22 SEPTEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 600 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
MAHABALIPURAM
LE GRAND PORT INDIEN DU MOYEN-ÂGE
Mahabalipuram
ou Mamallapuram « la ville de Mahabali ») est une ville
Indienne dans le district de Kanchipuram (Tamil Nadu). Elle est
située à 50 km au sud de Chennai (Madras) sur la côte de
Coromandel, elle sert de port à Madras au Moyen-Âge.
Il
s'y trouve un site archéologique et des temples de première
importance en Inde du sud.
Le
port de Mahäbalipuram était connu déjà au temps de la Grèce
antique. Au VIIe siècle, du temps du règne de la dynastie
Pallava, Mahabalipuram est un port important sans doute en
communication avec le Srivijaya en Indonésie et le Royaume du Champa
sur la péninsule Indochinoise.
Cependant,
si aucune installation portuaire n'a été retrouvée à ce jour, le
tsunami, conséquence du tremblement de terre du 26 décembre 2004, a
mis au jour des structures qui peuvent être reliées à cette
activité.
La
Descente du Gange est un bas-relief datant du VIIe siècle,
probablement le plus grand au monde. Les sculptures qui couvrent la
totalité de la surface de 2 énormes rochers, soit 27 mètres
de long sur 9 mètres de haut, dépeignent le cours du Gange
depuis les Cieux et l'Himalaya tel que décrit dans le
Panchatantra... Selon le Ramayana, le roi d'Ayodhya Bhagiratha, de la
lignée d'Iksvaku, lui-même ancêtre de Rama, se livre à une très
dure ascèse durant
1
000 ans afin d'accomplir les rites funéraires et purifier les
cendres de ses 60 000 mille ancêtres. À force de courage, il
obtient de Brahma la descente sur terre de la Ganga. Cependant le
flot impétueux du fleuve a anéanti toute vie, tant sa force est
grande, à force de nouvelles austérités, le roi a obtenu de Shiva
la faveur de recueillir le Gange dans sa Jata (chignon d'ascète)
pendant encore 100 ans. Au terme de ces années, son cours a été
ralenti et Shiva peut le laisser couler librement. Cependant, alors
que le Gange dévale son lit, il asperge l'autel de l'ascète Jahnu,
qui, contrarié, l'avale. Bhagiratha le prie de l'excuser, et
l'ascète permet au Gange de sortir par son oreille afin de terminer
son œuvre de purification, d'où le nom de Jahnavi, fille de Jahnu,
que l'on donne parfois à la Ganga...
La
fissure centrale représentant le cours du Gange est peuplée de
créatures aquatiques tels des nâgas et naginis. De part et d'autre
de cette représentation du fleuve, se trouve l'image de Shiva.
Au-dessus de celle-ci, on trouve les ruines d'un réservoir, ce qui
laisse penser qu'autrefois de l'eau s'écoulait pour matérialiser le
Gange à l'occasion de rituel et d'offrandes. Hormis les nombreuses
représentations divines, le bas-relief dépeint la vie de village en
Inde au VIIe siècle, notamment des scènes de la vie
quotidienne.
Dans
la partie supérieure, à droite de la fissure, le donateur et
mécène, le roi Pallava Mahendravarman (580–630) est représenté
en compagnie de ses trois épouses.
Dans
le bas, à droite de la fissure, on reconnaît un chat yogi en
posture de méditation, des souris insouciantes dansant autour de
lui. La scène figure un dicton de la sagesse populaire Indienne qui
conseille de se méfier des faux sâdhus. De part et d'autre de ce
relief sont figurés de grands éléphants dont l'interprétation
reste incertaine : Ils figurent peut être les piliers du monde,
placés dans le monde souterrain : C'est là que les ancêtres
de Bhagiratha ont été réduits en cendres par Brahma. Celui-ci,
sous la forme du sage Kapila, a dérobé le cheval de l'ashvameda
pour faire mourir les fils de Sagara, les
60
000 ancêtres de Bhagiratha. Ces événements ont pour but de
préparer cette descente du Gange.
Le
Temple du Rivage est un temple construit de 700 à 728 par le roi
Pallava Râjasimha Nârasimhavarman II au bord de la côte du golfe
du Bengale. C'est un des premiers temples construits par opposition
aux temples creusés dans des grottes ou excavés dans des falaises.
D'après
la tradition, c'est le seul temple restant de l'ensemble mythique des
7
pagodes
de Mahabalipuram. Le temple, qui a souffert depuis douze siècles de
sa situation sur le rivage, est maintenant protégé de l'érosion
éolienne par une haie et de celle des vagues par des blocs de rocher
mis en place par le gouvernement d'Indira Gandhi, blocs qui lui ont
permis de résister à la vague du tsunami du 26 décembre 2004.
Cependant, cette vague qui a déplacé de grandes quantités de sable
sera peut-être à l'origine de futures découvertes concernant le
site.
Les
cinq Ratha (Pancha Ratha) — Yudhishthira (ou Dharmaraja), Bhima,
Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva — sont des monuments
monolithiques de tailles et de formes différentes excavés d'une
petite colline, descendant en pente douce vers le sud du village.
Le
terme ratha est incorrectement utilisé ici car il signifie
« chariot » (voir Puri), comme ceux utilisés dans les
processions. Les Ratha de Mahâbalipuram n'ont pas de roue,
contrairement au temple de Surya de Konarak qui est en forme de
chariot avec des roues, tiré par des chevaux sculptés.
Le
Dharmaraja a été dégagé à partir de la partie la plus haute de
la colline, puis suivent par ordre décroissant de taille, le Bhima,
l'Arjuna et le Draupadi.
Le
Sahadeva a été excavé d'une roche un peu plus grande placée à
l'ouest de Draupadi. Juste devant le Draupadi, deux autres roches
plus petites ont été sculptées en forme d'éléphant et de lion,
le véhicule de Durga. Derrière le Draupadi et l'Arjuna, qui se
tiennent sur une plate-forme commune, se trouve un Nandin, un bœuf,
véhicule de Shiva.
Ces
Ratha représentent les formes de temples en service à l'époque de
leur excavation et qui sont faits de matériaux périssables.
Draupadi,
en forme de hutte avec toit de chaume, dédié à Durga, Il s'agit
d'un temple dédié à Durga au plan simple, carré, à une cella. Sa
toiture évoquant les toits de chaume rappelle sans doute des
chapelles de villages construites en matériaux périssables et qui
n'ont pas survécu. Ce modèle reste sans lendemain dans la pierre,
mais sans doute toujours important dans l’architecture populaire.
Il
y a quatre autres ratha ailleurs dans Mahabalipuram. Un grand nombre
de temples, souvent excavés, sont aussi éparpillés sur le
territoire du village. Enfin, on trouve également dans le village un
énorme rocher vaguement sphérique appelé la boule de beurre de
Krishna. Le site de Mahabalipuram est inscrit au patrimoine mondial
de l'Unesco depuis 1985. Mahâballipuram accueille l'un des plus
importants festivals de danse Indienne à la fin de chaque année.
Cette
ville, sous la dynastie des Pallava au VIIe siècle, possède un
port très actif par lequel la civilisation Indienne s'exporte vers
l'extrême orient, de Ceylan à Java. Le site est constitué par des
temples, une immense fresque en bas-relief et des grottes sculptées
de hauts reliefs traitant des mythes de l'hindouisme. Tous sont des
chef d’œuvres de l'art Pallava. Le monument le plus visité et le
plus justement célèbre est une fresque grandiose taillée en
bas-relief dans une paroi rocheuse que l'on désigne sous le nom de
la Descente du Gange. On lui donne également le nom de « la
pénitence d'Arjuna ». Elle illustre la légende de la Descente
du Gange sur Terre, par le canal de la chevelure du dieu Shiva, et la
retraite du dieu Shiva sur l'Himalaya.
S'y
déploient toutes sortes d'êtres célestes comme les Kinnara, les
Gandharva, les Apsara, des Sages barbus vénérables, un ascète qui
prie Shiva, mains jointes en prières au-dessus de la tête, le Nâga
et la Naginî qui, eux aussi mains jointes devant le corps, émergent
d'une longue fissure dans le rocher, le chat qui imite l'ermite
pendant que des souris s'amusent autour de lui, les deux gros
éléphants avec des petits entre leurs pattes qui regardent vers
cette scène, un autre Sage priant le Dieu Vishnu qui se tient sous
un dais, etc.
Juste
à côté, le mandapa des 5 Pandava ne présente aucun relief
sculpté. Seules les colonnes d'entrée sont décorées.
Un
peu plus loin, le mandapa dit d'Arjuna figure parmi les plus beaux.
On y voit le Dieu Krishna soulevant d'une seule main le Mont
Govardhana pour que les villageois puissent se protéger de l'orage
déclenché par le Dieu Indra, irrité par l'indifférence des
villageois à son égard.
Sur
la même scène, un peu à l'écart, se tient Balarama, frère de
Krishna. Le fond de la grotte est orné d'un superbe et charmant
bas-relief d'une vache léchant son veau pendant que son bouvier la
trait. D'autres scènes illustrent cette vaste fresque : Un homme
avec un bébé sur l'épaule, une servante portant des pots à lait
et du foin sur la tête...
Un
autre endroit très visité est un ensemble de Ratha. Les ratha sont
d'énormes chars de procession en bois, tractés dans les rues des
villes par des centaines de pénitents lors de certaines cérémonies
religieuses, pour offrir à la vénération de la foule, les statues
de bronze somptueusement parées des divinités qui y sont
installées.
Ici,
sous ce nom, on désigne des temples monolithiques. Mais
l'originalité tient à ce qu'il ne s'agit pas de temples construits,
mais de monuments monolithiques creusés en forme de bâtiments à
même le rocher. A l'époque de leur réalisation (VIIe siècle), on
ne sait pas encore construire de bâtiments de pierre. Aussi leurs
formes, jusque dans les détails, reproduisent-il les modalités
architecturales des bâtiments de bois. Mais l'on estime que les
demeures des dieux ou plutôt, en l'espèce, des héros divinisés,
se doivent d'être à l'épreuve du temps...
Les
5 Ratha sont groupés dans une enceinte mais ils restent bien
visibles de la route qui passe juste à côté. (pour les allergiques
au prix du billet). On leur a attribué les noms de Draupadi, Arjuna,
Bhîma, Yudhishthira et Nakula, noms des frères Pândava (et de
leur épouse commune), héros dont l'histoire est contée dans
l'épopée célébrissime du Mahâbhârata .
Le
Ratha de Draupadi, consacré à Durgâ, possède un toit d'une forme
semblable à celui d'une hutte de chaume, un lion se tient devant,
signalant la dédicace à la déesse.
Le Ratha voisin, dit d'Arjuna, se signale par une architecture déjà plus complexe, des Dvârapâla habillent les murs. Consacré à Indra, un éléphant est donc placé devant.
Le Ratha voisin, dit d'Arjuna, se signale par une architecture déjà plus complexe, des Dvârapâla habillent les murs. Consacré à Indra, un éléphant est donc placé devant.
Derrière
cet éléphant, se dresse le Ratha de Nakula.
Puis l'on arrive au plus vaste de ces monuments, le Ratha de Bhima. Entre le Ratha de Bhima et celui d'Arjuna, se tient un Nandi, sur l'arrière.
Le dernier des Ratha est celui de Yudishtara, c'est aussi celui dont la composition est la plus complexe. On y distingue 3 niveaux dont la coupole sommitale de forme octogonale.
Puis l'on arrive au plus vaste de ces monuments, le Ratha de Bhima. Entre le Ratha de Bhima et celui d'Arjuna, se tient un Nandi, sur l'arrière.
Le dernier des Ratha est celui de Yudishtara, c'est aussi celui dont la composition est la plus complexe. On y distingue 3 niveaux dont la coupole sommitale de forme octogonale.
Un
autre monument universellement connu de Mahabalipuram est le Temple
du Rivage. Comme son nom l'indique il a été bâti en bordure de mer
dont il n'est séparé que de quelques dizaines de mètres, plantés
d'arbres de protection contre les embruns corrosifs du large. Une
digue de rochers a été aussi aménagée pour assurer une protection
physique du temple contre les fortes marées et l'érosion marine de
la côte. Dans l'enceinte soigneusement close par des barbelés, on
traverse une belle pelouse bien entretenue pour se rendre au temple.
Le
monument est très élégant, mais décidément les siècles et les
intempéries marines ont accompli leur travail. Pendant plus de 12
siècles, il a défié les vagues de l'océan, les effets de
l'érosion marine et le vent. Dans des cellules à l'est et à
l'ouest sont gravés des Somaskanda. Dans un renfoncement intérieur,
un beau Vishnu allongé est protégé.
Les
touristes pressés se limitent trop souvent à la visite de la
Descente du Gange, du temple du Rivage et des 5 Ratha. C'est grand
dommage car Mahabalipuram réserve d'autres surprises qui, de
surcroît, sont gratuites. On peut ainsi faire un petit circuit à
pied en partant de la Descente du Gange et en se rendant vers la
droite de quelques dizaines de mètres.
On
voit là le Ratha de Ganesh, d'époque Pallava (VIIe-VIIIe siècle).
C'est le seul des Ratha à avoir une activité religieuse, une statue
du célèbre dieu à tête d'éléphant, aimé de tous les Indiens, y
reçoit des offrandes. A l'origine consacré à Shiva, ce petit
temple monolithique est de type shala, c'est à dire comme un hall
s'ouvrant par un portique, avec une toiture en forme de carène de
navire couronnée par plusieurs stupi, ornements en forme de vase.
On
aperçoit un peu plus loin un gros rocher de granite de forme
arrondie, qui semble en équilibre instable: C'est la boule de
Krishnâ (par référence à une légende dans laquelle Krishnâ
tout petit enfant a dérobé une boule de beurre qu'il tient dans sa
menotte, alors qu'il est à 4 pattes). On revient vers le Ratha de
Ganesh pour prendre un large sentier bien marqué qui permet de
monter aisément sur la colline.
Chemin
faisant, on rencontre divers monuments, presque tous des grottes
artificielles :
Le
mandapa de Varâha est riche en belles sculptures : Tout d'abord,
une représentation de Varâha, puis Gajalakshmi, Déesse de la
prospérité, ondoyée par 2 éléphants qui l'encadrent, une autre
sculpture illustre la légende de Vâmana, avatar de Vishnu,
parcourant de sa jambe haut levée, les trois mondes sur lesquels
régnait l'orgueilleux roi Bali
Un
temple dont il ne reste que quelques murs et des jambages du portail
d'entrée, c'est le Rayar Gopuram
Puis
vient le vaste mandapa de Ramanuja sans grand intérêt
Le
mandapa de Mahîshâsuramardinî est l'un des plus beaux. Les
différents bas-reliefs ciselés dans le rocher présentent des
scènes mythologiques célèbres : La déesse Durgâ , sous sa forme
de Mahîshâsuramardinî, met à mort le terrible démon à tête de
buffle Mahishâsura (ce qui donne son nom à cette grotte), dans une
scène impressionnante de dynamisme et de réalisme. Sur le côté
opposé, en contraste total, Vishnu Narayana, couché et profondément
endormi sur le serpent d'Eternité Ananta (= Shesha), respire la
quiétude profonde malgré la présence des 2 démons Madhu et
Kaithaba qui mijotent un mauvais coup. Mais des guerriers sont là
qui vont intervenir.
Le
temple d'Ishwara est placé sur le point culminant de la colline.
Une rampe y donne accès. Les reliefs sur les murs du temple sont
usés par les intempéries. On distingue cependant, côté nord un
Râvana secouant le Mont Kailash, cependant que du côté sud, on
reconnaît un Dakshinâmûrti. Des lions dressés marquent les angles
de ce bâtiment et des Dvârapâla sur des pilastres surmontent de
petits Gana qui courent sur la base. Deux petits Ganesh sont visibles
sur la corniche supérieure, côté ouest. De là, on jouit d'une
belle vue sur 360°.
A
quelques km au nord de Mahabalipuram, en bordure de mer,on peut
visiter la grotte du Tigre, creusée dans un rocher de belle taille.
Le lieu s'appelle Saluvankuppam. Il est préférable de le voir dans
la matinée pour bénéficier de la meilleure lumière pour les
photos.
La
grotte est consacrée autrefois à la Déesse Durgâ, mais il n'en
reste aucune trace. C'est un monument d'époque Pallava.
Dans
la même enceinte, un peu plus loin au nord, un autre gros rocher a
été excavé pour former une petite cellule dont l'entrée est
gardée par deux Dvârapâla. Face à cette cellule ont été placés
un Lingam et un Nandi. Dans la cella, un Lingam récent indique qu'il
s'agit d'un temple de Shiva. Sur le mur du fond, a été gravée une
représentation d'Ûmâmaheshvar . L'accès est libre.
Voyages
en Inde, Tamil Nadu, Mahabalipuram
ganapati.free.fr/voyage/tamilnadu/mahab.html
Mahabalipuram
fut, sous la dynastie des Pallava dynastie célèbre du sud de l'Inde
au 7 ème siècle, un port très actif par lequel la civilisation
indienne s'exporta ... Guide de voyage Mahabalipuram - Le Guide
Vert Michelin
voyage.michelin.fr/web/destination/Inde-Mahabalipuram
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