Cette
page concerne l'année 609 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT
VENANCE CHANTRE DES MÉROVINGIENS
Saint
Venance Fortunat, dont le nom latin est Venantius Honorius
Clementianus Fortunatus, né vers 530 à Valdobbiadene près de
Trévise (Italie) et décédé en 609 à Poitiers (France), est un
poète chrétien du VIe siècle. Il est également évêque de
Poitiers. Considéré comme saint il est liturgiquement commémoré
le 14 décembre.
Auteur
de poèmes latins, Venance Fortunat étudie pendant sa jeunesse la
grammaire, la poésie, le droit et l’éloquence à Ravenne. Vers
l’âge de 35 ans, en 565, guéri d’une ophtalmie, il forme le
projet d'aller à Tours visiter le tombeau de Saint Martin, auquel il
attribue sa guérison. Il traverse les Alpes, remonte la vallée du
Rhin par le Norique, la Rhétie et l’Austrasie, où il est
accueilli royalement par Sigebert et sa femme, la reine Brunehilde à
laquelle il voue une profonde admiration...
C'est
à Metz au cours des fêtes du mariage de Sigebert et Brunehilde que
Fortunat réjouit les oreilles des convives par un poème lyrique en
vers latins où il fait de Brunehilde une nouvelle Vénus et de
Sigebert un nouvel Achille.
Séduit
par la grâce et l'intelligence de Brunehilde, il lui consacre une
partie de ses plus beaux écrits. Elle lui inspire notamment un
épithalame de « goût antique » dans lequel il ne tarit
pas d'éloges sur elle :
« Plus
brillante, plus radieuse que la lampe éthérée, le feu des
pierreries cède à l'éclat de ton visage, tu es une autre Vénus et
ta dot est l'empire de ta beauté […]. L'Espagne a mis au monde une
perle nouvelle. »
De
la même voix qui a chanté Brunehilde et déploré en vers si
touchants la mort de sa sœur Galswinthe, traîtreusement assassinée
par Chilpéric, il n’hésite pas à louer les vertus royales de
Frédégonde.
Évoluant
dans les hautes sphères de la société Franque, il rencontre
plusieurs femmes de la dynastie Mérovingienne, entre autres la reine
Ultrogothe, veuve de Childebert Ier, et les princesses Théodechilde
et Berthoara, filles de Thierry Ier et Thibert Ier.
Fortunat
s’attache ensuite à Radegonde, ancienne épouse de Clotaire Ier
qui l’engage à se fixer à Poitiers où cette princesse a fondé
l'Abbaye Sainte-Croix de Poitiers.
En
576, le poète y est ordonné prêtre. Vers l’an 600, il est
consacré évêque de Poitiers. Il meurt en l’an 609.
Hymniste
chrétien poète raffiné il compose de nombreuses hymnes chrétiennes
remarquables par leur profonde sensibilité spirituelle, comme par
leur technique musicale qui ont une influence considérable sur la
composition liturgique des siècles postérieurs. Certains tels le
Vexilla Regis et le Pange lingua sont encore connus et fréquemment
chantés lors de cérémonies liturgiques de l'Église catholique
latine.
Il
adresse à Syagre d'Autun des acrostiches en le priant de les faire
peindre dans le vestibule de son palais.
Parmi
ses œuvres on peut signaler :
11
livres de Poèmes (tome 1, 2 et 3 de l'édition des Belles Lettres
traduit par Marc Reydellet) ;
In
laudem sanctæ Mariæ (dans le tome 3 de l'édition des Belles
Lettres traduit par Marc Reydellet) ;
Un
poème en quatre chants sur la Vie de Saint Martin (dans le tome 4 de
l'édition des Belles Lettres traduit par S. Quesnel) ;
Une
élégie sur la destruction du royaume de Thuringe, mise dans la
bouche de Sainte Radegonde ;
Des
hymnes d’église, dont le Vexilla Regis et le Pange lingua ;
Les
vies en prose de Saint Germain évêque de Paris, Saint Médard de
Noyon, Saint Remi de Reims, Saint Aubin d'Angers, Saint Marcel,
Sainte Radegonde et une exposition de la foi catholique d’après le
symbole de Saint Athanase d'Alexandrie.
Le
De ecclesia Parisiaca poème sur la cathédrale de Paris.
Ses
Œuvres ont été publiées à Cagliari en 1573, à Cologne en 1600,
à Mayence en 1617 et traduites dans la collection Panckoucke.
Ses
écrits sont précieux pour comprendre l'histoire de l'époque... En
ce jour où en Belgique Orthodoxe, nous devrions fêter
liturgiquement notre père Saint Folquin, évêque du siège
apostolique de Thérouanne (Flandres côtières), né au Ciel en 855,
nous avons cependant un très grand parmi les grands dans le
calendrier des Saints Orthodoxes d'Occident : Saint Venance Fortunat.
Hymnographe, liturge, poète (aussi un peu flagorneur dans ce rôle
quand il était encore laïc, faut bien assurer sa pitance..),
chapelain de Sainte Radegonde (excusez du peu) puis évêque de
Poitiers, où il veille sur le troupeau du Seigneur dans la fidélité
à la Foi des Apôtres, la Foi Orthodoxe, jusqu'à son départ pour
le Royaume après l'an 600.
Attardons-nous
un peu sur cette perle de la couronne de l'Église du Christ en
Occident.
Évêque
de Poitiers et principal poète latin de son époque, il est né en
530 près de Ceneda, à Trévise, en Vénitie, dans le nord de
l'Italie. C'est une région liturgiquement « gallicane, »
avec Milan qui n'est qu'à 300km, sur le même parallèle, Milan,
l'ancien siège du grand Saint Ambroise. On retrouve ces accents
flamboyants du Gallicanisme Milanais dans son art liturgique.
Il étudie d'ailleurs à Milan et aussi à Ravenne, dans le but de devenir un maître en rhétorique et poésie, et il acquiert une bonne connaissance de la littérature latine.
Il étudie d'ailleurs à Milan et aussi à Ravenne, dans le but de devenir un maître en rhétorique et poésie, et il acquiert une bonne connaissance de la littérature latine.
On
trouve les mêmes traits intellectuels chez Saint Sidoine Apollinaire
(21/8), cet autre grand hymnographe Orthodoxe d'Occident.
En
565, suite aux menaces que les Lombards font peser sur la région (il
le dit d'ailleurs), il part pour la Gaule Franque. Cette même année,
il sera guéri miraculeusement d'une ophtalmie par l'intercession de
Saint Martin de Tours, ce qui le décidera à accomplir auprès du
tombeau de celui-ci un pèlerinage de reconnaissance, mais en prenant
des chemins détournés, car ce pèlerinage le mènera un peu partout
au gré de ses inspirations poétiques...
Il sera favorablement accueilli à la court du roi Sigebert d'Austrasie. Brunehaut est arienne comme son peuple et sera rebaptisée Brunehilde après son baptême Orthodoxe, (en Français, nous la connaissons sous le nom de Brunehaut...)
Il sera favorablement accueilli à la court du roi Sigebert d'Austrasie. Brunehaut est arienne comme son peuple et sera rebaptisée Brunehilde après son baptême Orthodoxe, (en Français, nous la connaissons sous le nom de Brunehaut...)
Après
être resté un an ou 2 à la court du roi Sigebert, il parcourt la
Gaule Franque, se liant d'amitié avec divers grands de l'époque,
composant de petites poésies sur tout ce qui l'inspire (jusqu'à la
broderie de la nappe d'une table !).
Suivant les us et coutumes de son époque, que l'on a tendance à juger d'un peu haut de nos jours alors que nous vivons dans la fange morale jusqu'au cou, il tresse facilement des couronnes et colliers de louanges pour les grands de son temps.
Suivant les us et coutumes de son époque, que l'on a tendance à juger d'un peu haut de nos jours alors que nous vivons dans la fange morale jusqu'au cou, il tresse facilement des couronnes et colliers de louanges pour les grands de son temps.
Les
érudits modernes lui reprochent aussi à mots à peine couverts
d'avoir composé l'éloge de la plupart des évêques avec lesquels
il s'est trouvé en rapport, certes, mais dans ce dernier cas, le
calendrier des Saints de l'Église nous montre que c'est mérité.
Il
a chanté les rois Francs, Chilpéric, Sigebert, Caribert. Ses textes
prêtent bien des vertus aux rois Mérovingiens, qui, bien qu'au
moins nominalement Orthodoxes depuis Clovis 1er, sont encore assez
frustes et brutes selon nos normes du « bien-paraître »
actuel et lui de néanmoins les comparer aux grands sages de la Rome
antique et aux héros des mythologies d'antan... On sait que par la
douceur, Saint Éloi parvenait à amener le roi Dagobert à une vie
relativement pieuse... On discerne cependant dans ces poèmes un peu
flatteurs toute la vie et les mœurs de l'époque. Son grand talent
en fera quasiment l'hymnographe officiel pour toute la Gaule Franque,
auquel on a recours pour l'inauguration d'une belle église, pour un
décès d'un évêque ou d'un grand du moment, etc...
Continuant son voyage, il arrivere à Poitiers, se rendant sur la tombe de Saint Hilaire. Puis il rend visite à Sainte Radegonde, princesse Thuringienne, qui, après avoir été la femme du roi Clotaire, s'est retirée à 25 ans dans cette ville, vivant au monastère qu'elle a fondé, le futur « Monastère de Sainte-Croix, » y menant une vie d'ascète. Fondatrice ou pas, Sainte Radegonde n'en est pourtant pas l'abbesse, mais, par choix, y sert comme diaconesse. Elle l'invite à s'installer dans cette ville. Ordonné prêtre, probablement en 576, et de toute manière du vivant de Sainte Radegonde. De laquelle, après avoir été le disciple, il devient le chapelain et père spirituel... Plus de 20 ans après la mort de cette dernière, il est élu évêque de Poitiers, en 599.
« Méprisant le monde, tu a mérité de gagner le Christ, cachée dans la clôture, tu vois d'autant mieux le Ciel. Maintenant, tu tiens la voie étroite, pour faire au Ciel une entrée plus triomphale. En versant des larmes, tu moissonne les joies véritables. Tu crucifie le corps, ton âme se nourrit de jeûnes : Son Seigneur la garde par Son amour. »
Vêpres de Sainte Radegonde, par Saint Venance
Il devient l'ami de Saint Grégoire de Tours et d'autres éminents évêques de son époque. C'est, poussé par Saint Grégoire, l'évêque de Tours et l'historien des Francs que Venance a réuni et publié ses poèmes en un recueil comprenant 11 livres. Ces œuvres offrent un tableau fort intéressant de la société de l'époque.
On voit briller des éclairs de sensibilité profonde et de véritable poésie dans ses œuvres. La marque distinctive d'un vrai saint, comme Saint Venance Fortunat, c'est arriver à voir du beau et du bon en tout.
L'hymne « Vexilla Regis » est composée par cet homme pour une occasion très particulière : Sainte Radegonde cherche quelques reliques pour sa chapelle, quand, l’empereur Justin II « le jeune » et l’impératrice Sophie lui envoient de Constantinople un morceau de la Vraie Croix.
Continuant son voyage, il arrivere à Poitiers, se rendant sur la tombe de Saint Hilaire. Puis il rend visite à Sainte Radegonde, princesse Thuringienne, qui, après avoir été la femme du roi Clotaire, s'est retirée à 25 ans dans cette ville, vivant au monastère qu'elle a fondé, le futur « Monastère de Sainte-Croix, » y menant une vie d'ascète. Fondatrice ou pas, Sainte Radegonde n'en est pourtant pas l'abbesse, mais, par choix, y sert comme diaconesse. Elle l'invite à s'installer dans cette ville. Ordonné prêtre, probablement en 576, et de toute manière du vivant de Sainte Radegonde. De laquelle, après avoir été le disciple, il devient le chapelain et père spirituel... Plus de 20 ans après la mort de cette dernière, il est élu évêque de Poitiers, en 599.
« Méprisant le monde, tu a mérité de gagner le Christ, cachée dans la clôture, tu vois d'autant mieux le Ciel. Maintenant, tu tiens la voie étroite, pour faire au Ciel une entrée plus triomphale. En versant des larmes, tu moissonne les joies véritables. Tu crucifie le corps, ton âme se nourrit de jeûnes : Son Seigneur la garde par Son amour. »
Vêpres de Sainte Radegonde, par Saint Venance
Il devient l'ami de Saint Grégoire de Tours et d'autres éminents évêques de son époque. C'est, poussé par Saint Grégoire, l'évêque de Tours et l'historien des Francs que Venance a réuni et publié ses poèmes en un recueil comprenant 11 livres. Ces œuvres offrent un tableau fort intéressant de la société de l'époque.
On voit briller des éclairs de sensibilité profonde et de véritable poésie dans ses œuvres. La marque distinctive d'un vrai saint, comme Saint Venance Fortunat, c'est arriver à voir du beau et du bon en tout.
L'hymne « Vexilla Regis » est composée par cet homme pour une occasion très particulière : Sainte Radegonde cherche quelques reliques pour sa chapelle, quand, l’empereur Justin II « le jeune » et l’impératrice Sophie lui envoient de Constantinople un morceau de la Vraie Croix.
Il
est à noter que c'est une des rarissimes reliques de la Vraie Croix
à se trouver légitimement en Occident.
Pour célébrer dignement l’arrivée de la Sainte Relique, l'ancienne reine demande à Saint Venance de composer une hymne pour la procession d’accompagnement jusqu’à la chapelle, hymne qui sera chantée pour la première fois le 19 novembre 569. C'est Venance, hymnographe mais probablement pas encore prêtre, qui est choisi pour accueillir la relique à son arrivée à Poitiers. Lorsque les porteurs du Saint Fragment se trouvent à 3km de la ville, Venance, entouré d'une grande foule de fidèles, dont certains portent bannières, croix et autres emblèmes sacrés, s'avance à sa rencontre. Tout en marchant, ils chantent cette hymne qu'il a composée.
Pour célébrer dignement l’arrivée de la Sainte Relique, l'ancienne reine demande à Saint Venance de composer une hymne pour la procession d’accompagnement jusqu’à la chapelle, hymne qui sera chantée pour la première fois le 19 novembre 569. C'est Venance, hymnographe mais probablement pas encore prêtre, qui est choisi pour accueillir la relique à son arrivée à Poitiers. Lorsque les porteurs du Saint Fragment se trouvent à 3km de la ville, Venance, entouré d'une grande foule de fidèles, dont certains portent bannières, croix et autres emblèmes sacrés, s'avance à sa rencontre. Tout en marchant, ils chantent cette hymne qu'il a composée.
Saint
Venance Fortunat et les Étendards du Roi
stmaterne.blogspot.com/2007/.../saint-venance-fortunat-et-les-tendards.ht...
14
déc. 2007 - Cette même année, il sera guéri miraculeusement d'une
ophtalmie par l'intercession de .... Saint Venance Fortunat mourut à
Poitiers vers 609.
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décembre : Saint Venance Fortunat (530-609) - La ...
notredamedesneiges.over-blog.com/article-15696720.html
14
décembre : Saint Venance Fortunat (530-609) ... Sigebert et
Brunehilde à Metz que Saint Venance Fortunat réjouit les oreilles
des ... Année Vie Consacrée.
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15/09/15
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