12 SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 610 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
VICISSITUDES DU PROCHE ORIENT AU DÉBUT DU VII SIÈCLE
En
cette année 610, ne reste de l'empire Romain antique que celui
d'Orient, Rome étant passée sous le joug de barbares depuis
longtemps (chute de l'empire romain d'occident en 476). Or, l'empire
Romain d'Orient dont la capitale est Constantinople est lui aussi sur
le point d'être envahi.
Le
général Héraclius prend le pouvoir à Constantinople le 3 octobre
610 dans une période très critique de l'Empire Romain d'Orient. La
capitale elle-même est menacée au nord par les Avars (ou Avares),
des Barbares qui ont traversé le Danube, et au sud par les Perses
Sassanides... Dans le même temps, des tribus Slaves s'infiltrent de
façon paisible dans les régions dépeuplées de la péninsule
Grecque où elles adoptent très vite la langue locale (de ces Slaves
descendent beaucoup d'habitants de la Grèce actuelle).
De Constantinople
à Byzance L'empire Romain d'Orient, dernier vestige de l'ancien
empire Romain, est sur le point de succomber à ces différentes
agressions quand survient Héraclius. Ce général très doué de 35
ans est le fils de l'exarque, c'est-à-dire du gouverneur, qui dirige
à Carthage les provinces Grecques d'Afrique du nord. Héraclius
débarque avec ses troupes sur les rives du Bosphore, renverse le
tyran Phocas, le met à mort ainsi que sa famille... Puis prend sa
place sur le trône de Constantinople.
Sous
son règne, l'Empire Romain d'Orient se transforme en Empire
« Byzantin ». Ce qualificatif dérive de l'ancien nom
grec de la capitale (Byzance). L'antique administration des
provinces, fondée sur la séparation des pouvoirs civils et
militaires, est abolie au profit d'une nouvelle entité, le thème,
qui est dirigé par un stratège qui regroupe entre ses mains tous
les pouvoirs. Enfin, à la cour du nouvel empereur, la langue grecque
se substitue au latin...
Héraclius
lui-même supprime les titres de César et Auguste hérités de la
Rome antique. Il renonce à l'emploi du terme latin imperator dont
nous avons fait empereur et qui désigne à Rome la personne dotée
du commandement militaire suprême, l'imperium. L'empereur se donne
le titre de « basileus » par lequel les Grecs désignent
habituellement le Grand Roi des Perses.
Après
l’embellie du règne de Justinien, plus illusoire et coûteuse que
déterminante, le délabrement de l'Empire s'accentue sous ses
successeurs :
Son
neveu Justin II (565-578), frappé de folie.
Tibère II
(578-582), qui le supplée,
Son
gendre Maurice (582-602).
Sous
Justin II :
Lombards
envahissent l'Italie en 568 et occupent en peu de temps une grande
partie de la péninsule.
En
Espagne, les Wisigoths passent à l'offensive : Cordoue, reprise
en 572 par les Byzantins, est définitivement perdue en 584.
Maurice
tente d'enrayer cette décomposition en transformant les territoires
de Ravenne et de Carthage en exarchats, dont les gouverneurs
concentrent entre leurs mains tous les pouvoirs civils et militaires.
Malheureusement
la crise intérieure gâte tout. Justinien a tendu à l’excès les
ressorts du gouvernement absolu, lui mort, l’aristocratie relève
la tête, les
tendances
séparatistes des provinces recommencent à se manifester, les
factions
du cirque à s’agiter. Et comme le gouvernement est impuissant à
rétablir
la situation financière, le mécontentement ne fait que s’accroître,
aggravé encore par la désorganisation administrative et les
mutineries de l’armée. La politique religieuse rend plus aigu le
malaise général. Après un court essai de tolérance, on revient en
effet à la persécution pour dompter les dissidents, et si
l'empereur Maurice y met un terme, par ailleurs le conflit inopportun
qu’il laisse éclater entre le patriarche de Constantinople,
prétendant au titre d’œcuménique, et le pape Grégoire le Grand,
augmente les rancunes anciennes entre l’Orient et l’Occident.
Malgré ses réelles qualités, l'empereur Maurice, par son économie
rigide, est profondément
impopulaire.
Et le relâchement de l’autorité politique rend aisé le succès
de la
révolution
militaire qui met Phocas sur le trône en (602)...
Le
grossier soldat qu'est le nouveau prince ne peut se maintenir que par
la
terreur
(602-610), il achève par là de ruiner la monarchie. Chosroês II,
se posant en vengeur de l'empereur Maurice, reprend la guerre, les
Perses conquierent la Mésopotamie, la Syrie, l’Asie Mineure.
En
6o8, ils sont à Chalcédoine, en face de Constantinople. A
l’intérieur, les révoltes, les conspirations, les émeutes se
succèdent, l’empire tout entier demande un sauveur... Il vient
d’Afrique. En 610, Héraclius, le fils de l’exarque de Carthage,
renverse Phocas et fonde une nouvelle dynastie. Après près d’un
demi-siècle d’agitation, Byzance retrouve, pour diriger ses
destinées, un chef. Mais pendant ce demi-siècle aussi, Byzance
progressivement
est revenue vers l’Orient. La transformation dans le sens
oriental,
interrompue par le long règne de Justinien, va maintenant se
précipiter
et s’achever....
L'Orient
est le théâtre de guerres incessantes contre les Perses :
L'enjeu en est la possession de l'Arménie. Un conflit dynastique
chez les Sassanides permet à Maurice d'en annexer la majeure partie
(591). La situation de la péninsule Balkanique est désespérée :
Elle est constamment et presque impunément ravagée par les Avars
(d'origine Mongole) et leurs sujets Slaves. À partir de 580, ceux-ci
ne se contentent plus de pillages, mais commencent à prendre
possession du sol jusqu'en Grèce, première étape de la future
création de principautés Slaves indépendantes. Les expéditions
organisées contre eux par Maurice ne sont, malgré des succès
partiels, jamais décisives...
En
602, l'armée du Danube refuse de franchir le fleuve et se révolte :
Un
officier subalterne, Phokas, (Phocas) est proclamé empereur par les
mutins. Leurs régiments investissent Constantinople, et une révolte
intérieure leur en ouvre les portes.
Tous
les membres de la famille impériale sont mis à mort :
Le
règne de Phokas (602-610) est un régime de terreur, jusqu’à son
renversement par le fils de l’exarque de Carthage Héraclius,
fondateur de la dynastie des Héraclides (610-715).
Le
règne d'Héraclius : Grandeur et décadence de l’Empire (610-641)
PHOCAS |
La Ville sainte tombe le 5 mai 614 aux mains des Perses. La population, qui a prétendu résister malgré les négociations entamées entre le général Perse Schahrbaraz et le patriarche Zacharie, est massacrée ou chassée. Les prisonniers, 35.000 environ, sont vendus comme esclaves. Les églises sont brûlées, y compris l'église de la Résurrection. La relique de la Vraie Croix, installée là par Hélène, mère de Constantin Ier, est emmenée à Ctésiphon, au cœur de l'empire Sassanide. Poursuivant leur avance, les Perses conquièrent l'Égypte et menacent directement le cœur de l'empire Byzantin. Assuré de son pouvoir sur Constantinople, Héraclius se prépare à lutter contre les envahisseurs qui, au nord comme au sud, réduisent son empire comme peau de chagrin.
Dans un premier temps ? il repousse les Avars au nord. Puis il se retourne contre les Perses au sud. C'est une «croisade » avant la lettre qu'il organise contre ces ennemis qui professent la religion mazdéiste. Il mobilise son peuple, fait lire des proclamations enflammées dans les églises et encourage chacun à faire don de ses bijoux et de son or pour financer les campagnes futures.
Tandis que Chosroès II l'attend au Proche-Orient, Héraclius fonce avec son armée jusqu'en Mésopotamie, au cœur de la Perse... Chosroès, pris de court, se dirige quant à lui vers Constantinople et, concluant une alliance de circonstance avec les Avars, il assiège la deuxième Rome. Sous la direction énergique du patriarche Sergius, celle-ci résiste tant et si bien que les assaillants, de lassitude, se retirent le 8 août 626.
Entre temps, Héraclius poursuit, non sans peine, son combat en Mésopotamie. Le 12 décembre 627, il remporte une victoire sous les murs de Ninive. Il fait une entrée triom
HERACLIUS |
La lutte à mort entre l'empire Byzantin et son rival Perse se termine en apparence par la victoire du premier. En réalité, elle fait le jeu d'un nouveau venu sur la scène Méditerranéenne, l'islam. Le conflit entre Grecs et Perses laisse le Proche-Orient et l'Égypte sans véritable gouvernement.
Après l'élimination des Perses qui assuraient à ces territoires une relative stabilité politique, les habitants, en majorité des chrétiens de la mouvance monophysite, se retrouvent délaissés par leur nouveau maître, l'empereur de Constantinople, chrétien mais de la mouvance orthodoxe rivale... Héraclius est davantage préoccupé par les menaces d'invasion sur la frontière du Danube que par le sort de ses lointains sujets orientaux.
3
octobre 610 - Herodote.net
www.herodote.net/3_octobre_610-evenement-6101003.php
22
avr. 2015 - L'empereur se donne le titre de «basileus» par lequel
les Grecs ... la foi que leur a léguée Mahomet, mort quelques
années plus tôt, en 632.
Encyclopédie
Larousse en ligne - Empire byzantin : histoire
www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Empire_byzantin/110703
La
tyrannie de Phokas ... Le règne d'Héraclius : grandeur et décadence
de l'Empire (610-641) ... la seule langue officielle et l'empereur
prend le titre oriental de basileus. ..... Quelques années plus
tard, la Crète est enlevée par des corsaires ...
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histoire
de l'empire byzantin - L'Histoire antique des pays et ...
mediterranee-antique.fr/Fichiers_PdF/DEF/Diehl/Histoire_Byzance.pdf
de
C DIEHL - Cité 21 fois - Autres articles
dernières
années, l'ont presque renouvelée, demeure toujours cependant,
...... 610, Héraclius, le fils de l'exarque de Carthage, renversait
Phocas et fondait une ..... l'ancienne titulature romaine,
l'appellation grecque de basileus fidèle en Dieu.
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