21
SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 601 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
MISSION GRÉGORIENNE ET SES DIFFICULTÉS AVEC LES BRETONS D'ANGLIA
On
ignore les raisons qui ont poussé Grégoire le Grand à choisir un
simple moine comme Augustin pour diriger la mission. Dans une lettre
à Æthelberht, il loue ses connaissances bibliques, ce qui implique
un certain degré d'éducation...
Augustin
doit également être un administrateur compétent : En tant que
prieur de l'abbaye Saint-André, c'est lui qui s'occupe des affaires
courantes, puisque son abbé n'est autre que le pape Grégoire
lui-même.
Augustin
est accompagné d'une quarantaine de compagnons, dont plusieurs
moines. Peu après leur départ de Rome, les missionnaires
s'arrêtent, effrayés par l'ampleur de la tâche qui leur est
imposée. Ils renvoient Augustin auprès du pape, pour lui demander
de leur permettre de rentrer. Grégoire refuse et renvoie Augustin
auprès de ses compagnons avec des lettres les exhortant à
poursuivre.
La
mission Grégorienne arrive au Kent en 597. Æthelberht leur permet
de s'installer dans sa capitale de Canterbury et d'y prêcher, avant
de se convertir lui-même au christianisme. On ignore la date exacte
de son baptême, mais il a vraisemblablement eu lieu en 597. En
effet, l'année suivante, Grégoire écrit au patriarche d'Alexandrie
pour se féliciter des succès d'Augustin, qui a converti
10 000 païens, mais une conversion aussi massive (même si
le chiffre peut être exagéré) n'aurait pu avoir lieu sans celle du
roi.
Néanmoins,
lorsque Grégoire écrit au patriarche Euloge d'Alexandrie en juin
598, il mentionne les nombreuses conversions effectuées par
Augustin, mais ne parle pas du baptême du roi. Celui-ci s'est de
toute façon produit avant 601. Cette conversion vient également
réduire l'influence Franque sur le sud de l'Angleterre.
Augustin
établit son siège épiscopal à Canterbury. On ne sait pas
exactement quand et où il a été sacré évêque... D'après Bède,
c'est l'archevêque d'Arles qui l'a sacré après la conversion
d'Æthelberht. Pourtant, les lettres de Grégoire lui donnent le
titre d'évêque avant même son arrivée en Angleterre.
Ayant
étudié les différentes possibilités, l'historien R. A. Markus
estime que le sacre d'Augustin s'est bien produit avant sa traversée
de la Manche, mais que les sources ne permettent pas d'en préciser
le lieu. Augustin fonde l'abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul peu après
son arrivée, sur des terres données par le roi. Bien qu'elle soit
souvent considérée comme la première abbaye Bénédictine hors
d'Italie, rien ne permet d'affirmer qu'elle a suivi la règle de
Saint Benoît dès sa fondation.
Augustin
renvoie Laurent à Rome assez rapidement, afin d'informer le pape de
ses premières conversions et de lui demander conseils sur divers
points de doctrine et d'administration de l'Église.
La
lettre d'Augustin et la réponse de Grégoire ont été préservées
par Bède, qui les inclut dans le chapitre 27 de son Historia
ecclesiastica gentis Anglorum (ce chapitre est communément appelé
Libellus responsionum).
Grégoire
envoie de nouveaux missionnaires en Angleterre en 601. Ils amènent
avec eux des vases sacrés, des reliques, des livres (dont peut-être
l'évangéliaire de Saint Augustin) et un pallium pour Augustin.
Symbole
de l'autorité métropolitaine, ce pallium confère à Augustin le
statut d'archevêque, directement lié au Saint-Siège. Il est
accompagné d'une lettre dans laquelle Grégoire demande à Augustin
d'ordonner 12 évêques suffragants dès que possible, et d'envoyer
un évêque à York.
Le
pape envisage de diviser l'île entre deux sièges métropolitains,
l'un à York et l'autre à Londres, chacun d'eux ayant autorité sur
12 évêques suffragants. En accord avec les projets de Grégoire,
Augustin a dû transférer son siège de Cantorbéry à Londres, mais
ce déplacement n'a jamais eu lieu... vraisemblablement parce que la
ville ne Londres ne relève pas d'Æthelberht : elle appartient
au royaume d'Essex, sur lequel règne son neveu Sæberht.
Augustin
sacre son successeur Laurent avant de mourir, probablement pour que
la passation de pouvoir se fasse sans heurt. À sa mort, le 26 mai
604, les efforts de la mission Grégorienne n'ont guère dépassé
les frontières du Kent. Cependant, les travaux d'Augustin marquent
l'arrivée d'une démarche plus active dans la christianisation des
îles Britanniques, là où les chrétiens Irlandais et Gallois ne se
sont pas efforcés de convertir les envahisseurs Saxons. C'est par
conséquent lui et ses successeurs qui permettent l'implantation
définitive de cette religion en Grande-Bretagne. Son exemple inspire
par la suite les missionnaires Anglo-Saxons qui retournent sur le
continent à partir de la fin du VIIe siècle pour convertir les
peuples encore païens de l'empire franc.
Le
corps d'Augustin est tout d'abord inhumé dans le portique de
l'abbaye qu'il a fondée à Cantorbéry et qui prend par la suite son
nom. Son culte est promu avec vigueur après la conquête Normande de
l'Angleterre : le 13 septembre 1091, ses restes sont déplacés
dans une nouvelle tombe, située dans une chapelle axiale de l'abbaye
Le roi Henri Ier accorde à l'abbaye une foire de 6 jours du 8 au 13
septembre.
Le
moine Goscelin rédige une hagiographie d'Augustin vers 1090. Son
œuvre n'apporte guère de nouvelles informations biographiques, mais
inclut quantité de miracles et discours imaginaires. Les
chroniqueurs médiévaux continuent à broder sur ce thème dans les
siècles qui suivent : Guillaume de Malmesbury attribue à
Augustin la fondation de l'abbaye de Cerne, une chronique
probablement rédigée par John Brompton inclut de fausses lettres
d'Augustin, et divers auteurs l'utilisent comme personnage dans leurs
romans.
Durant
la réforme anglaise du XVIe siècle, la tombe d'Augustin est
détruite et ses reliques perdues. Un nouveau lieu de culte est
rétabli à Ramsgate en mars 2012. À quelques kilomètres de là,
dans le hameau d'Ebbsfleet, se dresse la croix de Saint Augustin,
érigée en 1884 à l'endroit supposé du débarquement d'Augustin.
Augustin
est le Saint Patron de l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de la
Croix du Sud...
Enfin,
et après toutes ces lettres, Grégoire adresse une réponse très
longue et très détaillée aux 11 questions que lui a posées
Augustin sur les principales difficultés qu'il rencontre ou qu'il
prévoie dans sa mission. Il faudrait citer en entier cette réponse,
monument admirable de lumière, de raison conciliante, de douceur, de
sagesse, de modération et de prudence, destiné à devenir, comme on
l'a dit très justement, la règle et le code des missions
chrétiennes.
Interrogé sur les peines à infliger aux voleurs sacrilèges, et sur la disposition de la loi Romaine, qui impose au voleur la restitution du double ou quadruple, Grégoire prescrit de tenir compte, dans le châtiment, de l'indigence ou de la richesse du larron, mais toujours avec une charité paternelle, et une modération qui retienne l'âme dans les limites de la raison.
Interrogé sur les peines à infliger aux voleurs sacrilèges, et sur la disposition de la loi Romaine, qui impose au voleur la restitution du double ou quadruple, Grégoire prescrit de tenir compte, dans le châtiment, de l'indigence ou de la richesse du larron, mais toujours avec une charité paternelle, et une modération qui retienne l'âme dans les limites de la raison.
«
à Dieu ne plaise », dit-il, « que l’Église veuille gagner à ce
qu'elle a perdu, et cherche à tirer profit de la folie des hommes !
»
A peine a-t-il écrit au roi Ethelbert, la lettre où il l'exhorte à détruire les temples du vieux culte national, qu'il se ravise, et au bout de quelques jours il dépêche une instruction toute différente au chef de la nouvelle mission, à ce Mellitus qu'il qualifie d'abbé et qu'il a chargé de porter sa lettre au roi. Il espère le rejoindre en route.
A peine a-t-il écrit au roi Ethelbert, la lettre où il l'exhorte à détruire les temples du vieux culte national, qu'il se ravise, et au bout de quelques jours il dépêche une instruction toute différente au chef de la nouvelle mission, à ce Mellitus qu'il qualifie d'abbé et qu'il a chargé de porter sa lettre au roi. Il espère le rejoindre en route.
«
Depuis le départ de toute la compagnie qui est avec vous », lui
écrit-il, « je suis fort inquiet, car je n'ai rien appris des
succès de votre voyage. Mais quand le Dieu tout-puissant vous aura
conduit auprès de notre révérendissime frère Augustin, dites-lui
que, après avoir longtemps roulé dans mon esprit l'affaire des
Anglais, j'ai reconnu qu'il ne faut pas du tout abattre les temples
des idoles, mais seulement les idoles qui y sont. Après avoir arrosé
ces temples d'eau bénite, qu'on y place des autels et des reliques,
car
si ces temples sont bien bâtis, il faut les faire passer du culte
des démons au service du vrai Dieu, afin que cette nation, voyant
que l'on ne détruit pas ses temples, se convertisse plus aisément,
et vienne adorer le vrai Dieu dans les lieux qui lui sont connus
».
C'est le cas de parler ici des divergences qui existent entre Rome et l'antique église Bretonne, voisine des Anglais, ou entre Rome et les Chrétientés d'Irlande, de Calédonie. La dissidence capitale porte sur la date de la célébration de la fête de Pâques… La dissidence capitale porte sur la date de la célébration de la fête de Pâques. Dès les premiers siècles, des discussions prolongées sont élevées sur le jour où il convient de célébrer la plus grande fête de l’Église. Le concile de Nicée a fixé l'époque des solennités pascales au dimanche après le 14e jour de la lune de l'équinoxe du printemps, et cette date, sanctionnée par l’Église Romaine, a été portée dans toutes les églises de la Bretagne avec la foi chrétienne, comme par Saint Patrice en Irlande, et par Saint Colomban en Calédonie. Mais l'église d'Alexandrie s'est aperçue d'une erreur astronomique qui provient de l'emploi par les chrétiens de l'ancien cycle judaïque... Elle a introduit un comput plus exact, adopté dans tout l'Orient, et dont il résulte dès le pontificat de Saint Léon le Grand (440-461) une différence d'un mois entier entre le jour de Pâques à Rome et le jour de Pâques à Alexandrie...
Enfin, vers le milieu du VIe siècle, en 532, on se met d'accord : Rome adopte la supputation de Denys-le-Petit, qui ne permet plus de se tromper sur le jour fixé par le concile de Nicée, et l'uniformité de date se trouve rétablie dans l’Église.
Mais l'invasion Saxonne a intercepté les communications habituelles entre Rome et les églises Bretonnes. Celles-ci conservent l'ancien usage Romain, et c'est précisément l'attachement à cet usage Romain qui lui sert d'argument contre les calculs plus exacts que leur apportent Augustin et ses moines Italiens, mais qu'ils repoussent comme des nouveautés suspectes, comme une dérogation aux traditions de leurs pères. C'est comme on voit pour rester fidèles aux enseignements primitifs de Rome, qu'ils résistent aux nouveaux missionnaires Romains.
S'il y a eu le moindre dissentiment dogmatique ou moral entre les Bretons et l’Église Romaine, jamais Augustin n'a commis l'insigne folie de solliciter l'assistance du clergé Celtique pour la conversion des païens Saxons. Cela aurait semer la confusion et la discorde dans la nouvelle Église qu'il s'agit de constituer par le concours énergique du christianisme indigène avec les envoyés de Rome.
Rien de plus pénible que de rencontrer dans l'histoire des luttes interminables et passionnées pour des causes ou des questions qui au bout de quelque temps n'intéressent plus personne, et que personne ne comprend plus. Mais ce n'est pas seulement l'antiquité chrétienne, ce sont tous les siècles qui offrent de pareils spectacles. Et à ceux qui se scandaliseraient de l'excessive importance que les âmes les plus pieuses de leur temps ont attachées à de pareilles minuties, il suffit de rappeler l'obstination acharnée qu'ont mise de grands peuples, tels que les Anglais et les Russes, à repousser la réforme du calendrier Grégorien, les uns pendant près de 2 siècles, les autres jusqu'au sein de l'uniformité du monde contemporain... Comment se figurer que, pour cette mesquine et misérable différence, les deux Églises soient restées pendant 2 siècles sur le pied de guerre l'une vis-à-vis de l'autre ? Puisque les Celtes des îles Britanniques tiennent de Rome même leur ancien usage, pourquoi ne pas la suivre dans son calcul perfectionné, comme dans tout le reste de l'Occident ? Pourquoi vouloir absolument se réjouir quand les Romains jeûnaient, et jeûner quand ils chantent l' Alléluia ?... N'y a-t-il pas une cause plus sérieuse, plus profonde à la dissidence dont la controverse pascale ne couvre que la surface ? … De toutes les causes, la plus naturelle et la plus excusable, c'était l'instinct de conservation nationale, exaspéré par la haine de l'ennemi triomphant et se traduisant par la méfiance de l'étranger, qui semblait le complice de l'ennemi.
Augustin sent bien qu'il a besoin des chrétiens Celtiques pour mener à bien la grande œuvre que la Papauté lui a confiée. Formé à l'école conciliante et modérée de Saint Grégoire le Grand, imbu de ses récentes instructions, il est loin de se montrer exclusif, quant aux personnes ou aux usages locaux, et, pour achever la conversion des Saxons, il réclame sincèrement le concours du clergé nombreux et puissant, qui depuis plus d'un siècle est l'âme de la résistance contre les païens et qui peuple ces grands cloîtres de la Cambrie, où n'a point encore pénétré l'épée des conquérants.
Mais les Bretons lui opposent une résistance jalouse et obstinée. Ils ne veulent point se joindre à lui pour évangéliser leurs ennemis, ils n'ont aucune envie de leur ouvrir les portes du ciel.
Augustin réussit cependant à obtenir que les principaux évêques et docteurs du pays de Galles tiennent une conférence publique avec lui. On convient de se rencontrer sur les confins du Wessex, près des bords de la Saverne qui sépare les Saxons des Bretons. L'entrevue, comme celle d'Augustin avec Ethelbert après son débarquement, a lieu en plein air et sous un chêne qui gardera longtemps le nom de chêne d'Augustin...
Il commence, non par réclamer la suprématie personnelle que le Pape lui a concédée, mais par exhorter les chrétiens Celtiques à vivre dans la paix catholique avec lui et à unir leurs efforts aux siens pour évangéliser les païens, c'est-à-dire les Saxons. Mais ni ses prières, ni ses exhortations, ni ses reproches, ni la parole de ses collaborateurs monastiques, jointe à la sienne, rien ne réussit à fléchir les Bretons qui s'obstinent à invoquer leurs traditions contre les règles nouvelles. Après une contestation aussi longue que laborieuses, Augustin dit enfin :
« Prions Dieu, qui fait habiter ensemble les unanimes, de nous montrer par des signes célestes quelles traditions on doit suivre. Qu'on amène un malade, et celui dont les prières l'auront guéri sera celui dont la foi devra être suivie ».
Les Bretons consentent à contre-cœur, on amène un Anglo-Saxon aveugle, que les évêques Bretons ne peuvent guérir. Alors Augustin s'agenouille et prie Dieu d'éclairer la conscience de beaucoup de fidèles en rendant la vue à cet homme. Aussitôt l'aveugle recouvre la vue. Les Bretons sont d'abord touchés, ils reconnaissent qu'Augustin marche dans la voie de la justice et de la vérité, mais ils déclarent qu'ils ne peuvent renoncer à leurs vieilles coutumes sans le consentement du peuple, et demandent une seconde assemblée où leurs députés seraient plus nombreux. Cette seconde conférence a bientôt lieu… Or, il est facile de voir laquelle des 3 conditions Augustin a le plus à cœur, par la prédiction menaçante qu'il oppose au refus des moines Bretons.
« Puisque vous ne voulez pas faire la paix avec des frères, vous aurez la guerre avec des ennemis, puisque vous ne voulez pas montrer aux Anglais la voie de la vie, vous recevrez de leurs mains le châtiment de la mort ».
Cette prophétie n'est que trop cruellement accomplie quelques années plus tard. Le roi des Angles du Nord, Ethelfrid, encore païen, vient envahir la région de la Cambrie, où est situé le grand monastère de Bangor. Au moment où le combat s'engage entre sa nombreuse armée et celle des Gallois, il voit au loin, dans un site élevé, une troupe d'hommes sans armes et tous à genoux...
« Qu'est-ce que ces gens-là ? » demanda-t-il.
– On lui dit que ce sont les moines du grand monastère de Bangor qui, après 3 jours de jeûne, viennent prier pour leurs frères pendant le combat.
C'est le cas de parler ici des divergences qui existent entre Rome et l'antique église Bretonne, voisine des Anglais, ou entre Rome et les Chrétientés d'Irlande, de Calédonie. La dissidence capitale porte sur la date de la célébration de la fête de Pâques… La dissidence capitale porte sur la date de la célébration de la fête de Pâques. Dès les premiers siècles, des discussions prolongées sont élevées sur le jour où il convient de célébrer la plus grande fête de l’Église. Le concile de Nicée a fixé l'époque des solennités pascales au dimanche après le 14e jour de la lune de l'équinoxe du printemps, et cette date, sanctionnée par l’Église Romaine, a été portée dans toutes les églises de la Bretagne avec la foi chrétienne, comme par Saint Patrice en Irlande, et par Saint Colomban en Calédonie. Mais l'église d'Alexandrie s'est aperçue d'une erreur astronomique qui provient de l'emploi par les chrétiens de l'ancien cycle judaïque... Elle a introduit un comput plus exact, adopté dans tout l'Orient, et dont il résulte dès le pontificat de Saint Léon le Grand (440-461) une différence d'un mois entier entre le jour de Pâques à Rome et le jour de Pâques à Alexandrie...
Enfin, vers le milieu du VIe siècle, en 532, on se met d'accord : Rome adopte la supputation de Denys-le-Petit, qui ne permet plus de se tromper sur le jour fixé par le concile de Nicée, et l'uniformité de date se trouve rétablie dans l’Église.
Mais l'invasion Saxonne a intercepté les communications habituelles entre Rome et les églises Bretonnes. Celles-ci conservent l'ancien usage Romain, et c'est précisément l'attachement à cet usage Romain qui lui sert d'argument contre les calculs plus exacts que leur apportent Augustin et ses moines Italiens, mais qu'ils repoussent comme des nouveautés suspectes, comme une dérogation aux traditions de leurs pères. C'est comme on voit pour rester fidèles aux enseignements primitifs de Rome, qu'ils résistent aux nouveaux missionnaires Romains.
S'il y a eu le moindre dissentiment dogmatique ou moral entre les Bretons et l’Église Romaine, jamais Augustin n'a commis l'insigne folie de solliciter l'assistance du clergé Celtique pour la conversion des païens Saxons. Cela aurait semer la confusion et la discorde dans la nouvelle Église qu'il s'agit de constituer par le concours énergique du christianisme indigène avec les envoyés de Rome.
Rien de plus pénible que de rencontrer dans l'histoire des luttes interminables et passionnées pour des causes ou des questions qui au bout de quelque temps n'intéressent plus personne, et que personne ne comprend plus. Mais ce n'est pas seulement l'antiquité chrétienne, ce sont tous les siècles qui offrent de pareils spectacles. Et à ceux qui se scandaliseraient de l'excessive importance que les âmes les plus pieuses de leur temps ont attachées à de pareilles minuties, il suffit de rappeler l'obstination acharnée qu'ont mise de grands peuples, tels que les Anglais et les Russes, à repousser la réforme du calendrier Grégorien, les uns pendant près de 2 siècles, les autres jusqu'au sein de l'uniformité du monde contemporain... Comment se figurer que, pour cette mesquine et misérable différence, les deux Églises soient restées pendant 2 siècles sur le pied de guerre l'une vis-à-vis de l'autre ? Puisque les Celtes des îles Britanniques tiennent de Rome même leur ancien usage, pourquoi ne pas la suivre dans son calcul perfectionné, comme dans tout le reste de l'Occident ? Pourquoi vouloir absolument se réjouir quand les Romains jeûnaient, et jeûner quand ils chantent l' Alléluia ?... N'y a-t-il pas une cause plus sérieuse, plus profonde à la dissidence dont la controverse pascale ne couvre que la surface ? … De toutes les causes, la plus naturelle et la plus excusable, c'était l'instinct de conservation nationale, exaspéré par la haine de l'ennemi triomphant et se traduisant par la méfiance de l'étranger, qui semblait le complice de l'ennemi.
Augustin sent bien qu'il a besoin des chrétiens Celtiques pour mener à bien la grande œuvre que la Papauté lui a confiée. Formé à l'école conciliante et modérée de Saint Grégoire le Grand, imbu de ses récentes instructions, il est loin de se montrer exclusif, quant aux personnes ou aux usages locaux, et, pour achever la conversion des Saxons, il réclame sincèrement le concours du clergé nombreux et puissant, qui depuis plus d'un siècle est l'âme de la résistance contre les païens et qui peuple ces grands cloîtres de la Cambrie, où n'a point encore pénétré l'épée des conquérants.
Mais les Bretons lui opposent une résistance jalouse et obstinée. Ils ne veulent point se joindre à lui pour évangéliser leurs ennemis, ils n'ont aucune envie de leur ouvrir les portes du ciel.
Augustin réussit cependant à obtenir que les principaux évêques et docteurs du pays de Galles tiennent une conférence publique avec lui. On convient de se rencontrer sur les confins du Wessex, près des bords de la Saverne qui sépare les Saxons des Bretons. L'entrevue, comme celle d'Augustin avec Ethelbert après son débarquement, a lieu en plein air et sous un chêne qui gardera longtemps le nom de chêne d'Augustin...
Il commence, non par réclamer la suprématie personnelle que le Pape lui a concédée, mais par exhorter les chrétiens Celtiques à vivre dans la paix catholique avec lui et à unir leurs efforts aux siens pour évangéliser les païens, c'est-à-dire les Saxons. Mais ni ses prières, ni ses exhortations, ni ses reproches, ni la parole de ses collaborateurs monastiques, jointe à la sienne, rien ne réussit à fléchir les Bretons qui s'obstinent à invoquer leurs traditions contre les règles nouvelles. Après une contestation aussi longue que laborieuses, Augustin dit enfin :
« Prions Dieu, qui fait habiter ensemble les unanimes, de nous montrer par des signes célestes quelles traditions on doit suivre. Qu'on amène un malade, et celui dont les prières l'auront guéri sera celui dont la foi devra être suivie ».
Les Bretons consentent à contre-cœur, on amène un Anglo-Saxon aveugle, que les évêques Bretons ne peuvent guérir. Alors Augustin s'agenouille et prie Dieu d'éclairer la conscience de beaucoup de fidèles en rendant la vue à cet homme. Aussitôt l'aveugle recouvre la vue. Les Bretons sont d'abord touchés, ils reconnaissent qu'Augustin marche dans la voie de la justice et de la vérité, mais ils déclarent qu'ils ne peuvent renoncer à leurs vieilles coutumes sans le consentement du peuple, et demandent une seconde assemblée où leurs députés seraient plus nombreux. Cette seconde conférence a bientôt lieu… Or, il est facile de voir laquelle des 3 conditions Augustin a le plus à cœur, par la prédiction menaçante qu'il oppose au refus des moines Bretons.
« Puisque vous ne voulez pas faire la paix avec des frères, vous aurez la guerre avec des ennemis, puisque vous ne voulez pas montrer aux Anglais la voie de la vie, vous recevrez de leurs mains le châtiment de la mort ».
Cette prophétie n'est que trop cruellement accomplie quelques années plus tard. Le roi des Angles du Nord, Ethelfrid, encore païen, vient envahir la région de la Cambrie, où est situé le grand monastère de Bangor. Au moment où le combat s'engage entre sa nombreuse armée et celle des Gallois, il voit au loin, dans un site élevé, une troupe d'hommes sans armes et tous à genoux...
« Qu'est-ce que ces gens-là ? » demanda-t-il.
– On lui dit que ce sont les moines du grand monastère de Bangor qui, après 3 jours de jeûne, viennent prier pour leurs frères pendant le combat.
«
S'ils prient leur Dieu pour mes ennemis », dit le roi, « ils
combattent contre nous quoique sans armes ».
– Aussitôt il fait diriger contre eux la première attaque : Le prince Gallois, qui aurait dû les défendre, s'enfuit honteusement, et 1 200 moines sont massacrés sur-le-champ...
Une calomnie déjà ancienne et réchauffée de nos jours, a prétendu qu'Augustin a provoqué cette invasion, et désigné le monastère de Bangor aux païens de la Northumbrie. Or, le vénérable Bède affirme qu'il est déjà depuis longtemps dans le ciel...
– Aussitôt il fait diriger contre eux la première attaque : Le prince Gallois, qui aurait dû les défendre, s'enfuit honteusement, et 1 200 moines sont massacrés sur-le-champ...
Une calomnie déjà ancienne et réchauffée de nos jours, a prétendu qu'Augustin a provoqué cette invasion, et désigné le monastère de Bangor aux païens de la Northumbrie. Or, le vénérable Bède affirme qu'il est déjà depuis longtemps dans le ciel...
C'est
bien assez que Bède lui-même, beaucoup plus Saxon que chrétien
toutes les fois qu'il s'agit des Bretons, applaudisse plus d'un
siècle après ce massacre, et y voie une juste vengeance du ciel
contre ce qu'il appelle la milice infâme des perfides, c'est-à-dire
contre d'héroïques chrétiens morts pour la défense de leurs
foyers et de leurs autels, sous le couteau des païens Anglo-Saxons,
par les ordres du chef qui, du témoignage de Bède lui-même,
extermine le plus d'indigènes.
Condamné
par l'obstination des Bretons à se priver de leur concours, Augustin
n'en continue pas moins ce que son biographe appelle la chasse aux
hommes, en évangélisant les Saxons. Et cependant, même chez eux,
il trouve parfois une opposition qui se manifeste par l'injure et la
dérision, surtout lorsqu'il franchit les limites du royaume
d'Ethelbert.
Ainsi,
en parcourant cette région du pays des Saxons de l'Ouest, qui
s'appelle aujourd'hui le Dorsetshire, ses compagnons et lui tombent
au milieu d'une population maritime qui les accable d'avanies et
d'outrages. Ces sauvages païens ne refusent pas seulement de les
entendre, ils ne reculent pas même devant les voies de fait pour les
éloigner, puis en les chassant de leur territoire, avec une
grossièreté vraiment tudesque, ils attachent aux robes noires des
pauvres moines Italiens, en signe d'opprobre, des queues de poissons
provenant de la pêche dont ils vivent. Augustin n'est pas homme à
se laisser décourager pour si peu. D'ailleurs il rencontre en
d'autres lieux des foules plus attentives et plus reconnaissantes.
Aussi
persévère-t-il pendant 7 années entières, et jusqu'à sa mort,
dans ces courses apostoliques, voyageant en véritable missionnaire
après comme avant sa consécration archiépiscopale, toujours à
pied et sans bagage, et entremêlant à ses prédications
infatigables des bienfaits et des prodiges, tantôt en faisant
jaillir du sol des sources inconnues, tantôt en guérissant par son
attouchement des malades incurables ou moribonds.
Saint Grégoire le Grand meurt dès les premiers mois de l'an 605, et deux mois après, Augustin suit son mentor et son ami dans la tombe.
Saint Grégoire le Grand meurt dès les premiers mois de l'an 605, et deux mois après, Augustin suit son mentor et son ami dans la tombe.
Le
missionnaire Romain est enterré, selon la coutume de Rome, sur le
bord de la voie publique, près du grand chemin Romain qui conduit de
Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre
monastère qui va prendre et garder son nom.
La figure de Saint Augustin de Cantorbéry pâlit naturellement à côté de celle de Saint Grégoire le Grand, sa renommée est comme absorbée dans le foyer lumineux d'où rayonne la gloire du Pontife. En outre, les historiens Anglais et Allemands de nos jours se sont complu à faire ressortir l'infériorité de celui que Grégoire a choisi pour lieutenant et pour ami. Ils ont rabaissé à l'envi son caractère et ses services, l'accusant tour à tour de hauteur et de faiblesse, d'irrésolution et d'obstination, de mollesse et de vanité, s'attachant surtout à relever et à grossir les apparences d'hésitation et de préoccupation personnelle qu'ils rencontrent dans sa vie...
La grande fonction de saint Augustin a été de baptiser. Aussi-le représente-t-on conférant le Baptême au roi Ethelbert, le plus illustre de ses néophytes ; faisant sourdre une fontaine un jour que l'eau vient à lui manquer pour administrer le sacrement de la régénération : On la montre encore dans le Dorsetshire, et longtemps elle fut réputée miraculeuse, on peut encore le caractériser au moyen de la croix à longue hampe qui s'attribue aux légats du Saint-Siège.
La figure de Saint Augustin de Cantorbéry pâlit naturellement à côté de celle de Saint Grégoire le Grand, sa renommée est comme absorbée dans le foyer lumineux d'où rayonne la gloire du Pontife. En outre, les historiens Anglais et Allemands de nos jours se sont complu à faire ressortir l'infériorité de celui que Grégoire a choisi pour lieutenant et pour ami. Ils ont rabaissé à l'envi son caractère et ses services, l'accusant tour à tour de hauteur et de faiblesse, d'irrésolution et d'obstination, de mollesse et de vanité, s'attachant surtout à relever et à grossir les apparences d'hésitation et de préoccupation personnelle qu'ils rencontrent dans sa vie...
La grande fonction de saint Augustin a été de baptiser. Aussi-le représente-t-on conférant le Baptême au roi Ethelbert, le plus illustre de ses néophytes ; faisant sourdre une fontaine un jour que l'eau vient à lui manquer pour administrer le sacrement de la régénération : On la montre encore dans le Dorsetshire, et longtemps elle fut réputée miraculeuse, on peut encore le caractériser au moyen de la croix à longue hampe qui s'attribue aux légats du Saint-Siège.
Laurent
( Laurence, Lawrence ou Laurentius), mort le 2 février 619, est un
moine chrétien devenu le 2e archevêque de Cantorbéry. Il est
membre de la mission Grégorienne, envoyée en Angleterre pour
convertir les Anglo-Saxons au christianisme, et est consacré
archevêque par son prédécesseur Augustin alors que celui-ci est
encore en vie, afin d'assurer la continuité de l'office. Il essaie,
sans succès, de résoudre les conflits opposant les missionnaires
aux évêques Anglo-Saxons en correspondant avec ces derniers sur les
sujets de discorde. Laurent fait face à une crise qui suit la mort
du roi Æthelberht de Kent, lorsque le successeur du roi abandonne
temporairement le christianisme. Après sa mort en 619, Laurent est
vénéré comme un saint.
CATHÉDRALE DE CANTERBURY |
Avant
son voyage pour l'Angleterre, Laurent est moine à Rome, Il arrive à
Thanet, dans le Kent, avec Augustin en 597 bien que d'autres sources
font de lui un membre du 2e groupe de missionnaires arrivé en 601.
Selon Bède le Vénérable, Augustin envoie Laurent en Italie afin
d'informer le pape Grégoire Ier de la réussite de la mission. Il
part, accompagné de Pierre, un autre missionnaire, quelque temps
après juillet 598 et revient en juin 601 avec Mellitus et le second
groupe de missionnaires, mais aucun document ne prouve que Pierre les
accompagne. À son retour, il apporte la réponse de Grégoire aux
questions d'Augustin, lettre consignée par Bède et connue sous le
nom de Libellus responsionum.
Grégoire
fait également parvenir une lettre à Berthe, reine de Kent, dans
laquelle il rend hommage à son rôle dans la conversion de son mari,
dont il dit avoir reçu les détails par Laurent le prêtre.
Laurent
succède à Augustin à la tête de l'archevêché de Canterbury vers
604 et le dirige jusqu'à sa mort, le 2 février 619, Augustin craint
que si quelqu'un ne prend pas immédiatement sa place après sa mort,
cela handicape les efforts missionnaires en Grande-Bretagne. Il
consacre ainsi Laurent avant sa mort, bien que cela soit interdit par
le droit canon. Laurent ne reçoit jamais de pallium de Rome et doit
donc être considéré comme non-canonique par la papauté. Bède
tient à comparer la consécration de Laurent par Augustin à celle
de Clément par Saint Pierre à l'évêché de Rome du vivant de
Pierre. Le théologien J. Robert Wright estime que Bède, par ce
moyen, critique les pratiques de l'Église en son temps...
En
610, Laurent reçoit des lettres du pape Boniface IV, lui étant
adressées en tant qu'archevêque et successeur d'Augustin, en
réponse à l'envoi de Mellitus à Rome plus tôt en 610 afin de
solliciter des conseils de la papauté.
Alors
qu'il est à Rome, Mellitus assiste à un synode, et rapporte les
décrets synodaux avec lui en Angleterre.
En
613, Laurent consacre l'église du monastère bâti par Augustin à
Canterbury, et la dédie aux Saints Pierre et Paul, elle est plus
tard consacrée à Saint Augustin de Cantorbéry.
À
la mort d'Æthelberht en 616, son fils Eadbald abandonne le
christianisme, ce qui favorise un retour en force du paganisme et
force beaucoup de missionnaires Grégoriens, dont Mellitus, alors
évêque de Londres, et Juste, évêque de Rochester, à fuir en
Gaule. Laurent cependant reste en Grande-Bretagne et réussit à
reconvertir Eadbald au christianisme.
Le
roi Rædwald d'Est-Anglie, roi le plus puissant dans le sud de
l'Angleterre après le décès d'Æthelberht, pose quelques
difficultés à l'extension de la mission hors des frontières du
Kent. Rædwald est converti avant la mort d'Æthelberht, peut être
sous la pression de ce dernier, mais son royaume ne l'est pas et il
semble s'être converti uniquement dans le but de placer un autel
chrétien dans son temple païen.
Il
est ainsi impossible pour Mellitus de regagner Londres, bien que
Justus puisse reprendre ses fonctions à Rochester.
Laurent
meurt le 2 février 619, enterré à l'abbaye
Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Canterbury, plus tard renommée abbaye
Saint-Augustin, il est dès lors considéré comme un saint, fêté
le 3 février. Son sanctuaire est dans la chapelle axiale de l'église
de l'abbaye, à côté de celui de son prédécesseur Augustin. Sa
fête apparaît dans le missel de Stowe (IXe siècle) avec
celles de ses successeurs Mellitus et Juste.
En
1091, ses reliques sont déplacées, ou translatées, dans la
nouvelle église Saint-Augustin. Vers la même époque, Goscelin
rédige son hagiographie, qui s'appuie en grande partie sur les
informations fournies par Bède. La date de sa translation, le 13
septembre, est également célébrée.
L'archiépiscopat
de Laurent est principalement marqué par l'impossible entente avec
l'Église Celtique, ainsi que pour la reconversion d'Eadbald après
la mort de son père. Mellitus, évêque de Londres, lui succède à
la tête de l'archevêché.
Mellitus
(mort le 24 avril 624) est un membre de la mission Grégorienne
envoyée en Angleterre pour convertir les Anglo-Saxons, le premier
évêque de Londres et le 3e archevêque de Canterbury.
En
619, il est consacré archevêque de Canterbury. C'est alors qu'il a
miraculeusement sauvé la cathédrale et une grande partie de la
ville de Canterbury d'un incendie. Il meurt en 624, il est dès lors
vénéré comme un saint.
Mellitus
dirige le groupe de nouveaux missionnaires, apportant en Angleterre
livres et objets nécessaires au culte et au ministère de l'Église.
Il
meurt le 24 avril 624, il est inhumé le jour même à l'abbaye
Saint-Augustin de Cantorbéry. Il est alors vénéré comme un saint.
Juste
de Cantorbéry ou Justus of Canterbu ry (mort un 10 novembre entre
627 et 631), est le 4e archevêque de Cantorbéry, en Angleterre.
Missionnaire envoyé pour convertir les Anglo-Saxons, il devient le
premier évêque de Rochester en 604, mais forcé de fuir en Gaule en
616 après la mort du roi Æthelberht de Kent. Il est réintégré
dans son diocèse l'année suivante et devient archevêque de
Cantorbéry en 624. À la fin de son office, il supervise l'envoi de
missionnaires en Northumbrie.
Juste
Italien de naissance, membre de la mission Grégorienne arrive en
Angleterre avec le second groupe de missionnaires, envoyé sur
demande d'Augustin de Cantorbéry en 601, bien qu'il ait été,
d'après certaines sources, membre du premier groupe de
missionnaires, arrivé en Angleterre en 597...
En
604, Augustin consacre Juste évêque d'une province incluant la cité
de Rochester, dans le Kent. Le clergé de sa cathédrale semble avoir
été composé de membres du clergé séculier plutôt que de moines,
Juste lui-même n'est pas moine, contrairement à la majorité de ses
compagnons de mission. Il existe une charte d'Æthelbert de Kent qui
témoigne du don de terres à Juste à Rochester, mais son
authenticité est douteuse.
Alors
qu'il est évêque, Juste cosigne avec Mellitus, une lettre écrite
par l'archevêque Laurent de Cantorbéry destinée aux évêques
Irlandais, exhortant cette Église à adopter la méthode Romaine
pour calculer la date de Pâques. En 614, Juste participe au concile
de Paris organisé par Clotaire II. Le retour en force du paganisme
qui suit la mort d'Æthelberht, en 616, le force à fuir en Gaule
avec Mellitus. Toutefois, Juste peut se réinstaller dans son évêché
dès 617. Mellitus, quant à lui, retourne également en Angleterre,
mais l'ambiance païenne dominante l'empêche de regagner Londres.
Il
consacre alors son successeur Romain à l'évêché de Rochester.
Dans une lettre reproduite par Bède le Vénérable dans son Histoire
ecclésiastique du peuple Anglais, Boniface félicite Juste pour la
conversion du roi « Aduluald » (probablement Eadbald de
Kent).
Honorius
de Cantorbéry (mort le 30 septembre 653), est un membre de la
mission Grégorienne, dont le but est d'évangéliser les
Anglo-Saxons. Il devient plus tard le 5e archevêque de Cantorbéry.
Durant son archiépiscopat, il consacre le premier natif Anglo-Saxon,
Ithamar, évêque de Rochester, et encourage les efforts
missionnaires de Félix en Est-Anglie.
À
sa mort en 653, il est selon certaines sources le dernier des
missionnaires Grégoriens. Romain de naissance, il se peut qu'il ait
été un de ceux initialement choisis par le pape Grégoire le Grand
pour une mission en Angleterre, bien qu'il soit plus probable qu'il
soit membre du second groupe de missionnaires, envoyé en 601. On ne
sait pas si son nom lui a été donné à la naissance ou s'il l'a
choisi lorsqu'il devient archevêque.
Augustin
de Cantorbéry — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_de_Cantorbéry
Augustin
de Cantorbéry, né probablement au premier tiers du VI siècle à
Rome .... En effet, l'année suivante, Grégoire écrit au patriarche
d'Alexandrie pour se féliciter des ... Grégoire envoie de nouveaux
missionnaires en Angleterre en 601.
AUGUSTIN
DE CANTERBURY - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/augustin-de-canterbury/
AUGUSTIN
DE CANTERBURY saint (mort en 604) ... Les moines reviennent en 601,
porteurs du pallium envoyé par Grégoire à Augustin, et accompagnés
de ...
L'Art
de vérifier les dates des faits historiques, des ...
https://books.google.fr/books?id=o_pcAAAAcAAJ
1770
ce
Concile avec celui de Marano, tenu l'année précédente. ... 601 ou
environ. ... S. Augustin de Cantorbery y exhorta 7 Evêques Bretons ,
avec leurs Docteurs ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire