vendredi 1 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 749

29 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 749 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

JEAN DAMASCENE


SAINTS JEAN GERMAIN ET GEORGES
Au VIIe siècle, sous l'influence croissante de l'Islam, un empereur de Constantinople, Léon III l'Isaurien, ordonne par un édit d'ôter des églises et des lieux publics les tableaux et statues sacrés qui y sont exposés à la vénération des fidèles, cet arrêt doit être sanctionné par des violences inouïes. Les agissements des iconoclastes ou briseurs d'images, on retrouvera plus tard cet esprit chez les Albigeois, les Vaudois, les Hussites et les Protestants... A travers les siècles et jusqu'à nos jours, dans l'esprit des chrétiens et surtout en Orient, la tyrannie hérétique de Léon l'Isaurien évoque principalement le nom de « Saint Jean Damascène qui est avec Saint Germain de Constantinople et Georges de Chypre, à la tête des défenseurs des Saintes Icônes ».

Saint Jean est né à Damas vers l'année 675 d'une famille chrétienne d'origine arabe probablement de la tribut des Ghassanides, son grand-père est un chef arabe qui s'appelle Al Mansour.
Jean Manssour ou Jean de Damas dit Jean Damascène, né vers 676 et mort le 4 décembre 749, théologien chrétien, père de l'Église et docteur de l'Église. De son véritable nom en arabe (Manssour ibn Sarjoun), « Victor fils de Serge », ou (Yuḥannā Al Demashqi), en grec Ιωάννης Δαμασκήνος Iôannês Damaskênos, en latin Iohannes Damascenus il est surnommé Χρυσορρόας/Chrysorrhoas, « qui roule de l'or dans ses flots ». Le père de Saint Jean qui s'appelle Serge, chrétien fervent, occupe un poste important auprès du nouveau Calife Mouawiya. Le nouveau calife refuse de résider à Médine et transfère en 660, le siège du Califat à Damas. Serge dépense en œuvres de charité ses revenus, et surtout il profite de sa situation pour racheter les captifs chrétiens.
Et parmi ces derniers, se trouve un religieux venu de Sicile, futur évêque et hymnographe orthodoxe, nommé Cosmas de Maïouma, ou Cosmas de Jérusalem, très versé dans la philosophie, et parlant plusieurs langues.
Or, précisément, Serge Mansour cherche depuis longtemps un homme capable de donner à son fils une éducation convenable.
La Providence le comble en lui faisant trouver un trésor d'érudition et de piété dans ce captif qu'on va égorger... Il court le demander au calife qui n'y fait aucune objection. Cosme reçoit la liberté, et devient l'ami du père et le maître du fils, qui, sous sa direction apprend les fondements de la belle méthode aristotélicienne. C'est dans cette environnement que grandit Saint Jean.
Quand l'éducation est achevée, le moine dit à Serge : Vos vœux sont accomplis, la sagesse de votre enfant surpasse la mienne, Dieu complétera l'œuvre. Je vous prie de me laisser me retirer au désert, afin de vaquer à la céleste contemplation. Serge fait la plus grande résistance, mais il doit céder aux vœux ardents du Saint moine, qui se retire en Palestine, dans la laure de Saint-Sabas. Il est l'auteur du « De fide orthodoxa” important traité doctrinal. Il se lance dans une controverse acharnée avec l'islam, qu'il classe parmi les hérésies. Il compare les récits bibliques avec leurs versions reprises dans le Coran. Il est aussi l'un des principaux hymnographes Byzantins et la liturgie lui doit les textes des matines Pascales.
Son père, Serge (Sarjoun), obtient des califes omeyyades qu'ils épargnent à Damas la basilique Saint-Jean-Baptiste, mais elle est transformée en mosquée 70 ans après la conquête musulmane...
 
L’orient chrétien sera agité pendant plus d'un siècle (725-840) par l'hérésie iconoclaste, et particulièrement sous le règne de l'empereur Léon III l'Isaurien... Ce rustre couronné, ancien marchand de bestiaux, puis heureux soldat, est monté sur le trône de Constantinople en l'an 716. Arrivé au pouvoir au milieu d'une véritable anarchie, il vient de se révéler comme un homme d’État de premier ordre, et il peut être regardé comme le réorganisateur de l'Empire Byzantin.
Mais en proscrivant le culte des images, à quel mobile obéit-il ? A-t-il gardé quelque sympathie, manifestée dans sa jeunesse, pour cette terrible secte des Pauliciens, issue du manichéisme, qui a mis à feu et à sang l'Asie Mineure, incendiant les églises d'Arménie et de Syrie, et détruisant partout les Saintes Icônes ? Plus vraisemblablement, il a l'ambition, sorte d'empereur-sacristain, d'étendre au sanctuaire les réformes qu'il est fier d'avoir réalisées dans l'ordre social et militaire : A coup sûr, il ne prévoyait pas que ces querelles iconoclastes allaient séparer Constantinople de Rome, et rapprocher Rome de Charlemagne, l'empereur d'Occident.
Avant d'arriver aux mesures de violence, Léon III l'Isaurien a procédé peu à peu à l'« épuration » de l'épiscopat oriental, il doit, après la persécution, qui commence à l'automne de 725, mettre en demeure Saint Germain, patriarche de Constantinople, d'adhérer à l'hérésie ou de se retirer...
En terre musulmane, les Églises melkites n'ont rien à craindre de l'empereur chrétien, elles restent fidèles au culte des Saintes Images, grâce à Georges de Chypre et à Jean de Damas.
 
Jean de Damas parle avec éloquence du culte qui est rendu aux Saints dans l’Église catholique. Le culte qui s'adresse à une créature est motivé par une relation, un rapport de cette créature avec Dieu. Ce principe général s'applique à la fois au culte des Saints et de leurs reliques, et au culte des Images en général. La vénération les Saints se fait à cause de Dieu, parce qu'ils sont ses serviteurs, ses enfants et ses héritiers, des « dieux » par participation, les amis du Christ, les temples vivants du Saint-Esprit. Cet honneur rejaillit sur Dieu lui-même, qui se considère comme honoré dans ses fidèles serviteurs, et comble ses fidèles de ses bienfaits. Les Saints sont, en effet, les patrons du genre humain... Il faut bien se garder de les mettre au nombre des morts. Ils sont toujours vivants, et leurs corps mêmes, leurs reliques méritent aussi un culte.
En dehors des corps des Saints, méritent un culte, mais culte relatif, qui remonte à Jésus-Christ ou à ses Saints, toutes les autres reliques et choses saintes, qu'il s'agisse de la Vraie Croix et des autres instruments de la Passion ou des objets et lieux consacrés par la présence ou le contact de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge ou des Saints. Ces mêmes principes trouvent leur application toute logique dans le culte rendu aux Saintes Images. Ce culte « présente pour les fidèles de multiples avantages : L'image est d'abord le livre des ignorants, c'est une exhortation muette à imiter les exemples des Saints, c'est enfin un canal des bienfaits divins. »
Quand l'empereur Byzantin voit se dresser en face de lui Jean Damascène, un adversaire redoutable à la cour même des califes, c'est-à-dire hors de sa portée il décide de se venger d'une manière hypocrite et cruelle :
Il fait remettre au calife une lettre écrite par un faussaire, signée du nom de Jean Serge Mansour et invitant l'empereur de Byzance à s'emparer de Damas...

On conçoit la colère du calife devant cette pièce à conviction, qui est pour lui la preuve d'une trahison. Aussitôt, il fait mander Saint Jean et lui fait trancher la main droite.
Le martyr supporte courageusement ce supplice, rentre dans son oratoire privé, il se met en prière devant une image de la Très Sainte Vierge, suppliant la Mère de Dieu de lui rendre l'usage de sa main pour lui permettre de reprendre la plume, puis il s'endort... La Vierge de l’icône abaisse sur son chevaleresque défenseur un regard maternel et lui rend l'usage de sa main, autour de laquelle un mince liseré rouge persistera pour attester le prodige.
LA VIERGE DAMASCENE

Dès lors, l'heureux miraculé renonce au monde et va s'enfermer dans la solitude de Saint-Sabas, où il continue d'écrire à la louange de Marie. Une autre tradition, s'ajoute à la précédente : Sur l’icône miraculeuse, Jean a suspendu en ex-voto une main d'argent, de même qu'en certains sanctuaires on offre représentant têtes, mains ou jambes, correspondant à des parties du corps pour lesquelles les fidèles ont obtenu la guérison. L’icône avec son ex-voto est conservée comme une relique précieuse sous le nom de « Vierge Damascène » ou de « Vierge à trois mains ». Quelle que soit son origine, cette image a une histoire que raconte ainsi le P. Joseph Goudard :

Au XIIIe siècle, elle est remise par le supérieur de la laure à Saint Sabas métropolite de Serbie et grand serviteur de Notre-Dame, dans un de ses deux pèlerinages en Terre Sainte. De retour dans son pays, le prélat en fait don à son frère, Étienne, roi de Serbie, de la dynastie des Némanya, lui recommandant de la garder et de l'honorer d'un culte spécial comme un très précieux trésor de famille.
Plus tard, après l'extinction des Némanya, l’icône est transférée au Mont Athos, la montagne de Marie, et déposée au monastère de Kilandar. Cette « Vierge Damascène » a eu une très grande célébrité en Orient.
Les peintres la prennent pour modèle, et telle est l'origine de ces curieuses peintures où la Sainte Vierge est représentée avec trois mains...
Les Serbes vont plus loin, ce titre de « Vierge à triple main », ils en ont fait le vocable de plusieurs de leurs églises cathédrales réputées « thaumaturges » encore aujourd'hui, telles Notre-Dame d'Uskub, Notre Dame de Skoplie , etc...
 
Jean Damascène est à la fois philosophe, théologien, orateur ascétique, historien, exégète, poète même. Le principal de ses écrits dogmatiques est la Source de la connaissance. Il comprend 3 grandes divisions.
La première, appelée Dialectique, met sous les yeux du lecteur ce qu'il y a de meilleur dans la philosophie Grecque.
La deuxième, tout historique, est un clair résumé des hérésies apparues dans l’Église jusqu'à celle des iconoclastes, l'auteur y expose et réfute tout au long le mahométisme.
La troisième partie comprend son grand ouvrage bien connu, « Exposition de la foi orthodoxe ». Il y parle de Dieu, de ses œuvres, de ses attributs, de sa Providence, de l'Incarnation, des Sacrements, sur chaque vérité il résume l’Écriture et la Tradition.
 
Il est vraisemblable que ce dernier écrit est composé au monastère de Saint-Sabas. Le texte nous en a été conservé dans une traduction arabe. Cet ouvrage est d'une grande importance pour l'histoire de la théologie, malgré ses lacunes, il est le fidèle écho des enseignements des Pères de l’Église qui ont précédé, il représente la première « Somme Théologique » digne de ce nom.
Le mystère de l'Incarnation est celui sur lequel Jean Damascène s'étend le plus longuement, sa théologie mariale, soit dans ce traité soit en d'autres ouvrages, est irréprochable, Il interprète les renseignement des autres théologiens Byzantins.
Il expose d'une manière admirable les vues les plus orthodoxes sur l’Immaculée Conception (bien avant Lourdes) et la virginité perpétuelle de Marie.
Son rôle de co-rédemptrice du genre humain par sa libre coopération au plan divin.
Son Assomption, sa royauté sur les créatures, sa médiation universelle et sa maternité de grâce.
 
L’exposition de la foi orthodoxe est mise à contribution souvent d'une façon inavouée par les théologiens Byzantins, elle est traduite en paléo-Slave, vers la fin du IXe siècle, par les soins de Jean, exarque de Bulgarie, en Russie, elle a été imprimée plusieurs fois... Les Byzantins ont surnommé Jean Damascène Chrysorrhoas (qui roule de l'or), et ce nom dit assez toute l'admiration que la postérité a vouée à sa personne et à ses travaux.
Nul n'est prophète dans son pays. Les étrangers ont reconnu la grandeur de Saint Jean de Damas mais les arabes chrétiens, ses propres frères, l'ont rejeté.

Saint Jean Damascène est considéré comme l'auteur d'un grand nombre de chants, savants et populaires, dont on voit quelques-uns cités dans les anthologies de musique religieuse, anciennes et modernes. En tels d'entre eux la Très Sainte Vierge est chantée d'une manière heureuse, il a composé aussi des tropaires dans lesquels il demande pour les défunts le repos éternel, ce qui est très important pour l'histoire de la croyance au purgatoire.

On a même voulu faire du moine de Saint-Sabas l'organisateur du chant liturgique Grec, l'inventeur de la notation musicale qui porte son nom, l'auteur de l'Octoekos, livre liturgique d'un charme et d'une fraîcheur antiques, qui sous 8 tons musicaux contient des tropaires et des canons sur la Résurrection, la Croix, la Vierge.

Pour mémoire encore, enregistrons une autre tradition touchante, la Vierge Marie « venant doucement gourmander l'archimandrite de la laure, homme austère qui saisissait difficilement la portée apostolique des livres et surtout de la poésie.
« Pourquoi, lui dit Notre-Dame, pourquoi empêches-tu cette source de donner ses eaux limpides, lesquelles, en coulant sur le monde, emporteront les hérésies » ?
 
Comme ou peut le voir, la trame de la vie de Jean Damascène est aussi ténue que possible, au moins dans la mesure où nous la connaissons. On peut même se demander pourquoi l’Église le vénère comme Saint. Comme s'il répond précisément à cette question, le P. Jugie remarque judicieusement : Sa sainteté, on la voit transparaître dans ses œuvres. Le ton d'humilité sincère avec lequel il parle de lui-même en plusieurs endroits de ses écrits, allant jusqu'à se traiter d'homme ignorant, son amour pour Jésus-Christ, sa tendre dévotion à Marie, son dévouement pour l’Église qui lui a fait composer tous ses ouvrages, tout cela nous montre que le docteur de Damas appartient à la race des grands Saints qui ont illustré l’Église à la fois par leur science et par leur vertu.
 
Selon la tradition Saint Jean Damascène est mort le 4 décembre 749. Un concile des briseurs d'images réuni, le 10 février 753, au palais impérial de Hiéria, près de Chalcédoine, avec le bienveillant appui de l'empereur Byzantin Constantin Copronyme, enregistre avec une joie apparente la mort des 3 défenseurs des Saintes Images, Saint Germain, Georges de Chypre et Saint Jean Damascène, par une formule demeurée célèbre : La Trinité a fait disparaître les 3.
Reprenant cette phrase et la rectifiant d'une manière heureuse, le VIe Concile œcuménique, réuni à Nicée en 787 et qui condamne l'hérésie des iconoclastes, déclare « La Trinité a glorifié les 3 » :
La sixième session de ce même Concile entend l'éloge de Saint Jean Damascène.
La septième proclame sa « mémoire éternelle ».

Le corps de Saint Jean Damascène est conservé pendant au moins 4 siècles dans la laure de Saint-Sabas, plus tard, il est transporté à Constantinople. Certains Martyrologes Latins semblent faire allusion à cette translation en inscrivant au 6 mai la mention suivante :
« A Constantinople, déposition de Jean Damascène, de sainte mémoire, docteur insigne. »
 
Le couvent de Saint-Sabas conserve deux tableaux qui représentent le Saint. Sur le premier, on voit un vieillard à cheveux blancs, la figure rayonnante de beauté et de majesté, penché sur un parchemin, écrivant et chantant les louanges de Marie, telles que les a conservées la liturgie de l’Église Grecque. Sur le second, qui couronne l'entrée du tombeau de Saint Jean, on voit un moine étendu sur son lit funèbre, sur sa poitrine, il a les mains jointes, contre lesquelles on a déposé une petite icône de Marie portant l'Enfant Jésus, la multitude des moines entoure le corps, qui semble plutôt reposer après une dure journée de travail.
De temps immémorial on montre dans le quartier chrétien de Soufanieh à Damas, non loin de la porte de Bab Touma, une ruine appartenant au wouakf dépendant de la grande mosquée et connu de toute la ville sous le nom de maison de Saint Jean Damascène.

En 1878, après de longues démarches, les Jésuites achètent cette ruine et la transforment en un sanctuaire. Si en Occident Saint Jean de Damas fait parti des Docteurs de l’Église, malheureusement à Damas et dans le monde arabe, rares sont ceux qui le connaissent ou qui ont jamais lu ses œuvres.

Le Divin est ineffable et incompréhensible. « En effet, personne ne connaît Le Père si ce n’est Le Fils, et personne ne connaît Le Fils si ce n’est Le Père ».
Et L’Esprit Saint aussi connaît ce qui est de Dieu, de même que l’esprit de l’homme connaît ce qui est dans l’homme.
Personne n’a jamais connu Dieu, si ce n’est celui auquel lui-même l’a révélé. Dieu, pourtant, ne nous a pas abandonné dans une ignorance totale. En effet, la connaissance de Dieu a été ensemencée par lui, conformément à la nature, en tout homme.
La Création elle-même, sa sauvegarde et son organisation proclament la grandeur de la nature Divine. De plus, d’abord par le moyen de la Loi et des Prophètes, puis par son Fils unique, Le Seigneur Notre Dieu et Sauveur Jésus Christ, Dieu a révélé la connaissance de Lui-même par tout ce qui nous est accessible.
C’est pourquoi nous accueillons, nous reconnaissons et nous vénérons ce qui nous a été transmis par la Loi, les Prophètes, les Apôtres et les Évangélistes, sans rien rechercher au-delà de ces médias.
Jean Damascène, La Foi Orthodoxe

Prière
Accorde-nous, Seigneur,
de trouver un appui
dans les prières de Saint Jean Damascène,
que la vraie Foi,
dont il est un maître éminent.
La Fontaine de la connaissance ou Fontaine de la sagesse ou encore La source de la connaissance écrit en 743, est divisé en 3 parties :

« Chapitres philosophiques » (Kephalaia philosophika) couramment appelé Dialectique, traite principalement de logique, son principal objectif est de préparer le lecteur pour une meilleure compréhension du reste de l'ouvrage.
SAINT JEAN PAR LES ARABES

« Des hérésies » (haireseon péri, De Haeresibus)), le dernier chapitre de cette partie (chapitre 101) traite de l'hérésie des Ismaélites. Différent des précédents chapitres sur les autres hérésies qui font habituellement seulement quelques lignes, ce chapitre occupe quelques pages dans son travail. Il est l'un des premiers écrits chrétiens sur l'Islam et le premier écrit par un catholique (chalcédonien).

« Une Exposition exacte de la foi orthodoxe » (Ekdosis akribes tes orthodoxou pisteos) – un résumé des écrits dogmatiques des pères des l’Église précoce, la troisième section du livre est connu pour être le plus important travail de Jean de Damas.
Contre les Jacobites
Contre les Nestoriens
Dialogue contre les Manichéens
Introduction élémentaire
Lettre sur l'hymne Trois fois Saint
Sur la droite réflexion
Sur la foi, contre les Nestoriens
Sur les deux Testaments dans le Christ (contre les Monothélites)
Parallèles sacrés (douteux)
Octoèque («Octoéchos», service de l'Église des huit tons)
Sur les esprits

Une nouvelle religion :
Dans la présentation de l’Islam par Jean de Damas, cette nouvelle religion est appelée « religion des Ismaélites » ou « religion des Agarènes ». Il appelle aussi ceux qui suivent cette religion des Sarrasins, par référence à Sarah.

Jean explique que l’islam a été adressée à un peuple primitivement idolâtre qui adore entre autre Chabar (= la grande) et l’étoile du matin.
Il explique que Mahomet, son fondateur s’est inspiré du judaïsme et du christianisme et qu’il a fréquenté un moine arien...

Il expose ensuite la place de Jésus dans la nouvelle religion. La religion des ismaélites croit en un seul Dieu au sujet duquel il ne peut être question d’engendrements.
Le Christ est certes Verbe et Esprit de Dieu, mais il est une créature de Dieu, serviteur et prophète de Celui-ci. Il est né de Marie, sœur de Moïse et d’Aaron. Il n’a pas été tué sur la croix car seule son ombre a été crucifiée [variante : un autre a été crucifié...]. Critiques de la révélation des Agarènes

Jean demande où la venue de Mahomet est prophétisée dans les Écritures, sous-entendant : « On ne l’y trouve nulle part ». En revanche, il souligne que Moïse et les prophètes ont annoncé le Christ, sa divinité, sa mort et sa résurrection.

Il critique ensuite le mode de révélation de la nouvelle religion de deux manières :
Contrastant avec la réception de la Loi par Moïse à la vue de tout le peuple, dans le feu et la nuée, les ténèbres et la tempête gage absolue de son origine divine. Où sont les signes divins attestant la révélation de Mahomet demande-t-il ?
En soulignant une contradiction : La nouvelle religion demande des témoins pour tout ce qui est important, et demande de ne rien recevoir sans témoins, or pour ce qui est du plus important, à savoir la descente du texte sacré, aucun témoin ne peut être produit... N’y a t il que la foi et l’Écriture qui doivent être acceptés sans témoins ?
Les ismaélites traitent les chrétiens d’associateurs car ils disent que le Christ est fils de Dieu. Jean répond à l’accusation d’associationnisme de deux façons :
Premièrement, il réponds que cela est conforme à ce qu’ont annoncé les prophètes, et que eux aussi, les musulmans, disent accepter l’autorité des prophètes.
Mais Jean sait que les musulmans affirment que les Écritures juives et chrétiennes sont trafiquées.
Deuxièmement, puisque que les musulmans disent que Jésus est le Verbe et l’Esprit de Dieu, Jean fait cette remarque :
LE MONT ATHOS
Le Verbe et l’Esprit d’une personne sont inséparables de cette personne. Si donc le Christ est le Verbe et l’Esprit de Dieu, il est inséparable de Dieu, c’est à dire incréé. Par conséquent, il est Divin lui aussi. Ainsi, il retourne la charge, Puisque les Agarènes retirent à Dieu son Verbe et son Esprit éternel, ce sont eux qui « déforment » Dieu et l’on devrait les appeler « mutilateurs » de Dieu.

Jean se fait l’écho de l’accusation d’idolâtrie portée contre les chrétiens parce qu’ils se prosternent devant la croix que les ismaélites ont en horreur. Pour Jean, si l’on doit traiter les chrétiens d’idolâtres parce qu’ils vénèrent la croix, à plus forte raisons ses accusateurs sont-ils idolâtres en raison de la manière dont ils traitent la Kaaba ! De plus, la croix est le symbole de la victoire sur Satan pour les chrétiens, L’origine de l’importance de la Kaaba pour les Agarènes est bien moindre selon les récits rapportés par Jean.

Jean passe ensuite en revue quelques sourates incompatibles avec la révélation chrétienne, il pense qu’ elles ne peuvent en aucun cas avoir de caractère prophétique ou sacré. L’idée même qu’on puisse leur accorder crédit suscite chez Jean du sarcasme.

Sourate IV : les femmes
Jean raille en les citant ou évoquant les passages qui autorisent le concubinage, la répudiation, l’épisode au cours duquel Dieu donne à Mahomet la femme de Zayd après la répudiation, et enfin le verset stipulant que les femmes sont un champ pour les hommes, un champ qu’ils peuvent cultiver de la manière dont ils le veulent...

Sourate : la Chamelle de Dieu
Ici Jean évoque une sourate qui n’est pas dans le Coran actuel, En revanche, l’attaque de Jean porte ici sur des traditions qui n’ont pas d’écho dans le Coran.

Sourates la Table et la Vache
Elles sont justes mentionnées.

Jean termine la présentation de la nouvelle religion en rappelant quelques interdits : Ne pas observer le Shabbat, na pas se faire baptiser, ne pas manger certaines nourritures et ne pas boire de vin.


« On trouve une très belle présentation commentée des écrits sur l’islam de Jean Damascène comprenant « L’hérésie 100 » et une « controverse entre un musulman et un chrétien » aux éditions du Cerf : Ecrit sur l’islam, Jean Damascène, coll. sources chrétiennes.
Saint Jean Damascène
nominis.cef.fr/contenus/saint/215/Saint-Jean-Damascene.html
Saint Jean Damascène : Jean de Damas, Docteur de l'Église. ... Mansour, à son tour, supervise durant des années la perception des impôts que les ... du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean Damascène (675 - 749), qui ...

Persée : Date de la mort de saint Jean Damascène
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_1146-9447_1906_num_9_56_4858
de S Vailhé - ‎1906 - ‎Cité 2 fois - ‎Autres articles
Saint Etienne le Sabaite, en effet, est le neveu de saint Jean Damascène, comme .... ans sous la dépendance de son oncle paternel, donc jusqu'à l'année 749.

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