30
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 748 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA BAVIÈRE: UN HÉRITAGE DIFFICILE
Pour
étudier les formes de donations et les stratégies des familles en
Bavière entre le VIIIe et le Xe siècle l'église épiscopale de
Passau qui contient une centaine d'actes pour les VIIIe Xe siècles,
dont 5 seulement pour le Xe siècle et, de manière complémentaire,
celui de Saint-Emmeram de Ratisbonne qui n'a que 5 actes pour la
période agilolfingienne mais en compte une soixantaine pour le Xe
siècle. Information complétée grâce au « Liber traditionum
de Mondsee », abbaye fondée par le duc Odilon entre 741 et 748
dans cette même partie orientale de la Bavière.
Les
fonds de Passau, de Ratisbonne et de Mondsee présentent plutôt des
cartae que des notitiae et utilisent des formules proches, dont
beaucoup sont inspirées de la tradition Franque par l'intermédiaire
des formules en usage à Saint-Gall et Reichenau. La compilation des
cartae a été faite sans doute après la chute de Tassilon, dans le
but d'obtenir confirmation des donations antérieures par le nouveau
pouvoir Carolingien, car contrairement à ce qui se passe à l'ouest
de la Bavière, les églises et abbayes Orientales, qui sont un des
principaux soutiens du duc agilolfingien, ont pu se sentir menacées
par le changement de pouvoir.
Cela
explique que les scribes ont souvent essayé de se rapprocher de la
tradition Franque, notamment en éliminant les distinctions sociales
propres à la Bavière («Adalschalken», «Barschalken», etc...) et
en simplifiant la titulature ducale. Enfin, bien que cela ne ressorte
pas forcément des éditions des Libri traditionum, dont la
présentation est en général chronologique, les cartae sont
classées dans les manuscrits par « Gauen », ce qui
prouve que leur finalité première est de constituer un inventaire
géographique des biens, dans le cas de Passau, seuls sont conservés
les « Gauen » situés au sud du Danube et l'on considère
habituellement que l'église a aussi des possessions dans les
« Gauen » du nord, dont on ne sait rien. Ces inventaires
sont donc extrêmement fragmentaires. C'est à partir de cette
documentation que se pose un certain nombre de questions sur les
types de donations, leur évolution et la stratégie des familles de
donateurs.
La
définition des biens donnés, l'analyse du vocabulaire désignant
les biens patrimoniaux en Bavière est vite limitée par sa variété
: Proprietas, hereditas - le plus souvent propria hereditate -,
facultas, substantia. Alodis est d'un emploi plus rare (quatre
attestations entre 815 et 821), bien que le mot soit celui de la Loi
des Bavarois dans son chapitre sur les donations aux églises, il
paraît cependant doté d'une acception technique intéressante : Le
1er janvier 821, une notifie, que Ruodolf rend à l'église des biens
que son frère Odalscalch avait donnés auparavant et qu'il avait
conservés.
Or
on possède la donation d'Odalscalc, prêtre de l'église de Passau,
sous la forme d'une carta rédigée entre 791 et 803 : il ressort de
la liste des témoins que son frère Ruodolt n'est pas présent et
qu'il n'a donc pas donné son consentement au transfert de ce bien
situé dans le lieu Ruodolvin-gen/Hrodolvingum, qu'il faut considérer
comme éponyme de la famille. La mention d'un second Ruodolf parmi
les témoins de la notice de restitution laisse penser que Ruodolt a
associé ses enfants à cette restitution pour qu'elle ne soit plus
contestée.
Une
autre occurrence d'alodis renforce l'idée qu'il s'agit d'un terme
technique qui désigne précisément la propriété familiale, celle
dont on hérite :
Il
n'en reste pas moins que ce terme est très peu employé en Bavière
Orientale et qu'il faut peut-être le rattacher à une tradition
Franque, malgré le témoignage de la Loi des Bavarois. À
Ratisbonne, il n'apparaît pas avant le XIIe siècle, mais il est
assez fréquent à Freising dès le VIIIe siècle.
La
distinction entre l'origine des biens est en revanche fréquemment
notée, ce qui montre sans doute que le concept d'hereditas ou de
proprietas peut être entendu dans un sens restrictif. Ainsi les
donations mentionnent-elles souvent le caractère héréditaire du
bien, ou encore de manière plus précise quant à la dévolution des
héritages :
Mais
c'est dans la famille Carolingienne que cela va mal. Le demi-frère
de Carloman et Pépin, Griffon, le fils de Swanahilde, poussé par sa
mère, réclame sa part de l'héritage, il y a droit selon la loi
Salique comme Thierry le fils aîné de Clovis et le testament de
Charles Martel. Mais les deux maires du Palais refusent, se partagent
le royaume. Il ne reste à leur jeune demi-frère que quelques
territoires dispersés dans le royaume. Le jeune Griffon se réfugie
dans la cité fortifiée de Loon (aujourd'hui Laon) et déclare la
guerre à ses deux demi-frères. Carloman Ier et Pépin le Bref
rassemblent une armée, assiègent la ville, obtiennent la reddition
de Griffon et l'enferment dans le château de Chèvremont près de
Liège. Swanahilde est reléguée au monastère de Chelles.
Mais ce n'est pas tout, la sœur de ces maires du Palais, Hiltrude, quitte sans prévenir le regnum Francorum, en vue d' épouser Odilon, le duc de Bavière. Ainsi entré dans la famille Carolingienne, il compte jouer un rôle politique, soutenu par le pape et allié avec le jeune Duc d'Aquitaine, Hunald qui connaissant la mort de Charles Martel, se révolte contre ses fils. Pour finir, en Alémanie, Theutbald veut restaurer le duché...
Mais ce n'est pas tout, la sœur de ces maires du Palais, Hiltrude, quitte sans prévenir le regnum Francorum, en vue d' épouser Odilon, le duc de Bavière. Ainsi entré dans la famille Carolingienne, il compte jouer un rôle politique, soutenu par le pape et allié avec le jeune Duc d'Aquitaine, Hunald qui connaissant la mort de Charles Martel, se révolte contre ses fils. Pour finir, en Alémanie, Theutbald veut restaurer le duché...
Odilon
de Bavière, duc de Bavière à partir de 739, appartient à la
famille des Agilolfing. Il meurt le 18 janvier 748, époux
d'Hiltrude, sœur de Carloman et de Pépin le Bref... Ces deux
derniers s'opposent à leur mariage.
Avec
le duc d'Aquitaine Hunald, il réunit une coalition de mécontents
contre ses beaux-frères.
Pépin
le Bref répond que la Bavière et ses habitants appartiennent a
l'empire Franc. Odilon, mis en déroute , s’enfuit honteusement.
Carloman
Ier entre en Saxe, pénètre jusqu'à la source de la Haze , qui se
jette dans l’Ems, bat Théodoric , duc des Saxons. C'est à ce
moment que la Germanie se rappelle au bon souvenir des deux maires du
Palais. Il y a connivence entre Hunald et les Germains. Les deux
frères doivent laisser l'Aquitaine et rallier les bords du Lech où
Odilon commande les Bavarois révoltés et alliés aux Saxons et aux
Alamans dans l'insurrection contre les Francs. Les Bavarois sont
vaincus et pendant 2 mois leur pays est à la merci des guerriers
Francs. Puis les 2 frères se séparent, Carloman Ier poursuivant la
mise au pas des Germains, ici les Saxons tandis que Pépin III
retourne combattre en Aquitaine. Le duc Hunald a profité de
l'absence des deux maires du Palais pour avancer jusqu'à Chartres et
brûler cette ville. Mais séparés les deux frères n'obtiennent pas
de résultats décisifs et bientôt Pépin III doit venir chasser les
Alamans qui envahissent l'Alsace. Carloman Ier poursuit son avance
dans la Saxe et impose le baptême aux vaincus.
En
744, le duc d’Alémanie Théodebald est vaincu par Pépin III qui
le dépose.
Ce
n'est qu'en 745, que les 2 maires du Palais peuvent se tourner vers
l'Aquitaine et là Hunald demande la paix, livre des otages et prête
aux 2 frères le serment de vassalité qu'il a si fièrement refusé.
Il abdique en faveur de son fils Waifre et se retire au monastère de
l'île de Ré.
En 746, les combats se poursuivent en Germanie, et Carloman Ier convoque à Cannstatt (actuellement un quartier de Stuttgart en Allemagne), les nobles Alamans qui ont demandé la paix. Il fait éliminer la majorité des chefs sous le prétexte qu'ils ont participé à la coalition des ducs Theudebald et Odilon de Bavière. L'Alémanie est soumise mais Carloman Ier s'en va à Rome voir le pape Zacharie, lui demande de devenir clerc et donc de renoncer au pouvoir politique... Il fonde un monastère en Italie et se retire à l'abbaye du Mont-Cassin.
En 746, les combats se poursuivent en Germanie, et Carloman Ier convoque à Cannstatt (actuellement un quartier de Stuttgart en Allemagne), les nobles Alamans qui ont demandé la paix. Il fait éliminer la majorité des chefs sous le prétexte qu'ils ont participé à la coalition des ducs Theudebald et Odilon de Bavière. L'Alémanie est soumise mais Carloman Ier s'en va à Rome voir le pape Zacharie, lui demande de devenir clerc et donc de renoncer au pouvoir politique... Il fonde un monastère en Italie et se retire à l'abbaye du Mont-Cassin.
L'an
745 , nouvelle victoire de Carloman Ier sur les Saxons, dont
plusieurs reçoivent le baptême. L'année suivante, il se rend
maître de l’armée des Alamans à Canstadt, et de là passe en
Aquitaine.
C'est
là où se terminent ses exploits militaires. L'an 747, il renonce au
monde , remet son royaume et son fils Drogon entre les mains de Pépin
le bref, son frère, part pour Rome , où il se fait couper les
cheveux, prend l’habit clérical des mains du pape, et va se faire
moine au Mont-Cassin.
Pépin
le Bref retire Griffon, son frère, de la prison de Neufchâtel, où
l’a mis Carloman Ier, et ne tarde pas d’avoir sujet de s’en
repentir... Griffon, à peine a-t-il recouvré la liberté qu’il
s’enfuit chez les Saxons, et les soulève contre Pépin le Bref.
L’an
748, Le roi des Francs marche en Saxe, où plusieurs seigneurs Francs
ont suivi Griffon, il soumet les Saxons, et prend à Théodoric, leur
due , pour la troisième fois. Griffon se retire en Bavière, et
enlève ce duché à Tassillon, fils et successeur d’Odilon, mort
cette année 748.
Tassilon
III que Pépin le Bref reconnaît en 747 comme duc de Bavière, pour
remplacer Griffon, son demi-frère qui leur est hostile et qui s'est
emparé du duché au lendemain de la mort d'Odilon. Griffon, se
défiant de la foi des Saxons, gagne la Bavière, réduit ce duché
sous son obéissance avec les troupes Franques qui accourent à lui
en grand nombre, oblige Tassilon et Chiltrude à se rendre à lui, et
reçoit les secours de Swithger qui vient à son aide. Lorsque Pépin
le Bref apprend ces événements, il marche en Bavière avec une
armée nombreuse, s’empare de son frère Griffon et de tous ceux
qui sont venus avec lui ou l’ont rejoint (749), remet Tassilon en
possession de son duché.
Pépin
marche en Bavière, défait les Bavarois, rétablit Tassillon, prend
Griffon, le ramène en Francie, et lui donne pour partage la ville
du Mans, avec 12 comtés, nombre compétent alors pour faire un
duché. Mais, l’an 751 , Griffon , toujours inquiet, va chercher
une retraite auprès de Waifre, duc d'Aquitaine. Pépin le Bref ne
juge pas à propos de le poursuivre.
On
a expliqué au Moyen-Âge et après que Carloman Ier est très pieux
et qu'il est entré dans les ordres pour expier son crime. Mais
depuis des historiens comme Jörg Jarnut et Gunther Wolf estiment que
Carloman Ier, après ce massacre est abandonné par ses fidèles
vassaux et que isolé, il n'a d'autre choix que de se retirer dans un
monastère. Il est remplacé par son fils Drogon dans les postes de
maire du Palais d'Austrasie et de duc d'Austrasie sous la régence de
Pépin le Bref.
Après
l'abdication de Carloman, il y a de l'agitation dans la famille
Carolingienne. Drogon qui veut revendiquer l'héritage Austrasien est
rapidement neutralisé. Mais Griffon, que Pépin a imprudemment
libéré, se réfugie chez les Saxons, puis chez les Bavarois qui
après la mort d'Odilon en 748, veulent affirmer leur indépendance.
Pépin le Bref réagit, bat les Saxons et leur impose un tribut de
300 chevaux. Ensuite, il vient en Bavière et se fait livrer Griffon
et impose la reconnaissance du petit Tassilon III sous la régence de
sa mère Hiltrude et sous le contrôle de quelques comtes Francs.
Odilon de Bavière — Wikipédia
Odilon de Bavière — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Odilon_de_Bavière
Odilon
de Bavière, duc de Bavière à partir de 739, appartient à la
famille des Agilolfing. Il meurt le 18 janvier 748. Odilon est
l'époux d'Hiltrude, sœur de ...
Termes
manquants : année
L'art
de vérifier les dates des faits historiques, des ...
https://books.google.fr/books?id=hPxRAAAAcAAJ
M.
Nicolas Viton Saint-Allais, Maur François Dantine, Charles
Clémencet - 1818
'x7
'S' répond que la Bavière et ses habitants appartiennent a Fempire
français: ... d'Odilon , mort cette année 748 (Pagi L'an 749, Pepin
marche en Bavière ...
Persée
: Formes de donations aux églises et stratégies des ...
www.persee.fr/web/revues/.../mefr_1123-9883_1999_num_111_2_372...
de
G Bührer-Thierry - 1999 - Cité 1 fois - Autres
articles
...
le duc Odilon entre 741 et 748 dans cette même partie orientale de
la Bavière. ..... Or dans les années suivantes trois d'entre eux
font également donation de ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire