dimanche 27 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 600


22 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 600 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MAHABALIPURAM LE GRAND PORT INDIEN DU MOYEN-ÂGE

Mahabalipuram ou Mamallapuram « la ville de Mahabali ») est une ville Indienne dans le district de Kanchipuram (Tamil Nadu). Elle est située à 50 km au sud de Chennai (Madras) sur la côte de Coromandel, elle sert de port à Madras au Moyen-Âge.
Il s'y trouve un site archéologique et des temples de première importance en Inde du sud.

Le port de Mahäbalipuram était connu déjà au temps de la Grèce antique. Au VIIe siècle, du temps du règne de la dynastie Pallava, Mahabalipuram est un port important sans doute en communication avec le Srivijaya en Indonésie et le Royaume du Champa sur la péninsule Indochinoise.
Cependant, si aucune installation portuaire n'a été retrouvée à ce jour, le tsunami, conséquence du tremblement de terre du 26 décembre 2004, a mis au jour des structures qui peuvent être reliées à cette activité.

La Descente du Gange est un bas-relief datant du VIIe siècle, probablement le plus grand au monde. Les sculptures qui couvrent la totalité de la surface de 2 énormes rochers, soit 27 mètres de long sur 9 mètres de haut, dépeignent le cours du Gange depuis les Cieux et l'Himalaya tel que décrit dans le Panchatantra... Selon le Ramayana, le roi d'Ayodhya Bhagiratha, de la lignée d'Iksvaku, lui-même ancêtre de Rama, se livre à une très dure ascèse durant
1 000 ans afin d'accomplir les rites funéraires et purifier les cendres de ses 60 000 mille ancêtres. À force de courage, il obtient de Brahma la descente sur terre de la Ganga. Cependant le flot impétueux du fleuve a anéanti toute vie, tant sa force est grande, à force de nouvelles austérités, le roi a obtenu de Shiva la faveur de recueillir le Gange dans sa Jata (chignon d'ascète) pendant encore 100 ans. Au terme de ces années, son cours a été ralenti et Shiva peut le laisser couler librement. Cependant, alors que le Gange dévale son lit, il asperge l'autel de l'ascète Jahnu, qui, contrarié, l'avale. Bhagiratha le prie de l'excuser, et l'ascète permet au Gange de sortir par son oreille afin de terminer son œuvre de purification, d'où le nom de Jahnavi, fille de Jahnu, que l'on donne parfois à la Ganga...

La fissure centrale représentant le cours du Gange est peuplée de créatures aquatiques tels des nâgas et naginis. De part et d'autre de cette représentation du fleuve, se trouve l'image de Shiva. Au-dessus de celle-ci, on trouve les ruines d'un réservoir, ce qui laisse penser qu'autrefois de l'eau s'écoulait pour matérialiser le Gange à l'occasion de rituel et d'offrandes. Hormis les nombreuses représentations divines, le bas-relief dépeint la vie de village en Inde au VIIe siècle, notamment des scènes de la vie quotidienne.
Dans la partie supérieure, à droite de la fissure, le donateur et mécène, le roi Pallava Mahendravarman (580–630) est représenté en compagnie de ses trois épouses.
Dans le bas, à droite de la fissure, on reconnaît un chat yogi en posture de méditation, des souris insouciantes dansant autour de lui. La scène figure un dicton de la sagesse populaire Indienne qui conseille de se méfier des faux sâdhus. De part et d'autre de ce relief sont figurés de grands éléphants dont l'interprétation reste incertaine : Ils figurent peut être les piliers du monde, placés dans le monde souterrain : C'est là que les ancêtres de Bhagiratha ont été réduits en cendres par Brahma. Celui-ci, sous la forme du sage Kapila, a dérobé le cheval de l'ashvameda pour faire mourir les fils de Sagara, les
60 000 ancêtres de Bhagiratha. Ces événements ont pour but de préparer cette descente du Gange.

Le Temple du Rivage est un temple construit de 700 à 728 par le roi Pallava Râjasimha Nârasimhavarman II au bord de la côte du golfe du Bengale. C'est un des premiers temples construits par opposition aux temples creusés dans des grottes ou excavés dans des falaises.
D'après la tradition, c'est le seul temple restant de l'ensemble mythique des 7
pagodes de Mahabalipuram. Le temple, qui a souffert depuis douze siècles de sa situation sur le rivage, est maintenant protégé de l'érosion éolienne par une haie et de celle des vagues par des blocs de rocher mis en place par le gouvernement d'Indira Gandhi, blocs qui lui ont permis de résister à la vague du tsunami du 26 décembre 2004. Cependant, cette vague qui a déplacé de grandes quantités de sable sera peut-être à l'origine de futures découvertes concernant le site.

Les cinq Ratha (Pancha Ratha) — Yudhishthira (ou Dharmaraja), Bhima, Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva — sont des monuments monolithiques de tailles et de formes différentes excavés d'une petite colline, descendant en pente douce vers le sud du village.
Le terme ratha est incorrectement utilisé ici car il signifie « chariot » (voir Puri), comme ceux utilisés dans les processions. Les Ratha de Mahâbalipuram n'ont pas de roue, contrairement au temple de Surya de Konarak qui est en forme de chariot avec des roues, tiré par des chevaux sculptés.
Le Dharmaraja a été dégagé à partir de la partie la plus haute de la colline, puis suivent par ordre décroissant de taille, le Bhima, l'Arjuna et le Draupadi.
Le Sahadeva a été excavé d'une roche un peu plus grande placée à l'ouest de Draupadi. Juste devant le Draupadi, deux autres roches plus petites ont été sculptées en forme d'éléphant et de lion, le véhicule de Durga. Derrière le Draupadi et l'Arjuna, qui se tiennent sur une plate-forme commune, se trouve un Nandin, un bœuf, véhicule de Shiva.
Ces Ratha représentent les formes de temples en service à l'époque de leur excavation et qui sont faits de matériaux périssables.
Draupadi, en forme de hutte avec toit de chaume, dédié à Durga, Il s'agit d'un temple dédié à Durga au plan simple, carré, à une cella. Sa toiture évoquant les toits de chaume rappelle sans doute des chapelles de villages construites en matériaux périssables et qui n'ont pas survécu. Ce modèle reste sans lendemain dans la pierre, mais sans doute toujours important dans l’architecture populaire.

Il y a quatre autres ratha ailleurs dans Mahabalipuram. Un grand nombre de temples, souvent excavés, sont aussi éparpillés sur le territoire du village. Enfin, on trouve également dans le village un énorme rocher vaguement sphérique appelé la boule de beurre de Krishna. Le site de Mahabalipuram est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985. Mahâballipuram accueille l'un des plus importants festivals de danse Indienne à la fin de chaque année.
Cette ville, sous la dynastie des Pallava au VIIe siècle, possède un port très actif par lequel la civilisation Indienne s'exporte vers l'extrême orient, de Ceylan à Java. Le site est constitué par des temples, une immense fresque en bas-relief et des grottes sculptées de hauts reliefs traitant des mythes de l'hindouisme. Tous sont des chef d’œuvres de l'art Pallava. Le monument le plus visité et le plus justement célèbre est une fresque grandiose taillée en bas-relief dans une paroi rocheuse que l'on désigne sous le nom de la Descente du Gange. On lui donne également le nom de « la pénitence d'Arjuna ». Elle illustre la légende de la Descente du Gange sur Terre, par le canal de la chevelure du dieu Shiva, et la retraite du dieu Shiva sur l'Himalaya.
S'y déploient toutes sortes d'êtres célestes comme les Kinnara, les Gandharva, les Apsara, des Sages barbus vénérables, un ascète qui prie Shiva, mains jointes en prières au-dessus de la tête, le Nâga et la Naginî qui, eux aussi mains jointes devant le corps, émergent d'une longue fissure dans le rocher, le chat qui imite l'ermite pendant que des souris s'amusent autour de lui, les deux gros éléphants avec des petits entre leurs pattes qui regardent vers cette scène, un autre Sage priant le Dieu Vishnu qui se tient sous un dais, etc.

Juste à côté, le mandapa des 5 Pandava ne présente aucun relief sculpté. Seules les colonnes d'entrée sont décorées.
Un peu plus loin, le mandapa dit d'Arjuna figure parmi les plus beaux. On y voit le Dieu Krishna soulevant d'une seule main le Mont Govardhana pour que les villageois puissent se protéger de l'orage déclenché par le Dieu Indra, irrité par l'indifférence des villageois à son égard.
Sur la même scène, un peu à l'écart, se tient Balarama, frère de Krishna. Le fond de la grotte est orné d'un superbe et charmant bas-relief d'une vache léchant son veau pendant que son bouvier la trait. D'autres scènes illustrent cette vaste fresque : Un homme avec un bébé sur l'épaule, une servante portant des pots à lait et du foin sur la tête...

Un autre endroit très visité est un ensemble de Ratha. Les ratha sont d'énormes chars de procession en bois, tractés dans les rues des villes par des centaines de pénitents lors de certaines cérémonies religieuses, pour offrir à la vénération de la foule, les statues de bronze somptueusement parées des divinités qui y sont installées.
Ici, sous ce nom, on désigne des temples monolithiques. Mais l'originalité tient à ce qu'il ne s'agit pas de temples construits, mais de monuments monolithiques creusés en forme de bâtiments à même le rocher. A l'époque de leur réalisation (VIIe siècle), on ne sait pas encore construire de bâtiments de pierre. Aussi leurs formes, jusque dans les détails, reproduisent-il les modalités architecturales des bâtiments de bois. Mais l'on estime que les demeures des dieux ou plutôt, en l'espèce, des héros divinisés, se doivent d'être à l'épreuve du temps...
Les 5 Ratha sont groupés dans une enceinte mais ils restent bien visibles de la route qui passe juste à côté. (pour les allergiques au prix du billet). On leur a attribué les noms de Draupadi, Arjuna, Bhîma, Yudhishthira et Nakula, noms des frères Pândava (et de leur épouse commune), héros dont l'histoire est contée dans l'épopée célébrissime du Mahâbhârata .
 Le Ratha de Draupadi, consacré à Durgâ, possède un toit d'une forme semblable à celui d'une hutte de chaume, un lion se tient devant, signalant la dédicace à la déesse.
 Le Ratha voisin, dit d'Arjuna, se signale par une architecture déjà plus complexe, des Dvârapâla habillent les murs. Consacré à Indra, un éléphant est donc placé devant.
 Derrière cet éléphant, se dresse le Ratha de Nakula.
 Puis l'on arrive au plus vaste de ces monuments, le Ratha de Bhima. Entre le Ratha de Bhima et celui d'Arjuna, se tient un Nandi, sur l'arrière.
 Le dernier des Ratha est celui de Yudishtara, c'est aussi celui dont la composition est la plus complexe. On y distingue 3 niveaux dont la coupole sommitale de forme octogonale.
Un autre monument universellement connu de Mahabalipuram est le Temple du Rivage. Comme son nom l'indique il a été bâti en bordure de mer dont il n'est séparé que de quelques dizaines de mètres, plantés d'arbres de protection contre les embruns corrosifs du large. Une digue de rochers a été aussi aménagée pour assurer une protection physique du temple contre les fortes marées et l'érosion marine de la côte. Dans l'enceinte soigneusement close par des barbelés, on traverse une belle pelouse bien entretenue pour se rendre au temple.
Le monument est très élégant, mais décidément les siècles et les intempéries marines ont accompli leur travail. Pendant plus de 12 siècles, il a défié les vagues de l'océan, les effets de l'érosion marine et le vent. Dans des cellules à l'est et à l'ouest sont gravés des Somaskanda. Dans un renfoncement intérieur, un beau Vishnu allongé est protégé.

Les touristes pressés se limitent trop souvent à la visite de la Descente du Gange, du temple du Rivage et des 5 Ratha. C'est grand dommage car Mahabalipuram réserve d'autres surprises qui, de surcroît, sont gratuites. On peut ainsi faire un petit circuit à pied en partant de la Descente du Gange et en se rendant vers la droite de quelques dizaines de mètres.
 On voit là le Ratha de Ganesh, d'époque Pallava (VIIe-VIIIe siècle). C'est le seul des Ratha à avoir une activité religieuse, une statue du célèbre dieu à tête d'éléphant, aimé de tous les Indiens, y reçoit des offrandes. A l'origine consacré à Shiva, ce petit temple monolithique est de type shala, c'est à dire comme un hall s'ouvrant par un portique, avec une toiture en forme de carène de navire couronnée par plusieurs stupi, ornements en forme de vase.
 On aperçoit un peu plus loin un gros rocher de granite de forme arrondie, qui semble en équilibre instable: C'est la boule de Krishnâ (par référence à une légende dans laquelle Krishnâ tout petit enfant a dérobé une boule de beurre qu'il tient dans sa menotte, alors qu'il est à 4 pattes). On revient vers le Ratha de Ganesh pour prendre un large sentier bien marqué qui permet de monter aisément sur la colline.

Chemin faisant, on rencontre divers monuments, presque tous des grottes artificielles :
 Le mandapa de Varâha est riche en belles sculptures : Tout d'abord, une représentation de Varâha, puis Gajalakshmi, Déesse de la prospérité, ondoyée par 2 éléphants qui l'encadrent, une autre sculpture illustre la légende de Vâmana, avatar de Vishnu, parcourant de sa jambe haut levée, les trois mondes sur lesquels régnait l'orgueilleux roi Bali

 Un temple dont il ne reste que quelques murs et des jambages du portail d'entrée, c'est le Rayar Gopuram
 Puis vient le vaste mandapa de Ramanuja sans grand intérêt

 Le mandapa de Mahîshâsuramardinî est l'un des plus beaux. Les différents bas-reliefs ciselés dans le rocher présentent des scènes mythologiques célèbres : La déesse Durgâ , sous sa forme de Mahîshâsuramardinî, met à mort le terrible démon à tête de buffle Mahishâsura (ce qui donne son nom à cette grotte), dans une scène impressionnante de dynamisme et de réalisme. Sur le côté opposé, en contraste total, Vishnu Narayana, couché et profondément endormi sur le serpent d'Eternité Ananta (= Shesha), respire la quiétude profonde malgré la présence des 2 démons Madhu et Kaithaba qui mijotent un mauvais coup. Mais des guerriers sont là qui vont intervenir.

 Le temple d'Ishwara est placé sur le point culminant de la colline. Une rampe y donne accès. Les reliefs sur les murs du temple sont usés par les intempéries. On distingue cependant, côté nord un Râvana secouant le Mont Kailash, cependant que du côté sud, on reconnaît un Dakshinâmûrti. Des lions dressés marquent les angles de ce bâtiment et des Dvârapâla sur des pilastres surmontent de petits Gana qui courent sur la base. Deux petits Ganesh sont visibles sur la corniche supérieure, côté ouest. De là, on jouit d'une belle vue sur 360°.

A quelques km au nord de Mahabalipuram, en bordure de mer,on peut visiter la grotte du Tigre, creusée dans un rocher de belle taille. Le lieu s'appelle Saluvankuppam. Il est préférable de le voir dans la matinée pour bénéficier de la meilleure lumière pour les photos.
La grotte est consacrée autrefois à la Déesse Durgâ, mais il n'en reste aucune trace. C'est un monument d'époque Pallava.
Dans la même enceinte, un peu plus loin au nord, un autre gros rocher a été excavé pour former une petite cellule dont l'entrée est gardée par deux Dvârapâla. Face à cette cellule ont été placés un Lingam et un Nandi. Dans la cella, un Lingam récent indique qu'il s'agit d'un temple de Shiva. Sur le mur du fond, a été gravée une représentation d'Ûmâmaheshvar . L'accès est libre.

Voyages en Inde, Tamil Nadu, Mahabalipuram
ganapati.free.fr/voyage/tamilnadu/mahab.html
Mahabalipuram fut, sous la dynastie des Pallava dynastie célèbre du sud de l'Inde au 7 ème siècle, un port très actif par lequel la civilisation indienne s'exporta ... Guide de voyage Mahabalipuram - Le Guide Vert Michelin
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Mahabalipuram : préparez votre séjour Mahabalipuram avec Le Guide Vert Michelin. Infos pratiques, sites touristiques incontournables, hôtels et restaurants Mahabalipuram. ... Ajouter : Partager : Suivez-nous : Historique.

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