mardi 22 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 604

18 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 604 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE PAPE GRÉGOIRE Ier SAINT PÈRE DE L'EGLISE
 


Grégoire Ier, dit le Grand, auteur des Dialogues (né vers 540, mort le 12 mars 604), devient le 64e pape en 590. Docteur de l'Église, il est l'un des 4 Pères de l'Église d'Occident, avec Saint Ambroise, Saint Augustin et Saint Jérôme. Son influence durant le Moyen-Âge est considérable.
C'est en son honneur que, 2 siècles après sa mort, le Chant Messin est appelé « chant Grégorien » (sans que l'on sache avec certitude son rôle dans l'évolution et la diffusion du chant liturgique).
Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique le célèbre le 3 septembre (auparavant le 12 mars).

Grégoire est né à Rome vers 540, au moment de la reconquête de l'Italie par Justinien, d'une famille chrétienne et patricienne, de la branche Anicia. Son père, le sénateur Gordien, est administrateur d'un des 7 arrondissements de Rome. Deux de ses sœurs sont honorées Saintes (Tharsilla et Æmiliane), et il a parmi ses ancêtres le pape Félix III. Sa mère, Sylvie, est elle aussi honorée Sainte.
Il est éduqué dans le climat de renouveau culturel suscité en Italie par la Pragmatica sanctio, et excelle, « selon le témoignage de Grégoire de Tours, dans l'étude de la grammaire, de la dialectique et de la rhétorique ».

En 572, il est nommé préfet de la ville, ce qui lui permet de s'initier à l'administration publique, et devient ainsi le premier magistrat de Rome. Il utilise ses aptitudes pour réorganiser le patrimoine de Saint-Pierre.

En 574, il souscrit à l'acte par lequel Laurent, évêque de Milan, reconnaît la condamnation des « Trois Chapitres » par le IIe Concile de Constantinople de 553.

Vers 574-575, il adopte la vie monastique et transforme en monastère dédié à Saint André la demeure familiale située sur le mont Cælius. Il nomme pour abbé le moine Valentien. On ne sait pas si Grégoire assume personnellement la direction de la communauté... Ayant hérité de grandes richesses à la mort de son père, il fonde aussi 6 monastères en Sicile. On ne sait pas si Grégoire et ses moines adoptent la règle de Saint Benoît, mais « on ne peut cependant douter de l'harmonie fondamentale existant entre l'idéal monastique Bénédictin et celle du grand pontife. »

Grégoire est ordonné diacre par le pape Pélage II (ou peut-être par Benoît Ier, mais c'est moins probable) avant d'être envoyé à Constantinople comme apocrisiaire (ambassadeur permanent, ou nonce). Il s'y rend accompagné de quelques frères, et y réside jusqu'à la fin de 585 ou le début de 586, « sans songer, d'ailleurs, à apprendre le grec ni à s'initier à la théologie orientale ». Il se plaint d'ailleurs de trouver difficilement des interprètes à Constantinople, capables de traduire en grec des documents latins.
Cela montre combien le fossé entre la culture Orientale et Latine de la chrétienté est déjà grand.

C'est là qu'il rédige sa plus importante œuvre exégétique, « l'Expositio in Job ». Il se fait aussi remarquer par une controverse avec Eutychius, le patriarche de Constantinople, à propos de la résurrection des corps. En effet, Grégoire défend la thèse traditionnelle de l'Église sur la résurrection des corps, tandis qu'Eutychius « applique au dogme catholique le principe de l'hylémorphisme aristotélicien ». À la demande du pape, Grégoire attire aussi l'attention de l'empereur Byzantin Maurice sur l'invasion Lombarde en Italie.
De retour à Rome, il reprend la vie monastique, et joue aussi le rôle de secrétaire et conseiller de Pélage II. À ce titre, il rédige l’Épître III de Pélage, où il soutient la légitimité de la condamnation des Trois Chapitres par le concile de Constantinople de 553.

Pélage II meurt de la peste le 7 février 590... Grégoire « est élu pape par l'acclamation unanime du clergé et du peuple ». Il essaie de se dérober, faisant même appel à l'empereur, mais c'est en vain. Il est consacré pape à Saint-Pierre, le 3 septembre 590. Cet épisode est raconté dans la Légende dorée...

Au même moment, meurt le roi des Lombards Authari. Agilulf, arien, lui succède et conformément à la coutume, il épouse la veuve de son prédécesseur Théodelinde de Bavière.
Celle-ci se révèle une alliée influente du nouveau pape et amène le roi au catholicisme.

Grégoire Ier est le premier Pape a être considéré par l'Orient avec respect... Dès après la fondation de Constantinople au début du IVe siècle, le monde Byzantin voit se succéder les hérésiarques au siège patriarcal de Constantinople et fait obstruction à la primauté de juridiction Romaine, primauté dont témoignent les Pères de l'Église et les Conciles œcuméniques, bien que des actes factices et des idées reçues circulent toujours. Grecs aussi Saint Grégoire Ier est-il vénéré par l'Église orthodoxe.

L'influence de « l'Évêque des Évêques » (Saint Cyprien de Carthage, ép. CXXV, compte rendu à Saint Étienne Ier), depuis l'invasion des Lombards surtout, les papes ont à lutter avec des difficultés et des périls auxquels ils ne parviennent à parer qu'à force d'énergie, alors que les empereurs Byzantins refuseront pendant des siècles de les aider.
L'empereur, absorbé par la défense des frontières de Syrie et du Danube, leur laisse le soin de résister à ces nouveaux ennemis qui s'acharnent à la conquête de Rome, et quand il peut aider Rome, il répond négativement aux appels à l'aide. Tout au plus envoie-t-il de temps en temps quelques troupes et des subsides également insuffisants... Le pontificat de Grégoire Ier se déroule donc, comme on l'a vu, dans un contexte fort difficile.
En outre, la ville est ravagée par la peste, le Tibre déborde. Il doit donc à la fois veiller à rassurer les fidèles (certains croient que la fin du monde est arrivée) et utiliser ses talents d'administrateur pour veiller au ravitaillement de la ville.
Dans l'ensemble de son pontificat, on note une importante réforme administrative à l'avantage des populations rurales, ainsi que la restructuration du patrimoine de toutes les églises d'Occident, afin d'en faire « des témoins de la pauvreté évangélique et des instruments de défense et de protection du monde agricole contre toute forme d'injustice publique ou privée. »

Ses lettres nous le montrent appliqué à restaurer le patrimoine de Saint Pierre, c'est-à-dire l'immense domaine foncier de l'Église de Rome, éparpillé à travers l'Italie, les côtes d'Illyrie et la Sicile, et que les désordres des invasions ont démembré, ruiné et désorganisé.
On l'y voit revendiquer les terres aliénées ou envahies, nommer des intendants, leur tracer les règles à suivre, leur imposer les mesures nécessaires pour la perception et la centralisation des revenus. En quelques années, la papauté se trouve en possession d'un revenu régulier et de ressources abondantes.
Elle est devenue une des premières puissances financières de l'Occident chrétien.
Enfin, il associe les moines à l'action pontificale, non seulement en fondant de nouveaux monastères dans la ville éternelle, mais également en octroyant à quantité d'entre eux des privilèges d'exemption qui les placent directement sous l'autorité du Saint Siège.

Durant son pontificat, Grégoire adopte une « attitude d'attente et de négociation avec les Lombards ». Non satisfait des mesures prises par l'empereur Maurice (« J'attends plus de la miséricorde de Jésus de qui vient la justice que de votre piété », écrit-il à l'empereur), il prend lui-même les choses en main, en signant en 595 une trêve avec Agilulf.

En 598, il favorise une nouvelle trêve, entre l'exarque Callinicus et le roi Lombard. Maurice trouve ce comportement « prétentieux »...
Grégoire se défend en argumentant : « Si j'avais voulu me prêter à la destruction des Lombards lorsque j'étais apocrisiaire à Constantinople, ce peuple n'aurait plus aujourd'hui ni roi, ni comtes, il serait en proie à une irrémédiable confusion, mais, comme je crains Dieu, je n'ai voulu me prêter à la perte de qui que ce soit ». Grâce à ses contacts avec Théodelinde, la reine franque des Lombards, un mouvement progressif de conversions s'amorce parmi ceux-ci... Le geste le plus important de Grégoire Ier par rapport à l'évangélisation est l'envoi en mission, en 596, de Saint Augustin de Cantorbéry, accompagné de 40 moines du monastère du mont Cælius, afin de restaurer le christianisme en Grande-Bretagne. En effet, sous l’empire, la Bretagne a été quelque peu christianisée, mais les Saxons ont envahi l’île et repoussé vers l’ouest les chrétiens Bretons. Grégoire fait aussi acheter de jeunes esclaves Anglais pour les faire élever dans des monastères. Le grand historien Edward Gibbon dit:
« César a eu besoin de 6 légions pour conquérir la Grande-Bretagne... Grégoire y a réussi avec 40 moines ».

Dans une lettre adressée à un missionnaire en partance pour la Grande-Bretagne païenne, en 601, Grégoire Ier donne cet ordre :
« Les temples abritant les idoles dudit pays ne seront pas détruits, seules les idoles se trouvant à l’intérieur le seront [...].
Si lesdits temples sont en bon état, il convient de remplacer le culte des démons par le service du vrai Dieu ».
Augustin devient le premier archevêque de Cantorbéry. Considérée par le grand historien médiéval Henri Pirenne comme « un chef-d’œuvre de tact, de raison et de méthode », la conversion de l'Angleterre repose sur des consignes prudentes et réfléchies.
Les missionnaires n'arrivent dans le pays qu'après en avoir étudié la langue, les mœurs et la religion. Ils se gardent de heurter les préjugés, de rechercher des succès trop rapides ou d'ambitionner le martyre. Ils gagnent la confiance avant de gagner les âmes... ( c'est bien se que je disais l'autre jour... Quelle différence entre les razzias, les viols et les démolitions et les méthodes beaucoup plus humaines et douces des moines chrétiens) Au bout de 60 ans, les Anglo-Saxons sont non seulement devenus chrétiens, mais ils le sont au point de fournir à l'Église des missionnaires dignes de ceux qui les ont convertis, tel Saint-Boniface qui entreprend au début du VIIIe siècle l'évangélisation de la Germanie païenne d'au delà du Rhin.

La conversion de l'Angleterre marque une étape décisive dans l'histoire de la papauté. Fondation directe du Pape, l'Église anglo-saxonne se trouve placée dès le début sous l'obédience immédiate et la direction de Rome. Elle n'a rien d'une Église nationale, elle est apostolique dans toute la force du terme. Et l'Église d'outre-Rhin, qu'elle va organiser, reçoit d'elle le même caractère. Mal aimée en Orient, l'Église catholique se tourne vers l'Europe du Nord pour convertir les peuples. Byzance mène aussi des missions d'évangélisation, notamment chez les slaves, cependant elles sont moins importantes.
Grégoire Ier meurt le 12 mars 604 et est inhumé au niveau du portique de l'Église Saint-Pierre de Rome. 50 ans plus tard, ses restes sont transférés sous un autel, qui lui est dédié, à l'intérieur de la basilique, ce qui officialise sa sainteté.
Grégoire a laissé de nombreux écrits, dans divers domaines : un grand nombre de lettres, des commentaires et homélies sur la Parole, et quelques autres écrits. Il est spécialement connu pour être l'auteur des Dialogues (plusieurs volumes de la collection « Sources Chrétiennes », éd. Cerf). Il nous y rapporte en son livre II les seules informations biographiques que nous ayons sur Saint Benoît, fondateur de la vie Bénédictine et figure majeure du monachisme occidental.

Le Registrum epistolarum est composé de 814 lettres réparties en 14 livres, qui correspondent aux années du pontificat Grégorien (590-604). C'est une composition assez hétéroclite : Lettres spirituelles, lettres officielles à lire en public, ordonnances portant sur des questions de gouvernement, formulaires de nomination et de confirmation de charges, formulaires d'autorisation et de privilège, etc. Cependant, certaines lettres permettent de tracer un portrait assez riche et précis du monde rural de la fin du VIe siècle.

L’Expositio in Job ou Moralia in Job (morales sur Job) est son œuvre exégétique la plus importante. Commencée à Constantinople, d'abord sous forme d'entretiens destinés aux frères de sa communauté, puis poursuivie sous forme de dictée, elle est réorganisée et achevée à Rome, vers 595. Elle comporte 35 livres. « Par une œuvre qui est plus une catéchèse biblique qu'une construction scientifique, il a tracé les lignes essentielles de la théologie morale classique ».
Le premier livre, dédié à Marinien de Syracuse, traite du charisme prophétique. Il s'adresse principalement aux prédicateurs et aux évêques. Le second livre, qui s'adresse aux moines de Coelius, commente la structure du Temple de Jérusalem. Par la symbolique des nombres, il explique la voie d'accès au silence contemplatif.
Plusieurs autres écrits n'ont pas été rédigés directement de la main de Grégoire. Ainsi, Expositiones in Canticum Canticorum, concernant les 8 premiers versets du texte du Cantique des cantiques, et in librum primum Regum, qui commente 1S 1-16, sont 2 textes qui ont été dictés de mémoire par le moine Claude, d'après ce qu'il a entendu de Grégoire. L'attribution de ces œuvres à Grégoire est d'ailleurs contestée par de Vogüé dans l'édition des Sources Chrétiennes. Elles seraient l'œuvre de Pierre de Cava. D'autres commentaires, sur les proverbes, les prophètes, l'Heptateuque, ont été rédigés de la même manière. Ces écrits sont malheureusement perdus aujourd'hui.
La réforme liturgique de Grégoire est décrite dans le Livre des sacrements. « Il rassemble en un seul livre le Codex de Gélase concernant la liturgie de la messe. Il y retranche beaucoup de choses, en modifie quelques-unes et en ajoute certaines. Il institue ce livre : Livre des sacrements ». Nous ne possédons cependant pas la version originale. Celle que l'on a actuellement est le texte envoyé par Adrien Ier à Charlemagne, vers 785-786, et contient plusieurs enrichissements reflétant des ajouts faits entre temps à la pratique liturgique usuelle.
La tradition attribue aussi à Grégoire un Antiphonarium. Le Pastoral (Regulae pastoralis liber), adressé à Jean IV, archevêque de Ravenne, traite en 4 livres de la vie pastorale, du gouvernement des âmes, de la prédication, de la vie spirituelle du pasteur. Grégoire exhorte l'évêque à un renouvellement personnel continu, afin que sa parole soit toujours incisive et efficace. L'ouvrage est traduit en grec dès 602 et sert de livre central pour la formation du clergé au Moyen-Âge. Il demeure un classique de la vie spirituelle.
Les Dialogues témoignent de la sainteté d'évêques, moines, prêtres et gens du peuple, contemporains de Grégoire.
Ils relatent des miracles opérés par de saints personnages en Italie.
Le second livre constitue la principale source biographique que l'on a sur Benoît de Nursie.
Le quatrième livre évoque des manifestations extraordinaires démontrant l'immortalité de l'âme humaine.
Grégoire est la figure éponyme de réformes liturgiques qu'il ne réalisa probablement jamais avec l'ampleur qu'on lui attribue par la suite (voir Histoire du rite romain).
Le chant grégorien qui porte son nom ne lui doit rien directement. Cette attribution est la conséquence d'une légende hagiographique racontant comment il compose les propres de la Messe. En réalité, le chant Grégorien résulte des réformes de Chrodegang de Metz et de Charlemagne, qui aligne le chant Gallican sur la pratique romaine un siècle plus tard.

Grégoire propose la mise en place d'une pédagogie chrétienne « où la formation grammaticale, dialectique et rhétorique se base, non plus sur des textes profanes, comme cela se faisait encore de son temps, mais sur des textes sacrés ». Cette voie sera par la suite suivie par d'autres, notamment Isidore de Séville, Julien II de Tolède et Bède.

Ses ouvrages théologiques resteront, jusqu'à la fin du Moyen Âge, l'une des autorités les plus souvent citées dans la prédication et l'enseignement, où il prend place après Saint Augustin d'Hippone, dont il simplifie parfois la pensée, non sans l'enrichir d'autre part en l'adaptant à la mentalité des temps nouveaux... Il n'est cependant pas un théologien original, en ce sens qu'il reprend surtout la doctrine commune. C'est que l'époque des grandes controverses dogmatique est passée.
« Il reprend l'enseignement de SaintAugustin sur la grâce, la prédestination, le sort des enfants morts sans baptême, il reprend et précise la catéchèse traditionnelle sur les sacrements, la discipline pénitentielle, les bonnes œuvres, le culte des saints ».

D'un point de vue exégétique, il utilise les procédés de la rhétorique classique. Bien qu'il ne néglige pas le sens littéral de l'Écriture, il le dépasse pour s'élever à l'allégorie... Ainsi, dans son homélie sur Ézéchiel, il s'attarde principalement sur la cause ou l'hypothèse dont l'objet sont les personnes ou les faits historiques. En général, dans son discours, « les antinomies se résolvent grâce à l'unité qui permet de dire que l'Église est à la fois visible et invisible, humaine et divine, active et contemplative, présente dans le monde et plongée dans la réalité future ».
Mais Grégoire est avant tout un moraliste. « Par une œuvre qui est plus une catéchèse biblique qu'une construction scientifique, il a tracé les lignes essentielles de la théologie morale classique ». D'ailleurs, le fait que l'Expositio in Job ait reçu, de son vivant, le titre de Moralia in Job en témoigne.

Sa pensée a également contribué à une classification des vices et vertus, ainsi que des dons du Saint-Esprit, classification dont les prédicateurs et les artistes du Moyen-Âge feront grand cas.
Il reprend la classification des rêves de Macrobe et la transforme en distinguant :
Les rêves dus à la nourriture et à la faim.
Ceux envoyés par les démons.
Ceux d'origine divine.
Considéré comme un des Pères de l'Église, il a également toujours été compté parmi les Docteurs de l'Église.

Saint Grégoire écrivant sous l'inspiration de la colombe du Saint-Esprit (Registrum Gregorii, Xe siècle). Saint Grégoire est très présent dans l'iconographie des manuscrits et des monuments figurés, où il est, avec Saint Pierre, le pape par excellence. Il est représenté en habits pontificaux, parmi ses attributs, la tiare, la colombe de l'Esprit Saint qui inspire ses écrits, et le livre en tant que docteur de l'Église.

« Le Tibre ravageur est sorti de son lit
Ses eaux empoisonnées envahissent la ville
Contraignant les Romains à fuir leur domicile.
Dans le même temps, une nouvelle remplit
Les cœurs d’angoisse : Le pape vient de mourir
Officiellement de la peste bubonique
Un fléau qui fait effroyablement souffrir.
Depuis l’invasion de Rome par Alaric,
Il y a tout juste cent-quatre-vingts années,
Les habitants ont l’impression d’être damnés.
Pour conjurer le sort qui s’acharne sur eux
Les Romains éplorés s’adressent au Bon Dieu
Qui leur suggère de faire appel à Grégoire
Un ancien moine et habile administrateur.
A peine est-il élu qu’il leur redonne espoir
En devenant le pourvoyeur
Des affamés, le défenseur des pauvres gens
Grâce sans nul doute à l’argent
Dont il a hérité.
C’est un pape qui déborde d’activité :
Il s’attaque au fonctionnement des monastères
Et de son propre ministère.
Il simplifie la liturgie
Et modernise le style des homélies.
Peut-on lui reprocher d’avoir fait acheter
Des esclaves Anglais pour les catéchiser ?
C’était un missionnaire
Convaincu de bien faire.
Des esclaves ? On en voit encore en deux mille
Qui essaient de survivre dans les bidonvilles.
Ce ne sont pas les papes qui s’occupent d’eux
Mais des anonymes, parfois des religieux.

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4 mai 2010 - Vous trouverez ici le chapitre sur le pape saint Grégoire le Grand ... Grégoire le Grand (540-604); Autres pères de l'Église d'Orient (I) .... Il fut malade les trois ou quatre dernières années de sa vie et il mourut le 12 mars 604.

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