), c’est une expansion ininterrompue vers l’Iran,
la Syrie-Palestine, l’Égypte. (De proche en
proche ne laissant rien derrière eux et ne permettant pas aux
réfugiés de prévenir ceux qui les secourent puisqu'ils sont sur
leurs talons et poussent toujours plus loin les victimes les
prisonniers et les futures victimes)... Cela ne va plus
s’arrêter ! Plus tard, la question va se poser de savoir comment
gérer ces conquêtes et cela va donner une guerre entre les familles
Mecquoises.
Les
Omeyyades, un clan Mecquois puissant, en sortent vainqueurs et
installent le califat à Damas.
Dans
les pays conquis, ils laissent leur religion aux habitants qu’ils
soient chrétiens, juifs ou zoroastriens... La seule chose qui a été
exigée, c’est le ralliement des tribus d’Arabie.
Durant
le siècle Omeyyade pour devenir musulman, il faut s’affilier
à une tribu, c’est une affiliation sociale.
En
750, les Abbassides arrivent au pouvoir. Un changement de mentalité
va alors s’opérer. Ils s’appuient sur l’Orient de leur empire,
l’Iran et l’Irak, et vont mettre fin au système tribal...
Tout
bascule à partir du IXe siècle. L’islam devient cosmopolite.
Chaque citoyen de l’empire peut devenir musulman.
Les
populations vont s’engouffrer dans cette possibilité. Avec les
convertis, un autre islam va s’inventer... Sous les Abbassides, il
va y avoir une première théologie musulmane pensée par de grands
intellectuels, nourris de philosophie grecque... Ils vont placer
Mahomet dans une lignée prophétique, théoriser sa
« prophétologie ». Mais ils ne s’intéressent pas à
la vie pratique de Mahomet. Ils n'ont qu'une vision abstraite de la
prophétie. (doublée d'un désir sans cesse
grandissant d'investir de plus plus en de terres et de peuples leur
forces vives et leur culture pour les ramener à leur vision étroite
du monde)
Au
milieu du IXe siècle, également. Parmi les convertis, des
villes, la masse
de
la population veut un modèle pratique. La tradition
prophétique s’invente à ce moment-là, à travers ce qu’on
appelle les hadiths, c’est-à-dire les paroles et les actes
prêtés au prophète sur lesquels on veut calquer sa conduite.
C'est
une figure complètement reconstruite, (calculée)
à partir d’éléments tirés, notamment de
l’historiographie de la sîra, la vie du prophète, voulue par les
Abbassides qui appartiennent au clan tribal du prophète, les
Hachémites, et qui en tirent une gloire
dynastique.
Jusqu’au
milieu du IXe siècle, le pouvoir des Abbassides s’appuie sur
les théologiens de l’élite... Dans un premier temps, ils
combattent ceux qui veulent un islam pratique, notamment un idéologue
issu des classes moyennes, Ibn Hanbal, qui, à Bagdad,
commence à réunir ce qu’il considère comme les paroles
véridiques de Mahomet... Au milieu du IXe siècle, le califat
abbasside va finalement abandonner les théologiens pour adhérer aux
thèses littéralistes d’Ibn Hanbal.
Le
Wahhabisme, l’une des matrices du fondamentalisme musulman
actuel qui apparaît au XVIIIe siècle en Arabie, et le
Salafisme se rattachent-ils à ce mouvement littéraliste ?
Le
Wahhabisme s’y rattache à travers un maillon essentiel, un
idéologue du XIIIe siècle, Ibn Taymiyya, qui lutte au nom
d’une lecture littéraliste contre les théologiens et les
mystiques de son époque... Mais le Salafisme a également d’autres
racines...
C’est
très complexe. Il naît aussi, par exemple, en Afrique du Nord, pour
lutter contre la colonisation... Le Salafisme, c’est le retour à
un passé rêvé, à une communauté musulmane qui, dans les faits,
n’a jamais existé, à un califat des premiers temps… C’est
une vision rêvée d’un passé pour combattre les traumatismes du
présent et les difficultés de la modernité. (qu'ils
aimeraient bien voir accepter par tout ceux qui sont allés plus vite
et plus loin qu'eux dans la civilisation et le progrès)
Dès
le Moyen-Âge, la figure mythique du prophète a connu plusieurs
reconstructions, plusieurs types de figures sacralisées. Il y a
aussi un refus de la représentation de la figure de Mahomet. Dans
les manuscrits médiévaux, on met un voile blanc sur sa figure.
(il peut ainsi être d'une autre ethnie ou d'un autre sexe le mystère
en la matière est source de défiances et de questions)
Mahomet
est la figure du fondateur, en même temps qu’une figure
prophétique. Il a réussi politiquement. Les musulmans d’aujourd’hui
cultivent la nostalgie d’une époque où tout leur réussit, même
si les choses sont plus compliquées dans la réalité. (C'est
bien cela il vivent toujours au Moyen-Âge, et ils aimeraient bien
que nous les y accompagnions) Dans le monde contemporain, le
problème des caricatures de Mahomet repose sur la confusion entre
l’image et l’être humain.
En
Occident, ce qui est répréhensible, c’est de toucher à un homme.
Dans la mentalité ré-islamisée actuelle, on met sur le même plan
l’image et l’homme, l’objet mental et l’être vivant. C’est
cette confusion terrible qui crée la thématique du blasphème.
(Pour nous chrétiens le blasphème est de
parler mal de Dieu, de Jésus et de la Vierge Marie de briser la
Sainte Croix, les attributs de la messe ou de tuer un représentant
de Dieu)
Le
christianisme a opéré une révolution intellectuelle dès le XIXe
siècle. Il a repensé ses origines à la lumière de la recherche
historique et archéologique. Le christianisme est inclus dans une
société où vivent des non-chrétiens, des athées. En Occident,
nous avons eu cette possibilité de penser autrement. Cette ouverture
n’a pas eu lieu dans les pays musulmans... Et ce n’est pas demain
la veille !
Être
athée, c’est y être accusé d’apostasie et y être condamné à
mort... De plus, l’islam, s’il interrogeait ses origines, le
ferait au mieux à partir d’une reconstruction du IXe siècle...
Le seul fait dont disposent les musulmans, c’est la reconstruction
de la sîra et des hadiths médiévaux.
Ils
ne parviennent pas à retrouver la couche première qui est la couche
de la société tribale. (Quoiqu'ils sont
encore bien imprégnés de cette culture tribale ce qui fait qu'ils
commencent par se battre entre-eux pour un puits d'eau, ou de
pétrole)
Un
historien pose une question et obtient une réponse s’il a des
éléments. Mais la question peut demeurer ouverte. Un croyant, lui,
veut une réponse à tout prix. (vrai et faux,
sans doute vrai pour le musulman lambda qui gobe tout ce que l’imam
lui débite mais un Juifs ou un chrétien sans remettre en cause sa
religion sait dans la plupart des cas faire la différence entre le
bon grain et l'ivraie)
Ce
qui se passe s’inscrit dans une longue histoire. Le soufisme (la
mystique musulmane) émerge aux IXe et Xe siècles. C’est le
mouvement idéologique le plus tardif en islam. Ce mysticisme
musulman s’est développé notamment sur des bases chrétiennes,
des prosateurs musulmans du IXe siècle vantent les mystiques
chrétiens et leurs croyances.
Au
Xe siècle, le soufisme a commencé à se développer, les
soufis se mettent en dehors de la société, à la manière des
ermites chrétiens.
Cela
est très mal vu par l’islam de la tradition prophétique. Dès le
début, les soufis ont été combattus par le courant hanbalite (issu
d’Ibn Hanbal) qui considère leurs pratiques contraires à celles
de la société. Par exemple, ils ne nourrissent pas leur famille
mais mendient. (différence avec les ermites
chrétiens qui lorsqu'ils se retirent n’influent pas sur le reste
de leur famille et même parfois avant de s'isoler pensent à établir
leurs enfants.) Cette aversion contre le soufisme est très
enracinés. Les salafistes reprennent ces idées, notamment celles
d’Ibn Taymiyya, le penseur du XIIIe siècle. Durant la période
Médinoise, du point de vue de Mahomet, c’est une alliance déçue.
Mais elle est impossible ! La coranisation des éléments bibliques
ne peut absolument pas être acceptée par les Juifs Médinois...
Dans le Coran, il y a des passages d’une très grande violence : Le
plus terrible est situé après l’attaque réussie contre la tribu
Juive de Médine, la plus puissante, qui a été accusée de trahison
tribale.
C’est
un cri de triomphe et ce n’est pas généralisable. Dans la sourate
XXXIII du Coran, la coexistence, mudjâwara, en un même lieu est
dite impossible... Puis suit la pire menace qui signale le point de
rupture et le niveau de l’exaspération du conflit : « Où
qu’ils [les Juifs] se terrent, ils seront tués jusqu’au
dernier. » A Médine, c’est un conflit existentiel et
politique. Soit Mahomet a raison et les Juifs ont tort. Ou Mahomet
a tort et les juifs ont raison.
Du
point de vue des musulmans, les Juifs et les Chrétiens se sont
trompés. Ils devraient être musulmans ! Pour eux, Abraham est
musulman et les juifs ont trahi Abraham et leurs prophètes... (pour
quelle raison Abraham devrait-il être musulman il vivait au temps
des Israélites il y a bien longtemps, et ni les chrétiens ni les
musulmans n'étaient encore apparus, les chrétiens vénèrent
Abraham sans se l'approprier pour autant) Après les conquêtes
arabes, parmi les populations des pays conquis, les Juifs vont jouer
un rôle important auprès des califes. A part quelques épisodes, il
n’y a pas, à proprement parler, de judéophobie dans le monde
musulman aux périodes classiques. Lorsqu’ils sont expulsés
d’Espagne au XVe siècle, les juifs s’installent dans
l’empire Ottoman ou en Afrique du Nord. Le vrai basculement va
s’opérer, au XXe siècle, à la re-création d’Israël...
Pour les musulmans, c’est le sionisme et non le judaïsme qui pose
problème et c’est un problème politique contemporain...
Malheureusement,
on mélange souvent les deux, faute de connaître l’histoire
« historique ».
En
611, un caravanier arabe, Mahomet, s’endort dans une grotte du mont
Hira près de La Mecque. Il reçoit en songe la visite d’un ange
qui lui demande de prêcher une soumission totale et confiante en un
dieu unique. Le mot islam signifie soumission.
«
Voici que vint à moi l’ange Gabriel : Son visage était plus blanc
que le lait ou la neige, ses cheveux étaient plus rouges que le
corail le plus rouge. Ses mains étaient rouges comme le feu, ses
ailes et ses pieds plus verts et plus brillants qu’aucune émeraude.
L’ange Gabriel vint à moi sous cette forme et me dit :
«
Mahomet, toi qui es le messager d’Allah, lève-toi et prépare-toi,
mets ta ceinture, enveloppe ta tête et ton corps de ton voile blanc.
Tu me suivras cette nuit, Allah veut te révéler les innombrables
merveilles de sa puissance et de ses mystères » ...
Au
premier temps il vit chez ses grands-parents (...) Durant 16 ou 17
mois, il fait la prière en se dirigeant vers le temple de Jérusalem,
bien qu'il eût préféré se tourner du côté du temple [de La
Mecque]. La première prière qu'il fait dans cette seconde direction
est une prière de l'après-midi. Un des fidèles du groupe qui
venait de prier avec lui passe, en s'en allant, auprès d'un oratoire
où d'autres fidèles étaient dans l'attitude de la prière : « Je
jure, par Dieu, que je viens de prier avec l'Envoyé de Dieu et que
nous étions tournés
vers
La Mecque. » Aussitôt ces gens, tout en conservant la même
attitude, se tournent vers la Kaaba. El-Bokhâri, Les Traditions
islamiques (Hadiths], IXe siècle.
«Au
nom de Dieu, le miséricordieux, celui qui fait miséricorde. »
Expression qui commence une sourate dans le Coran.
a.
Le mariage : Épousez, comme il vous plaira, deux, trois ou
quatre femmes. Mais si vous craignez de ne pas être équitable,
prenez une seule femme. (...) Cela vaut mieux pour vous que de ne pas
pouvoir subvenir aux besoins d'une famille nombreuse. Sourate 7,
verset 3.
b.
Le meurtre : Il n'appartient pas à un croyant de tuer un
croyant, mais une erreur peut se produire. Celui qui tue un croyant
par erreur remettra le prix du sang à la famille du défunt. Sourate
4, verset 92. (alors si c'est une erreur!)
c.
Les interdits alimentaires :
Voici
ce qui vous est interdit : La bête morte, le sang, la viande de porc
Un
cadi est un juge musulman remplissant des fonctions civiles,
judiciaires et religieuses. Le cadi est un juge de paix et un
notaire, réglant les problèmes de
vie
quotidienne : mariages, divorces, répudiations, successions,
héritages... Leur fonction a été créée sous la dynastie des
Abbassides, pour suppléer au calife qui rendait tous les jugements
jusque là
La
prière : « Ceux qui s'acquittent de la prière (...) voilà
ceux qui suivent une Voie indiquée par leur Seigneur ! Voilà ceux
qui sont heureux ! » (versets 3-5)
La
profession de foi « Dites : « Nous croyons en Dieu, à ce qui
nous a été
révélé
(...) à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur
Seigneur ». » (verset 136) (pour les
chrétiens c'est la même chose alors pourquoi veulent-ils à toute
fin nous forcer à se convertir)
L'aumone :
«
L'homme bon est celui qui (...) pour l'amour de Dieu, donne de son
bien à ses proches, aux orphelins, aux pauvres, au voyageur, aux
mendiants et pour le rachat des captifs (...): celui qui fait
l'aumône. » (verset 177) (là ils exagèrent
c'est la définition de la charité chrétienne, et en matière de
rachats des captifs ce sont plutôt les chevaliers Hospitaliers,
Teutoniques, de Malte qui furent obligés de les racheter pour les
libérer)
Le
ramadan « Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan.
(...) Quiconque d'entre vous, verra la nouvelle lune, jeûnera le
mois entier. (...) Mangez et buvez jusqu'à ce que l'on puisse
distinguer à l'aube un fil blanc d'un fil
noir.
Jeûnez, ensuite, jusqu'à la nuit. » (versets 185 et 187) (chez
les chrétiens un jeûne de quarante jours est recommandé pour
commémorer le passage du prophète Jésus dans le désert, et,
pendant cette période les croyants peuvent manger aux heures
habituelles mais sans viandes, ni poissons)
Le
pèlerinage à La Mecque « Le pèlerinage a lieu en des mois
déterminés. (...)
Vous
ne faites aucun mal si (pendant le pèlerinage) vous recherchez une
faveur de votre Seigneur. (...) Invoquez Dieu auprès du monument
sacré (la Kaaba)
;(...)
demandez pardon à Dieu - Dieu est celui qui
pardonne,
il est miséricordieux. » (versets 197-199), (
c'est l'un des premier précepte de Dieu que de faire le bien mais
point n'est besoin pour cela de faire un pèlerinage il faut
simplement être bon dans l'âme car Dieu est partout et toujours)
Au VIIe siècle, la Gaule est dans les mains des Mérovingiens, Héraclius gouverne l'empire Romain Byzantin et la dynastie des Sassanides règne sur l'Iran. L'Arabie est peuplée de bédouins dont beaucoup se sont sédentarisés dans des centres commerciaux importants comme La Mecque ou dans des cités plus agricoles comme Yathrib, At-Ta'if, Khaybar etc...
Ils
ont un code d'honneur très vivace, pratiquant la vendetta lorsqu'un
homme de leur clan est tué blessé, insulté.
La
devise est : « soutiens ton frère, qu'il soit dans ses
torts ou dans son droit ». (pour les
chrétien si le frère a tord il doit donner réparation sinon la
justice est bafouée)
Les
guerres entre clans et tribus sont donc courantes, même s'il est
possible de recourir à l'arbitrage pour adoucir un peu ces mœurs,
et il faut de nombreux descendants mâles pour combler les vides
créés par les conflits.
Les
filles n'ont qu'une importance secondaire. Elles sont parfois
éliminées à la naissance si elles ont le malheur de naître avant
le garçon, surtout que le père porte le prénom de son premier
enfant, ce qui, pour certains arabes, est jugé inconvenant quand
c'est une fille.
En général, ces Arabes sont idolâtres, adorant des divinités secondaires, principalement le dieu ou la déesse titulaire de leur ville, encore qu'il y ait un monothéisme larvé sans doute sous l'influence judéo-chrétienne. Il y a, en effet, un nombre important de Juifs qui ont fui la Palestine à la suite des guerres Juives contre les Romains. Ils sont rassemblés en tribus souvent florissantes. Il y a aussi de nombreux chrétiens, surtout des judéo-chrétiens qui sont restés à l'écart des grandes controverses chrétiennes des IIIe, IVe et Ve siècles et perpétuent les formes primitives du christianisme en gardant la langue des origines, l'araméen devenu peu à peu le syriaque...(au fait les musulmans affirment être les seuls possesseurs de : l'Arabie, l'Égypte, la Mésopotamie etc... un démenti cuisant est ici donné !!!)
L'Arabie est entourée de grands empires qui cherchent à étendre leur influence sur les déserts arabiques. L'empire Byzantin (empire Romain d'Orient) qui est nicéo-chalcédonien (Ils acceptent les dogmes de Nicée et de Chalcédoine sur la Trinité et la double nature du Christ) est le grand rival de l'empire Perse Sassanide où se sont aussi établis des chrétiens nestoriens (Jésus est un homme qui a été élevé au rang divin en devenant le Christ sans pour cela être l'incarnation de Dieu. Marie est la mère de Jésus et ne peut donc être appelée Mère de Dieu)... Les Byzantins n'hésitent pas à soutenir d'autres chrétiens venus d'Abyssinie pour contrer l'influence Perse. Pourtant ces chrétiens sont aussi très différents puisqu'ils sont monophysites (Ils ont accepté les dogmes de Nicée et Constantinople, mais pas ceux de Chalcédoine sur la double nature du Christ). (en quoi cela peut-il gêner les musulmans ils n'ont qu'à continuer dans leur voie sans vouloir faire du prosélytisme ni la guerre à tout ce qui bouge sous de faux prétextes)
Muhammad, comme tous ses contemporains, vit dans cet environnement et cela explique sans doute en partie son message. Il évoque dans les versets qu'il révèle des histoires rapportées par la Bible. Ce n'est pas qu'il ait lu et étudié celle-ci, mais parce que cela fait partie de l'environnement culturel qu'il connaît par ses rencontres avec Juifs et Chrétiens au cours de ses pérégrinations avec les caravanes de son oncle ou de son épouse. Souvent d'ailleurs, le récit qu'il en donne s'écarte sensiblement de celui que l'on peut lire dans la Bible. Le croyant y voit la part de la révélation qui rétablit le sens premier obscurci par la tradition...
En claire, pour aller au paradis, les croyants doivent respecter 5 obligations, appelées les « piliers de l’islam » contenus dans le livre sacré, le Coran :
En général, ces Arabes sont idolâtres, adorant des divinités secondaires, principalement le dieu ou la déesse titulaire de leur ville, encore qu'il y ait un monothéisme larvé sans doute sous l'influence judéo-chrétienne. Il y a, en effet, un nombre important de Juifs qui ont fui la Palestine à la suite des guerres Juives contre les Romains. Ils sont rassemblés en tribus souvent florissantes. Il y a aussi de nombreux chrétiens, surtout des judéo-chrétiens qui sont restés à l'écart des grandes controverses chrétiennes des IIIe, IVe et Ve siècles et perpétuent les formes primitives du christianisme en gardant la langue des origines, l'araméen devenu peu à peu le syriaque...(au fait les musulmans affirment être les seuls possesseurs de : l'Arabie, l'Égypte, la Mésopotamie etc... un démenti cuisant est ici donné !!!)
L'Arabie est entourée de grands empires qui cherchent à étendre leur influence sur les déserts arabiques. L'empire Byzantin (empire Romain d'Orient) qui est nicéo-chalcédonien (Ils acceptent les dogmes de Nicée et de Chalcédoine sur la Trinité et la double nature du Christ) est le grand rival de l'empire Perse Sassanide où se sont aussi établis des chrétiens nestoriens (Jésus est un homme qui a été élevé au rang divin en devenant le Christ sans pour cela être l'incarnation de Dieu. Marie est la mère de Jésus et ne peut donc être appelée Mère de Dieu)... Les Byzantins n'hésitent pas à soutenir d'autres chrétiens venus d'Abyssinie pour contrer l'influence Perse. Pourtant ces chrétiens sont aussi très différents puisqu'ils sont monophysites (Ils ont accepté les dogmes de Nicée et Constantinople, mais pas ceux de Chalcédoine sur la double nature du Christ). (en quoi cela peut-il gêner les musulmans ils n'ont qu'à continuer dans leur voie sans vouloir faire du prosélytisme ni la guerre à tout ce qui bouge sous de faux prétextes)
Muhammad, comme tous ses contemporains, vit dans cet environnement et cela explique sans doute en partie son message. Il évoque dans les versets qu'il révèle des histoires rapportées par la Bible. Ce n'est pas qu'il ait lu et étudié celle-ci, mais parce que cela fait partie de l'environnement culturel qu'il connaît par ses rencontres avec Juifs et Chrétiens au cours de ses pérégrinations avec les caravanes de son oncle ou de son épouse. Souvent d'ailleurs, le récit qu'il en donne s'écarte sensiblement de celui que l'on peut lire dans la Bible. Le croyant y voit la part de la révélation qui rétablit le sens premier obscurci par la tradition...
En claire, pour aller au paradis, les croyants doivent respecter 5 obligations, appelées les « piliers de l’islam » contenus dans le livre sacré, le Coran :
- Croire en un dieu unique
- Prier 5 fois par jour en se tournant vers La Mecque
- Jeûner tout le long du jour pendant le mois de Ramadan
- Faire l’aumône
- Se rendre une fois dans sa vie en pèlerinage à La Mecque. (c'est tout ?)
Chapitre
III: L'Islam - Médiathèque baha'ie
www.bahai-biblio.org/centre-doc/etude/.../initiation-etude-religions3.htm
Le
croyant y voit la part de la révélation qui rétablit le sens
premier obscurci par .... Une nuit de l'année 611, alors qu'il s'est
endormi dans sa burda (manteau), il est ... nuage de lumière, qui
lui dit: "Tu es l'Envoyé de Dieu, le Prophète d'Allah".
.... Il reçoit dans la cour les délégations des tribus voisines,
traitant les affaires et ...
7e
siècle 600-699 - Orta
orta.pagesperso-orange.fr/chronologie/8-600-699.htm
611
: Le 17 janvier, "Nuit du destin" où est révélé au
prophète Mahomet le ... annonce à Mahomet (âgé d'environ 40 ans)
qu'il est le prophète d'Allah. ... Mahomet reçoit une révélation
qui lui ordonne de se tourner pour la prière non ... Mahomet décrète
que la Mecque (plus spécialement la Kaaba) devient le centre
spirituel.
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