29
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 749 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
JEAN
DAMASCENE
SAINTS JEAN GERMAIN ET GEORGES |
Au
VIIe siècle, sous l'influence croissante de l'Islam, un empereur de
Constantinople, Léon III l'Isaurien, ordonne par un édit d'ôter
des églises et des lieux publics les tableaux et statues sacrés qui
y sont exposés à la vénération des fidèles, cet arrêt doit être
sanctionné par des violences inouïes. Les agissements des
iconoclastes ou briseurs d'images, on retrouvera plus tard cet esprit
chez les Albigeois, les Vaudois, les Hussites et les Protestants... A
travers les siècles et jusqu'à nos jours, dans l'esprit des
chrétiens et surtout en Orient, la tyrannie hérétique de Léon
l'Isaurien évoque principalement le nom de « Saint Jean
Damascène qui est avec Saint Germain de Constantinople et Georges de
Chypre, à la tête des défenseurs des Saintes Icônes ».
Saint
Jean est né à Damas vers l'année 675 d'une famille chrétienne
d'origine arabe probablement de la tribut des Ghassanides, son
grand-père est un chef arabe qui s'appelle Al Mansour.
Jean
Manssour ou Jean de Damas dit Jean Damascène, né vers 676 et mort
le 4 décembre 749, théologien chrétien, père de l'Église et
docteur de l'Église. De son véritable nom en arabe (Manssour
ibn Sarjoun), « Victor fils de Serge », ou
(Yuḥannā Al Demashqi), en grec Ιωάννης
Δαμασκήνος Iôannês Damaskênos, en latin Iohannes
Damascenus il est surnommé Χρυσορρόας/Chrysorrhoas,
« qui roule de l'or dans ses flots ». Le père de Saint
Jean qui s'appelle Serge, chrétien fervent, occupe un poste
important auprès du nouveau Calife Mouawiya. Le nouveau calife
refuse de résider à Médine et transfère en 660, le siège du
Califat à Damas. Serge dépense en œuvres de charité ses revenus,
et surtout il profite de sa situation pour racheter les captifs
chrétiens.
Et
parmi ces derniers, se trouve un religieux venu de Sicile, futur
évêque et hymnographe orthodoxe, nommé Cosmas de Maïouma, ou
Cosmas de Jérusalem, très versé dans la philosophie, et parlant
plusieurs langues.
Or,
précisément, Serge Mansour cherche depuis longtemps un homme
capable de donner à son fils une éducation convenable.
La
Providence le comble en lui faisant trouver un trésor d'érudition
et de piété dans ce captif qu'on va égorger... Il court le
demander au calife qui n'y fait aucune objection. Cosme reçoit la
liberté, et devient l'ami du père et le maître du fils, qui, sous
sa direction apprend les fondements de la belle méthode
aristotélicienne. C'est dans cette environnement que grandit Saint
Jean.
Quand
l'éducation est achevée, le moine dit à Serge : Vos vœux
sont accomplis, la sagesse de votre enfant surpasse la mienne, Dieu
complétera l'œuvre. Je vous prie de me laisser me retirer au
désert, afin de vaquer à la céleste contemplation. Serge fait la
plus grande résistance, mais il doit céder aux vœux ardents du
Saint moine, qui se retire en Palestine, dans la laure de
Saint-Sabas. Il est l'auteur du « De fide
orthodoxa” important traité doctrinal. Il se lance dans une
controverse acharnée avec l'islam, qu'il classe parmi les hérésies.
Il compare les récits bibliques avec leurs versions reprises dans le
Coran. Il est aussi l'un des principaux hymnographes Byzantins et la
liturgie lui doit les textes des matines Pascales.
Son
père, Serge (Sarjoun), obtient des califes omeyyades qu'ils
épargnent à Damas la basilique Saint-Jean-Baptiste, mais elle est
transformée en mosquée 70 ans après la conquête musulmane...
L’orient
chrétien sera agité pendant plus d'un siècle (725-840) par
l'hérésie iconoclaste, et particulièrement sous le règne de
l'empereur Léon III l'Isaurien... Ce rustre couronné, ancien
marchand de bestiaux, puis heureux soldat, est monté sur le trône
de Constantinople en l'an 716. Arrivé au pouvoir au milieu d'une
véritable anarchie, il vient de se révéler comme un homme d’État
de premier ordre, et il peut être regardé comme le réorganisateur
de l'Empire Byzantin.
Mais
en proscrivant le culte des images, à quel mobile obéit-il ? A-t-il
gardé quelque sympathie, manifestée dans sa jeunesse, pour cette
terrible secte des Pauliciens, issue du manichéisme, qui a mis à
feu et à sang l'Asie Mineure, incendiant les églises d'Arménie et
de Syrie, et détruisant partout les Saintes Icônes ? Plus
vraisemblablement, il a l'ambition, sorte d'empereur-sacristain,
d'étendre au sanctuaire les réformes qu'il est fier d'avoir
réalisées dans l'ordre social et militaire : A coup sûr, il ne
prévoyait pas que ces querelles iconoclastes allaient séparer
Constantinople de Rome, et rapprocher Rome de Charlemagne, l'empereur
d'Occident.
Avant
d'arriver aux mesures de violence, Léon III l'Isaurien a procédé
peu à peu à l'« épuration » de l'épiscopat oriental,
il doit, après la persécution, qui commence à l'automne de 725,
mettre en demeure Saint Germain, patriarche de Constantinople,
d'adhérer à l'hérésie ou de se retirer...
En
terre musulmane, les Églises melkites n'ont rien à craindre de
l'empereur chrétien, elles restent fidèles au culte des Saintes
Images, grâce à Georges de Chypre et à Jean de Damas.
Jean
de Damas parle avec éloquence du culte qui est rendu aux Saints dans
l’Église catholique. Le culte qui s'adresse à une créature est
motivé par une relation, un rapport de cette créature avec Dieu. Ce
principe général s'applique à la fois au culte des Saints et de
leurs reliques, et au culte des Images en général. La vénération
les Saints se fait à cause de Dieu, parce qu'ils sont ses
serviteurs, ses enfants et ses héritiers, des « dieux »
par participation, les amis du Christ, les temples vivants du
Saint-Esprit. Cet honneur rejaillit sur Dieu lui-même, qui se
considère comme honoré dans ses fidèles serviteurs, et comble ses
fidèles de ses bienfaits. Les Saints sont, en effet, les patrons du
genre humain... Il faut bien se garder de les mettre au nombre des
morts. Ils sont toujours vivants, et leurs corps mêmes, leurs
reliques méritent aussi un culte.
En
dehors des corps des Saints, méritent un culte, mais culte relatif,
qui remonte à Jésus-Christ ou à ses Saints, toutes les autres
reliques et choses saintes, qu'il s'agisse de la Vraie Croix et des
autres instruments de la Passion ou des objets et lieux consacrés
par la présence ou le contact de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge
ou des Saints. Ces mêmes principes trouvent leur application toute
logique dans le culte rendu aux Saintes Images. Ce culte « présente
pour les fidèles de multiples avantages : L'image est d'abord le
livre des ignorants, c'est une exhortation muette à imiter les
exemples des Saints, c'est enfin un canal des bienfaits divins. »
Quand
l'empereur Byzantin voit se dresser en face de lui Jean Damascène,
un adversaire redoutable à la cour même des califes, c'est-à-dire
hors de sa portée il décide de se venger d'une manière hypocrite
et cruelle :
Il
fait remettre au calife une lettre écrite par un faussaire, signée
du nom de Jean Serge Mansour et invitant l'empereur de Byzance à
s'emparer de Damas...
On
conçoit la colère du calife devant cette pièce à conviction, qui
est pour lui la preuve d'une trahison. Aussitôt, il fait mander
Saint Jean et lui fait trancher la main droite.
Le
martyr supporte courageusement ce supplice, rentre dans son oratoire
privé, il se met en prière devant une image de la Très Sainte
Vierge, suppliant la Mère de Dieu de lui rendre l'usage de sa main
pour lui permettre de reprendre la plume, puis il s'endort... La
Vierge de l’icône abaisse sur son chevaleresque défenseur un
regard maternel et lui rend l'usage de sa main, autour de laquelle un
mince liseré rouge persistera pour attester le prodige.
LA VIERGE DAMASCENE |
Dès
lors, l'heureux miraculé renonce au monde et va s'enfermer dans la
solitude de Saint-Sabas, où il continue d'écrire à la louange de
Marie. Une autre tradition, s'ajoute à la précédente : Sur l’icône
miraculeuse, Jean a suspendu en ex-voto une main d'argent, de même
qu'en certains sanctuaires on offre représentant têtes, mains ou
jambes, correspondant à des parties du corps pour lesquelles les
fidèles ont obtenu la guérison. L’icône avec son ex-voto est
conservée comme une relique précieuse sous le nom de « Vierge
Damascène » ou de « Vierge à trois mains ».
Quelle que soit son origine, cette image a une histoire que raconte
ainsi le P. Joseph Goudard :
Au
XIIIe siècle, elle est remise par le supérieur de la laure à Saint
Sabas métropolite de Serbie et grand serviteur de Notre-Dame, dans
un de ses deux pèlerinages en Terre Sainte. De retour dans son pays,
le prélat en fait don à son frère, Étienne, roi de Serbie, de la
dynastie des Némanya, lui recommandant de la garder et de l'honorer
d'un culte spécial comme un très précieux trésor de famille.
Plus
tard, après l'extinction des Némanya, l’icône est transférée
au Mont Athos, la montagne de Marie, et déposée au monastère de
Kilandar. Cette « Vierge Damascène » a eu une très grande
célébrité en Orient.
Les
peintres la prennent pour modèle, et telle est l'origine de ces
curieuses peintures où la Sainte Vierge est représentée avec trois
mains...
Les
Serbes vont plus loin, ce titre de « Vierge à triple main »,
ils en ont fait le vocable de plusieurs de leurs églises cathédrales
réputées « thaumaturges » encore aujourd'hui, telles
Notre-Dame d'Uskub, Notre Dame de Skoplie , etc...
Jean
Damascène est à la fois philosophe, théologien, orateur ascétique,
historien, exégète, poète même. Le principal de ses écrits
dogmatiques est la Source de la connaissance. Il comprend 3 grandes
divisions.
La
première, appelée Dialectique, met sous les yeux du lecteur ce
qu'il y a de meilleur dans la philosophie Grecque.
La
deuxième, tout historique, est un clair résumé des hérésies
apparues dans l’Église jusqu'à celle des iconoclastes, l'auteur y
expose et réfute tout au long le mahométisme.
La
troisième partie comprend son grand ouvrage bien connu, « Exposition
de la foi orthodoxe ». Il y parle de Dieu, de ses œuvres, de
ses attributs, de sa Providence, de l'Incarnation, des Sacrements,
sur chaque vérité il résume l’Écriture et la Tradition.
Il
est vraisemblable que ce dernier écrit est composé au monastère de
Saint-Sabas. Le texte nous en a été conservé dans une traduction
arabe. Cet ouvrage est d'une grande importance pour l'histoire de la
théologie, malgré ses lacunes, il est le fidèle écho des
enseignements des Pères de l’Église qui ont précédé, il
représente la première « Somme Théologique » digne de
ce nom.
Le
mystère de l'Incarnation est celui sur lequel Jean Damascène
s'étend le plus longuement, sa théologie mariale, soit dans ce
traité soit en d'autres ouvrages, est irréprochable, Il interprète
les renseignement des autres théologiens Byzantins.
Il
expose d'une manière admirable les vues les plus orthodoxes sur
l’Immaculée Conception (bien avant Lourdes) et la virginité
perpétuelle de Marie.
Son
rôle de co-rédemptrice du genre humain par sa libre coopération au
plan divin.
Son
Assomption, sa royauté sur les créatures, sa médiation universelle
et sa maternité de grâce.
L’exposition
de la foi orthodoxe est mise à contribution souvent d'une façon
inavouée par les théologiens Byzantins, elle est traduite en
paléo-Slave, vers la fin du IXe siècle, par les soins de Jean,
exarque de Bulgarie, en Russie, elle a été imprimée plusieurs
fois... Les Byzantins ont surnommé Jean Damascène Chrysorrhoas (qui
roule de l'or), et ce nom dit assez toute l'admiration que la
postérité a vouée à sa personne et à ses travaux.
Nul
n'est prophète dans son pays. Les étrangers ont reconnu la grandeur
de Saint Jean de Damas mais les arabes chrétiens, ses propres
frères, l'ont rejeté.
Saint
Jean Damascène est considéré comme l'auteur d'un grand nombre de
chants, savants et populaires, dont on voit quelques-uns cités dans
les anthologies de musique religieuse, anciennes et modernes. En tels
d'entre eux la Très Sainte Vierge est chantée d'une manière
heureuse, il a composé aussi des tropaires dans lesquels il demande
pour les défunts le repos éternel, ce qui est très important pour
l'histoire de la croyance au purgatoire.
On
a même voulu faire du moine de Saint-Sabas l'organisateur du chant
liturgique Grec, l'inventeur de la notation musicale qui porte son
nom, l'auteur de l'Octoekos, livre liturgique d'un charme et d'une
fraîcheur antiques, qui sous 8 tons musicaux contient des tropaires
et des canons sur la Résurrection, la Croix, la Vierge.
Pour
mémoire encore, enregistrons une autre tradition touchante, la
Vierge Marie « venant doucement gourmander l'archimandrite de
la laure, homme austère qui saisissait difficilement la portée
apostolique des livres et surtout de la poésie.
« Pourquoi,
lui dit Notre-Dame, pourquoi empêches-tu cette source de donner ses
eaux limpides, lesquelles, en coulant sur le monde, emporteront les
hérésies » ?
Comme
ou peut le voir, la trame de la vie de Jean Damascène est aussi
ténue que possible, au moins dans la mesure où nous la connaissons.
On peut même se demander pourquoi l’Église le vénère comme
Saint. Comme s'il répond précisément à cette question, le P.
Jugie remarque judicieusement : Sa sainteté, on la voit
transparaître dans ses œuvres. Le ton d'humilité sincère avec
lequel il parle de lui-même en plusieurs endroits de ses écrits,
allant jusqu'à se traiter d'homme ignorant, son amour pour
Jésus-Christ, sa tendre dévotion à Marie, son dévouement pour
l’Église qui lui a fait composer tous ses ouvrages, tout cela nous
montre que le docteur de Damas appartient à la race des grands
Saints qui ont illustré l’Église à la fois par leur science et
par leur vertu.
Selon
la tradition Saint Jean Damascène est mort le 4 décembre 749. Un
concile des briseurs d'images réuni, le 10 février 753, au palais
impérial de Hiéria, près de Chalcédoine, avec le bienveillant
appui de l'empereur Byzantin Constantin Copronyme, enregistre avec
une joie apparente la mort des 3 défenseurs des Saintes Images,
Saint Germain, Georges de Chypre et Saint Jean Damascène, par une
formule demeurée célèbre : La Trinité a fait disparaître les 3.
Reprenant
cette phrase et la rectifiant d'une manière heureuse, le VIe Concile
œcuménique, réuni à Nicée en 787 et qui condamne l'hérésie des
iconoclastes, déclare « La Trinité a glorifié les 3 »
:
La
sixième session de ce même Concile entend l'éloge de Saint Jean
Damascène.
La
septième proclame sa « mémoire éternelle ».
Le
corps de Saint Jean Damascène est conservé pendant au moins 4
siècles dans la laure de Saint-Sabas, plus tard, il est transporté
à Constantinople. Certains Martyrologes Latins semblent faire
allusion à cette translation en inscrivant au 6 mai la mention
suivante :
« A
Constantinople, déposition de Jean Damascène, de sainte mémoire,
docteur insigne. »
Le
couvent de Saint-Sabas conserve deux tableaux qui représentent le
Saint. Sur le premier, on voit un vieillard à cheveux blancs, la
figure rayonnante de beauté et de majesté, penché sur un
parchemin, écrivant et chantant les louanges de Marie, telles que
les a conservées la liturgie de l’Église Grecque. Sur le second,
qui couronne l'entrée du tombeau de Saint Jean, on voit un moine
étendu sur son lit funèbre, sur sa poitrine, il a les mains
jointes, contre lesquelles on a déposé une petite icône de Marie
portant l'Enfant Jésus, la multitude des moines entoure le corps,
qui semble plutôt reposer après une dure journée de travail.
De
temps immémorial on montre dans le quartier chrétien de Soufanieh à
Damas, non loin de la porte de Bab Touma, une ruine appartenant au
wouakf dépendant de la grande mosquée et connu de toute la ville
sous le nom de maison de Saint Jean Damascène.
En
1878, après de longues démarches, les Jésuites achètent cette
ruine et la transforment en un sanctuaire. Si en Occident Saint Jean
de Damas fait parti des Docteurs de l’Église, malheureusement à
Damas et dans le monde arabe, rares sont ceux qui le connaissent ou
qui ont jamais lu ses œuvres.
Le
Divin est ineffable et incompréhensible. « En effet, personne ne
connaît Le Père si ce n’est Le Fils, et personne ne connaît Le
Fils si ce n’est Le Père ».
Et
L’Esprit Saint aussi connaît ce qui est de Dieu, de même que
l’esprit de l’homme connaît ce qui est dans l’homme.
Personne
n’a jamais connu Dieu, si ce n’est celui auquel lui-même l’a
révélé. Dieu, pourtant, ne nous a pas abandonné dans une
ignorance totale. En effet, la connaissance de Dieu a été
ensemencée par lui, conformément à la nature, en tout homme.
La Création elle-même, sa sauvegarde et son organisation proclament la grandeur de la nature Divine. De plus, d’abord par le moyen de la Loi et des Prophètes, puis par son Fils unique, Le Seigneur Notre Dieu et Sauveur Jésus Christ, Dieu a révélé la connaissance de Lui-même par tout ce qui nous est accessible.
C’est pourquoi nous accueillons, nous reconnaissons et nous vénérons ce qui nous a été transmis par la Loi, les Prophètes, les Apôtres et les Évangélistes, sans rien rechercher au-delà de ces médias.
Jean Damascène, La Foi Orthodoxe
Prière
Accorde-nous, Seigneur,
de trouver un appui
dans les prières de Saint Jean Damascène,
que la vraie Foi,
dont il est un maître éminent.
La Création elle-même, sa sauvegarde et son organisation proclament la grandeur de la nature Divine. De plus, d’abord par le moyen de la Loi et des Prophètes, puis par son Fils unique, Le Seigneur Notre Dieu et Sauveur Jésus Christ, Dieu a révélé la connaissance de Lui-même par tout ce qui nous est accessible.
C’est pourquoi nous accueillons, nous reconnaissons et nous vénérons ce qui nous a été transmis par la Loi, les Prophètes, les Apôtres et les Évangélistes, sans rien rechercher au-delà de ces médias.
Jean Damascène, La Foi Orthodoxe
Prière
Accorde-nous, Seigneur,
de trouver un appui
dans les prières de Saint Jean Damascène,
que la vraie Foi,
dont il est un maître éminent.
La
Fontaine de la connaissance ou Fontaine de la sagesse ou encore La
source de la connaissance écrit en 743, est divisé en 3 parties :
« Chapitres
philosophiques » (Kephalaia philosophika) couramment appelé
Dialectique, traite principalement de logique, son principal objectif
est de préparer le lecteur pour une meilleure compréhension du
reste de l'ouvrage.
SAINT JEAN PAR LES ARABES |
« Des
hérésies » (haireseon péri, De Haeresibus)), le dernier
chapitre de cette partie (chapitre 101) traite de l'hérésie des
Ismaélites. Différent des précédents chapitres sur les autres
hérésies qui font habituellement seulement quelques lignes, ce
chapitre occupe quelques pages dans son travail. Il est l'un des
premiers écrits chrétiens sur l'Islam et le premier écrit par un
catholique (chalcédonien).
« Une
Exposition exacte de la foi orthodoxe » (Ekdosis akribes tes
orthodoxou pisteos) – un résumé des écrits dogmatiques des pères
des l’Église précoce, la troisième section du livre est connu
pour être le plus important travail de Jean de Damas.
Contre
les Jacobites
Contre
les Nestoriens
Dialogue
contre les Manichéens
Introduction
élémentaire
Lettre
sur l'hymne Trois fois Saint
Sur
la droite réflexion
Sur
la foi, contre les Nestoriens
Sur
les deux Testaments dans le Christ (contre les Monothélites)
Parallèles
sacrés (douteux)
Octoèque
(«Octoéchos», service de l'Église des huit tons)
Sur
les esprits
Une
nouvelle religion :
Dans la présentation de l’Islam par Jean de Damas, cette nouvelle religion est appelée « religion des Ismaélites » ou « religion des Agarènes ». Il appelle aussi ceux qui suivent cette religion des Sarrasins, par référence à Sarah.
Jean explique que l’islam a été adressée à un peuple primitivement idolâtre qui adore entre autre Chabar (= la grande) et l’étoile du matin.
Dans la présentation de l’Islam par Jean de Damas, cette nouvelle religion est appelée « religion des Ismaélites » ou « religion des Agarènes ». Il appelle aussi ceux qui suivent cette religion des Sarrasins, par référence à Sarah.
Jean explique que l’islam a été adressée à un peuple primitivement idolâtre qui adore entre autre Chabar (= la grande) et l’étoile du matin.
Il
explique que Mahomet, son fondateur s’est inspiré du judaïsme et
du christianisme et qu’il a fréquenté un moine arien...
Il expose ensuite la place de Jésus dans la nouvelle religion. La religion des ismaélites croit en un seul Dieu au sujet duquel il ne peut être question d’engendrements.
Il expose ensuite la place de Jésus dans la nouvelle religion. La religion des ismaélites croit en un seul Dieu au sujet duquel il ne peut être question d’engendrements.
Le
Christ est certes Verbe et Esprit de Dieu, mais il est une créature
de Dieu, serviteur et prophète de Celui-ci. Il est né de Marie,
sœur de Moïse et d’Aaron. Il n’a pas été tué sur la croix
car seule son ombre a été crucifiée [variante : un autre a été
crucifié...]. Critiques de la révélation des Agarènes
Jean demande où la venue de Mahomet est prophétisée dans les Écritures, sous-entendant : « On ne l’y trouve nulle part ». En revanche, il souligne que Moïse et les prophètes ont annoncé le Christ, sa divinité, sa mort et sa résurrection.
Il critique ensuite le mode de révélation de la nouvelle religion de deux manières :
Contrastant avec la réception de la Loi par Moïse à la vue de tout le peuple, dans le feu et la nuée, les ténèbres et la tempête gage absolue de son origine divine. Où sont les signes divins attestant la révélation de Mahomet demande-t-il ?
En soulignant une contradiction : La nouvelle religion demande des témoins pour tout ce qui est important, et demande de ne rien recevoir sans témoins, or pour ce qui est du plus important, à savoir la descente du texte sacré, aucun témoin ne peut être produit... N’y a t il que la foi et l’Écriture qui doivent être acceptés sans témoins ?
Jean demande où la venue de Mahomet est prophétisée dans les Écritures, sous-entendant : « On ne l’y trouve nulle part ». En revanche, il souligne que Moïse et les prophètes ont annoncé le Christ, sa divinité, sa mort et sa résurrection.
Il critique ensuite le mode de révélation de la nouvelle religion de deux manières :
Contrastant avec la réception de la Loi par Moïse à la vue de tout le peuple, dans le feu et la nuée, les ténèbres et la tempête gage absolue de son origine divine. Où sont les signes divins attestant la révélation de Mahomet demande-t-il ?
En soulignant une contradiction : La nouvelle religion demande des témoins pour tout ce qui est important, et demande de ne rien recevoir sans témoins, or pour ce qui est du plus important, à savoir la descente du texte sacré, aucun témoin ne peut être produit... N’y a t il que la foi et l’Écriture qui doivent être acceptés sans témoins ?
Les
ismaélites traitent les chrétiens d’associateurs car ils disent
que le Christ est fils de Dieu. Jean répond à l’accusation
d’associationnisme de deux façons :
Premièrement, il réponds que cela est conforme à ce qu’ont annoncé les prophètes, et que eux aussi, les musulmans, disent accepter l’autorité des prophètes.
Premièrement, il réponds que cela est conforme à ce qu’ont annoncé les prophètes, et que eux aussi, les musulmans, disent accepter l’autorité des prophètes.
Mais
Jean sait que les musulmans affirment que les Écritures juives et
chrétiennes sont trafiquées.
Deuxièmement,
puisque que les musulmans disent que Jésus est le Verbe et l’Esprit
de Dieu, Jean fait cette remarque :
LE MONT ATHOS |
Le
Verbe et l’Esprit d’une personne sont inséparables de cette
personne. Si donc le Christ est le Verbe et l’Esprit de Dieu, il
est inséparable de Dieu, c’est à dire incréé. Par conséquent,
il est Divin lui aussi. Ainsi, il retourne la charge, Puisque les
Agarènes retirent à Dieu son Verbe et son Esprit éternel, ce sont
eux qui « déforment » Dieu et l’on devrait les appeler «
mutilateurs » de Dieu.
Jean se fait l’écho de l’accusation d’idolâtrie portée contre les chrétiens parce qu’ils se prosternent devant la croix que les ismaélites ont en horreur. Pour Jean, si l’on doit traiter les chrétiens d’idolâtres parce qu’ils vénèrent la croix, à plus forte raisons ses accusateurs sont-ils idolâtres en raison de la manière dont ils traitent la Kaaba ! De plus, la croix est le symbole de la victoire sur Satan pour les chrétiens, L’origine de l’importance de la Kaaba pour les Agarènes est bien moindre selon les récits rapportés par Jean.
Jean passe ensuite en revue quelques sourates incompatibles avec la révélation chrétienne, il pense qu’ elles ne peuvent en aucun cas avoir de caractère prophétique ou sacré. L’idée même qu’on puisse leur accorder crédit suscite chez Jean du sarcasme.
Sourate IV : les femmes
Jean raille en les citant ou évoquant les passages qui autorisent le concubinage, la répudiation, l’épisode au cours duquel Dieu donne à Mahomet la femme de Zayd après la répudiation, et enfin le verset stipulant que les femmes sont un champ pour les hommes, un champ qu’ils peuvent cultiver de la manière dont ils le veulent...
Sourate : la Chamelle de Dieu
Ici Jean évoque une sourate qui n’est pas dans le Coran actuel, En revanche, l’attaque de Jean porte ici sur des traditions qui n’ont pas d’écho dans le Coran.
Sourates la Table et la Vache
Elles sont justes mentionnées.
Jean termine la présentation de la nouvelle religion en rappelant quelques interdits : Ne pas observer le Shabbat, na pas se faire baptiser, ne pas manger certaines nourritures et ne pas boire de vin.
« On trouve une très belle présentation commentée des écrits sur l’islam de Jean Damascène comprenant « L’hérésie 100 » et une « controverse entre un musulman et un chrétien » aux éditions du Cerf : Ecrit sur l’islam, Jean Damascène, coll. sources chrétiennes.
Jean se fait l’écho de l’accusation d’idolâtrie portée contre les chrétiens parce qu’ils se prosternent devant la croix que les ismaélites ont en horreur. Pour Jean, si l’on doit traiter les chrétiens d’idolâtres parce qu’ils vénèrent la croix, à plus forte raisons ses accusateurs sont-ils idolâtres en raison de la manière dont ils traitent la Kaaba ! De plus, la croix est le symbole de la victoire sur Satan pour les chrétiens, L’origine de l’importance de la Kaaba pour les Agarènes est bien moindre selon les récits rapportés par Jean.
Jean passe ensuite en revue quelques sourates incompatibles avec la révélation chrétienne, il pense qu’ elles ne peuvent en aucun cas avoir de caractère prophétique ou sacré. L’idée même qu’on puisse leur accorder crédit suscite chez Jean du sarcasme.
Sourate IV : les femmes
Jean raille en les citant ou évoquant les passages qui autorisent le concubinage, la répudiation, l’épisode au cours duquel Dieu donne à Mahomet la femme de Zayd après la répudiation, et enfin le verset stipulant que les femmes sont un champ pour les hommes, un champ qu’ils peuvent cultiver de la manière dont ils le veulent...
Sourate : la Chamelle de Dieu
Ici Jean évoque une sourate qui n’est pas dans le Coran actuel, En revanche, l’attaque de Jean porte ici sur des traditions qui n’ont pas d’écho dans le Coran.
Sourates la Table et la Vache
Elles sont justes mentionnées.
Jean termine la présentation de la nouvelle religion en rappelant quelques interdits : Ne pas observer le Shabbat, na pas se faire baptiser, ne pas manger certaines nourritures et ne pas boire de vin.
« On trouve une très belle présentation commentée des écrits sur l’islam de Jean Damascène comprenant « L’hérésie 100 » et une « controverse entre un musulman et un chrétien » aux éditions du Cerf : Ecrit sur l’islam, Jean Damascène, coll. sources chrétiennes.
Saint
Jean Damascène
nominis.cef.fr/contenus/saint/215/Saint-Jean-Damascene.html
Saint
Jean Damascène : Jean de Damas, Docteur de l'Église. ... Mansour, à
son tour, supervise durant des années la perception des impôts que
les ... du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean
Damascène (675 - 749), qui ...
Persée
: Date de la mort de saint Jean Damascène
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_1146-9447_1906_num_9_56_4858
de
S Vailhé - 1906 - Cité 2 fois - Autres articles
Saint
Etienne le Sabaite, en effet, est le neveu de saint Jean Damascène,
comme .... ans sous la dépendance de son oncle paternel, donc
jusqu'à l'année 749.
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