23
SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 599 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
BARDE TALIESIN
Taliesin
est une figure importante de la mythologie Celtique et de la
littérature Galloise, c’est à la fois un poète historique du
VIe siècle et un barde mythique de la littérature Galloise. Il
n’est pas toujours aisé de les différencier d’autant que le
dernier est parfois assimilé à Myrddin.
Son
nom est aussi associé au Livre de Taliesin, un recueil de poèmes
manuscrits du Xe siècle mais dont la composition serait
contemporaine du barde historique.
La
légende en fait le « Chef des Bardes de Bretagne ».
Taliesin est né vers 534, dans le Powys et mort vers 599, fils de
Saint Henwg de Llanhennock. Il fait partie des Cynfeirdd,
c’est-à-dire les premiers bardes, certains ont émis l'idée selon
laquelle son œuvre a été composée en Cambrien. Selon l’Historia
Brittonum attribuée à Nennius, c’est un contemporain d’Aneirin
(décédé quelques années plus tard) et l’un des plus grands
poètes de Bretagne. Une douzaine de poèmes du Livre de Taliesin
sont authentifiés et lui sont attribués, ce sont des louanges des
différents rois au service desquels il a été attaché.
Vers
555 il est le barde du roi du Powys Brochfael, puis de son
successeur, Kynan Garwyn et enfin du roi de Rheged (actuel
Cumberland) Urien et de son fils Owain mab Urien.
Le
poète Alfred Tennyson (1809-1892), dans son recueil Idylls of the
King, l’incorpore à la légende Arthurienne et en fait un barde du
mythique roi Arthur.
Il
a effectué un voyage en Bretagne continentale et a séjourné à
l’abbaye de Rhuys, à la demande du roi de Domnonée Judicaël,
puis à son retour, a enseigné sa science à Merlin.
Il
accompagne Bran Vendigeit lors de l’expédition militaire en
Irlande et figure dans le conte Culhwch ac Olwen au côté du roi
Arthur.
Au
XVIe siècle, Elis Gruffydd, un soldat Gallois en garnison à
Calais (alors ville Anglaise) compose Hanes Taliesin : le conte
de Taliesin. Ce texte qui raconte la naissance mythique du barde et
expose ses pouvoirs magiques a été traduit en anglais au
XIXe siècle par lady Charlotte Guest et édité avec les
Mabinogion...
Tegid
Foel (le « Chauve ») vit au Pays de Galles sous le règne
d’Arthur, sa femme s’appelle Ceridwenn, elle est experte en
magie, divination et sorcellerie. Ils ont un fils hideux et au
comportement odieux, nommé Morvran mais que l’on surnomme Afangddu
ou Avangddu (« le Monstre Noir » à cause de la couleur
de sa peau), ils ont aussi une fille Creirwy, la plus belle fille de
cette époque. Le fils est rejeté par tous... Pour qu’il soit
accepté, sa mère décide de lui donner le don de l’inspiration
prophétique (l'Awen). Elle ramasse des plantes à des moments
précis, puis les met dans un chaudron empli d’eau et fait bouillir
la mixture pendant un an et un jour.
Après
ce délai, la mixture donne 3 gouttes qui rendent savant et devin
celui ou celle sur qui elles tombent, le reste du bouillon étant un
puissant poison.
Un
vieil aveugle, Morda, est chargé de surveiller le chaudron. Il a un
guide nommé Gwion Bach (Guyon le Petit) qui s’occupe du feu sous
le chaudron tandis que Ceridwenn maintient le niveau de l’eau.
Le
fils monstrueux est placé près du chaudron, pour recevoir les trois
gouttes quand le moment sera venu.
Alors
que la mère s’est endormie, les gouttes sautent et tombent sur
Gwion Bach qui prend prestement la place de Morvran... Le chaudron
explose sous l’effet du poison, Ceridwenn se réveille et Gwion
Bach, que la potion a rendu prescient, devine instantanément qu’elle
va décider de le tuer.
Il
s’enfuit en prenant l’apparence d’un lièvre : Elle se
change alors en lévrier.
Suivent
différentes métamorphoses : Il se change en poisson - elle en
loutre, Lui en oiseau, elle en épervier.
Dans
une grange, il se transforme en grain de blé : Ceridwenn prend
l’apparence d’une poule noire... Elle avale le grain de blé et
quelque temps plus tard, donne naissance à un très bel enfant,
réincarnation de Gwion Bach. Ne pouvant se résoudre à le tuer,
elle l'installe dans un coracle, embarcation légère, et l’abandonne
sur la mer. Elle place le bébé dans une poche de cuir et l'envoie à
la mer. Il flotte deux jours jusqu'à Beltane où il est secouru via
un banc de saumon par Elphin, un neveux du roi des Wales du nord qui
l’adopte. Gwion est nommé Taliesin, ce qui signifie « front
brillant ». Il devient ainsi le plus célèbre des bardes
Gallois : Taliesin.
L’écuyer
Gwyddno Garanhir tient une pêcherie à Caer Ddegannwy, dans
l’estuaire de la Coonwy. Chaque 1er novembre lui apporte une
grande quantité de saumons.
Il
a un fils Elffin qui est serviteur à la cour du roi Maelgwn. Le 1er
novembre Elffin, aidé de ses amis, va recueillir la pêche
habituelle, mais la nasse est vide à l’exception d’un coracle.
Il tranche les cordons de cuir et un front blanc (tal-iesin)
apparaît.
C’est
le nourrisson Gwion Bach qui erre sur la mer depuis 40 ans. Elffin
met le sac sur un cheval pour l’emmener chez lui et Taliesin entame
un chant qui doit consoler l’infortuné pécheur : Sa
trouvaille a beaucoup plus de valeur que les saumons. De ce jour, la
fortune d’Elffin s’accroît considérablement, de même que sa
réputation à la cour du roi.
Aussi,
il se vante d’avoir un barde plus savant que tous les bardes du roi
et que sa femme est la plus estimable du royaume, ce qui lui vaut
d’être emprisonné...
UN CORACLE |
Furieux,
le roi le renvoie en prison. Taliesin explique alors à la femme
d’Elffin comment il va libérer son maître. Le barde arrive à la
cour du roi, dans la grande salle et s’installe à l’écart. Les
bardes de la cour passent devant Taliesin qui leur jette un sort :
Arrivés devant le roi pour lui rendre hommage, ils ne savent dire
que « blub, blub »... Tancé, Heinin leur chef, explique
au roi qu’ils sont victimes d’un sortilège et il désigne le
responsable qui est sommé de s’expliquer.
Taliesin
prend la parole et se présente en récitant un poème, affirmant ses
origines bibliques et ses exploits au cours de l’Antiquité. Puis
il enchaîne un autre chant dans lequel il prédit la libération
d'Elffin et encore un autre qui déclenche une formidable tempête.
Le roi fait libérer Elffin et Taliesin demande à Elffin de faire un
pari avec le roi : il affirme posséder un cheval plus rapide
que tous ceux du roi. Une date de concours est donc arrêtée, le roi
arrive avec 24 chevaux mais c’est celui d’Elffin qui remporte la
course...
Taliesin
fait alors creuser un trou et l’on découvre un chaudron plein
d’or, c’est la récompense du sauvetage de l’enfant du coracle.
Élaborée
dans un contexte chrétien, rédigée alors que la tradition a été
oralement transmise pendant des siècles, la légende de Taliesin
nous décrit l’archétype du poète Gallois, qui est une évolution
du druide. Chez les Celtes, la divination comme la médecine est une
branche de la magie, exercée par la classe sacerdotale... C’est
par la ruse que Gwion Bach s'approprie le don prophétique mais il
doit fuir et montrer ses capacités à se transformer, ces
métamorphoses sont courantes dans la mythologie Celtique et on pense
particulièrement à l’histoire de Finn Mac Cumaill.
Autre
élément important de la mythologie Celtique, le chaudron qui est
notamment l’un des talismans du dieu-druide le Dagda Irlandais.
C’est le symbole de la prospérité, de la richesse et aussi
l’ustensile de référence pour la préparation de la magie.
Dans
la société Celtique de l’Antiquité, le druide et le roi forment
une sorte de binôme, si le second règne sur son peuple, il ne peut
le faire qu’avec les conseils et sous la direction spirituelle du
premier.
C’est
ce qu’illustrent, d’une manière très altérée, les rapports
entre Taliesin et Elffin.
(Une
statue de Taliesin, « prince des magiciens, barde du roi
Arthur », par R.Joncourt, se trouve depuis 2000 sur la place de
la mairie de la commune de La Forest-Landerneau (Finistère).)
Aneurin,
Aneirin ou Neirin mab Dwywei (525 - 600) est un poète Brittonique,
de l'île de Bretagne, qui passe pour avoir été un poète ou un
barde dans la cour de l’un des royaumes Bretons du Nord (nord du
monde de langue Brittonique), situé au sud de l’Écosse
d'aujourd'hui, donc loin du Pays de Galles. Il a composé dans la
langue Bretonne de son époque (brythoneg), appelée de nos jours
Brittonique (terme créé au XIXe siècle), ou vieux gallois,
dont le gallois moderne est la langue la plus proche.
Certains
avancent même qu'il a composé dans une langue Celtique éteinte, le
cambrien, ce qui démontre qu'il n'y a guère de différence entre ce
cambrien et le breton du Nord en général et le breton de Galles,
appelé par la suite « gallois ». Son œuvre est
conservée dans un manuscrit du XIIIe siècle connu sous le nom
de Llyfr Aneirin (Livre d'Aneurin), dont la langue partiellement
modernisée a été retranscrite en gallois moyen.
Selon
Jean Markale, Aneurin a été fait prisonnier à la bataille de
Kattracth et délivré par un fils de Llywarch Hen. Il a également
été honoré du titre de Pennbardd (« chef des bardes »).
Parmi les poèmes contenus dans le Livre d'Aneurin, on peut citer
notamment Incantations pour Eidol et Incantations pour Tudvwlch.
Son
œuvre la mieux connue est Y Gododdin, une série d’élégies pour
les guerriers du royaume Breton nordique de Gododdin qui sont tombés
contre les Saxons dans la bataille de Catraeth (probablement
Catterick en Yorkshire ou de Dawstane dans Liddlesdale) en 603, bien
que les poésies soient très obscures et les interprétations
changeantes.
L’une
des poésies contient ce qu’on pense être la première référence
à Arthur à qui un guerrier tombé est comparé. Il se peut
qu’Aneirin a combattu dans cette bataille et y a été fait
prisonnier.
Y
Gododdin a été édité et traduit, avec beaucoup d'erreurs, par
William Forbes Skene dans ses Four Ancient Books of Wales (Quatre
livres antiques du Pays de Galles: 1866), et par Thomas Stephens
(1821-1875), édité par la société des Cymmrodorion en 1888.
Stephens a cru que le poète était un fils de l’historien Saint
Gildas au VIe siècle. Enfin, l'érudit Gallois Ifor Williams a
édité l'œuvre d'Aneirin définitivement dans son chef d'œuvre
Canu Aneirin (1938).
Le
prénom Aneurin est un prénom assez courant au Pays de Galles, il a
été porté par le travailliste Aneurin Bevan, un politicien Gallois
du XXe siècle.
On
le retrouve en Bretagne continentale sous la forme Nerin, éponyme de
Plounérin en Trégor. C'est aussi un prénom porté localement.
Le
combat des arbres (extraits choisis..)
J
ai revêtu une multitude d’aspects
Avant d’acquérir ma forme définitive,
Il m’en souvient très clairement,
J’ai été une lance étroite et dorée,
Je crois en ce qui est clair,
J’ai été goutte de pluie dans les airs,
J’ai été la plus profonde des étoiles,
J’ai été mot parmi les lettres,
J’ai été livre dans l’origine,
J’ai été lumière de la lampe,
Pendant une année et demie,
J’ai été un immense pont, jeté sur trois vingtaines d’abers.
J’ai été chemin, j’ai été aigle,
J’ai été bateau de pêcheur sur la mer,
J’ai été victuailles du festin,
J’ai été goutte de l’averse,
J’ai été une épée dans l’étreinte des mains,
J’ai été bouclier dans la bataille,
J’ai été corde d’une harpe,
Ainsi pendant neuf années.
Dans l’eau, dans l’écume,
J’ai été éponge dans le feu,
J’ai été arbre au bois mystérieux….
Avant d’acquérir ma forme définitive,
Il m’en souvient très clairement,
J’ai été une lance étroite et dorée,
Je crois en ce qui est clair,
J’ai été goutte de pluie dans les airs,
J’ai été la plus profonde des étoiles,
J’ai été mot parmi les lettres,
J’ai été livre dans l’origine,
J’ai été lumière de la lampe,
Pendant une année et demie,
J’ai été un immense pont, jeté sur trois vingtaines d’abers.
J’ai été chemin, j’ai été aigle,
J’ai été bateau de pêcheur sur la mer,
J’ai été victuailles du festin,
J’ai été goutte de l’averse,
J’ai été une épée dans l’étreinte des mains,
J’ai été bouclier dans la bataille,
J’ai été corde d’une harpe,
Ainsi pendant neuf années.
Dans l’eau, dans l’écume,
J’ai été éponge dans le feu,
J’ai été arbre au bois mystérieux….
… »Sur
les hauteurs de la montagne, j’ai été serpent tacheté,
J’ai été vipère dans le lac,
J’ai été étoile au bec recourbé,
J’ai été un vieux prêtre
Avec ma chasuble et ma coupe.
J’ai été vipère dans le lac,
J’ai été étoile au bec recourbé,
J’ai été un vieux prêtre
Avec ma chasuble et ma coupe.
Je
ne fais point de mauvaises prophéties.
Je prédis dans quatre vingtaines de fumées
Le sort imparti à chaque homme :
Cinq fois cinq troupes en armes.
J’ai maté sous mon genou
Six coursiers de couleur jaune.
Mais cent fois meilleurs
Est mon cheval Melygan :
Il est doux comme un oiseau de mer
Qui ne quitte jamais
Le rivage tranquille…
Je prédis dans quatre vingtaines de fumées
Le sort imparti à chaque homme :
Cinq fois cinq troupes en armes.
J’ai maté sous mon genou
Six coursiers de couleur jaune.
Mais cent fois meilleurs
Est mon cheval Melygan :
Il est doux comme un oiseau de mer
Qui ne quitte jamais
Le rivage tranquille…
« J’ai
été le héros des prairies sanglantes,
Au milieu de cent chefs.
Rouge est la pierre de ma ceinture,
Mon bouclier est bordé d’or.
Au milieu de cent chefs.
Rouge est la pierre de ma ceinture,
Mon bouclier est bordé d’or.
« Ils
ne sont point encore nés dans l’abîme,
Ceux qui m’ont visité,
Sauf Goronwy
Des prairies d’Edrywy.
Ceux qui m’ont visité,
Sauf Goronwy
Des prairies d’Edrywy.
« Longs
et blancs sont mes doigts.
Il y a longtemps que j’étais pasteur.
J’ai erré longtemps sur la terre
Avant d’être habile dans les sciences.
J’ai erré, j’ai marché, j’ai dormi dans cent îles,
Je me suis agité dans cent villes
Il y a longtemps que j’étais pasteur.
J’ai erré longtemps sur la terre
Avant d’être habile dans les sciences.
J’ai erré, j’ai marché, j’ai dormi dans cent îles,
Je me suis agité dans cent villes
Dans
la légende Galloise, Cerridwen représente la vieille femme,
l'aspect le plus sombre de la déesse. Elle a des pouvoirs de
prophétie et est la gardienne du Chaudron de Connaissance et
d'Inspiration dans les Enfers.
Cerridwen est la déesse de la transformation et de l'initiation et est souvent adorée par ceux qui cherchent une initiation dans des lieux retirés.
Cerridwen est la déesse de la transformation et de l'initiation et est souvent adorée par ceux qui cherchent une initiation dans des lieux retirés.
En
tant que gardienne du savoir caché elle est aussi priée par ceux
qui cherchent les vérités cachées. Elle est aussi appelée la
déesse lune dans les Wales ou on la considère comme la grand mère,
la déesse de la nature.
Les
bardes de cette région se nomme eux-mêmes les Cerddorion (fils de
Cerridwen)... Taliesin fait aussi partie de leur légende. Aussi on
dit que Cerridwen est la déesse de la mort, de la fertilité, de la
régénération, de la science, de l'astrologie, de la poésie, des
sorts et de la connaissance.
Comme
de nombreuses Déesses Celtes, Cerridwen possède deux enfants ayant
des caractéristiques opposées. Sa fille, se nommant Creidwy, est
très belle et très intelligente. Elle symbolise la lumière et
possède de nombreux dons. Son garçon, Afagddu, est laid et
mal-formé, dépourvu d'intelligence et de quelconque pouvoir. Il a
un caractère méchant et stupide. Creidwy représente l'aspect
merveilleux, beau, sage de Cerridwen tandis qu'Afagddu représente
son côté obscur...
La
légende raconte que la Déesse Cerridwen, déçue et attristée de
l'apparence de son fils, laisse mijoter un breuvage magique composé
de 6 herbes sacrées pendant un an et un jour (la notion d'un an et
un jour est une base importante dans la croyance Celtique car elle
ramène à une vertu essentielle : La patience, puis au cycle de la
vie et de la nature que les celtes vénèrent : En un an et un jour
toutes les saisons sont passées et le cycle recommence. C'est donc
un symbole fort du temps). Ce Chaudron (appelé « Amen » dans
certain écrits ) était sous la surveillance de deux hommes.
Janvier
2012 | L'oiseau bleu – Taichi
loiseaubleu-taichi.com/category/annee-2012/janvier-2012/
1
janv. 2013 - La légende en fait le «Chef des Bardes de Bretagne ».
Taliesin serait né vers 534, dans le Powys et serait mort vers 599,
il serait le fils de saint …
Cerridwen
- Lunantique
triskele.eklablog.com/cerridwen-a100070602?noajax&mobile=1
13
mars 2015 - Malheureusement à la fin de l'année, le chaudron
déborda et trois gouttes ... Il devint ainsi le plus célèbre des
bardes gallois : Taliesin. ... Taliesin serait né vers 534, dans le
Powys et serait mort vers 599, il serait le fils de ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire